Les transferts de fonds des résidents marocains en Hollande : enseignements de données macroéconomiques et d enquêtes.

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1 1 Les transferts de fonds des résidents marocains en Hollande : enseignements de données macroéconomiques et d enquêtes CHAABITA Rachid 1 NIMAR Mai 2009 Rabat - Maroc. 1 Professeur Universitaire, Responsable du CERMID. - chaabita@yahoo.fr

2 2 Introduction. Les transferts de fonds, c est à dire l argent que les émigrés envoient à leur pays d origine, constituent un indicateur important pour analyser l émigration. Globalement, les transferts effectués par plus d un million de marocains résidant en Europe rapportent davantage de devise. Permettant, d une part, de venir en aide à une famille nombreuse de telle manière que On estime que plus de 16% de la population marocaine bénéficie de tels fonds 2 (R.Chaâbita 2007), d autre part, de réaliser une promotion sociale et d être à l abri du besoin. D ailleurs, Sans ces transferts environ 30 mille ménages marocains auraient été comptés parmi les couches pauvres (R.Chaâbita 2007). Ceci implique donc d élucider le pourquoi de ces transferts de fonds surtout pour aider la famille. Afin d étudier les conséquences économiques et sociales des transferts de fonds des marocains en Europe, le premier chapitre sera consacré à une étude macroéconomique, il évaluera les retombées socio-économiques de rapatriements des épargnes des Résidents Marocains en Europe (RME). La première section permettra d expliquer l évolution des montants des transferts et les facteurs qui l influencent. La question du poids des transferts de fonds des RME dans l économie nationale fera l objet de la seconde section. Les études empiriques sur l émigration marocaine sont rares 3, celles traitant les transferts de fonds des résidants marocains en Europe n ont concerné que des zones géographiques marocaines très limitées (Souss, Rif) et analysé seulement l'impact de ces transferts sur le niveau de vie de ces régions 4. Afin de combler ces lacunes, le deuxième chapitre traitera l analyse au niveau microéconomique à partir des données individuelles de l enquête réalisée, en août 2005, auprès d un échantillon de 850 RME. On analysera seulement les données tirées des 94 questionnaires relatifs aux Marocains résidents en Hollande (RMH). La première section présentera les caractéristiques des RMH et le pourquoi de leurs transferts de fonds. Par la suite, la deuxième section permettra, d une part, d analyser les motivations qui poussent les RMH à transférer leurs fonds à leurs familles, et, d autre part, de savoir quels sont les déterminants des montants transférés : S agirait il d un pur altruisme ou bien des motifs d intérêt commun dans le cadre d un contrat implicite? 2 On estime que 10% des Marocains résident actuellement à l étranger, plus de d'entre eux transfèrent des fonds. Si leur famille au Maroc est constituée de 3 personnes (ce qui est minimum, en moyenne un ménage marocain est constitue de 5 personnes selon le recensement de la population 2004), cela signifie que plus de 4,8 millions de Marocains bénéficient des fonds des Résidents Marocains à l étranger, soit 16 % de la population. 3 - «migration internationale», actes de séminaires 6 et 7 juin 1996, Rabat. CERED «Migration internationale et changements sociaux dans le Maghreb» : colloque international, Hammamet Tunisie, juin 1993, page 9. - «L argent des immigrés», sous la direction de Jean-Pierre Garson et G.Tapinos, Publication de l Institut National d Etudes Démographiques, Presses Universitaires de France, Zoubir Chattou (1998), «Migrations marocaines en Europe : Le paradoxe des itinéraires», ed.l Harmattan. - «Migrations internationales entre le Maghreb et l Europe», actes du 4 ème colloque maroco-allemand (1997), Publication de l Université de München (1998) ; - «Migration internationale», actes de séminaires 6 et 7 juin 1996, Rabat. CERED «Migration internationale et changements sociaux dans le Maghreb», actes du colloque Hammamet-tunis juin 1993.

3 3 Chapitre1 : Les transferts des résidents marocains en Hollande : les enseignements de données macro-économiques Section I : Analyse de l évolution des transferts de fonds des RME. Si effectivement les retombées de l émigration marocaine ont eu d importants impacts sur l économie marocaine, en particulier concernant l entrée de devises et l entretien et la survie de plusieurs milliers de familles. Il est difficile d estimer ou de donner avec exactitude le volume des transferts à destination du Maroc, car ils s effectuent par une multitude de voies. En effet, à côté des transferts empruntant les canaux officiels (banque et poste), les uns arrivent sous forme liquide apportés par l émigré lui-même ou par des messagers. Et les autres sont rapatriés sous forme de marchandises. Cette dernière catégorie représente selon la Direction de la statistique des montants considérables qui peuvent atteindre jusqu à 25% des transferts globaux 5. Elle comprend les effets personnels des émigrants, du mobilier, des biens de consommation durable, notamment les voitures particulières, des articles électroménagers et du matériel électronique. Graphique n 1 : Evolution des transferts de fonds des RME ( ) Source : Office des changes Jan-Mai 09 Les transferts qui ont transité par les banques et la poste sont passés, comme le montre le graphique n 1, de moins de 400 millions dh en 1970 à 53,04 milliards de dh en Entre ces deux dates, les transferts ont connu une augmentation assez régulière (depuis la mise en place de l Euro, ces flux ont connu une évolution importante). Pourtant cette évolution n est pas linéaire, on peut citer certaines phases de fluctuation de ces transferts : - la baisse observée en 1982 (suppression de la prime de parité entre le dirham et les devises), - la diminution remarquée en 1988 (nouvelle suppression de la prime de change), - la réduction qui s est opérée entre 1993 et 1995 (la campagne de lutte contre la culture du cannabis) - le tassement constaté au début juillet 2008 (diminution de 3,6% par rapport à2007) résultat de la crise financière internationale et le début de l opération contre le trafic et la commercialisation du cannabis. Les cinq premiers mois de l année 2009 ont enregistré déjà une diminution par rapport à 2008 de 14% (voir graphique n 2). 5 CERED 1998

