Changement de variables dans les intégrales sur un ouvert de R N. 1 Propriétés de la mesure de Lebesgue.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Changement de variables dans les intégrales sur un ouvert de R N. 1 Propriétés de la mesure de Lebesgue."

Transcription

1 Université d Artois Faculté des Sciences ean Perrin Mesure et Intégration Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Changement de variables dans les intégrales sur un ouvert de R N Daniel Li April 25, Propriétés de la mesure de Lebesgue. Rappelons que le Théorème d unicité des mesures dit qu il n y a qu une seule mesure sur R N telle que : N pour tous α n β n, 1 n N. ) [α n, β n [ = N β n α n ) On en déduit la propriété importante suivante : Théorème 1 La mesure de Lebesgue sur R N est invariante par translation. Cela signifie que si t a : R N R N x x + a alors t a ) =. Autrement dit, si l on pose, pour A R N : alors : A + a = {x + a ; x A}, A + a) = A) pour tout borélien A BorR n ) et tout a R n. Preuve. Il suffit de remarquer que : ta ) ) N ) N ) [α n, β n [ = [α n a n, β n a n [ = N βn a n ) α n a n ) ) = et d utiliser l unicité rappelée ci-dessus. est la translation par a R N, N β n α n ), 1

2 Notation. Dans toute la suite, on notera : Q 0 = [0, 1[ ) N. Théorème 2 Soit µ une mesure positive sur R N telle que : 1) µ soit invariante par translation : µa + a) = µa) pour tout borélien A BorR n ) et tout a R n, 2) µq 0 ) = 1. Alors µ =. Preuve. On prendra N = 2 pour simplifier l écriture. a) Soit, 1 des entiers. Comme : Q 0 = 1 j 1 k [ j 1, j [ et que la réunion est disjointe, on a : 1 = µq 0 ) = [j 1 µ, j 1 j 1 k Mais l invariance par translation donne : [j 1 µ, j [ donc : soit : [ k 1, k [ ) = µ [ k 1, k [ [ [ 0, 1 [ 1 = µ 0, 1 [ [ 0, 1 [ ), [ µ 0, 1 [ [ 0, 1 [ ) = 1 1 [ k 1, k [ ). [ [ 0, 1 [ ) ; b) L invariance par translation, de nouveau, donne maintenant : [ l µ,l + 1 [ [ m,m + 1 [ ) = 1 1 pour tous l, m N. c) Si L, M 1 sont des entiers, on écrit, comme ci-dessus : et l on obtient donc : [ 0 µ,l [ 0,L [ [ 0,M [ = 0 l L 1 0 m M 1 [ l,l + 1 [ [ m,m + 1 [ [ [ 0,M [ ) = LM 1 1 = L M 2

3 Cela signifie que si r, s Q +: µ[0, r[[0, s[) = rs. d) Soit a, b > des nombres réels positifs; il existe des nombres r n, s n Q + tels que r n a et s n b. Alors : ) µ[0, a[[0, b[) = µ [0, r n [[0, s n [ n 1 = lim n + µ[0, r n [[0, s n [) = lim r n s n = ab. n + e) En utilisant de nouveau l invariance par translation, on obtient alors, pour tous réels a < a et b < b : µ[a, a [[b, b [) = µ[0, a a[[0, b b[) = a a)b b). Le Théorème d unicité donne alors µ = λ 2. Corollaire 3 Soit µ une mesure positive sur R N invariante par translation et telle que µq 0 ) = C < +. Alors µ = C. Preuve. a) Si C > 0, il suffit d appliquer le th eorème à 1/C)µ. b) Si C = 0, on a, par l invariance par translation : Comme: µ[k 1, k 1 + 1[ [k N, k N + 1[)µQ 0 ) = 0. R N = k 1,...,k N Z on obtient µr N ) = 0, c est-à-dire µ = 0. [k 1, k 1 + 1[ [k N, k N + 1[, Théorème 4 Soit T : R N R N une application linéaire. Alors, pour tout borélien B BorR N ), on a : T B) ) = det T λn B). Remarque 1. En particulier, on a, d une part : ab) = a N B) pour tout réel a 0 et tout borélien B BorR N ), et d autre part : T B) ) = dett ). On a donc ainsi une interprétation géométrique du déterminant d une application linéaire. 3

