Sommaire. Le marché. du travail. L environnement caribéen. Le développement durable. Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux 02

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2 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen Sommaire Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux 02 Géographie et histoire : une terre de contrastes Guadeloupe en Caraïbes 2.2 Une terre marquée par son histoire Une région, un archipel Un département-région d Outre-mer 3.2 Transports routiers et maritimes, des défis à relever 3.3 Logement, une amélioration certaine mais des besoins encore importants Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux Une société multiculturelle 4.2 De nombreuses familles monoparentales et des disparités de revenus importantes 4.3 Des niveaux de formation faibles 4.4 Des prix élevés malgré une inflation longtemps contenue Vieillissement de la population et migrations, les deux défis à venir Une forte évolution démographique 5.2 Horizon 2040, des enjeux à la hauteur du vieillissement annoncé Une économie tertiarisée encore loin du niveau de richesse national Une croissance soutenue mais un écart encore important avec la métropole 6.2 Échanges extérieurs, la métropole, principal fournisseur de la Guadeloupe 6.3 Secteurs d activité : prédominance du tertiaire 6.4 Appareil productif : de nombreuses petites entreprises L emploi en Guadeloupe : des handicaps structurels Un déficit d emplois et de qualifications 7.2 Des tensions sur le marché du travail 7.3 Les emplois : précarité et concentration importantes La Guadeloupe et le tourisme : un sentiment d inachevé Des relations fortes avec la Fance métropolitaine 8.2 L économie du tourisme 8.3 Le tourisme guadeloupéen dans son environnement régional 8.4 Des atouts, des faiblesses et des enjeux La Guadeloupe dans son environnement régional L espace Caraïbe 9.2 et la Guadeloupe Des domaines à investir Un environnement naturel fragile 10.2 La gestion des déchets en Guadeloupe, un passif important 10.3 Un développement pour préserver l avenir 53 2 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011

3 Avant-propos Analysée à travers les indicateurs communément utilisés, la Guadeloupe est une région à fort dynamisme économique soutenu traditionnellement par l investissement et la consommation des ménages, à forte dépendance en matière d approvisionnement, avec un poids important du secteur public. Dès la mi-2008, les premiers signes de ralentissement consécutifs aux crises financière et économique auxquelles étaient confrontées les économies mondiales depuis 2007 se sont fait sentir en Guadeloupe. L investissement et la consommation se sont repliés, signes les plus évidents de l incertitude des opérateurs économiques malgré une inflation contenue en 2008 et en Les tensions sur le marché de l emploi qui s étaient relativement dissipées au cours des années de croissance sont de nouveau exacerbées. Cependant, il faut reconnaître que cette grille d analyse adaptée à l étude d une économie nationale n est pas totalement pertinente en regard du principe de continuité territoriale de la nation française dont la Guadeloupe fait partie. L objectif d équilibre des recettes et des dépenses publiques ou des échanges commerciaux doit être resitué dans le contexte de la redistribution publique et ne pas constituer un objectif en soi. Néanmoins, la richesse du système d information disponible en Guadeloupe comme dans les autres départements d Outre-mer est sans commune mesure avec celle des autres régions françaises L Insee aux Antilles et en Guyane élabore des comptes économiques régionaux, calcule un indice régional des prix à la consommation, exploite les déclarations douanières, évalue les flux touristiques Pour sa part, le Conseil économique, social régional (CESR) de la Guadeloupe en tant qu assemblée représentative de la société civile organisée, a pour vocation de promouvoir des études, de contribuer aux débats publics, de susciter des solutions et de proposer des scénarios alternatifs. Il s appuie sur la connaissance du terrain de ses membres, en respectant les principes fondamentaux de tolérance, de responsabilité et de solidarité au sein de la société guadeloupéenne. Il a un objectif suprême, celui du développement économique, social et environnemental du territoire. De cette complémentarité est née l idée d un partenariat d études entre l Insee et le CESR. Ce diagnostic de territoire a été élaboré en confrontant les données et analyses disponibles, objectives, incontestables, à la réalité plurielle que vivent les acteurs de terrain. Il a pour objectif premier de décrire les mécanismes culturels, démographiques, sociaux et économiques qui sous-tendent le fonctionnement de la Guadeloupe ; tant dans sa dimension régionale que dans son positionnement au sein de l espace national et ses interactions avec les territoires géographiquement voisins au sein de la Caraïbe.. La mise en perspective dynamique de sa trajectoire, relation entre son passé, son présent et son avenir projeté, permet alors d aboutir à l expression des défis fondamentaux que devra relever la Guadeloupe pour pouvoir alléger ses déficits structurels, envisager alors un accroissement de sa richesse et sa redistribution entre les composantes de la société qui la constituent. Cependant, ces enjeux ne sauraient être accessibles que s ils sont rendus pérennes par le respect des principes de développement et acceptables, que s ils contribuent à réduire les inégalités sociales. Fruit d un partenariat étroit entre l Insee et le CESR, «Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux» a pour ambition de contribuer au débat, d éclairer les actions des intervenants publics et privés, et d informer les communautés régionale et nationale afin que chaque décideur trouve ici non seulement le chiffre qui lui manque mais également les éléments objectifs d une vision partagée au sein de la société civile. Le Président du CESR de Guadeloupe Jocelyn JALTON Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 Le Directeur interrégional de l Insee Antilles-Guyane Georges-Marie GRENIER 1 La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

4 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 01 La synthèse Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Géographie et histoire : une terre de contrastes A km de la France métropolitaine, au milieu de l arc antillais, la Guadeloupe se présente sous la forme d un archipel de km² dont six îles sont habitées. La Basse-Terre et la Grande-Terre constituent la Guadeloupe dite «continentale». Les Saintes (Terre de Haut et Terre de Bas), la Désirade et Marie-Galante sont les autres îles habitées de la Guadeloupe. La Guadeloupe se trouve dans une zone de forte sismicité et cyclonique. Colonialisme et esclavagisme ont laissé des traces douloureuses dans la société guadeloupéenne. Aux yeux de certains, le passé esclavagiste est insuffisamment reconnu par la France. Ce contexte douloureux, ces repères historiques parfois manquants, sont prégnants dans la Guadeloupe d aujourd hui. La société guadeloupéenne se trouve partagée entre la recherche de son identité (au risque d un isolement plus grand) et son attachement à la société française (au risque de se sentir «absorbée»). Peut-être ce contexte est-il à l origine de la crainte, relevée par certains, d une ouverture réelle de la société guadeloupéenne en direction de la Caraïbe et du monde Le territoire guadeloupéen : une région, un archipel Depuis 2003, la Guadeloupe est l un des Départementsrégion d Outre-mer (DROM) français. Elle est composée de 32 communes. Au regard de l Europe, la Guadeloupe est l une des sept régions ultra périphériques (RUP). Cette appartenance se traduit par des mesures de protection des productions locales ou par l adaptation des réglementations (octroi de mer). Les DOM sont aussi bénéficiaires des fonds structurels européens. Le caractère archipélagique de la Guadeloupe donne une importance toute particulière aux transports. Avec la mise en place du schéma départemental des transports, les transports en commun routiers sont en cours de développement et de professionnalisation. Par ailleurs, un million de passagers maritimes utilise chaque année les liaisons inter-îles. Pour éviter l asphyxie du réseau routier et pour renforcer la cohésion sociale, le développement des transports collectifs routiers ou maritimes constitue un enjeu fort de développement. 2 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 La construction de logements est un autre aspect de l aménagement du territoire. Pour différentes raisons (rénovation, résorption de l habitat insalubre, dégâts dus aux événements naturels, décohabitation), on construit beaucoup en Guadeloupe. Si le confort des logements s est nettement amélioré, il reste encore des logements insalubres ou dépourvus du confort élémentaire. Un important plan de rénovation urbaine est en cours dans l agglomération pointoise. Par ailleurs, 70 % des logements insalubres font l objet d une opération de résorption. Avec près de logements, le parc locatif social représente 57 % du parc locatif global. En Guadeloupe, le besoin en logements reste élevé. Il nécessitera un arbitrage entre les contraintes du foncier engendrées par l étroitesse du territoire et les exigences induites en matière de surfaces agricoles exploitables. Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux De par son histoire, la Guadeloupe est une terre de métissage. La société guadeloupéenne est donc une société hybride et multiculturelle. En 2007, personnes résident en Guadeloupe. Parmi elles, sont nées en Guadeloupe, en France métropolitaine, à l étranger et dans un autre territoire de l Outre-mer français. Entre 2002 et 2007, personnes âgées de cinq ans ou plus sont venues de métropole. Parmi ces nouveaux arrivants, un tiers sont des natifs de Guadeloupe. Les retraités représentent seulement 21 % du total de ces natifs de retour «au pays». Les actifs en emploi (42 %) sont davantage représentés. Enfin composante principale de la «diaspora» guadeloupéenne, natifs résident en métropole dont deux tiers en Île-de-France. La structure familiale guadeloupéenne évolue. Entre 1999 et 2007, le nombre des familles de trois enfants ou plus a baissé de 15 %, celui des familles sans enfant a progressé d autant. Une famille guadeloupéenne sur trois est monoparentale, soit trois fois plus qu en France métropolitaine. Ces familles, dont neuf fois sur dix le chef est une femme, sont souvent économiquement vulnérables : un quart d entre elles vivent sous le seuil de bas revenus. Quatre enfants guadeloupéens sur dix vivent dans une famille monoparentale. Leur taux de scolarisation est plus faible et les sans-diplôme sont plus nombreux parmi eux. Le niveau de vie s est amélioré en Guadeloupe. Mais ce sont les ressources des ménages les plus aisés qui ont augmenté le plus vite. De ce fait, les inégalités se sont accrues sur la période récente ( ). En 2007, 70 % des foyers fiscaux ne sont pas imposés contre 50 % en France métropolitaine (hors IDF). En Guadeloupe, la redistribution s opère principalement par le versement des prestations sociales. La proportion de ménages vivant sous le seuil de bas revenus est divisée par 2,5 à l issue du versement des prestations sociales. Après prélèvements et transferts sociaux, la part des ménages vivant sous ce seuil est de 20 %.

