gggggggggggggg N 7-13 juillet 2011 Focus sur les bioagresseurs émergents d importance économique pour la forêt
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- Albert Drapeau
- il y a 7 ans
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1 N 7-13 juillet 2011 S O M M A I R E Zones non agricoles Maladies Rouille courbeuse des pins Pourridié agaric syn. armillaire couleur de miel Chancre coloré du platane Ravageurs Cynips du châtaignier Mineuse du marronnier Plantes allergisantes en ville Directeur de publication : Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons Bordeaux cedex Tél Fax Supervision : DRAAF / Service Régional de l'alimentation Aquitaine 51, rue Kièser Bordeaux cedex Tél gouv.fr/ Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal d'aquitaine Zones non agricoles sont les suivantes : Communauté de communes de l'estuaire ; Conseil Général de la Dordogne ; GIE Fleurs et Plantes ; LDA 33 ; Mairie d'agen ; Mairie de Bègles ; Mairie de Bordeaux ; Mairie de Bruges ; Mairie de Cenon ; Mairie du Haillan ; Mairie de Libourne ; Mairie de Mérignac ; Mairie de Mimizan ; Mairie de Mont-de-Marsan ; Mairie de Pessac ; Mairie de Pau ; Mairie de Saint-Médard-en-Jalles ; Mairie de Saint-Paul-Les-Dax ; Mairie de Terrasson ; Mairie de Villenave d'ornon ; Parc Naturel des Landes de Gascogne ; Parc Naturel Régional du Périgord ; SRAL-Département Santé des Forêts ; UNEP ; 5D24 ; Entomo-Remedium. Le rédacteur du BSV Zones non agricoles est : FREDON Aquitaine Rappel général sur l importance de la détection précoce des bioagresseurs réglementés pour une mise en place rapide des mesures de gestion avec l objectif de circonscrire rapidement tout foyer et d éviter la dissémination de la maladie/du ravageur et/ou l extension des foyers existants. Focus sur les bioagresseurs émergents d importance économique pour la forêt En Aquitaine les pins représentent l essence dominante. La processionnaire du pin et les scolytes des pins ont largement sévit depuis les tempêtes successives. Il semblerait que les pics de pullulation soient passés. Le nématode du pin, présent à nos portes (au Portugal) est une menace supplémentaire, l organisme fait l objet d une lutte obligatoire. L enjeu pour les collectivités n est pas économique, elles n ont pas d enjeu de production mais leurs parcs et jardins participent au plan patrimonial à la préservation des essences qu elles recèlent et au maintien de la biodiversité. Les zones urbaines et péri-urbaines, du fait des températures moyennes plus élevées qu en zones forestières peuvent constituer des zones d apparition précoce de symptômes ou d apparition de ravageurs par rapport aux zones forestières : une petite longueur d avance qui est un gain de temps précieux permettant d alerter les services veillant sur la forêt (pôle santé des forêts DRAAF, dsf-so.draaf-aquitaine@agriculture.gouv.fr). Votre participation au réseau des observateurs en ZNA est capitale en cas de détection de pathogènes émergents et participe à la préservation de la forêt, déjà lourdement mise à mal depuis plus d une décennie. Soyez vigilant! n hésitez pas à communiquer nos coordonnées à votre entourage et à vos réseaux, appelez-nous! Fredon Aquitaine Tèl c.rapaport@fredon-aquitaine.org DRAAF / SRAL (Epidémiosurveillance) Tèl Bulletin de santé du végétal Aquitaine Zones non agricoles - N 7-13 Juillet
2 Zones non agricoles Maladies Rouille courbeuse des pins Maladie cryptogamique provoquée par le champignon Melampsora pinitorqua (Melampsora populnea) champignon Basidiomycète qui provoque des déformations en S au niveau des pousses de l année. Le champignon a besoin de deux hôtes pour effectuer la totalité de son cycle : le peuplier et le pin. La fructification du champignon est visible sous la forme d un petit coussinet orangé en mai-juin sur un côté d une pousse de pin en cours d élongation. Le champignon à cet endroit provoque un arrêt du développement tandis que l autre côté de la pousse continue à croître, expliquant la courbure caractéristique. Les spores libérées vont coloniser les feuilles de peuplier (hôte