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1 Publication bimensuelle 54 e année n 3 12 février 1999 ISSN dans ce numero... Restructuration du secteur bancaire européen... 1 La désintermédiation financière en Belgique Restructuration du secteur bancaire européen Au départ de l Union économique et monétaire, le secteur bancaire européen est propulsé dans une remarquable dynamique de changement. Depuis deux ans, le mouvement de fusions et d acquisitions s est sensiblement accéléré dans le secteur financier. Dans certains pays d Europe ce mouvement s accompagne de la privatisation d institutions publiques de crédit. La restructuration n est certainement pas une nouvelle donnée pour le secteur bancaire européen. Plus récemment, la pression en ce sens semble toutefois s être accrue de manière considérable. Par un concours de facteurs, dont l introduction de l euro et le développement de la technologie ne sont pas les moindres, la pression concurrentielle pour les banques s accentuera encore dans les années à venir, et leur fonction traditionnelle d intermédiation perdra de son importance. A cela s opposent de nouvelles possibilités d expansion en dehors du marché national et dans des domaines de croissance comme la gestion de patrimoines, l investment banking et la bancassurance. Pour répondre à ces évolutions, il faut disposer d une base de capital suffisamment large. A cela s ajoutent des indications selon lesquelles une plus grande taille peut procurer des avantages de coûts. Dans ce contexte, les banques européennes optent de plus en plus souvent pour une stratégie de croissance externe par voie de fusions ou d acquisitions. Les grandes opérations transfrontalières en Europe se heurtent encore à plusieurs obstacles et ont dès lors été jusqu ici plus rares que les opérations à caractère purement national. Il est probable que de plus grands groupes financiers naîtront en Europe à mesure que la consolidation sera suivie sur le plan national par des fusions, des acquisitions ou une coopération par-delà les frontières. Cependant, le paysage bancaire européen ne sera probablement pas encore dominé dans l immédiat par quelques mégabanques paneuropéennes. Depuis les années quatre-vingt, en Europe comme ailleurs, le paysage financier a été radicalement modifié sous l effet conjugué de facteurs comme la technologie, la globalisation, les besoins changeants des clients et la déréglementation à l échelon mondial. En Europe, la libéralisation du marché et la déréglementation dans le cadre du projet Europe 1992 ont apporté jus- Courrier économique et financier 1

2 qu il y a peu de profonds changements à la fois dans la stratégie des banques et dans la structure du secteur financier (1). La perspective de l Union économique et monétaire européenne a encore accéléré ces changements au cours des deux dernières années. On relèvera particulièrement, dans ce contexte, une tendance à l augmentation de la taille des banques traditionnelles et un rapprochement de plus en plus marqué entre banquiers, assureurs et gestionnaires de patrimoines. Restructuration: rien de neuf Jusque vers le milieu des années 80 les systèmes bancaires européens ont été caractérisés par un assez grand degré d immixtion des pouvoirs publics et par de nombreuses entraves légales et institutionnelles aux activités, tant nationales qu internationales, des banques (2). Dans quelques pays européens le secteur bancaire était, dans une importante mesure, aux mains de l Etat. La régulation des taux d intérêt était encore largement répandue, un contrôle des mouvements de capitaux était encore en vigueur en Belgique, en France, en Grèce, au Portugal et en Espagne. En Italie, en France et au Portugal l expansion du réseau national d agences était également soumise à des restrictions. Le paysage bancaire européen se composait donc de marchés nationaux fortement segmentés et protégés, où la concurrence n était pas principalement liée aux prix. Sur cette toile de fond, les stratégies des banques étaient surtout sous-tendues par les évolutions technologiques et les besoins changeants de la clientèle. Elles se traduisaient par une croissance organique à travers l extension du réseau d agences et la diversification de la gamme de produits et des canaux de distribution. L activité en matière de fusions et d acquisitions était plutôt modeste au regard des critères actuels. Dès lors, le paysage financier européen ne changeait que graduellement. Depuis l acte unique européen (1986), diverses entraves à la concurrence ont été systématiquement réduites par des initiatives prises au niveau européen ou national. La deuxième directive de coordination des banques, datant de 1988, a instauré à partir de 1993 une totale liberté d établissement et de prestation de services financiers dans l Union européenne. En introduisant le modèle de banque universelle, elle a en outre abattu les cloisons rigides qui séparaient les différents types d établissements financiers (3). C est ainsi qu en Belgique la distinction entre banques, banques d épargne et institutions