Système de Suivi de la Sécurité Alimentaire (SSSA-FSMS) B u l l e t i n A v r i l
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- Ariane Dorothée Trudeau
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1 Burundi Système de Suivi de la Sécurité Alimentaire (SSSA-FSMS) Table des matières Résumé/conclusions principales.. Contexte...2 Disponibilité alimentaire 3 Accès à la nourriture 4 Utilisation de la nourriture...6 Conclusion, perspectives et recommandations B u l l e t i n A v r i l Résumé/conclusions principales La dernière évaluation des récoltes du mois de janvier 202A et l analyse IPC de mars 202 estimaient à 8% la population en état d insécurité alimentaire et principalement localisée dans les zones de moyens d existence (ZME) de la Dépression de l Est et des Plateaux Centraux. Le bilan alimentaire déficitaire était estimé à +/ tonnes d EC et ménages vulnérables étaient en besoin d assistance alimentaire et intrants agricoles. Ce rapport présente les résultats du suivi de la sécurité alimentaire pour la période de novembre 20 à avril 202. Globalement, par rapport au précédent rapport FSMS d octobre 20, il est constaté une nette détérioration du niveau de sécurité alimentaire qui est marquée par l augmentation de la proportion des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre (0.% contre 6.4%) et marginale (38.9% contre 28.8%) ainsi que l augmentation de l indice des stratégies de survie (CSI de 20 contre ) en tant que mesure proxy de la sécurité alimentaire. Les zones de moyens d existence (ZME ou zones IPC) les plus touchées par l insécurité alimentaires sont les Plateaux Humides, les Plateaux Secs de l Est et la Dépression de l Est avec respectivement 7%, % et 49% de ménages ayant une consommation alimentaire pauvre à marginale. Ces 3 zones comprennent plus de la moitié des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre (6%). Par contre, la situation dans la zone de Dépression du Nord s est légèrement améliorée avec le pourcentage des ménages ayant une consommation pauvre à marginale qui passe de 48% en avril 20 à 36% en 202 même si cela n est pas le cas avec l indice de stratégie de survie (CSI) qui a augmenté dans toutes les zones de moyens d existence. Si les perspectives de la sécurité alimentaire sont telles qu une bonne proportion des ménages en insécurité alimentaire modérée (39%) pourrait voir la situation s améliorer avec la fin de la période de soudure, il est par contre moins probable que ceux en insécurité alimentaire sévère (0%) puissent s en sortir. Contacts : Jean Mahwane Jean.Mahwane@wfp.org Anne-Michèle Paridaens AnneMichele.Paridaens@wfp.org
2 . Contexte La dernière évaluation des récoltes du mois de janvier 202A et l analyse IPC de mars 202 estimaient que 8% de la population étaient en insécurité alimentaire et principalement localisée les ZME de la Dépression de l Est et des Plateaux Centraux. Le bilan alimentaire déficitaire était estimé à +/ tonnes d EC et ménages vulnérables étaient en besoin d assistance alimentaire et intrants agricoles. La dépression de l Est (Moso) et les plateaux centraux (Buyenzi et Kirimo) avaient été identifiés comme étant les zones les plus à risque d insécurité alimentaire en raison d une combinaison de plusieurs facteurs limitant aussi structurels que conjoncturels. La dépression de l Est a été surtout affectée par le déficit hydrique et la persistance des maladies phytosanitaires (mosaïque du manioc et flétrissement bactérien de la banane) alors qu il s agit en même temps d une zone de retour. Par contre, les facteurs limitant dans la zone des plateaux centraux sont particulièrement le faible accès à la terre ainsi que les inondations enregistrées dans les marais de la zone (potentiel agricole de la zone).. Conditions environnementales Les perturbations climatiques enregistrées depuis le début de la première saison culturale 202A jusqu à aujourd hui ont fragilisé la situation de la sécurité alimentaire surtout dans les zones de moyens d existence (ZME) de la Dépression de l Est et des Plateaux Centraux classés en phase III de crise alimentaire et crise des moyens d existences d après la dernière analyse IPC. Depuis la première saison culturale 202A une bonne partie du pays a subi un régime pluviométrique mal reparti dans le temps et dans l