Conseil en Stratégies de Changement

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1 Conseil en Stratégies de Changement LES COOPERATIVES D ACTIVITES EN RHONE-ALPES Analyse rétrospective BPI group unemarquede BPI SA Siège social 16, rue Vivienne Paris Tél.: 33 (0) Fax: 33 (0) contact@groupe-bpi.com BPI SA au capital de Euros RCS: PARIS B Naf : 7022Z BOUSSOUR Sabrina -Avocate PERNOLLET Céline - BPI PERISE Stéphane BPI PIPON Annabelle - BPI Ce document reste la propriétéintellectuelle de BPI. Il ne doit en aucun cas être diffuséàdes tiers quels qu ils soient sans l autorisation expresse de BPI. Des documents spécifiques pourront être réalisés autant que de besoin pour servir de supports de communication.6

2 LES COOPERATIVES D ACTIVITES EN RHONE-ALPES Analyse rétrospective Sommaire PREAMBULE 4 1. OBJECTIFS ET ENJEUX PARTIE I 1.1. Méthodologie générale appliquée DIAGNOSTIC STRATEGIQUE 2.1. D hier àaujourd hui Panorama actuel des CAE de Rhône-Alpes Le public des CAE Volume et flux de porteurs de projets Panorama de la création d entreprises Profils des entrepreneurs au sein des CAE Les activités et la relation avec les territoires Les motivations pour entreprendre Les Coopératives d Activités et d Emploi La CAE comme système Les gammes de nuances Mise en perspective avec les autres modalités d accès à l entrepreneuriat 3. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES 3.1. Approche méthodologique Tableau synoptique des impacts potentiels des CAE Impacts économiques Impact «Emploi» Impact «Entreprises» Impact «Retombées financières» Impact «Développement économique local» 3.4. Impacts sociaux Impact «Employabilité» Impact «Cohésion sociale» Impact «Vie démocratique» Impact «Innovations» ANALYSE SYNTHETIQUE 64 2

3 LES COOPERATIVES D ACTIVITES EN RHONE-ALPES Analyse prospective Sommaire PARTIE II PREAMBULE 1. OBJECTIFS DE LA PROSPECTIVE 2. APPROCHE METHODOLOGIQUE 3. SCENARII 3.1. Scénario 1 : Crise, individualisme, les CAE deviennent un OPP du Pôle Emploi 3.2. Scénario 2 : Entre interconnexions et collaborations Scénario 3 : De l individuel au collectif : le territoire, facteur cléde succès ANNEXES BIBLIOGRAPHIE PARTIE I BIBLIOGRAPHIE PARTIE II ANNEXE 1 : FACTEURS D EVOLUTION DES COOPERATIVES D ACTVITES ET D EMPLOI ANNEXE 2 : ANALYSE MORPHOLOGIQUE

4 PREAMBULE 4

5 [Préambule] Les premières Coopératives d Activités et d Emploi (CAE) sont nées en Rhône-Alpes il y a 15 ans en réponse à l émergence de besoins nouveaux dans le domaine de la création d activités. Leurs créations ont transformé le champ de l entrepreneuriat. Elles ont construit une alternative plus collective à la création d activités en proposant un cadre économique, un statut social et professionnel sécurisant pour le porteur de projet. Le concept n a cessé de se développer pour atteindre aujourd hui le seuil des 20 CAE en Rhône-Alpes et des 1400 entrepreneurs-salariés. Toutes partagent des principes génériques et chacune a depuis cultivé ses spécificités. Dans le même temps, la création d entreprises s est largement démocratisée. Perçue comme une solution au problème récurrent du chômage, elle a été fortement soutenue par les politiques publiques. Les opérateurs de l accompagnement àla création d entreprises se sont ainsi multipliés et différentes évolutions se sont vues proposées aux porteurs de projets pour lever les freins de la création d entreprises (SARL à 1, EIRL, autoentrepreneur notamment), ce qui ne résout cependant pas la question de la pérennité. La création d entreprises devient donc un enjeu majeur de la société. Pour preuve, le Pole Emploi a expérimenté et mis en place des parcours spécifiques pour les demandeurs d emplois désirant créer leur entreprise. Face à la complexification du champ de l entreprenariat, et à la promotion des solutions individuelles, il convient de s interroger quant àla fonction des CAE àl avenir. L étude sera donc centrée sur le questionnement suivant : Face ààla multiplication des propositions et formes offertes àl entrepreneur, la CAE offre-t-elle elle une réponse r adaptée e et pertinente? 5

6 PARTIE I 6

7 1. OBJECTIFS ET ENJEUX 7

8 [Objectifs et enjeux] L étude consiste à faire un bilan d étape des CAE après 15 années d expérimentation pour mieux anticiper l avenir. Plus précisément, elle a pour but dans un premier temps de : - Donner des clés de lecture pour dégager les grandes évolutions passées et comprendre les processus àl œuvre - Mesurer le poids des CAE dans le champ de la création d entreprises en Rhône-Alpes et caractériser leurs publics - Rendre lisible les pratiques des CAE et leur pertinence, eu égard aux autres modes d accompagnement d entrepreneurs individuels - Évaluer les impacts sociaux et économiques des CAE - Et finalement analyser leurs forces et faiblesses internes, ainsi que les risques et opportunités externes. dans un second temps de : - Apporter un éclairage sur les mutations qui sont en train de s opérer dans les CAE et dans leur environnement - Identifier les principaux enjeux liés à ces évolutions - Construire des scenarii de futurs possibles pour faciliter la réflexion sur les évolutions possibles et nécessaires des CAE dans l avenir Des enjeux à différents niveaux A l échelle des CAE : - Mieux orienter et piloter la stratégie d entreprises A l échelle régionale : -Ajuster le suivi des CAE au plus près de leurs besoins - Mobiliser les esprits face aux mutations environnementales stratégiques pour anticiper les différents virages à prendre - Lutter contre le détournement possible de l appellation CAE - Obtenir une reconnaissance de l utilité sociale et du statut d entrepreneur salarié - Le défi des représentations : s accorder sur les futurs possibles et futurs souhaitables Un outil d aide àla décision 8

