Des noyaux exotiques : pour quoi faire?

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1 Des noyaux exotiques : pour quoi faire? La physique des ions exotiques connaît depuis quelques années un développement très important. Un grand nombre de laboratoires de par le monde se sont investis dans ce domaine et des projets de nouvelles machines pour produire des faisceaux secondaires plus intenses et plus variés sont actuellement en construction ou en projet au Japon (RIKEN), aux États-Unis (RIA), et en Europe. La communauté internationale de physique nucléaire approfondira la compréhension du noyau de l atome en élargissant la gamme des isotopes accessibles. En France, la nouvelle installation SPIRAL vient de démarrer au GANIL. De nouveaux projets sont en cours avec SPIRAL II et, à plus long terme, au niveau européen avec EURISOL. L interaction des neutrons et des protons produit une incroyable variété de noyaux : tous les éléments qui constituent notre univers, du plus léger l hydrogène à l uranium le plus lourd des éléments naturels. Notre connaissance du monde subatomique a d abord été construite en étudiant les noyaux que nous trouvons sur Terre, forgés par les étoiles, il y a plusieurs milliards d années. Les noyaux stables sont en équilibre : leur cohésion est telle qu aucune transmutation radioactive n est possible. Pour une masse donnée, la proportion des neutrons et des protons correspond aux structures les plus liées par l action conjuguée des différentes interactions : l attraction forte, le couplage d appariement (encadré 1), le spin orbite et la répulsion coulombienne. La nature, dans les processus de nucléosynthèse, et l homme, avec les accélérateurs de particules, savent produire des noyaux hors de cet équilibre. C est le domaine des noyaux exotiques, noyaux instables qui n existent pas à l état naturel sur Terre. Si la limite de cohésion n est pas atteinte, ces noyaux vont rejoindre les noyaux stables par transformation de neutrons en protons ou inversement. C est la radioactivité β qui est responsable de cette transmutation et la faiblesse de cette interaction explique les temps très longs pour ces processus, de quelques millisecondes à des millions d années. Encore plus loin de l équilibre, un ou plusieurs nucléons ne sont plus liés et le système se désintègre quasi instantanément (en un temps de l ordre de s) en plusieurs morceaux. Cette limite de la cohésion borne la carte nucléaire où chaque noyau lié est repéré par son nombre de neutrons et de protons (figure 1). C est cet ensemble, communément appelé «charte des noyaux» par la communauté internationale, que nous cherchons aujourd hui à explorer pour mettre à l épreuve notre compréhension de la cohésion nucléaire. Les buts sont clairs : a) identifier les différents phénomènes à l origine des propriétés nucléaires ; b) développer et tester des modèles pouvant décrire ces phénomènes ; c) établir les fondements de ces modèles. GANIL, CNRS/IN2P3, CNRS UMR 6415, bd Becquerel, Caen cedex. Figure 1 - Carte des nucléides représentant les noyaux en fonction de leur nombre de protons Z et de neutrons N. Le contour clair montre la limite des noyaux observés expérimentalement et le contour de la zone brune indique les limites théoriques de cohésion nucléaire. Les lignes rouges horizontales et verticales représentent les nombres magiques (2, 8, 20, 28, 50, 82). 107

2 Encadré 1 COUCHES ET NOMBRES MAGIQUES Selon le modèle en couches élaboré à la fin des années 1940 en parallèle par Maria Goeppert-Mayer à Chicago et par Hans Daniel Jensen à Heidelberg, les lois de la mécanique quantique qui régissent le noyau conduisent à un «rangement» des nucléons dans des couches (figure ci-contre). L énergie des différentes couches dépend de l orbite des nucléons, mais aussi de leur moment cinétique intrinsèque leur spin et du sens relatif de rotation du spin et de l orbite (couplage spin-orbite). Les nombres de nucléons qui correspondent au remplissage d une couche sont les nombres magiques qui confèrent au noyau correspondant des propriétés particulières, telle qu un surcroît de stabilité ou un rayon apparent plus faible par rapport aux noyaux voisins. Pour les noyaux stables ou proches de la stabilité, ces nombres magiques sont 8, 20, 50, 82, 126. A ces propriétés de particules indépendantes (les nucléons) dans un potentiel moyen s ajoutent des effets