espace quoique globalement suffisant (inondations/excès de pluies, déficit hydrique). Par conséquent, la production agricole de la saison A a accusé un déficit important. Par ailleurs, la purulence des maladies phytosanitaires est un facteur aggravant la situation d insécurité alimentaire des provinces de l Est du pays par ailleurs en proie à un déficit hydrique récurrent depuis quatre ans..2 Conditions économiques et prix Les termes de l échange (pouvoir d achat) des ménages ruraux subissent une dépréciation continue à l instar du rapport des prix denrées de base/ rémunération de la main d œuvre agricole (importante source de revenus des ménages pauvres). Ce phénomène de flambée des prix a poussé le Gouvernement du Burundi à la décision d une suppression temporaire des taxes sur les denrées alimentaires de base importées..3 Contexte politique En décembre 20 et sur initiative du PAM, un premier Forum National sur la Sécurité Alimentaire et la Nutrition, s est tenu à Bujumbura sous le thème «Investir dans la sécurité alimentaire et la nutrition, un préalable pour un développement durable». Une feuille de route basée sur la déclaration consensuelle finale et les recommandations principales focalisées sur les actions et interventions clés complémentaires pour une lutte multisectorielle contre la malnutrition chronique et l insécurité alimentaire au Burundi devra d ici 20 contribuer aux résultats : - Réduction de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de ans de 8% à 48% ; - Réduction de l insuffisance pondérale de 29% à 2% ; - Réduction du nombre de personnes en état d extrême insécurité alimentaire; - Augmentation de 0% par an de la production agricole et animale; Par ailleurs, le dernier accord tripartite signé entre les gouvernements du Burundi, de la Tanzanie et le HCR prévoit un rapatriement de burundais réfugiés en Tanzanie avant la fin de l année
3 Price (BIF) 2. Disponibilité alimentaire 2. Production agricole La première saison culturale A représente environ 3% de la production globale contre 0% pour la deuxième saison B et % pour la saison C des marais. Les estimations du rapport d évaluation conjointe des récoltes menée au mois de janvier 202 par le MINAGRIE/FAO/PAM/UNICEF ont montré une chute de % entre la production agricole de 20A et 202A (-% pour les céréales, -7% pour les légumineuses, - % pour les racines et tubercules) et de 47% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Par ailleurs l estimation de la durée du stock des vivriers auprès des ménages était en moyenne de 2 à 3 mois à partir de février 202. Avec la faible capacité d importation commerciale, la FAO a estimé un déficit alimentaire non couvert d environ tonnes d équivalents-céréales. 2.2 Information sur les marchés L instauration d une taxe d importation sur les denrées alimentaires associée à une diminution de la disponibilité de ces denrées dans la sous-région suite aux crises alimentaires successives ont eu un effet explosif sur les prix des denrées dont particulièrement les céréales et ce tant sur les marchés de Bujumbura qu au niveau des marchés ruraux. En janvier 202, le prix du riz a doublé par rapport à la moyenne de alors que celui du maïs a augmenté de 60% en janvier 202 par rapport à la moyenne de Fig2: Evolution des prix des denrées de base sur le marché central de Bujumbura Haricot ordinaire Riz local farine manioc Patate douce Farine mais Le niveau élevé des prix constitue un facteur additionnel de fragilité de la sécurité alimentaire des ménages dans un contexte de production locale déficitaire. Pour alléger la forte pression des prix en général mais plus particulièrement sur l économie des ménages vulnérables, le gouvernement du Burundi a adopté des mesures temporaires de détaxation de l importation de 3 produits alimentaires essentiels pour la période de mai à décembre