4 ) Remarque 2. Si T n est pas injective, on a dett ) = 0, et donc T B) = 0 pour tout borélien B. C est normal, puisqu alors T B) est contenu dans un sous-espace vectoriel strict de R N. Inversement, ce théorème permet de retrouver que tout sous-espace vectoriel strict de R N a une mesure de Lebesgue N-dimensionnelle) nulle: il suffit de prendre pour T la projection orthogonale sur ce sous-espace vectoriel. Preuve. a) Posons : µb) = T B). µ est une mesure positive et invariante par translation grâce à la linéarité de T ). De plus, T Q 0 ) est une partie bornée de R N ; donc µq 0 ) = C < +. Le corollaire précédent permet de conclure que µ = C. Il s agit donc de voir que C = dett ). b) Notons que la consatante C = CT ) vérifie : car CT 1 T 2 ) = CT 1 )CT 2 ) CT 1 T 2 ) B) = T1 T 2 B) ) = T1 T 2 B) ) = CT 1 ) T 2 B) = CT 1 )CT 2 ) B). Elle vérifie aussi CId R N ) = 1. c) Si T = D est un opérateur diagonal, c est-à-dire que sa matrice, dans la base canonique, est de la forme : d d d N, alors DQ 0 ) est un pavé dont les côtés sont de longueur d 1,..., d N ; donc : CD) = d 1 d 2 d N = d 1 d 2 d N = detd). d) Si T = U est une transformation orthogonale c est-à-dire que U t U = t UU = Id R N, soit t U = U 1, ou encore que U est une isométrie linéaire), notons : B N = {x = x 1,..., x N ) R N ; x x 2 N < 1} la boule unité ouverte. Comme U est une isométrie linéaire, on a UB N ) = B N. Donc : B N ) = UB N ) = CU) B N ), ce qui entraîne car λb N ) > 0) que CU) = 1 rappelons que tout ouvert non vide Ω de R N contient un pavé ouvert non vide et donc Ω) > 0). e) Le théorème s en déduit car toute application linéaire T peut se décomposer en : T = U 1 DU 2, où D est diagonal et U 1, U 2 sont orthogonales. 4

5 2 Théorème général de changement de variable. Rappel. Soit U et V deux ouverts non vides) de R N ; on dit que ϕ: U V est un difféomorphisme de classe mathscrc 1 si : 1) ϕ est bijective ; 2) ϕ et ϕ 1 ont des dérivées partielles continues ce qui équivaut à dire qu elles sont continûment différentiables). Si l on écrit ϕ = ϕ 1,..., ϕ N ), le jacobien de ϕ en x U est le déterminant de la matrice jacobienne, c est-à-dire : 1 ϕ 1 x) N ϕ 1 x) 1 ϕ 2 x) N ϕ 2 x) ϕ x) =... 1 ϕ N x) N ϕ N x) C est aussi le déterminant de la différentielle de ϕ en x, c est-à-dire l application linéaire : On a : ϕ x) = dϕ)x): R N R N N a = a n ) 1 n N a n n ϕx). Théorème 5 Théorème de changement de variable.) Soit U et V deux ouverts non vides de R N et ϕ: U V un difféomorphisme de classe C 1. Alors, pour toute fonction f : V R + mesurable positive, on a : CV) ft) d t) = f ϕx) ) ϕ x) d x). V U De plus, si f : V R ou C, alors f est intégrable sur V si et seulement si f ϕ) ϕ est intégrable sur U, et dans ce cas, l égalité CV) est encore valable. Remarque. Cela revient à dire, en prenant f = 1I B ϕ 1 = 1I ϕb), que, pour tout borélien B de U : ) ϕb) = ϕ x) d x), B c est-à-dire que la mesure-image ϕ 1 ) sur U est égale à la mesure ϕ. de densité ϕ par rapport à. Noter aussi que l on prend la valeur absolue du jacobien. 5

