UNE NUIT MOUVEMENTEE. Il faisait déjà nuit dans les rues de Paris. Je marchais tranquillement en direction de mon

Transcription

1 UNE NUIT MOUVEMENTEE Il faisait déjà nuit dans les rues de Paris. Je marchais tranquillement en direction de mon appartement. Je revenais du lycée. La journée avait été plutôt longue et fatigante ; et j'étais bien contente qu'elle soit terminée. Ou presque. J'arrivais enfin chez moi. En entrant, ma mère me salua et me demanda comment s'était passé ma journée. Je lui marmonna un «bien» approximatif et me dirigea vers ma chambre. Avant même d'avoir pu poser mon sac, ma sœur m'interpella : «- Constance, est-ce-que tu aurais vu mon livre? Je n'arrive pas à remettre la main dessus.» Je soupire et la regarde. «- Je viens juste de rentrer, comment veux-tu que je sache où est ton livre?» Lui répondis-je, d'un ton peut-être un peu trop méchant. Elle marmonna un «désolé» et repartit chercher son livre autre part. J'étais vraiment fatiguée par ma journée de cours et tout ce que je voulais était de me reposer. Ma mère m'appela. Certainement pour l'aider à préparer le dîner. La journée n'était malheureusement pas fini. *** 23h00. J'avais enfin fini tout mes devoirs. J'allais pouvoir profiter d'une nuit de sommeil bien méritée. En enfilant mon pyjama, je regarda le pendentif attaché à mon cou. Il ne me quitte jamais. C'est un petit diamant rouge retenu par une chaîne en or. Ma mère m'avait dit que c'était un vrai rubis. Il appartenait à ma grand-mère et j'y étais très attaché. Ce pendentif représentait pour moi l'objet le plus important que je possède. Il avait une grande valeur sentimentale. Si je venais à le perdre, j'en serais complètement dévastée. C'est pour cela que je ne l'enlevais jamais. Je m'allongea dans mon lit, le pendentif toujours à mon cou. Vu l'état de fatigue dans lequel je me trouvais, je n'eus aucun problème à m'endormir.

2 *** Une lumière aveuglante me réveilla. J'ouvris difficilement les yeux. Je n'étais plus dans mon lit, ni même dans ma chambre. J'étais allongée sur le sol dans ce qui ressemblait à une gare. Mais tout était tellement blanc et propre que cela me faisait mal aux yeux. Je m'aida d'un banc à côté de moi pour me relever. «Mais qu'est-ce-que je fais là?» pensais-je. Je ne voyais personne autour de moi, et je me rendis compte que j'étais encore en pyjama. Je commençais à m'inquiéter quand j'entendis soudainement une voix derrière moi : «- Tu dois te demander ce qui se passe?» Je me retourna brusquement, pour me retrouver en face...d'harry Potter! Je cligna des yeux plusieurs fois, me demandant si je n'étais pas en train de rêver. Il sourit. «- Surprenant, n'est-ce-pas?» J'étais encore clouée sur place par cette apparition soudaine et je ne pus dire un seul mot. Il continua de sourire et chercha quelque chose dans sa poche. «- Peut-être que cela te feras retrouver la parole.» Et sur ce, il sortit un objet de sa poche. Je me rendis compte qu'il tenait dans sa main...mon pendentif. Je mis immédiatement ma main sur mon cou et remarqua, qu'en effet, il n'y était plus. «C'est à moi!» Parviens-je à articuler malgré l'état de choc dans lequel j'étais encore. Parce-que ce n'était pas tout les jours que Harry Potter se tenait devant moi avec mon pendentif dans la main. «-Je suis ravi de t'entendre parler! Et, en effet, ceci est à toi.» Dit-il en me regardant dans les yeux. Je ne comprenais toujours pas ce qui se passait, et il continuait de me sourire en me regardant. Je finis par m'énerver. «-Tout d'abord, je voudrais savoir ce que tu fais ici! Tu es un perso fictif, tu n'existes pas! Ensuite,