4 3. Accès à la nourriture 3. Consommation alimentaire des ménages La fréquence moyenne des repas chez les ménages-repères est passée de,9 à,7 repas par jour entre octobre 20 et avril 202. Cependant, 32% des ménages ne prennent au plus qu un seul repas/jour. Ces ménages vivent principalement dans les ZME des Plateaux Secs de l Est (0% des ménages), Crête Congo Nil (37%), Plateaux Humides (36%) et Dépression de l Est (3%). 3.2 Score de consommation alimentaire Fig3: Evolution semestrielle du SCA Oct-09 Apr-0 Oct-0 Apr- Oct- Apr-2 Acceptable Marginale Pauvre L analyse du score de consommation alimentaire combinant la fréquence et la diversité des aliments consommés dans les 7 derniers jours précédent l enquête montre que sur l ensemble du pays (Bujumbura Mairie exclu) 49% des ménages sont en insécurité alimentaire dont 39% en insécurité alimentaire modérée et 0% en insécurité alimentaire sévère. La situation s est dégradée depuis octobre 20 mais reste similaire à celle de l année dernière à la même période. Globalement, le pourcentage de ménage en insécurité alimentaire sévère tend à diminuer. La ZME des Plateaux Fig4: Consommation alimentaire des ménages par zone IPC Humides est la plus 00% fortement touchée 28 80% 49 par l insécurité % Acceptable alimentaire avec 7% 84 des ménages ayant 40% 7 Marginale 3 une consommation % Pauvre alimentaire marginale % à pauvre. Les aléas Depression Buragane Haute Plateaux Plateaux Plaine Depression Crete Nord altitude humides secs Est Imbo Est Congo Nil climatiques qui se sont superposés aux problématiques structurelles telles que l exiguïté des terres, l infertilité des sols et la pauvreté ont eu de graves conséquences sur les récoltes de cette région à forte densité de population. Les autres ZME les plus marqués par l insécurité alimentaire sont les Plateaux Secs de l Est (%) et la Dépression de l Est (49%). Ce sont également dans ces 3 ZME que vivent plus de la moitié (6%) des ménages en insécurité alimentaire sévère (SCA 2). 3.3 Chocs et stratégies de survie des ménages Plus de 89% des ménages-repères ont vu leur sécurité alimentaire affectée par des chocs multiples liés principalement aux perturbations climatiques avec par ordre d importance : le déficit hydrique (2%), les fortes pluies (6%), la grêle (3%). Aussi, l inflation est considérée comme faisant partie des 2 chocs les plus importants par 2% des ménages contre % en octobre 20. Le score de consommation alimentaire (SCA) est un indicateur proxy de l insécurité alimentaire. Il est admis qu une consommation alimentaire acceptable (SCA>3) est en sécurité alimentaire tandis qu une consommation alimentaire marginale (2>SCA 3) ou pauvre (SCA 2) correspond respectivement à un état d insécurité alimentaire modéré ou sévère. 4
5 Au niveau des différentes ZME, 00% des ménages dans la Dépression de l Est et le Buragane et plus de 9% des ménages des Plateaux Secs de l Est et de Haute Altitude ont été affectés par l un ou l autre choc. Les ZME relativement moins affectées sont la Dépression Nord et la Crête Congo-Nil avec 27% et 26% des ménages qui ont déclaré n avoir pas été affecté directement par un choc durant les six derniers mois. Fig :Principaux chocs au cours des 6 derniers mois 0% % Pas de chocs Deficit hydrique 2% 7% Maladies cultures 2% Grêle Inondations Fortes pluies 6% 3% Maladies/epidemies 3% 7% Inflation Autre 3.4 Stratégies de survie Les stratégies de survie développées par les ménages en situation d insuffisance alimentaire sont généralement nombreuses et variables en fonction des contextes mais le FSMS a retenu stratégies standardisées 2. Globalement, l indice de stratégie de survie (CSI) 3 a augmenté par rapport aux suivis précédents y compris le CSI de l analyse de référence de juillet 2008 (CFSVA2008), ce qui traduit une détérioration générale de la sécurité alimentaire. Les zones de Dépression de l Est (CSI=22), des Plateaux Secs de l Est (CSI=24) et la Plaine de l Imbo Depression Nord Buragane Haute Altitude Fig6: Tendance du CSI par zone IPC Plateaux humides Plateaux Secs Est Plaine Imbo Depression Est Crete Congo Nil National (CSI=33) présentent un indice supérieur à celui de la moyenne nationale. En effet, le niveau de stress a pratiquement doublé dans la plaine de l Imbo et dans la Dépression de l Est par rapport à avril Pouvoir d achat des ménages ruraux L analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité (CFSVA 2008) avait mis en évidence le faible pouvoir d achat et la pauvreté monétaire des ménages ruraux. 