5 La synthèse Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux En 2007, malgré une amélioration récente, le niveau de formation de la population guadeloupéenne reste faible. 42 % des Guadeloupéens sortis du système scolaire n ont pas de diplôme, deux fois plus qu au niveau national. Au 1 er janvier 2009, personnes âgées de 16 à 65 ans, soit 20 % des Guadeloupéens de cette tranche d âge, sont en situation d illettrisme. Un plan de lutte contre l illettrisme a été mis en place début Il a pour objectif de diviser par deux l écart avec la France métropolitaine en cinq ans. Sur la période , l inflation est demeurée modérée. Les prix à la consommation ont augmenté à un rythme moyen de 1,8 % l an (+1,7 % en métropole, +2,2 % dans la zone euro). Cependant, la vie est plus chère en Guadeloupe. En mars 2010, le niveau général des prix à la consommation était supérieur de 8,3 % au niveau métropolitain. Les écarts de prix entre la Guadeloupe et la France métropolitaine sont très marqués sur les produits alimentaires. Le niveau des prix est fonction de la libre concurrence mais il est aussi lié à la nature du marché guadeloupéen, étroit et isolé. L amélioration passera sans doute par l élargissement au marché caribéen, l accroissement de la productivité du transport (taille des bateaux, leur remplissage au retour) et aussi par une évolution du modèle de consommation favorisant la production locale. Vieillissement de la population et migrations, les deux défis à venir Au premier janvier 2008, la Guadeloupe abrite habitants. Avec une progression de 0,5 % par an entre 1999 et 2008, sa population augmente moins vite que celle de la métropole (0,7 % par an). La Guadeloupe a connu une transition démographique exceptionnellement rapide. En cinquante ans, on est passé de 5,5 enfants par femme à 2,3 enfants. Sa population reste jeune : en 2007, 31 % a moins de 20 ans, contre 24 % de celle de la France métropolitaine. Cependant, elle vieillit : en 1990, les jeunes représentaient 36 % de la population. Cette évolution est la résultante de plusieurs effets : la baisse de la natalité, le départ des jeunes et l arrivée de retraités. Entre 2002 et 2007, un quart des jeunes guadeloupéens de 15 à 30 ans est parti en métropole. Après 40 ans, le solde migratoire redevient positif grâce notamment à l arrivée de nombreux retraités. Les étrangers, essentiellement des Caribéens, sont peu nombreux en Guadeloupe. En 2007, 4,3 % de la popu-lation guadeloupéenne est de nationalité étrangère, un taux équivalent à celui de la France des régions. En 2040, la Guadeloupe aurait quasiment le même nombre d habitants qu aujourd hui. Le vieillissement s accentuerait fortement. Avec un âge moyen de 48 ans, la Guadeloupe serait la troisième région la plus âgée de France alors qu aujourd hui elle figure parmi les plus jeunes. En 2040, les plus de 80 ans devraient être quatre fois plus nombreux : un réel défi pour l offre de soins. Aux Antilles- Guyane, la densité médicale est en effet inférieure d un tiers à la densité nationale. En 2040, compte tenu de la démographie médicale, elle baisserait encore. Une économie tertiarisée encore loin du niveau de richesse national Phénomène de rattrapage, entre 1993 et 2008, la croissance économique a été plus soutenue en Guadeloupe qu en France métropolitaine. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) par habitant qui ne dépassait pas 37 % du niveau national en 1994 en représentait 60 % en Depuis, avec euros par Guadeloupéen en 2008, cet écart reste stable. Au palmarès des régions françaises, la Guadeloupe ne devance que la Réunion et la Guyane. Les moins riches des régions métropolitaines ont des PIB par habitant de 22 % plus élevés. Pour expliquer ce modèle économique, certains experts ont évoqué le terme d «économie sous serre». Les surcoûts et handicaps (coûts de transport, étroitesse du marché ) qui frappent les DOM sont compensés par des dispositifs de soutien et de protection contre la concurrence. Mais est-ce la fin d un modèle? Après une première alerte en 2008, la Guadeloupe s enfonce en 2009 dans une profonde récession. Son PIB chute de 4,8 %, nettement en dessous de la moyenne nationale et les premiers éléments pour 2010 dénotent une situation très fragile. De par son insularité, la Guadeloupe dépend fortement de ses échanges avec l extérieur. En 2009, la Guadeloupe a exporté pour 206 millions d euros et importé pour 2 milliards d euros. Elle échange principalement avec la France métropolitaine et les autres départements français d Amérique. La création et le développement d un Grand marché antillais, constitué de la Guadeloupe et de la Martinique, permettraient à leurs entreprises de disposer d un «terrain de jeux» plus vaste et d amortir leurs investissements. L économie régionale est marquée par le poids du tertiaire (y compris l administration). Ce secteur d activité fournit quatre cinquièmes des emplois comme de la valeur ajoutée. A l image des autres DOM, la Guadeloupe se caractérise par une très forte présence des services administrés. En 2007, ces derniers contribuent pour un tiers de la valeur ajoutée régionale, soit dix points de plus qu en moyenne nationale. Cette surreprésentation n est pas spécifique : les services administrés constituent 30 % de la valeur ajoutée en Corse et 28 % en Limousin. 01 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