4 4 Graphique n 2 : Tassement des transferts des RME résultat de la crise financière internationale 7,0 6, ,0 5,5 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Le graphique n 3 montre avec évidence la fluctuation notoire et continue des transferts des résidants marocains en Hollande. En fait, le volume de ces transferts dépend d une série de facteurs économiques, financiers, démographiques et sociologiques. Parmi ces facteurs on cite : *- d une part, le changement de mentalité des jeunes de la deuxième génération en adoptant leur mode de vie sur le style européen, entraînant par conséquent un nouveau modèle de consommation et, donc une baisse de rapatriement. *- d autre part, Les variations enregistrées au cours d une année dans le mouvement des transferts sont dues aux besoins qui diffèrent d un milieu à l autre : En effet, dans le milieu rural, ce sont en général les besoins liés à l entretien de l exploitation familiale. Ces besoins peuvent augmenter dans les périodes de la saison des semences, de labourage, de moisson ou dans les périodes de sécheresse 6. Ces transferts peuvent servir à diminuer de sévères contraintes de crédit 7. Alors, dans le milieu urbain ce sont le loyer, les frais de scolarité, de mariage, de naissance, de soins de santé, ou d Aïd El Kebir, Aid El Fetr ou toutes autres charges sociales qui expliquent cette variation à court terme 8. 6 «Le grand nombre de mandats (2 mandats en moyenne par mois) lors de l automne et de l hiver s explique par le besoin d argent lors de la période entre labours et moisson : les agriculteurs n ont plus rien pour vivre et un grand nombre d émigrés sont d origine rurale». Mohamed Charef : (l émigration vers l étranger et l utilisation des transferts monétaires) (1983), in Hommes et migrations, Paris, N 1057, pp Benois Dostie et Desie Vencatachellim, «Transferts volontaires et transferts coercitifs : impact sur le travail domestique féminin en Tunisie», in «Le développement face à la pauvreté», pages , Ed Economica «Le montant varie selon les occasions (fête de ramadan, mariage, fête de mouton,..). La moyenne la plus élevée se situe au mois de septembre, c est la période de rentrée scolaire», Mohamed Charef (1983).

5 5 Graphique n 3 : Evolution des transferts de fonds des Résidents Marocains en Hollande ( ) Source : Office des changes Par ailleurs, les données statistiques ont montré que l évolution des montants des transferts dépend surtout de la variation du taux de change, de la variation du taux d inflation et la variation de la pluviosité. Pour cerner leur effet sur cette évolution on a estimé un modèle économétrique expliquant le montant des transferts (en volume) par ces trois variables. La période d'observation s'étale de 1982 à 2008 Log (Yt) = 3,52 log (Xt) + 0,23 log (Zt) + 0,25 SECH 1,58 (7,734)* (2,074)* (2,232)* (1,274) R 2 = 0,82, DW = 1,75, ( ) = le test de student, * Seuil de signification à 1%, Où Y t= Le volume du transfert des RMH ; X t= Le taux de change Z t : Le taux d'inflation en Hollande ; SECH : Sécheresse au Maroc pour tenir compte des effets climatiques. Le R 2 = 0,82, étant proche de 1, cela signifie que 82 % de la variabilité du volume des transferts est expliquée par l'influence de la variation du taux de change, du taux d'inflation et de la sécheresse. Le test de student montre que le cours de change et le taux d'inflation expliquent d'une manière pertinente l'évolution des transferts. Le taux d inflation agit positivement sur l évolution des transferts de fonds des RME. Ceci montre que les RME essayent toujours de garder leurs dépenses à un niveau fixe pour maintenir leurs épargnes. Surtout que dans certains pays comme la France, une augmentation des prix est suivie par une augmentation des salaires (indexation des salaires) 9. De plus, les anticipations inflationnistes entraînant l augmentation des placements financiers des émigrés surtout vers le pays du départ 10. Ceci les pousses à augmenter leurs épargnes tout en gardant leurs dépenses fixes. Pourtant, après la crise financière on a remarque uni important tassement de ces fonds (voir graphique suivant n 2). Ceci s explique certainement, par un taux d inflation bien maitrisé par le gouvernement hollandais (2,9%), au cours du la fin de 2008 et début 2009 est resté largement stable par rapport à celui enregistré au Maroc (3,9%). Dans le cadre d un bon sens, les RMH préfèrent absolument ne pas transférer, surtout qu un grand nombre de ces émigrés sont touchés soit par un chômage conjecturelle soit par un licenciement, comme résultat direct de la crise financière internationale. 9 Patrick Artus et Pierre Morin, «Mécanismes économiques : Analyses pour la politique économique», édition Economica (1987). 10 G.Tapinos (1974).

6 6 La variable «sécheresse au Maroc», traduit l intensité des besoins de ménages marocains, en milieu rural en particulier, en revenus d appoint. Selon le modèle cette variable a un important effet sur les transferts, En effet les besoins augmentent dans les périodes qui coïncident avec la saison des semences, de labourage, de moisson, au cours des périodes de sécheresse les transferts se multiplient par deux en moyenne 11. D ailleurs plusieurs études 12 ont montré que ce sont les régions rurales arides ou plus touchées par la sécheresse qui envoient plus des émigrés afin de bénéficier des transferts. Section II : Le poids des transferts de fonds des RME dans l économie Marocaine : Il faut souligner par ailleurs, que Même s il est difficile d estimer avec exactitude le volume des transferts de fond des RME, ils ont eu d importants impacts sur l économie du Maroc. Ceci nous conduit à analyser dans ce qui suit les effets de ces transferts au niveau de l économie nationale, au niveau des familles des émigrés qui vivent au Maroc et au niveau des régions de départ. En effet, on remarque le caractère important des transferts au regard du PIB, il tend à la hausse. Après avoir représenté plus de 7% de PIB en 1990, il en représente actuellement un pourcentage de plus de 9. De même, les transferts apparaissent comme un moyen de couvrir une partie du déficit des échanges extérieurs. Le Maroc dépend encore de cette source de devises pour couvrir plus de 50% du déficit commercial. Mais en fait notre pays compte beaucoup sur ces transferts, non seulement, pour alimenter ses réserves en devises (1 ère source de devise), mais également pour subvenir aux besoins des familles des émigres restés au Maroc. Pour cette fin, on vous propose d étudier ce tableau qui donne la répartition des fonds envoyés par les Marocains émigrés selon les classes de dépenses des résidents bénéficiaires. Il a été élaboré sur la base de la représentation des transferts et l effectif des ménages ayant perçu ces fonds 13 puis appliquée à la masse totale des transferts des émigrés telle qu elle découle des comptes nationaux (ces données ont été tirées de l enquête nationale sur les niveaux de vie réalisée par la direction de la statistique): 11 Mohamed Charef : «L émigration vers l étranger et l utilisation des transferts monétaires», (1983), in Hommes et migrations, Paris, N 1057, pp Ali Ben Salah, N (1986): «Migration of labour and the transformation of the economy of the wedinoon region of Morocco» Geographic region studier n 17, Uppsala. -Ait Hamza, M. 1988, «Migration internationale et changement dans les compagnes. In Agoumy, T et A.Bencherifa : la grande encyclopédie du Maroc : Géographie Humain. Gri : Bencherifa, A (1997), Migration internationale et développement agricole au Maroc, in «migration internationale», actes de séminaires 6 et 7 juin 1996, Rabat. CERED Fadlallah Mohamed Fellat, «Transferts et politique d incitation aux investissements des émigrés», in «migration internationale», actes de séminaires 6 et 7 juin 1996, Rabat. CERED Source : Direction de la Statistique, enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages,