4 Alors que les prix des aliments de base continuent d augmenter, le prix de la main d œuvre agricole journalière, qui constitue la deuxième source de revenu des ménages après la production vivrière, diminue régulièrement et engendre de ce fait une dégradation des termes de l échange. En 202, un ménage dépendant du travail de MO journalier a besoin d environ 3 hommes-jours pour subvenir aux besoins de personnes. La zone des Plateaux Humides est à excédent de main d œuvre, les opportunités de travail en dehors de la zone (surtout Imbo, Mosso, Bugesera voire même à l extérieur du pays) sont déterminantes pour la sécurité alimentaire. Cela peut expliquer l augmentation importante de ménages en état d insécurité alimentaire. Apr Oct avr-2 Jul Les stratégies retenues pour le calcul du CSI sont : consommer des aliments moins appréciés/moins chers, emprunter de la nourriture ou dépendre de l aide d amis ou parents, limiter la taille des portions au repas, limiter la consommation des adultes au profit de celle des jeunes enfants et réduire le nombre de repas par jour. 3 L indice des stratégies de survie (CSI) mesure l importance de l adoption de ces stratégies par les ménages. Plus l indice CSI est élevé, plus le ménage est vulnérable. 4 Le revenu moyen annuel était estimé à FBu (+/- 20 dollars USD) alors que ¾ des ménages (7,9%) ont déclaré un revenu FBu, 6,6% un revenu FBU tandis que 34,2% FBU. D après l analyse IPC de mars 202
6 Jours % des depenses 3.6 Dépenses des ménages En termes nominales, la moyenne des dépenses mensuelles a légèrement diminué passant de 42.07Fbu à Fbu entre octobre 20 et avril 202 avec les dépenses les plus élevées dans les zones de la Plaine de l Imbo et de Haute Altitude. Il faut noter que l Imbo est à proximité de la ville de Bujumbura qui permet des activités extra-agricoles telle que la pêche tandis la zone de haute altitude est une zone théicole (revenus réguliers) et d élevage avec des familles bénéficiant également des transferts d argent des villes principales du pays. Moyenne nationale Crete Congo Nil Depression Est Plaine Imbo Plateaux secs Est Plateaux humides Haute altitude Buragane Depression Nord FBU Fig7: Dépenses mensuelles avril 202 octobre 20 Au niveau national, les dépenses alimentaires atteignent 70% des dépenses globales. Ces dépenses sont plus importantes dans la plaine de l Imbo (7%), la Crête Congo Nil (74%), la Dépression du Nord (73%) et les Plateaux Humides (72%). Avec moins de 30% de dépenses non alimentaires, les ménages ruraux n ont qu une faible marge de manœuvre pour investir dans la production et ainsi améliorer leur situation de la sécurité alimentaire. 00% 90% 80% 70% 60% 0% 40% 30% 20% 0% 0% Fig 8: Allocation des depenses par groupe de consommation alimentaire Pauvre Marginale Acceptable Sucre Lait Fruits Huile Legumes Viande Legumineuses Aliments base De manière générale, les ménages affectent plus de dépenses dans l alimentation de base (tubercules, céréales) et moins dans les aliments comme les fruits, les produits laitiers et sucre. La situation s amplifie pour les ménages qui ont une consommation alimentaire pauvre et pour qui les dépenses sont nulles pour le sucre et les produits laitiers, quasi nulle pour la viande, légumes et fruits et très faible pour l huile alors que les dépenses pour les aliments de base représente +/- 60%. De plus, les aliments de base sont principalement composés de tubercules et très peu de céréales. 4. Utilisation de la nourriture La fréquence de consommation journalière des catégories d aliments montre la faible qualité des repas des ménages en insécurité alimentaire. Ces repas peu fréquents sont principalement constitués de tubercules et de quelques légumes. Les protéines (légumineuses, viande, lait) y sont quasiment inexistants. Ce déséquilibre dans la consommation ne fait qu aggraver une situation nutritionnelle déjà précaire avec un enfant sur deux atteint par la malnutrition chronique d après la dernière EDS 200 (taux de malnutrition chronique de 8%). Les résultats de l EDS mené en 200 dans le pays, montrent que Fig 9: Nombre de jour de consommation des catégories d'aliments par GCA Pauvre Marginale Acceptable huile Sucre Lait Viande Fruits Legumes Legumineuses Aliments de base 6
