LES TRANSFERTS D ARGENT EN AFRIQUE PROBLEMATIQUES, ENJEUX, DEFIS ET PERSPECTIVES

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1 Acteur de la transformation des économies africaines LES TRANSFERTS D ARGENT EN AFRIQUE PROBLEMATIQUES, ENJEUX, DEFIS ET PERSPECTIVES Publication PMC Juin 2010

2 Performances Management Consulting est une société de conseil en management stratégique, créée en 1995 par des consultants africains ayant acquis une expérience solide dans des cabinets et des entreprises de haut niveau et de prestige à l échelle mondiale. Le cabinet s est fixé comme ambition d être un acteur de la transformation des économies africaines. Dans ce cadre, le cabinet Performances publie régulièrement des notes sectorielles sur un secteur clé pour la lutte contre la pauvreté et l émergence de l Afrique. Ces notes vous proposent une description précise du secteur, identifient les enjeux stratégiques et mettent en perspective les défis majeurs auxquels les décideurs publics et les acteurs privés devront faire face. Ce document est un résumé de la note sectorielle sur les transferts d argent en Afrique. Cette publication est disponible sur le site web de PMC : Page 2 sur 23

3 SOMMAIRE Le transfert d argent est un service fortement lié aux flux d émigration Les flux de transferts d argent sont en hausse depuis une décennie au niveau mondial Les transferts d argent sont en majorité destinés aux pays en développement En Afrique, les transferts de fond contribuent fortement à l économie de plusieurs pays Les transferts d argent vers l Afrique sont en hausse, tirés par les flux d émigration L Afrique du Nord et de l Ouest capte plus de ¾ des transferts d argent vers le continent Les envois d argent constituent une source de financement des pays en développement Les motifs des transferts de fonds vers l Afrique sont principalement d ordre socioéconomiques Rapidité, sécurité et prix sont les principaux critères pris en compte lors des transferts Les montants expédiés varient suivant le statut des migrants et des bénéficiaires Quant aux opérateurs de transfert d argent, ils se répartissent en 2 systèmes : formel et informel Le transfert de fonds en Afrique est confronté aux défis de la traçabilité, de la technologie et de l accessibilité prix aux services L absence de politiques dédiées au transfert d argent et les pratiques anticoncurrentielles des STA leaders ne favorisent pas le développement du secteur en Afrique Les cadres réglementaires et juridiques du transfert d argent en Afrique demeurent contraignants et perfectibles Les prix des transferts d argent restent élevés en Afrique et la part des envois de fonds informels reste importante La crise économique a induit une baisse des transferts en 2009, mais les perspectives annoncent une reprise des flux en 2010 et La généralisation des politiques restrictives sur l immigration a faiblement impacté les flux d envois de fonds Le développement de la téléphonie mobile ouvre d importantes opportunités de facilitation et de vulgarisation des transferts d argent en Afrique La baisse des coûts des transferts et l élimination des accords d exclusivité offrent des marges d accroissement de l impact socioéconomique des envois de fonds dans les pays africains La capacité d adaptation stratégique des opérateurs de services sera déterminante pour leur compétitivité dans la nouvelle configuration du marché des transferts d argent en Afrique L optimisation des transferts d argent reste nécessaire pour accroître leur impact sur la réduction de la pauvreté et le développement économique en Afrique Le développement des infrastructures et la mise en œuvre de politique économique adéquate demeurent capitaux pour créer un cadre favorable à l investissement des fonds transférés et à la maximisation de leurs impacts Page 3 sur 23

4 LISTE DES ABREVIATIONS Abréviations ADA BAD BM CEMAC CGAP CIF EUR FIDA FDI GAFI GRET IDE IMF MMU ODA OMD OTA PDM PED PEL PIB STA TEF UEMOA UPU USAID Définitions Appui au Développement Autonome Banque Africaine de Développement Banque Mondiale Communauté Economique et Monétaire des Etats de l Afrique Centrale The Consultative Group to Assist the Poor Confederation des Institutions Financières Euro Fonds International de Développement Agricole Foreign Direct Investment Groupe d Action Financière Groupe de Recherche et d Echange Technologie Investissement Direct Etranger Institution de Micro finance Mobile Money for Unbanked Official Development Assistance Objectifs du Millénaire pour le Développement Opérateur de Transfert d'argent Part de Marché Pays en Voie de Développement Plan Epargne Logement Produit Intérieur Brut Société de transfert d'argent Transfert Electronique de Fonds Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine Union Postale Universelle United States Agency for International Development Page 4 sur 23