6 Remarque. On notera que U et V sont des ouverts. Si l on intègre sur une partie D qui n est pas ouverte, il faut si l on peut) se ramener à un ouvert ; par exemple en supprimant un ensemble de mesure nulle. Exemple important : coordonées polaires dans le plan. Soit : ϕr, θ) = r cos θ, r sin θ). ϕ réalise un difféomorphisme de classe C 1 de l ouvert U 0 =]0, + []0, 2π[ sur l ouvert Le jacobien est : V 0 = R 2 \ [0, + [{0}). ϕ r, θ) = cos θ sin θ r sin θ r cos θ = r. Bien que ϕu 0 ) = V 0 ne soit pas R 2 tout entier, on a : λ 2 [0, + [{0}) = 0 ; on peut donc écrire, pour toutes les fonctions f pour lesquelles les intégrales ont un sens : fx, y) dλ 2 x, y) = fr cos θ, r sin θ) r dλ 2 r, θ), R 2 U 0 ou, avec des notations plus classiques : fx, y) dxdy = R 2 Exemple. Calcul de I = e x2 /2 dx. R r>0 0<θ<2π fr cos θ, r sin θ) rdrdθ. On a : ) ) I 2 = e x2 /2 dx e y2 /2 dy ; R R donc, grâce au Théorème de Fubini-Tonnelli : I 2 = 2 +y 2 )/2 dxdy. R 2 e x Grâce à la remarque ci-dessus, on a : I 2 = = R 2 \[0,+ [{0}) ]0,+ []0,2π[ e x2 +y 2 )/2 dxdy e r2 /2 rdrdθ ; 6

7 d où, en utilisant à nouveau le Théorème de Fubini-Tonnelli : + 2π ) + I 2 = e r2 /2 r dθ dr = 2π e r2 /2 rdr, 0 0 soit, en posant u = r 2 /2 : Par conséquent I = 2π. 0 I 2 = 2π + 0 e u du = 2π. Bien sûr, on peut intégrer aussi en coordonnées polaires sur des ouverts V R 2 au lieu de R 2 tout entier, lorsque cela s y prête ; c est-à-dire lorsque ϕv ) s exprime facilement cela revient à intégrer une fonction de la forme f = g1i V ). Remarque. Il faut bien faire aussi attention à ce que ϕ soit bijective. A titre d exemple, traiter l exercice suivant. Exercice. On pose Φx, y) = x 2 + y 2 x ), pour x, y) 0, 0). x2 + y 2 1) a) Montrer que Φ 1 = Φ R]0,+ [ est un difféomorphisme de classe C 1 de R]0, + [ sur ]0, + [] 1, 1[. b) Montrer que Φ 2 = Φ R],0[ est un difféomorphisme de classe C 1 de R], 0[ sur le même ouvert ]0, + [] 1, 1[. 1 2) a) Soit µ la mesure de densité 2π e x2 /2 par rapport à la mesure de Lebesgue sur R 2, et soit ν = Φµ µ) l image de µ µ par Φ. Montrer que pour toute fonction mesurable positive g : R 2 R +, on a : gx, y) dνx, y) = R 2 ]0,+ [] 1,1[ gu, v) e u/2 2π 1 1 v 2 dudv on remarquera que gx, y) dνx, y) = g Φ)x, y) e x 2 +y 2) /2 dxdy R 2 R 2π 2 puis on écrira R 2 = R]0, + [) R], 0[) R {0}). b) En déduire que ν = m 1 m 2 s écrit comme le produit de deux mesures m 1 et m 2, et que ces mesures possèdent chacune une densité par rapport à la mesure de Lebesgue sur R. Remarque. Le résultat de l exercice s interprète de la façon suivante en Probabilités: Si X et Y sont deux variables aléatoires indépendantes possédant la loi normale centrée réduite, alors U = X 2 + Y 2 et V = X/ X 2 + Y 2 sont aussi indépendantes. 7

8 3 Preuve du Théorème de changement de variables. Cette preuve est due à.t. Schwartz. On prouvera d abord deux lemmes. Notons Q l ensemble de tous les cubes fermés contenus dans l ouvert U et dont les côtés sont parallèles aux axes. Lemme 6 Soit µ et ν deux mesures de Borel positives sur l ouvert U de R N. Si on a : µq) νq), Q Q, alors µ ν, c est-à-dire que : µb) νb), B BorU). Preuve. L hypothèse entraîne que l on a µq) νq) pour tout cube semiouvert Q = N [a n, a n + h[ U h > 0), car un tel cube est réunion d une suite croissante de cubes dans Q. Maintenant, tout ouvert Ω U est réunion dénombrable de cubes semi-ouverts du type précédent, deux-à-deux disjoints ; donc µω) νω). Comme toute mesure de Borel sur U est régulière, on en déduit que µb) νb) pour tout borélien B de U. Lemme 7 Soit Θ = θ 1,..., θ N ): U R N R N une application de classe C 1. Pour tout Q Q, on a : [ ] ΘQ) sup Θ ξ) N Q), ξ Q où : Θ ξ) = sup 1 i N N j θ i ξ). j=1 Preuve. Donnons-nous ξ, η Q et appliquons le Théorème des accroissements finis : pour chaque i = 1,..., N, il existe ζ i) [ξ, η] tel que : Cela donne : θ i η) θ i ξ) = N η j ξ j ) j θ i ζ i) ). j=1 θ i η) θ i ξ) sup Θ ζ) h, ζ Q où h est la longueur du côté du cube Q. Cela signifie que Θξ) et Θη) sont dans un cube de côté sup ζ Q Θ ζ) h, ce qui prouve le Lemme 7. Passons maintenant à la preuve proprement dite du théorème. 8