7 seulement 32,8% des enfants de 6-23 mois reçoivent la minimum fréquence de repas et seulement 8,% reçoivent la minimum diversification alimentaire.. Conclusions La durée des stocks vivriers pour la saison culturale A était estimée à 2-3 mois d après l évaluation conjointe (MINAGRIE-FAO-PAM-UNICEF) des récoltes de janvier 202. Les chiffres présentés dans ce rapport reflètent dès lors la situation alimentaire des ménages en période de soudure. Globalement par rapport au précédent rapport FSMS d octobre 20, les résultats du suivi de la période novembre 20 à avril 202 montrent une nette détérioration du niveau de sécurité alimentaire qui est marquée par l augmentation de la proportion des ménages avec une consommation alimentaire pauvre (0.% contre 6.4%) et marginale (38.9% contre 28.8%) ainsi que l augmentation de l indice des stratégies de survie (CSI de 20 contre ) en tant que mesure proxy de la sécurité alimentaire. Au niveau de la cartographie de l insécurité alimentaire, les zones de moyens d existence (ou zones IPC) des «Plateaux Humides», «Plateaux Secs de l Est» et «Dépression de l Est» sont plus en insécurité alimentaire avec respectivement 7%, % et 49% de ménages avec une consommation alimentaire pauvre à marginale. Par contre la situation dans la zone de «dépression du Nord» s est légèrement améliorée avec le pourcentage des ménages avec une consommation pauvre à marginale qui passe de 48% en avril 20 à 36% en 202 même si cela n est pas le cas avec l indice CSI qui a augmenté dans toutes les zones de moyens d existence. 6. Perspectives et recommandations La suppression des taxes sur les denrées importées mise en application au mai 202 laisse présager une diminution des prix du marché (notamment pour le riz importé) et par conséquent avoir un impact favorable sur la sécurité alimentaire des ménages notamment les plus vulnérables. Par ailleurs, si les perspectives de la sécurité alimentaire sont telles qu une bonne proportion des ménages en insécurité alimentaire modérée pourrait voir la situation s améliorer avec la fin de la période de soudure, il est par contre moins probable que ceux en insécurité alimentaire sévère (9% des ménages) puissent s en sortir. Les efforts d assistance et de prévention doivent dès lors se concentrer principalement sur les Plateaux humides et la zone de l Est (Plateaux secs et Dépression) présentant un taux de vulnérabilité des ménages important. La région de l Est est particulièrement fragile car elle est en proie à des déficits hydriques chroniques depuis quelques années. Par ailleurs, la propagation de maladies phytosanitaires telles que le BXW et le BBTV 6 chez le bananier ou la striure brune du manioc la rend davantage sensible. Une attention particulière doit être portée sur cette région qui pourrait connaitre à nouveau des déficits de production pour la culture en cours. 6 Banana Xanthosomonas Wilt (flétrissement bactérien) et Banana Bunchy Top Virus 7
8 Information de base sur le suivi de la sécurité alimentaire au Burundi Le système de suivi de la sécurité alimentaire est à sa 2 ème édition depuis 200 et le suivi actuel fait référence à l analyse globale de la sécurité alimentaire et la vulnérabilité de 2008 (AGSAV) en collectant des données sur environ 90 ménages-repères tirés des.00 ménages (échantillon de base) pour faire le point sur la tendance des indicateurs-clés de la sécurité alimentaire. La collecte d information pour le suivi alimentaire FSMS est menée deux fois par an, en avril et en octobre durant les périodes de soudure. Le suivi est conduit en alternance avec l évaluation conjointe des récoltes et approvisionnements alimentaires/cfsam qui a lieu durant les périodes de récoltes (Janvier et Juin). La présente analyse a porté sur 792 ménages enquêtés (8% des ménages-repères) avec des réponses valides réparties dans les 8 zones de moyens d existence ; «dépression Nord=3», «Dépression Est=03», «Plateaux Humides=74», «Plateaux Secs Est=23», «Buragane=33», «Crête Congo Nil=8», «Haute altitude=33» et «Plaine de l Imbo =32». 32 techniciens des DPAEs formés aux notions de base de la sécurité alimentaire et à la technique de collecte des données à l aide des PDA ont collecté les données pendant deux semaines avant de les transférer à la section VAM pour traitement et analyse. 8
Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.
Pedro Tamacha 9 Normalement, Pedro devrait consommer 3 100 kcal/jour pour être en bonne santé et avoir une activité normale, il lui manque 800 calories. 9 Son régime alimentaire est composé de riz, pommes
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