Mme JUNAY Sandrine Mme RASSE Pascale Infirmière puéricultrice Consultantes en lactation IBCLC Janvier 2011
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1 Mme JUNAY Sandrine Mme RASSE Pascale Infirmière puéricultrice Consultantes en lactation IBCLC Janvier 2011
2 Fumeuses ont moins tendance à allaiter Durée d allaitement plus courte Grande irritabilité du bébé, diminution du taux de prolactine, production de lait plus basse et inhibition du réflexe d éjection Lait moins gras, contient de la nicotine et son métabolite : la cotinine Crainte de l effet du tabac pour le bébé
3 2 études ont montré que l allaitement maternel continue d assurer une protection plus importante vis-à-vis des infections respiratoires hautes du bébé / bébé alimenté avec une PPNRS par une mère fumeuse. Toutefois, plus une mère fume plus cela est préjudiciable pour sa santé et celle de son enfant. Grossesse : période favorable à l arrêt.
4 Les enfants de mères allaitantes fumeuses ont 5 fois plus de cotinine dans leurs urines que les enfants de mères fumeuses non allaitantes. La cotinine du lait maternel ne semble pas augmenter le risque de troubles respiratoires.
5 La demi-vie de la nicotine étant de 95 minutes, la mère peut diminuer au maximum la quantité de nicotine présente dans son lait : En fumant le moins possible En fumant juste après une tétée (fumer juste avant multiplie par 10 la quantité de nicotine transmise à l enfant) Privilégiant les tétées de nuit
6 En diminuant le tabagisme passif : Ne pas fumer dans la maison Se laver les mains Porter un vêtement de protection Ne pas faire dormir l enfant dans le lit parental Privilégier un allaitement exclusif de longue durée pour augmenter les bénéfices
7 Le tabac annule l effet protecteur de l allaitement maternel sur la mort subite Pour aider les mères à arrêter : Gommes à mâcher (concentration sanguine de 30 à 60 % de celle d un fumeur : choisir le moment/aux tétées) Dispositifs transdermiques (concentrations sanguine et lactée inférieures au fumeur, peuvent ne pas être utilisés la nuit).
8 L alcool est considéré comme compatible avec l allaitement (si consommation occasionnelle ou consommation régulière équivalente à un verre d alcool/jour ou moins) Chez la femme à jeun : pic plasmatique entre 30 à 60 mn Au cours d un repas : pic plasmatique entre 60 et 90 mn L alcool passe très facilement dans le lait maternel et quitte également le sein très facilement, repassant dans le plasma dès que la concentration sanguine maternelle baisse.
9 Non galactologue, bien que les enfants tètent plus souvent quand le lait est alcoolisé : ils ingèrent en fait moins de lait. Cette diminution de l ingestion est compensée dans les heures qui suivent, quand la mère est abstinente. Les enfants s endorment plus rapidement mais dorment moins longtemps dans les 3 h et demie qui suivent l ingestion de lait alcoolisé.
10 La prise de grande quantité d alcool et/ou ingestion chronique : effets négatifs chez l enfant ainsi que sur la production de lait Conséquences hormonales : Baisse sécrétion ocytocine : retard éjection, volume de lait tiré moins important Augmentation de la prolactine : effet euphorisant, risque d engorgement lié à la production qui augmente.
11 Chez l enfant : réduction du temps et qualité du sommeil profond Légère diminution du développement moteur à l âge de 1 an (mère buvant 2 verres ou plus/jour) Développement mental ne semble pas affecté Peut aboutir à une prise de poids insuffisante ou à une stagnation staturo-pondérale Il est toutefois courant que la mère ayant une consommation exagérée minimise ou cache celle-ci.
