Examen professionnel d ingénieur principal SIC session Rapport du jury
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- David Laurent
- il y a 7 ans
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1 Examen professionnel d ingénieur principal SIC session 2013 Rapport du jury Ce rapport, rédigé à la suite de l examen professionnel d ingénieur principal des systèmes informatisés 2013 est rédigé tant pour réaliser une analyse de la façon dont les épreuves se sont déroulées cette année que pour éclairer, sur les attentes du jury, ceux qui souhaiteront s y présenter à l avenir. A NATURE DES EPREUVES DE L EXAMEN PROFESSIONNEL Fixé par l arrêté du 13 mars 2007, l examen professionnel d ingénieur principal des systèmes d information et de communication est composé de deux épreuves : l une d écrit pour l admissibilité, l autre d oral pour l admission. La première se présente sous la forme d une étude de cas à partir de deux dossiers techniques de trente pages maximum, soumis au choix du candidat le jour de l épreuve écrite. Elle a pour objet de permettre de vérifier les capacités d analyse et de synthèse du candidat ainsi que son aptitude à dégager des solutions appropriées. La seconde consiste en un exposé du candidat de 10 minutes maximum, portant sur son expérience professionnelle et les fonctions qu il a exercées. Cet exposé est suivi d un entretien de 20 minutes avec le jury dont l objectif est d apprécier ses compétences, en particulier celles relevant des systèmes d information et de communication, sa culture administrative, ses qualités professionnelles, ses capacités à encadrer une équipe et à s adapter aux fonctions qui peuvent être confiées aux fonctionnaires du grade. Il est à noter que des notes inférieures à 8/20 à l écrit et 10/20 à l oral, sont éliminatoires. B BILAN DE LA SESSION 2013 I Les données quantitatives I 1 Evolution du nombre de postes offerts à l examen professionnel ANNEES de postes d inscrits de présents d admissibles d admis
2 I 2 Participation 2013 Inscrits Présentés Admissibles Admis Femmes Hommes Total On note un nombre plus important de candidats inscrits en 2013 par rapport à 2012 (112 candidats) pour un nombre de postes à pourvoir inférieur à celui la session précédente : 20 en 2012 pour 14 en 2013 Les femmes qui se présentent au concours sont minoritaires (13,22%) toutefois leur nombre réduit dans les services est à souligner. Contrairement à la session précédente, la qualité des candidats a permis de pourvoir tous les postes. I -3 Profil des candidats Origine professionnelle Age Niveau diplôme de Inscrits Lauréats Homme Femme Total Homme Femme Total M I MI service déconcentré Autres ministères Total ans et plus Bac ou Bac Bac Bac Bac +5 et plus
3 Evolution I -4 Répartition des notes ANNEE S d Inscrits d admissibles Barre d admissibilité d admis Barre d admission de postes , , , , , , , , ,70 14 Résultats de la session 2013 Admissibilité Homme Femme Total < < > La barre d admissibilité a été fixée à 11/20. Il est à noter qu en 2012 elle avait été fixée à 9/20 soit 2 points de moins. A ce stade, la répartition se présentait ainsi : Admission (1) Homme Femme Total < (1) et plus (2) (1) la barre d admission est située à partir d une moyenne aux deux épreuves de (2) sans note éliminatoire Le niveau de cette session révèle de meilleurs résultats, le dernier admis ayant obtenu une moyenne de 12,70 alors qu en 2012, le dernier admis présentait une moyenne de 10/20. II - Les épreuves II - 1 Epreuve écrite d admissibilité Bilan sur le sujet N 1 : «Réseaux». 3