7 7 Tableau n 1 : Répartition des envois de fonds des RME selon les classes de dépenses des bénéficiaires Classe Classe de Population Transfert par tête Transferts par ménage Nombre de dépense ménages Effectif en % en dh en % en dh en % bénéficiaires 14 C et moins ,42 7,65 0,20 307,94 0, C ,61 60,24 1, ,58 5, C ,19 88,54 2, ,97 6, C ,97 92,89 2, ,93 7, C ,22 85,13 2, ,52 7, C ,14 415,51 10, ,77 20, C ,92 219,38 5, ,92 10, C ,16 409,16 10, ,34 12, C ,67 759,80 19, ,70 12, C et plus , ,12 45, ,25 17, Note : Les transferts sont exprimés en Dirhams de 1990 pour l ensemble de l année On constate d après ce tableau, que les fonds reçus par le ménage sont d autant plus importants que la position dans l échelle sociale s élevée. Les transferts reçus par habitant dans la classe 10 (la plus aisée) représentent plus de 45% des fonds reçus par l ensemble de la population. Sans ces transferts, 21 Mille ménages (classes 4 et 5) auraient été classés parmi la population qui vive en dessous du seuil de pauvreté. Celui ci était estimé à 2725 Dh en 1991 par la direction de la statistique du Maroc (1994). D autres remarques concernent la classe C6. Cette dernière a un comportement particulier : elle reçoit 9.163,77 DH en transferts alors qu elle ne dépense pas plus que DH, ce transfert étant même supérieur à celui reçu par la classe la plus aisée. On peut dire, avec quelques réserves, que c est une classe qui investi, alors que les autres ménages dépensent l équivalent de ce qu ils reçoivent, la classe 6 investit plus de la moitié des transferts. Mais, les ménages de la classe C6 ne représentent que ménages, soit 3,66% de l ensemble des ménages bénéficiaires. Si les autres classes (C7, C8, C9, et C10) avaient un comportement similaire à celui de la classe C6 l économie marocaine tirerait un profit bien meilleur de ces transferts. Ces observations sont confirmées par une étude de la Banque Mondiale sur le Maroc (Rapport n 11918, page 12, Mars 1994) qui montre que «la plupart des émigrants ne sont pas issus de la classe se situant en dessous du seuil de pauvreté. Elle montre aussi que les transferts d'argent de la part des travailleurs immigrés bénéficient plutôt à des ménages relativement non pauvres que pauvres. On peut expliquer que les plus pauvres n émigrent pas et ne bénéficient pas des transferts d'argent par le fait qu'émigrer nécessite un minimum de qualification, mais aussi par le fait que ces pauvres n'arrivent pas à financer les coûts de migration" 14 Cette colonne donne l effectif des ménages ayant bénéficié d un transfert de fonds des émigrés.

8 8 En fait, Les transferts n ont pas eu seulement d impact sur les familles immédiatement concernées, mais du fait de leur redistribution dans les circuits économiques, ces capitaux ont influencé également ceux qui ne sont pas exposés à l émigration, d où une généralisation de leurs effets sur le milieu d origine (R.Chaâbita 2007). Les effets des transferts de fonds par les RME se traduisent au Maroc par une urbanisation importante 15, exprimée par une croissance immense de la superficie construite, mais également par la transformation des structures économiques des villes recueillant les investissements des émigrés. Ces effets ont touché également les campagnes. La diffusion d une micro-urbanisation liée aux transferts intéresse pratiquement toutes les zones marginales, comme les régions montagneuses (telle que la campagne rifaine), ces petits centres, hier encore douars ruraux, s installent de plus en plus dans l urbanité grâce à l action des émigrés. Cette diffusion de l urbanisation dans les campagnes signifie également la diffusion d un mode de vie donné, d un mode de consommation nouveau, des relations et des rapports nouveaux au sein des collectivités (il est devenu rare de rencontrer des ruraux dont l occupation unique soit l agriculture) 16. Toutefois les zones concernées par cet impact étaient, avant tout, des régions économiquement pauvres, ayant donc un grand besoin de l argent épargné à l étranger. Mais du fait même de leur pauvreté, elles offrent de faibles structures d accueil pour les investissements des RME. Dans leur recherche d une rentabilité maximum des investissements, les émigrés préfèrent des régions nettement plus développées, ce qui entrave un développement régional équilibré. Si on considère les différents types de projets 17 de retour et les comportements de transferts qui leur sont liés, on peut noter que l achat d une maison reste de loin le projet le plus important. L achat d une maison étant envisagé comme un placement hautement rentable (amélioration de leur cadre de vie) et «une sécurité par rapport à un avenir jugé incertain" 18. Les dépenses effectuées pour la construction d un logement concernent 50,81% 19 des investissements des émigrés au Maroc (comme le montre le tableau). Source : CERED Tableau n 2 : Répartition des transferts de fonds selon le secteur d investissement au Maroc (en %). Secteur d investissement Urbain Rural Ensemble Construction de logement Agriculture Artisanat, industrie Commerce Autres services Achat de terrain 15 - «Population et développement» CERED 1998, - «Migration internationale et changements sociaux dans le Maghreb», colloque international, Tunis (1993). - et «Tendances des migrations internationales», OCDE Article de Abdelatif Bencherifa «annuaire de l émigration», Construction de logement, agriculture, artisanat, industrie, commerce et achat de terrain. 18 Zoubair Chattou (1998) ; «Migrations marocaines en Europe : Le paradoxe des itinéraires», ed L Harmattan «Famille au Maroc : les réseaux de solidarité familiale» publié par le Centre d Etudes et de Recherches Démographiques (CERED), ,72 6,92 0,63 5,03 8,17 24,53 43,82 32,58-3,37 1,12 19,11 50,81 16,13 0,40 4,43 5,64 22,59