12 Auprès de revendeurs : peuvent contenir des composés toxiques autres que le produit annoncé (toxicité propre) Substances reçues via le lait maternel peuvent présenter un réel danger pour le bébé
13 Passe dans le lait maternel en quantité faible à moyenne, s accumule dans celui-ci en cas de consommation régulière importante chez la mère. Est stockée dans les tissus riches en graisses (cerveau et tissu adipeux) pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Est retrouvée dans les urines (2 à 3 semaines) et les selles des enfants allaités de mères ayant fumé un joint L inhalation de fumée par le bébé augmente encore le taux. Il est recommandé un arrêt de 24 h après consommation de ce produit.
14 Passe probablement dans le lait maternel en quantité relativement importante mais les taux lactés n ont jamais été rapportés. De nombreux cas d intoxication ont été décrits chez le bébé allaité au sein (irritabilité, vomissements, pupilles dilatées, tremblements, tachycardie et polypnée). Une interruption d allaitement de 24 h minimum est recommandée.
15 Est convertie dans le corps en morphine (médicament tout à fait compatible avec l allaitement) Mais généralement utilisation de quantités très importantes de produit, ce qui peut conduire à une dépendance et des complications chez le bébé allaité. Il est recommandé une interruption de 24 h en cas d utilisation d héroïne ou de morphine quand les doses reçues sont très élevées.
16 Est utilisée pour le sevrage des héroïnomanes et est considérée comme compatible avec l allaitement maternel. Les doses reçues par les enfants (même en cas de doses importantes) se trouvent dans la fourchette des doses données aux bébés au cours de sevrage de drogue, évitant ainsi le syndrome de manque chez l enfant. Le sevrage très progressif du lait maternel est recommandé.
17 Le produit peut avoir des effets pendant une période plus longue qu attendu dans la mesure où il se fixe sur les récepteurs aux opiacés.
18 La période prénatale est la période correspondant à un risque plus important d effets indésirables. Présence de contaminants dans le lait maternel a fait l objet de nombreuses études. Important de pouvoir donner des informations claires, mais aussi de faire la balance entre le risque encouru et les bénéfices de l allaitement.
19 Ce sont des composés chimiques dérivés de la combustion à haute température Issus du processus industriel, de l incinération des déchets, mais aussi de toute combustion (feu de camp, de forêt, cigarette..) Produits liposolubles, demi vie de 5 à 20 ans chez l adulte et stockage se produit toute la vie
20 Chez l enfant, la demie vie varie entre 4 à 11 mois selon les produits, ainsi que la cible d action (reproduction, système nerveux ) Source d exposition humaine est la chaîne alimentaire : usine d incinération = herbe = vache = produits laitiers = graisses de stockage de la femme = placenta et lait maternel = bébé
21 Dioxines ont été dosées dans le lait maternel avec des résultats très élevés car l allaitement aboutit au déstockage des graisses et aussi des substances qui y sont enfermées (régime déconseillé pendant l allaitement) Au début d allaitement, les taux sont élevés, puis diminuent au fur et à mesure Augmentent avec l âge de la mère Diminuent avec le nombre et la durée des allaitements
22 Il faudrait avoir des enfants jeunes et les allaiter longtemps. Taux élevés corrélés avec la consommation d alcool, de tabac mais aussi de poisson (consommation qui augmente pendant la grossesse)
23 Pour tous les enfants, une exposition à des taux élevés pendant la grossesse = baisse des scores psychomoteurs à 6 et 12 mois À 2 ans : persistance des effets négatifs À 5 ans : effets non observés : les enfants ont éliminé la dioxine Expositions accidentelles ou régulières : effets cancérigènes, augmentation des naissances d enfants porteurs de fente labiale
24 Lait maternel contient des substances spécifiques stimulant l immunité, évolue avec les besoins de l enfant, protège de nombreuses maladies infantiles PPNRS contiennent des polluants spécifiques (phtalates dans lait de vache, nitrosamines dans les tétines)
25 Lait maternel contient des dioxines en quantité plus élevée que les PPNRS, mais cela reste le meilleur choix Quelques mesures pour réduire les toxiques chez la mère : outre mesures générales de lutte contre la pollution, diminution de la consommation de graisses animales au long cours car une diminution spécifique pendant la grossesse et l allaitement est peu rentable.
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