9 [Objectifs et enjeux] 1.2. Méthodologie générale appliquée Une étude rétrospective et prospective 1995 L analyse rétrospective est composée : - D un diagnostic stratégique interne, mettant en exergue les forces et faiblesses des ressources fondamentales de la CAE : humaines, financières, organisationnelles, au regard des évolutions passées. - D un diagnostic stratégique externe, reflétant les menaces et opportunités qui proviennent de l environnement stratégique - D une mesure des impacts économiques et sociaux des Coopératives d Activités et d Emploi - Approche historique (leçons de l histoire importantes pour l avenir), territoriale, globale et locale (unitéet variétés des CAE), approche concurrentielle (la CAE : une proposition innovante à la création d activités) L analyse prospective comportera : - Une démarche prospective exploratoire pour mettre en évidence les invariants du système et ses tendances lourdes ainsi que les germes de changement perceptibles dans l évolution récente des variables clés du système et de la stratégie des acteurs Le défi des représentations - La complexité de l objet d étude rend possible des représentations nombreuses de la Coopérative d Activités et d Emploi. Celle retenue est la suivante : LA CAE Public accueilli Financements publics Diversité des pratiques Contributions économiques Contribution sociales Flux ENTRANTS Flux SORTANTS Réponse à un besoin identifié du territoire Matériau non stabilisé Système de base Stratégie de développement portée par chaque CAE - Le sujet sera traitéen repartant des personnes et de leurs besoins, essence même duprojet de la CAE. Le plan est donc construit de façon àétudier en premier lieu le public, puis le modèle ou la «fabrique», pour enfin en analyser ses contributions. - Il sera intégré l environnement global des CAE en tentant d en appréhender au mieux sa complexité. 9

10 [Objectifs et enjeux] Source des données - Un recueil d indicateurs quantitatifs et de données qualitatives au travers de recherches sur l existant, d une capitalisation d études fournies par AGF SCOP et de l exploitation de bases de données économiques. - Des entretiens qualitatifs complémentaires avec différents acteurs qui permettent notamment d intégrer les visions des partenaires portées sur les CAE. 292 questionnaires exploitables Un taux de retour de 16% rapporté à l effectif des CAE en entretiens individuels réalisés - Des questionnaires à destination d entrepreneurs aux statuts variés pour caractériser leurs situations, leurs activités, la genèse de leurs projets entrepreneuriaux et l accompagnement de leurs projets. - Représentativitéde l échantillon du questionnaire : L échantillon est de taille suffisante : 16% des entrepreneurs accompagnés en entretiens collectifs réalisés Biais méthodologique : libre réponse des entrepreneurs qui a pour conséquences des différences entre la population mère et l échantillon. La principale différence réside dans la répartition géographique. Pondération de l échantillon de l étude - Le Bilan d action 2010 réalisé par AGF SCOP entreprises produit seulement 5 données quantitatives sur le profil des 1402 entrepreneurs salariés en Rhône Alpes. Ces éléments ont été mis en comparaison avec l échantillon de l étude et établissent, à l exception du niveau de formation, que ce même échantillon est représentatif de la population totale des CAE. Sexe Age Niveau de formation Situation avant CAE Contratde travail salarié Echantillon BPI homme 50% femme 50% -25 ans: 4 % + 45 ans: 34% NiveauI et II : 60% 80% de demandeurs d'emploi 61% des entrepreneurs salariés Bilan 2010 AGF SCOP homme: 52% femmes : 48% -25 ans: 4,3% + 45 ans: 34% NiveauI et II : 31% 75% de demandeurs d'emploi 51% des entrepreneurs salariés Adéquation Une dimension collective - Organisation et structuration de la réflexion collective sur les enjeux du futur de manière transparente. - Mobilisation et mise en débat pour croiser les regards et les compétences, association des partenaires d AGF SCOP. - Identification des facteurs de changement et d inerties. - Réflexion sur les compétences, les savoir-faire passés, présents et futurs des CAE : compréhension des constantes, pertinence des fonctions de la CAE, capacité qu elle a eu à évoluer, ancrer son projet dans une réalité historique, identification des risques et opportunités, enjeux et défis. 10

11 9 8 6 Entrepreneurs-salariés Equipe administrative Gérants Formes alternatives de l'entrepreneur individuel Escale Création Elycoop Axalp Case départ CCI Ardèche Partenaires Graines de sol Graines de sol Natura SCOP Pousada CCI Lyon Pépinière Saône Mont Elycoop Cap Services Graines de Sol d'or CMA Grenoble Cabestan Pollen Cabestan Auxime Pôle Emploi Chambre des autoentrepreneurs Pollen Talents croisés Oxalis Mairie de Vénissieux Axalp AD Partenaires Mairie Echirolles Natura SCOP Jam Portage Salarial VDDI 8 SAP Vaulx en Velin ACEISP MCAE ADIE 10 Vocabulaire employé Les termes d entrepreneur et dirigeant se substitueront dans le présent document aux termes entrepreneur-e et dirigeant-e. Ce choix ne se veut pas sous-estimé la place des femmes au sein des CAE, étant conscient de la proportion de femmes entrepreneur-e-s(50%) et de femmes dirigeant-e-s(40%). 11

12 2. DIAGNOSTIC STRATEGIQUE 12

13 [Diagnostic stratégique] 2.1. D hier à aujourd hui Avec l augmentation du chômage, l État a mené une politique active de soutien à la création d entreprises, considérée comme levier pour la création d emplois. Ce soutien s est traduit notamment par une valorisation des initiatives locales et des innovations sociales en la matière. C est ainsi que l on a pu observer le développement concomitant des CAE avec le droit et les politiques économiques. Évolution politiques et législatives L État a incité les demandeurs d emplois à créer leur entreprise et ainsi leur propre emploi. Sa politique a consisté d une part en une structuration d une offre d accompagnement et de financement des créations d entreprises, pour sécuriser les périodes de démarrage des projets. Ceci s est opéré notamment par un soutien aux structures d accompagnement locales. D autre part, les modalités d accès à l entrepreneuriat ont étésimplifiés àleur paroxysme (cf. schéma ci-dessous). Les différentes mesures prises se sont adressées à des projets de plus en plus petits et à des personnes de moins en moins préparées financièrement, socialement et professionnellement à la réussite de leur projet (Veyer S., 2010). Évolution des dispositifs d État de soutien à la création d entreprises Loi Madelin Dispositif ACCRE pour les chômeurs créateurs Loi Dutreil SARL à 1 Régime de micro-entreprise Statut de l autoentrepreneur Dispositif NACRE Régime de l EIRL Source BPI Afin d améliorer les réponses apportées aux personnes porteuses de projets en terme de sécurisation de parcours, l État a parallèlement valorisé des innovations sociales telles que les CAE et a contribué à leur développement. La logique a été ascendante autour d un partenariat avec les institutions, les décideurs locaux et des «expérimentateurs», oùl État a pris en compte la réalitédes acteurs (Poncin, 2004). Évolution des politiques économiques & évolutions législatives en lien avec les CAE régionale Mise en place d un comité de pilotage avec partenaires régionaux Convention avec la Région pour l accompagnement de créateurs d activités en CAE Création d un fonds de prêt d honneur Programme EQUAL Mise en place du contrat sectoriel ESS Politique nationale Soutien de la Confédération générale des SCOP, Ministère de l Emploi et de la Solidarité et les délégations rattachées Création du statut SCIC Circulaire ministérielle autorisant l expérimentation des «couveuses» Décret d application du CAPE États généraux de l ESS Année internationale des coopératives Source BPI,