5 Executive Summary Le transfert d argent est un service fortement lié aux flux d émigration. C est une opération financière consistant à envoyer en un temps court de l argent à une personne (proches, amis ) ou à payer un achat ou un service etc. Le transfert d argent se caractérise par l éloignement de l expéditeur et du destinataire et se réfère à des modes de paiement scripturaux ou à des systèmes de paiement. L analyse qualitative des flux selon le niveau des revenus des pays montre que les flux d argent sont transférés des pays à revenus élevés vers les pays à revenus moindres. Les pays à revenus élevés sont des bassins d immigration tandis que les pays à moindre revenus constituent des bassins d émigration. Les coûts et le temps de transfert sont variables selon les organismes (Banques, Postes, Sociétés spécialisées) impliqués dans les opérations. Les flux de transferts d argent sont en hausse depuis une décennie au niveau mondial. En 2008, les estimations de la Banque Mondiale pour le volume global des transferts ont été de 500 milliards de US$ environ, dont 328 milliards US$ pour le formel et 200 milliards US$ pour l informel. En 2007, ces flux étaient pour le formel de 240 milliards US$ et de 221 milliards US$ en 2006 soit le double des flux d envoi en Les transferts informels seraient égaux à la moitié de ces sommes. L analyse des flux de transfert au cours de la décennie écoulée révèle une progression constante sur la période observée avec un taux de croissance de 11 à 20% selon les régions et une croissance moyenne globale de 14%. Figure 1 : flux mondiaux de fonds envoyés vers les régions du monde en 2006 Page 5 sur 23

6 Source : flux mondiaux de fonds envoyés vers les pays en développement et en transition, Décembre 2007 FIDA Figure 2 : évolution des flux de transfert par région du monde East Asia and Pacific Europe and Central Asia Latin America and Caribbean Middle-East and North Africa South Asia Sub-Saharan Africa Source: the World Bank Les transferts d argent sont en majorité destinés aux pays en développement. Globalement, la tendance et l importance des flux varient selon le niveau de développement des pays, la taille et le niveau de vie de leurs diasporas. Mais, la majorité des flux de transfert (20% en moyenne) va vers l Asie de l Est et le Pacifique, l Asie du Sud, l Amérique Latine et les Caraïbes. Environ 17% des flux sont destinés à l Europe et à l Asie Centrale. La région du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord représente 11% des flux de transfert d argent. Quant à l Afrique subsaharienne, elle reçoit 6% des envois d argent dans le monde. Figure 3 : répartition des flux d'envoi par région du Monde 22% 6% 24% 11% 17% 20% East Asia and Pacific Latin America and Caribbean South Asia Europe and Central Asia Middle-East and North Africa Sub-Saharan Africa Source: the World Bank Annuellement, la majorité des pays des régions en développement reçoit plus d un milliard de US$ de fonds transférés. En Afrique, 18 des 53 pays reçoivent chacun plus de 500 millions d US$. Ces flux sont sous-estimés à cause des voies non officielles utilisées par les expéditeurs vers ces pays. Page 6 sur 23

7 Figure 4 : répartition des flux par niveau de revenus Source: établi à partir des données de la Banque Mondiale Figure 5 : les pays pauvres, principaux bénéficiaires des flux de transfert d argent Low-income countries Upper MICs High income non-oecd Lower MICs High income OECD Source: établi à partir des données de la Banque Mondiale En Afrique, les transferts de fond contribuent fortement à l économie de plusieurs pays. Quoique l Afrique subsaharienne ne représente que 6% des flux mondiaux, les flux de transferts ont un rapport très positif avec son PIB ; ils représentent en moyenne 5% du PIB du continent. Parmi les plus grands bénéficiaires des flux en Afrique, 11 pays affichent une contribution des transferts d argent de plus de 5% à leur PIB. Page 7 sur 23

