État des lieux sur la fabrication, le stockage et l utilisation des tourteaux gras fermiers de colza et de tournesol pour l alimentation des bovins

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1 Février 2007 Compte rendu Département Techniques d Élevage et Qualité Service Traite et Conduite des Troupeaux Laitiers Christelle VEAU (stagiaire), Marie-Catherine LECLERC (Maître de stage) Jacques LUCBERT État des lieux sur la fabrication, le stockage et l utilisation des tourteaux gras fermiers de colza et de tournesol pour l alimentation des bovins Résultats d'enquêtes

2 Février 2007 Compte-rendu N Département Techniques d Elevage et Qualité Service Traite et Conduite des Troupeaux Laitiers Christelle VEAU (stagiaire), Marie-Catherine LECLERC (Maître de stage) Jacques LUCBERT Etat des lieux sur la fabrication, le stockage et l utilisation des tourteaux gras fermiers de colza et de tournesol pour l alimentation des bovins Résultats d enquêtes Ce travail est extrait pour l essentiel du rapport de stage de fin d étude de Mademoiselle Christelle VEAU Collection Résultats

3 Résumé Cette étude fait un premier état des lieux de la technique en démarrage du pressage de graines d oléagineux à la ferme. Après un rappel bibliographique elles présente les résultats d une enquête réalisée en 2006 dans 81 élevages (23 élevages bovins allaitants et 56 élevages bovins laitiers). Cette enquête permet de caractériser un peu mieux le type d exploitations qui se lancent dans ce type de production ainsi que les motivations de éleveurs qui sont surtout le souci d accroître l autonomie protéique pour l alimentation des animaux ou l économie de carburant. Cette économie est surtout recherchée dans les exploitations de grandes tailles. Cette enquête permet de connaître le type de matériels (presses) utilisés ainsi que leurs performances selon le type de presse, leur réglage et les conditions de pressage, ainsi que les conditions de stockage. Stockés à l abri de l air et de l humidité, les tourteaux gras se conservent, selon les éleveurs, apparemment sans problème jusqu à six mois voire plus. L analyse des échantillons collectés pendant l enquête ainsi que les résultats d analyses fournis par les éleveurs permettent de caractériser la composition chimique des tourteaux gras obtenus. Celle-ci est marquée par une grande variabilité. Le taux de matière grasse des tourteaux gras de colza est en moyenne de 20,6 ± 4,5 %MS et celui des tourteaux gras de tournesol est de 19,7 ± 4,2 %MS. Les valeurs alimentaires UFL, UFV et PDI ont été estimées. L enquête a aussi permet de recueillir les pratiques des éleveurs en matière de distribution aux différents types de bovins. Les quantités distribuées par les éleveurs dans les rations des bovins sont assez faibles (de l ordre de 1 à 1,5 kg/jour/animal). Dans ces conditions, les éleveurs déclarent ne pas avoir observé de pénalisation de la production de lait ou de viande. Selon certains éleveurs les tourteaux gras contribuent même parfois à améliorer les performances zootechniques.

4 Table des matières INTRODUCTION... 5 I. DEFINITIONS ET RAPPELS DE REGLEMENTATION... 6 A. L HUILE VEGETALE PURE (HVP)... 6 B. LES TOURTEAUX DE COLZA ET DE TOURNESOL INDUSTRIELS, UN APPORT PROTEIQUE INTERESSANT... 7 II. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES : OBTENTION ET CARACTERISTIQUES DES TOURTEAUX GRAS A. LE PRESSAGE A FROID DES GRAINES OLEAGINEUSES Principe du pressage à froid Les presses Le rendement de pressage : facteurs de variation B. COMPOSITION CHIMIQUE ET VALEURS NUTRITIONNELLES DES TOURTEAUX GRAS DE COLZA ET DE TOURNESOL Teneur en matière grasse Teneur en protéines et profil en acides aminés Teneur et profil en glucosinolates Valeurs nutritionnelles III. ENQUETE AUPRES DES PRODUCTEURS ET UTILISATEURS DE TOURTEAUX GRAS : METHODOLOGIE A. LE QUESTIONNAIRE D ENQUETE B. CREATION DE L ECHANTILLON DES ELEVEURS PRODUCTEURS ET UTILISATEURS ENQUETES C. CONSTITUTION D UNE BANQUE D ECHANTILLONS DE TOURTEAUX GRAS FERMIERS D. DONNEES UTILISEES Données de production laitière et de composition du lait Données d alimentation E. ANALYSE DES DONNEES D ENQUETE IV. RESULTATS DE L ENQUETE A. LES EXPLOITATIONS ENQUETEES Des exploitations de grande taille Les motivations pour la production de tourteaux gras fermiers B. LES MODALITES DE PRESSAGE A LA FERME Les presses : types, propriété, caractéristiques Les chantiers de pressage Les volume pressés...30 C. LES CARACTERISTIQUES CHIMIQUES ET VALEURS ALIMENTAIRES DES TOURTEAUX GRAS La teneur en matière sèche des tourteaux gras fermiers La teneur en matière grasse des tourteaux gras fermiers La teneur en matières azotées totales des tourteaux gras fermiers La teneur en cellulose brute des tourteaux gras fermiers Les valeurs UFL et UFV des tourteaux gras fermiers Les valeurs PDI des tourteaux gras fermiers D. LES CONDITIONS DE STOCKAGE DES TOURTEAUX GRAS E. UTILISATION DE L HUILE VEGETALE PURE F. UTILISATION DES TOURTEAUX GRAS DANS L ALIMENTATION DES BOVINS

5 1. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches laitières (56 élevages) Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches allaitantes (15 élevages) Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches allaitantes de réforme en engraissement (8 élevages) Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des taurillons (7 élevages) Les effets sur les performances zootechniques a) Pour les vaches laitières (tableau 39) b) Pour les vaches allaitantes et les bovins à l engraissement V. DISCUSSION DES RESULTATS A. LA FABRICATION DU TOURTEAU B. VALEURS ALIMENTAIRES DES TOURTEAUX GRAS C. VALORISATION DES TOURTEAUX GRAS DANS LES RATIONS DES BOVINS CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

6 Introduction Face à la hausse observée en 2005 et 2006 du prix des carburants certains éleveurs ont cherché des solutions à travers des sources d énergie alternatives. L utilisation comme carburant d huile végétale pure obtenue par pressage d oléagineux à la ferme est une solution envisagée et d ores et déjà mise en œuvre. Cette solution a aussi l avantage de produire des tourteaux gras, riches en protéines, pouvant être valorisés par les animaux d élevage. Son développement en élevage est significatif et de nombreux éleveurs sont en attente de références techniques. C est pourquoi l, dans le cadre du Comité National des Coproduits, a décidé de mener une étude sur le sujet, afin d apporter des références techniques sur les modalités de production et les caractéristiques de ces tourteaux gras. Cette étude a consisté, par le biais d une enquête auprès de 81 éleveurs, à faire un état des lieux sur la production à la ferme, la composition chimique, le stockage et l utilisation des tourteaux gras fermiers de colza et de tournesol dans les élevages bovins. Cette enquête a pour but de mettre en évidence les pratiques actuelles des éleveurs de bovins lait et bovins viande, producteurs et utilisateurs de tourteaux gras fermiers de colza ou de tournesol, et d en tirer des références sur la qualité des tourteaux gras. 5

7 I. Définitions et rappels de réglementation A. L huile végétale pure (HVP) L huile végétale pure est définie par le Code des Douanes comme étant «l huile, brute ou raffinée, produite à partir de plantes oléagineuses sans modification chimique par pression, extraction ou procédés comparables». L huile végétale carburant est définie par la Commission Européenne comme étant : «L huile végétale pure provenant des plantes oléagineuses, obtenue par pression, extraction ou procédés comparables, brute ou raffinée, mais sans modification chimique, dans les cas particuliers où son utilisation en tant que carburant est compatible avec le type de moteur et les exigences correspondantes en matière d'émissions» (Directive 2003/30/CE du 8 mai 2003, alinéa 12). Jusqu au 5 janvier 2006, l HVP faisait partie des produits dont l utilisation pour la carburation était interdite, selon l article 265 ter du Code des Douanes daté du 31 décembre 1991 (document 1). De plus, elle devait être soumise à la taxe intérieure de consommation selon l article du Code des Douanes daté du 31 décembre 2000 (document 2). «1. Sont interdites l'utilisation à la carburation, la vente ou la mise en vente pour la carburation de produits dont l'utilisation et la vente pour cet usage n'ont pas été spécialement autorisées par des arrêtés du ministre chargé du budget et du ministre chargé de l'industrie. 2. Sans préjudice des interdictions ou pénalités qui pourraient résulter d'autres dispositions législatives, les produits utilisés ou destinés à être utilisés en violation des prescriptions du premier alinéa sont assujettis à la taxe intérieure de consommation selon les modalités prévues au premier alinéa du 3 de l'article 265.» Document 1 : Extrait de l article 265 ter du Code des Douanes (Chapitre 1 er du titre X) daté du 31 décembre 1991 «Tout produit destiné à être utilisé, mis en vente ou utilisé comme carburant pour moteur ou comme additif ou en vue d'accroître le volume final des carburants pour moteur est assujetti à la taxe intérieure de consommation au taux applicable au carburant dans lequel il est incorporé ou auquel il se substitue.» Document 2 : Extrait de l article du Code des Douanes (Chapitre 1 er du titre X) daté du 31 décembre 2000 La loi d'orientation agricole n du 5 janvier 2006, parue au Journal Officiel n 5 du 6 janvier 2006, est venue modifier l'article 265 ter du Code des Douanes (document 3). On peut maintenant y lire, en complément de ce qui y figurait déjà, une définition officielle de l HVP qui peut désormais être utilisée comme carburant agricole sur les exploitations où elle est produite sans être soumise à la taxe intérieure de consommation. L'article 265 quater du code des douanes a également été établi par cette loi d orientation agricole (document 3). Il autorise à compter du 1er janvier 2007 la vente d'huile végétale pure en vue 6

8 de son utilisation comme carburant agricole. La question de la soumission à la taxe intérieure de consommation de l HVP vendue n est pas encore éclaircie. 3 L'article 265 ter est ainsi rédigé : «Art. 265 ter Sont interdites l'utilisation à la carburation, la vente ou la mise en vente pour la carburation de produits dont l'utilisation et la vente pour cet usage n'ont pas été spécialement autorisées par des arrêtés du ministre chargé du budget et du ministre chargé de l'industrie. «Sans préjudice des interdictions ou pénalités qui pourraient résulter d'autres dispositions législatives, les produits utilisés ou destinés à être utilisés en violation des prescriptions du premier alinéa sont assujettis à la taxe intérieure de consommation selon les modalités prévues au premier alinéa du 3 de l'article 265. «2. L'utilisation, comme carburant agricole, d'huile végétale pure par les exploitants ayant produit les plantes dont l'huile est issue est autorisée. «On entend par huile végétale pure l'huile, brute ou raffinée, produite à partir de plantes oléagineuses sans modification chimique par pression, extraction ou procédés comparables. «Les huiles végétales pures utilisées dans les conditions prévues au présent article et à l'article 265 quater bénéficient d'une exonération de la taxe intérieure de consommation. «Un décret détermine les conditions d'application du présent article.» ; 4 L'article 265 quater est ainsi rétabli : «Art. 265 quater. - La vente d'huile végétale pure en vue de son utilisation comme carburant agricole ou pour l'avitaillement des navires de pêche professionnelle ainsi que cette utilisation sont autorisées à compter du 1er janvier Un décret précise, au vu du bilan de l'application du 2 de l'article 265 ter, les modalités de production, de commercialisation et d'utilisation de ce produit.» Document 3 :Extrait de l article 49 de la loi d'orientation agricole n du 5 janvier 2006, parue au Journal Officiel n 5 du 6 janvier 2006, modifiant le code des douanes B. Les tourteaux de colza et de tournesol industriels, un apport protéique intéressant La trituration des graines oléagineuses à la ferme induit la production d un tourteau gras contenant de 15 à 30 % de matière grasse. Cette nouvelle matière première pour l aliment du bétail est peu connue. Par contre les tourteaux industriels produits depuis longtemps et utilisés en alimentation animale ont des caractéristiques bien connues. Le tourteau de colza industriel est riche en protéines de bonne composition : sa teneur en acides aminés indispensables est importante. Le colza contient notamment une quantité plus importante de méthionine que le soja. En revanche, les valeurs en Protéines Digestibles dans l Intestin (PDI) et la valeur énergétique du tourteau de colza sont plus faibles que celles du tourteau de soja car il contient moins de protéines par kilo et est plus riche en cellulose (tableau 1). Le tourteau de colza, également bien pourvu en minéraux, notamment en phosphore et en calcium, permet d économiser sur l apport en minéraux. En production de viande bovine on peut par exemple substituer en engraissement 1 kg de tourteau de soja 48 par 1,5 kg de tourteau de colza. 7

9 Le tourteau de tournesol industriel est moyennement riche en protéines facilement dégradées dans le rumen (INRA, 1988), avec une teneur en méthionine proche de celle du colza industriel. Les valeurs PDI et la valeur énergétique de ce tourteau sont encore plus faibles que celles du tourteau de colza (tableau 1) étant donné qu il est plus riche en cellulose brute. UFL UFV PDIA PDIN PDIE MAT CB MG (/kg) (/kg) (g/kg) (g/kg) (g/kg) (% brut) (% brut) (% brut) Tourteau de soja 48 1,17 1, ,0 7,0 2,3 Tourteau de colza 35 0,95 0, ,1 12,9 2,6 Tourteau de tournesol 42 0,95 0, ,7 15,5 2,6 Tableau 1: Comparaison des valeurs alimentaires des tourteaux industriels de soja, colza et tournesol (INRA, 1988) UFL : Unités Fourragères pour la Lactation UFV : Unités Fourragères pour la Viande PDIA : Protéines digestibles dans l intestin d origine alimentaire PDIN : Protéines digestibles dans l intestin lorsque l azote est le facteur limitant de l activité microbienne du rumen PDIE : Protéines digestibles dans l intestin lorsque l énergie est le facteur limitant de l activité microbienne du rumen MAT : Matière Azotée Totale CB: Cellulose Brute MG: Matière Grasse 8

10 Photo 1 : Presse à vis de marque Täby, modèle 70 Schéma 1 : Presse à vis (Labergère, 2006) 9

11 II. Rappels bibliographiques : Obtention et caractéristiques des tourteaux gras A. Le pressage à froid des graines oléagineuses 1. Principe du pressage à froid Le pressage à froid consiste à extraire l huile des graines oléagineuses sans les préchauffer préalablement, contrairement à ce qui se passe dans les procédés industriels d extraction de l huile par pression où les graines sont préchauffées jusqu à environ 90 C. Lors de la pression à froid, la température reste inférieure à 80 C. Cependant ce procédé a un faible rendement et donne des tourteaux de colza ou de tournesol encore très gras, comparés aux tourteaux obtenus industriellement pour lesquels un procédé d extraction des lipides par solubilisation dans des solvants organiques comme l hexane est utilisé en plus de la pression à chaud (Alves de Oliveira, 2003). Alors que les tourteaux industriels contiennent entre 2 et 3 % de matière grasse/kg MS, les tourteaux obtenus par pression à froid en contiennent entre 10 et 30 %. L'extraction de l'huile se fait par passage des graines de colza ou de tournesol dans une vis. Les graines broyées, débarrassées d une partie de leur matière grasse, forment un tourteau gras qui ressort chaud de la presse (jusqu à 60 C pour le tourteau de colza) (Labergère, 2006). 2. Les presses Il existe deux grands types de presses pour la trituration à la ferme des graines oléagineuses : les presses à vis et les presses à barreaux. Les presses à vis (photo 1) Ce sont en fait des presses «à fourreau perforé» dans lesquelles une vis pousse la graine vers une filière située en bout de cage (schéma 1). On les désigne souvent par le terme incorrect de presses à vis. Sous l effet de la compression des graines dans la chambre intérieure de la presse, l huile est expulsée et remonte vers l amont où elle trouve un exutoire au niveau d un fourreau perforé. Le tourteau est évacué sous forme de bouchons au travers d un nez interchangeable placé en fin de presse. Le fourreau perforé n étant pas situé dans la zone de compression maximale, cela limite la capacité d extraction de ce type de presses (Labergère, 2006). Elles ont donc un taux d extraction peu élevé et un débit peu important qui varie de 4 à 100 kg de graines pressés à l heure. Leur prix varie entre et (annexe 1). Il semblerait que l huile issue de ce type de presse soit moins riche en phospholipides et cires, indésirables dans le carburant, que l huile issue des presses à barreaux (ADEME, 2004). Les marques que l on retrouve le plus fréquemment en France sont Täby et Kern Kraft. 10

12 Photo 2 : Presse à barreaux de marque La Mécanique Moderne, modèle Oléane 50 Schéma 2 : Presse à barreaux (Labergère, 2006) 11

