OESTROGENES ET INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME MENOPAUSEE : A PROPOS D'UNE META-ANALYSE ET DE 6 REVUES GÉNÉRALES.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "OESTROGENES ET INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME MENOPAUSEE : A PROPOS D'UNE META-ANALYSE ET DE 6 REVUES GÉNÉRALES."

Transcription

1 OESTROGENES ET INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME MENOPAUSEE : A PROPOS D'UNE META-ANALYSE ET DE 6 REVUES GÉNÉRALES. Bernard JACQUETIN ConStat, 1996, 1, 3-8 De nombreuses publications concernant le rôle des oestrogènes dans le traitement de l'incontinence urinaire de la femme ménopausée ont été rapportées ces dernières années, aboutissant parfois à des conclusions contradictoires. Récemment, plusieurs revues générales et une méta-analyse des données de la littérature ont permis de faire le point sur l'efficacité des oestrogènes aussi bien sur les symptômes que sur les paramètres de l'examen urodynamique. Introduction Il est paru entre 1993 et 1995, sur le thème de l'utilisation des oestrogènes en cas d'incontinence urinaire chez la femme ménopausée : une méta-analyse de Fantl (10) commanditée par «Hormones and urogenital therapy committee», 6 revues générales : deux, d'un même auteur londonien très prolifique (4, 5) ; deux, très complémentaires, en provenance des USA (6, 19) ; une, beaucoup plus succincte de Suède (20) ; et une dernière, la plus complète, sur l'ensemble des «dysfonctions ménopausiques» du bas-appareil urinaire, d Eboo Versi (22). Notons d'emblée que deux de ces revues citent une méta-analyse antérieure (Fedorkow, 1991?) que nous n'avons pu retrouver. La plupart de ces articles insistent sur les très nombreux arguments qui justifient, en théorie, l'usage des oestrogènes : origine embryologique commune du vagin, de l'urèthre et du trigone ; variations cyto-histologiques des muqueuses urinaire et génitale comparables en fonction de l'imprégnation hormonale (démontrées depuis longtemps), d'où des variations cycliques possibles de la continence ; présence de récepteurs aux oestrogènes sur tous ces tissus cibles, y compris dans les muscles du plancher pelvien (si ce n'est dans leur vaisseaux) ; augmentation du seuil de la sensibilité vésicale ;

2 multiplication et sensibilisation des récepteurs a2 adrénergiques post-jonctionnels du col de la vessie et de l'urèthre ; rôle favorable sur la vascularisation du chorion péri-uréthral, permettant une meilleure coaptation d'une muqueuse plus trophique ; épargne de la dégénérescence conjonctive des fascias viscéraux ; aggravation (tout de même discutée) des troubles mictionnels au sens large dans la postménopause. De même, la totalité des auteurs s'accorde à reconnaître, voire à déplorer, la méthodologie très souvent approximative des études à notre disposition, de la grande rareté de celles contrôlées avec un protocole rigoureux, des discordances préoccupantes des résultats de certaines d'entre elles. Voilà pourquoi une méta-analyse était attendue de tous dans l'espoir d'y voir plus clair : les coupes furent claires : des 166 articles revus, 143 allèrent «au panier» ; il en restait 6 considérés comme études contrôlées et 17 comme non contrôlées. Mais une méta-analyse est-elle au dessus de tout soupçon? Réduit-elle à néant les efforts des auteurs précités de ces revues générales tentant de faire le point? Se dégage-t-il réellement un consensus? C'est à ces questions que nous allons tenter de répondre, en détaillant la méthodologie de la méta-analyse, puis en confrontant ses résultats aux estimations des autres. Méthodologie de la méta-analyse Les modalités de recherche sont bien précisées ; les bases Excerpta Medica, Biosis, Medline, ont été consultées et en ont été extraits les articles en langue anglaise, entre le 1er janvier 1969 et le 30 juin 1992 ; une recherche manuelle s'est greffée à partir des références des articles en question, le thème de recherche étant «efficacité du traitement par les oestrogènes dans la prise en charge de l'incontinence urinaire chez des femmes post-ménopausées». La première sélection des articles a porté sur ceux qui étaient publiés dans une revue à comité de lecture, et dans lesquels le diagnostic d'incontinence urinaire avait été porté, soit par l'interrogatoire, soit par l'examen clinique, soit par l'urodynamique. Le traitement devait être limité aux oestrogènes seuls ou associés à la progestérone, à l'exclusion de tout autre traitement. Les données devaient être jugées, soit sur un critère subjectif, soit sur la quantification de l'urine perdue et/ou l'exploration urodynamique. L'article devait apporter une information suffisante pour comparer les résultats de la population traitée et de la population non traitée dans les études randomisées, ou pour estimer la modification obtenue par rapport à une «ligne de base» dans les études non contrôlées. Il est remarquable de noter que cette méta-analyse a, ce qui est contraire à l'habitude, inclus des études non randomisées, d'où les définitions suivantes :

3 ont été considérées comme essais cliniques contrôlés, les études où le groupe contrôle était tiré au sort, avec prescription, soit parallèle, soit croisée, la succession de «périodes placebo» et de «périodes traitées» ayant été acceptée dans une seule étude; ont été considérées comme essais cliniques non contrôlés ceux qui, par définition, n'avaient pas de groupe contrôle avec placebo, mais permettaient une comparaison précise entre les effets avant et après traitement, sachant que certaines études randomisées entre oestrogènes et autres traitements sans groupe contrôle ont pu y être incluses sous certaines conditions. Dans ces groupes non contrôlés, bien entendu, les études statistiques applicables à la méta-analyse étaient impossibles ; n'ont donc été retenues que des estimations de l'effet thérapeutique en proportion ou en amplitude quand une quantification était possible. Les paramètres utilisés pour juger les résultats méritent d'être détaillés : amélioration ou guérison subjective appréciée par questionnaire portant sur la description des symptômes et leurs modifications sous traitement, sachant que seules deux études retenaient le nombre d'épisodes d'incontinence. On peut bien sûr porter une première critique, souvent relevée à l'heure actuelle en ce qui concerne les résultats chirurgicaux, de l'assimilation «amélioration» et «guérison» ; quantification des fuites par l'habituel «pad-test» (pesée de la garniture), avec un très large éventail de durées (1 heure, 2 heures, voire 48 heures), avec des exercices de routine, sachant qu'il y avait des tests dits «courts», des tests d'exercices physiques et d'exercices de poussée standardisés (les critères de l'ics n étant pas souvent respectés), certains faisant même appel au «lange électronique» ; étude urodynamique où n'a été retenue que la pression de clôture uréthrale maximum au repos, mesurée habituellement en position couchée, avec une vessie remplie de 100 à 300 ml. On reviendra sur le caractère relativement restrictif de ce seul paramètre urodynamique. L'étude statistique a fait appel à la méthode de calcul de l'écart réduit (Z score de Stouffer), fondée sur la distribution normale des résultats, à partir du p des études randomisées. Il s'agit d'une méthode relativement grossière et, de nos jours, on ferait plutôt une combinaison avec ajustement des valeurs quantitatives, selon la méthode de Mantel et Hentzel ; la présentation en serait, elle aussi, actualisée sous une forme graphique où apparaîtrait l'effet moyen du traitement et l'intervalle de confiance ; enfin, en modulant l'amplitude de l'effet en fonction de la taille de l'échantillon, il serait possible de décrire les risques statistiques de type a et b. Les données ont été étudiées pour deux sous-groupes de population, la population générale et celle ayant spécifiquement une incontinence urinaire d'effort (I.U.E.), ce sous-groupe étant évidemment inclus dans le précédent, ce qui a permis d'effectuer des calculs dans les sousgroupes ainsi décrits quand ils étaient clairement spécifiés.