publiques de crédit (IPC) a disparu. Cela a apporté la confirmation juridique de la déspécialisation entamée dans les premières années 70. Le système de surveillance a été harmonisé et les contrôles portant sur les taux d intérêt et les capitaux ont été supprimés. La déréglementation et l intégration des marchés ont accru la contestabilité des marchés bancaires naguère protégés, en ce sens qu ils sont devenus plus accessibles aux nouveaux offreurs, tant du pays que de l étranger. Au surplus, par suite de la dérégulation des taux d intérêt et de la sensibilité croissante de la clientèle à l égard des prix, à la concurrence non liée aux prix s est progressivement substituée une concurrence par les prix. La déréglementation financière et la libéralisation des marchés ont également imprimé des impulsions au processus d internationalisation du secteur bancaire européen. La réalisa- 2

3 tion d un marché unifié de services financiers ainsi que l anticipation de cette tendance ont contribué à un accroissement sensible du nombre d acquisitions, de joint-ventures et d alliances stratégiques par-delà les frontières après Pendant la période , surtout, plusieurs grandes banques européennes, en particulier du Royaume-Uni, de France et d Allemagne, ont opté explicitement pour une présence dans la plupart des pays de l UE. L expansion européenne se faisait également par l implantation d établissements à l étranger. Le nombre d agences de banques européennes dans d autres Etats membres est passé de 308 en 1992 à 487 en 1995 (hausse de 179, soit 58 %). Le nombre de nouveaux établissements à l étranger a été plus réduit parce qu une partie des nouvelles agences était issue de la transformation de filiales existantes (1). D importantes fusions transfrontalières n avaient toutefois pas lieu. Dans le même temps, le processus de libéralisation du marché et de déréglementation a contribué à une restructuration intérieure accélérée dans les marchés bancaires européens. Entre 1988 et 1992, de nombreuses fusions et acquisitions y ont été réalisées à l échelon national. Dans certains grands Etats membres de l UE comme la France et l Allemagne, le mouvement de consolidation a touché surtout les petites banques d épargne régionales et les institutions coopératives. En revanche, l Espagne et des Etats membres plus petits comme les Pays-Bas et le Danemark ont vu également des fusions entre les principales banques locales (4). En Belgique ce mouvement de consolidation a cependant été limité dans un premier temps au rachat de quelques établissements de dimension modeste, par de grandes banques ou non. Dans un certain nombre de cas l augmentation de la taille à l intérieur du pays avait principalement pour but de faciliter l expansion en dehors du marché national ou de comprimer les coûts. Plus d une fois ces fusions et acquisitions revêtaient toutefois un caractère défensif. Beaucoup de grandes banques, réagissant à la contestabilité accrue de leur marché bancaire national, cherchaient en effet à renforcer leur position sur ce marché afin d empêcher l entrée effective de nouveaux arrivants. La large application de cette stratégie défensive avait cependant un revers, dans la mesure où, après quelque temps, la concurrence entre les banques établies sur le marché national (et la pression à la baisse sur leurs marges bénéficiaires) s accentuait encore et que leur accès aux autres marchés bancaires de l UE était compromis (5). Le mouvement de consolidation au niveau national n est pas resté sans effets pour la structure du secteur. Il s est traduit dans presque tous les marchés bancaires européens par un accroissement du degré de concentration, comme en témoigne la diminution du nombre de banques et l élargissement de la part de marché des plus grands établissements depuis 1990 (voir tableau p. 6). L entrée en vigueur de la deuxième directive sur les banques a également stimulé la tendance à la diversification des activités bancaires traditionnelles vers le secteur des assurances et la banque d affaires (investment banking). Ainsi, les premières initiatives dans le domaine de la bancassurance remontent aux années (6). Un autre exemple est l extension du terrain d activité vers les marchés des capitaux. En particulier dans les marchés bancaires le plus fortement réglementés d Europe méridionale, la déréglementation y a donné une importante impulsion. N o 3 /