9 9 Si la plupart des régions du Maroc sont dépendantes 20 des apports financés des RME ; les régions du départ ne profitent pas totalement 21 de ces transferts qui passent pour la grande partie dans la consommation des familles d origine 22. Les montants estimés des transferts destinés à l unique secteur de la consommation sont de l ordre de 1500 DH par foyer migrant et par mois 23. A ce stade, on remarque que les envois de fonds ont un effet dual 24 : * d un côté la relative aisance des familles, qui reçoivent les transferts, incite au départ de nouveaux émigrants, soit de la même famille, soit d autres familles (effet d imitation et effet d information) cela maintient l émigration ; * d un autre côté, par leur volume et l affectation qui en est faite (en particulier le logement 25 ), les transferts enracinent les familles au pays 26 et réduisent les départs à l étranger et l exode rural (effet revenu). Chapitre 2 : Les caractéristiques des résidents marocains en Hollande et les facteurs explicatifs des montants de transferts : utilisation de données individuelles. Malgré ces informations issues des données macro-économiques, il était important d étudier les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles de la population émigrée ainsi que leur attachement à leurs familles, leurs aspirations de retour au Maroc et le pourquoi de leurs transferts. Pour cerner ces changements, il a été opportun de réaliser une enquête auprès de 94 des RMH 27. La base de données tirée de cette enquête a été utilisée pour étudier les caractéristiques des RMH et analyser les déterminants de leurs transferts monétaires à l aide de modèles économétriques. Section I : Analyse préliminaire des résultats de l enquête : L échantillon ne comprend que les RMH qui empruntent la voie maritime pour retourner au Maroc. Le mode d investigation choisi est celui du «porte à porte» : les enquêteurs interrogeaient les chefs de ménages selon un tirage aléatoire systématique où le pas était de 6 familles. Cette méthode a permis d obtenir davantage de réponses, de s assurer que le questionnaire a été correctement rempli et d avoir la possibilité de tirer le maximum d informations surtout en incitant l enquêté à s exprimer ouvertement sur des sujets personnels tels que les motifs des transferts, les montants rapatriés, etc. Les résultats de cette enquête nous ont permis de tirer des informations sur les RMH et leurs comportements vis-à-vis de leurs transferts. La population interrogée se compose de 80,9% d hommes et 19,1% de femmes. Il s agit d une population qui était jeune à la veille de son émigration, puisque 85,1 % ont 20 Zoubair CHATTOU (1998) 21 Z.CHATTOU (1998), CERED (1997), Annuaire de l émigration (1994) Dewitte Philippe (1999), «Immigration et intégration : l état des savoirs», éditions la découverte - CERED 1998, - Z.Chattou 1998, - Colloque Tunis Mohamed Aït hamza (1993), cahiers du CEMMM, N 2, 1993, page 61, le comportement financier des émigres 24 G.Tapinos (1974) Dewitte Philippe (1999), «Immigration et intégration : l état des savoirs», éditions la découverte 26 Catherine Wihtole de Wenden (1987), «Les transferts de revenus et de biens des immigrés maghrébins vers leur pays d origine», in Problèmes Economiques N 2046, 28 octobre 1987, pp L enquête a été administrée auprès de 850 RME dont 94 résidents en Hollande

10 10 émigré au plus tard à 29 ans. Au moment du départ, 30 % de cette population (y compris étudiants et activités informelles) est sans emploi, dont 78,6 % résidait en milieu urbain 28. La grande partie de la population enquêtée a émigré au début des années 1990, ceci étant dû principalement à l augmentation du nombre des chômeurs au cours de cette période. En effet selon le recensement de 1994, 1,33 millions étaient à la recherche d un emploi, alors que l effectif enregistré au recensement de 1982 était de l ordre de Le chômage qui s est alors répandu concernait essentiellement les jeunes, d autant plus que l accroissement démographique reste encore relativement élevé. La considération des zones du départ montre que l'émigration marocaine vers la Hollande provient essentiellement de villes (61,8 %, dont environ 41 % provient des petits villes] et non (directement) des régions rurales (19,1 % proviennent des régions pauvres). Il est à noter que 29,7 % des émigrés sont issus du sud et 27,7 % de l est du Maroc (voir tableaux n 3 et n 4). Par ailleurs, on peut affirmer que les RMH ont des niveaux d instructions les plus faibles par rapport à l ensemble de la diaspora Marocaine à l étranger (plus de 55% RMH ne peuvent que lire et écrire et seulement 2% ont un niveau Bac +4). Tableaux n 3 : Lieu de résidence avant le départ : Lieu du Départ Pourcentage Ville Rural 68,1 31,9 Tableau n 4 : Région de résidence avant le départ : Région du départ Nord (1) Sud (2) Est (3) Ouest (4) Centre (5) Pourcentage 21,3 29,7 27,7 04,3 17,0 (1) Tanger, Tétouan, Larache,, (2) Marrakech, Agadir, Tiznit, Safi, Ouarzazate,... (3) Oujda, Al-Hoceima, Nador, Figuig, Berkane,..., (4) Rabat, Salé, Fès, Mekhnès,, (5) Casablanca, Settat, Khouribga Dans un autre cadre, l ensemble des interviewés ont accepté de révéler le montant des transferts envoyés annuellement à leurs familles. Afin d'obtenir une seule unité de compte, on a demandé aux interrogés de donner les montants en DH. Au total, les RMH ont transféré en moyenne 9533 Dh par personne et par an. Selon cette enquête, la Hollande représente 12 % des envois répertoriés. On remarque par ailleurs, que l ensemble de ces RMH ont transféré leurs fonds pour but d'aider la famille restée au Maroc. En effet, le maintien des relations avec la famille au pays est un indice du fort attachement des émigrés à leur région, du fait, notamment, des relations d interdépendance qui unissent les émigrés et ceux qui sont restés au pays 29. Le taux de retour pendant les congés annuels, demeure l un des indicateurs pertinents de l intensité 28 Si le phénomène du chômage est une réalité en milieu rural (plus de chômeurs), c est en milieu urbain que se concentre la majorité des chômeurs (prés 18%,3). - Source : Enquête nationale sur l'emploi, Haut-commissariat au Plan Zehraoui Ahséne (1994), «L immigration : de l homme seul à la famille», éditions L Harmattan.