4 En première approche, tous les oestrogènes ont été inclus ; dans une étude secondaire - très discrètement mentionnée, puisque limitée aux effets subjectifs - l'oestriol a été éliminé du fait de son effet oestrogénique faible, de sa durée d'action courte et de son efficacité uniquement locale. Ces quelques critiques concernant la méthodologie générale de la méta-analyse de Fantl ne doivent pas faire oublier qu'en fait, la plupart des aménagements que nous allons décrire maintenant, ont été rendu nécessaires par la piètre qualité des études : faibles effectifs : les études randomisées incluaient de 13 à 49 patientes, sachant que l étude, où la population est la plus importante (12), est aussi la plus discutée, et seulement deux études non randomisées ont inclus plus de 100 patientes (ce sont les plus anciennes) ; hétérogénéité clinique et statistique qui gênait beaucoup ce que les épidémiologistes appellent la «combinabilité des données» ; il a donc été nécessaire de recalculer le p quand c'était nécessaire et possible, par un test t et/ou de recalculer l'écart type et la variance par la méthode de Snedecor et Cochran ; estimation de l'effet traitement : facilement calculé dans les études randomisées par la différence d'amplitude de l'effet thérapeutique entre les traitées et les non traitées, il a été évalué dans celles non randomisées en assimilant l'effet placebo à un effet nul, ce qui, bien entendu, accentue notablement l'effet thérapeutique ; on pourrait de plus critiquer l'attribution arbitraire de valeur à cet effet traitement E qui a été considéré comme faible autour de 0,20, modéré autour de 0,50 et bon autour de 0,80. Au total, et après ces précisions sur la méthodologie obtenue, les inclusions/exclusions de la méta-analyse de Fantl se répartissent de la façon suivante : Articles en lecture : 166 Revues générales, éditoriaux, lettres 71 Absence des critères d'inclusion 63 Exclus en deuxième intention : 9 - études croisées à méthodologie incorrecte 2* - informations insuffisantes pour méta-analyse 3 - association à d'autres médicaments que la progestérone 4 Acceptés : 23 études contrôlées : 6 - dont traitement par voie vaginale 1 études non contrôlées : 17 - dont traitement par voie vaginale 5 - issues d'une étude randomisée sans placebo 4 * dont 1 étude de Fantl

5 Dans les études «exclues en deuxième intention», dont le détail peut évidemment être trouvé dans la publication, apparaissent un certain nombre d'études qui sont citées assez largement dans les revues générales, puisque certaines d'entre elles avaient apparemment une ambition d'approche scientifique, d'autres en particulier celles couplant les a adrénergiques, des résultats très probants. Notons que l'étude de Fantl (8) lui même, publiée en 1988, et qui était une étude croisée, très souvent citée, où il évoquait l'augmentation du seuil de la sensibilité vésicale sous oestrogènes, a été exclue, preuve s'il en est de la grande rigueur de la sélection! Résultats de la méta-analyse Les effets subjectifs Rappelons que ces effets subjectifs sont considérés comme positifs dans les cas de guérison ou d'amélioration de la symptomatologie. Le tableau I regroupe de façon simplifiée les résultats obtenus par les études contrôlées et non-contrôlées, en individualisant le sous-groupe «incontinence urinaire d'effort». Tableau I : Effect subjectif des oestrogènes CONTRÔLEES Nb Effet traitement % Z P amplitude moyenne Population générale I.U.E. population générale I.U.E ,27 2,07 <0,01 0,04 NON CONTRÔLEES Nb Effet traitement % Z P amplitude moyenne Tableau II : Quantification des fuites CONTRÔLEES Nb E Z P Population générale I.U.E. 84 0,21 1,44 0,15 NON CONTRÔLEES Nb E Z P population générale I.U.E ,18 0,09 Tableau III : Modificatio de la pression de clotûre uréthrale

6 Population générale I.U.E. population générale I.U.E. CONTRÔLEES Nb E Z P ,48 0,56 2,12 2,16 NON CONTRÔLEES 0,03 0,003 Nb E Z P ,22 0,44 E : estimation de l'effet du traitement Z : variance p : coefficient de signification IUE : incontinence urinaire d effort En ce qui concerne les études randomisées, en tenant compte des sous-groupes, 7 études ont été prises en compte, dont 5 ont un p < 0,05 et 2 ne sont pas statistiquement significatives ; l'étude Henalla (12), qui est celle ayant le plus grand effectif (49 patientes), et la seule ayant recouru à un traitement par voie vaginale, disparaît car les patientes ne sont pas améliorées ; on peut se poser la question de savoir pourquoi elle n'a pas été incluse dans les calculs. Le pourcentage de femmes améliorées par le traitement varie entre 64 et 75 %, contre 10 à 56 % pour celles qui ont reçu un placebo : c est souligner à quel point on surestime l effet traitement dans les études non contrôlées, si on assimile l effet placebo à un effet nul, créant ainsi un biais considérable. Dans la population limitée aux femmes incontinentes urinaires à l'effort, on ne retrouve que 4 sous-groupes utilisables, en sachant que là encore, l'étude Henalla (12) n'est pas prise en compte, ni le sous-groupe de Samsioe (18) qui ne contient que 11 cas d'incontinence à l'effort. L'effet traitement ne dépasse pas 26 %, et les résultats ne sont pas statistiquement significatifs dans les études contrôlées ; certes, il atteint 53 % dans les études non contrôlées, ce qui, rappelons-le, n'est pas un chiffre supérieur à l'effet placebo de certaines études! Quantification des fuites Seules 3 études contrôlées concernent uniquement l'incontinence urinaire d'effort ; leur étude globale ne montre aucune signification statistique (p = 0,15) ; en revanche, une seule est discordante, celle de Walter en 1990 (23) où le p est significatif à 1 % en sachant qu'elle ne concerne que 12 patientes ayant eu un traitement court (un mois), mais dont l'effet traitement a été particulièrement important puisque évalué à 0,81, alors que l'effet moyen des autres études est à 0,21. Dans les études non contrôlées, 3 seulement d'entre elles sont retenues sur 27, montrant toutes une amélioration extrêmement discrète et un effet traitement déjà faible dans l'ensemble de la population qui tombe à 0,09 pour les incontinences urinaires d'effort. Tout cela souligne bien le fait que l'introduction d'une appréciation objective fait beaucoup douter de la réalité de l effet thérapeutique bénéfique des oestrogènes sur l incontinence urinaire.