6 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 01 La synthèse Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Insularité et étroitesse du territoire se conjuguent pour accentuer le coût des services publics. Quoique moins présents qu au niveau national, les services aux entreprises se développent fortement. A l inverse, le secteur du commerce s effrite. L agriculture reste un secteur indispensable en Guadeloupe mais elle est en perte de vitesse. L activité agricole repose sur deux piliers : les cultures de la canne à sucre et de la banane. Peu développée, l industrie guadeloupéenne dégage 5 % de la valeur ajoutée régionale, la plus faible proportion des régions françaises. L agroalimentaire (productions de sucre et de rhum) et les biens de consommation prédominent. Avec une part dans la valeur ajoutée de 9 %, le BTP est un secteur important dans la région. Traditionnellement pourvoyeur d emplois, il est en repli du fait du ralentissement de la commande publique dont il est largement tributaire. Enfin, le secteur des transports emploie salariés répartis dans entreprises dont 82 % n emploient pas de salarié. Le tissu économique de la Guadeloupe se distingue en effet par une forte proportion de petites entreprises. En 2008, 85 % des établissements n ont pas de salarié. Les créations d entreprises sont très nombreuses dans la région. En Guadeloupe comme ailleurs, la mise en place du nouveau statut d auto-entrepreneur a fait exploser leur nombre : créations d entreprises en 2010, soit 9 % de plus qu en En 2010, deux créateurs d entreprise sur cinq sont des auto-entrepreneurs. La plupart du temps, on crée son entreprise pour créer son propre emploi. du travail : des handicaps structurels Le niveau de l emploi est faible en Guadeloupe. En 2010, le taux d emploi atteint 48 % contre à 64 % en France métropolitaine. Pourtant, entre 1982 et 2005, la croissance a généré de nombreux emplois supplémentaires. Qui dit manque d emplois dit chômage. Son ampleur en Guadeloupe tient aussi à la forte croissance de la population active (+61 % sur la période). En 2010, le taux de chômage atteint 23,8 %, soit deux fois et demi celui de la métropole. Le chômage est étroitement lié au niveau de formation. Un tiers des ans sans di-plôme sont au chômage contre 8 % des personnes ayant un diplôme universitaire. Plus de la moitié des jeunes de moins de 30 ans se trouve au chômage. Aux 4 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet chômeurs viennent s ajouter personnes qui souhaitent travailler mais qui par découragement ou par manque de disponibilité sont sortis du marché du travail. Certaines professions sont vieillissantes : 20 à 25 % des chefs d entreprises de dix salariés ou plus, des professions libérales, des agriculteurs, des ouvriers agricoles, des artisans-commerçants, des cadres de la fonction publique ont plus de 55 ans. Toutefois, ce vieillissement peut s avérer un atout : il faudra bien remplacer ceux qui partent en retraite. La Guadeloupe et le tourisme : un sentiment d inachevé Bénéficiant d une situation privilégiée, la Guadeloupe ne semble pourtant pas avoir exploité complètement son potentiel touristique. En 2008, elle était classée au 12 e rang des destinations touristiques dans les Antilles. En 2010, l activité touristique redémarre. Le nombre de passagers augmente de 6 % à l aéroport international Pôle Caraïbes. Avec 17 % de clients supplémentaires, la fréquentation hôtelière augmente aussi. Enfin, malgré un tassement récent dû aux crises, le tourisme de croisière est en progression. En 2009, les liaisons aériennes avec la France métropolitaine ont assuré le départ de touristes ayant séjourné en Guadeloupe. Les résidents de France métropolitaine représentent l immense majorité des touristes de séjour (95 %). En termes d hébergement, les touristes se répartissent quasiment à part égale entre l hôtellerie, les gîtes ou meublés et enfin la famille ou les amis pour les touristes dits «affinitaires». La destination Guadeloupe dispose d atouts touristiques certains. Pour les Européens et notamment les francophones, c est une destination «rassurante». Elle dispose d infrastructures et de capacités d accueil importan-tes. Sa dimension archipélagique peut lui permettre d offrir une grande variété de produits touristiques. Au cha-pitre des faiblesses figurent une grande dépendance touristique vis-à-vis de la France métropolitaine, un pro-fessionnalisme parfois insuffisant des acteurs du tourisme et une certaine difficulté à accepter le «tout touris-me» pour la population guadeloupéenne.

7 La synthèse Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux La Guadeloupe dans son environnement régional L espace Caraïbe rassemble 38 pays ou territoires et 270 millions d habitants. La Guadeloupe se positionne au 19 e rang en termes de population et au 6 e pour le Produit intérieur brut (PIB) par habitant. Ses échanges sont faibles et peu diversifiés avec la zone Caraïbe. Développer une ouverture internationale permettrait aux entreprises guadeloupéennes de s affranchir de l étroitesse de leur marché local. Dans cette perspective, un important projet d accroissement des capacités du Port autonome de Guadeloupe est envisagé. La hausse du trafic de transbordement enregistrée ces dernières années s accompagne d une augmentation de la taille des navires. Le PAG doit pouvoir s adapter aux nouvelles perspectives pour capter une partie de ce potentiel de transbordement et éviter une baisse de la qualité de la desserte maritime de la Guadeloupe. et le développement, des domaines à investir De par sa biodiversité élevée, l environnement naturel de la Guadeloupe est fragile. La région est confrontée à des risques naturels (cycloniques et telluriques) importants. Selon la norme française, la Guadeloupe est classée au niveau maximal au regard du risque sismique. Les îles et les archipels sont confrontés à des difficultés multiples dans la gestion des déchets produits par les populations et leurs activités. La Guadeloupe n échappe pas à cette règle et a un lourd passif en la matière. Le tri sélectif et le traitement des déchets sont encore embryonnaires dans la région. Le Plan départemental des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) a notamment pour objectif de valoriser 80 % des déchets en 2020 contre 5 % aujourd hui. Afin de préserver l avenir des générations futures et de réduire la dépendance énergétique, la Guadeloupe doit s orienter vers un développement. Cela passe par celui des énergies renouvelables (géothermie, hydroélectricité, biomasse, éolien, solaire). Représentant 14 % de la production totale en 2008, leur part a progressé de dix points en dix ans. D autres pistes existent comme réduire l énergie consommée dans les transports en développant les transports en commun routiers et maritimes. L agriculture a également un impact sur l environnement. En 2011, la Guadeloupe paie toujours un lourd tribut à l utilisation passée de la chlordécone, un pesticide qui a gravement pollué de nombreuses terres agricoles. Le plan Ecophytodom vise à réduire de moitié l usage des pesticides dans l agriculture d ici à Enfin la gestion de la ressource en eau est également un élément incontournable dans un archipel. En Guadeloupe, en raison de la vétusté des réseaux, seulement 53 % de l eau potable arrive au robinet des usagers. Le Schéma directeur d aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) permettra d améliorer l assainissement, de lutter contre les pollutions et de faire face aux besoins en eau de la population guadeloupéenne. 01 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

8 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 02 Le contexte guadeloupéen Géographie et histoire : une terre de contrastes 2.1 Guadeloupe en Caraïbes A km de la France métropolitaine, au milieu de l arc antillais, la Guadeloupe se présente sous la forme d un archipel de km² dont six îles sont habitées. Les îles de la Basse-Terre à l ouest (848 km²) et de la Grande-Terre à l est (586 km²) séparées par Source : Eric Gaba (Wikimedia commons user : Sting) D origine volcanique, la Basse-Terre a un relief montagneux. Elle abrite la Soufrière, le plus élevé des volcans de l arc antillais (1 467 m) et une forêt tropicale. La Grande-Terre est calcaire avec des mornes peu élevés. Marie- Galante, la «grande galette», l archipel des Saintes et la Désirade, l île qui comporte les roches les plus anciennes de l arc antillais, complètent l archipel guadeloupéen. Cette géographie offre à la Guadeloupe des inconvénients comme l éloignement de la France et de l Europe, l insularité voire la double insularité des Iles du Sud, et des avantages avec un patrimoine naturel et un potentiel en matière de tourisme considérables. L archipel de la Guadeloupe 6 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 un étroit bras de mer constituent la Guadeloupe dite «continentale». Les Saintes (Terre de Haut et Terre de Bas, 13 km² au total), la Désirade (21 km²) et Marie- Galante (158 km²) sont les autres îles habitées de la Guadeloupe. Activités cyclonique et tellurique La Guadeloupe bénéficie d un climat tropical humide adouci par l anticyclone des Açores qui dirige vers elle ses alizés. La température est de 26 C en moyenne et peut osciller entre 22 et 31 C. De janvier à mai, la saison appelée Carême apporte de l air sec et des averses peu fréquentes. De juin à décembre la saison humide appelée Hivernage est accompagnée de périodes de pluies fréquentes et intenses. La saison cyclonique type se manifeste normalement de début juin à fin octobre. Survenu en 2007, Dean est le