collectifs comme par exemple l appariement, où un gain d énergie est obtenu par le couplage de deux protons ou deux neutrons dans une paire. La figure ci-contre présente la structure en couches des noyaux dans la région des nombres de protons ou de neutrons comprise entre 50 et 126. A droite, le cas des noyaux stables. Les nombres magiques 50, 82 et 126 correspondent aux «gaps» en énergie importants entre deux couches consécutives. En allant vers la gauche, sont représentés les cas de noyaux très exotiques, où l on attend un affaiblissement du spin-orbite, d où l absence de dédoublement des sous-couches entre l+s et l-s (l et s étant respectivement le moment angulaire orbital et intrinsèque des nucléons), puis le cas d un oscillateur harmonique pur et, enfin, le cas des noyaux à la limite de stabilité. EXPLORER LA TERRA INCOGNITA DES NOYAUX EXOTIQUES Selon les estimations actuelles, de à noyaux liés devraient exister sur cette carte, mais seulement d entre eux ont été observés à ce jour. De plus, hormis pour les quelque 250 espèces stables, très peu d informations ont pu être obtenues sur ces noyaux instables. Pour sonder un noyau et caractériser ses propriétés, il faut lui faire subir diverses réactions nucléaires. Dans le cas des noyaux stables, il suffit d en constituer une cible et de la bombarder de particules appropriées. Instables et rares, les noyaux exotiques ne peuvent être rassemblés en cible réactions, il semble donc impossible de les étudier ainsi. La révolution est venue de la possibilité de constituer des faisceaux de noyaux exotiques. Au lieu d envoyer la sonde sur le noyau à sonder, il suffit d envoyer le noyau sur la sonde. Les faisceaux de noyaux exotiques ouvrent ainsi un vaste champ d étude. Nous allons en illustrer l intérêt par quelques exemples. LES NOYAUX LÉGERS Une démarche de description des noyaux qui semble évidente, et qui est entièrement satisfaisante pour la physique atomique, consiste à essayer de considérer la force nucléaire comme la somme des forces entre les nucléons individuels. L interaction entre deux nucléons (proton, p ou neutron, n) n est pas connue actuellement à partir de principes fondamentaux, mais elle peut être modélisée avec une grande précision en l ajustant sur une large base de données expérimentales pour p-p, p-n et n-n, correspondant à des forces à deux corps. Récemment, il est devenu possible d effectuer des calculs exacts ab initio pour les systèmes à n-corps jusqu à A = 8 à 12 avec ces forces réalistes. Or, il s avère nécessaire d inclure dans les modèles une force à trois corps pour reproduire par exemple les énergies de liaison de ces noyaux. Comme la force à deux corps, cette force à trois corps ne peut pas être calculée à partir de principes fondamentaux. La figure 2 illustre les résultats obtenus. Dans cette région, seul cinq noyaux stables existent, ce qui est trop peu pour fixer les paramètres des modèles. Les sept noyaux instables comme 6,8,10 He sont donc essentiels pour établir et contrôler le modèle. Un résultat inattendu est obtenu : la contribution des forces à trois corps atteint 50 % de l énergie de liaison pour A = 8. Les noyaux exotiques légers sont donc un banc d essai d excellence pour notre compréhension des forces nucléaires. C est 108

3 -20 Energy (MeV) He 6 He AV18 IL2 pourquoi un effort expérimental et théorique important est fait actuellement pour comprendre la structure de ces noyaux et tenter de mettre en évidence des nouveaux systèmes, comme 5,7 H ou le quadrineutron 4n, encore plus loin de l équilibre. Cela illustre l intérêt des noyaux exotiques pour établir les fondements des modèles. LES NOYAUX DE MASSE INTERMÉDIAIRE ET LE MODÈLE EN COUCHES Exp Des résultats expérimentaux de plus en plus nombreux (énergie de liaison, mesure des premiers états excités ) remettent en cause la compréhension de la structure en couches des noyaux telle qu elle était connue pour les noyaux stables (encadré 1). Actuellement, la dépendance des espacements des orbites à particules indépendantes en fonction de l excès de neutrons et de l énergie de liaison est l explication la plus couramment utilisée pour expliquer la disparition de nombres magiques valables pour les noyaux proches de 6 Li 7 Li 5/2 7/2 1/2 3/2 8 He 8 Li (0,1) + 8 Be 7/2 (5/2 ) 5/2 1/2 3/2 9 Li 9/2 9 Be 10 He 7/2 (3/2 ) 1/2 5/2 3/2 10 Be (, ) Figure 2 - Énergies de