7 Le tableau II résume ces données. Modification de la pression de clôture uréthrale On peut évidemment regretter que Fantl ait limité son étude à la seule pression de clôture uréthrale au repos, en particulier dans l'exploration de l'incontinence urinaire à l'effort. Ceci étant, 3 études sur les 6 contrôlées sont utilisables ; là encore celle d'henalla (12) est considérablement discordante, montrant un effet spectaculaire, avec un p < 0,01 et un effet traitement égal à 1, alors que 2 autres montrent un effet modeste et absolument pas significatif, voire même un effet négatif dans l'étude de Wilson (25). Dans les études non contrôlées, 8 sous-groupes sont individualisés dont 6 montrent une amélioration de la pression de clôture et 2 une diminution, alors que dans le sous-groupe des femmes incontinentes (69 patientes), l augmentation de la pression de clôture est constante avec un effet thérapeutique modéré estimé à 0,44. Ces données sont récapitulées dans le tableau III. Discussion De très nombreuses critiques méthodologiques peuvent être soulignées, à la fois dans l'absence de standardisation (sélection des patientes, critères diagnostiques, objectifs de l'étude, modalités thérapeutiques variant, que ce soit en ce qui concerne le produit, sa dose, sa voie d'administration et sa durée), ainsi que les conditions du suivi des patientes et des variables observées, allant du simple questionnaire par écrit, à l'interrogatoire en consultation, en passant par l'élaboration d'un calendrier mictionnel ; 2 études seulement individualisent la guérison véritable (16, 24). De nombreux biais ont été soulignés déjà dans l'étude des résultats, en sachant qu'ils sont en fait largement accentués par la publication habituelle des seules études ayant un effet positif, ce qui tend encore une fois à surestimer l'efficacité thérapeutique. Les effets subjectifs semblent positifs chez les femmes incontinentes post-ménopausiques puisque 46 % sont améliorées par rapport au placebo et 64 % dans l'absolu ; l'effet faiblit, à la limite de la significativité, en cas d'incontinence urinaire d'effort. En fait, sur les 130 patientes de l'étude subjective, seulement 117 (16 %) font partie des études contrôlées, ce qui est bien peu lorsqu'on garde en mémoire que l'effet placebo peut dépasser 50 %! Le critère objectif du «pad test» administré à 339 femmes dans 8 études n'a en fait été randomisé que chez 84 d'entre elles, soit à peine 1/4 ; dans les 3 études randomisées, une seule met en évidence une réduction des fuites, une autre trouve une légère aggravation ; si on tient compte de la variabilité des «tests-retests» en matière de quantification de la fuite, on peut admettre que les oestrogènes ne modifient pas l'importance de la fuite urinaire, surtout en cas d'incontinence urinaire d'effort.

8 On peut enfin sérieusement douter d'une réelle modification de la pression de clôture uréthrale, puisque 112 patientes seulement, sur les 248 ayant eu une exploration urodynamique, étaient incluses dans une étude contrôlée. La pression de clôture est augmentée dans 2 études : l'une randomisée, avec un effet très largement positif déjà mentionné (12) (où l'on peut rappeler que, curieusement, dans cette série de 49 patientes, l'effet subjectif était nul!), l'autre étude non randomisée (1) ne concernait que 20 femmes et l'effet était beaucoup plus modeste. Si l'on rajoute que dans une des études randomisées, cette pression de clôture uréthrale était diminuée, ainsi que dans 2 autres études non randomisées, contre 5 où elle était augmentée, le moins qu'on puisse dire est que le doute persiste! Discussion d'après les revues générales Effet subjectif Dans l'incontinence non spécifiée, les études sont anciennes (la première remonte à 1941), non contrôlées, elles ne comportent pas d exploration urodynamique et sont réalisées avec des hormones dont certaines ne sont plus utilisées actuellement. Les améliorations signifiées sont donc essentiellement subjectives, en fait le plus souvent marquées sur la symptomatologie de type urgences/pollakiurie, et plusieurs auteurs rappellent l'étude Fantl de 1988 (9) démontrant un abaissement du seuil de la sensibilité vésicale. Dans l'incontinence urinaire d'effort, l'effet subjectif est plus rarement pris en compte et pratiquement toutes les études font appel aux explorations urodynamiques. Dans la revue générale de Versi (22), l'étude Henalla (12), très controversée, n'est pas citée et il est souligné que la seule ayant un effet positif dans l'incontinence urinaire d'effort est l'étude de Walter (23), avec une amélioration symptomatique de 9 patientes sur les 12 étudiées, ce qui est bien sûr une série très limitée. C'est dans cette revue qu'il est le plus largement fait allusion à la méta-analyse de Fedorkow (dont nous n'avons pu localiser la publication) qui est assez sévèrement critiquée dans la mesure où elle met en évidence un effet bénéfique des oestrogènes avec des «odds ratio» allant de 1,60 à 12,78 (en utilisant un intervalle de confiance à 95 %), ce que Versi considère comme un usage injustifié et même «facteur de troubles» ; il serait tout de même intéressant de pouvoir le vérifier. Dans l'incontinence urinaire par instabilité vésicale, qui n'a pas été individualisée dans la méta-analyse de Fantl (10), peu d'études randomisées sont utilisables. Cardozo (4) et Versi (22) en citent 4, 2 étant favorables et prises en compte dans la méta-analyse, 2 non citées par Fantl : la première, multicentrique (3) ne fait pas mieux que le placebo, mais c'est l'oestriol qui a été utilisé à la dose de 3 mg per os ; l'autre a un effet tout à fait positif (7), mais avec utilisation de 25 mg d'oestradiol par jour par voie vaginale, malheureusement, sans aucune donnée objective.

9 Par ailleurs, 4 études se sont plus directement intéressées au syndrome urgences/pollakiurie, en étant favorables à l'utilisation des oestrogènes, mais toutes ont utilisé une méthodologie différente, que ce soit pour le type d'oestrogène, sa voie d'administration ou sa dose (22). Quantification des fuites Les revues générales sont très peu explicites sur ce chapitre ; il est simplement rappelé que la seule étude ayant un p significatif est celle de Walter en 1990 (23) et qu'elle ne porte que sur 9 patientes améliorées sur 12 étudiées, les autres études ayant tenté d'estimer objectivement la quantité d'urine perdue n'ont pas mis en évidence de variation significative. Exploration urodynamique Nous l'avons dit, on peut regretter que la méta-analyse n'ait pris en compte que la pression de clôture uréthrale. Plusieurs revues générales rappellent les premiers travaux de Caine et Raz (2) en 1973 qui, les premiers, avaient montré, en utilisant des oestrogènes conjugués, une augmentation de la pression de clôture uréthrale et une amélioration subjective de l'incontinence urinaire d'effort chez 26 des 40 patientes étudiées mais tout cela avec une méthodologie assez approximative. Rud (17), en 1980, réalise une étude du même type mais de laquelle l'instabilité du détrusor n'est pas clairement exclue. Tous s'accordent à dire que 2 études ont été particulièrement bien faites : celle de Walter (24) en 1978 et de Wilson (25) en 1987 qui n'ont mis en évidence aucun effet objectif sur les explorations urodynamiques. En ce qui concerne la pression de clôture uréthrale, 6 montrent une stabilité sous œstrogènes (dont l'étude de Versi lui-même (19) où il avait utilisé en prospectif des implants d'œstradiol) et seules 2 montrent une augmentation (1, 8). Elia (6) considère que la pression de clôture n'est augmentée que si elle est réellement abaissée au départ, mais il y a bien sûr un biais si elle est exprimée en pourcentage. L amélioration de la transmission est rapportée par de très nombreux auteurs : Versi dénombre 5 études, dont une seule ne montre pas d'amélioration, ce qui est assez paradoxal puisque c'est l'étude de Beisland (1) qui avait, à l'inverse, montré une augmentation de la pression de clôture au repos. De fait, Sultana (19) insiste sur la signification limitée des paramètres urodynamiques, et retrouve lui aussi seulement 6 études randomisées ayant des paramètres urodynamiques, dont 2 ne trouvent aucune corrélation entre clinique et urodynamique, 1 montre une réduction des fuites sans modification des paramètres urodynamiques, et 2 autres des modifications urodynamiques (l'une sans modification du «pad test», l'autre sans modification du nombre d'épisodes d'incontinence).