8 Figure 6: la contribution des transferts au PIB de 20 pays africains Source: World Bank staff estimates based on the International Monetary Fund's Balance of Payments Statistics Yearbook 2008 Les transferts d argent vers l Afrique sont en hausse, tirés par les flux d émigration. Excepté l Afrique Centrale et l Océan Indien, les flux de transfert d argent ont augmenté en Afrique durant la dernière décennie. Les flux de transferts sont induits par l accroissement de l émigration. Le rapport de l étude «Sending Money Home to Africa» de la FIDA 1 dans les 53 pays d Afrique révèle 50% de croissance de la diaspora africaine qui est passée de 20 millions de personnes en 2004 (estimation de SFI Luxembourg) à plus de 30 millions de personnes en Le FIDA estime que ces migrants contribuent annuellement pour environ 40 milliards de dollars US aux flux mondiaux des transferts de fonds en envoyant de l argent à leurs familles et à leurs communautés tous les ans. Figure 7 : évolution des flux de transfert en Afrique Afrique du Nord Afrique de l'ouest Afrique Centrale Afrique de l'est Afrique Australe Océan Indien Source : The World Bank, Sending Money Home to Africa. Enabling poor rural people Remittance markets, enabling environment and prospects, Rome, Octobre 2009 Page 8 sur 23

9 L Afrique du Nord et de l Ouest capte plus de ¾ des transferts d argent vers le continent. La région Afrique du Nord a la plus grande part (48 % des flux) avec quatre (4) de ses pays dans le top 10 des bénéficiaires ; elle est suivie de l Afrique de l Ouest (31%) avec le Nigeria en tête du Top 10 des pays africains bénéficiaires des flux de transfert d argent. Figure 8: cartographie des flux vers l'afrique en 2006 Source : rapport «Travailleurs migrants et envoi de fonds» FIDA Décembre 2007 Figure 9 : indicateurs Clés des transferts Afrique Envois annuels de fonds par migrant 1177 $US Contribution moyenne au PIB 5% Envoi de fonds en % des exportations 27% Etats Unis (Nigéria, Ghana) France (Sénégal, Mali, Internationales Algérie, Maroc) Pays Bas (Maroc, République démocratique du Congo) Principales destinations (et origines) des migrants Régionales Afrique du Sud (Afrique Australe), Côte d'ivoire (Afrique de l'ouest et du Centre), Nigéria (Ghana) Fourchette du Coût de l'envoi 200$US 8-12% Page 9 sur 23

10 Source : Rapport «Travailleurs migrants et envoi de fonds» FIDA Décembre 2007 Figure 10 : répartition des flux de transferts d'argent en Afrique 1% 11% 8% 1% 48% 31% Afrique du Nord Afrique de l'ouest Afrique Centrale Afrique de l'est Afrique Australe Océan Indien Source : The World Bank, 2008 Figure 11 : top 10 des pays africains bénéficiaires des transferts Nigeria Egypt, Arab Rep. Morocco Algeria Tunisia Sudan Kenya Senegal South Africa Uganda Source : The World Bank, 2008 Figure 12 : top 20 des pays émetteurs en Afrique Source : The World Bank, 2008 Page 10 sur 23

11 En Afrique, les zones rurales reçoivent 30 à 40% du flux d envois d argent vers le continent. Figure 13 : concentration de collecte de transfert dans les zones rurales Source: Sending Money Home to Africa. Enabling poor rural people Remittance markets, enabling environment and prospects, Rome, Octobre 2009 Les envois d argent constituent une source de financement des pays en développement. Les transferts sont, après les investissements directs, la deuxième source de financements externes pour les pays en développement. La constance des flux dans le temps, malgré les conjonctures économiques, s explique par la poursuite des flux migratoires qui doivent stagner sur une décennie pour espérer un fléchissement de la croissance. De même, la durée de la migration se rallonge pour ceux qui s établissent en raison des dispositifs anti-immigration et même en cas de baisse de leur revenu, les transferts se maintiennent car ils ne correspondent qu à une infime partie et est susceptible d être une épargne pour des fins d'investissement en cas de retour pour ralentissement économique dans le pays d'accueil. Page 11 sur 23