13 Les presses à barreaux (photo 2) Ce sont des presses «à cage» dans lesquelles la pression est obtenue par réduction progressive du volume engendré par la rotation de la vis dans une cage constituée de barreaux espacés (schéma 2). Il existe des cages faites de barreaux droits comme sur les presses industrielles et des cages à barreaux annulaires qui font comme une série d anneaux entourant la vis. Les graines sont écrasées entre la vis et le cylindre extérieur, l huile extraite s écoule par les espaces entre les différents anneaux circulaires constituant le cylindre extérieur. Le résidu est évacué, en bout de presse, sous forme d «écailles» via un étranglement entre la vis et le cylindre extérieur. Ces presses ont l avantage de ne pas séparer la zone de pression de la zone de sortie de l huile (Labergère, 2006). Elles ont des débits en général supérieurs à ceux des presses à vis (de 25 à 2500 kg/h) et le taux d extraction est plus important. Elles sont aussi plus chères : de à plus de (annexe 1). L huile produite contiendrait plus de phospholipides, ce qui la rendrait moins bonne pour les moteurs (ADEME, 2004). Parmi les marques les plus connues, on citera La Mécanique Moderne, Reinartz, Olier, Euratec, Agri-Biosystem. 3. Le rendement de pressage : facteurs de variation Avec 1 tonne de graines, on obtient environ 300 litres d huile et 650 kg de tourteaux gras selon les observations (Vigier, 2005 ; Petit, 2005 ;Le Rest, 2005 ; Talpin, 2005 ; Bourgeois, 2006). La teneur moyenne en huile des graines est de 44 à 48 % pour le tournesol et d environ 40 % pour le colza. Cette teneur est variable et dépend entre autre de la variété. Le rendement d'extraction de l'huile contenue dans la graine de colza est de l ordre de 77 % selon Jensen (2005) mais est variable en fonction de divers facteurs : taux d impuretés, taux de matière grasse, variété, taux d humidité, Il semblerait notamment qu un nettoyage des graines avant trituration afin d avoir un taux d impureté le plus faible possible (moins de 6 %) permette d augmenter le rendement d extraction de l huile. De plus, les impuretés présentes dans la graine entraîneraient une usure plus rapide de la presse et surtout de la vis. Il y a aussi des facteurs relatifs à la presse : modèle de la presse, diamètre de la buse de sortie, débit de la presse (qui dépend en partie de la buse), température de fonctionnement, En effet, en fonction des presses utilisées et de leur réglage, on observe une forte variabilité du taux de matière grasse et des valeurs alimentaires des tourteaux fermiers ainsi que de la qualité de l huile obtenue. Enfin, la température extérieure à laquelle a lieu le pressage ainsi que l hygrométrie de l air influencent l extraction de l huile (ValBiom, 2005 ; Labergère, 2006). Plus la température est élevée et le taux d humidité bas, plus le rendement de pressage est bon. L huile qui sort de la presse doit être décantée et/ou filtrée avant de pouvoir être utilisée dans les moteurs. La quantité d huile utilisable en carburant est donc plus faible que la quantité d huile extraite, les particules solides indésirables représentant entre 1 et 13 % de l huile extraite suivant la propreté des graines et les conditions de trituration (ValBiom, 2005). 12

14 Caractéristiques du tourteau de colza fermiers selon Labergère (2006) Teneur en eau D après les données recueillies, les tourteaux gras de colza présentent des humidités comprises entre 7,3 et 13,6 %. La moyenne sur 49 échantillons est de 10,2 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (7,8 %) et d un tourteau industriel (11,3 %). Ainsi, les tourteaux fermiers semblent légèrement plus secs que les tourteaux industriels (88,7 % de MS) alors que les tourteaux artisanaux apparaissent comme très secs du fait de procédés favorisant le «chauffage» des matières. Teneur en huile et profil en acides gras D après les données recueillies, les tourteaux gras de colza présentent des teneurs en MG sur matière sèche comprises entre 11,2 et 32,9 %. La moyenne sur 59 échantillons est de 22,6 %, environ la moitié de la teneur de la graine (45,6 %) et supérieure à un tourteau industriel (2,6 %). L application d un pré-chauffage des graines ou de procédé semi-industriel permet de diminuer nettement la teneur en MG des tourteaux ; Les valeurs obtenues sont respectivement 8,6 (Mayombo et al, 1997), 9,6 et 7,7 % (Brunschwig et al., 2005). Teneur en glucosinolates La teneur moyenne en glucosinolates sur 17 échantillons de tourteaux de colza est 18,5 µmoles/g de MS avec des valeurs extrêmes de 5,4 et 37,6 µmoles/g. Teneur en protéines D après les données recueillies, les tourteaux gras de colza présentent des teneurs en protéines sur matière sèche comprises entre 24,6 et 33,8 %. La moyenne sur 49 échantillons est de 30,5 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (20,7 %) et d un tourteau industriel (38 %). Plus la quantité de matière grasse résiduelle dans les tourteaux gras est importante, plus la proportion de protéines brutes du tourteau diminue et par conséquent la quantité d acides aminés essentiels tel que la lysine par kg de concentrés. Cette donnée est particulièrement à prendre en compte dans les rations des monogastriques. L application d un pré-chauffage des graines ou de procédé semi-industriel type ACP ou PEP diminue nettement la teneur en MG des tourteaux et augmente par conséquent la part de protéines ; Les valeurs obtenues sont respectivement 37,8 (Mayombo et al, 1997), 34,7 et 35,5 % (Brunschwig et al., 2005). Teneur en cellulose D après les données recueillies, les tourteaux gras de colza présentent des teneurs en cellulose brute sur matière sèche comprises entre 8,2 et 18,1%. La moyenne sur 49 échantillons est de 11,8 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (8,9 %) et d un tourteau industriel (14 %). Teneur en minéraux Très peu de données ont été recueillies. Pour le phosphore, la teneur sur 4 données est de 10,2 g/kg de matière brute ; cette valeur est inférieure au tourteau de colza industriel (11,4 g/kg MB) mais supérieure au tourteau de soja 48 (6,2 g/kg MB). Pour le calcium, la teneur sur 3 données est de 6,5 g/kg de matière brute ; cette valeur est inférieure au tourteau de colza industriel (8,3 g/kg MB) mais supérieure au tourteau de soja 48 (3,4 g/kg MB). La teneur en MG d un tourteau gras est 4 à 13 fois supérieure à celle d un tourteau industriel. La part relative en cellulose et en matère azotée se trouve alors abaissée. Les tourteaux fermiers sont un peu moins riches en phosphore total et en calcium que les tourteaux industriels. Document 4 : Synthèse des données recueillies sur la composition chimique du tourteau gras de colza (Labergère, 2006) 13

15 B. Composition chimique et valeurs nutritionnelles des tourteaux gras de colza et de tournesol Après pressage à froid à la ferme, on obtient des tourteaux encore très riches en matière grasse (10 à 25 %/kg MS) et plus pauvres en matière azotée (25 à 30 %/kg MS) que les tourteaux issus des procédés industriels qui contiennent environ 2 % de matière grasse et 35 % de matière azotée. Cette forte teneur en matière grasse s explique par le rendement moyen de l extraction mécanique. Plus le rendement en huile de la presse est faible, plus les tourteaux fermiers sont riches en matière grasse et pauvres en matière azotée. 1. Teneur en matière grasse La teneur en matière grasse des tourteaux gras est très variable, de 11 à 33 % de la matière sèche (documents 4 et 5). Le profil en acides gras de ces tourteaux est semblable à celui déterminé à partir des graines (Labergère, 2006). D autre part, l huile présente dans le tourteau a la même composition que l huile extraite des graines : elle contient beaucoup d acides gras insaturés en C18 comme les acides oléique (C18:1) et linoléique (C18:2). Ces acides gras insaturés influencent la composition du lait et seraient de nature à améliorer les qualités nutritionnelles et technologiques des produits laitiers (ValBiom, 2005). 2. Teneur en protéines et profil en acides aminés Les teneurs en protéines des tourteaux gras connues à ce jour sont répertoriées dans les documents 4 et 5. La quantité d azote emportée par l huile pouvant être estimée comme négligeable, on considére donc que la totalité des acides aminés présents dans les graines se retrouve dans le tourteau. Un calcul de la teneur en protéines peut donc être effectué en fonction des paramètres suivants : teneur en protéines des graines et rendement d extraction. Le profil en acides aminés du tourteau est semblable à celui des graines (Labergère, 2006). 3. Teneur et profil en glucosinolates Les teneurs en glucosinolates des tourteaux gras de colza se situent entre 5 et 37 µmoles/g MS (document 4). Les glucosinolates sont des composés à caractère anti-nutritionnel, particulièrement pénalisants en alimentation porcine, non solubles dans l huile et non dégradés par la pression à froid. Aussi, la totalité des glucosinolates présents dans les graines va se retrouver dans le tourteau pressé à froid et être concentrée par le déshuilage. La teneur en glucosinolates présents est donc fonction de la teneur en huile résiduelle et peut se calculer à partir de la teneur mesurée dans les graines, de la teneur en huile des graines et de la teneur en huile du tourteau. Le profil des différents glucosinolates est semblable au profil présent dans les graines, les teneurs étant proportionnelles (Labergère, 2006). 14

16 Caractéristiques du tourteau de tournesol fermiers selon Labergère (2006) Teneur en eau D après les données recueillies, les tourteaux gras de tournesol présentent des humidités comprises entre 6,7 et 15 %. La moyenne sur 9 échantillons est de 9,3 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (7 %) et d un tourteau de tournesol industriel (11,3 %). Teneur en huile et profil en acides gras D après les données recueillies, les tourteaux gras de tournesol présentent des teneurs en MG sur matière sèche comprises entre 14 et 25,3 %. La moyenne sur 9 échantillons est de 20,8 %, environ la moitié de la teneur de la graine (48 %) et supérieure à un tourteau industriel (2,3 %). Teneur en protéines D après les données recueillies, les tourteaux gras de tournesol présentent des teneurs en protéines sur matière sèche comprises entre 21,8 et 27,9 %. La moyenne sur 9 échantillons est de 24,7 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (17,2 %) et d un tourteau industriel (31,2 %). Teneur en cellulose brute D après les données recueillies, les tourteaux gras de tournesol présentent des teneurs en cellulose brute sur matière sèche comprises entre 21,4 et 31,5 %. La moyenne sur 9 échantillons est de 26,8 % et comprise entre les valeurs INRA d une graine (16,7 %) et d un tourteau industriel (28,7%). Document 5 : Synthèse des données recueillies sur la composition chimique du tourteau gras de tournesol (Labergère, 2006) Tourteau de colza D après les données recueillies, les tourteaux gras de colza présentent des valeurs PDIN comprises entre 166 et 219 g/kg MS. La moyenne sur 20 échantillons est de 189 g/kg alors que le tourteau industriel se situe en moyenne à 247g/kg. Les tourteaux gras de colza présentent des valeurs PDIE comprises entre 93 et 139 g/kg MS. La moyenne sur 20 échantillons est de 110 g/kg alors que le tourteau industriel se situe en moyenne à 156 g/kg. La valeur UFL moyenne est 1,27 /kg MB sur 13 données et la valeur UFV moyenne est 1,14 sur 12 données. Pour le tourteau de colza industriel, ces valeurs sont respectivement de 0,85 et 0,80/kg MB et pour le tourteau de soja de 48, 1,06 et 1, 05. Pour les tourteaux gras, plus la teneur en MG résiduelles est importante plus la valeur UFL augmente (1,26 UFL pour un tourteau à 20,5% de MG). Tourteau de tournesol Les valeurs en PDIN et PDIE des tourteaux fermiers sont nettement plus faibles que pour les tourteaux industriels ; la valeur PDIN moyenne est de 182 g/kg MS (201 pour un tourteau industriel) ; la valeur PDIE moyenne est de 89 g/kg MS (105 pour un tourteau industriel). La valeur UFL moyenne est de 0,92/kg MB, elle est donc supérieure à celle du tourteau industriel (type 42) qui est de 0,86. Document 6 : Synthèse des données recueillies sur les valeurs nutritionnelles des tourteaux gras de colza et de tournesol (Labergère, 2006) 15

17 Cependant, avec l utilisation de variétés de colza 00, la teneur en glucosinolates des tourteaux n est pas un problème pour leur utilisation dans l alimentation des bovins (Mandiki et al., 2000). 4. Valeurs nutritionnelles Etant donné leurs teneurs en matière grasse et en matière azotée, les tourteaux gras sont plus riches en énergie (UFL et UFV) que les tourteaux industriels et présentent des valeurs en Protéines Digestibles dans l Intestin (PDI) plus faibles. Labergère (2006) a répertorié toutes les valeurs nutritionnelles des tourteaux gras connues à ce jour (document 6). 16

18 III. Enquête auprès des producteurs et utilisateurs de Tourteaux gras : Méthodologie Cette étude repose sur des enquêtes réalisées directement auprès d éleveurs de bovins, lait ou viande, à la fois producteurs et utilisateurs de tourteaux gras fermiers de colza ou de tournesol. A. Le questionnaire d enquête Le questionnaire, présenté en annexe 2, est structuré en cinq points : 1 - Présentation de l exploitation : main d œuvre, utilisation de la SAU, espèces animales présentes. 2 - La fabrication des tourteaux : quantité et qualité des tourteaux obtenus, modèle et caractéristiques de la presse. 3 - Le stockage des tourteaux : durée du stockage et problèmes éventuellement observés. 4 - L utilisation des tourteaux : animaux recevant les tourteaux, taux d incorporation dans la ration et mode de distribution, rationnement sur l année. 5 - Résultats zootechniques : effets éventuels de la distribution des tourteaux gras sur les performances zootechniques. Le questionnaire concerne la campagne de pressage et les données (notamment de rationnement) ont donc été recueillies sur une période allant d avril 2005 à avril B. Création de l échantillon des éleveurs producteurs et utilisateurs enquêtés Dans un premier temps un «recensement» au niveau national des éleveurs de bovins pressant du colza ou du tournesol et utilisant le tourteau issu de ce pressage pour l alimentation de leurs bovins a été réalisé par interrogations d organismes techniques départementaux susceptibles de connaître ces éleveurs :! Les Réseaux d élevage animés par l,! Les Cuma : par l intermédiaire de la FnCuma qui a fourni la liste des Cuma possédant une presse à huile,! Les Organismes de Contrôle laitier et «Bovins Croissance». Pour chaque éleveur recensé des informations sur le type d élevage et la nature du tourteau pressé et utilisé dans l éleveur ont été recueillies. Ont ainsi pu être recensés 192 éleveurs bovins (carte 1), répartis sur trois grandes régions (carte 2), différentes par leurs cultures végétales et modes d élevage. 17

19 Légende : En rouge : nombre d élevages laitiers En vert : nombre d élevages allaitants Carte 1 : Répartition géographique des éleveurs producteurs et utilisateurs de tourteaux gras fermiers de colza et tournesol recensés en France en 2006 Carte 2 : Représentation des trois régions définies pour l enquête 18

20 Dans un second temps pour des raisons de faisabilité pratique un échantillon plus réduit de 100 élevages a été créé par tirage au sort parmi la base de données constituée. Seuls les éleveurs faisant partie de cet échantillon ont été enquêtés. Pour assurer la représentativité de l échantillon tiré au sort il a été tenu compte de: - la localisation géographique de l élevage (appartenance à l une des trois régions retenues - carte 2) - le type d élevage : laitier ou allaitant ; - la nature du tourteau produit et distribué : colza ou tournesol. En croisant ces trois critères, les 192 élevages recensés ont été répartis en 12 groupes et les élevages enquêtés ont été tirés au sort en respectant le poids de ces 12 groupes. Afin de pouvoir remplacer les éleveurs non disponibles ou ne souhaitant pas répondre à l enquête, une liste de suppléants a été constituée à partir des élevages non retenus lors du tirage au sort. C. Constitution d une banque d échantillons de tourteaux gras fermiers Afin de pouvoir caractériser les tourteaux gras, des échantillons de tourteaux ont été prélevés dans les élevages enquêtés chaque fois que cela a été possible. Ces échantillons ont été analysés par le laboratoire INZO (Château-Thierry, 02). Les paramètres suivants ont été mesurés : matière sèche (MS), matière grasse (MG), matières minérales (MM), cellulose brute (CB), matière azotée totale (MAT), glucosinolates (pour les tourteaux de colza) et digestibilité de l énergie (de). Les valeurs UFL, PDIA, PDIN et PDIE ont été calculées. D. Données utilisées 1. Données de production laitière et de composition du lait Pour les élevages laitiers, les résultats mensuels du contrôle laitier en lait, taux butyreux (TB) et taux protéique (TP) sur l année (de mai 2005 à avril 2006) ont été saisis, ce qui a permis de calculer les quantités mensuelles de matière grasse et de matière protéique et donc les résultats moyens en TB et TP au prorata de la quantité annuelle de lait produite. En cas de données manquantes, le mois non renseigné a été complété par la moyenne entre le mois précédent et le mois suivant, que ce soit pour la production laitière, la quantité de matière grasse ou la quantité de matière protéique. 2. Données d alimentation Pour tous les élevages, les quantités d aliments distribuées aux animaux ont été saisies en matière sèche (MS), mois par mois, en regroupant les différents aliments en grandes catégories (ensilage de maïs, ensilage d herbe, enrubanné, foin, paille, autre fourrage, céréales, protéagineux, drêches, pulpes, aliment déshydraté, tourteau de soja, tourteau de colza industriel, tourteau gras de colza, tourteau gras de tournesol, autre concentré protéique, tourteau énergétique du commerce). 19

21 Catégorie d aliment Teneur en matière sèche (%) Ensilage de maïs 32 Ensilage d herbe 19 Enrubanné 50 Luzerne fraîche 20 Foin 85 Paille 88 Céréales 90 Protéagineux 85 Pulpe de betterave déshydratée 90 Drêche de brasserie déshydratée 85 Bouchons de luzerne déshydratée 91 Tourteaux 90 Betterave fourragère 15 Tableau 2 : Teneurs standard en matière sèche des différentes catégories d aliments présents dans les rations des élevages enquêtés utilisées pour les calculs de la MS des rations. Calcul de la matière sèche Afin de convertir en matière sèche (MS) les données d enquête fournies en matière brute, une teneur en MS moyenne pour chaque catégorie d aliments a été appliquée (tableau 2). Calcul de la matière sèche apportée par le pâturage Pour les élevages pour lesquels la matière sèche (MS) ingérée au pâturage n était pas connue par l éleveur, la contribution du pâturage à la ration a été estimée par le calcul. Pour cela, pour tous les élevages, la contribution des concentrés azotés ou protéiques à la matière sèche totale ingérée a été obtenue en multipliant la matière sèche de ces concentrés par 0,8 afin de tenir compte de leur encombrement. Pour les élevages laitiers, une formule tenant compte du niveau de production laitière a été utilisée afin de calculer la MS totale ingérée par les animaux. La MS apportée par le pâturage a été obtenue en soustrayant à cette matière sèche totale ingérée, la MS apportée par le reste de la ration. La formule utilisée pour l estimation de la MS totale ingérée est la suivante (Tanghe, 2002) : MS ingérée annuelle (kg) = (Quantité de lait à 4% de matière grasse (kg) x 0,33) Pour les élevages allaitants, les valeurs retenues pour l estimation de la capacité d ingestion sont (Bastien, 2006, communication personnelle) : - MS ingérée par jour pour une vache de race Charolaise : 16,5 kg ; - MS ingérée par jour pour les vaches allaitantes des autres races : 14 kg ; - MS ingérée par jour pour un taurillon de race Charolaise : 11 kg MS/ jour ; - MS ingérée par jour pour les taurillons des autres races : 9,5 kg MS/ jour. 20