3 où est-ce-que je suis? Est-ce-que je rêve? Et...et pourquoi as-tu mon pendentif?» Tout les mots se heurtaient dans ma bouche. Je me demanda même comment j'avais réussi à former des phrases. Mais il semblait avoir compris ce que j'avais dit. «Déjà, tu sais qui je suis, c'est un bon point de départ.» Il continuait de sourire. «Bon, pour ce qui est du fictif, tu as raison. Je suis un personnage inventé, imaginaire mais...où penses-tu que nous sommes?» Je regarda autour de moi. J'avais eu l'impression d'être dans une gare. Mais je n'en étais plus aussi sûre. Elle ne ressemblait pas à celle qu'on avait en France. Elle était plus vieille. Tout à coup, cela me frappa. «On est sur la voie 9 ¾?» Demandais-je, encore abasourdie par ce que je venais même de dire. «Exactement.» Me répondit-il simplement, comme si c'était la chose la plus normale du monde. «Mais...je veux dire...ce n'est pas possible...est-ce je suis folle? Qu'est-ce-qui ne vas pas chez moi?» Je commença à tourner en rond, me demandant comment sortir d'ici. Le pendentif tout à fait oublié. «-Non, tu n'es pas folle. Comme je l'ai dit, tout cela provient de l'imagination.» Je le regarda. «-Donc, est-ce-que je suis en train de rêver?» «-C'est possible» Répondit-il énigmatiquement. Je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait. Si je rêvais, pourquoi avais-je tellement l'impression d'être dans la réalité? «-Mais...» Commençais-je mais il me coupa. «-Tout ça à un rapport avec cela» Fit-il en brandissant mon pendentif. «C'est la raison pour laquelle je suis venu te voir» Je le regarda attentivement, sans dire un mot. Je voulais qu'il m'explique. «Ce pendentif a une importante valeur, et lorsque tu le porte tout les jours, des personnes le

4 remarquent. Que ce soit de ton entourage, ou non. Des personnes envieuses.» Il s'arrêta. «Je suis venu ici pour t'avertir que tu cours un danger et que ce pendentif en est la raison.» Je retrouva la parole. «Tu veux dire que des gens vont essayer de me le voler?» «Ce que je dis, c'est qu'il faut que tu arrêtes de le porter. Il faut que tu le mettes dans un endroit sûr. Et que tu sois la seule à savoir où il se trouve. Sinon tu risques d'avoir de graves problèmes.» «Mais, ce pendentif...ma grand-mère me l'a donné. J'aimerais pouvoir le porter...» «Il ne faut plus le porter» Me coupa-t-il, son sourire disparu, de la fermeté dans sa voix. Je le regarda attentivement une seconde fois. «Je t'aurais au moins prévenu. Après, bon te semble de m'écouter...ou pas!» Sur ce, il me tendit mon pendentif. Je le prit. Et il disparu. Je le chercha des yeux, mais j'étais de nouveau tout seule dans cette gare. Subitement, tout devint noir. *** Je me réveilla en sursaut par le son insupportable de mon réveil. Je regarda l'heure. 7H00. J'éteignis mon réveil et me leva. J'étais revenue dans ma chambre. Mon pendentif toujours accroché à mon cou. Comme si rien ne s'était passé. Je le regarda et repensa à ce qu'il m'avait dit. Alors, doucement, je l'enleva de mon cou et le glissa dans une petite boite où je gardais tout mes objets précieux. Après l'avoir rangé en sécurité, je partis prendre mon petit déjeuner. Ma mère remarqua immédiatement que je ne le portais plus. «Où as-tu mis ton pendentif? J'espère que tu ne l'a pas perdu!» «-Non maman. Il est là où devrait être, en sûreté.» Lui répondis-je calmement, tout en buvant mon jus d'orange.

5 Elle me regarda bizarrement, mais ne prononça un mot. Elle finit par hocher de la tête et se remit à petit déjeuner. Je souris doucement, pensant à mon héros.