12 Figure 14 : évolutions des flux de capitaux Source : Challenges and Opportunities of Remittances in Africa, présentation au Forum International sur le transfert d argent vers l Afrique Tunis, Octobre 2009 Les motifs des transferts de fonds vers l Afrique sont principalement d ordre socioéconomiques. Au niveau macroéconomique, la taille de la diaspora africaine, le standing du pays d accueil (pays riches ou pas), la durée et la régularité de séjour ont une incidence sur le volume de transfert vers l Afrique. Une des motivations de la migration est la constitution de capital et si les facteurs macroéconomiques relatifs au pays d accueil et au pays d origine comme les taux d intérêt, les taux de change, l inflation et les taux de rendement des différents actifs financiers et matériels sont attractifs, le migrant peut transférer son épargne. Au niveau individuel, l intérêt personnel et la pression sociale sont les moteurs. Le transfert dénote du statut social ; il permet de maintenir les liens et de contribuer au bien-être de la famille restée au pays. Il peut être motivé par l altruisme et les arrangements familiaux. L un de ces motifs ou plusieurs à la fois peuvent être privilégiés selon les circonstances. Rapidité, sécurité et prix sont les principaux critères pris en compte lors des transferts. Dans les opérations de transfert d argent, la priorité est aux exigences et contraintes des bénéficiaires : La rapidité : il s agit d un temps de transfert et d un délai de mise à disposition du bénéficiaire réduit. Les banques tendent à ouvrir des guichets dédiés uniquement aux transferts, vu l importance des flux. L accessibilité du lieu d encaissement : il est très souvent lié à la distance et demeure une préoccupation majeure dans les opérations de transfert de fonds en Afrique, notamment dans les zones rurales. En effet, 30 à 40% des envois d'argent seraient destinés aux régions rurales d'afrique où les centres de collecte sont insuffisants. Le nombre de centres de collecte de toute l Afrique équivaut à celui du Mexique pour une population dix (10) fois plus nombreuse. Les écarts de change : ils sont très importants lors de la conversion de la devise à la monnaie locale et entraînent le recours à l informel lorsque les conversions du formel ne sont pas profitables au bénéficiaire. Page 12 sur 23

13 Les migrants s appuient ensuite sur d autres facteurs pour choisir sa solution d envois de fonds : La sécurité perçue par le risque de perte est un facteur important qui est bien pris en compte par les circuits formels rapides (STA) ou bancaires. Les commissions de transfert, inversement proportionnelles au montant à transférer ne sont pas un critère décisif de choix du mode de transfert. La BAD note que le coût des transferts est ignoré par la quasi-totalité (90%) des bénéficiaires et 70% des expéditeurs, soumis qu ils sont le plus souvent aux contraintes d urgence et de rapidité. La situation régulière ou irrégulière du migrant dans le pays d accueil qui détermine le choix du circuit formel ou informel. Ce qui limite l évaluation des flux de transfert. Les montants expédiés varient suivant le statut des migrants et des bénéficiaires. Les expéditeurs peuvent être classés en 02 catégories : - Les moins qualifiés qui envoient 10 et 15% de leurs revenus (100 à 160 euros) pour l aide familiale ; - Les plus qualifiés ou mieux rémunérés qui investissent l essentiel de leur revenu dans leur pays d origine. A partir de 40 ans, cette part transférée s accroit pour des investissements productifs. Quant aux destinataires, 80% d entre eux sont des familles en zones rurales extrêmement pauvres (avec un revenu inférieur à 1 euro par jour et par personne hors transfert). Les fonds leur sont envoyés pour satisfaire les besoins les plus essentiels. L épargne, assez rare, prend souvent la forme d acquisition de bétail. Les retraités constituent une autre catégorie de bénéficiaires recevant leurs pensions (des sommes assez importantes) par voies formelles (Banques et Postes). Quant aux opérateurs de transfert d argent, ils se répartissent en 2 systèmes : formel et informel. Le système formel regroupe le réseau postal, les banques, les institutions de micro-finance et les sociétés de transfert d argent (STA). Les approches par la couverture géographique et par le support utilisé classent les STA en segments ci-dessous : Tableau 1 : Segmentation des Opérateurs de Transfert d'argent Critères : 1. Couverture Géographique 2. Produit de transfert offert Sous-segments ou strates - STA classiques internationaux (example: Western Union, Money Gram, Telegiros ) - STA classiques régionaux (exemple : Money Express) - STA domestiques (exemple : établissements postaux) - Les sociétés de Transfert électronique (Western Union, Money Gram, Telegiros, Money Express..) - Sociétés de transfert d argent sur cartes bancaires prépayées (exemple : Nasuba, Flouss) - Opérateur de transfert par téléphone mobile Source : Etat des lieux de l activité bancaire, monétaire et financière dans l UEMOA- Performances Consulting, Mai 2009 Le marché du transfert d argent est dominé par les STA qui présentent les réseaux de contact client les plus étendus. Page 13 sur 23