22 Calcul des valeurs UFL, PDIN et PDIE des rations Afin de calculer les apports énergétiques et azotés des rations et la contribution des tourteaux gras dans ces rations, des valeurs UFL et PDI ont été retenues pour chaque catégorie d aliments (tableau 3). Pour les tourteaux gras fermiers pour lesquels des analyses n ont pas été réalisées, les valeurs qui leur ont été affectées sont des valeurs moyennes obtenues à partir des valeurs d analyse des tourteaux gras connues. A partir de toutes ces données, il a été possible de calculer pour chaque élevage : - la matière sèche ingérée par an et par animal ; - la contribution de chaque aliment à la ration totale ; - la part des tourteaux gras de colza ou de tournesol dans la ration totale et dans les concentrés. Aliment UFL (/kg MS) PDIN (g/kg MS) PDIE (g/kg MS) Ensilage de maïs 0, Ensilage d herbe 0, Enrubanné 0, Foin 0, Paille 0, Pâturage Février-Mars-Avril Mai-Juin et Septembre- Octobre Juillet- Août 0,97 0,88 0, Betterave fourragère 1, Luzerne fraîche 0, Céréales (Blé) 1, Protéagineux (Pois) 1, Drèche de brasserie déshydratée 0, Pulpe de betterave déshydratée 1, Pulpe de betterave surpressée 1, Bouchons de luzerne déshydratée 0, Concentrés énergétiques du commerce 0, Tourteaux de soja 48 1, Tourteaux de colza 0, Tourteau du commerce 1, Tourteau de colza gras fermier 1, Tourteau de tournesol gras fermier 0, Tableau 3 : Valeurs UFL et PDI des différentes catégories d aliments présents dans les rations des élevages enquêtés (INRA, 1988 ; INRA, 2002 ; Andrieu et al, 1992)

23 Légende : En rouge : nombre d élevages laitiers En vert : nombre d élevages allaitants Carte 3 : Localisation des éleveurs producteurs et utilisateurs de tourteaux gras fermiers interrogés lors de l enquête Nombre d UGB < 50 entre 50 et 80 > 80 entre 90 entre 90 entre 90 SAU (ha) < 90 et 180 > 180 < 90 et 180 > 180 et 180 > 180 Total Elevages allaitants Elevages laitiers Ensemble des élevages Tableau 4 : Répartition des exploitations laitières et allaitantes suivant leur SAU et leur nombre d UGB Nombre d'élevages Charolaise Blonde d Aquitaine Limousine Simmental Gasconne Race Graphique 1 : Races et effectifs des élevages allaitants enquêtés 22

24 E. Analyse des données d enquête Les données d enquête relatives à la structure d exploitation (main d œuvre, surface agricole utile) et à la conduite du troupeau ont été soumises à une Analyse des Composantes Principales (ACP) sous le logiciel SAS, afin de procéder à une classification des élevages enquêtés selon ces critères. Les données d alimentation (type de fourrage, quantité de concentrés, type de tourteau gras, quantité de tourteau gras distribuée aux animaux) ont été soumises à la même analyse. L ensemble des données a été analysé sous le logiciel Excel (tris simples, tris croisés, calculs de moyennes et écarts-types). IV. Résultats de l enquête Finalement 81 éleveurs ont pu être enquêtés (carte 3). Les résultats présentés ci-après correspondent aux réponses données par ces éleveurs. A. Les exploitations enquêtées 1. Des exploitations de grande taille Les exploitations enquêtées sont de façon très majoritaire des formes collectives : 39,5 % de GAEC, 33,3 % d exploitations individuelles, 24,7 % d EARL et 2,4 % de sociétés civiles d exploitation agricole (SCEA) qui ont pour la majorité entre 1 et 3 unités de travail humain (UTH) (moyenne à 2,4 UTH sur l ensemble des exploitations). Ces exploitations sont à 72 % des exploitations laitières (58 élevages) et à 28 % des exploitations allaitantes (23 élevages). Ce sont de exploitations de taille plus importante que la moyenne nationale des élevages. Les élevages laitiers comptent en moyenne 61 UGB pour une SAU moyenne de 114 ha et les élevages allaitants 78 UGB sur 175 ha de SAU moyenne. Une répartition en 3 classes de taille par UGB a été faite et est présenté dans le tableau 4. Les 23 élevages allaitants enquêtés sont principalement composés des races Charolaise (35 % des élevages), Blonde d Aquitaine (30 % des élevages) et Limousine (26 % des élevages) (graphique 1). Dans ces élevages allaitants, trois catégories d animaux reçoivent des tourteaux gras : les vaches allaitantes, les vaches de réforme à l engraissement et les jeunes bovins à l engraissement. Pour chaque élevage enquêté, on recense une ou deux de ces catégories d animaux. On dispose ainsi pour cette étude de 15 références pour la catégorie «vaches allaitantes», de 8 références pour la catégorie «vaches allaitantes de réforme» et de 7 références pour la catégorie «taurillons». Pour les élevages laitiers, trois races sont représentées : la Prim Holstein (80% de élevages), la Montbéliarde et la Normande. 23

25 2. Les motivations pour la production de tourteaux gras fermiers Parmi les 81 élevages enquêtés, 54 triturent du colza et 27 du tournesol. Les raisons le plus souvent invoquées par les éleveurs pour expliquer l activité de pressage d oléagineux à la ferme sont : l autonomie alimentaire (65% de élevages) et l augmentation du prix du carburant (35% de élevages) (tableau 5). La nature des tourteaux produits est certainement plus liée à la zone géographique dans laquelle se trouve l élevage qu aux motivations des éleveurs et donc à l utilisation de l huile et du tourteau (tableau 6). Dans la région 2 (Sud-Ouest), le tourteau de tournesol est majoritaire alors que dans les régions 1 (Nord-Est) et 3 (Ouest), c est le tourteau de colza qui est le plus produit. Nombre d élevages Pourcentage des Raisons du pressage à la ferme concernés élevages enquêtés Autonomie alimentaire % Prix du carburant % Valorisation des matières premières % Diminution du coût alimentaire % Soucis environnementaux % Autonomie en protéines % Sécurisation de la qualité de l'aliment % Autonomie en carburant 5 6 % Diminution du prix de vente du colza ou du tournesol 4 5 % Envie d'innovation 4 5 % Production d'huile alimentaire 3 4 % Autre % Tableau 5 : Motivations des éleveurs pour produire des tourteaux gras fermiers Ceci s explique par la correspondance entre zone géographique et type de culture. En effet, le tournesol est une culture plutôt caractéristique du Sud-Ouest qui ne se retrouve que très peu dans le Nord de la France. C est dans le groupe des exploitations à grande SAU (>160 ha) que l on retrouve le pourcentage le plus important d éleveurs dont la motivation est le prix du carburant (tableau 7). Cela s explique par le fait qu il faut avoir une certaine surface de cultures pour pouvoir valoriser son huile et l utiliser dans les tracteurs. Tourteau gras de colza Tourteau gras de tournesol Région 1 Nord Est 82 % 18 % Région 2 Sud Ouest 23 % 77 % Région 3 Ouest 83 % 17 % Ensemble des régions 54 élevages soit 67% des enquêtés 27 élevages soit 33% des enquêtés Tableau 6 : Part du tourteau de colza et du tourteau de tournesol dans chacune des trois régions définies dans le cadre de l enquête 24

26 SAU des élevages Motivation du pressage < 90 ha entre 90 et 160 ha > 160 ha Total Autonomie alimentaire 13 élevages (56 %) 23 élevages (59 %) 10 élevages (53 %) 46 élevages (57 %) Prix du carburant 5 élevages (22 %) 8 élevages (21 %) 8 élevages (42 %) 21 élevages (26 %) Autonomie alimentaire et prix du carburant 2 élevages (9 %) 6 élevages (15 %) - 8 élevages (10 %) Autres motivations 3 élevages (13 %) 2 élevages (5 %) 1 élevage (5 %) 6 élevages (7 %) Ensemble des motivations 23 élevages (100 %) 39 élevages (100 %) 19 élevages (100 %) 81 élevages (100 %) Tableau 7 : Effet de la taille de l exploitation sur les motivations des éleveurs pour produire des tourteaux gras fermiers Marque et modèle de la presse Type de presse Effectif La Mécanique Moderne - Oléane 50 B 19 La Mécanique Moderne - Oléane 100 B 18 Reinartz - AP 08 B 2 Reinartz - AP 10/6 B 2 Agri-Biosystem - E-50 B 2 Euratec - Eura5F20 B 1 Täby - 40A V 10 Täby - 55 V 10 Täby - 70 V 3 Presse de fabrication artisanale V 3 Kern Kraft KK40 V 2 Täby - 90 V 2 Presse chinoise V 2 Kern Kraft KK20 V 1 Täby - 20 V 1 Täby - 45 V 1 IBG Monforts Oekotec - CA 59 G V 1 Total 80 Tableau 8 : Presses utilisées dans les élevages enquêtés (V=Presse à vis ; B=Presse à barreaux) Nombre de presses Presse en Cuma Presse individuelle Presse en location Presse en copropriété Total Presses fixes Presses mobiles Type de propriété Graphique 2 : Propriété et mobilité des presses utilisées par les élevages enquêtés 25

27 B. Les modalités de pressage à la ferme 1. Les presses : types, propriété, caractéristiques Il existe un grand nombre de presses sur le marché. On peut cependant observer que la majorité des presses utilisées provient de deux fabricants : la Mécanique Moderne et Täby (tableau 8). Les presses les plus rencontrées sont, pour les presses à vis, les Täby 40A et 55 et pour les presses à barreaux, les Oléanes 50 et 100 de la Mécanique Moderne, qui représentent à elles quatre 71 % des presses des élevages enquêtés. Un peu plus de la moitié des éleveurs (44 soit 55%) utilise une presse à barreaux tandis que les 36 autres utilisent une presse à vis. En ce qui concerne la propriété des presses, 44 % des éleveurs utilisent une presse en Cuma alors que 27 % ont leur propre presse, 19 % ont préféré louer une presse pour triturer leurs oléagineux et 10 % possèdent une presse en copropriété avec d autres agriculteurs (graphique 2). La plupart des presses (76 %) ne sont pas fixes. On peut noter que les presses qui ont été installées de manière durable dans un lieu et qui ne peuvent donc pas être déplacées sont en majorité (84 %) des presses individuelles. Les Cuma ont en général opté pour des presses mobiles qui peuvent être transportées d une exploitation à l autre selon les besoins des utilisateurs. Seule une Cuma a opté pour une installation fixe qui oblige les éleveurs à apporter leur récolte sur le lieu de pressage puis à transporter l huile et le tourteau obtenus. Les presses à barreaux ont des débits supérieurs à 25 kg de graines à l heure voire à 50 kg à l heure alors que les presses à vis ont presque toutes des débits inférieurs à 50 kg de graines à l heure et pour la majorité inférieurs à 25 kg de graines à l heure (tableau 9). Le débit moyen des presses à barreaux est donc plus élevé que celui des presses à vis (tableau 10). Pour ces dernières, il existe une relation entre le diamètre de la buse de sortie et le débit : plus le diamètre est important et plus le débit est élevé (graphique 3). Pour les presses Täby 55, la disparité des débits correspondant au diamètre de buse de sortie de 8 mm peut s expliquer par la variabilité des autres paramètres du pressage et notamment par les conditions de pressage (température extérieure et humidité de l air). Débit de la presse Type de presse < 25 kg de graines/heure entre 25 et 50 kg de graines/heure > 50 kg de graines/heure Total Presse à barreaux Presse à vis Total des presses Tableau 9 : Répartition des presses utilisées dans les élevages enquêtés en fonction de leur débit 26

28 Nombre de Débit moyen (kg de Rendement en huile moyen Matière grasse moyenne du Type de presse presses graines/heure) (kg/tonne de graines pressées) tourteau (% MS) Presse à barreaux 44 71,3 (± 33,9) 340,8 (± 35,5) 19,3 (29 analyses) Presse à vis 36 29,4 (± 20,2) 314,6 (± 54,8) 21,7 (21 analyses) Total des presses (± 35,2) 328,9 (± 46,9) 20,3 (50 analyses) Tableau 10 : Rendements et débits moyens des deux types de presses à barreaux et à vis utilisés dans les élevages enquêtés Entre parenthèses : ± écart-type Täby 40A Täby Débit de la presse (kg/heure) Débit de la presse (kg/heure) Diamètre de la buse de sortie (mm) Diamètre de la buse de sortie (mm) Graphique 3 : Relation entre le diamètre des buses de sortie et le débit des presses Täby 40A et Täby 55 Les plus forts débits correspondent à des pressages qui ont eu lieu en septembre et octobre alors que les autres correspondent plutôt à des pressages ayant eu lieu en novembre, décembre et février. Le débit semble donc d autant plus important que la température extérieure à laquelle a lieu le pressage est élevée et l humidité faible. Les Cuma ont en moyenne des presses à plus gros débit que les élevages individuels (tableau 11) : elles possèdent en général le plus gros modèle de chacun des deux types de presse (vis ou barreaux) alors que les presses individuelles correspondent plutôt à des petits modèles (tableau 12). Débit de la presse Presse en Cuma Presse individuelle Presse en location Presse en copropriété < 25 kg de graines/heure Entre 25 et 50 kg de graines/heure > 50 kg de graines/heure Effectif total Tableau 11 : Répartition des presses selon leur propriété et leur débit Total Presse en Presse Presse en Presse en Modèle de presse Cuma individuelle location copropriété Total Oléane 50 (45 kg/heure) Oléane 100 (100 kg/heure) Täby 40A (14 kg/heure) Täby 55 (30 kg/heure) Total Tableau 12 : Détail des modèles de presse selon le type de propriété NB : Seuls les quatre principaux types de presse recensés dans le cadre de l enquête ont été retenus 27

29 Tonnage pressé entre 10 et 20 Débit de la presse < 10 tonnes tonnes > 20 tonnes Total < 25 kg de graines/heure 10 (22,2 %) 4 (33,3 %) 7 (33,3 %) 21 (26,9 %) Entre 25 et 50 kg de graines/heure 18 (40,0 %) 6 (50,0 %) 11 (52,4 %) 35 (44,9 %) > 50kg de graines/heure 17 (37,8%) 2 (16,7 %) 3 (14,3 %) 22 (28,2 %) Effectif total 45 (100 %) 12 (100 %) 21 (100 %) 78 (100 %) Tableau 13 : Répartition des presses en fonction de leur débit et du tonnage de graines pressé sur l exploitation Un débit insuffisant a parfois été invoqué par les éleveurs (15 %) comme un élément limitant de la presse utilisée. Ceci reflète le fait que la presse utilisée n est pas forcément la plus adaptée aux besoins. En effet, le choix de la presse ne s est en général pas fait en fonction des besoins ou des motivations propres à l exploitation. Très souvent, la presse qui a été achetée est celle qui paraissait avoir le meilleur rapport qualité/prix ou celle disponible chez le revendeur le plus proche. Ainsi, on ne retrouve pas de relation entre le débit de la presse et le tonnage pressé sur l exploitation (tableau 13). Il n y a pas non plus de relation franche entre le type de presse choisi et les motivations pour le pressage de l éleveur, même si une tendance semble indiquer que les presses à vis sont plus largement utilisées par les exploitants motivés par l autonomie alimentaire (tableau 14). Les presses à barreaux semblent avoir un plus fort taux d utilisateurs chez les éleveurs motivés par le carburant. Les presses à barreaux présentent des rendements en huile plus élevés et donc des taux de matière grasse dans les tourteaux plus faibles que les presses à vis (tableau 10). Il existe en effet une relation évidente entre le rendement de la presse et le taux de matière grasse des tourteaux obtenus : le rendement en huile des presses diminue avec l augmentation du pourcentage de matière grasse résiduelle dans le tourteau (graphique 4). Le coefficient de corrélation faible, obtenu entre ces deux paramètres avec les données de l enquête, peut s expliquer en partie par le fait que les rendements n ont pas toujours été mesurés par les éleveurs et qu ils ont le plus souvent été évalués a posteriori. Il existe donc une marge d erreur importante sur ces évaluations qui peut expliquer l imprécision des résultats. Type de presse Motivation du pressage Presse à barreaux Presse à vis Total Autonomie alimentaire 22 (50,0 %) 24 (66,7 %) 46 (57,5 %) Prix du carburant 14 (31,8 %) 7 (19,4 %) 21 (26,2 %) Autonomie alimentaire et prix du carburant 6 (13,6 %) 1 (2,8 %) 7 (8,7 %) Autres motivations 2 (4,6 %) 4 (11,1 %) 6 (7,5 %) Ensemble des motivations 44 (100 %) 36 (100 %) 80 (100 %) Tableau 14 : Répartition des types de presse selon les motivations des éleveurs pour produire des tourteaux gras fermiers 28