14 [Diagnostic stratégique] Les étapes clés du développement des CAE 1995 : Création officielle de la première Coopérative d Activités et d Emploi Même si la première CAE naît en 1995, elle s inscrit dans une histoire plus ancienne, qui trouve ses racines dans le mouvement ouvrier, au XIXe siècle et dans une initiative associative grenobloise dans les années En 1990, l URSCOP Rhône-Alpes repère ces initiatives qui lui inspirent l idée de mutualiser des projets d activités économiques, comme solution au développement des entreprises coopératives. Elle s engage dans une démarche de capitalisation et de transfert, qui participera à l émergence des CAE. La première expérience, Cap Services, verra le jour dans le Rhône en 1995 et sera dès ses débuts accompagnée par un réseau d experts, les services de l Emploi et la Région (AVISE, 2011). De 2000 à2003 : Montée en puissance du modèle Après un temps «d observation», l année 2000 marque un tournant dans le développement des CAE. Elles se multiplient sur l ensemble du territoire rhone-alpin. Ce mouvement est accélérépar une volontépolitique : la circulaire ministérielle de 2000, qui autorise à l échelle nationale l expérimentation des couveuses (incluant les formes associatives et coopératives). Les CAE se structurent autour de deux réseaux : Coopérer pour entreprendre et COPEA. Un outil de financement spécifique est mis en place pour les entrepreneurs-salariés. Un travail de capitalisation et de représentation collective autour de la CAE débute avec le programme EQUAL : Création de la 10ème CAE et émergence de nouvelles formes de CAE 6 départements sur 8 sont couverts. La première coopérative de filières apparaît avec Cabestan, spécialisée dans le bâtiment. Une autre, Talents croisés, est créée sous forme de SCIC, ce qui témoigne et confirme l implication des acteurs publics dans le développement des CAE. Parallèlement, le cadre juridique se consolide avec la création du Contrat d Appui au Projet d Entreprise (CAPE) qui reconnaît la qualité d entrepreneur testant son activité : 17ème création et une région intégralement couverte par les CAE Les CAE ont atteint un certain niveau de développement, partageant toutes des principes de base et témoignant toutes de diversitéde pratiques. Évolution du nombre de CAE en Rhône-Alpes depuis 1995 Échelle régionale nationale SMTS devient une SCOP et CAE Cap Services Oxalis Naissance de «Coopérer pour entreprendre» Axalp 45 Nord Elycoop 7 3Bis Naissance de COPEA A 2 et + entreprendre Graines de sol 18 Arcoop Cabestan Escale Création Natura SCOP L écho Pollen Solstice Amétis Talents croisés Coop Vecteur activités 14 A Dom Calad Impulsion Source BPI 14

15 [Diagnostic stratégique] 2.2. Panorama actuel des CAE de Rhône-Alpes Rhône-Alpes est le berceau des CAE. Suite aux premières expériences, accompagnées par un réseau d experts et par les services de l emploi et la Région, le concept a pu être repris et développé sur l ensemble du territoire français. Chiffres clés 17 Coopératives d Activités et d Emploi 2 CAE spécialistes 22M de chiffre d affaires généré (2010) personnes accompagnées (2010) 600 entrepreneurs-salariés à fin ETP àfin permanents en appui aux entrepreneurs Accueil pour 75% de demandeurs d emplois 1995 Poids des CAE dans l économie 19% des CAE françaises 21.5% des personnes accompagnées par les CAE au niveau national Poids considérable de la région lyonnaise qui héberge 45% des entrepreneurs de la région 0.3% des emplois salariés du secteur de l ESS (données 2006) Des évolutions notables De la première CAE en 1995 à17 CAE en 2012 Croissance du chiffre d affaires en moyenne de 28% entre 2008 et 2010 Un ancrage et un maillage territorial au fil des années 5 essaimages de CAE 2012 CAE généralistes CAE spécialistes Source BPI, 2012 Évolution du nombre de CAE depuis 1995 Source bilans sociaux 2010, «SCIC et SCOP» -Aravis pour URSCOP /2011, Observatoire national de l ESS 15