9 Le contexte guadeloupéen Géographie et histoire : une terre de contrastes dernier cyclone ayant frappé l archipel, Hugo (1989) restant le cyclone le plus violent enregistré au cours de ces dernières décennies. Situé dans la mer des Caraïbes, l archipel est marqué par une activité tellurique récurrente. Il est classé en zone de sismicité maximale (zone V) du zonage sismique de la France. Le dernier séisme important, survenu en Guadeloupe date de novembre 2007 (magnitude 7,4). Ces événements naturels ont un impact sur l économie 2.2 Une terre marquée par son histoire Les traces des premiers habitants présents en Guadeloupe remontent à av. J.C. Puis vers 700 av. J.C., venant des Andes précolombiennes, sont arrivés les Indiens Arawaks. Au 9 e siècle, arrivant d Amazonie, les Indiens Caraïbes prennent possession de l île. Ils lui donnent le nom de Karukera, «l île aux belles eaux». En 1493, Christophe Colomb débarque à Sainte-Marie sur la Basse-Terre. Il nomme l île «Guadeloupe», en hommage au monastère espagnol de Santa-Maria-de- Guadalupe. Les Caraïbes repoussent les Espagnols dans leurs tentatives de conquête. La période coloniale En 1635, mandatés par la compagnie des Iles d Amérique, les Français Liénard de l Olive et Duplessis d Ossonville prennent possession de l île. La plupart des Indiens Caraïbes sont décimés. de la culture de la canne à sucre nécessite une main d œuvre importante. Elle sera fournie par le commerce triangulaire entre l Europe, l Afrique et le continent américain, qui procure aux planteurs des esclaves africains. Au gré des luttes franco-britanniques pour la possession des îles caribéennes, le nombre d esclaves présents en Guadeloupe, passe d environ en 1656 à en A cette dernière date, la Guadeloupe est française. En 1794, Victor Hugues, commissaire de la Convention, proclame le décret du 16 pluviôse de l an II (4 février 1794) abolissant l esclavage et reprend la Guadeloupe aux Britanniques qui l avaient réoccupée. La dure répression menée contre les antirévolutionnaires provoque la fuite de planteurs, de propriétaires et même de certains libres de couleur vers la Martinique, restée anglaise, ou vers les autres îles de la Caraïbe et les États-Unis. En 1799, Bonaparte, au pouvoir en France, nomme Lacrosse, délégué général pour la Guadeloupe. En 1801, une mutinerie a lieu contre son pouvoir abusif. Pélage, un mulâtre, prend la tête d un gouvernement où siègent des hommes de couleur et des blancs. Début mai 1802, le général Richepance arrive en Guadeloupe pour rétablir l ordre. Pélage rend les armes. Ignace, guadeloupéenne. Les menaces de destruction obligent à des surcoûts pour construire aux normes parasismiques. Elles peuvent aussi rebuter certains investisseurs. Lorsqu elles surviennent, les destructions importantes entraînent une dépendance vis-à-vis de la France et de l Europe au regard des aides nécessaires à la reconstruction. En même temps et comme toujours en pareil cas, ces reconstructions génèrent un volume important d activités économiques. Palerme et Massoteau se rebellent et s enfuient avec 200 hommes. Ils rejoignent Delgrès à Basse-Terre. Le 26 mai, Ignace et 675 de ses compagnons sont massacrés à Baimbridge et le 28 mai, assiégés, Delgrès et 300 compagnons se font sauter à l explosif à Matouba. La période révolutionnaire s achève en Guadeloupe. L esclavage est rétabli de facto en juillet 1802 puis juridiquement en Il sera définitivement aboli en 1848, au terme de la lutte menée par Victor Schoelcher et les abolitionnistes. Entre 1854 et 1885, de nombreux Indiens succèdent aux esclaves dans les plantations. En mars 1946, la Guadeloupe devient un département français d outre-mer (DOM). Ce nouveau statut apporte une certaine richesse économique, mais la situation sociale ne s améliore que très progressivement. En 1982, la Guadeloupe devient l une des 26 régions françaises et en 2003, un département région d Outre-mer (DROM). Un passé douloureux Lors des États généraux qui ont suivi le mouvement social de 2009, des voix se sont élevées pour évoquer le silence de la France sur l esclavage, le refus d admettre son importance dans son histoire. Pour en quelque sorte «faire le deuil» de ce passé, ces participants demandaient à ce que cette histoire soit ouvertement et officiellement inscrite dans l histoire nationale. Une ligne de partage existe au sein de la société française : pour les uns ce passé esclavagiste provoque la honte, pour d autres c est la colère et le sentiment d être «passés sous silence». Pas facile pour la «patrie des Droits de l Homme» d assumer cet épisode de son histoire Ce contexte historique, ce passé douloureux, ces repères historiques parfois manquants, sont prégnants dans la Guadeloupe d aujourd hui. La société guadeloupéenne se trouve partagée entre la recherche de son identité (au risque d un isolement plus grand) et son attachement à la société française (au risque de se sentir «absorbée»). Peut-être ce contexte est-il à l origine de la crainte, constatée par certains, d une ouverture réelle de la société guadeloupéenne en direction de la Caraïbe et du monde 02 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

10 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 03 Le territoire La Guadeloupe : une région, un archipel 3.1 Un département-région d Outre-mer En 1946 (loi du 19 mars), la Guadeloupe, comme la Guyane, la Martinique et la Réunion, est devenue un département français. Puis en 1982 (loi du 31 décembre) ces mêmes territoires ont été érigés en régions, mais à la différence de leurs homologues métropolitaines, leur assise territoriale est monodépartementale et leurs compétences sont étendues, notamment en matière de finances publiques locales. Enfin, la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 a créé la dénomination Département et Région d Outre-mer (DROM). Une région ultra périphérique de l Union européenne Au regard de l Europe, la Guadeloupe est l une des sept régions ultra périphérique (RUP). Le droit communautaire lui est appliqué comme aux autres régions européennes. Cependant des dérogations existent, au cas par cas, en fonction de ses handicaps structurels (ex : aides de l État, pour l agriculture, la pêche, la fiscalité). Source : Insee 8 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 Cette appartenance se traduit par des mesures de protection des productions locales (banane en particulier), ou par la modification des réglementations (réforme de l octroi de mer). Depuis 1975, les DOM sont aussi bénéficiaires des fonds structurels européens. Ils sont notamment éligibles aux aides en faveur des régions en retard de développement (objectif n 1). L organisation administrative Administrativement la Guadeloupe est composée de deux arrondissements (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre), 40 cantons et 32 communes : 16 sur la Basse-Terre, 10 sur la Grande-Terre 10 et et 6 sur les îles du Sud (La Désirade, Marie-Galante, Les Saintes). Depuis 2007 (loi du 21 février), l ancien arrondissement de la Guadeloupe composé des îles du Nord a été scindé en deux collectivités d Outre-mer : Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Dernière évolution en date, Saint-Barthélemy est devenu un pays et territoire d Outre-mer (PTOM), statut dont la mise en œuvre est programmée à partir du 1 er janvier Circonscriptions administratives de la Guadeloupe

11 Le territoire 03 La Guadeloupe : une région, un archipel Une intercommunalité inachevée Si au 1 er janvier 2009, la part de la population appartenant à un groupement de communes à fiscalité propre excède 90 % dans 20 régions de France, la Guadeloupe fait exception à la règle et figure à la dernière place. En janvier 2011, seulement la moitié de sa population appartient à l une de ses cinq communautés de communes. Ces dernières Source : Insee Cette situation devrait encore fortement évoluer d ici la fin de l année La loi n du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales confie aux Préfets de département la responsabilité de l établissement des schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI). Les SDCI feront l objet d arrêté préfectoraux avant la fin de l année Source : Parc National de Guadeloupe réunissent la moitié des communes du département. La communauté d agglomération CAP Excellence regroupant les communes de Pointe-à-Pitre et des Abymes, créée le 26 décembre 2008, constitue le principal regroupement de communes de la Guadeloupe en termes de population. Cependant, la part de la population réunie au sein d une intercommunalité a progressé fortement : de 3 % en 1998, elle est passée à 51 % en janvier EPCI et communes isolées par taille de population Un parc de hectares 2011 et l ensemble du territoire guadeloupéen sera alors couvert par l intercommunalité. Au delà de la part de la population regroupée dans des intercommunalités, la croissance des budgets confiés à ces regroupements, la mutualisation de compétences réalisée en leur sein et les gains à en attendre représentent un véritable enjeu pour la Guadeloupe. Le parc national de Guadeloupe La Guadeloupe abrite un parc national qui recouvre la forêt tropicale et le massif montagneux de la Basse- Terre. Ce parc, créé en 1989, s étend sur ha dont pour le «cœur du parc». Il concerne 21 des 32 communes de la région. Il comporte également une aire maritime adjacente de ha. Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