secondaire). Profitant de la nécrose provoquée par l agent de la rouille, le champignon Sphaeropsis sapinea s attaque au pin à son tour, participant au dessèchement de la pousse. La fertilisation azotée, en augmentant la teneur en azote des feuilles, peut favoriser l infection. Cette rouille est aussi aggravée par la fertilisation phosphorée. Pathogène de climat froid et humide, le champignon serait amené à régresser dans un contexte de réchauffement climatique. Cime d un jeune pin atteint de rouille courbeuse (Photo : Ch. Rapaport, Fredon Aq. juin 2011) Pourridié agaric syn. armillaire couleur de miel Maladie cryptogamique due au champignon Armillaria mellea. Des foyers de pourridié apparaissent sporadiquement. En l absence des parties visibles du champignon (carpophores) l identification s effectue par une analyse des racines du végétal en laboratoire. En effet, le champignon pénètre dans le végétal au niveau racinaire. Le champignon se propage dans le sol et contamine sans distinction toutes les familles botaniques. Les végétaux contaminés portent tout d abord des signes de flétrissement laissant penser à une déshydratation, mais qui conduit au dépérissements généralisé et à la mort. L apparition soudaine de ces symptômes sur plusieurs végétaux plantés à proximité les uns des autres doit vous alerter. Circonstances favorables au pourridié : sol asphyxiant, trop arrosé. Chancre coloré du platane Bulletin de santé du végétal Aquitaine Zones non agricoles - N 7-13 Juillet
3 Forme sexuée du champignon : Ceratocystis fimbriata f. platani Forme asexuée : Ceratocystis platani Organisme nuisible de lutte obligatoire permanente et sur tout le territoire listé dans l'arrêté national du 31 juillet Surveillez les symptômes de cette redoutable maladie, capable de s attaquer à tout platane, même en bon état végétatif. Les feuilles tombent, les rameaux puis la branche entière se dessèchent. La bande chancreuse s étend, puis le dessèchement se généralise et l arbre meurt. Le feuillage se réduit puis, près d une blessure, apparaît une lésion qui progresse en un triangle de tissus nécrosés, très allongé vers le sommet de l arbre. La lésion est bleu violacé et bordée d un liseré brun clair à brun orangé s étirant dans le sens du bois donnant l aspect d une flamme. Au centre du chancre, l écorce sèche est de couleur brun grisâtre et se fendille en petits morceaux polygonaux. Ne tailler les platanes qu en hiver par temps sec, froid et sans vent. En début et fin de taille, tous les outils et les plaies de taille doivent faire l objet de mesures de désinfection spécifiques. Les précautions et la déclaration spécifique de tout chantier de taille sont précisées sur le site de la DRAAF Languedoc-Roussillon : La maladie est en progression le long du canal du Midi depuis les foyers découverts dans le Languedoc Roussillon. L homme et les blessures qu il occasionne aux platanes participent largement à la dissémination de la maladie. Toute blessure peut constituer une porte d entrée pour les spores du champignon (qui se transmet également via les racines d un sujet à l autre). Des configurations favorables à la maladie, sont trop souvent observées : clous plantés dans les troncs, absence de protection des troncs sur des aires de stationnement, Tout système d accrochage (ou d amarrage (bateaux de plaisance) utilisant le tronc ou les branches est interdite! Actuellement pas de détection de la maladie en Aquitaine. Le tigre du platane est un vecteur potentiel du chancre coloré. Tronc de platane atteint de chancre coloré (Photo : GDON de Marseille) Tronc non protégé, soumis à chocs réguliers Blessures infligées sur tronc Bulletin de santé du végétal Aquitaine Zones non agricoles - N 7-13 Juillet