liaison des états fondamentaux et des premiers états excités des noyaux légers, calculées à partir d une interaction à deux nucléons (bleu) et à trois nucléons (jaune), comparées aux résultats expérimentaux (vert, S. Pieper et al., Phys. Rev. C64, (2001), et communication privée). la stabilité (certains nombres de nucléons confèrent aux noyaux des propriétés particulières comme une grande stabilité et sont appelés nombres magiques encadré 1) et l apparition de nouvelles fermetures de couches. L exemple le plus étudié à l heure actuelle est le 32 Mg, pour lequel les expériences montrent clairement que ce noyau est très déformé et contredisent donc tous les modèles théoriques qui le prédisaient sphérique en raison de son nombre magique de neutrons N = 20. Cette perte de magicité du 32 Mg est illustrée sur la figure 3 où est reportée l évolution de l énergie de liaison du dernier neutron en fonction du nombre de neutrons, pour les isotopes de Ca et de Mg. Dans le cas du 40 Ca (20 protons, 20 neutrons) situé dans la vallée de stabilité, la fermeture de couche se manifeste par un brusque changement de pente pour N = 20, alors que pour le 32 Mg (12 protons, 20 neutrons), très excédentaire en neutrons, ce comportement n est pas observé. Des calculs plus récents de modèle en couches interprètent cette 10 B Figure 3 - Évolution de l énergie de séparation du dernier neutron pour les isotopes de Ca et de Mg en fonction de leur nombre de neutrons. La fermeture de couches dans le cas du Ca est visible par la discontinuité observée pour N = 20, absente dans le cas du Mg. disparition du nombre magique N = 20 par une inversion de l ordre des couches due à la dépendance de l interaction neutron-proton en fonction de la combinaison de leur spin dans le noyau (interaction nucléonnucléon spin-isospin V στ ). Ces calculs prévoient aussi que le nombre magique N = 20 est remplacé par N = 16 pour les noyaux de cette région, très loin de la stabilité, et que ce phénomène doit se produire sur toute la charte des noyaux. En particulier, la non-observation de l 28 O, noyau en principe doublement magique, pourrait s expliquer aussi par cette modification de sa structure en couche. Les résultats expérimentaux obtenus dans cette région de noyaux ont donc déjà apporté de nombreuses surprises, ont permis une meilleure compréhension des phénomènes physiques sous-jacents et, par conséquent, une meilleure utilisation des modèles. Ainsi, la découverte de l importance de l interaction spinisospin mentionnée plus haut a ouvert de nouvelles directions pour les théories de champ moyen pour les noyaux. Ces résultats ont été obtenus grâce à un accroissement de la sensibilité des expériences qui permettent d atteindre des régions de noyaux inaccessibles auparavant. 109

4 LES NOYAUX LOURDS ET LES MODÈLES DE CHAMP MOYEN Pour les noyaux de grande masse, les modèles en couches ne permettent plus de faire des calculs fiables (toutefois, une évolution est possible dans le futur avec les calculs de modèle en couche Monte-Carlo). Les calculs self-consistent de champ moyen donnent une bonne reproduction des propriétés des noyaux moyens et lourds, en particulier des propriétés moyennes comme les rayons, les énergies de liaison et déformations. La figure 4 présente une comparaison entre différents calculs théoriques et les résultats expérimentaux pour les isotopes d étain. Si un bon accord est obtenu entre les différents modèles et les résultats expérimentaux pour les noyaux relativement proches de la stabilité, en revanche, les prédictions divergent lorsque l on s éloigne de la zone où les mesures ont pu être effectuées, d où la nécessité d étendre l accès expérimental à une plus grande région de la charte. En ce qui concerne la déformation, la série des isotopes de Kr constitue un excellent test pour les modèles qui prévoient des transitions entre des noyaux sphériques au voisinage de la vallée de stabilité et des noyaux très déformés lorsque l on s en éloigne, aussi bien du côté riche en protons que riche en neutrons. Par ailleurs, la compréhension de la nucléosynthèse implique une description précise de noyaux très loin de la stabilité, souvent hors d atteinte expérimentale. Par exemple, le processus r, responsable de la formation des noyaux lourds dans l univers par une succession de captures de neutrons et de décroissances β, fait intervenir des