9 Il s agit donc de prouver que, pour tout borélien A de U, on a : [ ] ϕa) = ϕ ξ) dξ. Il suffit en fait de prouver seulement l inégalité : [ ] ) ϕq) ϕ ξ) dξ, Q Q. Q En effet, notons λ U et λ V les mesures de Lebesgue sur U et V = ϕu), et notons ψ = ϕ 1. Posons : µ = ψλ V ) et ν = ϕ.λ U. L inégalité ) s écrit : A µq) νq), Q Q. Par le Lemme 6, on a donc µ ν, c est-à-dire : ψλ V ) ϕ.λ U. Echangeant les rôles de U et V et de ϕ et ψ, on aura aussi : Composant avec ψ, cela donnera : d où : ϕλ U ) ψ.λ V. λ U ψ ψ.λ V ) = ψ ϕ).ψλ U ), ϕ.λ U ψλ V ), car ϕ = 1 ψ ϕ On a donc bien obtenu l égalité ψλ V ) = ϕ.λ U. Preuve de ). Soit Q Q et soit k 1. Ecrivons Q comme la réunion de k N autres cubes Q i Q, tous de même taille, et dont les intérieurs sont deux-à-deux disjoints. Comme la frontière d un cube est de mesure nulle pour la mesure de Lebesgue, on a : Q i ) = i i Q ) i ) = Q i Q) i i Q i ), d où : Q) = i Q i ). Choisissons ξ i Q i et posons Θ = [ ϕ ξ i ) ] 1 ϕ. 9

10 Par le Lemme 7, on a : [ϕ ξ i ) ] 1 ϕqi ) )) sup ξ Q i [ ϕ ξ i ) ] 1 ϕ ξ) N Q i ). Mais l application u = ϕ ξ i ) est linéaire différentielle de ϕ en ξ i ) ; donc u 1 aussi et on obtient : ϕqi ) ) ϕ ξ i ) sup ξ Q i [ ϕ ξ i ) ] 1 ϕ ξ) N Q i ). Comme ϕ est de classe C 1, ϕ est uniformément continue sur le cube compact) Q, et donc l application linéaire [ ϕ ξ i ) ] 1 ϕ ξ) est aussi voisine que l on veut de l identité, pour ξ et ξ i assez proches : ε > 0 étant donné, on peut choisir k 1 assez grand pour avoir, pour chaque i = 1,..., k N : On a ainsi : sup [ ϕ ξ i ) ] 1 ϕ ξ) 1 + ε, ξ i Q i. ξ Q i ϕqi ) ) 1 + ε) N ϕ ξ i ) Q i ). Choisissons maintenant ξ i Q i de telle sorte que : ϕ ξ i ) Q i ) = ϕ ξ) dξ, Q i ce qui est possible car ϕ est continue et car : 1 inf ϕ Q i ) ϕ ξ) dξ sup ϕ Q i ). Q i ) Q i En ajoutant maintenant membre à membre les k N inégalités précédentes, on obtient : ) ϕq) ϕqi ) ) i 1 + ε) N i ϕ ξ) dξ = 1 + ε) N Q i Q ϕ ξ) dξ car Q) = i Q i ), c est-à-dire 1I Q = i 1I Q i -presque partout). Comme ε > 0 était arbitraire, on obtient bien l inégalité ). 10

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Intégration sur des espaces produits

Intégration sur des espaces produits Chapitre 5 Intégration sur des espaces produits 5.1 Produit de deux mesures Étant donnés deux espaces mesurés (Ω 1, F 1, µ 1 ) et (Ω 2, F 1, µ 2 ), le but de cette section est de construire une mesure

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours MSUR T INTÉGRATION N UN DIMNSION Notes de cours André Giroux Département de Mathématiques et Statistique Université de Montréal Mai 2004 Table des matières 1 INTRODUCTION 2 1.1 xercices.............................