14 Figure 15: répartition des points de transfert par type d'opérateurs Source: Sending Money Home to Africa, FIDA, Octobre 2009 Le système informel porte sur les 05 circuits suivants : les porteurs (par voie de connaissance), le Fax, les envois en nature via un commerçant et en espèces par la Poste. Figure 16 : répartition des 05 modes informels de transfert d argent Source : Reconstituée à partir de l étude de la BAD Les transferts de fonds des migrants, un enjeu de développement Le transfert de fonds en Afrique est confronté aux défis de la traçabilité, de la technologie et de l accessibilité prix aux services. Le marché formel pour des transferts d'argent en Afrique est relativement jeune et fait face aux défis typiques de marchés émergents. Ces défis incluent l'incertitude du volume de transfert dont les données sont encore perfectibles pour une meilleure traçabilité, la concurrence limitée, les coûts élevés de transfert et un manque d'innovation technologique. La quantification approximative des flux d envoi, objet d études et d adaptation des systèmes de collecte par les autorités financières et les institutions de développement, a permis une amélioration de la précision des volumes de flux mais elle reste confrontée au défi du secteur informel. Page 14 sur 23

15 L absence de politiques dédiées au transfert d argent et les pratiques anticoncurrentielles des STA leaders ne favorisent pas le développement du secteur en Afrique. La BAD a mis en relief trois (3) approches de développement de l offre de transfert d argent dans les pays occidentaux : - Les anglo-saxons préconisent la diversification des modes de transfert et la stimulation de la concurrence par l assouplissement de la réglementation et une large information de la clientèle sur les différents opérateurs. - Les hispaniques privilégient le système bancaire en stimulant la conception de produits bancaires adaptés aux besoins des clients et surtout pour capter les ressources consacrées à l épargne. Les coûts de transfert baissent dans ce cas. Les rapprochements entre les banques marocaines et leurs consœurs d'autres pays africains illustrent cette approche. L étude la BAD a révélé une méconnaissance par 80% des migrants du canal bancaire. Le Maroc a dû ouvrir des guichets bancaires dans ses ambassades et consulats pour inciter ses ressortissants à s habituer à ce canal de transfert. - Les francophones proposent la réalisation d infrastructures (santé et éducation) ou le lancement de projets de Co-développement afin de mieux canaliser les ressources des migrants. Au niveau des pays africains, on note une volonté de rapprochement avec la diaspora par la création des structures spécifiques (par exemple des ministères qui leur sont dédiés) ; mais dans le fond, très peu de politiques sont élaborées et mises en œuvre pour faciliter et vulgariser les transferts d argent. La régulation actuelle du marché des transferts en Afrique ne favorise pas la compétitivité et la concurrence. Quelques pays seulement dont le Nigeria ont levé les accords d exclusivités généralement imposés par les sociétés de transfert leaders pour garantir leurs parts de marché. Les cadres réglementaires et juridiques du transfert d argent en Afrique demeurent contraignants et perfectibles. Le transfert d argent est généralement classé parmi les activités financières, soumises au contrôle d un organisme de tutelle. Des contrôles strictes sont demandés aux STA tant sur l identité des expéditeurs et bénéficiaires que sur la récurrence des transferts effectués par une même personne. Les systèmes d information des opérateurs ont été améliorés avec des processus de contrôle automatique et le traitement des opérations en temps réel réduit les risques de fraude liés aux opérations en différé. Dans la plupart des pays africains, la législation systématique sur le blanchiment d argent a été introduite vers 2002 en réponse à l'attention internationale portée à la lutte contre le financement du terrorisme, dans le sillage des attaques du 11 Septembre 2001 contre les États-Unis. C est une législation qui prend en compte les recommandations du Groupe d'action financière (GAFI), entité internationale de lutte contre le blanchiment de capitaux. Le problème de conformité demeure à cause des coûts de mise aux normes du réseau de distribution, surtout par rapport aux sommes transférées. Ce qui constitue une barrière à l entrée et constitue un défi dans l'ouverture du marché des transferts aux contribuables en dehors du secteur bancaire traditionnel. Page 15 sur 23