12 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen % de la population dans une unité urbaine Le territoire La Guadeloupe : une région, un archipel En 2008, le territoire de la Guadeloupe abrite 247 habitants au km 2, soit le double de la France métropolitaine. Conséquence, 98 % de la population guadeloupéenne vit dans une unité urbaine. En Guadeloupe, onze unités urbaines regroupent 28 des 32 communes de la région. Seules La Désirade, Terre de haut, Terre de bas et Vieux-Fort sont dans un espace rural. La ville de Basse-Terre est la préfecture de la Guadeloupe. Elle accueille la plupart des directions administratives. L agglomération pointoise (Pointe-à-Pitre, Les Abymes, Baie-Mahault) est le poumon économique de l archipel. Elle abrite l aéroport international Pôle Caraïbes aux Abymes, le Port autonome de Guadeloupe et la zone d activités de Jarry à Baie-Mahault et enfin la sous-préfecture à Pointe-à-Pitre. Infrastructure et transports routiers 2809 km d axes routiers desservent la Guadeloupe. Leur fréquentation augmente fortement. Par exemple avec véhicules par jour, le pont de la Gabarre, qui est un point névralgique du réseau routier et assure le passage entre Grande-Terre et Basse-Terre, a doublé son trafic entre 1992 et En 2006, 80 % des actifs guadeloupéens se rendent à leur travail en voiture, dix points de plus qu en Dans le même temps, l utilisation des transports en commun recule de trois points : seuls 9 % des actifs les utilisent. La Guadeloupe n est pas la seule à être confrontée à ce phénomène. La même tendance est constatée en France métropolitaine et en Martinique. Deux éléments d explication à cela : d abord, avec la raréfaction de l emploi, on est plus enclin à accepter un emploi éloigné de son domicile. Ensuite, le phénomène de périurbanisation se développe. Mais l augmentation continue du parc automobile, la pollution qu elle entraîne et la faiblesse des transports collectifs militent en faveur du développement de ces derniers. Leur réorganisation et leur développement s inscrivent dans la volonté des politiques qui visent à proposer une alternative à l utilisation croissante de l automobile. En effet, en Guadeloupe, les véhicules utilitaires et les Politique de la ville 10 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 La Guadeloupe compte sept zones urbaines sensibles (ZUS) dont cinq zones de redynamisation urbaine (ZRU) et deux zones franches urbaines (ZFU). Créés en 1996, ces deux types de quartiers constituent les cibles privilégiées de la politique de la ville, les ZUS en tant que «zones de population», les ZFU en tant que «zones d exonérations des entreprises». Les ZUS regroupent 7,5 % de la population guadeloupéenne en 2007 contre 6,8 % en France métropolitaine. Dans les autres départements d Outre-mer, cette part atteint 15,6 % à la Réunion, 14,2 % en Guyane et 6 % en Martinique. Depuis 2007, 25 nouveaux quartiers sont pris en compte, aux côtés des ZUS, dans les Contrats urbains de Cohésion sociale (CUCS), le nouveau cadre du volet «population» de la politique de la ville. Cinq CUCS ont été signés avec les communes de Baillif, Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau, Gourbeyre, Saint-Claude et deux autres avec l agglomération pointoise et la communauté de communes de Basse-Terre. 3.2 Transports routiers et maritimes, des défis à relever (1) Source Observatoire Régional des Transports (ORT) véhicules légers (privé et professionnel) représentent 92 % de l énergie consommée dans les transports 1. En corrélation avec cette consommation importante d énergie, les voitures particulières sont à l origine de 95 % des émissions de CO2 dans le transport de voyageurs (soit 600 tonnes émises en 2010) et les véhicules utilitaires légers produisent 80 % des émissions de CO2 dans le transport de marchandises (120 tonnes en 2010). Un secteur des transports en commun à développer Fin 2009, près de entreprises sont inscrites au registre des transporteurs dont 60 % dans le transport de marchandises. Dans le secteur du transport de passagers, la période récente est marquée par le déploiement du schéma départemental des transports (Conseil général) avec notamment la mise en place des titres de transport. En 2009, 5 millions de tickets de transport collectif ont été vendus. des transports en commun constitue un véritable enjeu pour faire face à l engorgement du réseau routier, à la pollution générée, pour favoriser la cohésion sociale et le développement économique (faciliter l accès au lieu de travail). En Guadeloupe,

13 Le territoire 03 La Guadeloupe : une région, un archipel 37 % des ménages n ont pas de voiture contre 20 % en France métropolitaine. Aujourd hui la voiture est incontournable car sans véritable alternative. Un million de passagers entre les îles de l archipel guadeloupéen L archipel guadeloupéen est composé de six îles habitées. Le déplacement de leurs habitants et leur approvisionnement nécessitent la mise à disposition et le maintien en état d infrastructures de transport maritime de passagers comme de marchandises. En 2008, la desserte maritime inter-îles a représenté un million de passagers dont 61 % entre la Guadeloupe «continentale» et Marie-Galante, 28 % avec les Saintes et 11 % avec la Désirade. Cette fréquentation a augmenté de 50 % en 20 ans. Elle est marquée par une très forte saisonnalité. En août par exemple, par rapport à la moyenne annuelle, la hausse du nombre de passagers est de 162 % avec Marie-Galante et de 226 % avec les Saintes. En avril, elle est respectivement de 85 et 54 %. Cette saisonnalité n est pas sans conséquence pour les armateurs qui doivent adapter leur offre à la demande : certains utilisent des navires de grande capacité qui sont sous-utilisés aux périodes creuses. D autres ont acquis une unité supplémentaire pour faire face. Les coûts d exploitation des lignes maritimes s en ressentent. En 2009, l offre annuelle est estimée à 3,6 millions de places pour 1 million de demandes, soit un taux de remplissage théorique moyen de 3.3 Logement, une amélioration certaine mais des besoins encore importants Parc des logements guadeloupéens, surtout des maisons En 2007, logements sont recensés sur le territoire guadeloupéen. Représentant les trois quarts des résidences principales, la maison individuelle est «reine» en Guadeloupe. En France métropolitaine, elle n en représente qu un peu plus de la moitié (56 %). En Guadeloupe, ce sont les maisons de 3-4 pièces qui sont les plus répandues : six maisons sur dix (quatre en métropole). Trois maisons sur dix ont cinq pièces ou plus contre plus de cinq sur dix en métropole Il est vrai qu il faut pondérer ce propos en considérant le fait qu en Guadeloupe, une terrasse, véritable lieu de vie, vient très souvent s ajouter aux autres pièces ce qui est beaucoup moins fréquent en France métropolitaine. 28 %. Mettre en place un transport en commun maritime (par exemple une ligne entre Basse-Terre, Capesterre et Pointe-à-Pitre) pourrait constituer une piste aussi bien pour délester le réseau routier et que pour rentabiliser certains bateaux sous-utilisés. L approvisionnement en marchandises En 2008, le trafic maritime de marchandises intraarchipel représente tonnes dont 72 % entre la Guadeloupe «continentale» et Marie-Galante, 19 % avec les Saintes et 9 % avec la Désirade. Un armateur assure l essentiel de ces échanges, une situation qui n est pas sans risques ni inconvénients. Vers une croissance des échanges maritimes Selon l Observatoire régional des transports (ORT), le secteur du transport inter-îles va devoir faire face à un accroissement de la demande. À l horizon 2020, l augmentation du nombre de passagers est estimée à 25 % 2, notamment dans le cadre du développement du tourisme à Marie-Galante et à la Désirade. En parallèle le transport maritime de marchandises devrait lui aussi croître de 28 %. (2) Source : Observatoire régional des transports (ORT) Un parc renouvelé Nécessité de remplacer des logements vétustes, de faire face à l accroissement de la population, de réparer les dégâts de catastrophes naturelles comme le cyclone Hugo de 1989, effets de la décohabitation, des mesures liées à la défiscalisation : on construit beaucoup en Guadeloupe. En 2007 on dénombre 20 % de logements de plus qu en 1999, 60 % de plus qu en Dans le même temps en France métropolitaine, l augmentation était respectivement de 10 % et 20 %. Il est vrai que la population a davantage augmenté en Guadeloupe mais pas dans les mêmes proportions (+13 % contre + 8 %). Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