noyaux tels que 192 Dy ou 240 Pb alors, qu à l heure actuelle, les derniers noyaux connus dans ces régions sont 173 Dy et 214 Pb. Pour des noyaux aussi exotiques, le seul moyen d avoir une bonne description de ces processus est donc d avoir des modèles nucléaires fiables, établis et vérifiés sur un domaine aussi large que possible de la charte. Figure 4 - Différences d énergie de liaison de différents modèles et des résultats expérimentaux par rapport aux prédictions d un modèle de référence (Møller et Nix), pour la série des isotopes d étain. Les points verts sont les mesures expérimentales qui s arrêtent à 132 Sn. Chacune des autres courbes correspond à un modèle différent. LES ACCÉLÉRATEURS Les réactions nucléaires sont les outils qui permettent de produire les noyaux exotiques en laboratoire. Plusieurs mécanismes sont utilisés, selon la nature du faisceau primaire et son énergie. Avec les faisceaux d ions lourds du GANIL, les réactions de fragmentation se produisent lorsque le faisceau primaire a une énergie supérieure à quelques dizaines de MeV/nucléon, ce qui correspond à des vitesses de l ordre de 30 à 50 % de la vitesse de la lumière. Dans ces réactions, le projectile et la cible perdent une partie de leurs nucléons, produisant ainsi toutes sortes de noyaux plus légers, dont certains peuvent être très exotiques. Les fragments du faisceau gardent, au cours de ce processus, des caractéristiques cinématiques relativement proches de celles du faisceau primaire (vitesse légèrement inférieure, angle d émission concentré dans un cône vers l avant). A plus basse énergie, les réactions de fusion-évaporation permettent de former des noyaux lourds déficients en neutrons, compte-tenu de la courbure de la vallée de stabilité dans le plan N-Z. D un point de vue technique, deux méthodes sont utilisées : méthode en vol et méthode en ligne ou ISOL (encadré 2). Elles ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients, mais sont parfaitement complémentaires. Tout d abord en ce qui concerne l énergie : la méthode en vol est bien adaptée à la production des faisceaux secondaires d énergie supérieure à quelques dizaines de MeV/nucléon, alors que la méthode ISOL produit au départ des noyaux au repos, qui peuvent être ensuite accélérés à l énergie souhaitée. L un des avantages de la méthode ISOL est la qualité optique des faisceaux secondaires, aussi bonne que celle des faisceaux primaires, alors que les faisceaux produits en vol ont des émittances (dimensions spatiales et angulaires) bien supérieures. De 110

5 Encadré 2 LES MÉTHODES DE PRODUCTION Pour produire les noyaux exotiques et en faire des faisceaux, deux méthodes sont utilisées. Dans la première, souvent appelée «méthode en vol», les faisceaux secondaires sont produits dans des cibles relativement minces, de sorte qu ils gardent à la sortie de la cible de production une partie importante de la vitesse du faisceau primaire. Ils peuvent donc être directement transportés dans les lignes de faisceau vers la salle d expériences, après avoir été focalisés et triés. C est cette méthode qui est utilisée au GANIL sur le séparateur LISE et grâce à SISSI, qui permet d envoyer des faisceaux secondaires dans toutes les salles d expérience du GANIL. Dans ce dernier dispositif, la cible de production est située entre deux solénoïdes : le premier focalise très fortement le faisceau primaire sur la cible, alors que le second a pour mission de refocaliser les fragments produits, émis dans un cône d environ 5 degrés, pour augmenter la transmission dans les lignes du GANIL. A la sortie de la cible de production, le faisceau secondaire contient, d une part, le faisceau primaire ralenti par la traversée du matériau de la cible et, d autre part, tous les noyaux produits par réaction. La sélection du noyau d intérêt est réalisée à l aide d un tri magnétique et des propriétés de perte d énergie des ions dans les matériaux. La seconde méthode est la séparation en ligne, souvent appelée méthode ISOL (Isotope Separation on Line). C est celle employée dans SPIRAL (Système de Production d Ions Radioactifs Accélérés en Ligne), inauguré en 2001 au GANIL. Tout comme dans la méthode précédente, le faisceau d ions stables délivré par les cyclotrons du GANIL est envoyé sur une cible où sont produits les noyaux exotiques recherchés. La cible est suffisamment épaisse pour arrêter le