16 [Diagnostic stratégique] Les CAE dans leur environnement Pendant que les CAE expérimentaient et se développaient, d autres réseaux ont donné lieu à d autres formes d accueil et d accompagnement de porteurs de projets en réponse à des besoins exprimés. Zoom sur les sociétés de portage et couveuses d entreprises, structures d accueil aux modèles les plus proches de la CAE. Les sociétés s de portage salarial Les couveuses d entreprisesd Les sociétés de portage étaient là avant les CAE et sont plus connues du grand public. Le portage salarial a été créé en France en 1985 par une association d entraide de cadres au chômage. Depuis 1996, le portage salarial s est fortement développé, accompagnant l évolution du chômage des cadres et les nouvelles stratégies d entreprises (recentrage sur les cœurs de métier, externalisation, management par projet). Les associations d origine se sont transformées en sociétés commerciales tandis que d autre sociétés se sont créées aussi bien en région parisienne qu en province. Si au début de son existence le portage salarial s est développé essentiellement autour des activités de conseil, il s est ensuite ouvert à d autres secteurs d activités tels que le BTP, l immobilier, la coiffure Le secteur du portage est aujourd hui structuré en 3 organisations professionnelles. Dans les années 1990, les Boutiques de Gestion ont pris conscience de la rupture que constituait le "passage à l'acte" pour de nombreux créateurs. Une solution était d'élargir l'accompagnement pour permettre au "candidat créateur" de tester leur projet et d'apprendre à gérer et développer leur activité. Petit à petit, le concept de couveuse s est mis en place. En 2000, la DGEFP s est intéressé à l'émergence de ce dispositif et a favorisé son expérimentation (identique aux CAE). C'est ainsi que des initiatives locales se sont développées, soutenues par leurs partenaires institutionnels dont les DDTEFP, la CDC et les programmes européens. Un réseau, EFICEA, est chargé d'organiser et de coordonner des groupes de travail qui permettent à ces couveuses d'échanger leurs pratiques. Source Moutet et Rivat (2006) Site Union des couveuses, 2012 Couveuses, sociétés de portage, pépinières et CAE en Rhône-Alpes en Source : Réseau des pépinières de France, Union des couveuses, guide du portage, Couveuses Sociétés de portage Pépinières d entreprises CAE Les couveuses sont peu nombreuses sur Rhône-Alpes (2) parce que les CAE se sont très fortement développées sur la même période et ont porté ce rôle de test des activités. Les pépinières sont, quant à elles, nombreuses (38) et très dispersées sur la région. La pépinière est devenu un outil courant d aménagement du territoire, en matière d accueil d entreprises. Enfin, les sociétés de portage (38) sont, pour leur part, localisées dans les agglomérations et grandes villes et drainent des porteurs de projets sur un grand rayonnement. Elles sont implantées dans les mêmes villes que les CAE. 16

17 [Diagnostic stratégique] 2.3. Le public des CAE Volume et flux de porteurs de projets Cf. Note méthodologique page XXX Les CAE ont suscité l intérêt de plus de 1800 personnes en 2010, avec un taux d intégration de l ordre de 27%. La crise économique et l effet d entraînement lié au lancement de l auto entrepreneur ont engendré une forte affluence en 2009 pour les CAE, qui ne s est pas nécessairement concrétisée par une hausse des nouvelles personnes accompagnées. Volume et flux gérés par les CAE en 2010 : En 2010, sur l ensemble de la région Rhône Alpes, les CAE ont renseigné personnes lors d une première information collective. 54% d entre elles ont bénéficié d un premier entretien. En parallèle de cette mission d accueil, les CAE ont accompagné au total personnes en 2010, qu elles soient nouvelles dans la coopérative ou non. 27 % des personnes accueillies en première information ont intégré une CAE, durant l année Évolution des volumes et flux sur la période : personnes accompagnées 1816 Personnes accueillies en première information 483 Nouvelles personnes accompagnées 975 Personnes accueillies en premier entretien Total CAE de Rhône-Alpes, bilans sociaux , une année particulière : personnes accueillies et une augmentation des personnes accueillies en information collective et en entretien (+10%). - 22% des personnes accueillies en information collective ont intégré la coopérative. - Diminution des nouvelles personnes accompagnées de 16 % tandis que les accompagnés sont en augmentation de plus 17 %, ce qui traduit un ralentissement des sorties de la CAE en période de crise. Nouvelles personnes accompagnées Nombre de personnes accompagnées Personnes accueillies en premier entretien , une évolution inverse à2009 : - Chute du nombre de personnes accueillies et de personnes accompagnées. - Le niveau atteint est plus faible que celui de En parallèle, le nombre de personnes nouvelles accompagnées augmente légèrement de 3% par rapport à Personnes accueillies en première information 2010 Total CAE de Rhône-Alpes, bilans sociaux 2008,2009,

18 [Diagnostic stratégique] Panorama de la création d entreprises En 2009, nouvelles entreprises sont créées en région Rhône Alpes. La région reste l une des plus dynamiques en la matière. En parallèle de la forte fréquentation des CAE, la création d entreprises connaît une croissance de 70 %. De part son volume et sa rapide évolution, le statut de l auto entrepreneur est la première forme d accès àl entrepreneuriat en France A partir de 2009, apparition des auto entrepreneurs Légende Auto entreprises Créations d entreprises Évolution du nombre de création d entreprises en Rhône Alpes Source : Chiffres de la création d entreprises APCE et chiffres INSEE Une augmentation de 70 % du nombre de création d entreprises mais une baisse de la création hors auto entrepreneurs: entreprises ont étécréées en Région Rhône Alpes en 2009 contre en Un engouement du statut d auto entrepreneur, ce statut représente 55% des créations. - En parallèle, la création d entreprises hors auto entrepreneurs chute de près de 21 %. - La croissance du nombre d auto entrepreneurs est plus forte (10 %) par rapport au nombre de création d entreprises (4 % ). Après cette analyse de la volumétrie des personnes accompagnées par les CAE et des créateurs d entreprises, il convient de se focaliser sur les entrepreneurs qui sont hébergés par les CAE et de mettre en évidence leurs caractéristiques. 18

19 [Diagnostic stratégique] Profils des entrepreneurs au sein des CAE La création d activités au sein des CAE apparaît adaptée pour les femmes et les personnes en seconde partie de carrière. Elle permet de concilier vie professionnelle et vie privée, en offrant un cadre sécurisant àla création d activités et la libertéaux personnes de définir leur niveau de revenu désiré et leurs conditions de travail. Les CAE favorisent l entreprenariat au féminin : 50 % 122 hommes 50 % 122 femmes Questionnaire BPI 2012 La parité hommes/femmes est parfaite parmi les entrepreneurs salariés, et ce de façon structurelle (bilans sociaux sur la période ). Elle diffère largement de ce qui est observable en matière de créations d entreprises globalement, où la proportion de femmes chefs d entreprises est de près de 30 % (INSEE, 2012). 75% des femmes interrogées ont des enfants àcharge contre 56% des hommes. 42% des femmes occupent un temps partiel contre 39% pour les hommes. 16 % des femmes ont une activité à temps plein contre 26% pour les hommes. Les femmes se situent plutôt dans la catégorie des employés (31% contre 20% pour les hommes) et moins dans les catégories ouvriers (4% contre 10%) et artisans, commerçants et chefs d entreprises (2% contre 5%). La pyramide des âges est équilibrée àl exception de la sous représentativitédes femmes chez les moins de 25 ans avec 50% de moins. ZOOM : l entrepreneuriat des seniors (Questionnaire BPI 2012) 33 personnes de plus de 55 ans et l âge maximal est de 68 ans. Ce sont principalement des hommes (73%) qui ont un niveau de formation élevé (42 % ont un Bac +5). Auparavant, ils étaient salariés (79%) ou chefs d entreprises (9%). 64% étaient cadres. Ils entreprennent dans des activités de services aux entreprises (64%) et artisanales (15%). Ils sont entrepreneurs depuis au moins 5 ans (45%) et associés de leurs CAE (45%). Pour 52%, leur activité au sein des CAE est la première source de revenu (questionnaire BPI, 2012). L âge et l anciennetédes entrepreneurs 31% sont hébergés par les CAE depuis moins de 1 an et 44% depuis plus de 3 ans. Sur représentativité de la tranche des ans et à l inverse sous-représentativité pour les jeunes et les seniors. 18% De 26 à 35 ans 28% 13% 25% 21% 23% < 6 mois 6 mois ou 1 an 1 ou 2 ans 3 ou 4 ans >5 ans Ancienneté en qualité d entrepreneur, questionnaire BPI 2012 < à 25 ans 4% > à 55 ans 9% De 36 à 45 ans 34% Répartition par âge des entrepreneurs, questionnaire BPI 2012 De 46 à 55 ans 25% 19