14 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 03 Construction : logements en dix ans en Guadeloupe Le territoire La Guadeloupe : une région, un archipel De 1999 à 2008, plus de logements neufs ont été autorisés à la construction en Guadeloupe. Spécificité régionale, 61 % des ménages guadeloupéens sont propriétaires de leur logement contre 57 % en France métropolitaine. L agglomération de Pointe-à-Pitre 3 a attiré près de 38 % des projets de construction et les seules communes des Abymes, de Baie-Mahault et Petit-Bourg, 28 %. Toutefois, cette concentration des logements a tendance à s atténuer. 12 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 En effet, avec la progression des déménagements vers les communes périphériques, la recomposition du territoire a modifié l attractivité de ces communes. La construction neuve est tirée par celle des maisons individuelles qui représentent six nouveaux logements sur dix. En quarante ans ( ), en Guadeloupe, on est passé de six enfants à deux enfants par femme. La taille des familles diminue, celle des logements également. Les constructions neuves sont essentiellement des logements de trois pièces. Ces derniers représentent plus de la moitié des logements construits depuis le milieu des années 90. Sud-Grande-Terre et agglomération pointoire : principales zones de construction Nombre de logements autorisés entre 1999 et 2008 en Guadeloupe Source : DDE Des logements plus récents, un confort amélioré Ce renouvellement du parc des logements a permis la disparition d une partie du parc vétuste et entraîné une amélioration de la qualité des logements. En l espace de quinze ans, sur la période , le confort des résidences principales a fortement progressé. Désormais, la quasi-totalité a les équipements élémentaires, eau et électricité et 97 % d entre elles sont équipées de sanitaires contre respectivement 75 % et 80 % quinze ans auparavant. Les habitations de fortune et les cases traditionnelles sont de moins en moins nombreuses : en 2007, elles ne représentent plus que 5 % des résidences (3) Agglomération de Pointe-à- Pitre : Les Abymes, le Gosier, Baie-Mahault, Pointe- à-pitre, Petit-Bourg, Lamentin et Goyave.

15 Le territoire 03 La Guadeloupe : une région, un archipel principales, presque trois fois moins qu en Cependant, logements abritant environ personnes sont encore dépourvus d eau et d électricité. Encore des logements insalubres en Guadeloupe Sur l ensemble des logements guadeloupéens, la Direction de l environnement, de l aménagement et du logement (DEAL) estime à le nombre de logements insalubres. Parmi ces logements, font l objet d une opération de résorption de l habitat insalubre (RHI) : sont en phase opérationnelle et en phase d études. Au 1 er mars 2010, 27 opérations de ce type étaient en cours sur 15 communes. Logement social : un parc en mutation Composé de logements au 1 er janvier 2009, le parc locatif social joue un rôle essentiel dans l habitat guadeloupéen puisqu il représente 19 % des résidences principales et surtout 57 % du parc locatif de l archipel. Depuis le 1er janvier 2001, la croissance annuelle est de 3,5 %. Le parc social guadeloupéen est récent : près de quatre logements sur dix n ont pas plus de dix ans. Cet accroissement du parc bénéficie à l ensemble du territoire. En effet, au cours des cinq dernières années, un tiers des logements sociaux ont été construits hors des agglomérations de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. Toutefois, du fait du stock de logements anciens, le parc social guadeloupéen reste très concentré sur les villes des Abymes et de Pointe-à-Pitre qui en abritent la moitié. Un important plan de rénovation urbaine dans l agglomération pointoise En Guadeloupe, le plan de rénovation urbaine prévoit la démolition et reconstruction de logements sociaux et la livraison de logements dont à loyer libre. Ces opérations, déjà commencées, concernent cinq quartiers de Pointe-à-Pitre (Bergevin, Chanzy, Henri IV, Centre Ancien et Lauricisque) et deux quartiers des Abymes (Grand-Camp et Raizet). Enfin, logements vont également être réhabilités aux Abymes. Par ailleurs, pour rendre ces quartiers plus attractifs, le projet prévoit un ensemble d actions visant à leur désenclavement et à leur renouveau social et économique. Ainsi, des équipements publics structurants (centre d animation culturelle, école primaire, équipement commercial ) seront implantés ou renforcés. Des pépinières d entreprises seront créées, le programme vise également à redynamiser les commerces de proximité. Des enjeux en matière de logement Le besoin en logements reste élevé du fait notamment de la jeunesse de la population, de la nécessaire résorption de l habitat insalubre ou des changements intervenus dans le modèle familial traditionnel avec la poursuite de la «décohabitation». En 2007, 12 % des logements sont sur occupés en Guadeloupe contre 7 % en France métropolitaine (hors Île-de-France). La reconquête économique et sociale des centres villes, victimes de la périurbanisation qui s est développée depuis une vingtaine d années, apparaît comme un enjeu important de la politique de la ville. Cette exigence est contrainte par le renchérissement du foncier, lié à une disponibilité limitée des terrains, parfois grevée par des problèmes d indivision. Mais aussi par une autre exigence exprimée notamment lors des États généraux de la Guadeloupe en 2009 : le soutien et le développement de la production locale. La production agricole aura nécessairement des besoins en foncier. Il y a donc là un vrai choix de société : comment fournir aux habitants de Guadeloupe des logements en nombre suffisant et de qualité, tout en préservant le patrimoine naturel (zones boisées, paysages, plages, biodiversité ) et la capacité à nourrir ces mêmes habitants. Cependant, les dernières projections de population montrent une stagnation de la population à l horizon 2040 et donc une stabilisation de la demande potentielle. En revanche, le vieillissement de la population fera apparaître de nouveaux besoins comme la construction de structures d accueil pour les personnes âgées. Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