faisceau incident et les noyaux produits. Elle est chauffée à environ C, ce qui permet d en extraire en un temps relativement court ces noyaux par phénomène de diffusion. A la sortie de la cible, ils vont être ionisés, puis extraits à des énergies très faibles, de l ordre de quelques kev/nucléon. Le cyclotron CIME accélère les ions et effectue en même temps la sélection, de sorte que seul le noyau exotique d intérêt est envoyé vers la salle d expérience. Figure - Vue schématique des installations (accélérateur et aires expérimentales) du Grand Accélérateur National d Ions Lourds (GANIL) de Caen, France. même, la pureté des faisceaux secondaires ISOL est en général excellente alors qu il est souvent difficile d éliminer complètement les contaminants dans les faisceaux produits en vol. En contrepartie, tous les noyaux dont la durée de vie est supérieure à leur temps de vol entre la cible de production et la cible de réaction, c est-à-dire de l ordre de 1 µs, peuvent être étudiés s ils sont produits en vol, ce qui n est pas le cas avec la méthode ISOL, où la chimie des matériaux joue un grand rôle puisque les atomes produits doivent être extraits de la cible et arriver jusqu à la source par phénomène de diffusion-effusion. Ainsi, les premiers faisceaux produits par SPI- RAL au GANIL sont uniquement des gaz rares pour lesquels les temps de sortie sont relativement faibles. Pour les autres corps, de nouveaux ensembles cible-source sont à l étude pour optimiser ce temps de diffusion-effusion hors de la cible. En pratique, la méthode ISOL est en 111

6 Encadré 3 LES NOUVEAUX DÉTECTEURS Pour pouvoir étudier les noyaux à la limite de stabilité dans de bonnes conditions, de nouveaux détecteurs ont été élaborés et construits. Les équipements mis au point au GANIL pour les expériences avec les faisceaux secondaires sont le spectromètre VAMOS et le multidétecteur EXOGAM dédié à la détection de rayonnement γ. La caractéristique principale de VAMOS est sa grande acceptance en angle et en moment. Par rapport aux spectromètres existant précédemment au GANIL, l angle solide de VAMOS est plus de dix fois supérieur et son acceptance en moment est deux à quatre fois plus grande. Cela permet de compenser en partie la faible intensité des faisceaux secondaires. VAMOS est composé de deux quadrupoles, d un filtre de vitesse et d un dipole, ces éléments pouvant fonctionner individuellement ou ensemble, ce qui permet d utiliser le spectromètre dans différents modes (VAriable MOde Spectrometer). L accent a également été porté sur l optimisation de l efficacité dans le design d EXOGAM. Ce puissant spectromètre γ est formé de 16 détecteurs Germanium, qui peuvent être assemblés en géométrie très compacte pour atteindre une efficacité de détection de 20 % (efficacité photopic) pour un dépôt de l énergie totale (de quelques dizaines de kev à quelques MeV). Chacun des détecteurs Ge est entouré d un écran de scintillateurs pour améliorer la suppression du bruit de fond. Le rapport pic/total qui mesure l importance du photopic par rapport au fond de diffusion Compton, principale source de bruit de fond dans un spectre, atteint 47 %. Ces caractéristiques font d EXOGAM un outil particulièrement bien adapté pour les études de spectroscopie nucléaire avec les faisceaux exotiques. EXOGAM et VAMOS peuvent être utilisé séparément ou ensemble, et joints éventuellement à d autres détecteurs, en particulier de particules chargées, tels que TIARA ou MUST2, actuellement en cours de construction dans différents laboratoires européens. Ces deux détecteurs ont été construits dans le cadre de collaborations européennes. VAMOS a été défini au cours d un projet RTD européen qui a regroupé des laboratoires français (GANIL, SPhN Saclay, CENBG Bordeaux, LPC Caen, IPN Orsay), allemands (GSI), anglais (universités de Liverpool, Manchester, Surrey, CCLRC Daresbury) et tchèque (NPI Rez). EXOGAM est le fruit d une vaste collaboration regroupant la France, l Allemagne, l Angleterre, l Espagne, la Suède, la Finlande, le Danemark, la Pologne et la Hongrie. VAMOS EXOGAM monté autour du point cible de VAMOS EXOGAM général limitée à des noyaux de durée de vie de l ordre de 0,1 à 1 seconde. LES INSTRUMENTS DE MESURE Les expériences utilisant des faisceaux secondaires ont insufflé un renouveau dans la discipline, non seulement en ce qui concerne les thèmes de physique, mais