11 11 des relations qu entretiennent les émigrés avec leur famille. Les transferts importants que les émigrés effectuent pour l entretien de leur famille révèlent, selon l'analyse descriptive un sens aigu de leurs obligations morales (76,6 % des sondés déclarent avoir transféré de l argent pour cette raison). Les dépenses courantes des familles ayant un membre émigré sont dans l ensemble légèrement supérieures à la moyenne régionale. On peut constater cela à travers les dépenses pour la célébration de fêtes, l utilisation (maintenant devenue courante) des appareils électroménagers et de biens de luxe qui sont les caractéristiques d une société de consommation. En fait, une enquête 30 effectuée dans la commune rurale de Khmis Dadès, montre que 76,3% des foyers ont une télévision, 18,6% ont une vidéo, 34% ont un réfrigérateur. Le quart des foyers a déjà chacun une voiture. La consommation de la viande, qui demeure jusqu à une date récente limitée à certaines occasions et à certaines couches sociales, s accroît et se généralise d une manière sensible. La moyenne de 2,7Kg de viande par foyer et par semaine est atteinte. De plus les familles font plus de dépenses en matière vestimentaire. L amélioration du mode de vie représente donc pour les émigrés un investissement social comparable à l amélioration de logement. D ailleurs, comme le montre le tableau suivant, tous les émigrés, qui n ont pas reçu d aide avant le départ (34 %), transfèrent des fonds pour aider leurs familles. Ceci montre le lien familial et l attachement des émigrants marocains à leurs traditions et à leurs familles en vue de subvenir à leurs besoins 31. Ceci correspond à une caractéristique de la communauté marocaine 32. Pourtant l analyse descriptive des résultats de l enquête n est pas concluante sur le pourquoi de ces transferts destinés à la famille. Tableau n 5 : Transfert de fonds pour soutenir la famille et aide reçue pour émigrer. Aide reçue pour émigrer Transfert pour aider la famille (en %) Total Oui Non Oui Non Total Ceci nous a amène donc à nous demander quelles sont d une part les motivations qui poussent les Marocains à transférer leurs fonds à leurs familles, et, d autre part, les déterminants des montants transférés : S agirait il d un altruisme ou bien des motifs d intérêt commun dans le cadre d un contrat implicite? 30 Mohamed Aithamza Zehraoui Ahséne (1994) Etude de l institut national d études démographiques citée par le rapport du conseil économique et social sur la vie professionnelle des travailleurs étrangers en France, 28 juillet 1993 ; Section du travail (Hamlaoui Mekachera), cf «Le Maroc de l espoir», page 173, édition la porte (Michel Laureaut). - «L argent des immigrés», sous la direction de Jean-Pierre Garson et G.Tapinos, Publication de l Institut National d Etudes Démographiques, Presses Universitaires de France, 1981.

12 12 Section 2 : Modélisation micro économétrique des déterminants des transferts de fonds : A cet égard, il faut souligner que plusieurs études se sont intéressées au phénomène des transferts de fonds et essentiellement à leurs déterminants. Johnson et Whitelaw (1974) 33 puis Rempel et Lobdell (1978) 34 ont estimé des fonctions de transferts en utilisant des données sur les migrants qui les effectuent. Ils se sont intéressés uniquement au transfert dans son aspect quantitatif, sans prendre en compte les motivations liées à la décision d effectuer l envoi. A cet égard, Knowles et Anker (1981) 35 ont établi deux équations séparées ; l une sur la décision de transfert et l autre sur les montants des transferts. Ils ont mis l accent sur les différents facteurs qui déterminent ces deux décisions. Par ailleurs, Banerjee (1984) 36 a étudié les éléments qui déterminent les montants transférés en utilisant des données sur les migrants à Delhi prenant en compte ceux qui transfèrent et ceux qui ne le font pas. Dans le même ordre d idée Stark et Lucas (1985) 37 ont procédé à une vérification empirique sur le Botswana tout en expliquant pourquoi des individus transfèrent des fonds à leur famille. Pour M.Koulibaly (1997) 38, C.Arnsperger (1998) 39 et F.Ngaruka (2000) 40, deux courants de justifications alternatives des transferts retiennent l attention : Le premier regroupe les approches individualistes qui avancent l idée que les transferts familiaux seraient dus à l altruisme des individus qui les font. Les approches du deuxième courant sont plus proches de la problématique de contrat ; ils considèrent que les transferts, de type africain, relèvent plutôt de conventions. Il est important de signaler que non seulement ces études diffèrent par la nature et les caractéristiques de l échantillon mais encore par le fait que les variables explicatives utilisées ne sont pas toutes identiques. En revanche, il faut signaler que ces études sont complémentaires et adoptent la même approche permettant d expliquer les motivations des transferts destinés à aider la famille restée dans le milieu d origine. On peut relever quelques limites à ces études. En effet l utilisation de facteurs tels que la possession de la terre (Johnson et Whitelaw (1974)) ou de vaches (Stark et lucas (1985)) comme une «proxy» du revenu du père a un effet non pertinent sur le résultat de l estimation car dans les pays africains ou asiatiques, comme le Kenya ou l Inde, si la possession de terres ou de vaches est un signe de richesse, cela ne peut exclure le besoin de la famille en argent liquide (ou en nature) envoyé par leur migrant pour leur besoin en alimentation, santé, scolarisation, etc. D ailleurs, ce n est pas facile dans ces régions de vendre des terres ou des vaches pour avoir de l argent liquide. Ce qui rejette, dans ce cas, la thèse de Stark et Lucas (1985), selon la quelle les transferts de fonds devraient augmenter 33 G.Ejohnson W.E, Whitelaw (1974), Urban-Rural Transfers in Kenya: Estimated Remittance function Economic Development and Cultural Change 22: H.Remple and R.Lobdell. (1978), the role of urban to rural remittances in rural development, in journal of development studies 14: j.knowles.r, Anker.(1981), <<an analysis of income transfers in a developing country :the case of Kenya, <<journal of development Economics 8 : B.Banerajee (1984), «the Probability, size, and Uses of Remittances form Urban to Rural Areas in India». Journal of development Economics vol.16, N 3: O.Stark, R.E.B Lucas (1985), Motivations to remit: Evidence from Botswana.. Journal of Political Economy 93: pages Koulibaly M (1997), «une approche des transferts interpersonnels en Afrique Noire», Revue d Economie Politique n 3 Mai Juin 1997 tome 107, pp C.Arnsperger (1998), «Engagement moral et optimisation individuelle» in «Altruisme : analyses économiques», édition L Harmattan F.Ngaruko (2000), «un modèle de la solidarité familiale, des transferts communautaires» in Economie appliquée, tomme LIII n 2, p