16 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 04 La société guadeloupéenne Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux 4.1 Une société multiculturelle Une histoire bâtie sur la diversité La Guadeloupe est une terre de métissage. La société guadeloupéenne est donc une société hybride, multiculturelle qui a donné naissance à une identité à multiples facettes. Les premiers habitants, les indiens Arawaks puis les Caraïbes sont venus au tout début de notre ère des côtes américaines. Ils étaient présents lors de la «découverte» de ces îles par les Européens. De nombreuses pratiques ou termes de vocabulaire proviennent de ces Amérindiens. La fabrication de canots de pêche en tronc de gommier, la culture du manioc, des noms de plante comme le mahogani ou le gaiac viennent en droite ligne de cette culture amérindienne. Comme l écrit Edouard Glissant, «La véritable genèse des peuples de la Caraïbe, c est le ventre du bateau négrier et c est l antre de la Plantation». Les Noirs, les métis et les mulâtres sont les descendants des esclaves venus de la côte de l Afrique de l Ouest et employés pendant deux siècles dans la production de la canne et du café. Ils représentent la très grande majorité de la population guadeloupéenne. Ces «migrants nus» ont légué des pratiques culturelles à leurs descendants, notamment dans les domaines de la religion, du chant, de la danse et de la langue. Le créole est une langue pratiquée couramment par la grande majorité des Guadeloupéens. Après l abolition de l esclavage (1848), des milliers d Indiens ont remplacé les Noirs dans les plantations. Eux aussi ont laissé des traces bien vivantes dans la société guadeloupéenne : religion («Bondieu-Couli»), chants, danses et cuisine épicée reflètent leur présence dans l archipel. Les Blancs-pays, ou békés, descendent des premiers colons européens venus s installer en Guadeloupe. Très minoritaires dans la population, ils n en occupent pas moins une place essentielle dans l économie locale. De par l histoire, les békés martiniquais détiennent une part des capitaux et des terres guadeloupéens. Plus tard, des Libanais et des Syriens et des Chinois sont arrivés. Ils sont présents notamment dans les activités commerciales. Au cours de la période récente, l immigration est surtout le fait des Haïtiens et des Dominiquais. Ils représentent aujourd hui respectivement 65 % et 21 % des étrangers présents en Guadeloupe. La Guadeloupe d aujourd hui En 2007, personnes résident en Guadeloupe. Parmi elles, sont nées en Guadeloupe, en France métropolitaine, à l étranger et dans un autre territoire d outre-mer (autre DOM, COM ou TOM). De nombreux métropolitains, notamment des fonctionnaires mais pas seulement, ont été séduits par les Antilles (le cadre de vie, le climat, l insularité). Certains sont 14 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 de passage mais d autres ont choisi de s intégrer ment et de construire leur vie dans la région. Entre 2002 et 2007, personnes âgées de cinq ans ou plus sont venues de métropole s installer en Guadeloupe. Parmi elles, la moitié vivaient auparavant en Îlede-France, 7 % d entre elles venaient de la région PACA et 6 % de la région Rhône-Alpes. Parmi ces nouveaux arrivants, un tiers, soit personnes, sont des natifs de Guadeloupe. Les trois-quarts d entre eux arrivent d Île-de-France. L âge moyen du retour en Guadeloupe de ces natifs venus d autres régions de France est de 40 ans. Unité: en % Retour des natifs de Guadeloupe : les ans les plus nombreux Répartition des arrivants natifs de Guadeloupe par tranche d âge Age lors du retour Contrairement à une idée reçue, les retraités ne sont pas les plus nombreux parmi ces «rentrés» au pays. Ils représentent seulement 21 % du total de ces natifs. Les actifs, c est-à-dire les personnes en emploi (42 %) et les chômeurs (17 %), sont davantage représentés. Parmi les actifs occupés, quatre sur dix travaillent dans la fonction publique. Le désir de retrouver ses racines explique certainement pour partie le retour de ces natifs de Guadeloupe qui exercent un emploi (42 % des arrivants natifs). Permettre aux jeunes qui ont quitté la Guadeloupe pour se former, de revenir et de s insérer sur le marché du travail local, fait partie des pistes à envisager dans la gestion des tensions à venir sur le marché de l emploi vis-à-vis des métiers vieillissants. La «diaspora» guadeloupéenne Part des natifs de Guadeloupe 5 à 29 ans à 49 ans à 59 ans ans ou plus 14 Total 100 Source : Insee, Recensement de la population de 2007 Enfin on ne peut pas parler des composantes démographiques de la société guadeloupéenne sans évoquer la «diaspora» guadeloupéenne présente en France métropolitaine. L émigration antillaise vers la métropole est toujours significative. En 2007, personnes nées en Guadeloupe résident en métropole ou dans un autre DOM. L Îlede-France reste, de loin, la région d accueil privilégiée.

17 La société guadeloupéenne Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux Elle concentre deux tiers de l ensemble des natifs de Guadeloupe. Seulement 5 % des personnes nées en Guadeloupe ont choisi de résider en Martinique ou en Guyane (9 % des natifs Martiniquais résident en Guadeloupe ou en Guyane). «Antillophiles», ces nombreux Guadeloupéens de métropole constituent un marché important pour les exportations de produits locaux y compris au niveau de la 2 e génération : développement du commerce via le web, tourisme affinitaire Parmi les personnes qui sont parties vivre en métropole entre 2002 et 2007, 43 % vivent actuellement en Île-de-France et 25 % se sont installées dans une région du sud de la France. 8 % vivent dans un autre département d Outre-mer. Ce sont principalement des familles composées d actifs occupés accompagnés de leurs enfants âgés de moins de 14 ans (58 %) et d étudiants (25 %). Guadeloupéens de métropole : surtout en Île-de-France Principales régions d implantation des natifs de la Guadeloupe (autres que la Guadeloupe) Unité: en nombre Région du lieu de résidence Nombre de personnes nées en Guadeloupe Île-de-France Martinique Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d Azur Centre Aquitaine Midi-Pyrénées Picardie Total des régions de France Source : Insee, Recensement de la population de 2007, exploitation principale 4.2 De nombreuses familles monoparentales et des disparités de revenus importantes Le mode de vie Le phénomène de décohabitation se poursuit aux Antilles. Entre 1999 et 2007, en Guadeloupe, la taille moyenne du ménage est passé de 2,9 à 2,5 personnes. Cependant, ce chiffre reste légèrement supérieur à celui observé en France métropolitaine (hors IDF). En Guadeloupe, sur la même période, la part des ménages composés d au moins quatre personnes est passée de 33 % à 25 %. L évolution est la même en Martinique. Seule la Guyane échappe à cette tendance, la part des ménages d au moins quatre personnes a augmenté de deux points. En 2007, elle représente 42 % des ménages guyanais. Des familles de plus petite taille Entre 1999 et 2007, le nombre des familles de grande taille (trois enfants ou plus) a baissé de 15 % en Guadeloupe où elles ne représentent plus que 14 % des familles. A l inverse, les familles sans enfant ont progressé de 15 % (+7,5 % pour les familles de un et deux enfants). Toutefois, elles ne représentent qu une famille sur trois, contre une sur deux en France métropolitaine. Familles selon le nombre d enfants âgés de moins de 25 ans en 2007 Unité: en % Guadeloupe hors IDN Martinique Guyane Réunion Métrople hors IDF sans enfant avec 1 enfant avec 2 enfants avec 3 enfants avec 4 enfants ou plus Source : Insee, Recensement de la population 2007 exploitation complémentaire. 04 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