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Produits d espaces mesurés

Produits d espaces mesurés Chapitre 7 Produits d espaces mesurés 7.1 Motivation Au chapitre 2, on a introduit la mesure de Lebesgue sur la tribu des boréliens de R (notée B(R)), ce qui nous a permis d exprimer la notion de longueur

Plus en détail

Intégrales doubles et triples - M

Intégrales doubles et triples - M Intégrales s et - fournie@mip.ups-tlse.fr 1/27 - Intégrales (rappel) Rappels Approximation éfinition : Intégrale définie Soit f définie continue sur I = [a, b] telle que f (x) > 3 2.5 2 1.5 1.5.5 1 1.5

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

Construction de l'intégrale de Lebesgue

Construction de l'intégrale de Lebesgue Université d'artois Faculté des ciences Jean Perrin Mesure et Intégration (Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Construction de l'intégrale de Lebesgue 10 février 2011 La construction de l'intégrale

Plus en détail

Mesures et Intégration

Mesures et Intégration Mesures et Intégration Marc Troyanov - EPFL - Octobre 2005 30 avril 2008 Ce document contient les notes du cours de Mesure et Intégration enseigné à l EPFL par Marc Troyanov, version 2005-2006. Table des

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées.

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées. CHAPITRE 10 Jacobien, changement de coordonnées ans ce chapitre, nous allons premièrement rappeler la définition du déterminant d une matrice Nous nous limiterons au cas des matrices d ordre 2 2et3 3,

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Intégrale de Lebesgue

Intégrale de Lebesgue Intégrale de Lebesgue L3 Mathématiques Jean-Christophe Breton Université de Rennes 1 Septembre Décembre 2014 version du 2/12/14 Table des matières 1 Tribus (σ-algèbres) et mesures 1 1.1 Rappels ensemblistes..............................

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux Fonctions de plusieurs variables Sébastien Tordeux 22 février 2009 Table des matières 1 Fonctions de plusieurs variables 3 1.1 Définition............................. 3 1.2 Limite et continuité.......................

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique Théorie de la Mesure et Intégration Xavier MARY 2 Table des matières I Théorie de la mesure 11 1 Algèbres et tribus de parties d un ensemble

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Théorie de la mesure. S. Nicolay

Théorie de la mesure. S. Nicolay Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013 Séminaire ES Andrés SÁNCHEZ PÉREZ October 8th, 03 Présentation du sujet Le problème de régression non-paramétrique se pose de la façon suivante : Supposons que l on dispose de n couples indépendantes de

Plus en détail

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Avertissement! Dans tout ce chapître, I désigne un intervalle de IR. 4.1 Fonctions convexes d une variable Définition 9 Une fonction ϕ, partout définie

Plus en détail

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Université de Nice-Sophia Antipolis Mémoire de Master 1 de Mathématiques Année 2006-2007 Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Auteurs : Clémence MINAZZO - Kelsey RIDER Responsable

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Service Commun de Formation Continue Année Universitaire 2006-2007 Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Polycopié de cours Rédigé par Yannick Privat Bureau 321 - Institut Élie

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Mesures gaussiennes et espaces de Fock Mesures gaussiennes et espaces de Fock Thierry Lévy Peyresq - Juin 2003 Introduction Les mesures gaussiennes et les espaces de Fock sont deux objets qui apparaissent naturellement et peut-être, à première

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION.

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THIERRY GALLAY Transcrit par Tancrède LEPOINT 29 UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER, GRENOBLE TABLE DES MATIÈRES Avant-propos Biographie sommaire...........................................

Plus en détail

Mesure et Intégration (Notes de cours de L3)

Mesure et Intégration (Notes de cours de L3) Mesure et Intégration (Notes de cours de L3) Ahmed Zeriahi Version préliminaire-octobre 2011 Avertissement : Ceci est une version préliminaire des notes du cours que l auteur a dispensé en troisème année

Plus en détail

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007 Correction du baccalauréat S Liban juin 07 Exercice. a. Signe de lnx lnx) : on fait un tableau de signes : x 0 e + ln x 0 + + lnx + + 0 lnx lnx) 0 + 0 b. On afx) gx) lnx lnx) lnx lnx). On déduit du tableau

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

MA6.06 : Mesure et Probabilités

MA6.06 : Mesure et Probabilités Année universitaire 2002-2003 UNIVERSITÉ D ORLÉANS Olivier GARET MA6.06 : Mesure et Probabilités 2 Table des matières Table des matières i 1 Un peu de théorie de la mesure 1 1.1 Tribus...............................