30 Rendement en huile (kg/tonne de graines) y = -1,0639x + 351,22 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau (% MS) Rendement en tourteau (kg/tonne de graines) y = 1,0639x + 648,78 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau (% MS) Graphique 4 : Relation entre les rendements en huile et en tourteaux des presses et le taux de matière grasse des tourteaux obtenus Nombre de jours de pressage/an Débit de la presse (kg de graines/heure) Graphique 5 : Nombre de jours de pressage sur l année en fonction du débit de la presse 2. Les chantiers de pressage Le nombre de jours de pressage par an sur une exploitation varie de 1 à 305 jours avec une moyenne à 36 jours et une médiane à 10 jours. Il est plus important avec les petites presses qui sont surtout des presses individuelles, donc à disposition des éleveurs toute l année et pouvant être utilisées par les éleveurs au fur et à mesure de leurs besoins et/ou de leur disponibilité en temps (graphique 5). En ce qui concerne le nombre d heures de fonctionnement de la presse par jour, 67 % des éleveurs pressent en continu 24h/24. Cela tient à ce qu il faut nettoyer la presse à chaque arrêt et que cette opération est coûteuse en temps. Pour les autres éleveurs, la presse fonctionne entre 7 et 23 heures par jour. Le fonctionnement en continu oblige bien sûr à une surveillance jour et nuit. Selon le type de presse, la surveillance est plus ou moins contraignante. La surveillance et l entretien demandent dans la majorité des cas entre 1 et 2 heures de travail par jour de fonctionnement de la presse et rarement plus de 5 heures. Cette surveillance consiste à alimenter la presse en graines, à changer les bacs de récupération de l huile ou du tourteau lorsqu ils sont pleins, à vérifier que la 29

31 presse ne bourre pas. Ce temps passé à la surveillance et à l entretien lorsqu il est de 1 à 2 heures par jour est considéré comme très acceptable par les éleveurs. La période de pressage est très variable sur l échantillon enquêté même si 60 % des éleveurs ont pressé entre septembre et mars. Cette variabilité s explique par le fait qu une grande partie des éleveurs n ont commencé la trituration à la ferme qu à l automne 2005 et qu ils ont pressé à partir de la date de réception de leur presse. Il est donc assez difficile d extrapoler aux années ultérieures car beaucoup d éleveurs risquent de changer leur période de pressage lors des prochaines campagnes. Seules les presses individuelles sont utilisées sur plus de six mois alors que les presses en Cuma ou en location sont plutôt utilisées une seule fois par les éleveurs. Cela s explique par la plus grande disponibilité des presses individuelles sur l exploitation. Il faut tout de même noter que de nombreuses Cuma sont en cours d équipement et que leur organisation n est donc pas encore totalement établie. La moitié des éleveurs nettoie les graines de colza ou tournesol avant pressage. Parmi les éleveurs qui ne nettoient pas les graines, plusieurs estiment que leurs graines pressées étaient propres et ne nécessitaient pas d être triées. Parmi ceux qui n ont pas enlevé les impuretés, beaucoup affirment qu ils les nettoieront lors de la prochaine campagne car les impuretés sont à l origine d un moins bon rendement de la presse et d un tourteau plus gras du fait de la rétention de l huile par les impuretés. Le taux d impuretés des graines à la récolte est un critère d efficacité du rendement qui est assez souvent cité par les éleveurs. Idéalement, il devrait être inférieur à 6 %. 3. Les volume pressés Les quantités de graines oléagineuses pressées par an sont très variables d un élevage à l autre. Le tonnage moyen pressé sur l ensemble des 81 élevages est de 17 tonnes/an (médiane à 10 tonnes). Les élevages allaitants ont tendance à triturer de plus grosses quantités d oléagineux par rapport aux élevages laitiers (24 tonnes contre 14,5 tonnes) (tableau 15). On constate également une tendance à l augmentation du tonnage pressé avec l augmentation de la SAU et des UGB présents sur l exploitation (tableau 16 et graphique 6). Type de troupeau Tonnage pressé Troupeau allaitant Quantité de graines pressée (tonnes) 24,0 (23 élevages) (Maximum Minimum) (100-2) Troupeau laitier Quantité de graines pressée (tonnes) 14,5 (58 élevages) (Maximum Minimum) (85-0,5) Ensemble des élevages Quantité de graines pressée (tonnes) 17,1 (81 élevages) (Maximum Minimum) (100 0,5) Tableau 15 : Quantité de graines pressée en fonction du type de troupeau bovin élevé 30

32 Nombre d UGB < 50 Entre 50 et 80 > 80 entre 90 et entre 90 et entre 90 SAU (ha) < > 160 < > 160 et 160 > 160 Nombre d élevages Quantité pressée (tonnes) 10,4 10,6 72,8 6,2 12,3 32,5 17,1 29,4 (Maximum Minimum) (60 1) (30 3) (100 45,5) (12 0,5) (33 2) (60 5) (40 1,2) (85 5) Tableau 16 : Quantité de graines pressée en fonction du nombre d UGB et de la SAU des exploitations enquêtées Quantité pressée (tonnes) Nombre d'ugb SAU < 90 ha SAU entre 90 et 160 ha SAU > 160 ha Graphique 6 : Quantité de graines pressée en fonction du nombre d UGB et de la SAU des exploitations enquêtées Les éleveurs laitiers apportent moins de tourteaux gras par UGB que les éleveurs de bovins allaitants (tableau 17). Ceci reflète peut-être une attitude prudente des éleveurs laitiers face à un risque d impact pénalisant d une teneur élevée en matière grasse sur les performances laitières. Les éleveurs laitiers ne substituent donc qu une part limitée des concentrés protéiques par du tourteau gras. Lorsque la production de tourteaux gras est insuffisante pour couvrir les besoins protéiques du troupeau, plusieurs raisons sont invoquées (tableau 18). La principale raison est l insuffisance de la surface de culture dédiée aux oléagineux (33 % des éleveurs interrogés). Type de troupeaux Production de tourteau gras Nombre d élevages Pourcentage Troupeaux allaitants Insuffisante % Suffisante % Troupeaux laitiers Insuffisante % Suffisante % Tableau 17 : Couverture des besoins des troupeaux en tourteaux gras selon le type de production bovine 31

33 Cause de la limitation de production de tourteaux gras Nombre d élevages Pourcentage des élevages Surface de culture insuffisante 18 33,3 % Manque de débouchés en huile 13 24,0 % Essai des tourteaux gras 12 22,2 % Quantité d'oléagineux à disposition 7 13,0 % Disponibilité de la presse 3 5,6 % Taux de MG du tourteau 1 1,9 % Total % Tableau 18 : Facteurs de détermination de la quantité d oléagineux pressée avancés par les éleveurs enquêtés Les autres principales raisons invoquées sont : - l absence de débouchés pour l huile végétale brute produite (24 % des élevages). En effet, les élevages ont très souvent des besoins en carburant, et donc en huile végétale brute, faibles par rapport à leurs besoins en tourteau. - La prudence : 12 éleveurs ont testé le principe de la trituration à la ferme avec une faible quantité de graines avant de se lancer dans une production de tourteaux à plus grande échelle. Les éleveurs dans leur majorité (68 %) pressent leur propre production d oléagineux tandis que 22% des éleveurs pressent des graines qu ils ont achetées. Dans 7% de exploitations enquêtées une certaine quantité de graines a été achetée pour compléter la production de l exploitation. C. Les caractéristiques chimiques et valeurs alimentaires des tourteaux gras Les résultats présentés dans cette partie proviennent à la fois des résultats d analyse de tourteaux fournis par les éleveurs (26) et des résultats d analyse des échantillons prélevés dans les exploitations (25) lors de l enquête et analysés pour cette étude, soit au total 51 échantillons. Toutes les données sont exprimées par rapport à la matière sèche. 1. La teneur en matière sèche des tourteaux gras fermiers Les tourteaux gras fermiers obtenus par pression à froid ont une teneur moyenne en matière sèche de 90 % avec une variabilité assez faible (écart-type de l ordre de 1,5) que se soit pour le colza ou le tournesol (tableau 19). Cette valeur est proche de celle des tourteaux industriels (88,7 %). 2. La teneur en matière grasse des tourteaux gras fermiers Sur l ensemble des échantillons analysés, la teneur moyenne en matière grasse des tourteaux fermiers est de 20,6 % pour les tourteaux de colza et de 19,7% pour les tourteaux de tournesol. Cette teneur est très largement supérieure à celle des tourteaux industriels (2,6 % pour le colza et 2,3 % pour le tournesol) (tableau 19). 32

34 Tourteau gras de colza Tourteau gras de tournesol Total des échantillons Nombre d échantillons Teneur en matière sèche (%) 90,3 ± 1,6 (85,9-94,0) 90,4 ± 1,5 (88,0-92,6) 90,4 ± 1,6 (85,9-94,0) Teneur en matière grasse (% MS) 20,6 ± 4,5 (11,4-30,3) 19,7 ± 4,2 (14,5-29,4) 20,3 ± 4,4 (11,4-30,3) Teneur en matière azotée totale (% MS) 29,9 ± 3,3 (17,5-36,0) 24,1 ± 2,5 (20,5-29,9) 27,9 ± 4,1 (17,5-36,0) Teneur en cellulose brute (% MS) 12,8 ± 2,1 (9,6-19,1) 25,3 ± 2,7 (21,3-31,7) 17,0 ± 6,4 (9,6-31,7) Valeur UFL (/kg MS) 1,2 ± 0,1 (1,0-1,5) 0,9 ± 0,1 (0,7-1,1) 1,1 ± 0,2 (0,7-1,5) Valeur UFV (/kg MS) 1,2 ± 0,1 (1,1 1,3) 0,8 ± 0,1 (0,8 0,9) 1,1 ± 0,2 (0,8 1,3) Valeur PDIA (g/kg MS) 65,9 ± 19,5 (25 100) 36,5 ± 16,2 (21 67,7) 55,3 ± 23,1 (21 100) Valeur PDIN (g/kg MS) 189,9 ± 15,2 (164,0-228,4) 149,3 ± 12,2 (133,0-170,3) 175,7 ± 24,1 (133,0-228,4) Valeur PDIE (g/kg MS) 107,7 ± 18,2 (69,0-153,4) 76,6 ± 29,4 (41,0-130,0) 96,4 ± 27,2 (41,0-153,4) Tableau 19 : Résultats d analyse des échantillons de tourteau gras de colza et de tournesol En style normal : valeur moyenne ± écart-type En italique et entre parenthèses : valeur minimale - valeur maximale La teneur en MG est extrêmement variable d un échantillon à l autre : elle va de 11,4 % pour un tourteau de colza issu d une presse de marque Reinartz à 30,3 % pour un tourteau de colza issu d une presse de marque La Mécanique Moderne. Le type de presse apparaît en effet comme étant un facteur de variation du taux de matière grasse résiduel du tourteau (graphique 7). Les presses à barreaux Oléane 50 et Oléane 100 présentent des taux de matière grasse résiduelle dans le tourteau plus faibles (19,1 % et 19,2 % en moyenne) que ceux des tourteaux issus des presses Täby 40A (20,2 % en moyenne) (tableau 20). Les caractéristiques des tourteaux varient aussi pour un même modèle de presse (tableaux 21, 22 et 23). Pour un modèle de presse donné, plusieurs facteurs, dont les paramètres de pressage, semblent influencer la teneur en matière grasse des tourteaux, mais les conclusions sont à relativiser du fait du faible effectif d échantillons analysés. Cependant, pour la presse Täby 40A (tableau 21), l échantillon 1 qui présente la plus faible teneur en matière grasse, a été obtenu à partir de graines présentant une très faible humidité (6 %), avec un débit de pressage faible (12 kg de graines/heure) et une buse de sortie de presse de petit diamètre (6 mm) alors que pour les autres échantillons, au moins un de ces trois paramètres est supérieur. Le diamètre de la buse de sortie semble déterminer, pour ce type de presse, la teneur en matière grasse du tourteau obtenu comme le montre le graphique 8. En ce qui concerne les tourteaux gras obtenus avec une presse Oléane 50 (tableau 20), les tourteaux de colza sont en moyenne plus riches en matière grasse que les tourteaux de tournesol. 33

35 D autre part, les échantillons 5, 6, 9, 10 et 11 (tableau 22) obtenus à partir de graines dont le taux d humidité est inférieur à 7 %, présentent tous un taux de matière grasse inférieur à 18 % alors que le taux moyen de matière grasse avec cette presse est de 19,1 %. Sur les échantillons issus d une presse Oléane 100 (tableau 23), les tourteaux présentant les plus faibles teneurs en matière grasse (échantillons 1, 3, 5, 6 et 7) ont été obtenus à partir de graines sèches (taux d humidité inférieur à 7 %) Teneur en matière grasse du tourteau gras (% MS) CA59G E-50 Eura5F20 Kern Kraft KK20 Kern Kraft KK40 Presse artisanale Reinartz AP10/6 Total Modèles de presse Graphique 7 : Teneur moyenne en matière grasse des tourteaux gras pour chaque modèle de presse représenté dans l enquête (n=51) Modèle de presse Nature des échantillons Oléane 100 Oléane 50 Täby 40A Total Nombre d échantillons Colza Teneur en matière grasse moyenne (% MS) (Minimum Maximum) 19,2 ± 3,9 (14-27,3) 19,7 ± 4,8 (15,7-30,3) 20,2 ± 1,1 (18,1 22) 19,6 ± 3,6 (14-30,3) Nombre d échantillons Tournesol Teneur en matière grasse moyenne (% MS) 18,5 ± 2,3 18,5 ± 2,3 - - (Minimum Maximum) (14,54-21,17) (14,54-21,17) Nombre d échantillons Ensemble des échantillons Teneur en matière grasse moyenne (% MS) (Minimum Maximum) 19,2 ± 3,9 (14-27,29 19,1 ± 3,7 (14,54-30,3) 20,2 ± 1,1 (18,1 22) 19,4 ± 3,3 (14-30,3) Tableau 20 : Teneur en matière grasse des tourteaux gras de colza et de tournesol pour les trois principaux modèles de presses recensés dans le cadre de l enquête En style normal : valeur moyenne ± écart-type En italique et entre parenthèses : valeur minimale-valeur maximale Numéro d'échantillon Diamètre de la buse (mm) Taux d'humidité de la graine (%) 6 9-7, Débit de la presse (kg de graines/heure) Nettoyage de la graine avant pressage Oui Oui Non Non Oui Oui Oui Teneur en matière grasse du tourteau gras (% MS) 18,1 20,3 20,1 20,4 20,0 20,3 22,0 Tableau 21 : Paramètres de pressage et teneur en matière grasse des échantillons de tourteaux gras obtenus avec une presse Täby 40A 34

36 Tourteaux gras de colza Tourteaux gras de tournesol Numéro d'échantillon Diamètre de la buse de sortie (mm) Taux d'humidité de la graine (%) 7, ,5 7 9,5-7 5, ,4 8,5 - Débit de la presse (kg de graines/heure) Nettoyage de la graine avant pressage Non Oui Non Non Non Oui Oui Non Non Non Non Non Oui Oui Non Teneur en matière grasse du tourteau gras (% MS) 16,1 21,3 16,5 30,3 15,7 18,0 18,8 20,9 17,2 17,2 14,5 19,3 19,3 21,2 20,4 Tableau 22 : Paramètres de pressage et teneur en matière grasse des échantillons de tourteaux gras obtenus avec une presse Oléane Teneur en matière grasse du tourteau (% MS) Diamètre de la buse de sortie (mm) Graphique 8 : Relation entre la teneur en matière grasse des tourteaux gras de colza et le diamètre de la buse de sortie de la presse Täby 40A Numéro d'échantillon Diamètre de la buse (mm) Taux d'humidité de la graine (%) ,5 4,5 7 7,5 - Débit de la presse (kg de graines/heure) Nettoyage de la graine avant pressage Oui Non Non Non Oui Non Oui Oui Non Teneur en matière grasse du tourteau gras (% MS) 14,0 21,5 17,8 20,2 18,2 16,4 15,8 27,3 21,2 Tableau 23 : Paramètres de pressage et teneur en matière grasse des échantillons de tourteaux gras obtenus avec une presse Oléane La teneur en matières azotées totales des tourteaux gras fermiers La teneur en MAT des tourteaux gras est plus importante en moyenne pour les tourteaux de colza (29,9 %) que pour les tourteaux de tournesol (24,1 %). Elle varie selon les échantillons de 20,5 % à 30 % pour le tournesol et de 17,5 % à 36 % pour le colza (tableau 19). Ces teneurs sont plus faibles que celles des tourteaux industriels qui sont de 31,2 % pour le tournesol et de 38 % pour le colza. On observe une diminution de la teneur en MAT des tourteaux gras avec l augmentation de leur teneur en matière grasse (graphique 9). 4. La teneur en cellulose brute des tourteaux gras fermiers Cette teneur est deux fois plus élevée en moyenne pour les tourteaux gras de tournesol par rapport aux tourteaux gras de colza (25,3 % contre 12,8 %) (tableau 19) et est plus faible que pour les tourteaux de fabrication industrielle (14 % pour le colza et 28,7 % pour le tournesol). 35

37 5. Les valeurs UFL et UFV des tourteaux gras fermiers Les valeurs UFL et UFV des tourteaux gras, liées en partie à leurs teneurs en matière grasse et en cellulose brute, varient beaucoup d un échantillon à l autre, cette variation étant plus importante pour les UFL. On peut observer (tableau 19) que les tourteaux gras de tournesol ont en moyenne des valeurs UFL et UFV plus faibles que les tourteaux gras de colza (0,9 UFL et 0,8 UFV vs 1,2 UFL et 1,2 UFV), résultats qui se retrouvent également entre ces deux types de tourteaux lorsqu ils sont fabriqués de façon industrielle (0,96 UFL et 0,90 UFV pour le colza vs 0,63 UFL et 0,52 UFV pour le tournesol). Les valeurs UFL des tourteaux gras fermiers, variant de 0,7 à 1,1 UFL pour le tournesol et de 1 à 1,5 UFL pour le colza, sont dans tous les cas supérieures aux valeurs des tourteaux industriels, tout comme les valeurs UFV de ces tourteaux gras qui varient de 1,1 à 1,3 UFV pour le colza et de 0,8 à 0,9 UFV pour le tournesol. Cela est dû à la forte teneur en matière grasse des tourteaux fermiers de colza et de tournesol, les valeurs UFL et UFV de ces tourteaux augmentant avec leur teneur en matière grasse (graphiques 10 et 11). 6. Les valeurs PDI des tourteaux gras fermiers Les tourteaux gras fermiers ont des valeurs PDIA, PDIN et PDIE très inférieures à celles des tourteaux industriels du fait, entre autre, de leur plus faible teneur en MAT. La teneur en PDIN des tourteaux gras de colza varie entre 164 et 228 g/kg avec une grande majorité d échantillons située en dessous de 210 g/kg, leur teneur en PDIE varie entre 69 et 153 g/kg, avec une grande majorité d échantillons située en dessous de 130 g/kg et leur teneur en PDIA varie entre 25 et 100 g/kg (tableau 19 et graphiques 12, 13 et 14). Les tourteaux de colza industriels ont eux des valeurs de 247 g PDIN/kg MS, 156 g PDIE/kg MS et 104 g PDIA/kg MS. Pour les tourteaux gras de tournesol, les valeurs se situent entre 133 et 170 g/kg pour les PDIN, entre 41 et 130 g/kg pour les PDIE et entre 21 et 68 g/kg pour les PDIA (tableau 19 et graphiques 12, 13 et 14) contre 201 g PDIN/kg, 105 g PDIE/kg et 67 g PDIA/kg pour les tourteaux de tournesol industriels. On constate pour les deux types de tourteaux (colza et tournesol) une relation entre leur teneur en matière grasse et leurs valeurs PDIA, PDIN et PDIE (graphiques 12, 13 et 14). La relation est plus forte avec les PDIN. 36