16 En plus de ces contraintes du GAFI, les contraintes politiques et idéologiques des pays sont à considérer car ces derniers tiennent à contrôler les flux entrants et sortants de leurs territoires et pour d autres les transferts dans certaines devises. Des lois ont donc été adoptées pour régir les transferts transfrontaliers autour de quatre (04) questions distinctes de la réglementation : - Les établissements payeurs Autorisés : selon l étude de la FIDA, les banques en Afrique sont principalement les établissements autorisés à effectuer les paiements internationaux en devises. - Le rôle des établissements financiers non bancaires : les Institutions financières non bancaires, telles que les coopératives de crédit ou les Institutions de Micro Finance (IMF) n avaient, jusqu en 2007, aucune loi les régissant. Jusqu à date, près de la moitié des pays en Afrique n ont pas encore de législation spécifique sur les IMF. Dans les pays où elles sont autorisées à effectuer des services de transfert d'argent, les IMF sont confrontées à des défis juridiques et institutionnels. - Les limites et les exigences en matière de transferts d'argent : elles sont motivées par le souci de protection contre la fraude et la fuite des capitaux. Des mesures restrictives sont ainsi imposées par certains Etats quant aux montants entrants ou sortants. La majorité des pays assouplissent les règles pour les fonds entrants et sont restrictifs pour les fonds sortants. La réalité des migrations intra-régionales a été omise par ces politiques et a stimulé une demande pour le secteur informel. - La possession des comptes en devises étrangères : elle est régie par une législation spéciale dans presque tous les pays africains. L ouverture de ces comptes est facilitée plutôt pour les non résidents que pour les résidents et les opérations de débit sont soumises à des mesures restrictives par rapport aux opérations de crédit. Les prix des transferts d argent restent élevés en Afrique et la part des envois de fonds informels reste importante. La densité de points de distribution d un réseau de transfert d argent, bien qu étant un facteur clé de succès, génère des coûts d exploitation répercutés sur l expéditeur selon le business model en vigueur par les principaux opérateurs spécialisés dans les transferts rapides qui se réservent 50 % des marges. Les transferts informels restent très importants. Ils varient selon les pays entre 25 et 80%. L apparition des STA depuis les années 90 et la croissance rapide de leur réseau ont considérablement réduit les flux de transfert informel mais d autres facteurs évoqués plus haut contribuent à maintenir une part importante à l informel qui devrait se réduire avec les avancées des nouvelles technologies. La crise économique a induit une baisse des transferts en 2009, mais les perspectives annoncent une reprise des flux en 2010 et Malgré un niveau de croissance globale appréciable (16%) des flux de transfert en 2008, force est de constater un ralentissement dans de nombreux couloirs depuis le dernier trimestre de Suivant une récente révision à la baisse des prévisions de la Banque mondiale en matière de croissance économique mondiale, les prévisions de flux de transferts vers les pays en développement ont été revues à -7,3% en 2009 par rapport aux prévisions antérieures de -5%. Page 16 sur 23

17 Ces flux devraient revenir à une croissance positive en 2010 et Figure 17 : croissance des flux de transferts vers les pays en développement Source : Migration et Développement Brief 10, Banque Mondiale, Juillet 2009 La généralisation des politiques restrictives sur l immigration a faiblement impacté les flux d envois de fonds. Les tendances protectionnistes dans les pays de destination portent à croire à une baisse des flux de transfert. Néanmoins l impact des politiques restrictives sur la réduction de l'immigration (dont la taille de la population estimée à plus de 175 millions de personnes ne régressera pas à moins de croître) ou la protection des travailleurs nationaux est négligeable. La main d œuvre issue de l émigration est compétitive et flexible pour les entreprises confrontées aux effets de la crise, à la baisse des revenus et soucieuses de maintenir leur capacité productive. Ce qui contribue à soutenir les envois de fonds vers les pays en développement d'où viennent les migrants. Le développement de la téléphonie mobile ouvre d importantes opportunités de facilitation et de vulgarisation des transferts d argent en Afrique. Le transfert d argent par mobile devrait représenter un marché de 5 milliards de dollars US d ici Tandis que la progression de la population bancarisée est faible, le nombre d abonnés au mobile est en croissance de 30% par an à l échelle mondiale et de 47% en moyenne depuis 2003 en Afrique selon la GSM Association. L opportunité de marché a donc été perçu par cette association, force de lobbying du secteur. Une douzaine d initiatives de service «mobile Money» a été lancée ces dernières années dans le monde, et environ 10 millions d utilisateurs en bénéficiaient en fin De même, le programme «Mobile Money for the Unbanked» doté de 12,5 millions de dollars US de la fondation Melinda et Bill Gates a été lancé en février 2009 dans l objectif de fournir le service à 20 millions de personnes supplémentaires qui n ont pas accès aux banques d ici De plus, 5 millions de dollars US sont alloués aux opérateurs mobiles pour stimuler «une nouvelle vague d'innovations en services de Mobile Money», ciblant les personnes auparavant exclues du système bancaire dans les marchés émergents. Page 17 sur 23

