VARIABLES ALEATOIRES

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1 Chapitre 3 VARIABLES ALEATOIRES A DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DES VARIABLES ALEATOIRES Première approche Soit une épreuve dont les résultats possibles sont des valeurs numériques ; un exemple immédiat est celui du jet d'un dé. Les éventualités sont les valeurs {1, 2, 3, 4, 5, 6}. Si on adopte le modèle du dé "parfait", les probabilités de chacune de ces valeurs sont 1 6 ; un modèle plus général est d'attribuer à ces valeurs des probabilités {p 1,..., p 6 } dont la somme est égale à 1. On a ainsi défini une variable aléatoire X dont la distribution (ou la loi) est caractérisée par l'ensemble des valeurs qu'elle peut prendre {x 1, x 2,...} et les probabilités correspondantes {p 1, p 2,...}. Les p i sont nécessairement positifs ou nuls et leur somme est égale à 1 puisque les événements x i sont incompatibles. Il existe deux types de variables aléatoires que nous allons maintenant préciser. Variables aléatoires discrètes Les plus simples des variables aléatoires sont celles qui ne peuvent prendre qu'un nombre n fini de valeurs, comme dans l'exemple précédent du dé. Les valeurs x i que peut prendre X sont en n nombre fini et pi = 1. i=1 Une variable aléatoire très simple de ce type est la variable de Bernoulli de paramètre p ; c'est une variable que ne peut prendre que 2 valeurs possibles {1 et 0} avec les probabilités p et q = 1 - p. Cette variable intervient chaque fois que l'on étudie un caractère qui ne peut prendre que 2 modalités auxquelles on attribue les valeurs numériques 0 et 1. Un cas un peu plus général est celui où l'ensemble des valeurs possibles que peut prendre X est infini, tout en restant dénombrable. Un exemple très important est celui de la loi de Poisson, étudiée plus loin. Alors, les valeurs possibles sont {x 1, x 2,...} avec les probabilités {p 1, p 2,...}. La somme (infinie) des p i doit être égale à 1. Considérons l'exemple suivant : on joue une série de parties de pile ou face, la probabilité de gagner une partie étant p. Le jeu s'arrête dès qu'on a gagné ; on s'intéresse au nombre N de parties jouées avant que le jeu ne cesse. N est évidemment une variable aléatoire qui peut prendre les valeurs 1 (on gagne à la première partie), 2 (on perd à la première mais on gagne à la deuxième), 3, etc... N peut donc prendre toutes les valeurs entières à partir de 1 ; l'ensemble des valeurs possibles est bien infini. Cherchons les probabilités correspondantes : Variables aléatoires 8

2 p 1 =Pr{N=1}=Pr{Gain au premier jeu}=p ; p 2 = Pr(N = 2) = Pr{Perte puis gain} = qp ; p i = Pr{N = i} = {(i - 1) Pertes puis gain} = q i-1 p. pi = p q i-1 = p(1 + q + q ) = i=1 1 p 1 - q = 1 On a bien défini une variable aléatoire qui peut prendre une infinité discrète de valeurs. Variables aléatoires continues Ce cas est un peu plus délicat que le précédent et nous le présenterons sous une forme intuitive et assez peu rigoureuse. X peut maintenant prendre toutes les valeurs possibles d'un (ou plusieurs) intervalle, par exemple toutes les valeurs comprises entre les 2 nombres 0 ou 1, ou même dans le cas plus général, toutes les valeurs de l'ensemble R des réels, de - à +. La loi ou la distribution de la variable aléatoire X est alors donnée par sa densité de probabilité f(x) en chaque point x, dont la définition (peu rigoureuse, mais concrète) est la suivante : soit un petit intervalle (x, x + dx) ; f(x) est la quantité telle que Pr[x < X < x + dx] = f(x) dx Par exemple, si f(7) = 3.1, Pr[7 < X < 7 + dx] = 3.1 dx (dx petit). La figure 1 représente une densité de probabilité f(x). f(x) dx étant une probabilité, la f(x) densité f(x) est nécessairement positive (ou nulle). f(x) dx est l'aire d'un petit rectangle de base dx et de hauteur f(x). Cherchons la probabilité que X soit comprise entre 2 nombres a et b donnés. On voit sur la figure que cette probabilité est la surface sous la courbe x x + dx a b x f(x), comprise entre les abscisses a et b, ou de b façon plus formelle Pr[a < X < b] = f(x) dx. Puisque X est nécessairement compris entre a + - et +, f(x) dx = 1 ; la surface sous la courbe est égale à 1. C'est la deuxième condition à - laquelle doit satisfaire f(x) pour être une densité de probabilité. Cherchons maintenant ce que vaut Pr[X x] en fonction de x. Cette fonction F(x) est la fonction de répartition de X. Variables aléatoires 9