20 [Diagnostic stratégique] Le niveau de formation et la catégorie socio-professionnelle Les CAE attirent les cadres et cadres supérieurs, les employés et bien moins les ouvriers. La création d activités joue un rôle d amortisseur du marché du travail principalement pour les cadres et les employés. Bac + 5 CAP / BEP 40% 30% 20% 10% Baccalauréat 60 % des personnes se situent dans la catégorie cadres et professions intellectuelles supérieures et dans la catégorie des professions intermédiaires 25 % se situent dans la catégorie des employés 0% 7% 1% 4% Bac + 3/4 Bac % Répartition par niveau de formation, questionnaire BPI % des personnes ont un niveau supérieur ou égal àla licence. L analyse sur la période (bilans sociaux sur la période ) montre également que la proportion des personnes sans diplôme ou avec un niveau CAP/BEP a tendance à rester stable alors que la proportion des personnes qui ont un niveau de formation plus élevé est plus fluctuante. 26% 2% 16% Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Artisans, commerçants et chef d'entreprises Employés Ouvriers Les autres personnes sans activité professionnelle Autres Répartition par catégorie socioprofessionnelle Questionnaire BPI 2012 Repères AVISE (source Avise, 2008) Profil type des couvés 58% sont des femmes 71% ont plus de 46 ans 90% sont demandeurs d emploi Profil type des portés 51,5% de femmes ont 30 à45 ans 40% ont plus de 45 ans 80% étaient chômeurs avant d être porté Les entrepreneurs des CAE ont un profil type qui se rapproche plus de celui des portés que des couvés. 20

21 [Diagnostic stratégique] Les activités et la relation avec les territoires Les activités sont variées. Certaines sont soutenues par des coopératives spécialisées. L aire de travail est régionale et la dimension de proximitéimportante. Les activités exercées Agriculture 47 Artisanat 107 Services aux entreprises 13 Services aux collectivités Services aux particuliers Services aux particuliers et aux professionnels Les activités exercées par les entrepreneurs, questionnaire BPI Culturel Autres Prédominance des services aux entreprises et de l artisanat, synonyme d une grande diversité Présence d activités marginales : agriculture, culturel, éducation (7%) 19 % des entrepreneurs ont des activités secondaires. Elles sont soit liées à la fonction commerciale, soit à d autres savoir faire qu exploite le dirigeant 7% des activités sont saisonnières La portée géographique des activités 63 % des activités sont réalisées sur un territoire régional. Seulement 8 % des activités se réalisent au niveau européen ou international. Les aires de travail sont plus larges que le niveau local : le régional et le niveau national (35%). Le parallèle entre la portée géographique des activités et la distance avec les CAE, montre les deux échelons en présence : le niveau local et le niveau régional. Le rapport de proximitéavec la CAE 36 % 20 % 44 personnes 53 % 42 % 62 % 10 km 20 km 30 km 40 km 50 km 51 % 70 % 56 % 75 % 60 % 82 % 81 personnes 119 personnes 139 personnes 156 personnes 169 personnes 184 salariés 95 personnes 125 personnes 150 personnes 170 personnes 181 salariés 63 % 53 % des personnes résident à moins de 20 kilomètres des CAE. L usage de la CAE est bien un usage de proximité. A noter la valeur extrême : 11 % qui résident àplus de 100 km. -48 % d entre eux sont des entrepreneurs depuis plus de 3 ans % d entre eux ont une activité à l échelle nationale, européenne voire internationale. 60 km 10 mn 20 mn 30 mn 40 mn 50 mn 60 mn Distance domicile /CAE, questionnaire BPI 2012 Dans un rayon de 20 km, se situent : - 80% des personnes bénéficiant des minima sociaux, 64% de demandeurs d emploi, 29 % d entrepreneurs et 39 % de salariés. - 58% des personnes en CAPE, 47% des temps partiels et 51% des temps pleins. - 67% des activités de services aux particuliers, 61% de services aux entreprises, 75% en agriculture, 37% en artisanat 21

22 [Diagnostic stratégique] La répartition du chiffre d affaires cache une pluralité d activités, d avancements des projets et des temps travaillés. Les projets requièrent des investissements limités principalement autofinancés. Les chiffres d affaires encaissés mensuellement 60% 50% 40% 30% 20% LJDD CDI 10% 0% et plus (vide) Le niveau de chiffre d affaires encaissé selon les liens juridiques, BPI % des personnes interrogées réalisent un chiffres d affaires de plus de % des entrepreneurs en LJDD (lien juridique à durée déterminée) ont un chiffre d affaires supérieur à A l inverse, 51% des personnes en CDI à temps partiel et 91 % des entrepreneurs à temps plein enregistrent un chiffre d affaires supérieur à 1500 Les chiffres d affaires les plus importants sont observés pour les personnes exerçant une activité artisanale ou de conseil aux entreprises (questionnaire BPI, 2012) Les investissements réalisés et le financement 45% 42% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 7% 68 % 19% % % 6% 5% 6% et plus 0% (vide) Financement prêt CAE 8% Prêt classique 2% Autofinancement 81 % Montant des investissements et typologie de financement, questionnaire BPI 2012 Les activités hébergées au sein des CAE requièrent peu d investissements, à l exception des artisans et agriculteurs et de certains services aux entreprises ou à la personne. Le financement est réalisé en priorité par les porteurs de projets à 81 % (le budget familial, les aides du Pôle Emploi, le revenu issu de l activité, ). A titre de comparaison, seuls 60% créateurs d entreprises autofinancent leur démarrage d activité, un tiers fait appel à un financement bancaire et 7% bénéficient d autres sources de financement(insee n 58 Économie, février 2012). Au sein des CAE, il est observé un recours faible aux emprunts (10%) et ceux-ci sont réalisés principalement via le fonds spécifique mis en place (questionnaire BPI, 2012). 22