10 Il est donc difficile d'y voir clair et le reproche initial fait à la méta-analyse de Fantl, de ne prendre en compte que la pression de clôture uréthrale, se justifie vraisemblablement par ces énormes discordances sur les autres paramètres urodynamiques. Association à d'autres médicaments On peut regretter que les études utilisant les a mimétiques aient été exclues de la méta-analyse car elles sont très souvent randomisées, et 3 sur 6 d'entre elles ont fait appel au placebo. Une seule met en évidence une réduction objective de l'incontinence urinaire d'effort lorsque œstrogènes et a mimétiques sont combinés (13). Les 2 revues américaines (6, 19) insistent beaucoup sur l'effet prouvé chez l'animal de l'association œstrogènes et a mimétiques et de la haute probabilité que les résultats soient significatifs dans l'espèce humaine ; elles concluent sur la nécessité d'élargir nos connaissances sur l'influence des stéroïdes sur le bas-appareil urinaire, considérant que celles-ci sont encore parcellaires et qu'en particulier, des études biomoléculaires et ultrastructurelles sont nécessaires (20). Traitement par voie locale 6 études ont fait appel au traitement œstrogénique par voie locale, mais elles n'ont pas été individualisées dans la méta-analyse. Elia (6) insiste beaucoup sur l'intérêt de cette voie d'administration, en insistant surtout sur l'effet dose puisque 1 mg d'œstriol vaginal équivaut à environ 8 mg du même produit per os, de la même façon qu'il faut multiplier par 2 à 4 la dose d'œstrogènes conjugués utilisés par voie vaginale pour obtenir le même effet per os. La tendance actuelle (7) est de tenter d'utiliser des doses très faibles d'œstradiol par voie vaginale, entre 5 et 10 µg/j, ce qui donnerait un effet vaginal et vraisemblablement urinaire équivalent à l'utilisation d'un patch à 50 µg d'œstradiol, 2 fois par semaine (19). Conclusion générale Autant la méta-analyse de Fantl que les différentes revues générales insistent sur les grands travers méthodologiques des travaux pris en considération : manque de critères précis pour distinguer guérison et amélioration, absence de durée standardisée du suivi, absence d'analyse assez discriminative du rôle de la progestérone souvent associée (dont certains pensent qu'elle pourrait avoir un effet antagoniste), tirage au sort des patientes rarement réel (a fortiori du groupe contrôle avec placebo), nombre de sujets insuffisants, rares études avec critères urodynamiques (en sachant par ailleurs que ces paramètres ne sont pas forcément les «gold standards»), utilisation de méthodes d évaluation (comme le calendrier mictionnel) qui, en soi, représentent déjà une thérapeutique comportementale, enfin, insuffisance de différenciation de l'effet des œstrogènes sur les troubles spécifiquement étudiés et de leur

11 influence sur la qualité de vie (moral, sommeil, bouffées de chaleur...), enfin, absence de standardisation des produits utilisés, les USA faisant souvent appel aux œstrogènes conjugués et les pays européens plus souvent à l'œstriol. Par ailleurs, 2 études montrent l'impossibilité de faire la preuve «a contrario» : que ce soit dans la ménopause précoce (14) ou dans la ménopause artificielle par agonistes de la LHRH (15), la carence œstrogénique n'a, semble-t-il, pas aggravé la symptomatologie ou les paramètres urodynamiques. Au total, de nombreuses études inconsistantes perturbent beaucoup l'interprétation des résultats ; on peut admettre qu'il n'y a aucune preuve actuelle de l'efficacité réelle des œstrogènes utilisés seuls dans l'incontinence urinaire d'effort, sauf peut-être à des degrés très modestes de ce type d'incontinence. En revanche, il semble intéressant d'utiliser les œstrogènes lorsqu'on a affaire à des troubles mictionnels du type syndrome urgences/pollakiurie ou à des difficultés mictionnelles, ou encore à de fréquentes infections urinaires. Il n'est même pas clairement établi que l'incontinence par urgences mictionnelles soit réellement diminuée par le traitement. Vraisemblablement, la tolérance de ces troubles est facilitée par l'action sur les paramètres de qualité de vie ; l'amélioration subjective ne serait alors qu'un effet «secondaire» des œstrogènes. Ulmsten (20) insiste sur le fait que, si les œstrogènes utilisés seuls semblent insuffisants, ils pourraient être en revanche très intéressants dans des associations à d'autres médicaments, voire même à la rééducation ou à la chirurgie. L'avenir est probablement à l'utilisation de traitements locaux, œstriol et peut-être, surtout à l'heure actuelle, œstradiol - de nombreuses études rigoureuses testant à l'heure actuelle l'effet de cet œstrogène à très faible dose par voie locale. Tableau IV : Critères minima pour les études randomisées (11) Hypothèses de l'essai - Formulation de l'hypothèse primaire. - Calcul du «pouvoir» de l'étude basé sur cette hypothèse (nombre de cas...). Randomisation - Type de tirage au sort (simple, bloqué, stratifié...). - Mode de génération (table de nombres au hasard, coordinateur...). - Mode de dissimulation de l'attribution (téléphone, pharmacie, enveloppes closes...). Tableau des caractéristiques de la population de base - Inclusion des variables pronostiques importantes. - Mesure de la localisation et de la dispersion des variables pronostiques (moyenne et déviation standard, médiane et inter quartiles), description des exclusions après randomisation. Etablissement des résultats

12 - Description des efforts pour évaluer objectivement les résultats (double aveugle...). De larges études contrôlées avec un protocole strict, dont les critères minima sont énumérés dans le tableau IV, sont donc à entreprendre sans tarder! «Nous remercions le Docteur Aublet-Cuvelier, Service Epidémiologie - Economie de la Santé et Prévention (Pr. Glanddier) pour ses précieux conseils». Références : 1. Beisland HO, Fossberg E, Moer A, Sanders S. Urethral sphincter insufficiency in postmenopausal females: Treatment with phenyl-propanolamine and estriol separately and in combination. A urodynamic and clinical evaluation. Urol Int 1984;39: Caine M, Raz S. The role of female hormones in stress incontinence. Proceedings of the 16th Congress of the International Society of Urology, Amsterdam Cardozo L, Reckers D, Trapp H, Barnick C, Shepherd A, Schussler B, Kerr-Wilson R, Van Geelan J, Barlebo H, Walter S. Oestriol in the treatment of postmenopausal urgency - a multicentre study. Maturitas 1993;18: Cardozo D, Kelleher CJ. Sex hormones and the female lower urinary tract. Physiotherapy 1994;80(3): Cardozo LD, Kelleher CJ. Sex hormones, the menopause and urinary problems. Gynecol Endocrinol 1995;9: Elia G, Bergman A. Estrogen effects on the urethra: beneficial effects in women with genuine stress incontinence. Obstet Gynecol Survey 1993;48(7): Eriksen PS, Rasmussen UH. Low-dose 17 beta estradiol vaginal tablets in the treatment of atrophic vaginitis: A double-blind placebo controlled study. Europ Obstet Gynaecol Reprod Biol 1992;44: Faber P, Heidenreich J. Treatment of stress incontinence with estrogen in postmenopausal women. Urol Int 1977;32: Fantl JA, Wyman JR, Anderson RL, Matt DW, Bump RC. Postmenopausal urinary incontinence: comparaison between non-estrogen-supplemented and estrogen-supplemented women. Obstet Gynecol 1988:71: Fantl JA, Cardozo L, Mc Clish DK and the hormones and urogenital therapy committee. Estrogen therapy in the management of urinary incontinence in postmenopausal women: a meta-analysis. First report of the hormones and urogenital therapy committee. Obstet Gynecol 1994;83: Grant JM. Randomised trials and the British Journal of Obstretics and Gynaecology, minimum requirements for publication. Br J Obstet Gynaecol 1995;102: Henalla SM, Hutchins CJ, Robinson P, Macivar J. Non-operative methods in the treatment of female genuine stress incontinence of urine. Br J Obstet Gynaecol 1989;9: Hilton P, Tweddell AL, Mayne C. Oral and intravaginal estrogens alone and in combination with a- adrenergic stimulation in genuine stress incontinence. Int Urogynecol J 1990;1: Karram MM, Yeko TR, Sauer MV et al. Urodynamic changes following hormonal replacement therapy in women with premature ovarian failure. Obstet Gynecol 1989;74: Langer R, Golan A, Neuman M et al. The absence of effect of induced menopause by gonadotropin releasing hormone analogs on lower urinary tract symptoms and urodynamic parameters. Fertil Steril 1991;55: Punnonen R, Kilkku P, Kiukko P, Raumaro L. Conservative treatment of urinary incontinence in women with special reference to the use of estrogens. Maturitas 1981;3:

13 17. Rud T. The effects of estrogens and gestagens on the urethral pressure profile in urinary continent and stress incontinent women. Acta obstet Gynaecol Scand 1980;59: Samsioe G, Jansson E, Mellstrom D, Svanborg A. Ocurrence, nature and treatment of urinary incontinence in a 70 year old female population. Maturitas 1985;7: Sultana CJ, Walters MD. Estrogen and urinary incontinence in women. Maturitas 1995;20: Ulmsten U. On urogenital ageing. Maturitas 1995;21: Versi E, Cardozo L, Studd J. Long-term effect of estradiol implants on the female urinary tract during the climacteric. Int Urogynecol J 1990;1: Versi E. The bladder in menopause: lower urinary tract dysfunction during the climacteric. Curr Prob Obstet Gynecol Fert 1994;17(6): Walter S, Kjaergaard B, Lose G, Andersen JT, Heisterberg L, Jakobson H. Stress urinary incontinence in post menopausal women, treated with oral estrogen (estriol) and a-adrenoceptor-stimulating agent (phenylpropanolamine): A randomized double-blind placebo-controlled study. Int Urogynecol J 1990;1: Walter S, Wolf H, Barbelo H, Jensen HK. Urinary incontinence in postmenopausal women treated with estrogens: A double-blind clinical trial. Urol Int 1978;33: Wilson PD, Faraagher B, Butler B, Bu-lock D, Robinson EL, Brown AD. Treatment with oral piperazine œstrone sulphate for genuine stress incontinence in postmenopausal women. Br J Obstet Gynaecol 1987;94:

urinaire féminine à l effort de la femme

urinaire féminine à l effort de la femme Evaluation clinique préopératoire d une incontinence urinaire féminine à l effort de la femme Jean-François HERMIEU Service d Urologie CHU Bichat 46, rue Henri Huchard 75018 Paris E mail : jean-francois.hermieu@bch.aphp.fr

Plus en détail

Rééducation de la rééducation de l Incontinence Urinaire de l homme : Résultats. Guy Valancogne

Rééducation de la rééducation de l Incontinence Urinaire de l homme : Résultats. Guy Valancogne Rééducation de la rééducation de l Incontinence Urinaire de l homme : Résultats Guy Valancogne Depuis la fin des années 90 : études pour le cas spécifique de l incontinence masculine, - certaines d entre

Plus en détail

L Incontinence Urinaire au FEMININ. Examen paraclinique. Résidu Post Mictionnel. Examen pelvien

L Incontinence Urinaire au FEMININ. Examen paraclinique. Résidu Post Mictionnel. Examen pelvien L Incontinence Urinaire au FEMININ Dr Isabelle Kaelin-Gambirasio Erika Vögele Dr Johanna Sommer Examen pelvien Inspection : Atrophie vulvovaginale Inflammation vaginale Pertes d urines à la toux Prolapsus

Plus en détail

La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure

La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure Troubles périnéaux du post-partum La déchirure T. Linet La déchirure Les risques Entre 2 et 6 % de périnée complet mais TRES sous diagnostiqué car ± rupture du sphincter interne sur périnée semblant intact

Plus en détail

Incontinence urinaire. DR.L.PEYRAT C.H.U. Tenon, Paris

Incontinence urinaire. DR.L.PEYRAT C.H.U. Tenon, Paris Incontinence urinaire DR.L.PEYRAT C.H.U. Tenon, Paris INCONTINENCE URINAIRE : DEFINITION 2002 ICS (Internationnal Contience Society) : perte involontaire d urine, on distingue Symptôme : élément décrit

Plus en détail

Service d Urologie - Hôpital de la Conception - APHM. 2. Service de Gynécologie Obstétrique - Hôpital de la Conception - APHM. 3

Service d Urologie - Hôpital de la Conception - APHM. 2. Service de Gynécologie Obstétrique - Hôpital de la Conception - APHM. 3 Efficacité de la stimulation transcutanée chronique du nerf tibial postérieur dans l hyperactivité vésicale de la femme atteinte de Maladie de Parkinson ou d Atrophie Multisystématisée A. Ohannessian 1,2,4,

Plus en détail

Incontinence anale du post-partum

Incontinence anale du post-partum Incontinence anale du post-partum Laurent Abramowitz Unité de proctologie médico-chirurgicale de l hôpital Bichat, Paris Et cabinet libéral Prévalence Inc anale France (1) : 11% > 45 ans Damon et al (2):Pop

Plus en détail

INCONTINENCE URINAIRE

INCONTINENCE URINAIRE INCONTINENCE URINAIRE Généralités Perte involontaire d'urine par l'urètre. Symptôme fréquent (2,5 millions de personnes en France). Nombre sous estimé. Risque 2 fois plus élevé pour les femmes que pour

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale 1. Historique. Kegel (1949). Bourcier (1970). 1985 : reconnaissance officielle d acte de MK. Développement de la MK périnéale : facteur éco/p sociale

Plus en détail

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition 09-0749 1 WHO/EMP/MAR/2009.3 Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition Synthèse des résultats des études publiées entre 1990 et 2006 Organisation

Plus en détail

TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE. Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne

TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE. Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne DEFINITION! Incontinence urinaire (IU) : perte involontaire des urines par l urètre, survenant en dehors de la miction et pouvant

Plus en détail

INCONTINENCE URINAIRE

INCONTINENCE URINAIRE INCONTINENCE URINAIRE Dr. René Yiou Service d urologie et département d anatomie CHU Henri Mondor 51, avenue du Maréchal de-lattre-de-tassigny 94010 Créteil Tel: 0149812559 Fax: 01.49.81.25.52 Email: rene.yiou@hmn.ap-hop-paris.fr

Plus en détail

B. BOQUET, F. DEMARIA, J. ROSENBLATT, R. PORCHER, JM. JOUANNIC, JL. BENIFLA Hôpital Rothschild, 33 Bd de Picpus 75012 PARIS

B. BOQUET, F. DEMARIA, J. ROSENBLATT, R. PORCHER, JM. JOUANNIC, JL. BENIFLA Hôpital Rothschild, 33 Bd de Picpus 75012 PARIS ETUDE PRELIMINAIRE DU SPHINCTER URETHRAL CHEZ LA PARTURIENTE Caractérisation anatomique et fonctionnelle du sphincter uréthral par une évaluation échographique 3D et urodynamique en pré et post-partum

Plus en détail

InfoPOEMs. CHAQUE MOIS, Le Médecin du Québec publie une sélection de résumés d articles de recherche provenant de la banque

InfoPOEMs. CHAQUE MOIS, Le Médecin du Québec publie une sélection de résumés d articles de recherche provenant de la banque Fédération des médecins omnipraticiens du Québec The Clinical Awareness System TM CHAQUE MOIS, Le Médecin du Québec publie une sélection de résumés d articles de recherche provenant de la banque d articles

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Avis 29 mai 2013. XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA.