4 Le secteur bancaire dans l UEM: quelques caractéristiques structurelles Dans les pays de l UEM domine encore le modèle d intermédiation traditionnel qui, à la différence des pays anglo-saxons où le modèle de marché, c est-à-dire le recours direct au marché des capitaux, est ancré de longue date. Dans la zone euro (UE-11) les actifs des banques représentaient fin 1996 en moyenne 72 % de l encours des actions, titres d endettement privés et actifs bancaires réunis. Aux Etats-Unis et au Royaume- Uni cette proportion était respectivement de 30 % et 59 %. Au sein de la zone euro le taux d intermédiation entre pays est cependant très divergent. Des chiffres analogues indiquent une intermédiation bancaire supérieure à la moyenne au Portugal, en Espagne, en Autriche, en Irlande et en Belgique, outre une plus forte orientation vers le marché surtout en Finlande et aux Pays-Bas. Par ailleurs, la densité du réseau d agences dans les pays UEM est assez élevée par comparaison avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni (voir tableau p. 6). Sur ce plan, l Espagne et la Belgique se détachent nettement en Europe. Mais depuis 1990 le nombre d agences bancaires a été réduit de manière plus ou moins importante dans divers pays UEM. Sauf en Finlande, cette rationalisation des réseaux a toutefois été plus limitée qu au Royaume-Uni. Dans quelques pays, surtout l Italie, le nombre d agences a augmenté entre 1990 et 1996 (voir p. 5). En ce qui concerne le degré de concentration du secteur bancaire, par contre, il n y a pas de séparation nette entre les pays d Europe continentale et les pays anglo-saxons (voir tableau p. 6). Dans presque tous les marchés bancaires le nombre d offreurs a diminué depuis 1990 et la part de marché des 5 plus grands établissements s est élargie. Toutefois, certains grands marchés intérieurs, comme celui de l Allemagne et des Etats-Unis, restent très fragmentés. Graphique A Rentabilité du secteur bancaire: comparaison internationale (1) Rendement des fonds propres, moyenne (2) Quelques marchés bancaires européens se distinguent encore par le rôle significatif qu y jouent les pouvoirs publics. Dans certains pays, dont l Italie, l Allemagne et la France, l Etat a exercé traditionnellement une influence marquée sur le système bancaire, tant au moyen de participations que par diverses formes d aide indirecte (par exemple les garanties de l Etat et un accès privilégié aux moyens d action bon marché). Depuis quelques années, la situation a changé (voir p. 9). FIN F I E A D B NL CH VS EU RU VK (1) Toutes les banques sauf la France (sans les établissements de crédit locaux et les organismes financiers spécialisés), les Etats-Unis (EU) (banques commerciales et banques d épargne) et le Royaume-Uni (RU) (uniquement banques commerciales). (2) Bénéfice avant impôts en pourcentage des fonds propres moyens (capital et réserves). Sources: OCDE, Bank Profitability, Financial Statements of Banks 1998, calculs propres. KBC Bank HLX En ce qui concerne la position concurrentielle, il ressort du graphique A que le secteur bancaire affiche un score plutôt faible sur le plan de la rentabilité dans bon nombre de pays UEM, surtout en regard des Etats-Unis et du Royaume-Uni (a). De manière générale, cela semble être moins la conséquence d une plus forte pression des coûts que de résultats plus modestes du côté des revenus. Toutefois, le secteur bancaire se caractérise dans bon nombre de pays UEM par des coûts salariaux sensiblement plus élevés qu aux Etats- 4

5 Graphique B Frais de personnel et productivité Comparaison internationale, banques commerciales UE-6 (1) = 100, moyenne * toutes les banques Frais de personnel par personne occupée Productivité par personne occupée (2) Cette diversification fonctionnelle opérée par les banques a adopté au cours de cette période la forme d une croissance autonome (par exemple par la création de filiales d assurances) ou d une croissance externe par voie de fusions, d acquisitions ou d accords de coopération. 0 B* F I* A* D E CH RU VK VS EU (1) Moyenne de: Belgique (B), Allemagne (D), France (F), Espagne (E), Italie (I) et Autriche (A). (2) Produits bruts diminués des charges d exploitation (sans les frais de personnel) par personne occupée dans le secteur des banques commerciales. Sources: OCDE, Bank Profitability, Financial Statements of Banks 1998, calculs propres. KBC Bank HLX032 Unis et au Royaume-Uni. Dans ces deux pays, le coût salarial par personne occupée a été pendant la période inférieur de 35 % à la moyenne de six pays UEM (b). Dans ce groupe de pays, la Belgique, la France, l Italie et l Autriche sont confrontées à des coûts salariaux supérieurs à la moyenne (voir graphique B). Sauf en France, ce handicap de coûts salariaux par rapport aux Etats- Unis et au Royaume-Uni est toutefois compensé, du moins en partie, par une productivité plus élevée. On relèvera enfin la position des banques commerciales suisses, où les frais de personnel et la productivité dépassent respectivement d environ 50 % et 75 % la moyenne européenne (UE-6). (a) Cette rentabilité plus faible de l ensemble du secteur bancaire peut naturellement cacher des différences substantielles entre segments et établissements. (b) Belgique, Allemagne, France, Espagne, Italie et Autriche. Les Pays-Bas n ont pas été inclus dans la comparaison parce que les chiffres disponibles pour les coûts salariaux et l emploi dans le secteur bancaire supposent une définition différente du secteur, ce qui donnerait une image inexacte du coût salarial par personne occupée. Pour cette comparaison des coûts salariaux et de la productivité, la moyenne sectorielle peut aussi dissimuler d importants écarts entre segments et établissements Enfin, à partir de la fin des années 80 la