4 Ce sujet consistait en un double projet avec d une part, une externalisation des liens réseaux et d autre part, une mise en place de technologie de type «Cloud Computing». Il était demandé aux candidats de produire une note à l attention du chef de service afin d exposer ces deux projets, d identifier les risques et les facteurs de réussite, de proposer une organisation, de fournir des indicateurs d avancement des projets et de présenter un séquencement des deux projets. Le dossier comportait 10 éléments permettant d appréhender les aspects MPLS et «Cloud Computing». 36 candidats ont choisi ce sujet. Résultats Alors qu aucune connaissance poussée des technologies mises en œuvre n était exigée pour la réalisation du devoir, la qualité générale des copies est assez faible. Seuls 4 candidats ont répondu de manière satisfaisante aux attendus. Remarques : Le sujet étant cadré, le chef de service attend une note en quatre parties, avec de préférence un rappel du contexte et une conclusion rassurante. Les copies qui ont présenté le rappel du contexte à travers une reformulation du sujet sont en général meilleures que les copies qui ont inventé des références RGPP ou autres. Concernant les risques et facteurs de réussite et les indicateurs attendus, de nombreux candidats ont confondu les technologies cibles et le projet. Il était demandé d exposer un risque de concomitance des deux projets et un facteur de réussite en une dissociation temporelle, ou encore un risque sur les aspects humains avec une externalisation et, comme facteur de réussite, un plan d accompagnement et de reclassement des personnels. Les indicateurs fournis devaient ainsi être en conformité avec ces attentes techniques, humaines et organisationnelles. Des indicateurs sur le nombre d applications migrées vers le «Cloud Computing», le nombre de sites externalisés étaient donc souhaités. En revanche, des indicateurs uniquement liés à des contrats de service (SLA) n apportent rien en termes d avancement de projet. L organisation projet était totalement libre, d autant plus que le sujet indiquait que les moyens étaient fournis pour l externalisation. Les candidats ont pu innover et structurer les équipes projets de manière unifiée ou dissociée. En revanche, certains candidats ont constamment fait référence à leur environnement de travail (CNGSSI, DSIC, etc.) sans apport notable pour leur copie. Les organisations les plus cohérentes ont été préférées aux organisations multi-strates et aux responsabilités diffuses. Le séquencement du projet devait mettre en exergue la différence temporelle dans la mise en œuvre de l externalisation des liens réseaux et dans la mise en œuvre du «Cloud Computing». Une communication et des formations opportunes étaient un plus. Certaines copies se sont contentées de réciter la procédure projet, parfois de manière très détaillée, mais sans aucune déclinaison sur le sujet. Les meilleures copies n ont en général pas respecté à la lettre la procédure projet, mais ont su l appliquer avec discernement au sujet. Même si certaines copies ont tenté de traduire un discours rassurant, aucune copie n a répondu à l inquiétude du chef de service sur les évolutions pour les utilisateurs en lui précisant qu il n y avait pas d évolution les concernant. 4
5 De plus, certaines copies ne traitent que partiellement le sujet, les candidats n ayant vraisemblablement pas su gérer leur temps. Par ailleurs, il est apparu que certains candidats n ont aucune connaissance au niveau des réseaux et cela se ressent très fortement dans la qualité des copies. Principaux facteurs positifs relevés : Les profils qui se sont le plus distingués ne sont pas les meilleurs techniciens, ni les meilleurs chefs de projet, mais les profils les plus généralistes qui ont su apporter une vision globale et cohérente de la problématique. Les meilleures copies sont celles qui ont su intégrer dans une démarche logique, les aspects techniques, humains et organisationnels de la méthodologie (projet) choisie par le candidat. Elles ont également bien dissocié les deux projets avec des mises en exploitation distinctes. Elles ont fait preuve d une bonne prise en compte de l accompagnement et de la communication et ont apporté des éléments pour rassurer le chef de service. Elles ont aussi poussé leurs indicateurs avec des indicateurs initiaux, des indicateurs de changement (projet) et des indicateurs cibles. Bilan sur le sujet N 2 : «Systèmes d information». Dans l ensemble, les copies sont bien présentées et répondent sur le fond comme sur la forme à la commande posée par le sujet. Au final, une petite dizaine de copies ont été sanctionnées soit pour l orthographe ou la grammaire, soit