Avis 29 mai 2013. XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA. COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 29 mai 2013 XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA DCI Code ATC (2012) Motif de l examen Liste

Plus en détail

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir. Dépistage Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir. Par contre, nous pouvons tenter de le dépister plus tôt afin d'avoir plus de chances de

Plus en détail

Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002

Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002 Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002 Pré-Requis : Connaissance de bases : Anatomie du pelvis Classification des troubles de la statique génitale

Plus en détail

Migraines, céphalées et statut hormonal

Migraines, céphalées et statut hormonal Migraines, céphalées et statut hormonal Vincent Cahagne, service de neurologie et équipe mobile d accompagnement et de soins palliatifs, Chu Rennes Migraine et puberté Le début de la migraine Le début

Plus en détail

DIU DE REEDUCATION PELVI-PERINEALE. Responsables de l enseignement :

DIU DE REEDUCATION PELVI-PERINEALE. Responsables de l enseignement : DIU de rééducation pelvi-périnéale DIU DE REEDUCATION PELVI-PERINEALE Responsables de l enseignement : Pr. Gérard AMARENCO (UPMC), Pr. Michel COSSON (CHU Lille), Pr. Gilberte ROBAIN (UPMC) 1. Cible La

Plus en détail

CENTRE D UROLOGIE PRADO-LOUVAIN. Prolapsus génital

CENTRE D UROLOGIE PRADO-LOUVAIN. Prolapsus génital CENTRE D UROLOGIE PRADO-LOUVAIN Prolapsus génital Qu est-ce que c est? Le prolapsus génital est une affection féminine. Il se définit par une saillie des organes pelviens (vessie, utérus, rectum) à travers

Plus en détail

Recommandations pour la prise en charge rééducative de l incontinence urinaire non neurologique de la femme

Recommandations pour la prise en charge rééducative de l incontinence urinaire non neurologique de la femme Progrès en urologie (2010) 20 Suppl. 2, S104-S108 Recommandations pour la prise en charge rééducative de l incontinence urinaire non neurologique de la femme Guidelines for rehabilitation management of

Plus en détail

Incontinence urinaire du post-partum : l évoquer dans la consultation suivant l accouchement

Incontinence urinaire du post-partum : l évoquer dans la consultation suivant l accouchement Incontinence urinaire du post-partum : l évoquer dans la consultation suivant l accouchement Isabelle Aubin UFR Paris 7 Cinq propositions pour une meilleure prise en charge en médecine générale de l incontinence

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF Laurent ABRAMOWITZ Unité de proctologie médico-chirurgicale Hôpital Bichat Claude Bernard 95, Rue de Passy 75016

Plus en détail

Médicaments : Oestrogènes. IUE féminine. Quelle place pour les différents traitements? Les alpha stimulants. Médicaments : Oestrogènes.

Médicaments : Oestrogènes. IUE féminine. Quelle place pour les différents traitements? Les alpha stimulants. Médicaments : Oestrogènes. IUE féminine Quelle place pour les différents traitements? Médicaments : Oestrogènes Effet des oestrogènes sur épithélium et plexus veineux de l urètre Améliore sécheresse et trophicité des tissus Quelle

Plus en détail

Césarienne pour toutes

Césarienne pour toutes Césarienne pour toutes Méthodologie Revue de la littérature : - PUBMED de 2003 à nos jours - Mots clefs: urinary incontinence AND cesarean section (210 publications) fecal incontinence AND cesarean section

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT Sommaire Comment se fait la recherche sur un nouveau médicament? (page 1) A quoi sert la recherche sur un nouveau médicament? (page

Plus en détail

L INCONTINENCE URINAIRE : conséquences

L INCONTINENCE URINAIRE : conséquences Cette présentation a été effectuée le 26 novembre 2013, au cours de la demi-journée «Reconnaître l'incontinence comme un problème de santé publique: à quand au Québec?» dans le cadre des 17es Journées

Plus en détail

Le traitement médical de l incontinence urinaire féminine. Pr A.PIGNE C.E.E.G 75005 PARIS France

Le traitement médical de l incontinence urinaire féminine. Pr A.PIGNE C.E.E.G 75005 PARIS France Le traitement médical de l incontinence urinaire féminine Pr A.PIGNE C.E.E.G 75005 PARIS France QUALIFIER l incontinence urinaire d effort (IUE) fuites involontaires, non précédée du besoin d uriner, à

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

Après un an d enquête, 1176 femmes travaillant au C.H.U avaient répondu à notre questionnaire.

Après un an d enquête, 1176 femmes travaillant au C.H.U avaient répondu à notre questionnaire. Prévalence de l incontinence urinaire d effort selon le traumatisme obstétrical et la catégorie socio-. G. Philippe (1), I. Clément (2), I. Thaon (3) (1) Service d urologie C.H.U St jacques, Besançon (2)

Plus en détail

Incontinence urinaire : trop souvent taboue

Incontinence urinaire : trop souvent taboue Incontinence urinaire : trop souvent taboue Tous concernés! De quoi s agit-il? C est une perte accidentelle ou involontaire des urines, qu il s agisse de quelques gouttes à une fuite plus conséquente :

Plus en détail

T. Chevallier*, J.-P. Daurès*, M.-C. Micheletti**, J.-Y. Reginster*** et le groupe MISSION****

T. Chevallier*, J.-P. Daurès*, M.-C. Micheletti**, J.-Y. Reginster*** et le groupe MISSION**** J Gynecol Obstet Biol Reprod 2005 ; 34 (cahier 1) : 658-665. Travail original Méthodologie de l enquête MISSION (Ménopause, risque de cancer du SeIn, morbidité et prévalence) T. Chevallier*, J.-P. Daurès*,

Plus en détail

Pour toutes questions supplémentaires, veuillez communiquer avec nous au 514 340-3540 poste 4129.

Pour toutes questions supplémentaires, veuillez communiquer avec nous au 514 340-3540 poste 4129. Journal urinaire À quoi sert un journal urinaire? Nous vous demanderons de remplir ce journal à deux reprises : avant et après les classes d exercices. Les données recueillies nous permettront de mieux

Plus en détail

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D.

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D. Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D. Introduction Incidence : 0,5 à 3 % Importance de la reconnaissance et d un traitement

Plus en détail

FUITES URINAIRES CHEZ LA FEMME

FUITES URINAIRES CHEZ LA FEMME FUITES URINAIRES CHEZ LA FEMME Informations et traitement Pour vous, pour la vie Conscience du problème Beaucoup de femmes souffrent d incontinence urinaire sans en parler, même lors de leur visite en

Plus en détail

EXAMEN CLINIQUE D UN TROUBLE DE LA STATIQUE PELVIENNE

EXAMEN CLINIQUE D UN TROUBLE DE LA STATIQUE PELVIENNE EXAMEN CLINIQUE D UN TROUBLE DE LA STATIQUE PELVIENNE Pr Claude Hocké Pôle Gynécologie- Obstétrique-Reproduction Hôpital Pellegrin CHU Bordeaux 1 INTERROGATOIRE IL RESTE FONDAMENTAL ET PEUT ÊTRE DIVISÉ

Plus en détail

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA)

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) I. L'intérêt de la conversion de données, problèmes et définitions associés. I.1. Définitions:

Plus en détail

Qu avez-vous appris pendant cet exposé?