13 13 avec le revenu urbain du migrant et diminuer avec le revenu du père qui est présenté par un proxy. Par ailleurs, ces études n ont pas pris en considération la variable «aide reçue par le migrant avant le départ» qui influence largement le montant à transférer 41. En effet, dans un contexte où n existent pas de marchés financiers permettant l optimisation inter-temporelle des actifs de portefeuille, les individus n ont d autres choix que s adonner à une optimisation intergénérationnelle. Les pères prêtent à des jeunes qui, une fois émigrés rembourseront leur dette à leurs anciens donateurs 42. Ces études nous ont permet de cerner et de comprendre les déterminants des transferts de fonds de façons générale et globale. Il reste donc à expliquer les déterminants des transferts de fonds des RMH par l application de modèles économétriques à partir des données de notre enquête. Pour cela, on a dérivé les niveaux de flux financiers associés aux deux modèles de décision de transferts sous forme d aide de la famille au migrant, z, et les transferts de fonds au profit de la famille, v, dans le contexte d un modèle bien spécifié de maximisation de l utilité où les individus émigrants vivent, comme cela a été montré aussi par Stark et Lucas (1985) et M.Koulibaly (1997), trois périodes : * Période 1: les parents donnent une aide à leurs enfants pour s'installer dans le pays d'accueil et leur donne un délai pour trouver un emploi. * Période 2 : une fois l'émigrant est installé et qu il a trouvé un emploi dans le pays d'accueil, il transfère une part de son revenu à ses parents dans le pays d'origine. * Période 3 : Si l'individu n'a pas trouvé d'emploi et par conséquent ne peut transférer de l'argent, les parents vont effectuer un 2 ème paiement pour l aider et, en dernier lieu, s'il ne réussit pas, il retourne dans son pays d'origine. Mais s il a trouvé un emploi et qu il n a pas effectué de transfert par la suite, il sera alors sanctionné dans la mesure où il existe un certain nombre de structures sociales qui donnent aux parents de l'émigrant la possibilité d exécuter des menaces sérieuses à son égard. Surtout que l émigrant pense toujours à un retour à son pays d'origine soit pour vivre sa retraite soit pour se faire enterrer) (4,3% des RMH enquêtés ont déclaré avoir l attention de retourner au Maroc pour ce dernier motif). Dans ce sens deux hypothèses sont formulées pour expliquer les motifs des transferts. Hypothèse 1 : les dérivées partielles de chaque élément du contrat de migration, dans le cas de comportement individuel rationnel, par rapport aux revenus permanents des deux parties sont de signes opposés (Cela veut dire que l émigrant reçoit de l aide financière lorsque son revenu au moment de son départ est faible par rapport à celui de sa famille (le père ou le tuteur)). De même, les dérivées partielles des deux paiements par rapport au revenu permanent de l un des deux parties sont de même signe (Cela signifié que la famille reçoit de l argent envoyé par l émigrant même si le revenu de ce dernier est faible par rapport à celui de la famille ). 1 < 0 1 > δ v 2 <, δ v 2 > 0 δ δ y z, 0 δ δ y z, 0 δy i j i δy j Où i = migrant, j = famille, Z = montant de l aide reçu pour émigrer, V = montant transféré pour aider la famille restée au Maroc, Y = revenu, 1= avant l émigration et 2= après l émigration 41 Ngaruko (2000), «un modèle de la solidarité familiale, des transferts communautaires» in Economie appliquée, tomme LIII n 2, p Koulibaly M (1997), «une approche des transferts interpersonnels en Afrique Noire», Revue d Economie Politique n 3 Mai Juin 1997 tome 107, pp Ngaruko (2000), «un modèle de la solidarité familiale, des transferts communautaires» in Revue Economie appliquée, tome LIII n 2, p Koulibaly M (1997), «une approche des transferts interpersonnels en Afrique Noire», Revue d Economie Politique n 3 mai juin 1997 tome 107, pp