3 x C'est la surface sous la courbe, à gauche de x. F(x) = f(u) du. F(- )= 0 puisque X est - nécessairement plus grand que - ; de la même façon, F(+ ) = 1 puisque X est nécessairement plus petit que +. Enfin, F(x) comme fonction de x est croissante (ou du moins non décroissante) puisque si a < b, la surface à gauche de a ne peut être plus grande que celle à gauche de b. En résumé une fonction de répartition F(x) est nécessairement croissante (ou du moins non décroissante) de la valeur 0 à la valeur 1. b Revenant à Pr[a < X b] = f(x) dx, c'est aussi Pr[X b] - Pr[X a] = F(b) - F(a). On a voit alors que F(x) est la primitive de f(x) et qu'inversement f(x) est la dérivée de F(x). Un exemple : La distribution uniforme X est une variable aléatoire qui peut prendre n'importe quelle valeur de l'intervalle [0, 1]. Sa densité est constante sur cet intervalle, et nulle en dehors (puisque X ne peut prendre que des valeurs sur [0, 1]). f(x) a donc l'allure suivante ; puisque la surface sous f(x) doit être égale à 1, f(x) vaut 1 sur l'intervalle [0, 1] et 0 ailleurs. f(x) 1 0 x 1 Cherchons F(x) en fonction de x, nous souvenant que F(x) = Pr[X x] = aire sous f(x) à gauche de x. Pour x 0, F(x) = 0 ; Pour x 1 F(x) = 1 ; Pour 0 x 1, la surface à gauche de x est x. On remarque que F(x) = x est bien la primitive de f(x) = 1. F(x) a donc l'allure suivante : nulle de - à 0, égale à x de 0 à 1, et de valeur 1 de 1 à +. F(X) 0 1 x Variables aléatoires 10

4 Un autre exemple : La distribution exponentielle X est une variable aléatoire qui peut prendre n'importe quelle valeur de [0, + ]. Sa fonction de répartition F(x) = 1 - e -λx ; quelle est sa densité? On doit d'abord vérifier que F(x) est une fonction de répartition : elle vaut 0 pour x = 0, 1 d F(x) pour x = + et elle est croissante de 0 à +. f(x) = dt = λe -λx. Une remarque : La fonction de répartition F(x) = Pr [X x] peut également être définie pour des variables discrètes mais elle est surtout utilisée pour les variables continues, à cause de la relation simple que la lie à la densité de probabilité. Caractéristiques d'une variable aléatoire X Nous en définissons 2 qui sont les plus utiles, mais il y en a évidemment beaucoup d'autres. Moyenne ou espérance mathématique E(X) Par définition, c'est E(X) = p i x i = µ pour les variables discrètes i et E(X) = x f(x) dx = µ pour les variables continues. Variance σ 2 C'est par définition E{(X - µ) 2 } ; Il faut bien comprendre ce que signifie cette expression en apparence compliquée : X étant une variable aléatoire, X - µ en est une autre et également (X - µ) 2. La variance de X est l'espérance mathématique de cette dernière variable aléatoire. Supposons X discret de distribution x1 p 1 x2 p 2 x 3L p 3L Les valeurs possibles de X - µ sont x 1 - µ, x 2 - µ, x 3 - µ, avec les mêmes probabilités p 1, p 2... et celles de (X - µ) 2 sont (x 1 - µ) 2, (x 2 - µ) 2, (x 3 - µ) 2, avec les mêmes probabilités p 1, p 2... Donc σ 2 = E (X - µ) 2 = p i (x i - µ) 2 (cas discret) (x - µ) 2 f(x) dx (cas continu) Pour le calcul de σ 2, on utilise souvent la formule σ 2 = E(X 2 ) - µ 2. En effet p i (x i - µ) 2 = p i (x 2 i - 2x i µ + µ 2 ) = p i x 2 i - 2µ p i x i + µ 2 p i = p i x 2 i - 2µ 2 + µ 2 (on se rappelle que p i = 1). Comme p i x 2 i = E(X 2 ), on a bien la formule annoncée. Variables aléatoires 11