18 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 04 La société guadeloupéenne Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux L importance de la monoparentalité Aux Antilles-Guyane, la monoparentalité est trois fois plus fréquente qu en France métropolitaine. En 2007, en Guadeloupe, un ménage sur quatre et une famille sur trois sont monoparentaux. Entre 1999 et 2007, cette proportion est restée stable en Guadeloupe alors qu elle augmentait en Guyane et à la Réunion. Compte tenu de la fréquence de la monoparentalité et de la jeunesse des populations concernées, de nombreux enfants vivent dans une famille monoparentale : plus de en Guadeloupe, soit quatre enfants sur dix, comme en Martinique et en Guyane. Par rapport à l ensemble de la population, leur taux de scolarisation 1 est inférieur de quatre points en Guadeloupe. De plus, la proportion de ceux qui sortent sans diplôme 2 du système éducatif y est également plus élevée (+ 2 points). En Guadeloupe, le chef de famille monoparentale est neuf fois sur dix une femme. Elle est souvent inactive (55 %) ou au chômage (16 %). Ces familles monoparentales sont souvent économiquement vulnérables : un quart d entre elles vivent sous le seuil de bas revenus. En 2007, pour la première fois, les ménages d une personne sont les plus nombreux (29 %). Entre 1999 et 2007, leur part a progressé de cinq points au détriment des couples avec enfants (28 %). La hausse du niveau de vie, le développement du parc de logements, l individualisation des comportements et l allongement de la vie combinent leurs effets pour expliquer ces évolutions de longue période. La décohabitation des générations, une mise en couple plus tardive et des unions plus fragiles contribuent également à la progression des ménages d une personne. En outre, la baisse de la mortalité allonge la période pendant laquelle les adultes n ont plus d enfant à charge et vivent seuls ou en couple sans enfant. Le vieillissement de la population guadeloupéenne En Guadeloupe, la solitude touche de plus en plus les personnes âgées. En 2007, parmi les plus de 65 ans, une personne sur trois vit seule. Cette part, comparable à la métropole (hors IDF), a progressé de quatre points par rapport à Les femmes sont les plus concernées, en raison notamment de l écart entre les espérances de vie masculine et féminine. En 2007, à peine 1 % des personnes âgées est prise en charge dans une structure. C est la plus faible proportion des départements d Outre-mer (2,6 % en Martinique, 3,8 % en Guyane et 2 % à la Réunion). Au 1er janvier 2010, 800 personnes âgées sont hébergées en institution (établissements d hébergement pour personnes âgées dépendantes ou foyer logement). Pourtant, depuis quelques années, la Guadeloupe doit faire face (1) Il s agit des enfants de moins de 25 ans en cours d études (2) Il s agit des enfants de moins de 25 ans ayant achevé leurs études 16 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet 2011 au vieillissement de sa population. En effet, même si la solidarité joue encore son rôle, la Guadeloupe n échappe pas à l éclatement familial entraînant l isolement de certaines personnes âgées. La prise en charge des personnes âgées sera l un des enjeux majeurs des décideurs politiques dans les années à venir. En 2040, en Guadeloupe, les plus de 60 ans représenteraient 40 % de la population et les plus de 80 ans seraient quatre fois plus nombreux (source : projections de population modèle Omphale). Les revenus Avec une progression de 3,5 % par an sur la période contre 3,3 % en France métropolitaine, le niveau de vie s est amélioré en Guadeloupe. En 15 ans, le SMIC horaire a presque doublé. Mais ce sont les ressources des ménages les plus aisés qui ont augmenté le plus vite. En corollaire, les inégalités se sont accrues sur la période récente ( ) et ce sont les familles monoparentales qui sont les plus exposées à la pauvreté monétaire. Une société très inégalitaire En 2007, en Guadeloupe comme dans les autres DOM, sept foyers fiscaux sur dix ne sont pas imposés. Ce taux est plus élevé qu en France métropolitaine (hors IDF), où la moitié des foyers sont imposés. Les inégalités sont plus fortes qu en métropole. Ainsi dans les DOM, les ménages appartenant aux 20 % les plus riches ont un revenu plancher par unité de consommation 3,2 fois supérieur au revenu plafond des ménages appartenant aux 20 % les plus modestes. Ce rapport est de 2,2 en métropole mais de 4,1 en Guyane. Ces disparités se retrouvent aussi dans la structure d imposition des ménages guadeloupéens. Le revenu annuel net imposable moyen est inférieur de euros à celui de la France métropolitaine. Cet écart de revenu traduit surtout la faiblesse des revenus des ménages les plus modestes. En effet, en Guadeloupe, le revenu moyen annuel net imposable par foyer fiscal non imposé est inférieur de euros à celui de la métropole. En revanche, pour les foyers fiscaux imposés, il est supérieur de euros à celui de la métropole. Ces écarts avec la métropole s expliquent en partie par des différences dans les structures démographiques, une moindre qualification des emplois et un taux d emploi plus faible outre-mer. ils sont aussi liés à des spécificités propres aux départements d Outre-mer : retraites et revenus du patrimoine plus faibles, plus grande part des petites et moyennes entreprises, spécificités du marché du travail. La politique salariale de l État et des collectivités vis-à-vis des personnels de la fonction publique (majoration des salaires de 40 %) dans les DOM contribue néanmoins à réduire ces écarts avec la métropole.

19 La société guadeloupéenne Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux Les transferts sociaux réduisent les inégalités En Guadeloupe, la redistribution s opère principalement par les prélèvements sociaux sur les revenus d activité d une part, le versement des prestations sociales d autre part. La proportion de ménages sous le seuil de bas revenus est divisée par 2,5 à l issue du versement des prestations sociales. En effet, en ne prenant en compte que les revenus du travail et du patrimoine (revenus primaires), près d un ménage sur deux se situe sous le seuil de bas revenus. Après prélèvements et transferts sociaux, cette proportion passe à un sur cinq. En revanche, la redistribution par la fiscalité directe opère peu sur les bas revenus en raison de la faiblesse des revenus. Par ailleurs, les taxes d habitation et foncière ne sont pas redistributives puisque le taux de propriétaires est élevé y compris au sein des bas revenus. En effet, 55 % des ménages vivant sous le seuil de bas revenus sont propriétaires de leur logement. En 2006, les ressources des ménages de France métropolitaine sont principalement constituées de revenus d activité (60 %), de retraites (25 %), de prestations familiales (5 %) et de revenus du patrimoine (5 %). En Guadeloupe, la part des revenus d activité dans les ressources est identique à celle de la métropole (64 %), mais celle des retraites est sensiblement Guyane Ile-de-France Guadeloupe DOM Martinique Métropole La Réunion Province inférieure (17 %). En revanche, les minima sociaux (4 %), les prestations familiales (7 %) et dans une moindre mesure, les allocations chômage (4 %) représentent une part plus significative qu en métropole. Au sein des ménages les plus aisés, la part des revenus issus des retraites et du patrimoine, est quatre fois plus élevée en métropole qu en Guadeloupe. RSTA en Guadeloupe Pour soutenir le pouvoir d achat des salariés des départements et collectivités d Outre-mer et sortir du conflit social de début d année 2009, le Gouvernement a créé une mesure spécifique : le revenu supplémentaire temporaire d activité (RSTA). Il concerne les salariés du secteur privé, ainsi que les non titulaires de la Fonction publique, sans condition d âge. Il s applique au titre des périodes d emploi effectuées à compter du 1 er mars Pour le percevoir, la rému- nération mensuelle perçue au titre de l ensemble des activités salariées doit être inférieure ou égale au Smic majoré de 40%. Ainsi, pour un salarié à temps plein dont la rémunération mensuelle brute est inférieure à 1 881,31e au 1 er janvier 2010, le montant du RSTA versé par la CGSS pour le compte de l État est d environ 100e. Ce montant est proratisé en cas de durée d emploi incomplète. A ce montant, s ajoutent 50e versés par la Région et 50e par le Conseil général. Des prestations familiales plus présentes en Guadeloupe Origines des ressources des ménages en 2006 Unité: en % Revenus d'activité Retraites, pensions Allocations familliales et autres revenus Minima sociaux Indemnités chômage Aides au logement Revenus du patrimoine Source : Insee, enquête Budget de famille Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet La synthèse Le contexte Le territoire La société La démographie L économie Le tourisme du travail caribéen

20 Le tourisme L économie La démographie La société Le territoire Le contexte La synthèse du travail caribéen 04 La société guadeloupéenne Une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux En Guadeloupe, entre le deuxième trimestre 2009 et le deuxième trimestre 2010, salariés ont bénéficié du RSTA en moyenne chaque trimestre. A partir du 1 er janvier 2011, le revenu de solidarité active (RSA) est entré en vigueur. Il modifie les conditions d attribution du RSTA, il est impossible de percevoir les deux prestations. Le RSA remplace le RMI et l API (Allocation de parent isolé). Progression des inégalités depuis 2001 Entre 2001 et 2006, les inégalités de revenus ont progressé alors qu elles s étaient réduites entre 1995 et En 2006, le seuil de bas revenus calculé à partir de l enquête «Budget de Famille» s élève à euros pour la Guadeloupe (7 400 euros pour la Martinique et pour la France métropolitaine). 18 % des ménages guadeloupéens vivent sous le seuil de bas revenus. Entre 2001 et 2006, le taux de bas revenus s accroît de quatre points dans les deux départements. En métropole, cet accroissement des inégalités est moins marquée (+1 point entre 2002 et 2006). La situation des ménages vivant sous le seuil de bas revenus s est détériorée : en 2001, les ressources d un ménage guadeloupéen situé sous le seuil de bas revenus représentent en moyenne 75 % de ce seuil. Cette proportion est passée à 70 % en Les familles monoparentales sont les premières touchées par la pauvreté. C est également le cas pour les couples avec au moins trois enfants. 18 Guadeloupe : diagnostic, trajectoires et enjeux Juillet allocataires des minimas sociaux en 2009 En 2009, allocataires des minimas sociaux ont perçu l une des aides suivantes : le Revenu minimum d insertion (RMI), l Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), l Allocation de Parent Isolé (API) ou le Revenu de Solidarité (RSO). Entre 2005 et 2009, le nombre d allocataires des minimas sociaux a baissé de 1 % par an en moyenne. Cette baisse masque des disparités importantes entre les allocataires. Ainsi, La baisse de 3,4 % par an du nombre de bénéficiaires du RMI, principale composante des minima sociaux, traduit surtout une évolution réglementaire. En effet, une redistribution s opère entre les Rmistes, les bénéficiaires du revenu de solidarité (+8,5 % par an) et l API (+3,6 % par an).

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