18 Figure 18 : opportunités du marché de transfert d'argent pour les opérateurs de téléphonie mobile Etendre le marché cible Créer de nouveaux segments de marché Etendre les bénéficiaires Créer une plateforme stratégique pour les nouveaux services et solutions : recharges de prépaiement internationales, paiements, supports bancaires etc. Les prévisions du CGAP (The Consultative Group to Assist the Poor), organisme pour le développement de la Micro finance révèlent qu avec des conditions justes de marché, le secteur bancaire mobile pourrait atteindre un grand nombre des pauvres gens actuellement non bancarisés, hors du système financier formel. Le lien entre le secteur des télécommunications et le secteur financier est désormais établi pour la vulgarisation de l accès de tous à la finance. Quoique le caractère émergent du service nécessite l adaptation de la régulation qui peut être une contrainte, elle n est pas pour autant le principal challenge. Le poids de la contrainte réglementaire est fonction du choix de la chaîne de valeur, c'est-à-dire le niveau d intégration du service au cœur de métier (du Co- branding avec un opérateur financier à une marque propre de l opérateur télécoms). Ainsi, des ajustements de la réglementation sont en cours de définition par la GSM Association, force de proposition auprès des régulateurs financiers et des régulateurs télécoms pour ouvrir davantage le marché. Le mobile entraînera une baisse des coûts de transfert, car c est un canal qui ne nécessite pas de points physiques de présence et assure une méthode sécurisée, opportune et compétitive de transfert. D où le concept de «E-Cash» extrêmement attractive pour les utilisateurs à faible revenu. Le mobile apportera ainsi une contribution graduelle à la réduction la part de l informel dans le transfert d argent. La GSMA prédit que le marché formel mondial de transfert pourrait croître de 230 milliards US$ actuellement à milliards de US$ dans 5 ans grâce à la téléphonie mobile. Page 18 sur 23

19 La baisse des coûts des transferts et l élimination des accords d exclusivité offrent des marges d accroissement de l impact socioéconomique des envois de fonds en Afrique. La Banque Mondiale estime que la réduction des charges de commission de transfert de 2 à 5% pourrait accroître le flux de transfert formel de 50 à 70%, inciter des envois de valeurs supérieures à la moyenne de 200US$ et booster ainsi les économies locales des pays de destination des transferts. Une analyse du FMI prévoit, pour les pays de l Afrique sub-saharienne, un gain supplémentaire de 1-3 milliards US$ par la réduction des coûts des envois de fonds des migrants internationaux. Les freins à une concurrence vive sont la régulation et les barrières à l entrée érigés par les opérateurs leaders. Les régulateurs devraient examiner avec soin si la conjoncture justifie l'existence d'accords d'exclusivité, ou s ils peuvent être éliminés progressivement. Ainsi, la poursuite de la réforme réglementaire est essentielle pour tirer parti de l'impact des transferts notamment dans ces aspects relatifs à la lutte contre le blanchiment d'argent et la lutte contre le financement du terrorisme, l'exigence d'une licence bancaire complète pour les opérateurs de transfert des fonds et l extension des types d institutions fournisseurs de services de transfert telle que les IMF. La croissance rapide de ces dernières est un puissant témoignage de leur capacité à mobiliser leurs ressources d'une façon qui stimule le développement local. La capacité d adaptation stratégique des opérateurs de services sera déterminante pour leur compétitivité dans la nouvelle configuration du marché des transferts en Afrique. Les leaders comme Western Union anticipent déjà en s orientant vers des actions de responsabilité sociale avec les parties prenantes au développement et en nouant des partenariats avec la GSM Association. Les IMF de par leur potentiel pourraient se rapprocher des plateformes de transfert (Visa, Mastercard ) et s engager dans l utilisation des TIC (m-banking). Toutefois, pour générer une plus grande rentabilité, certaines IMF envisagent de développer leur propre plateforme de transferts rapides en supprimant un opérateur dans la chaîne de paiement (exemple en cours de développement entre la région de Kayes au Mali et la région parisienne). Cependant, la capacité de riposte concurrentielle des STA pour garder leurs parts de marché est à prendre en compte. Malgré les atouts des opérateurs mobiles et le caractère novateur du service, force est de constater que le service n est pas vulgarisé car les clients actuels ne sont pas la cible stratégique du «Mobile Banking (les non bancarisés, les pauvres). Des efforts marketing sont déterminants au succès de la commercialisation du côté des opérateurs mobiles tandis que du côté des organisations (CGAP, Bill & Melinda Gates Foundation, PlaNet Finance ) qui prônent l accès de tous aux services financiers, des fonds sont mis en place pour soutenir la recherche et la vulgarisation. Page 19 sur 23