5 On appelle écart-type σ la racine carrée (positive) de la variance. Alors que l espérance mathématique est un paramètre de position, la variance est un paramètre de dispersion. Moins les valeurs possibles de X sont dispersées (moins X est variable), plus faible est σ 2. En effet, si les x i sont concentrés, ils sont près de la moyenne µ et les valeurs de (x i - µ) 2 sont petites, entraînant un σ 2 petit. A l extrême, si X n est pas aléatoire (prend toujours la même valeur) la variance est nulle. Moyenne et variance de la variable de Bernoulli de paramètre p E(X) = p x 1 + q x 0 = p σ 2 = E(X 2 ) - [E(X)] 2 = p x 1 + q.0 - p 2 = pq La variance est nulle si p ou q sont nuls ou égaux à 1 : en effet, dans ces deux cas, le résultat est certain (toujours 1 ou toujours 0). Notions sur les distributions bivariées Nous n'avons jusqu'ici considéré qu'une seule variable aléatoire X. Mais de nombreux problèmes, en particulier celui de la mesure de la dépendance entre 2 variables, nous conduisent à étudier la distribution conjointe de 2 variables aléatoires, disons X et Y. Nous considérons le cas le plus simple, X et Y sont deux variables discrètes, pouvant prendre un nombre fini de valeurs possibles x 1, x 2,... x k avec les probabilité p 1, p 2,... p k pour X et y 1, y 2,... y l avec les probabilités q 1, q 2,... q l pour Y (attention, ici les q ne sont pas les compléments à 1 des p). Par définition, la distribution conjointe de X et Y est l'ensemble des valeurs π ij telles que π ij = Pr[X = x i et Y = y j ] Ces valeurs sont indiquées dans le tableau ci-dessous X Y y1 y 2... y j y l X 1 X 2. x i.. π ij. x k Soit la somme des probabilités qui figurent dans la première ligne du tableau : c'est Pr[X = x 1 et Y = y 1 ] Pr[X = x 1 et Y = y l ] = Pr[X = x 1 et {Y = y 1 ou Y = y 2 ou... Y = y l }] puisque les évènements entre crochets sont incompatibles. Mais l'événement {Y = y 1 ou Y = y 2... ou Y = y l } est réalisé, puisque Y prend nécessairement une de ces valeurs. Variables aléatoires 12

6 Finalement la somme de la ligne est Pr[X = x 1 ] = p 1 ce qui était à peu près évident a priori. Les p i et q j définissent les distributions marginales de X et Y. X et Y sont indépendants si Pr[X = x i et Y = y j ] = Pr[X = x i ] x Pr[Y = y j ], quels que soient x i et y j (définition de l'indépendance de 2 évènements), donc si π ij = p i q j. Si tel n'est pas le cas, X et Y sont 2 variables aléatoires dépendantes. Covariance de 2 variables aléatoires µ x et µ y étant les espérances mathématiques de X et Y, µ x = p i x i et µ y = q j y j, la covariance des 2 variables est par définition E ((X µ x )(Y µ y )) Là encore, il faut bien comprendre la signification de cette expression. Le produit des 2 variables aléatoires X - µ x et Y - µ y est une variable aléatoire Z, dont l'espérance mathématique est la covariance de X et Y. Les valeurs possibles du produit (X - µ x ) (Y - µ y ) sont toutes les valeurs (x i - µ x ) (y j - µ y ) avec les probabilités π ij, donc Covariance (X, Y) = π ij (x i - µ x ) (y j - µ y ) Il n'est pas difficile de montrer que le deuxième membre vaut π ij x i y j - µ x µ y, donc Covariance (X, Y) = E(XY) - µ x µ y. Un résultat très important est que si deux variables aléatoires X et Y sont indépendantes, alors leur covariance est nulle ; en effet, si X et Y sont indépendants π ij = p i q j et dans ce cas π ij x i y j = ij p i q j x i y j = ij pi xi x i p j y j j = µ x µ y. La réciproque n'est pas vraie : la covariance de X et Y peut être nulle sans que X et Y soient indépendantes ; cependant dans un cas très important, qui sera détaillé à la fin du cours, celui où le couple (XY) est binormal, la nullité de la covariance entraîne l'indépendance des 2 variables aléatoires. Un exemple : Soit la distribution bivariée ci-dessous : X Y /4 0 1/ /4 1/4 1 1/4 1/4 1/2 1/2 1/2 µ x = - µ Y = = = 0 Variables aléatoires 13