38 Teneur en MAT du tourteau gras de colza (g/kg MS) y = -2,6477x + 353,05 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Graphique 9 : Teneur en matières azotées totales (MAT) des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse Teneur en MAT du tourteau gras de tournesol (g/kg MS) y = -2,1258x + 282,41 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS) Valeur UFL du tourteau gras de colza (/kg MS) 1,6 1,5 1,4 1,3 y = 0,0143x + 0,9009 R 2 = 0,2558 1,2 1,1 1 0,9 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Graphique 10 : Valeur UFL des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse Valeur UFL du tourteau gras de tournesol (/kg MS) 1,2 1,1 1 0,9 0,8 0,7 0,6 y = 0,0128x + 0,6651 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS) Valeur UFV du tourteau gras de colza (/kg MS) 1,35 1,3 1,25 1,2 1,15 1,1 1,05 y = 0,0128x + 0,9398 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Valeur UFV du tourteau gras de tournesol (/kg MS) 0,9 0,85 0,8 0,75 y = 0,008x + 0,6395 R 2 = 0,9912 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS) Graphique 11 : Valeur UFV des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse Valeur PDIA du tourteau gras de colza (g/kg MS) y = -1,0149x + 86,699 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Graphique 12 : Valeur PDIA des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse 37 Valeur PDIA du tourteau gras de tournesol (g/kg MS) Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS)

39 Valeur PDIN du tourteau gras de colza (g/kg MS) y = -1,6166x + 223,21 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Graphique 13 : Valeur PDIN des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse Valeur PDIN du tourteau gras de tournesol (g/kg MS) y = -1,4259x + 177,57 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS) Valeur PDIE du tourteau gras de colza (g/kg MS) y = -0,7261x + 122,65 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de colza (% MS) Graphique 14 : Valeur PDIE des tourteaux gras de colza (à gauche) et de tournesol (à droite) en fonction de leur teneur en matière grasse Valeur PDIE du tourteau gras de tournesol (g/kg MS) D. Les conditions de stockage des tourteaux gras y = -2,3596x + 123,28 R 2 = 0, Teneur en matière grasse du tourteau gras de tournesol (% MS) Une dizaine de modes de stockage ont été relevés dans les exploitations enquêtées (tableau 24). Cependant, parmi tous ces modes de stockage, trois regroupent 89 % des exploitations. La majorité des éleveurs conserve les tourteaux gras fermiers en big bags (43 %). Viennent ensuite le stockage en vrac, à plat ou dans une remorque (36 %) et le stockage en cellule (10 %). On n observe pas de différence de mode de stockage entre les tourteaux gras de colza et de tournesol. Mode de stockage Nombre d'exploitations % d'exploitations Durée moyenne du stockage (jours) Big bag 35 43,2 % 72 En vrac (à plat, en remorque) 29 35,8 % 68 Cellule 8 9,9 % 81 Boisseau 2 2,5 % 60 Caisse en bois 2 2,5 % 60 Bac plastique 2 2,5 % 53 Bidons 1 1,2 % 30 Cône cimenté enterré 1 1,2 % 90 Sacs d'azote 1 1,2 % 150 Total % 71 Tableau 24 : Modes de stockage et durée moyenne de stockage des tourteaux gras 38

40 La durée moyenne de stockage ne dépasse six mois que pour un seul élevage. Etant donné les nombreuses questions que pose le stockage des tourteaux gras fermiers notamment par rapport à leur forte teneur en matière grasse (risques de rancissement, d oxydation, ), les éleveurs ont souvent préféré les conserver le moins longtemps possible pour éviter qu ils ne se dégradent. La durée moyenne du stockage est à peu près la même quel que soit le mode de stockage (entre 60 et 80 jours). Les principales dégradations observées par les éleveurs sur les tourteaux gras, tous modes de stockage confondus, sont l oxydation et la moisissure. L oxydation se produit sur la surface du tas de tourteaux gras lorsque celui-ci est à l air libre et ne pénètre pas en profondeur. Elle ne pose donc pas de problème particulier aux éleveurs qui se contentent de mettre à l écart le dessus du tas avant distribution. Il semblerait que l apparition de moisissures bleues ou blanches n intervienne que lorsque le tourteau gras est stocké à l humidité ou lorsqu il est humide au moment du stockage puis non aéré pour lui permettre de sécher. La majorité des éleveurs s accorde à dire qu il faut refroidir ou laisser refroidir et aérer le tourteau avant de le stocker, particulièrement avant de l enfermer en big bags. D autre part, ils recommandent tous de le stocker à l abri de l air et surtout de l humidité pour éviter toute dégradation lors du stockage. Dans de bonnes conditions de stockage, le tourteau gras fermier de colza ou de tournesol semble très bien se conserver et dans la majorité des cas, sa conservation n est pas un souci pour les éleveurs. Cependant, le tourteau n a que très rarement été stocké sur une période dépassant six mois et la question de la conservation à long terme (jusqu à un an, voire plus) est assez récurrente chez les éleveurs enquêtés. Il est à noter que le rancissement qui était la dégradation la plus à craindre du fait de la teneur élevée en matière grasse des tourteaux n a été observé que par un seul éleveur. Il semble donc que lors d un stockage de durée inférieure à six mois et dans de bonnes conditions, le risque de rancissement soit faible. E. Utilisation de l huile végétale pure La quantité d huile végétale pure produite sur les exploitations enquêtées est très variable. Elle est en moyenne de 5158 l/an. Au cours de l année 2005/2006, 84 % des éleveurs ont utilisé l huile qu ils avaient produite en tant que carburant dans leurs tracteurs ou autres engins agricoles (tableau 25). Cinq éleveurs utilisent l huile comme combustible dans leur chaudière après avoir adapté celle-ci. Les autres 39

41 éleveurs, ayant débuté le pressage au cours de l année, n avaient pas encore commencé à utiliser l huile au moment de l enquête. Quantité d huile utilisée en tant que carburant (l) Quantité d huile utilisée en chaudière (l) Nombre d éleveurs 68 5 Moyenne Médiane Minimum Maximum Tableau 25 : Utilisations de l huile produite sur les exploitations Le taux d incorporation moyen de l huile dans le carburant des engins agricoles est de 40 % (graphique 15), la majorité des éleveurs en introduisant 30 % (pour 37 % d entre eux) ou 50 % (pour 33 % d entre eux). L huile est en général utilisée sur les mois les plus chauds de l année et sur les mois de plus grande activité (de mai à septembre), pendant lesquels les engins tournent le plus, ceci afin d éviter des problèmes de fonctionnement des engins agricoles et notamment des problèmes de démarrage, plus souvent rencontrés lorsqu il fait froid. Taux d'incorporation (%) Quantité d'huile utilisée (l/an) Graphique 15 : Taux d incorporation de l huile végétale pure dans le carburant des engins agricoles en fonction de la quantité d huile utilisée Certains agriculteurs hésitent à mettre de l huile dans leurs tracteurs ou autres engins agricoles, étant donné l absence de garanties de non dégradation des moteurs, d autant plus que certains constructeurs ne garantissent plus le matériel s il a été utilisé avec de l huile végétale pure. Aucun des éleveurs interrogés, n a rapporté de cas de panne ou de casse mécanique due à l utilisation d huile végétale pure. La vente de l huile végétale pure en tant que carburant agricole étant interdite jusqu au 1 er janvier 2007, les éleveurs qui ont du stock à écouler ont dû trouver d autres débouchés que la vente. Les possibilités sont assez diverses : alimentation animale (7 éleveurs), alimentation humaine (7 éleveurs), construction de bâtiment (3 éleveurs), La vente d huile pour l alimentation animale permet d écouler des quantités assez importantes (en moyenne près de 9000 l/an). 40

42 F. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des bovins Le tourteau gras, lorsqu il est distribué, représente en moyenne, tout type de bovins confondu, 7,3 % de la matière sèche (MS) de la ration journalière (tableau 26). 1. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches laitières (56 élevages) Les vaches laitières reçoivent en moyenne 3,7 kg de MS de concentrés par jour et le tourteau gras représente en moyenne un tiers de ces concentrés (soit 1,2 kg MS de tourteau gras par jour et par animal). Les éleveurs qui distribuent du tourteau gras toute l année en distribuent en moyenne plus que ceux qui ne distribuent qu à certaines périodes (1,9 kg MS /jour/vache laitière, soit 8,6 % de la MS totale de la ration vs 6,4 % pour les autres élevages). Sur les 56 élevages laitiers, 39 (soit 70 % de l effectif) distribuent du tourteau gras de colza, 13 du tourteau gras de tournesol et 4 un mélange des deux types de tourteaux. 41

43 Elevage Groupes ancienneté de pressage Total Nombre d élevages Part du tourteau gras dans les concentrés (%) 10,2 55,0 ± 28,3 (34,9-75,0) 23,6 ± 6,9 (15,6-29,7) 30,6 ± 21,4 (10,2-75,0) Taurillons Part du tourteau gras dans la ration (%) 8,6 20,1 ± 11,8 10,2 ± 2,4 12,8 ± 7,2 (11,7-28,4) (8,1-13,2) (8,1-28,4) Quantité de tourteau gras/mois (kg MS/animal) 27,5 60,4 ± 31,1 (38,4-82,4) 31,8 ± 8,1 (27,5-43,9) 39,3 ± 20,1 (27,5-82,4) Quantité de concentrés/mois (kg MS/animal) 270,4 109,9 ± 0,2 136,2 ± 38,6 147,8 ± 61,8 (109,8-110,0) (93,0-181,8) (93,0-270,4) Nombre d élevages Part du tourteau gras dans les concentrés (%) 41,3 ± 27,6 74,6 ± 35,9 50,8 ± 29,9 49,5 ± 29,4 (15,0-100,0) (49,2-100,0) (15,0-100,0) (15,0-100,0) Vaches allaitantes Part du tourteau gras dans la ration (%) 7,8 ± 4,9 (1,7-16,4) 11,3 ± 11,3 (3,3-19,3) 5,9 ± 3,5 (3,3-12,7) 7,5 ± 5,2 (1,7-19,3) Quantité de tourteau gras/mois (kg MS/animal) 38,6 ± 30,4 (8,2-96,1) 52,8 ± 51,4 (16,5-89,2) 26,1 ± 15,3 (13,7-54,9) 35,5 ± 27,5 (8,2-96,1) Quantité de concentrés/mois (kg MS/animal) 93,1 ± 58,1 96,9 ± 113,7 58,9 ± 28,4 79,9 ± 54,6 (41,2-207,4) (16,5-177,3) (26,7-109,9) (16,5-207,4) Nombre d élevages Part du tourteau gras dans les concentrés (%) 11,2 ± 3,8 19,7 ± 13,3 24,2 ± 13,0 17,6 ± 10,5 Vaches (7,7-15,2) (8,2-34,2) (15,0-33,3) (7,7-34,2) allaitantes à Part du tourteau gras dans la ration (%) 6,7 ± 0,9 5,7 ± 5,1 16,3 ± 15,5 8,7 ± 8,0 l engraissement (5,6-7,2) (2,5-11,7) (5,4-27,3) (2,5-27,3) Quantité de tourteau gras/mois (kg MS/animal) 31,3 ± 3,4 30,2 ± 30,9 81,0 ± 79,6 43,3 ± 41,5 (27,5-33,6) (11,0-65,9) (24,7-137,3) (11,0-137,3) Quantité de concentrés/mois (kg MS/animal) 294,8 ± 71,6 136,3 ± 55,2 288,4 ± 174,5 233,8 ± 114,9 (216,5-356,9) (82,3-192,6) (165,0-411,8) (82,3-411,8) Nombre d élevages Part du tourteau gras dans les concentrés (%) 30,8 ± 15,8 (2,7-68,8) 32,4 ± 18,2 (15,1-51,3) 35,9 ± 16,5 (14,2-60,0) 32,0 ± 15,9 (2,7-68,8) Vaches laitières Part du tourteau gras dans la ration (%) 6,3 ± 4,0 (0,5-19,2) 8,6 ± 2,7 (5,9-11,3) 6,4 ± 2,4 (2,2-10,6) 6,4 ± 3,6 (0,5-19,2) Quantité de tourteau gras/mois (kg MS/animal) 37,0 ± 23,1 (2,7-113,9) 56,7 ± 19,8 (36,6-76,3) 36,5 ± 14,5 (13,7-62,6) 37,9 ± 21,6 (2,7-113,9) Quantité de concentrés/mois (kg MS/animal) 108,5 ± 48,8 195,9 ± 41,1 109,7 ± 41,9 113,4 ± 50,4 (27,5-274,5) (157,6-239,4) (56,6-210,8) (27,5-274,5) Nombre d élevages Part du tourteau gras dans les concentrés (%) 31,7 ± 18,2 (2,7-100,0) 41,5 ± 28,5 (8,2-100,0) 36,6 ± 20,8 (14,2-100,0) 33,6 ± 20,4 (2,7-100,0) Part du tourteau gras dans la ration (%) 6,6 ± 4,0 (0,5-19,2) 10,6 ± 8,2 (2,5-28,4) 7,7 ± 5,1 (2,2-27,3) 7,3 ± 5,0 (0,5-28,4) Quantité de tourteau gras/mois (kg MS/animal) 36,7 ± 23,1 (2,7-113,9) 48,7 ± 29,5 (11,0-89,2) 36,8 ± 25,3 (13,7-137,3) 38,1 ± 24,5 (2,7-137,3) Quantité de concentrés/mois (kg MS/animal) 120,3 ± 70,1 141,0 ± 64,4 116,3 ± 77,8 121,6 ± 71,3 (27,5-356,9) (16,5-239,4) (26,7-411,8) (16,5-411,8) Tableau 26 : Apports en tourteaux gras suivant le type d élevage et l ancienneté du pressage à la ferme (En style normal : données moyennes ± écart-type. Entre parenthèses en style italique : données minimum et maximum) Groupe ancienneté de pressage 1 : Elevages laitiers ayant débuté le pressage à la ferme après mars 2005 Groupe ancienneté de pressage 2 : Elevages laitiers pratiquant le pressage à la ferme depuis plus d un an et distribuant du tourteau gras toute l année aux bovins Groupe ancienneté de pressage 3 : Elevages laitiers pratiquant le pressage à la ferme depuis plus d un an et distribuant le tourteau gras périodiquement aux bovins 42

44 La quantité de tourteaux gras distribuée, et donc la part du tourteau gras dans les concentrés, est plus importante dans les élevages pour lesquels la ration comporte plus de 30 % d ensilage de maïs (tableau 27 et graphique 16). D autre part, cette quantité est d autant plus importante pour un même niveau d apport d ensilage de maïs lorsque la part du pâturage dans la ration annuelle est plus élevée. Les élevages pour lesquels la ration ne comporte pas d ensilage de maïs et pour lesquels le pâturage occupe une part importante de la ration (plus de 30 %) ainsi que les élevages dont la ration comporte moins de 30 % d ensilage de maïs et pour lesquels la part du pâturage est nulle n ont en général pas apporté beaucoup de tourteaux gras (moins de 900 g MS/jour/animal en moyenne pour les premiers et environ 800 g MS/mois/animal en moyenne pour les seconds). Les grands troupeaux avec plus de 80 UGB distribuent en moyenne des quantités plus importantes de tourteaux gras fermiers : autour de 47 kg/mois/animal que l ensemble des élevages dont la moyenne est de 37,9 kg/mois/animal (tableau 28). Ceci est à relier à leur production laitière plus importante. La quantité de tourteaux gras distribuée aux vaches laitières a été déterminée en fonction de la quantité de tourteaux gras qui avait été produite et de façon à ce que la distribution soit la plus longue possible pour 57 % des élevages (tableau 29). Le deuxième critère qui a été pris en compte par les éleveurs pour déterminer le niveau de distribution du tourteau gras est le taux de matière grasse de ce produit (23 % des élevages). Ce critère a été cité par 35 % des élevages pour lesquels la ration comporte plus de 30 % d ensilage de maïs (ration 2). Quantité de tourteaux gras distribuée (kg/mois/animal) 120,00 100,00 80,00 60,00 40,00 20,00 0,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 Production laitière (kg/jour) ration 1 ration 2 ration 3 ration 4 ration 5 Graphique 16 : Quantités de tourteaux gras distribuées en fonction du niveau de production laitière des troupeaux enquêtés et de la ration de base Ration 1 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d EM et sans pâturage Ration 2 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d EM et de plus de 35 % de pâturage Ration 3 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d EM et de moins de 35 % de pâturage Ration 4 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d EM et de plus de 35 % de pâturage Ration 5 : Fourrages annuels ne comportant pas d EM et composés de plus de 30 % de pâturage EM = Ensilage de maïs 43