23 [Diagnostic stratégique] Les motivations pour entreprendre Les entrepreneurs expriment la recherche d un équilibre en se réalisant sur un plan personnel, tout en bénéficiant d une protection sociale similaire àcelle d un salarié. Les motivations entrepreneuriales Les motivations àmettre en œuvre un projet entrepreneurial révèlent que les entrepreneurs souhaitent en priorité créer leur propre emploi Les secondes motivations sont de devenir indépendant et de se réaliser sur un plan personnel Créer mon propre emploi 68% Les motifs de choix du statut Autres (statut moins coûteux) (vide) Constituer un réseau L'esprit coopératif Etre mon propre patron Acquérir des trimestres pour la retraite Pouvoir cumuler plusieurs activités Etre accompagné et suivi Rompre l'isolement Être indépendant 28% Me réaliser sur un plan personnel 28% Être indépendant 25% Exploiter un savoir faire 21% Etre salarié Avoir une meilleure protection sociale 45 % ont choisi la CAE pour travailler àson rythme Travailler à son rythme (suivant son mode de vie son activité) 31 % pour avoir une meilleure protection sociale Les motivations quant au choix du statut, questionnaire BPI % Classement des motivations pour mener un projet entrepreneurial, questionnaire BPI % des personnes désirent entreprendre autrement. Respectivement 10%, 11% et 13% désirent entreprendre solidairement, collectivement et librement. Comparaison avec le profil type des créateurs Source INSEE n 58 Économie, février 2012 Les motivations exprimées par les créateurs en 2010 sont : - La volonté d être indépendant (62%) -le goût d entreprendre et d affronter de nouveaux défis (44%) - Augmenter ses revenus (27%) Les motivations recueillies apparaissent très différentes de celles exprimées par les entrepreneurs des CAE. 23

24 [Diagnostic stratégique] 2.4. Les Coopératives d activités et d emploi La CAE comme système La coopérative d activités et d emploi est une entreprise qui prône des valeurs coopératives. Qu est-ce qu une CAE? Une entreprise «Une coopérative d activités et d emploi, c est d abord une entreprise» Un dirigeant de CAE La CAE héberge juridiquement des entrepreneurs qui produisent des biens et des services pour le marché. L objectif est de «créer des emplois pérennes et de la richesse économique et sociale sur son territoire» (site Internet Coopérer pour entreprendre). Une CAE est donc un agent économique qui intervient dans le champ de l économie marchande. respectant des règles coopératives Afin de répondre à son objectif, une CAE obéit aux règles spécifiques des coopératives : - Règles démocratiques : une personne est égale à une voix, implication de tous les associés à la vie de l entreprise et aux décisions de gestion. - Répartition des bénéfices : redistribution aux salariés et mise en réserves impartageables garantissant l autonomie et la pérennité de l entreprise. offrant un cadre économique, juridique et social. Les entrepreneurs hébergés par les CAE bénéficient : - D un cadre économique et juridique puisque l entrepreneur exerce son activité sous la tutelle de la coopérative. L activité professionnelle est donc sécurisée par la relation triangulaire, qui est similaire à celle observée dans les entreprises de portage salariale. La CAE contractualise avec les clients et/ou facture Clients CAE Entrepreneur La CAE embauche l entrepreneur Rémunération de la structure par l entrepreneur L entrepreneur négocie avec ses clients et effectue la prestation Représentation schématique de la relation triangulaire BPI D un statut protecteur par le biais de différents contrats : principalement le CAPE ou le CDI. Le CAPE permet d exercer une activité professionnelle et de bénéficier des prestations de l assurance chômage. Lorsque l entrepreneur est en CDI, il bénéficie de la même protection sociale qu un salarié : assurances chômage, retraite 24

25 [Diagnostic stratégique] Une fonction d accompagnement «C est une voie nouvelle, une formule innovante pour créer, tester et développer une activité professionnelle autonome et de façon pérenne dans un cadre collectif et protecteur» Un entrepreneur salarié et associé On ne naît pas chef d entreprise, on le devient Les CAE offrent un cadre sécurisant pour les personnes souhaitant mettre en œuvre un projet professionnel. Elles peuvent ainsi expérimenter réellement leur activité. Les apprentissages visés : - Maîtriser la trilogie «produire vendre gérer» par la confrontation avec le marché - Développer les capacités clés de l entrepreneur : capacités à seprojeter, capacités à gérer son activité d un point de vue administratif et comptable (Delore, 2009). Les étapes du parcours Accueil des porteurs de projets et vérification des activités exclues : les activités réglementées, celles nécessitant des investissements ou des locaux dès le démarrage ou des compétences techniques du porteur de projet (CAP pour un artisan). Par ailleurs, il est vérifié la capacité du porteur de projet de mener à bien son projet dans un esprit entrepreneurial. - Accueillirles porteurs de projets lors d informations collectives et/ou d entretiens individuels - Tester :Les entrepreneurs peuvent mettre en œuvre leurs projets en deuxtemps : 1. Signature d un CAPE ou d une convention d accompagnement 2. Lorsque l activité le permet, signature d un CDI à temps partiel puis passage progressif en CDI à temps plein. - Pérenniserson activité au sein de la coopérative : -En faisant évoluer son CDI à temps partiel en CDI à temps plein. - S associeret participer ainsi à la vie coopérative et aux décisions. A tout moment, l entrepreneur peut quitter la structure d hébergement afin de créer sa propre entreprise ou de retourner vers l emploi et ainsi faire le deuildu projet. La dynamique d accompagnement Le double objectif de l accompagnement est d abord, une mise en action par la construction d une démarche entrepreneuriale, puis une mise en ordre, c est-à-dire la construction d une démarche de manière ordonnée et structurée.l équipe administrative transmet son expertise en gestion de projet aux entrepreneurs. 25