20 L optimisation des transferts d argent reste nécessaire pour accroître leur impact sur la réduction de la pauvreté et le développement économique en Afrique. A l'investissement et aux flux d'aide largement sous pression en raison de la crise financière, les transferts demeurent une source constante et vitale pour des dizaines de millions des familles africaines. Et malgré l'augmentation du volume et la valeur des envois de fonds vers les pays en développement, leur effet est mitigé sur la réduction durable de la pauvreté. Il s agit à présent de valoriser tout le potentiel de développement, désormais perçu de ces flux. A cet effet, des études sont conduites par les institutions de développement telles la BAD, le FIDA et le FMI pour une meilleure connaissance des flux d envois vers l Afrique et une orientation des politiques d aide au développement. Ainsi les réflexions menées, à la lumière des connaissances acquises sur les flux de transfert, ont abouti au lancement de l initiative «Migration et développement» à la BAD depuis Encadré 1 : initiative Migration et Développement de la BAD Source : Présentation du Coordinateur au Forum international sur les envois de fonds 2009 Tunis, 22 Octobre 2009 Ce cadre d orientation a guidé les recherches, engendré le partenariat entre les institutions de développement et suscité des propositions d actions vers les clients et vers les opérateurs pour obtenir les effets leviers de développement socio-économique des transferts. En outre, l USAID, un acteur de développement, intéressé par l impact des transferts de fonds sur l économie, a lancé le projet ADM «African Diaspora Marketplace». C est un programme de recherche et de développement de l impact des transferts d argent sur la réduction de la pauvreté qui a été expérimenté avec succès en Amérique Latine. Le développement des infrastructures et la mise en œuvre de politique économique adéquate demeurent capitaux pour créer un cadre favorable à l investissement des fonds transférés et à la maximisation de leurs impacts. Les transferts ne sont pas une panacée et ne sauraient se substituer à de saines politiques économiques dans les pays en développement. Par ailleurs, si le contexte économique pousse à l émigration, l impact des transferts sur le développement des régions de départ des migrants est amoindri. L investissement productif ne dépend pas du revenu mais de l infrastructure économique, des taux d intérêt, du prix des actions, des politiques macroéconomiques et de la stabilité de la Page 20 sur 23

21 croissance économique. Le meilleur moyen de maximiser les effets positifs sur la croissance des transferts d argent vers les pays en développement sera d appliquer des modèles de saine gestion macroéconomique et des stratégies de développement associant tous les acteurs de l économie. Cela se vérifie avec les pays dont les institutions sont solides et qui ont des d infrastructures socioéconomiques performantes. Page 21 sur 23

22 Contacts Pour plus d informations : VOTRE CONTACT Direction Marketing et Développement dmd@performancesconsulting.com Performances Management Consulting Immeuble Xeewel 15 Boulevard Djily Mbaye BP Dakar Ponty - SENEGAL Tél: (+221) Fax: (+221) pmc@performancesconsulting.com Site web: Page 22 sur 23

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