45 Ration Total Nombre d élevages Part moyenne du tourteau dans les concentrés (%) 21,9 30,7 32,5 36,6 28,2 32,0 Quantité moyenne de tourteaux par mois (kg MS/animal) 25,2 33,3 41,8 43,9 27,0 37,9 Quantité de concentrés par mois (kg MS/animal) 109,3 98,1 118,4 122,9 101,4 113,5 Production laitière (kg/jour) 21,2 23,0 25,5 24,5 22,2 24,2 Taux butyreux (g/kg) 41,5 41,0 39,0 41,0 39,5 39,9 Taux protéique (g/kg) 32,7 32,0 33,0 32,1 32,0 32,5 Tableau 27 : Importance du tourteau gras dans la ration selon le type de ration distribuée dans les élevages laitiers enquêtés Ration 1 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d EM et sans pâturage Ration 2 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d EM et de plus de 35 % de pâturage Ration 3 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d EM et de moins de 35 % de pâturage Ration 4 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d EM et de plus de 35 % de pâturage Ration 5 : Fourrages annuels ne comportant pas d EM et composés de plus de 30 % de pâturage EM = Ensilage de maïs Nombre d UGB entre 50 et SAU < > 80 Total Nombre d élevages Taux butyreux (TB) (g/kg) 40,4 (2,7) 38,9 (0,0) - 40,2 (2,6) < 90 ha Taux protéique (TP) (g/kg) 32,2 (1,1) 31,7 (0,9) - 32,1 (1,1) Production laitière (kg/jour/animal) 24,7 (4,4) 23,3 (7,3) - 24,5 (4,5) Quantité de tourteaux distribuée (kg MS/mois/animal) 39,5 66,3-42,0 Nombre d élevages Taux butyreux (TB) (g/kg) 38,8 (2,2) 40,7 (3,2) 39,1 (4,1) 40,0 (3,3) entre 90 et 160 Taux protéique (TP) (g/kg) 32,3 (0,3) 32,2 (1,7) 32,1 (1,5) 32,2 (1,5) ha Production laitière (kg/jour/animal) 23,9 (3,5) 21,8 (2,8) 26,1 (2,3) 23,1 (3,3) Quantité de tourteaux distribuée (kg MS/mois/animal) 30,5 28,6 46,9 33,0 Nombre d élevages Taux butyreux (TB) (g/kg) - 40,0 (-) 37,3 (2,7) 37,7 (2,6) > 160 ha Taux protéique (TP) (g/kg) - 30,9 (-) 32,1 (0,3) 31,9 (0,6) Production laitière (kg/jour/animal) - 28,2 (-) 26,6 (3,1) 26,8 (2,9) Quantité de tourteaux distribuée (kg MS/mois/animal) - 13,7 47,9 43,7 Nombre d élevages Taux butyreux (TB) (g/kg) 40,1 (2,6) 40,5 (3,0) 38,2 (3,4) 39,8 (3,0) Taux protéique (TP) (g/kg) 32,2 (1,0) 32,1 (1,6) 32,1 (1,1) 32,1 (1,2) Production laitière (kg/jour/animal) 24,5 (4,2) 22,3 (3,4) 26,4 (2,6) 24,1 (3,9) Quantité de tourteaux distribuée (kg MS/mois/animal) 37,6 31,8 47,5 37,9 Tableau 28 : Résultats de contrôle laitier et quantité de tourteaux distribuée en fonction de la taille du cheptel laitier. En style normal : valeurs moyennes. Entre parenthèses et en italique : écart-type % d exploitations Evénements déterminants de la quantité de tourteaux distribuée Nombre d'exploitations % d'exploitations Ration 1 Ration 2 Ration 3 Quantité de tourteaux gras disponible Taux de matière grasse du tourteau Equilibre de la ration Peur d'avoir une chute de lait Suivant la production des vaches Tableau 29 : Clés de détermination de la quantité de tourteaux gras distribuée dans la ration des vaches laitières Ration 1 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d ensilage de maïs Ration 2 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d ensilage de maïs Ration 3 : Fourrages annuels ne comportant pas d ensilage de maïs 44

46 Mode de distribution Nombre d'exploitations % d exploitations % d'exploitations Ration 1 Ration 2 Ration 3 Ration complète Mélange avec les concentrés Non mélangé Mélange avec le fourrage Tableau 30 : Mode de distribution du tourteau gras en fonction du type de ration des élevages laitiers enquêtés Ration 1 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d ensilage de maïs Ration 2 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d ensilage de maïs Ration 3 : Fourrages annuels ne comportant pas d ensilage de maïs Ration sans tourteau gras de tournesol Ration avec tourteau gras de tournesol Ensilage de maïs (kg MS/jour/vache) 8,0 8,0 Ensilage d herbe (kg MS/jour/vache) 4,0 4,0 Céréales (kg MS/jour/vache) 1,8 1,8 Correcteur azoté du commerce (kg MS/jour/vache) 3,2 1,8 Tourteau gras de tournesol (kg MS/jour/vache) 0,0 1,4 Valeur UFL de la ration (/kg MS) 0,97 0,95 Valeur PDIE de la ration (g/kg MS) ,5 Valeur PDIN de la ration (g/kg MS) ,5 Teneur en MG de la ration (% MS) 2,4 3,9 Production laitière (kg/jour/vache) 24,2 24,7 Taux butyreux (g/kg) 42,5 45,0 Taux protéique (g/kg) 30,8 30,6 Tableau 31 : Exemple de composition et valeurs nutritionnelles observées d une ration pour vache laitière à base d ensilage de maïs, avec ou sans tourteau gras de tournesol Ration sans tourteau gras de colza Ration avec tourteau gras de colza Foin (regain) (kg MS/jour/vache) 0,0 4,0 Ensilage d herbe (kg MS/jour/vache) 0,0 11,0 Pâturage (kg MS/jour/vache) 15,6 0,0 Céréales (kg MS/jour/vache) 1,8 2,3 Tourteau de colza industriel (kg MS/jour/vache) 0,9 0,0 Tourteau gras de colza (kg MS/jour/vache) 0,0 0,9 Valeur UFL de la ration (/kg MS) 0,91 0,85 Valeur PDIE de la ration (g/kg MS) 94 76,2 Valeur PDIN de la ration (g/kg MS) ,4 Teneur en MG de la ration (% MS) 2,8 3,3 Production laitière (kg/jour/vache) 20,5 19,7 Taux butyreux (g/kg) 37,0 44,2 Taux protéique (g/kg) 34,7 32,5 Tableau 32 : Exemple de composition et valeurs nutritionnelles observées d une ration pour vache laitière à base d ensilage d herbe, avec ou sans tourteau gras de colza Le tourteau gras est majoritairement distribué en ration complète aux vaches laitières (48 % des élevages enquêtés) (tableau 30). Les modes de distribution cités ensuite sont le mélange avec les autres concentrés (14 élevages) et la distribution du tourteau seul ou par dessus le reste de la ration (10 élevages). Seuls 10 % des élevages le distribuent en mélange uniquement avec le fourrage. Lorsque la ration comporte plus de 30 % d ensilage de maïs (cas de la ration 2), le tourteau est majoritairement distribué en ration complète (62 % des élevages) alors que lorsque la ration ne 45

47 comporte pas d ensilage de maïs (ration 5), il est majoritairement distribué en mélange avec les autres concentrés (60 % des élevages). L introduction de tourteau gras dans la ration n a en général pas posé de problèmes si ce n est que dans cinq élevages il a fallu un temps d adaptation de deux ou trois jours avant que les vaches ne le mangent correctement. D après les éleveurs, il n y a pas de problème d appétence avec les tourteaux gras. Le tableau 31 présente la composition d une ration, à base d ensilage de maïs, distribuée à des vaches laitières de race Prim Holstein dans laquelle le tourteau gras de tournesol à 21,2 % de MG est venu remplacer, au cours de la campagne de production avec une ration de base inchangée, le concentré azoté du commerce dans une proportion de 1 pour 1, ce qui a fait passer le taux de matière grasse de la ration de 2,4 à 3,9 %. Les autres caractéristiques de la ration (UFL et PDI) ont diminué. Lors du passage à la ration contenant du tourteau gras de tournesol, l éleveur a observé une augmentation de la production laitière de 1 kg de lait par jour, une augmentation du TB et un meilleur état corporel des animaux. Le tableau 32 présente la composition d une ration, à base d ensilage d herbe, distribuée à des vaches laitières de race Montbéliarde. Dans cette ration, le tourteau gras de colza à 18,1 % de MG est venu remplacer le tourteau de colza industriel dans une proportion de 1 pour 1 tandis que le pâturage était remplacé par de l ensilage d herbe. Dans cet exemple, les caractéristiques nutritionnelles de la ration ont changé : baisse de la densité énergétique de 0,06 UFL/kg MS et baisse des valeurs PDI. Lors du passage à la ration avec tourteau gras de colza qui montre un taux de matière grasse de 3,3 % (vs 2,8 %), l éleveur a observé une augmentation du TB. 2. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches allaitantes (15 élevages) La ration classique des vaches allaitantes est constituée d herbe sous forme d ensilage d herbe, d enrubanné ou de foin en hiver et de pâturage en été. Seuls trois troupeaux parmi les élevages enquêtés reçoivent de l ensilage de maïs en hiver. Le pâturage représente entre 50 et 65 % de la matière sèche ingérée annuellement sous forme de fourrage pour 73 % des élevages. Un seul troupeau ne sort pas au pâturage. 46

48 Mode de distribution du Nombre % Quantité de tourteau Part du tourteau gras tourteau gras d'exploitations d'exploitations gras (kg MS/mois/vache) dans les concentrés (%) En mélange avec les concentrés ,9 (± 25,7) 52,0 (± 32,1) Non mélangé ,5 (± 31,7) 49,1 (± 29,2) En ration complète ,5 30,0 Tableau 33 : Mode de distribution du tourteau gras dans la ration des vaches allaitantes (entre parenthèses : écart type) Ration sans tourteau gras de colza Ration avec tourteau gras de colza Foin (kg MS/jour/vache) 8,5 8,5 Paille (kg MS/jour/vache) 1,8 1,8 Céréales (kg MS/jour/vache) 0,9 0,9 Pois (kg MS/jour/vache) 0,4 0,0 Tourteau gras de colza (kg MS/jour/vache) 0,0 0,7 Valeur UFV de la ration (/kg MS) 0,85 0,87 Valeur PDIE de la ration (g/kg MS) Valeur PDIN de la ration (g/kg MS) Teneur en MG de la ration (% MS) 2,7 3,8 Tableau 34 : Exemple de composition et de valeurs nutritionnelles d une ration à base de foin pour vaches allaitantes avec et sans tourteau gras de colza Treize des quinze élevages ayant un troupeau de vaches allaitantes distribuent le tourteau gras sur une partie de l année, en règle générale entre novembre et avril (sauf un élevage de octobre à mai), ce qui correspond à la période de conduite en stabulation. C est majoritairement du tourteau gras de colza qui est distribué (11 élevages sur 15). Les vaches allaitantes reçoivent une quantité de concentrés par jour inférieure en moyenne à 3 kg mais la part du tourteau gras dans leurs concentrés est élevée (environ 50 % en moyenne). C est le taux d incorporation le plus élevé de tous les catégories de bovins de cette étude (vaches laitières, bovins à l engraissement) (tableau 26). Le tourteau gras est distribué aux vaches allaitantes dans 60 % des élevages en mélange avec les autres concentrés de la ration (tableau 33). Les plus grandes quantités de tourteaux gras sont distribuées non mélangées avec le reste de la ration. Le tableau 34 présente un exemple de composition d une ration distribuée à des vaches allaitantes de race Charolaise pendant la période de stabulation. Dans cette ration, le tourteau gras de colza est venu en remplacement du pois dans une proportion pratiquement de 2 pour 1, le reste de la ration étant identique. Les caractéristiques de la ration sont inchangées d une ration à l autre (mêmes densités énergétiques et azotées). Seule la teneur en MG augmente de plus de 1,1 point. L éleveur n a pas observé de différences des performances zootechniques des animaux par rapport à la ration de l année précédente ne comportant pas de tourteau gras de colza. 47

49 3. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des vaches allaitantes de réforme en engraissement (8 élevages) Dans notre échantillon les animaux de cette catégorie sont nourris avec une ration d engraissement «standard» à base de foin et de paille (sauf un élevage dont la ration est à base d ensilage de maïs et de paille) sur une durée en général assez courte (1 à 2 mois). Les vaches de réforme mises à l engraissement reçoivent des quantités élevées de concentrés (234 kg/mois/animal). Dans ce total, le tourteau gras représente 18 % en moyenne soit 43,3 kg/mois/animal (tableau 26). La part du tourteau gras dans les concentrés ne dépasse jamais les 35 %. Seul un élevage distribue du tourteau de colza gras, les autres distribuant du tourteau gras de tournesol. Mode de distribution du Nombre % Quantité de tourteau Part du tourteau gras tourteau gras d'exploitations d'exploitations gras (kg/mois/vache) dans les concentrés (%) En ration complète ,6 (± 50,5) 33,8 (± 0,6) En mélange avec les concentrés ,9 (± 9,1) 11,4 (± 3,6) Non mélangé ,7 16,6 Tableau 35 : Mode de distribution du tourteau gras dans la ration des vaches allaitantes de réforme mises à l engraissement (entre parenthèses : écart type) Ration sans tourteau gras de tournesol Ration avec tourteau gras de tournesol Foin (kg MS/jour/vache) 5,0 5,0 Céréales (kg MS/jour/vache) 8,7 8,5 Correcteur azoté du commerce (kg MS/jour/vache) 1,5 0,6 Tourteau gras de tournesol (kg MS/jour/vache) 0,0 1,1 Valeur UFV de la ration (/kg MS) 0,99 0,98 Valeur PDIE de la ration (g/kg MS) Valeur PDIN de la ration (g/kg MS) Teneur en MG de la ration (% MS) 2,2 3,3 Tableau 36 : Exemple de composition et de valeurs nutritionnelles d une ration pour vaches allaitantes mises à l engraissement avec ou sans tourteau gras de tournesol Le tourteau gras est dans 63 % des cas distribué aux vaches allaitantes mises à l engraissement avec les autres concentrés de la ration (tableau 35). En ration complète (25 % des élevages), ce sont les plus grandes quantités de tourteaux qui sont distribuées (plus de 100 kg MS/mois/vache en moyenne), ces rations correspondant également aux plus fortes parts (33,8 %) de tourteaux gras dans les concentrés. Le tableau 36 présente un exemple de composition d une ration distribuée à des vaches allaitantes de race Blonde d Aquitaine mises à l engraissement. Dans cette ration, le tourteau gras de tournesol à 17,2 % de MG est venu remplacer une partie du concentré azoté du commerce (1,1 kg de tourteau gras pour 0,9 kg de concentré azoté du commerce) et les caractéristiques nutritionnelles de la ration sont un peu différentes (même densité énergétique mais valeurs azotées plus faibles). Lors 48

50 du passage à la ration avec tourteau gras de tournesol, l éleveur n a observé aucun changement au niveau des performances zootechniques des animaux. 4. Utilisation des tourteaux gras dans l alimentation des taurillons (7 élevages) La ration des taurillons est composée, en ce qui concerne les fourrages, pour quatre élevages principalement d ensilage de maïs (plus de 60 % du fourrage annuel), pour deux élevages de foin et de paille et pour le dernier élevage, d ensilage d herbe en hiver et d herbe pâturée en été. Mode de distribution du Nombre % Quantité de tourteau Part du tourteau gras tourteau gras d'exploitations d'exploitations gras (kg/mois/animal) dans les concentrés (%) En mélange avec les concentrés 4 50,0 44,6 (± 26,0) 21,1 (± 9,7) En ration complète 3 37,5 36,9 (± 7,9) 17,9 (± 15,7) Non mélangé 1 12,5 27,5 75,0 Tableau 37 : Mode de distribution du tourteau gras dans la ration des taurillons (entre parenthèses : écart type) Ration sans tourteau gras de colza Ensilage de maïs (kg MS/jour/vache) 8,0 6,4 Céréales (kg MS/jour/vache) 2,7 2,7 Correcteur azoté du commerce (kg MS/jour/vache) 1,1 0,9 Tourteau gras de colza (kg MS/jour/vache) 0,0 0,9 Valeur UFV de la ration (/kg MS) 0,99 1,02 Valeur PDIE de la ration (g/kg MS) Valeur PDIN de la ration (g/kg MS) Teneur en MG de la ration (% MS) 2,3 3,8 Ration avec tourteau gras de colza Tableau 38 : Exemple de composition et de valeurs nutritionnelles d une ration pour taurillons avec ou sans tourteau gras de colza La quantité de concentrés distribuée aux taurillons est en moyenne de 148 kg MS/mois/taurillon (tableau 26). La part du tourteau gras dans les concentrés est assez faible et proche de celle pour les vaches allaitantes mises à l engraissement, excepté pour un élevage où le tourteau gras représente 75 % des concentrés de la ration. La part du tourteau gras dans la ration est en moyenne de 12,9 %. Il s agit pour 6 élevages sur 7 de tourteau gras de colza. Le tourteau gras est très peu distribué seul aux taurillons (1 élevage). Il est plutôt distribué en mélange avec les autres concentrés de la ration (4 élevages) ou en ration complète (3 élevages) (tableau 37). Le tableau 38 présente un exemple de composition d une ration distribuée à des taurillons de race Charolaise. Dans cette ration, le tourteau gras de colza a été ajouté en plus du concentré azoté du commerce. Lors du passage à la ration avec tourteau gras, l éleveur a observé une diminution de 49