26 [Diagnostic stratégique] Un accompagnement individuel est un suivi personnalisé par un référent unique. Ce dernier va pouvoir mesurer les capacités, les motivations et les objectifs des porteurs de projet. La solution de la création d activité doit avant tout correspondre à un projet de vie vouluet assumé par l entrepreneur. Une dynamique collective avec des ateliers est mise en place avec des thématiques qui sont traitées et qui concernent l ensemble des entrepreneurs. La méthodologie employée de combiner de l individuel et du collectif induit une meilleure appropriation du fait de la dynamique de groupe, de la personnalisation de l accompagnement et du suivi pédagogique. Contrairement aux accompagnements classiques à la création d entreprises qui sont bornés dans le temps, la volonté est de donner «un temps de respiration» pourque les entrepreneurspuissent intégrer les savoir être et savoir faire nécessaires et les mettre en application (Entretien permanents, BPI 2012). L accompagnement contribue à l acquisition de capital humain nouveau. Entreprendre collectivement La CAE se distingue par la volonté d entreprendre collectivement. Le collectif est animé par l équipe permanente qui a pour mission de créer du lien et d animer le collectif. Concrètement, il se traduit par la mise en place de groupes métiers, de groupes d échanges de pratiques. L interaction que représentent les relations sociales entre individus qui viennent d horizons multiples qui se connaissent et se reconnaissent, induit un enrichissement despersonnes comme des activités. La structuration de réseaux équivaut à la création d une communauté d entrepreneurs et c est l action de cette communauté qui explique en partie la diffusion de la culture entrepreneuriale mais aussi coopérative. La dynamique collective, de réseau et la création de lien social permet d accroître le capital social des entrepreneurs. Une organisation collective Les deux niveaux de l organisation La structure Entrepreneur 1 Entrepreneur 2 Entrepreneur 3 Entrepreneur 4 Entrepreneur 5 Entrepreneur Représentation schématique des deux niveaux distincts, BPI Deux niveaux interdépendants mais distincts : la structure à proprement parlé et le conglomérat d entrepreneurs. - L équipe administrative est le trait d union entre la structure et les entrepreneurs. - La structure est le préalable à l existence des entrepreneurs mais les entrepreneurs ont une influence sur la dimension et la qualité de la structure. 26

27 [Diagnostic stratégique] Le modèle économique Chiffres d affaires Mr X Chiffres Soldes d affaires Mr Y intermédiaires de gestion Chiffres Soldes d affaires Mr Z Trésorerie intermédiaires de gestion Soldes Trésorerie intermédiaires de gestion Chiffres d affaires Trésorerie de la CAE 10 % de contribution Soldes intermédiaires de gestion Budget de la structure Trésorerie Contribution des entrepreneurs Financement de la région pour l activité de test et d accueil Représentation schématique du modèle économique des CAE, BPI Les entrepreneurs ont un compte dédié en interne de la coopérative qui enregistre les flux financiers inhérents à leurs activités : chiffres d affaires, frais professionnels, - La structure gère les flux financiers des entrepreneurs, et ce service rendu ainsi que la gestion du collectif, induit une contrepartie financière : en général, les entrepreneurs reversent un pourcentage de leur chiffre d affaires ou de leur marge brute. - Au-delà de ces fonctions d accueil et d accompagnement, la structure, par son rôle d utilité sociale, bénéficie d autres financements. Le fonctionnement des CAE Le fonctionnement de la CAE repose sur le principe de l entreprendre collectivement. Ce principe sousentend pour les entrepreneurs de mettre en commun des moyens financiers dans le but de bénéficier des services produits par la CAE. Les différents services mutualisés : le cadre juridique, les ressources humaines et matériels internes (accompagnement, comptabilité, secrétariat, informatique) et en externe, par exemple : les honoraires des experts. De plus, les ressources financières sont mutualisées et cela permet aux entrepreneurs d optimiser les coûts en démarrage de l activitépuis lors du développement. Si les ressources financières sont mutualisées, les risques et les difficultés financières le sont aussi. Le système fait que la personne est soit redevable, soit ce sont les autres qui lui sont redevables. La responsabilité est donc collective. Cette dimension collective signifie que la notion de responsabilité apparaît être un préalable de la mutualisation. L évolution du système est conditionnée aux respects des règles établies par la collectivité et pour la collectivité. L équipe administrative, comme pivot entre les entrepreneurs et la structure, est garante de ces règles au quotidien. De plus, il y a l existence d un «contrat moral» entre la CAE et l entrepreneur (entretien dirigeant, BPI 2012). Il est à noter que la gestion quotidienne et les choix adoptés semblent plus lourds de conséquences que les décisions stratégiques qui apparaissent paradoxalement plus stables (entretien dirigeant, BPI 2012). La structure se construit dans son évolution en prenant des décisions au jour le jour et de manière pragmatique, tout en considérant les différentes incidences sur l organisation. Une entreprise partagée Au-delà de sa fonction d accompagnement, la CAE offre également l opportunité aux entrepreneurs de devenir associés. La CAE appartient à tous les associés et ceux-ci proviennent d horizons différents : entrepreneurs, membres de l équipe administrative, dirigeants, personnes extérieures à la CAE,... C est particulièrement le cas au sein des SCIC. Les collectivités sont des parties prenantes de la CAE et elles ont une voix dans la prise de décision, selon l application des règles démocratiques. 27