4 Ravageurs Cynips du châtaignier De nouveaux foyers en Gironde et Dordogne sont confirmés par analyse officielle. En Gironde ils se situent sur les communes d Audenge (Bassin d Arcachon) et Cenon. En Dordogne le nouveau foyer a été découvert sur la commune de Bergerac. Les arrêtés préfectoraux sont en cours de signature dans les départements concernés. Le site de la DRAAF Aquitaine vous met en ligne le relevé de situation cartographique qui permet d apprécier l étendue des zones concernées ainsi que la liste de toutes les communes se situant dans le périmètre de lutte (communes contaminées elles mêmes, constituant les foyers, et communes alentour dans la limite des 15 km pour lesquelles les mouvements de plants de châtaigniers sont interdits). Les ravageurs du bois Les charançons des résineux Coléoptères curculionidés: les pissodes. Les espèces de pissodes se répartissent selon les essences : Epicea : Pissodes harcyniae Pins : Pissodes notatus (organisme réglementé), Pissodes pini, Pissodes piniphilus Sapins : Pissodes piceae Ils sont des ravageurs s attaquant à des arbres déjà affaiblis. Les adultes sont visibles dès le printemps. Ils doivent consommer de l écorce afin d achever leur développement (acquérir leur maturité sexuelle) ce qui laisse des dégâts visibles de leur prise alimentaire sur les jeunes pousses, les rameaux et/ou le tronc. Les dépôts de pontes s effectuent au fond d une cavité creusée au niveau de l écorce ou sous l écorce. En été et en automne, les larves se développent et se nourrissent dans les tissus sous-corticaux (sous l écorce dans la zone cambiale qui est la zone de croissance en épaisseur), ce qui provoque. Une 2 ème génération d adulte peut apparaître. Les larves peuvent aussi entrer en phase d hivernation. En hiver, les larves sont sous l écorce, les adultes se réfugient dans la litière (aiguilles tombées au sol) ou restent au collet des tiges. Les symptômes qui doivent vous alerter : - Affaiblissement et mort de l arbre au printemps ou au début de l automne ; Des indices précoces et discrets : petits lambeaux d écorce prélevés par les oiseaux (pics qui cherchent à se nourrir des larves présentes) et des écoulements de résines (réaction de défense de l arbre pour rejeter l intru). - Présence de plaques d écorces décollées. - Roussissement du houppier en fin d été. Existence d une galerie sous-corticale longue sinueuse s élargissant progressivement pour se terminer par un logette ovoïde caractéristique, entourée de fins copeaux de bois (photo). Les gestes à effectuer en cas de détection : arracher les arbres attaqués et les incinérer si les insectes sont toujours présents sous l écorce pour empêcher leur dissémination. Logettes de Pissodes sp. sur pin noir d Autriche. (Photo. Ch. Rapaport) Bulletin de santé du végétal Aquitaine Zones non agricoles - N 7-13 Juillet
5 Mineuse du marronnier La pression est forte sur les marronniers qui n ont pas faits l objet d un ramassage minutieux des feuilles minées tombées au sol l an passé. Ne jamais utiliser les feuilles minées en guise de paillage de vos massifs ou potagers à proximité de marronniers! Présence remarquée de nombreux marronniers d aspect «grillé», avec une atteinte plus marquée au niveau du tiers inférieur du houppier. La troisième génération est actuellement à l intérieur des feuilles et creuse ses mines, majoritairement circulaires attestant la présence des jeunes stades larvaires. Plantes allergisantes en ville Stade phénologique de l ambroisie : en Rhône-Alpes le stade 4 feuilles est signalé. L information n est pas disponible pour l Aquitaine, faute d observateurs, et pour des raisons de présence très sporadique, pour le moment, des plants d ambroisie. Le désherbage chimique s avère inutile pour quelques plants d ambroisie dans son jardin, pour lequel une coupe ou mieux un arrachage avant la mise à graine avec des gants est suffisant. D une manière générale si les collectivités ont choisi de laisser en place les herbes spontanées dans certaines zones de leurs espaces, il convient toutefois d éviter de les laisser monter en graines après floraison à cause du risque allergique que présente certaines d entre elles (ambroisie, grande oseille, érigerons ou vergerettes, ) " Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ". Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). Bulletin de santé du végétal Aquitaine Zones non agricoles - N 7-13 Juillet
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