7 Le tableau ci-dessous donne les valeurs du produit XY X Y π ij x i y j = 1/4 (1) + 1/4 (- 1) + 1/4 (1) = 1/ Cov (XY) = 1/4 Elle n'est pas nulle, ce qui prouve que X et Y ne sont pas indépendantes, ce que l'on savait déjà puisque π ij p i q j B- OPERATIONS SUR LES VARIABLES ALEATOIRES Transformation linéaire d une variable aléatoire Soit X une variable aléatoire. A partir de X, fabriquons une nouvelle variable aléatoire Y, définie par Y=aX+b où a et b sont deux nombres donnés. On cherche la moyenne et la variance de Y en fonction de la moyenne µ X de X et de sa variance σ 2 X. Supposons X discrète, c est-à-dire que X peut prendre les valeurs x 1, x 2,..., avec les probabilités p 1, p 2,..., les p i vérifiant Σp i =1. Les valeurs que peut prendre Y sont ax 1 +b, ax 2 +b,... avec les mêmes probabilités. On en déduit : µ Y =E(Y)=Σp i (ax i +b)= aσp i x i +bσpi= aµ X +b. Ce résultat était quasi-évident. En ce qui concerne la variance de Y, σ 2 Y =Σp i (ax i +b-aµ X -b) 2 = Σp i a 2 (x i -µ x ) 2 =a 2 Σp i (x i -µ x ) 2 =a 2 2 σ X et pour les écarts-types σ Y = a σ X (attention à prendre la valeur absolue de a, un écart-type étant nécessairement positif). On notera que b n intervient pas dans le calcul de la variance de Y : en effet, il correspond à un simple changement d origine. Les calculs sont identiques si la variable X est continue. Addition de variables aléatoires Soit X et Y deux variables aléatoires. X peut prendre les valeurs x 1, x 2,... avec les probabilités p 1, p 2, Y peut prendre les valeurs y 1, y 2,.. avec les probabilités q 1, q 2... La loi du couple est définie par π ij =Pr{X=x i et Y=y j ). Définissons la variable aléatoire Z=X+Y. Elle peut prendre les valeurs x i +y j. avec les probabilités π ij. Donc E(Z)= π ij (x i + y j ) = x i π ij + y j π ij. Mais π ij n est autre que p i et i π ij i, j i j j n est autre que q j. Le premier terme est donc E(X) et le second E(Y) ; finalement, E(X+Y)=E(X)+E(Y). L espérance de la somme est la somme des espérances. i j Variables aléatoires 14

8 pas. Remarquons que ce résultat est valable que les variables aléatoires soient indépendantes ou Comme conséquence, soit des variables aléatoires X 1, X 2,..,X n de même moyenne µ. La variable aléatoire «moyenne», Y = X X 1 n a pour espérance E(Y)= nµ n n = µ. L espérance de la moyenne de n variables d espérance µ est µ. Venons en maintenant à la variance de la somme Z de X et Y. Par définition, var(x+y)=e{(x+y) 2 }-{E(X+Y)} 2. E{(X+Y) 2 }=E(X 2 +Y 2 +2XY)=E(X 2 )+E(Y 2 )+2E(XY), puisque l espérance de la somme est la somme des espérances. {E(X+Y)} 2 ={E(X)+E(Y)} 2 ={E(X)} 2 +{E(Y)} 2 +2E(X)E(Y). On voit donc que var(x+y)=var(x)+var(y)+ 2{(E(XY)-E(X)E(Y)}. Le dernier terme a été nommé plus haut covariance de X et Y. Le résultat final est donc var(x+y)=var(x)+var(y)+2cov(x,y). On a dit que si X et Y sont indépendantes, leur covariance est nulle : donc, la variance de la somme de deux variables indépendantes est la somme des variances. Utilisons ce résultat pour calculer la variance de Y, moyenne de n X i ; si les X i sont indépendantes de moyenne µ et de variance σ 2, var(y)= nσ 2 = σ 2 n 2 n. Si n est grand, la variance de Y est petite ; Y n est «presque plus» aléatoire. Concrètement, ceci signifie que Y est très peu variable autour de sa moyenne µ. On vérifiera que le résultat var(x+y)=var(x)+var(y)+2cov(x,y) peut se généraliser de la façon suivante : var(ax+by)=a 2 var(x)+b 2 var(y)+2ab cov(x,y). A SAVOIR x 1, x 2,... Distributions de probabilités : Variable discrète p 1, p 2,... Variable continue : Pr{x<X<x+dx}=f(x)dx (f(x) est la densité). Espérance mathématique E(X)=µ= p i x i ou xf (x)dx Variance de X : σ 2 = E(X µ) 2 = E( X 2 ) {E(X)} 2 = Cov(X,Y)=E(XY)-E(X)E(Y) E(aX+b)=aE(X)+b ; var(ax+b)=a 2 var(x) E(X+Y)=E(X)+E(Y) ; var(x+y)=var(x)+var(y)+2cov(x,y) p i x2 µ ( ou x f ( x) dx µ ) Variables aléatoires 15

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