28 [Diagnostic stratégique] Les différentes forces en présence peuvent être représentées comme le schéma ci-contre. (AVISE, 2006) Les rôles au sein de l entreprise partagée : - Les associés élaborent le projet de devenir de la CAE. - Le ou les dirigeants ont le mandat pour mettre en œuvre le projet et la gestion de l entreprise. Les associés définissent le projet de la CAE en tant qu entreprise afin d en permettre son développement. En tant que structures de l Économie Sociale et Solidaire, les CAE portent un objectif de développement durable. En effet, le projet portépar les CAE ne peut se résumer en un seul projet économique, il apparaît plus global. Il est établit un projet de société dans le sens où les contraintes économiques doivent être prises en compte au même titre que les valeurs défendues par les CAE, et les considérations humaines, sociales, environnementales. Les CAE poursuivent, en respectant l essence de leurs dénominateurs communs, des projets différents puisque construits en fonction des forces en présence. Il apparaît indispensable de prendre en considération la géométrie variable des CAE et la complexité qui en émane. La CAE apparaît être un objet d étude qui, par nature et substance, est une organisation évolutive. ZOOM : les sociétaires 35 % des entrepreneurs sont devenus associés de la CAE pour répondre au besoin d une plus grande implication ajoutée àla volontéde participer aux décisions, et pour 32 %, participer àla prise de décisions. Il est ànoter que pour 9 % d entre eux, il s agit de répondre àune obligation contractuelle. 56% gèrent très facilement la double qualité (associé et entrepreneur) et 30 % facilement. 10 % des associés ne se prononcent pas ou ont laissécette question sans réponse (10 %). Le dialogue social selon les entrepreneurs associés (Questionnaire, BPI 2012) : «Le dialogue social implique une notion de contre pouvoir donc unrôle «d empêcheur»de tourner en rond». «Implication directe par la vie démocratique interne, participation àla réflexion autour des orientations stratégiques, réflexion individuelle et collective». «La participation aux AG est un moment fort mais la portée de notre voix est limitée par la connaissance des sujets traités qui sont assez complexes et lourds dus àla taille de notre structure». Le sociétariat est divers suivant les CAE : -Le nombre de sociétaires varie de 2 à78. - Un tiers des CAE ont entre 1 et 9 sociétaires, un tiers ont entre 10 et 19 sociétaires et 40 % ont plus de 20 sociétaires % ont des sociétaires extérieurs. Ces derniers peuvent être des entrepreneurs qui ont quitté les CAE ou des partenaires. Les CAE intègrent des dynamiques extérieures dans la construction de leurs projets d entreprises. 28

29 [Diagnostic stratégique] Les gammes de nuances La CAE est un modèle, un mode de fonctionnement, mais les CAE sont diverses et plurielles, reflet des personnes qui les composent et du projet d entreprise porté. Les différentes approches La dimension historique et les deux approches complémentaires : - un premier positionnement «coopératives d activités» où l accompagnement est orienté vers l accueil et le test, peu de moyens sont alloués à l accompagnement «postcréation». - un deuxième positionnement «coopératives d emplois», avec une sélection selon des critères économiques et dont l accompagnement favorise le développement des activités en son sein. Cette distinction est plus ou moins exprimée explicitement et certaines coopératives se revendiquent comme étant des «coopératives d entrepreneurs» (Entretien dirigeant, BPI 2012). Néanmoins, cette identificationdoit être éclairée par d autres approches. La dimension géographique : suivant les territoires, la dynamique de création et la nature des activités sont très différentes. La comparaison d une CAE présente dans une agglomération urbaine avec celle dite «rurale» serait inexacte. L approche sectorielle : l émergence de CAE spécialisées permet d offrir le même cadre à d autres activités, donc à d autres populations ne pouvant prétendre à ce statut jusque là. Les profils types de CAE Représentation des CAE en fonction du volume d entrepreneurs accompagnés et de leur ancienneté effectifs âge des CAE Les 3 profils types : Le premier groupe (en bleu ciel) se distingue par le volume des personnes accompagnées, quelque que soit leur ancienneté. Le deuxième (en violet) représente des CAE assez âgées et qui enregistrent moins de personnes accompagnées. Le troisième groupe (en rose) sont de jeunes CAE dont l évolution pourrait les rapprocher du premier ou du deuxième groupe. Représentation des CAE en fonction de l effectif et de leur ancienneté, BPI

30 [Diagnostic stratégique] Le premier groupe : les coopératives accompagnant plus de 100 entrepreneurs en 2010 et leur ancienneté varie entre 5 et 15 ans. Les 4 CAE sont Cap Services, Talents Croisés, Escale Création et Cabestan. Ce groupe se compose de : -une CAE spécialisée qui a des antennes positionnées sur l ensemble de la région Rhône Alpes (Cabestan) - une CAE implantée sur le département 42 (Talents Croisés) et deux sur le territoire du Grand Lyon (Escale Création et Cap Services) - une CAE que nous considérons comme une locomotive de part son ancienneté et le volume de personnes accompagnées chaque année(cap Services) -une seule CAE augmente son volume de personnes accompagnées sur la période des 3 dernières années (Cabestan). Le deuxième groupe rassemble les coopératives qui répondent aux critères suivants : âgées de plus de 8 ans et qui accompagnent moins de 100 personnes en CAE sont concernées : Amétis, Soltice, Pollen, Elycoop, Axalp, 3 Bis, Oxalis Les caractéristiques de ce groupe : - 5 départements couverts - 2 CAE qui accompagnent moins de cinquante personnes (Axalpet Amétis) - les autres CAE accompagnent entre 50 et 90 entrepreneurs - au sein de ce groupe, Axalp et Oxalis se revendiquent comme étant des «coopératives d entrepreneurs»plutôt que des coopératives d activités et d emplois. - une seule CAE augmente le volume accompagnédepuis 3 ans (3 Bis) Les éléments àretenir : Le troisième groupe réunit les CAE de moins de 4 ans : Arcoop, A 2 et plus entreprendre, NaturaScop, Vecteur d activité, Graines de Sol -Les 5 CAE sont présentes sur 5 départements différents. -Deux coopératives se distinguent: d une part, NaturaScopqui est une CAE spécialisée avec un potentiel de développement au niveau régional, et d autre part, Graines de Sol qui est la plus jeune CAE mais qui s illustre par le nombre d entrepreneurs accompagnés. Cette dernière accompagne près de 90 contre une cinquantaine pour les autres. Ce fort développement met en évidence la capacité de cette CAE de passer en catégorie 1 rapidement. - Ces CAE les plus récentes doivent confirmer leurs potentiels de développement en fonction du projet porté par les dirigeants et des potentialités des territoires. Aussi, elles pourront évoluer vers l un ou l autre des deux premiers groupes. Analyse des profils types L objectif de cette analyse est de mettre en exergue les différences et les similitudes des CAE au sein de chaque groupe présentéci-dessus et ce, de manière individuelle. La CAE gère des flux humains ainsi que les flux financiers issus des activités exercées par les entrepreneurs. L étude de ces deux types de flux permet d analyser ces profils type. De ce fait, les deux critères retenus sont: -l un àcaractère social sur les publics accompagnés -l autre àcaractère économique: l analyse du modèle économique 30

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