aussi parce qu elles ont nécessité une nouvelle méthodologie et le développement de nouveaux instruments. En effet, les premières expériences portant sur des réactions induites par des noyaux exotiques les font interagir sur des cibles dont la structure est relativement simple et bien connue, comme des protons, deutons ou de l helium. Dans cette cinématique inverse (le projectile est le noyau le plus lourd, le noyau cible le plus léger), les caractéristiques des fragments à détecter sont très différentes de celles habituellement rencontrées dans le cas d une cinématique directe. Les détecteurs devront donc être adaptés à ces nouvelles conditions. Une autre différence de taille, liée à l utilisation d un faisceau secon- 112

7 daire plutôt que stable, est l intensité du faisceau. En effet, pour un faisceau secondaire, elle est de plusieurs ordres de grandeur inférieure à celle des faisceaux stables. Comme les temps d expérience ne sont pas extensibles, il faut donc compenser, au moins en partie, cette perte d intensité par une efficacité accrue des détecteurs. Alors que les expériences avec les faisceaux stables utilisent des intensités de l ordre de 10 9 à particules par seconde, des informations spectroscopiques assez détaillées ont déjà pu être obtenues avec des intensités descendant à 1 particule par seconde, ce qui représente un gain d environ 10 ordres de grandeur, réalisé en deux décennies. Une difficulté supplémentaire est liée à la nature radioactive des faisceaux secondaires. Leur désintégration génère un bruit de fond qui peut venir masquer le signal recherché. Les nouveaux ensembles de détection ont donc été conçus pour pouvoir s affranchir le mieux possible du bruit de fond environnant. L utilisation de plusieurs détecteurs permet, en effectuant des coïncidences, «d étiqueter» les réactions d intérêt (encadré 3). L AVENIR A l heure actuelle, les études expérimentales sont encore souvent limitées aux noyaux exotiques les plus légers, car seuls ces faisceaux sont disponibles avec des intensités suffisantes. Les machines futures permettront, d une part, d élargir la gamme des noyaux qui pourront être étudiés pour mieux contraindre nos modèles et, d autre part, d augmenter les intensités disponibles pour pouvoir effectuer des expériences plus sélectives et détaillées et ainsi approfondir notre compréhension du noyau. Le projet SPIRAL II propose l utilisation de la fission dans une cible de carbure d uranium. La fission sera induite par des neutrons produits par un faisceau de deutons de forte intensité (5 ma) sur un convertisseur de carbone. Les fragments de fission de l uranium, extraits par la méthode ISOL, permettront d explorer une région de noyaux riches en neutrons de masse comprise entre 80 et 160, encore très peu connue. Des noyaux riches en protons, de l autre côté de la vallée de stabilité, pourront être formés par des réactions de fusion-évaporation. SPIRAL II est une première étape pour augmenter les intensités et la variété des faisceaux au GANIL et s inscrit dans la continuité des développements actuels. Pour les moyen et long termes, différents projets sont à l étude dans le monde. Au Japon, la RIBF (Radioactive Ion Beam Factory) est en construction à RIKEN, utilisant la fragmentation de faisceaux d ions lourds à quelques centaines de MeV/nucleon. RIA (Rare Isotope Accelerator) est l ambitieux projet américain dans le même domaine d énergie. En Allemagne, le projet GSI proposant des faisceaux lourds très intenses à 1 GeV/nucléon a récemment franchi une étape de décision importante, avec un accord de principe du ministère de la recherche. EURISOL est un grand projet pour les faisceaux produits par méthode ISOL et le sujet d une vaste collaboration européenne. Des extensions de machines existantes sont également en cours au Canada (TRIUMF-ISAAC à Vancouver), en Chine (Lanzhou), en Russie (Dubna), en Italie (Catane, Legnaro) et au CERN (ISOLDE). POUR EN SAVOIR PLUS Tanihata (I.), Special issue on Research Opportunities with Accelerated Beams of Radioactive Ions, Nucl. Phys. A693, n 1,2 edité par I. Tanihata, Chomaz (Ph.), «Faut-il réinventer la physique nucléaire?», La Recherche 335, oct Site EURISOL : Article proposé par : Wolfgang Mittig, tél. : , mittig@ganil.fr Patricia Roussel-Chomaz, tél. : , patricia@ganil.fr 113

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