Relation de soin et alliance Soignant/Soigné à Saint Denis
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- Benjamin Morel
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1 Relation de soin et alliance Soignant/Soigné à Saint Denis COOPERATION SANITAIRE NORD-SUD : EXPERIENCE SAINT DENIS- KAYES (MALI) Dr Denis Mechali mars 2010
2 1990/1995 : SIDA: maladie toujours mortelle Création du «SMIT» en 1990 : Service de maladies infectieuses et tropicales Trois objectifs dès le départ : Prendre en charge les personnes touchées par le SIDA à Saint Denis «Soigner avec sollicitude» («care» en Anglais) : Prise en charge de la personne au-delà de sa maladie organique. «Faire du lien» : Tisser des liens multiples
3 Modalités utilisées (I) Point clef : Méthode précise, professionnelle, «innovante»dans le sens suivant : Atypique pour la culture médicale et l organisation administrative habituelle * Projet «d alliance de soin» soignant/soigné. * Travail pluri et transdisciplinaire Lien «sciences médicales/sciences humaines» : Socio anthropologues et démographes
4 Modalités utilisées (II) Formation du «médecin coordinateur»/«chef de service» : Groupe «Balint» analytique ; Formation à l écoute et aux techniques de communication Création d équipe pluri professionnelle : Écoute du «corps malade» (aides soignantes, kiné, infirmières..), Écoute de la parole de la personne malade (psychologues, médecin généraliste, «psy» parfois, travailleur social...) «Réseau ville/hôpital» : continuité du soin et de la prise en charge
5 «Alliance thérapeutique» 5 Points clefs Écoute de l autre, sans le juger Expression de sa propre subjectivité (Authenticité du soignant) Respect de la temporalité et des décisions de la personne soignée (secret, partage, prise ou non des traitements.) Négociation de soin : Alliance thérapeutique. Aider sans imposer, et sans «assister» les ressources de la personne
6 1990/1995 : SIDA maladie toujours mortelle. A Saint Denis, usagers de drogue : Personnes les plus touchées. Soin curatif et soins palliatifs sont associés L organisation d équipe élargie est en réseau ville hôpital La famille ou l entourage sont intégrés au soin, avec accord des personnes (construction progressive dans le temps, en «tissage» )
7 Depuis 1995 : SIDA maladie chronique non mortelle «Non mortelle» seulement si prise en charge pas trop tardive Et prise de traitements dans la durée, donc suivi au long cours Le «contrat» implicite de soin et de suivi reste donc indispensable : Il s est seulement adapté. Médecins de ville en retrait, le relais est pris par des associations de patients (Ikambere), avec lien de partenariat explicite.
8 Nouvelle maladie, nouveau recrutement : Méthode identique.. La file active du SMIT n est plus la même : Usagers de drogue décédés, puis en prévention efficace En 2010 : 1000 patients, avant tout «migrants» (75% Afrique de l ouest ou centrale) Problématiques du secret, de la honte, de la stigmatisation réelle ou «intériorisée» par les personnes L alliance thérapeutique se poursuit En 2007, 10% de perdus de vue, transitoires = Méthode efficace souvent
9 Coopération sanitaire Nord/Sud Depuis 2002, «jumelage hospitalier»kayes (Mali)/ Saint Denis (France) Projet ESTHER pour prise en charge du SIDA Construction «emboitée» entre : Objectifs nationaux spécifiques Maliens, Soutien et objectifs «Esther» Et «projet de service» du SMIT Saint Denis, concerté avec l équipe de Kayes
10 Alliance thérapeutique et coopération Nord/Sud A Kayes, projet de service du coordinateur (Dr H.Toure) avec l association de patients («Nous, Vih/Sida, et nos amis»). A Saint Denis, le «GRDR» (groupement réalisation développement rural), en France, et à Kayes (antenne locale Soutien à l association de patients) : «double espace du soin». Le tissage, le «tricotage» partenarial se poursuivent, en 2010
11 Mise en œuvre dans la durée : 2002/2010. Le partenariat permet d accompagner l accès au traitement «ARV» (étape : 2004/2007) Puis le suivi dans la durée àkayes Etape en cours. Formation d équipe (problème des ressources humaines pérennes..) Analyse socio anthropologique des déterminants de prévention de la «perte de vue» des patients = en cours
12 Conclusion «L alliance thérapeutique» suppose des patients volontaires : construction progressive Utilisation de relais : Militants associatifs «pionniers» (Ex : Mr Makan Boundi à Kayes ) Soignants, bons techniciens mais pas seulement personnes ressources, aptes au travail en équipe.. Obstacles les plus lourds : Scepticisme ou blocage des autres soignants, techniciens sans formation suffisante à ces méthodes Difficultés de financements pérennes
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