51 l ingestion du fourrage, il a donc diminué la quantité d ensilage de maïs distribuée. Au final, les caractéristiques nutritionnelles de la ration ne sont pas différentes : mêmes concentrations énergétiques et azotées. 5. Les effets sur les performances zootechniques Il est difficile de mesurer, dans le cadre de cette enquête, l impact des tourteaux gras sur les performances zootechniques des animaux qui les ont ingérés, tant les facteurs les influençant sont nombreux. Nous nous contenterons donc ici de rapporter les constats faits par les éleveurs, c est à dire l appréciation qualitative (et rarement chiffrée) de l amélioration, de la détérioration ou du maintient des résultats laitiers (lait brut, TB, TP) ou des performances bouchères. Race des vaches laitières Amélioration de la Aucun effet sur la Total production laitière production laitière Nombre d élevages Prim Holstein Quantité de tourteau gras distribuée (kg MS/mois/vache) 47,8 36,3 40,4 Nombre d élevages Montbéliarde Quantité de tourteau gras distribuée (kg MS/mois/vache) 32,9 25,6 26,7 Nombre d élevages Normande Quantité de tourteau gras distribuée (kg MS/mois/vache) - 29,7 29,7 Ensemble des élevages laitiers Nombre d élevages Quantité de tourteau gras distribuée (kg MS/mois/vache) 17 (soit 30 % des élevages) 39 (soit 70 % des élevages) 56 46,9 34,0 37,9 Tableau 39 : Impact à dire d éleveur de l introduction de tourteaux gras dans la ration des vaches laitières et quantités de tourteaux gras distribuées correspondantes sur la production laitière en fonction de la race du troupeau a) Pour les vaches laitières (tableau 39) En ce qui concerne la production laitière, les éleveurs déclarent avoir observé une augmentation de la quantité de lait dans 30 % des élevages à la suite de la distribution des tourteaux gras. Quelques éleveurs ont chiffré cette augmentation à 1, 2 voire 3 ou 4 litres par jour et par vache. Cette amélioration de la production laitière a été surtout observée chez les vaches de race Prim Holstein (dans 35 % des élevages de cette race) et presque jamais dans les troupeaux de race Normande ou Montbéliarde. Ce résultat est peut-être à mettre en relation avec le fait que les troupeaux de race Montbéliarde et de race Normande reçoivent essentiellement des rations ne contenant pas d ensilage de maïs alors que les troupeaux de race Prim Holstein sont majoritairement nourris avec des rations contenant plus de 30 % d ensilage de maïs (tableau 40), plus exigeantes en protéines. Les quantités de tourteaux gras distribuées sont en moyenne plus importantes dans les élevages où un effet de ces aliments a été relevé que dans ceux où il n y a pas d effet observé (1,5 kg MS/jour/vache vs 1,1 kg 50

52 MS/jour/vache). Aucun éleveur n a témoigné d une baisse de la production laitière concomitante à la distribution de tourteaux gras. Race des vaches laitières Ration avec moins Ration avec plus Ration sans EM Total de 30 % d EM de 30 % d EM Prim Holstein 7 (15 %) 34 (76 %) 4 (9 %) 45 (100 %) Montbéliarde 2 (29 %) 1 (14 %) 4 (57 %) 7 (100 %) Normande 0 2 (50 %) 2 (50 %) 4 (100 %) Ensemble des élevages laitiers Tableau 40 : Répartition des élevages laitiers suivant le type de ration et la race des vaches du troupeau EM : ensilage de maïs Race de l élevage Ration 1 Ration 2 Ration 3 Pas d effet sur Augmentation Diminution Pas d effet Augmentation Diminution du le TB du TB du TB sur le TB du TB TB Pas d effet sur le TB Prim Holstein Montbéliarde Normande Total Tableau 41 : Répartition des élevages laitiers selon l impact à dire d éleveur sur le taux butyreux (TB), de l introduction de tourteaux gras dans la ration des vaches laitières en fonction de la race du troupeau et du type de ration distribuée Ration 1 : Fourrages annuels composés de moins de 30 % d ensilage de maïs Ration 2 : Fourrages annuels composés de plus de 30 % d ensilage de maïs Ration 3 : Fourrages annuels ne comportant pas d ensilage de maïs (foin, ensilage d herbe, enrubanné) Race des vaches laitières Augmentation du Diminution du Aucun effet sur Total taux protéique taux protéique le taux protéique Prim Holstein Montbéliarde Normande Ensemble des élevages laitiers 6 (soit 11 % des élevages) 8 (soit 14 % des élevages) 42 (soit 75 % des élevages) 56 Tableau 42 : Répartition des élevages selon l impact à dire d éleveur sur le taux protéique de l introduction de tourteaux gras dans la ration des vaches laitières en fonction de la race du troupeau Les éleveurs n ont majoritairement (à 63 %) pas observé d effet sur le taux butyreux (TB) du lait (tableau 41). Lorsqu un effet a été noté, c est le plus souvent (à 62 %) une diminution du TB et plus rarement (à 38 %) une augmentation de ce taux. Il est à noter qu aucun effet sur le TB n a été observé dans les élevages recevant une ration contenant moins de 30 % d ensilage de maïs. Avec les rations contenant plus de 30 % d ensilage de maïs, la tendance est plutôt à la diminution du TB alors qu avec les rations sans ensilage de maïs, le TB a plutôt tendance à augmenter. L amplitude de variation du TB a été estimée par quelques éleveurs entre 1 et 4 g/kg. Pour 75 % des élevages, aucun effet sur le taux protéique (TP) n a été observé (tableau 42). Quels que soient la race du troupeau et le type de ration distribuée, lorsqu un effet sur le TP est observé dans un sens ou dans l autre, il est inférieur à 1,5 g/kg. Total 51

53 La distribution de tourteaux gras a entraîné selon 7 éleveurs un meilleur poil, plus beau, plus brillant et selon 13 éleveurs (soit pour 23 % des élevages enquêtés) une amélioration de l état corporel des vaches laitières. b) Pour les vaches allaitantes et les bovins à l engraissement En ce qui concerne les vaches allaitantes, trois éleveurs (soit 20 % de l effectif) ont signalé que leurs vaches ont produit plus de lait suite à la distribution des tourteaux gras : la croissance des veaux ainsi que leur état ont été améliorés. Un meilleur état corporel des vaches à la mise à l herbe a été cité par cinq éleveurs (soit 33 % de l effectif). Huit éleveurs n ont attribué aucun effet au tourteau gras. Pour les vaches allaitantes mises à l engraissement, l amélioration de l état d engraissement a été observé dans quatre élevages. Une meilleure répartition du gras et donc une meilleure qualité de viande a été citée par un éleveur et une meilleure finition de l engraissement des animaux a été observée dans un élevage. Trois éleveurs n ont attribué aucun effet au tourteau gras. Pour les taurillons, l introduction de tourteaux gras dans la ration a amélioré le Gain Moyen Quotidien (GMQ) dans deux élevages et le poids de carcasse également dans deux élevages (soit 28 % de l effectif). Les quatre autres éleveurs (soit 57 % de l effectif) n ont observé aucun changement après l introduction de cet aliment. Lorsqu un effet de l introduction de tourteaux gras dans la ration des bovins allaitants est observé, les quantités de tourteaux gras distribuées sont en moyenne plus importantes que lorsque aucun effet n est observé (tableau 43). Cela se vérifie pour les taurillons et les vaches allaitantes mais pas pour les vaches allaitantes mises à l engraissement. Chez cette catégorie d animaux, les quantités de tourteaux gras distribuées sont toujours très faibles par rapport à la quantité totale de concentrés ce qui peut expliquer ce résultat. Les éleveurs de bovins allaitants craignent parfois un risque de diarrhée si la quantité de tourteaux gras distribuée est trop importante, mais d une manière générale, l apport de tourteaux gras ne nuit pas à la production et les éleveurs sont plutôt satisfaits de l expérience. Type d'animaux Taurillons Vaches allaitantes Vaches allaitantes mises à l'engraissement Ensemble des bovins allaitants Observation d'un effet du tourteau gras 44,8 50,4 34,3 44,6 Pas d'effet du tourteau gras observé 31,1 22,4 52,3 32,1 Total 38,9 35,5 43,3 38,4 Tableau 43 : Quantité de tourteaux gras distribuée (kg MS/mois/animal) dans les élevages allaitants suivant le type d animaux et l observation ou non d un effet du tourteau gras sur les performances zootechniques 52

54 V. Discussion des résultats A. La fabrication du tourteau Lorsqu on observe le panel des presses en présence et l utilisation qui en est faite, il est évident que dans une grande partie des cas, la trituration à la ferme est en phase de test et de mise en place. Les éleveurs ont la plupart du temps choisi une presse un peu au hasard et ont trituré une faible quantité d oléagineux dont la nature (colza ou tournesol) dépend essentiellement de la région où ils se trouvent. Ils testent ainsi le pressage à froid tant sur la technique (réglage de la presse, préparation de la récolte, ) que sur l organisation qu il représente (temps nécessaire à la surveillance et à l entretien, capacité de stockage des graines et du tourteau obtenu, ), mais aussi la valorisation par les animaux du tourteau gras, avant de se lancer dans le pressage d oléagineux à plus grande échelle. Le parc de presses ainsi que le type de propriété des presses seront donc amenés à évoluer. Les petites presses utilisées au départ pour la phase de test seront sans doute remplacées dans l avenir par des presses de plus grande capacité qui permettront d augmenter le débit et les quantités pressées notamment pour les Cuma qui pourront ainsi accepter de nouveaux adhérents. Il est également apparu lors de l enquête que certains éleveurs qui se sont mis en Cuma pour cette phase de test comptent investir individuellement dans une presse. La période de pressage risque également d évoluer. Les éleveurs souhaitent avoir un produit le plus frais possible et donc diminuer au maximum le temps de stockage du tourteau gras. Ceci se traduit par un pressage régulier tout au long de la période d utilisation pour les exploitations possédant une presse et par deux ou trois pressages au lieu d un pressage unique en début de campagne pour les exploitations adhérentes à une Cuma. Les quantités pressées et distribuées sont faibles, ce qui s explique par une attente de références sur l utilisation des tourteaux (quantités distribuables et effets observés) et de l huile (évolution de la réglementation, taux d incorporation possible, moteurs adaptés, ). Il faut également prendre en compte l adéquation entre les quantités d huile utilisées et les besoins en tourteaux de l exploitation. L écoulement de la production d huile demande en effet soit d avoir des surfaces assez importantes sur lesquelles faire fonctionner des engins agricoles soit de trouver un autre débouché. Ce sont donc surtout des exploitations à SAU importante qui sont motivées par le côté «carburant» de la trituration à la ferme. Une partie des élevages qui chercherait l autonomie protéique avec le tourteau gras serait confrontée à un excès d huile. Lors de la détermination des quantités pressées par rapport aux besoins en huile et en tourteau et par rapport aux possibilités de l exploitation, il faut prendre en compte le taux d incorporation de l huile dans le carburant et donc la quantité d huile écoulable, les surfaces disponibles pour la culture d oléagineux et les rotations possibles. La culture du colza demande notamment une rotation longue. Il apparaît donc que les exploitations avec cultures sont 53

55 mieux placées que les exploitations spécialisées en élevage pour augmenter leur autonomie alimentaire en même temps que leur autonomie énergétique (Brunschwig et Lamy, 2006). Certains éleveurs, pour pallier ce problème ont trouvé des débouchés pour leur huile, notamment en la vendant à des entreprises de bâtiment ou à des usines de fabrication d aliment du bétail. Les autres possibilités de débouchés envisagées par quelques éleveurs sont l aménagement de leur chaudière pour se chauffer à l huile végétale pure ou la vente d huile pour la consommation humaine. On observe une différence de débit et de rendement entre les presses à vis et les presses à barreaux, les presses à barreaux présentant les meilleurs résultats. Ces différences ont déjà été soulignées par Labergère (2006). En ce qui concerne les presses à vis, la relation entre le diamètre de la buse de sortie de la presse et le taux de matière grasse résiduelle dans le tourteau avait déjà été observée lors d un essai mené à la ferme expérimentale des Trinottières en 2005 (Labergère, 2006) ainsi que lors d un autre essai réalisé sur une presse Täby 55 (Labergère, 2006). Il semble ainsi que le fait de diminuer le diamètre de la buse de sortie de la presse permette d abaisser la matière grasse résiduelle du tourteau. Lors de ces essais, il avait également été observé que plus le diamètre de la buse de sortie est petit, plus le débit de la presse est faible, ce que l on retrouve également dans cette étude. D après les indications données par les fabricants des presses de la marque La Mécanique Moderne, le tourteau issu d une presse de modèle Oléane 50 ou Oléane 100 est attendu avec un taux de matière grasse compris entre 12 et 15 %. On observe que dans la réalité le taux de matière grasse obtenu est souvent plus important avec une moyenne pour ces deux modèles de presse autour de 19 % de matière grasse. Bien que des relations existent entre le type de presse, le débit, le diamètre de la buse de sortie et la teneur en matière grasse des tourteaux, il est difficile d estimer cette teneur d après ces paramètres étant donné leurs possibilités de variations et tous les autres paramètres qui peuvent intervenir (taux d humidité de la graine, température de pressage, taux d impureté de la graine, ). Le taux d humidité de la graine semble être un paramètre important comme cela a été mis en évidence pour la presse Oléane 50. On peut supposer que c est également le cas avec les autres types de presse. Pour des taux d humidité inférieurs à 7 %, les rendements d extractions semblent meilleurs. Les indications concernant l humidité optimale des graines pour le pressage varient entre 6 et 9 % (Couvreur, 2005 ; Normand, 2006) mais relèvent d observations empiriques. La température extérieure, pour obtenir en rendement optimal, doit selon Labergère (2006) être supérieure à 15 C. B. Valeurs alimentaires des tourteaux gras Les valeurs PDIA, PDIN et PDIE des tourteaux, étant liées à leur teneur en MAT, une relation directe entre la teneur en MG du tourteau et les valeurs azotées du tourteau existe aussi. Lors d une 54

56 étude menée par la Chambre d Agriculture du Maine et Loire (Lamy, 2005), des courbes permettant d estimer les valeurs PDIN et PDIE des tourteaux gras fermiers à partir de leur teneur en matière grasse ont été proposées (graphiques 17 et 18). Ces courbes réalisées à partir de la concentration théorique en MAT des tourteaux gras fermiers sont proches de celles obtenues dans cette étude (voir graphiques 12 et 13). Il semble donc que ces courbes permettent une assez bonne estimation des valeurs PDIN et PDIE des tourteaux à partir de la seule connaissance du taux de MG du tourteau, même s il existe une variation importante d un échantillon à l autre. En ce qui concerne la valeur UFL des tourteaux gras fermiers, la courbe d estimation proposée par Lamy (2005) semble surestimer cette valeur par rapport aux résultats obtenus dans cette étude (voir graphique 9). Cependant, étant donné la variabilité existant entre les échantillons, il est difficile d estimer précisément la valeur UFL des tourteaux gras en fonction de leur teneur en matière grasse. Les équations de régression entre les valeurs UFL et PDI et la matière grasse des tourteaux gras, obtenues à partir des analyses des échantillons de tourteau gras de colza, sont assez proches, en ce qui concerne les UFL, des équations d estimation des valeurs UFL et PDI des tourteaux gras de colza à partir de leur teneur en MG (Brunschwig, 2004). Ces équations sont plus éloignées pour les valeurs PDIN et PDIE qui sont plus faibles dans cette étude. Pour le tournesol, il n existe pas d équations à comparer à celles calculées dans cette étude. Equations fournies par Brunschwig (2004) : UFL (/kg MS) = 0,906 + (0,02*MG (% MS)) PDIN (g/kg MS )= 253,95 - (2,72*MG (% MS)) PDIE (g/kg MS) = 161,0 - (2,08*MG (% MS)) Equations de régression obtenues dans le cadre de cette étude pour le tourteau gras de colza UFL (/kg MS) = 0,901 + (0,014*MG (% MS)) PDIN (g/kg MS) = 223,21 - (1,617*MG (% MS)) PDIE (g/kg MS) = 122,65 - (0,726*MG (% MS)) Equations de régression obtenues dans le cadre de cette étude pour le tourteau gras de tournesol UFL (/kg MS) = 0,665 + (0,013*MG (% MS)) PDIN (g/kg MS) = 177,55 - (1,426*MG (% MS)) PDIE (g/kg MS) = 123,28 - (2,360*MG (% MS)) 55

57 Valeurs du Tourteau de COLZA par kg de MS en fonction de la quantité de MG par kg brut du tourteau pdin pdie ufl g/kg Matières grasses par kg brut de tourteau de colza (g/kg) Graphique 17 : Valeurs PDIN, PDIE et UFL potentielles des tourteaux gras fermiers de colza en fonction de leur teneur en matière grasse (source : Lamy, 2005) Valeurs du Tourteau de tournesol par kg de MS en fonction de la quantité de MG par kg brut du tourteau pdin pdie ufl g/kg quantité de matière grasse contenu dans le tourteau Graphique 18 : Valeurs PDIN, PDIE et UFL potentielles des tourteaux gras fermiers de tournesol en fonction de leur teneur en matière grasse (source : Lamy, 2005) C. Valorisation des tourteaux gras dans les rations des bovins Le taux élevé de MG des tourteaux gras n a pas posé de problèmes particuliers. Les quantités de tourteau gras distribuées par les éleveurs sont en général assez faibles (moins de 1,5 kg MS/jour/animal). En effet, ceux-ci ne veulent pas prendre de risque et attendent d avoir du recul sur la pratique avant d augmenter les quantités incorporées dans la ration. Etant donné ces faibles quantités distribuées, le taux de 5 % de matière grasse dans la ration n a pas été dépassé dans les élevages enquêtés et notamment dans les élevages laitiers où la distribution était de l ordre de 1 à 2 kg de tourteau gras par jour et par vache. La barre fatidique de 5 % de MG dans la ration semble dépassée pour des distributions de tourteau gras (à 18 % de MG) de 3 kg /jour/vache et plus (Houssin et al, 2006). Dans l essai mené à la ferme expérimentale des Trinottières sur des vaches 56