Qu avez-vous appris pendant cet exposé? Qu avez-vous appris pendant cet exposé? Karl VINCENT, DC IFEC 2010 Diplôme Universitaire de Méthodes en Recherche Clinique Institut de Santé Publique d Epidémiologie et de développement ISPED Bordeaux

Plus en détail

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence On pose fréquemment le diagnostic de migraine sévère à l urgence. Bien que ce soit un diagnostic commun,

Plus en détail

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor Bilan urodynamique Continence et miction = résultat d'un rapport de forces vessie/urètre: 1. Pression vésicale de remplissage (compliance): doit rester

Plus en détail

Équivalence et Non-infériorité

Équivalence et Non-infériorité Équivalence et Non-infériorité Éléments d Introduction Lionel RIOU FRANÇA INSERM U669 Mars 2009 Essais cliniques de supériorité Exemple d Introduction Données tirées de Brinkhaus B et al. Arch Intern Med.

Plus en détail

3 Les premiers résultats des plans d'actions

3 Les premiers résultats des plans d'actions 3 Les premiers résultats des plans d'actions Les résultats que nous avons obtenus en ce qui concerne les plans d'action, résultent de l'analyse de 48 entreprises seulement. Revenons sur notre échantillon.

Plus en détail

Traitement de l hépatite C: données récentes

Traitement de l hépatite C: données récentes Traitement de l hépatite C: données récentes J.-P. BRONOWICKI (Vandœuvre-lès-Nancy) Tirés à part : Jean-Pierre Bronowicki Service d Hépatogastroentérologie, CHU de Nancy, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy. Le

Plus en détail

SUTURE D EPISIOTOMIE ET PRISE EN CHARGE DE LA CICATRICE; RECOMMANDATIONS AUX PATIENTES

SUTURE D EPISIOTOMIE ET PRISE EN CHARGE DE LA CICATRICE; RECOMMANDATIONS AUX PATIENTES SUTURE D EPISIOTOMIE ET PRISE EN CHARGE DE LA CICATRICE; RECOMMANDATIONS AUX PATIENTES M. BERLAND Université Claude Bernard Lyon 1 Faculté de Médecine et de Maïeutique Lyon Sud Charles Mérieux 1 METHODES

Plus en détail

Connaissance et observance de la rééducation périnéale en grossesse

Connaissance et observance de la rééducation périnéale en grossesse Faculté de médecine Université de Montréal Connaissance et observance de la rééducation périnéale en grossesse Fanny Parent Résidente 1, médecine familiale HMR Projet d érudition 30 mai 2014 Introduction

Plus en détail

Les défibrillateurs cardiaques implantables

Les défibrillateurs cardiaques implantables Les défibrillateurs cardiaques implantables Etudes d'évaluation économique Etudes d'évaluation technologique Avant-propos Cette étude a été réalisée, à la demande de la Caisse Nationale de l'assurance

Plus en détail

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES Enseignement du Deuxième Cycle des Etudes Médicales Faculté de Médecine de Toulouse Purpan et Toulouse Rangueil Module I «Apprentissage de l exercice médical» Coordonnateurs Pr Alain Grand Pr Daniel Rougé

Plus en détail

Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA?

Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA? Faut-il faire une corticothérapie prophylactique avant une césarienne élective pratiquée à 38 SA? (césarienne élective = césarienne pratiquée "à froid", en dehors du travail) C Dageville réanimation néonatale,

Plus en détail

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR SOMMAIRE COMMENT SE FAIT LA RECHERCHE SUR UN NOUVEAU MÉDICAMENT?...p. 3 À QUOI SERT LA RECHERCHE?...p. 4 QUELLES SONT LES GARANTIES?...p.

Plus en détail

PUBLICATION ET RAYONNEMENT de Mélanie Morin, pht, Ph.D.

PUBLICATION ET RAYONNEMENT de Mélanie Morin, pht, Ph.D. DOCUMENTS REVUS ET PUBLIÉS S. Davis, M. Morin, I. Binik, S. Khalifé, Carrier, S. Use of Pelvic Floor Ultrasound to Assess Pelvic Floor Muscle Function in Urological Chronic Pelvic Pain Syndrome in Men.

Plus en détail

Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers.

Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers. Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers. Dr Raphaël BRIOT ; Dr Jean GARRIC Syndicat National des Praticiens Hospitaliers d'anesthésie-réanimation RÉSUMÉ

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 2 avril 2014 DERMOVAL, gel flacon de 20 ml (CIP : 34009 326 130 4 5) DERMOVAL 0,05 POUR CENT, crème tube de 10 g (CIP : 34009 320 432 9 3) Laboratoire GLAXOSMITHKLINE

Plus en détail

Rapport Traitement hormonal substitutif de la ménopause

Rapport Traitement hormonal substitutif de la ménopause Rapport Traitement hormonal substitutif de la ménopause Caractéristiques de l utilisation en France Effets sur la survenue de cancers du sein et d évènements cardiovasculaires en France Propositions d

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

Section de médecine clinique Département de Gynécologie- Obstétrique Service d obstétrique

Section de médecine clinique Département de Gynécologie- Obstétrique Service d obstétrique UNIVERSITE DE GENEVE FACULTE DE MEDECINE Section de médecine clinique Département de Gynécologie- Obstétrique Service d obstétrique Thèse préparée sous la direction du Professeur Olivier Irion SANTE DES

Plus en détail

E x t rait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétri q u e

E x t rait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétri q u e CNGOF_MAJ_TITRES.qxp 17/12/09 17:26 Page 1 (1,1) COL L ÈGE N ATIONAL DES GYNÉ COLOGUES E T OBS TÉ TRICIENS FR A NÇ A IS Président : Professeur J. L a n s a c E x t rait des Mises à jour en Gynécologie

Plus en détail

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : 01 44 34 65 73 Email : sylvie.nectoux@boehringeringelheim.

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : 01 44 34 65 73 Email : sylvie.nectoux@boehringeringelheim. Les données des études pivots de phase III STARTVerso démontrent l'efficacité du faldaprevir * dans des populations de patients difficiles à guérir telles que celles co-infectées par le VIH et celles avec

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

KEAT : premier électrostimulateur sans fil d auto-rééducation périnéale à domicile

KEAT : premier électrostimulateur sans fil d auto-rééducation périnéale à domicile L incontinence : une maladie très fréquente D après le Pr François Haab, chirurgien urologue, coordinateur du centre d explorations périnéales de l hôpital Tenon (Paris) Des solutions adaptées à chaque

Plus en détail

TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida.

TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida. TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida. Malgré une prescription qui date maintenant de quelques dizaines d années, le traitement hormonal substitutif de la ménopause

Plus en détail

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008 Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008 Traiter un symptôme Position du problème Ampleur de la plainte Histoire naturelle Mode de prise en charge actuelle Règles hygiéniques Rééducation

Plus en détail

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us? Dr Jean-Charles Soria : Bonjour et bienvenue dans ce programme. Je suis Jean Charles Soria, Professeur de Médecine et Directeur du programme de développement précoce des médicaments à l université Paris

Plus en détail

Avant-propos. Cordialement, (Au nom du Groupe de Défense des Patientes (GDP))

Avant-propos. Cordialement, (Au nom du Groupe de Défense des Patientes (GDP)) Avant-propos Comme toute personne engagée dans un programme sur l incontinence ne le sait que trop bien, l incontinence urinaire à l effort (IUE) est une pathologie qui touche des millions de femmes dans

Plus en détail

Incontinence urinaire de la femme: quelle est la marche à suivre au cabinet du médecin de famille?