14 14 Hypothèse 2 : Les dérivées partielles des termes du contrat de l émigrant dans le cas du comportement d altruisme, par rapport aux revenus permanents des deux parties sont positives (Cela indique que l émigrant ou moment de son départ reçoit de l aide de sa famille même si son revenu au départ n est pas faible ), et les dérivées des deux paiements par rapport au revenu de l une des parties sont positives (Cela explique que plus le revenu de l émigrant augment, plus ses transferts au profit de sa famille augmentent ). 1 > 0 1 > δ v 2 >, δ v 2 > 0 δ δ y z, 0 δ δ y z, 0 δy i j i δy j Dans un premier temps, et en considérant les individus qui transfèrent, l équation est donnée par : V 2i = W i α+ µ i; Où Wi indique l ensemble des variables qui peuvent influencer les transferts. Dans un deuxième temps la variable dépendante est le montant des transferts et le vecteur des variables explicatives inclut les variables traduisant l influence des revenus permanents de l ensemble des parties. Ainsi, il est important d estimer une équation de la probabilité initiale de la forme : z = δ + i xi ε, i z i 1si > = v 0 2 0sin on Le vecteur X i inclut les caractéristiques du ménage qui affectent la décision de transférer ou non, une alternative est d estimer V 2i = W i α + µ i en utilisant le modèle Tobit. Pour pouvoir déterminer les motivations des transferts de fonds on va procéder à l estimation des paramètres en utilisant le modèle Tobit. Le modèle Tobit permet de tester les hypothèses de notre modèle théorique à savoir le signe des dérivées partielles de l aide et des transferts par rapport aux revenus de l émigrant et du père 43. Dans ce modèle la variable dépendante est quantitative, mais contrainte à dépasser un certain seuil. Comme ce seuil est fixé à 0, l estimation est faite par la méthode Tobit simple 44. Ce modèle présente à la fois un aspect qualitatif, dans l observation du fait que la variable touche ou non le seuil, ainsi qu un aspect quantitatif. Le modèle tobit peut être considéré comme intermédiaire entre le modèle qualitatif et le modèle linéaire habituel. * Les variables endogènes : MAIDE : Montant de l aide reçu en DH au moment du départ vers l Europe. MTRAN : Montant des transferts annuels versés aux parents ou à la famille au Maroc. * Les variables exogènes : Les principales 45 variables dans notre modèle concernent le revenu du migrant et le revenu du ménage d origine : RACEM : revenu actuel de l émigrant RAVEM : revenu avant le départ de l émigrant REPE : Revenu du père au moment de l émigration du fils Les variables suivantes sont aussi utilisées dans ces modèles : NIVI : Niveau d instruction de l émigrant RANG : Rang de l émigrant parmi ses frères et/ou ses sœurs au moment de son départ. MATRI : Situation familiale actuelle de l émigrant. ANAIS : Année de naissance de l émigrant REMA : Prend 1 si l émigrant est prêt à retourner au Maroc, 0 sinon. 43 R.Chaâbita (2001). 44 Christian GOURIEROUX, "Econométrie des variables qualitatives" Edition Economica Principales en ce sens qu elles permettent de tester les hypothèses du modèle (déjà avancées).

15 15 AGE : Age de l émigrant ou moment du départ. DAEM : Date de l émigration FEMR : Prend 1 si Conjoint/enfants sont installés dans le pays d accueil. 0 sinon Les variables explicatives utilisées pour les deux estimations sont : le revenu de l émigrant et le revenu du père. Les autres variables explicatives diffèrent lorsque la variable dépendante change. Les variables explicatives de l aide : La variable NIVI qui mesure le niveau d éducation est nécessaire puisqu en général les parents aident leurs enfants en vue de poursuivre leurs études. Le RANG de l émigrant ainsi que l âge de celui-ci au moment du départ sont importants pour un pays comme le Maroc, où les traditions règnent toujours : si on aide l aîné de la famille par exemple, il sera à son tour responsable de la famille plus tard 46. Les variables explicatives des transferts : L introduction de la date de naissance est pertinente puisque lorsque l individu jeune décide de rapatrier son épargne le montant du transfert est plus important, les plus âgés ont davantage de responsabilités et plus de charges familiales 47. Le recours à la date d émigration est pertinent, en effet, plus le départ est récent, plus les montants transférés sont importants (l émigrant est toujours attaché à sa famille) 48. La variable conjoint/enfant émigré (le regroupement familial) permet d une part d augmenter les salaires (grâce aux allocations familiales), et d autre part d augmenter les dépenses mais ne signifie pas une diminution des montants transférés à la famille 49. Le tableau suivant présente les estimations des modèles décrits précédemment. Tableau n 6 : Estimation de l effet des caractéristiques sociodémographiques sur le montant de l aide reçue avant le départ et sur le montant transféré. Exogènes endogènes Log (MAIDE) Log (MTRAN) Année Naissance -0,08 (-1,62)** AGE 1,44 (9,21)* Rang -0,32 (-1,2102)** Situation familiale 0,24 (1,59)** Niveau d instruction -0,13 (0,058)** 0,0012 (1,389)** Date émigration 0,175 (9,00)* Log (Revenu père Av émigration) 0,27 (2,23)* 1,13 (1,020)** Lieu de résidence Conjoint/enfants 0,690 (1,1561)** Log (Revenu Avant Départ de l émigrant) -0,163 (2,61)* Log (Revenu Actuel de l émigrant) -0,34 (-0,158)** Retourne au Maroc ou Non 0,536 (6,225)* Constante 3,61 (22,16)* 2,26 (24,90)* R2 0,24 0,18 *seuil de signification est inférieur ou égal à 5%, ** Seuil de signification est supérieur à 5% (...) = t de student. * Seuil de signification est inférieur ou égal à 5%, ** Seuil de signification est supérieur à 5% 46 Koulibaly M (1997), «une approche des transferts interpersonnels en Afrique Noire», Revue d Economie Politique n 3 Mai Juin 1997 tome 107, pp Abdelmalek Sayad (1999), «La double absence : des illusions de l émigré aux souffrances de l émigré», éditions le seuil, Lucas et Stark 1985 et Zehraoui Ahséne (1994), «l immigration : de l homme seul à la famille», éditions L Harmattan. 49 CERED 1997 CERED 1998 et Z.Chattou 1998.