Plus en détail

C algèbre d un certain groupe de Lie nilpotent.

C algèbre d un certain groupe de Lie nilpotent. Université Paul Verlaine - METZ LMAM 6 décembre 2011 1 2 3 4 Les transformations de Fourier. Le C algèbre de G/ Z. Le C algèbre du sous-groupe G 5 / vect{u,v }. Conclusion. G un groupe de Lie, Ĝ l ensemble

Plus en détail

ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE

ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE JEAN-DENIS FOUKS, EMMANUEL LESIGNE ET MARC PEIGNÉ J.-D. Fouks. École Supérieure d Ingénieurs de Poitiers. 40 avenue du Recteur Pineau, 860 Poitiers

Plus en détail

Cours de Mécanique du point matériel

Cours de Mécanique du point matériel Cours de Mécanique du point matériel SMPC1 Module 1 : Mécanique 1 Session : Automne 2014 Prof. M. EL BAZ Cours de Mécanique du Point matériel Chapitre 1 : Complément Mathématique SMPC1 Chapitre 1: Rappels

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours. Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

Chapitre 1 Cinématique du point matériel Chapitre 1 Cinématique du point matériel 7 1.1. Introduction 1.1.1. Domaine d étude Le programme de mécanique de math sup se limite à l étude de la mécanique classique. Sont exclus : la relativité et la

Plus en détail

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008) Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut

Plus en détail

Analyse et Commande des Systèmes Non Linéaires

Analyse et Commande des Systèmes Non Linéaires Analyse et Commande des Systèmes Non Linéaires J. Lévine Centre Automatique et Systèmes école des Mines de Paris 35 rue Saint Honoré 77305 Fontainebleau Cedex E-mail : Jean.Levine@ensmp.fr Mars 2004 2

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème.

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème. I. Introduction. 1. Objectifs. Le but de ces quelques séances est d introduire les outils mathématiques, plus précisément ceux de nature probabiliste, qui interviennent dans les modèles financiers ; nous

Plus en détail

3. Caractéristiques et fonctions d une v.a.

3. Caractéristiques et fonctions d une v.a. 3. Caractéristiques et fonctions d une v.a. MTH2302D S. Le Digabel, École Polytechnique de Montréal H2015 (v2) MTH2302D: fonctions d une v.a. 1/32 Plan 1. Caractéristiques d une distribution 2. Fonctions

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

Optimisation des fonctions de plusieurs variables

Optimisation des fonctions de plusieurs variables Optimisation des fonctions de plusieurs variables Hervé Hocquard Université de Bordeaux, France 8 avril 2013 Extrema locaux et globaux Définition On étudie le comportement d une fonction de plusieurs variables

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle Chapitre 6 Fonction réelle d une variable réelle 6. Généralités et plan d étude Une application de I dans R est une correspondance entre les éléments de I et ceu de R telle que tout élément de I admette

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

= 1 si n = m& où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4... En fait,! n m

= 1 si n = m& où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4... En fait,! n m 1 épartement de Physique, Université Laval, Québec Pierre Amiot, 1. La fonction delta et certaines de ses utilisations. Clientèle Ce texte est destiné aux physiciens, ingénieurs et autres scientifiques.

Plus en détail

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

Précision d un résultat et calculs d incertitudes Précision d un résultat et calculs d incertitudes PSI* 2012-2013 Lycée Chaptal 3 Table des matières Table des matières 1. Présentation d un résultat numérique................................ 4 1.1 Notations.........................................................

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Mesure d angles et trigonométrie

Mesure d angles et trigonométrie Thierry Ciblac Mesure d angles et trigonométrie Mesure de l angle de deux axes (ou de deux demi-droites) de même origine. - Mesures en degrés : Divisons un cercle en 360 parties égales définissant ainsi

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Equations aux Dérivées Partielles

Equations aux Dérivées Partielles Equations aux Dérivées Partielles Tony Lelièvre 29-2 Après avoir considéré dans le capitre précédent des équations d évolution pour des fonctions ne dépendant que du paramètre temps, nous nous intéressons

Plus en détail