pour le soin apporté à l écriture et à la présentation. Bien que le schéma d architecture du nouveau système d information (SI) de l AAI ait été explicitement demandé, certains candidats ont décidé de s en passer. De même, une petite dizaine de candidats ont développé leur copie dans le contexte du Ministère de l Intérieur (MI) en faisant référence au CCT, au CNGESSI, à des projets du MI, démontrant ainsi qu ils n ont pas compris qu ils étaient supposés appartenir à une AAI. De plus, quelques candidats ont argumenté leurs choix techniques en faisant référence à une «note du Premier ministre» favorisant les produits libres mais un seul de ces candidats a eu le réflexe de se poser la question de savoir si l AAI était soumise à une telle note. De trop nombreux candidats ont décidé d insister soit sur la méthode EBIOS soit sur le processus projet DSIC. Certains d entre eux ont même fait preuve d une connaissance détaillée de l un de ces sujets en lui consacrant plusieurs pages techniquement correctes. Aussi intéressants qu aient pu être ces développements, ils n en demeuraient pas moins hors sujet. Moins d une dizaine de candidats a décidé de limiter leur copie à une synthèse nonargumentée du dossier, voire même à un simple travail de recopie. Un bon tiers des candidats a traité les critères DICT en commençant par une proposition de définition pour chacun entre eux. Dans la majorité des cas, ces candidats se sont contentés de reprendre telle ou telle définition de l extrait du glossaire qui constituait le premier document du dossier. Trop peu se sont efforcés de s approprier les définitions. Principaux facteurs positifs relevés : 5
6 Un quart des candidats est parvenu à montrer une certaine maîtrise dans la rédaction de la note demandée, en alliant une bonne argumentation technique à la démonstration d un schéma de pensée construit et cohérent. Les correcteurs n en attendaient pas moins de candidats au grade d ingénieur principal, ils espéraient seulement que ceux-ci seraient plus nombreux. En résumé, les résultats de cette session ont fait apparaître que l épreuve d écrit joue pleinement son rôle de filtre. II 2 Epreuve orale d admission Le niveau des prestations des candidats est correct. Le jury a eu plaisir à entendre des candidats qui s exprimaient clairement, témoignaient d un esprit d ouverture, avec une certaine force de conviction. Les notes faibles ont essentiellement sanctionné des défaillances relatives à des connaissances professionnelles partielles. L exposé Le temps imparti est dans l ensemble maîtrisé. Les membres de la commission ont rarement eu soit à interrompre le candidat au terme de dix minutes prévues soit à constater une présentation trop courte. Cette première phase de l épreuve orale est préparée par les candidats, ce qui donne parfois lieu à un exercice stéréotypé. Le jury rappelle qu il n y a pas de structure attendue mais un exercice de présentation personnelle qui doit permettre à chacun de montrer ses compétences et de mettre en valeur ses motivations. L entretien L entretien s appuie notamment sur un large balayage des divers champs de compétences. Il est attendu que le candidat montre sa capacité à développer des analyses dans des champs professionnels directement liés aux fonctions postulées. Il est recommandé de rester soi-même et de savoir mettre en valeur les différentes facettes de sa candidature. Ceci nécessite d avoir réfléchi au lien à établir entre ses expériences professionnelles, ses compétences et les fonctions auxquelles aspire le candidat. Si la mission d ingénieur principal exige la maîtrise de certains savoir-faire, des qualités de management et un esprit ouvert, elle ne requiert pas un profil formaté. C - CONCLUSION L admission résulte largement de la note obtenue à l épreuve orale. Une mauvaise prestation à l oral est rarement compensée par une très bonne note d écrit. Contrairement à ce qui s était passé lors de la précédente session, la qualité des candidatures de cette année a permis au jury de pourvoir tous les postes ouverts pour l examen
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