58 laitières de race Prim Holstein (Brunschwig, 2006), la ration à base d ensilage de maïs contenant 3,5 kg de tourteau gras de colza à 20,5 % de MG présentait un taux de matière grasse de 5,7 %. La quantité de tourteaux gras distribuée et donc la part du tourteau dans les concentrés sont plus importantes dans les élevages laitiers pour lesquels la ration comporte plus de 30 % d ensilage de maïs. Ceci s explique par le fait que les rations à base d ensilage de maïs sont fortement déficitaires en azote et nécessitent un apport de concentrés protéiques important comparativement aux rations à base d herbe. Plus le taux de matière grasse des tourteaux est élevé, plus leur teneur en protéines est faible et plus il faudra faire attention à ne pas dépasser les 5 % de MG de la ration en limitant la quantité de tourteau incorporée. Les tourteaux avec une forte teneur en matière grasse ne peuvent donc pas être les seuls compléments protéiques des rations gourmandes en protéines (Labergère, 2006). Les tourteaux gras ont un moins bon rendement protéique que les tourteaux industriels, leurs valeurs PDI étant plus faibles. Il apparaît que les éleveurs remplacent 1 kg de tourteau de soja ou tourteau protéique du commerce par 1,3 à 1,5 kg de tourteau gras de colza. Il a été très difficile d évaluer l impact de ce nouvel aliment sur les performances zootechniques dans les élevages enquêtés étant donné le peu de recul des éleveurs sur la pratique et aussi du fait de l absence de mesures régulières objectives de ces performances zootechniques. Seules les observations subjectives des éleveurs ont pu être analysées pour cette étude. Une augmentation de la production laitière a été observée dans 30 % des élevages laitiers enquêtés. Cette observation a également été faite dans l essai mené à la station expérimentale des Trinottières (Brunschwig, 2006) et dans l essai à la ferme expérimentale de la Blanche Maison (Houssin et al, 2006) sur ration foin mais pas sur ration ensilage de maïs où aucune modification significative de la production laitière n a été observée. Cette augmentation de la production laitière est attribuée à une augmentation de la valeur énergétique de la ration totale (apport en UFL). En ce qui concerne le TB, il a tendance à diminuer, dans notre enquête, sur les rations avec plus de 30 % d ensilage de maïs, tout comme cela avait été constaté dans l essai réalisé à la ferme des Trinottières (Brunschwig, 2006) alors que dans l essai mené à la Blanche Maison (Houssin et al, 2006) il n y a pas eu de modification du TB observée sur les rations à base d ensilage de maïs. Selon les éleveurs, le TB aurait tendance à augmenter sur les rations sans ensilage, résultat que l on retrouve dans l essai mené à la Blanche Maison (Houssin et al, 2006) sur les rations avec foin. Le TP semble moins affecté que le TB et ne présente pas de grandes modifications d après les observations des éleveurs. Dans l essai réalisé à la ferme des Trinottières (Brunschwig, 2006), le TP n a pas été modifié de façon significative alors que dans l essai mené à la Blanche Maison, il a diminué quelque soit la ration de base (foin ou ensilage de maïs). 57

59 Conclusion Cette enquête, menée en 2006, sur la campagne de production c est à dire au tout début du développement de la technique du pressage de graines oléagineuses à la ferme, permet une première appréhension des pratiques des éleveurs bovins concernant la fabrication, le stockage et l utilisation dans les rations animales des tourteaux gras de colza et tournesol. La grande majorité (60 %) des 81 éleveurs enquêtés venait juste de commencer la trituration des graines oléagineuses à la ferme et se trouvait donc en pleine période de test et d essai de cette technique. Ces premières références sont donc à relativiser car il est probable que cette technique évolue. Elles permettent cependant de donner de premiers repères aux techniciens et éleveurs dans ce domaine. Cette enquête a permis de traiter l information analytique de 51 échantillons de tourteaux gras de colza et de tournesol (dont 25 collectés directement). Les analyses de composition chimique ont permis d évaluer la valeur nutritionnelle de ces tourteaux, en les reliant à des critères concernant le matériel et les conditions de pressage. Cette enquête a aussi permis de constater la très grande variabilité des performances des matériels utilisés et de la difficulté de maîtriser les conditions de pressage. C est certainement un point sur lequel un effort sera à faire dans les années à venir. Cela a pour conséquence une très grande variabilité de la composition chimique de ces tourteaux et notamment de leur teneur en matière grasse. Ce dernier point rend particulièrement délicat l établissement d une valeur nutritionnelle «moyenne» de ces produits. Malgré tout pour les échantillons que nous avons récoltés la teneur moyenne en matière grasse a été de 20,6 %MS (mini 11,4 ; maxi 30,3) pour le tourteau de colza et 19,7 %MS (mini 14,5 ; maxi 29,4) pour le tourteau de tournesol. La teneur en MAT varie de la même façon et s établit à 29,9 %MS pour le colza et 24,1 %MS pour le tournesol. Les valeurs alimentaires moyennes en UFL, PDIN et PDIE sont respectivement 1,2 UFL, 190 g PDIN et 108 g PDIE pour le colza et 0,9 UFL, 149 g PDIN, et 77 g PDIE pour le tournesol. Ces valeurs protéiques sont inférieures à celles du tourteau de soja, et amènent à une substitution de l ordre de 1,3 à 1,5 kg de tourteau gras pour 1 kg de tourteau de soja. L appétence de ces tourteaux est confirmée par l ensemble des éleveurs enquêtés La distribution de tourteaux gras n apparaît pas pénaliser les performances zootechniques des animaux, que se soit pour la production de lait ou de viande. 58

60 ANNEXES 59

61 Annexe 1 : Liste des presses à huile existantes 60

62 (site internet : 61

63 Annexe 2 : Questionnaire d enquête Questionnaire d enquête «Tourteaux gras fermiers» Campagne 2005 Date d enquête : / / 2006 Enquête réalisée par : Nom de l éleveur :... Adresse de l éleveur : Tél : Fax : 1- Présentation de l exploitation Statut : Exploitation individuelle GAEC EARL Autre : Nombre de personnes travaillant sur l exploitation :, UTH Les cultures SAU de l exploitation :, ha Quelles sont les cultures présentes sur l exploitation et les surfaces associées? STH :, ha Céréales :, ha Protéagineux :, ha Colza :, ha Précisez la ou les variété(s) :.., ha.., ha Tournesol :, ha Précisez la ou les variété(s) :.., ha.., ha Autre :, ha Rotation pratiquée avec les cultures d oléagineux (exemple : colza, blé, orge) : Quels sont vos rendements en colza? quintaux/ha en tournesol? quintaux/ha 62

64 Les productions animales présentes sur l exploitation Vaches laitières : Race : Vaches allaitantes : Race : Taurillons : Race : Chèvres laitières : Race : Ovins viande : Race : Autres : La fabrication des tourteaux Quelles sont vos motivations pour la fabrication de tourteaux? Recherche d indépendance Diminuer le coût alimentaire Sécuriser la qualité de l aliment Soucis environnementaux Valorisation de matières 1ères Autre :... Les graines pressées Quelle est la nature des graines que vous pressées? Colza Tournesol Autre :... Ces graines sont : Produites sur l exploitation Achetées Depuis quand pressez-vous ces graines? Depuis an(s) et mois Pourquoi pressez-vous prioritairement des graines de colza ou de tournesol? Pour l huile Pour les tourteaux Quelle quantité de graines de colza pressez-vous?, tonnes/an Quelle quantité de graines de tournesol pressez-vous?, tonnes/an Caractéristiques des graines pressées : Colza Tournesol Taux de MG. % de la matière Ne sait pas.. % de la matière Ne sait pas Taux d humidité..% Ne sait pas % Ne sait pas Nettoyage avant pressage Oui Non Oui Non Organisation du travail Vous utilisez une presse : En location En cuma En copropriéré avec d autres producteurs Individuelle Autre :. Mobile Fixe Main d œuvre nécessaire au chantier de pressage : personne(s) 63

65 Quel temps de pressage, la fabrication des tourteaux représente-t-elle? pressage en continu pendant jours par an jours/an en comptant heures de pressage par jour Quel est le temps nécessaire à la surveillance ou à l entretien? heures par jour La presse Il s agit d une presse : à barreaux Modèle de la presse : à vis Débit : kg de graines/heure Diamètre de la buse de sortie : mm % MG résiduelle du tourteau annoncé : % Rendements obtenus: Colza Tournesol Huile.. litres / tonne de graines.. litres/ tonne de graines Tourteau.. kg / tonne de graines.. kg /tonne de graines Options de la presse : Système à pellets Pré filtration Préchauffage Autre :... Que pensez-vous du fonctionnement de cette presse, quelles sont ses limites éventuelles? L huile L huile végétale pure obtenue est : Utilisée sur l exploitation en tant que Carburant Quantité utilisée? litres/an Taux d incorporation de l huile dans le carburant? % Autre : Quantité utilisée : litres/an Vendue en tant que Carburant Quantité : litres/an Huile pour la consommation humaine Quantité : litres/an Les tourteaux obtenus Refroidissez-vous les tourteaux obtenus? Oui Non Si oui, méthode employée : Par rapport aux besoins de l exploitation, la quantité de tourteaux produite est : Suffisante Insuffisante 64

66 Par quoi la quantité de tourteaux produite est-elle limitée? par la surface de culture par le manque de débouchés de l huile par le manque de débouchés des tourteaux par le temps de travail que cette production représente par le débit de la presse par le manque de disponibilité de la presse sur l exploitation autre : Avez-vous fait des analyses sur vos tourteaux? Oui Non Si oui, quelles sont les valeurs suivantes pour vos tourteaux? Ces valeurs sont données par kg brut kg MS MS :, % UFL :, MG :, % PDIA : CB :, % PDIN : MAT :, g PDIE : MM :, g MP :, g DMO :, Vendez-vous des tourteaux? Oui : tonnes/an Non Etes-vous satisfait par rapport à la fabrication des tourteaux? Tableau 1 : Récapitulatif de la production et de sa répartition dans le temps Mois Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avril Total Quantité de graines pressées (en tonnes) Quantité d huile produite (en litres) Quantité d huile utilisée (en litres) Quantité de tourteaux produite (en tonnes) Quantité de tourteaux utilisée (en tonnes) 65

67 3- Le stockage des tourteaux Les tourteaux sont Utilisés au jour le jour Stockés : A plat En cellule En big-bag Autre : Quelle est la durée moyenne du stockage? jours Cette durée varie-t-elle en fonction de la saison? Oui Non Conservation des tourteaux : Avez-vous observé une dégradation apparente des tourteaux au cours du stockage? Oui Non Si oui, laquelle?... au bout de combien de temps?... Avez-vous observé un ou plusieurs des phénomènes suivants? : Rancissement Pourriture Fermentation Ruissellements Autre : Avez-vous des remarques sur la conservation des tourteaux? L utilisation des tourteaux Les animaux A quels animaux distribuez-vous des tourteaux? vaches laitières vaches allaitantes taurillons chèvres génisses laitières génisses allaitantes brebis autre : La ration Composition et caractéristiques de la ration : Cf Tableau 2 Les valeurs sont données par kg brut kg MS Nombre de repas distribués : repas/jour La quantité de tourteaux distribuée est déterminée par : la quantité totale de tourteaux disponible le taux de matière grasse de la ration autre :. Le tourteau est distribué : seul en mélange avec :.. Avez-vous constaté des refus sur le tourteau gras? Oui Non Avez-vous des remarques sur l utilisation des tourteaux pour le rationnement des animaux?

68 Tableau 2 : Composition et caractéristiques de la ration pour :... Mois Fourrages (en kg/j/animal) Concentrés (en kg/j/animal) Tourteaux (en kg/j/animal).... UFL (par kg) PDIN (en g/kg) PDIE (en g/kg) MG (en %/kg) Lait (en L/animal) TB (en g/kg) TP (en g/kg) Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avril 67

69 5- Résultats zootechniques Troupeau laitier (Résultats d avril 2005 à avril 2006) Compléter le bas du tableau 2 Avez-vous observé des modifications importantes des performances zootechniques depuis que vous distribuez du tourteau gras? Cellules : Troupeau «viande» Type d animaux GMQ en g/jour Poids de carcasse moyen en kg Etat d engraissement moyen Conformation moyenne de la carcasse Avez-vous observé des modifications importantes des performances zootechniques depuis que vous distribuez du tourteau gras? Avez-vous constaté des événements sanitaires particuliers suite à la distribution de tourteau gras? Avez-vous des commentaires ou des remarques supplémentaires :

70 Références bibliographiques ADEME, Huile végétale pure et tourteaux Comment les produire et les utiliser?: 2 p. ALVES DE OLIVEIRA L., Les aliments concentrés pour animaux Les tourteaux. Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, site internet ( ANDRIEU J.-P., DEMARQUILLY C., ROVEL J., Intérêt des balles rondes enrubannées comparativement à l ensilage direct et au foin. INRA Productions Animales, Juillet : BOURGEOIS S., Des tourteaux fermiers de tournesol et de colza au menu, Réussir Bovins Viande, Janvier n 129 : p 48. BRUNSCHWIG P., La valeur du tourteau fermier dépend de sa teneur en huile. Institut de l Elevage, site internet ( BRUNSCHWIG P., Produire son correcteur azoté Les vaches laitières valorisent bien les tourteaux de colza fermiers. Cap Elevage, Février : BRUNSCHWIG P., LAMY J.-M., QUINSAC A., PEYRONNET C., CARRE P., Valorisation de tourteaux de colza artisanaux dans des rations pour vaches laitières. Rencontres Recherche Ruminants 12 : p 121. BRUNSCHWIG P., LAMY J.-M., Production de diester à la ferme : possibilités et conséquences de la production et de l utilisation des tourteaux produits. Journées AFPF Prairies, élevage, consommation d énergie et GES, mars : COUVREUR J.-P., Produire du carburant à la ferme». Entraid, Septembre : p 14. HOUSSIN B., CHENAIS F., HARDY A., Utilisation de tourteaux gras de colza pour les vaches laitières sur rations foin ventilé et maïs ensilage. Influence sur les performances zootechniques et sur la composition de la matière grasse du lait. Proposition de communication 3R à paraître. INRA, Alimentation des bovins, ovins et caprins. Ed INRA Paris : 471 p. INRA, Tables de composition et de valeur nutritive des matières premières destinées aux animaux d élevages. INRA Editions AFZ : 301 p. JENSEN P., Huile végétale non modifiée comme carburant des véhicules moteur. Rapport de l IPTS. LABERGERE C., Les tourteaux gras ou tourteaux expeller et leur valorisation en alimentation animale. Rapport de synthèse, CETIOM : 67 p. LAMY J.-M., Tourteaux fermiers : enquête en élevage et valorisation par les vaches laitières. Document technique : 3 p. LE REST J.-L., De l huile pour le tracteur, du tourteau pour les vaches. Paysan Breton du 30 septembre au 7 octobre : p 3. 69

71 MANDIKI S.N.M., DERYCKE G., BISTER J.-L., PAQUAY R., MABON N., WATHELET J.-P., MARLIER M., Les potentialités du tourteau de colza pour l engraissement de jeunes ruminants. Presses universitaires de Namur, 110 p. MAYOMBO A.-P., BALDWIN P., WATHELET J.-P., MARLIER M., ISTASSE L., Incorporation de tourteau de colza obtenu par pression dans une ration d engraissement chez le taurillon. I. Ingestion, digestibilité et fermentation dans le rumen. Annales de Zootechnie, 46 : NORMAND B., Alimentation Le tourteau de colza : une alternative au tourteau de soja?. Web-agri, site internet ( PETIT J., Produire des tourteaux et de l huile sur la ferme. Les dossiers techniques de l OPABA : 3 p. TALPIN J., Presse à huile Des tourteaux fermiers pour nourrir les porcs. La France Agricole, 4 novembre : p 32. TANGHE T., Traçabilité et autonomie alimentaire dans les élevages laitiers des Pays de la Loire : caractérisation des systèmes permettant l autonomie alimentaire. Mémoire de fin d études ISA Lille, Chambre d Agriculture des Pays de la Loire et : 59 p + annexes. ValBiom, L huile végétale brute de pression à froid : 20 p. VIGIER V., Faut-il produire et utiliser des biocarburants?. Les pieds sur Terre, Dossier d information de la Chambre d Agriculture du Cantal n 9 Sites internet consultés :

72 Février 2007 Compte rendu Département Techniques d Élevage et Qualité Service Traite et Conduite des Troupeaux Laitiers Christelle VEAU (stagiaire), Marie-Catherine LECLERC (Maître de stage) Jacques LUCBERT État des lieux sur la fabrication, le stockage et l utilisation des tourteaux gras fermiers de colza et de tournesol pour l alimentation des bovins Résultats d enquêtes Cette étude fait un premier état des lieux de la technique en démarrage du pressage de graines d oléagineux à la ferme. Après un rappel bibliographique elles présentent les résultats d une enquête réalisée en 2006 dans 81 élevages (23 élevages bovins allaitants et 56 élevages bovins laitiers). Cette enquête permet de caractériser un peu mieux le type d exploitations qui se lancent dans ce type de production ainsi que les motivations d éleveurs qui sont surtout le souci d accroître l autonomie protéique pour l alimentation des animaux ou l économie de carburant. Cette économie est surtout recherchée dans les exploitations de grandes tailles. Cette enquête permet de connaître le type de matériels (presses) utilisés ainsi que leurs performances selon le type de presse, leur réglage et les conditions de pressage, ainsi que les conditions de stockage. Stockés à l abri de l air et de l humidité, les tourteaux gras se conservent, selon les éleveurs, apparemment sans problème jusqu à six mois voire plus. L analyse des échantillons collectés pendant l enquête ainsi que les résultats d analyses fournis par les éleveurs permettent de caractériser la composition chimique des tourteaux gras obtenus. Celle-ci est marquée par une grande variabilité. Le taux de matière grasse des tourteaux gras de colza est en moyenne de 20,6 ± 4,5 % MS et celui des tourteaux gras de tournesol est de 19,7 ± 4,2 % MS. Les valeurs alimentaires UFL, UFV et PDI ont été estimées. L enquête aussi permet de recueillir les pratiques des éleveurs en matière de distribution aux différents types de bovins. Les quantités distribuées par les éleveurs dans les rations des bovins sont assez faibles (de l ordre de 1 à 1,5 kg/jour/animal). Dans ces conditions, les éleveurs déclarent ne pas avoir observé de pénalisation de la production de lait ou de viande. Selon certains éleveurs les tourteaux gras contribuent même parfois à améliorer les performances zootechniques. ENSAIA 2, avenue de la forêt de Haye BP Vandoeuvre les Nancy Institut de l Élevage 149, rue de Bercy Paris CEDEX 12 ISBN :

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