Incontinence urinaire de la femme: quelle est la marche à suivre au cabinet du médecin de famille? Incontinence urinaire de la femme: quelle est la marche à suivre au cabinet du médecin de famille? Jörg Humburg Frauenklinik, Kantonsspital Bruderholz Quintessence P L incontinence urinaire de la femme

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Dr Jean-Marie Vailloud Cardiologue libéral/ salarié (CHU/clinique) Pas de lien d'intérêt avec une entreprise pharmaceutique Adhérent à l'association Mieux Prescrire

Plus en détail

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper Pourquoi proposer un TTT adjuvant? Probabilité de survie à 10 ans en fonction

Plus en détail

d une Dr Ei Eric Peterman

d une Dr Ei Eric Peterman d une Dr Ei Eric Peterman Implantations de MDM MALI: 1994-2010 TCHAD: 2009-2010 - 2-3 millions de fistules obstétricales dans le monde - 90% en Afrique (source OMS) MDM Yaoundé 2010 MOPTI MDM BERLIN 2010

Plus en détail

PROGRAMME (Susceptible de modifications)

PROGRAMME (Susceptible de modifications) Page 1 sur 8 PROGRAMME (Susceptible de modifications) Partie 1 : Méthodes des revues systématiques Mercredi 29 mai 2013 Introduction, présentation du cours et des participants Rappel des principes et des

Plus en détail

Les hauts et les bas de l énurésie nocturne

Les hauts et les bas de l énurésie nocturne Les hauts et les bas de l énurésie nocturne Anne-Claude Bernard-Bonnin Maxime vous est amené par ses parents en cette belle journée de printemps. Il vient d avoir 10 ans et mouille encore son lit au moins

Plus en détail

Principe d un test statistique

Principe d un test statistique Biostatistiques Principe d un test statistique Professeur Jean-Luc BOSSON PCEM2 - Année universitaire 2012/2013 Faculté de Médecine de Grenoble (UJF) - Tous droits réservés. Objectifs pédagogiques Comprendre

Plus en détail

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Marqueur prédictif - Définition Un marqueur prédictif est un marqueur qui prédit le bénéfice

Plus en détail

Urinary incontinence: the management of urinary incontinence in women 2006

Urinary incontinence: the management of urinary incontinence in women 2006 Guideline Année de publication Organisation Auteur(s) Institution d où émanent les auteurs Urinary incontinence: the management of urinary incontinence in women 2006 National Institute for Health and Clinical

Plus en détail

Observation des modalités et performances d'accès à Internet

Observation des modalités et performances d'accès à Internet Observation des modalités et performances d'accès à Internet Avant-propos La base de cette étude est constituée par les informations collectées par l'outil Cloud Observer d'iplabel (chargement des différents

Plus en détail

Contraception après 40 ans

Contraception après 40 ans Contraception après 40 ans Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme. Recommandations pour la pratique clinique Décembre 2004. ANAES/AFSSAPS Un vaste choix contraceptif Contraception

Plus en détail

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Hôpitaux Universitaires de Genève ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Introduction (1) L IVG chirurgicale est

Plus en détail

Incontinence urinaire de la femme

Incontinence urinaire de la femme 300-A-10 Incontinence urinaire de la femme S. Conquy, D. Amsellem-Ouazana Handicap social majeur, concernant tous les âges de la vie de la femme, l incontinence urinaire recouvre des tableaux cliniques

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE Vincent de PARADES PARIS INTRODUCTION L incontinence anale du post-partum partum relève de deux mécanismes : la déchirure de l

Plus en détail

Une version du présent guide destinée aux patientes figure à l annexe 1.

Une version du présent guide destinée aux patientes figure à l annexe 1. Guide de pratique clinique pour la prise en charge et le traitement du cancer du sein : 14. Le rôle de l hormonothérapie de remplacement pour les femmes chez lesquelles on a déjà diagnostiqué un cancer

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 1 er octobre 2008 Examen dans le cadre de la réévaluation du service médical rendu de la classe des IMAO B, en application de l article R 163-21 du code de la sécurité

Plus en détail

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Dr Florence Parent Service de Pneumologie et Soins Intensifs de Pneumologie Hôpital Bicêtre, AP-HP Inserm U999. Université Paris-Sud Traitement anticoagulant

Plus en détail

Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique

Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique Faut-il reculer l âge de la retraite? Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique Entretien avec

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

«Quelle information aux patients en recherche biomédicale? Quels enseignements en retirer pour la pratique quotidienne?»

«Quelle information aux patients en recherche biomédicale? Quels enseignements en retirer pour la pratique quotidienne?» «Quelle information aux patients en recherche biomédicale? Quels enseignements en retirer pour la pratique quotidienne?» Dr Adeline Paris Unité de Pharmacologie Clinique Centre d Investigation Clinique

Plus en détail

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI? Qui et quand opérer au cours du traitement de l EI? Gilbert Habib Département de Cardiologie - Timone Marseille 7es JNI Bordeaux, 8 juin 2006 Université de la Méditerranée Faculté de Médecine de Marseille

Plus en détail

Format de l avis d efficience

Format de l avis d efficience AVIS D EFFICIENCE Format de l avis d efficience Juillet 2013 Commission évaluation économique et de santé publique Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service documentation

Plus en détail

CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960)

CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960) CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960) ARTICLES 1874 À 1914 DU PRÊT Téléchargé sur Le premier portail consacré au droit des affaires à Madagascar TITRE DIXIEME Du prêt Art. 1874 - Il y a deux sortes de

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

Analyse et interprétation des données

Analyse et interprétation des données 8 Analyse et interprétation des données Les données de l enquête peuvent être utilisées pour différents types d analyses aussi bien au niveau national qu au niveau international. Ce chapitre explique comment

Plus en détail

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement DIU HTA François Gueyffier Service de pharmacologie clinique UMR CNRS 5558 CIC 201, LYON francois.gueyffier@chu-lyon.fr

Plus en détail

1/5. Décembre 2005. Préambule

1/5. Décembre 2005. Préambule Contribution de l'association des Utilisateurs de Free (AdUF) à l'appel à commentaire sur la consultation publique sur l'analyse des marchés de gros de la terminaison d'appel SMS sur les réseaux mobiles.

Plus en détail

Prise en charge de la ménopause

Prise en charge de la ménopause N 311, septembre 2014 (remplace n 222, janvier 2009) Prise en charge de la ménopause La présente directive clinique a été rédigée par le groupe de travail sur la ménopause et l ostéoporose, analysée par

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

L état du numérique dans l enseignement en Wallonie

L état du numérique dans l enseignement en Wallonie Note d éducation permanente de l ASBL Fondation Travail-Université (FTU) N 2013 8, juillet 2013 www.ftu.be/ep L état du numérique dans l enseignement en Wallonie Quelle évolution depuis le nouveau plan

Plus en détail

REEDUCATION DU POST-PARTUM

REEDUCATION DU POST-PARTUM Communauté Périnatale de l Agglomération Versaillaise Association Loi 1901 n 0784014641 29 rue de Versailles - 78150 Le Chesnay Tel : 01.39.43.12.04 Fax : 01.39.43.13.58 E-Mail : cpav@medical78.com Web:

Plus en détail

Supplément du BDK 24 : Aide à la recherche bibliographique

Supplément du BDK 24 : Aide à la recherche bibliographique Supplément du BDK 24 : Aide à la recherche bibliographique 1- Introduction 2- Les différentes études 3- Les bases de données 4- Comment chercher un article 5- Lecture critique d article Rédaction : Antoine

Plus en détail