16 16 Les coefficients de la variable «revenu de l émigrant» sont de signe négatif et significatif seulement pour le 1 èr modèle. L émigrant reçoit de l aide lorsque son revenu au moment du départ est faible, mais le volume de ses rapatriements de fonds est indépendant de son revenu actuel. Les coefficients de la variable REPE sont positifs mais non significatifs par rapport aux transferts, le revenu du père n a donc pas d influence sur le montant que l émigré envoie à sa famille. Par contre les aides qui étaient reçues par l émigré dépendaient beaucoup du revenu du père. Le rang de l émigrant n influence pas l aide reçue, en effet le coefficient de la variable RANG, bien que négatif est non significatif. Avec l âge on reçoit plus d aide, c est ce qui explique le signe positif et significatif de la variable AGE. La date de naissance agit négativement sur le montant des transferts : plus l individu est jeune, plus le montant des transferts est faible. Ceci est du notamment à ce que les jeunes ont, dans la majorité des cas, moins de responsabilité et cherchent à intégrer le pays d accueils en imitant le niveau de vie des citoyens des pays d accueil 50. La date d émigration a un effet positif sur le montant des transferts. Ainsi plus la date d émigration est récente, plus les montants transférés sont importants, car l émigrant est toujours attaché à sa famille 51. Le montant maximum des transferts apparaît la 3 ème année de séjour, ce n est qu après 12 ans qu ils commencent à diminuer 52. La variable conjoint/enfants émigrés agit positivement et de façon non significative sur le montant des transferts. Le regroupement familial ne signifie pas automatiquement une baisse sensible des transferts. En effet, pour décider d introduire sa famille (ou un membre de sa famille dans le pays d accueil), l émigré effectue souvent un arbitrage entre les dépenses supplémentaires de logement, de nourriture, d habillement et la croissance des revenus procurés par l activité du conjoint et/ou des enfants par l augmentation des allocations familiales, allocation logement. Concernant la variable NIVI, elle est d effet non significatif aussi bien par rapport à l aide reçue avant l émigration que par rapport aux transferts. La situation matrimoniale a un effet positif non significatif sur les montants à transférer. Les femmes et les enfants pensent plus, à leur famille au Maroc et incitent le chef de ménage à transférer plus. Les émigrés sont conscients qu ils sont considérés comme une sécurité lors de la vieillesse de leurs parents (Cain (1983), A.Perotti (1996), M.Koulibaly (1997) C.Arnsperger (1998), Z.Chattou (1998) et F.Ngaruko (2000)), c est pourquoi les émigrés mariés transfèrent plus pour aider leurs parents afin que leurs enfants les imitent dans l avenir et c est ainsi donc que l émigré pourra «être remboursé lui-même quand il sera vieux» 53. Le signe de la variable REMA, par ailleurs positif et très significatif, indique que ceux qui ont l intention de retourner au Maroc envoient davantage d argents (intérêt personnel). Ceci confirme les résultats de l estimation de la variable «ANAIS» ; en effet, au cours de l enquête, nous avons relevé que plus l âge des émigrés est élevé, plus ils annoncent leur intention de revenir au Maroc. D après ces estimations on remarque que : Pour le 1 èr modèle, les coefficients de la variable revenu de l émigrant au moment du départ est de signe négatif et celui du revenu du père est de signe positif. Pour le 2 ème modèle, 50 Ahséne Zehraoui (1994) et Zoubair Chattou (1998). 51 Lucas et Stark (1985) et F.Ngaruko (2000). 52 L enquête FNSP sur les résidents étrangers en France 1976 et Mohamed Mazouz (1988)) «les marocains en île de France». 53 M.Koulibaly 1997.

17 17 le coefficient de la variable revenu actuel de l émigrant est de signe négatif et celui du revenu du père est de signe positif. Cela montre que les dérivées partielles dans l hypothèse de contrat d émigration sont vérifiées, elles ont les signes attendus. Par contre les dérivées partielles dans l hypothèse d altruisme n ont pas les signes attendus, seul le signe de la déviée partielle de l aide et du transfert par rapport au revenu du père est vérifié. Au vu de ces résultats, on peut conclure que l hypothèse de contrat est vérifiée. La famille constitue la cellule de base de la société marocaine. Ses multiples rôles en font de la solidarité la pierre angulaire de l individu. Celui-ci se trouve inséré au sein d un grand nombre de relations affectives, économiques et culturelles. La réalisation de l indépendance individuelle a nécessité pour le RMH un long processus de réussite sociale; mais pour qu il puisse montrer à la société (amis, voisins, ) que les obligations et les relations vis à vis de la famille restée au Maroc (parents, frères, sœurs, oncles, tantes, ), ont demeuré solides malgré plusieurs années d absence, le RMH transfère une partie de son épargne à sa famille, d une part pour l aider en contre parti de sa contribution à financer son départ, et d autre part un moyen pour aboutir à une reconnaissance sociale de sa réussite. Surtout que l émigrant pense toujours à un retour possible à son pays d'origine à la période finale de sa vie (pour prendre sa retraite ou pour être enterré) et afin d éviter toute sorte de sanction de la part de sa famille. Conclusion et recommandations Il faut souligner que malgré le rôle déterminant que joue les transferts de fonds pour le pays et pour les ménages, des problèmes persistent et qui empêchent ces flux monétaires de trouver de véritable placement qui génère la meilleure rentabilité économique. De plus, les Résidents Marocains en Hollande ont une connaissance médiocre de l environnement économique marocain, et d ailleurs l appui technique qui devrait être attendu des organismes spécialisés tels que l Office de Développement et de l Industrie et l Office de Développement des Coopératives est faible. Par contre, les RMH ont bien montré leur volonté d investir plutôt de thésauriser par des participations aux opérations de privatisation lancées depuis Dans ce sens, on suggère de mettre en place des services d information et d expertise conseil pour mieux sensibiliser les émigrants à des investissements productifs, et de promouvoir les régions de départ des RME, surtout le Nord qui occupe la première place d après le nombre des émigrés, par l infrastructure et les projets d investissements productifs qui peuvent attirer l épargne des émigrés. Dans ce sens, Il est fondamental que les Centres Régionales d Investissement proposent des projets qui seront à la portée des RME, à la mesure de leurs capitaux, particulièrement de projets de PME dont les principales activités auraient un lien direct avec les potentialités de leurs régions d origine. Tout en accordant des suivis direct et régulier des placements des RME. Bien entendu ces mesures doivent être suivies surtout par l assouplissement des procédures administratives, tout en tenant compte que l émigrant n a que ses vacances pour réaliser ces projets. Pour cela, il est indispensable d impliquer, d une part l'ensemble des départements ministériels dans une stratégie nationale en faveur du MRH. D autre part d amener les banques et les institutions de la microfinance à s'engager davantage dans le marché du transfert des fonds ; surtout par la l annulation ou simplement la réduction des coûts de transferts de fonds par les banques marocaines installées dans les pays d accueils de façons permanente (non seulement comme mesure temporaire prise par le comité de veille stratégique pour aider les RME surmonter les effets de la crise financière internationale.

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