pression concurrentielle accrue a amené la plupart des banques européennes à comprimer leurs coûts et à procéder à des restructurations internes. En général, ces rationalisations n ont pas entraîné une réduction significative de leur réseau d agences. Tant les implications sociales que la crainte d un affaiblissement de leur position sur le marché national les en empêchaient. En Italie, le réseau d agences a même été étendu considérablement après 1990, à la suite de la réduction des restrictions légales en la matière. Nouvelles causes Bien que la restructuration du secteur bancaire européen soit en cours de longue date, la pression y afférente s est récemment accrue de manière notable. La cause en réside dans un nouveau concours de facteurs qui modifieront profondément l environnement bancaire dans les années à venir. Le facteur le plus évident est naturellement la réalisation de l Union économique et monétaire européenne (UEM). Celle-ci, plus encore que les étapes précédentes du processus d intégration européenne, a de lourdes conséquences pour le secteur financier européen. L introduction de l euro gomme en effet un important seuil d accès aux marchés ban- N o 3 /

6 Restructuration des marchés bancaires nationaux Nombre Degré de concentration Nombre Densité du d établissements part en % des 5 plus d agences réseau d agences grands dans l actif (en milliers) nombre d agences total du secteur par 1000 habitants 1996 % de % de variation variation (1) depuis 1990 (2) (3) depuis 1990 (4) Autriche (A) n.d. 42 4,7 4 0,58 Belgique (B) ,5 10 0,74 Finlande (FIN) ,1 36 0,42 France (F) ,4 1 0,44 Allemagne (D) n.d ,2 4 0,58 Italie (I) ,9 41 0,43 Pays-Bas (NL) ,8 15 0,44 Espagne (E) ,1 5 0,94 Moyenne (UE-8) n.d ,0 2 0,57 Etats-Unis (EU) ,4 2 0,27 Royaume-Uni (RU) ,3 19 0,26 Suisse (CH) ,5 17 0,50 (1) Pour la Finlande (2) Pour le Royaume-Uni 1994, l Italie 1995, la Finlande (3) Pour la Finlande (4) Dernier chiffre disponible. Sources: W.R. White, The coming transformation of continental European Banking?, BIS Working Papers n 54, juin 1998; R. McCauley and W.R. White, The euro and European financial markets, BIS Working Papers n 41, mai caires nationaux. Les établissements de crédit peuvent désormais récolter des dépôts et octroyer des crédits dans toute la zone UEM sans le moindre risque de change ou de taux d intérêt. De plus, l UEM accroît la transparence des prix du marché bancaire européen, de sorte que les consommateurs deviendront probablement plus sensibles au facteur prix. L avènement de l euro aiguisera donc la concurrence dans les marchés bancaires européens et accentuera ainsi la pression à la baisse sur les marges d intérêts. Toutefois, cette pression devrait se faire sentir avec plus de force dans les pays où les marges d intérêts sont encore relativement élevées (par exemple en Europe méridionale) que dans les pays où, comme en Belgique, les marges sont depuis longtemps très étroites. L élargissement du marché a une autre conséquence dans la mesure où les banques européennes, qui détiennent actuellement une importante part du marché national, seront plutôt de petits acteurs du marché UEM plus large. Elles auront cependant plus de possibilités d expansion en dehors du marché national. Dans le même temps, l UEM se traduit pour les banques par un manque à gagner direct résultant de la disparition des produits des opérations de change (estimés en Belgique à % du bénéfice annuel avant impôts); a cela s ajoutent les frais à caractère 6

7 unique du passage à l euro, notamment pour l adaptation des applications informatiques, la communication avec la clientèle et la formation du personnel. L introduction de l euro contribuera par ailleurs à la création d un marché des capitaux intégré et liquide en Europe, qui sera potentielllement à peu près aussi vaste que celui des Etats-Unis (voir graphique). Toutefois, la structure des deux marchés est aujourd hui fondamentalement différente. Aux Etats-Unis les actions et les titres d endettement représentaient fin 1996 environ 80 % de l encours des actifs financiers. En Europe (UE-11), par contre, les actifs bancaires couvraient environ 60 % de l ensemble des actifs financiers. Les possibilités plus larges qu un marché des capitaux européen intégré comporte aussi bien pour les investisseurs que pour les emprunteurs favoriseront encore le processus de désintermédiation financière (voir aussi l article p. 12). Comme elles le font dès à présent dans les pays anglo-saxons, les entreprises se financeront plus souvent directement sur le marché des capitaux plutôt que par le biais de crédits bancaires (7). A cet effet, elles trouveront naturellement des aiguillons plus puissants dans les pays européens où les marges de crédit commerciales restent les plus élevées. Dans le contexte UEM de taux d intérêt bas et d inflation modérée, un plus grand nombre d épargnants s adresseront probablement aussi directement au marché des capitaux, en quête d un rendement plus consistant que celui des dépôts ou des carnets d épargne traditionnels. Pour jouer ces changements il faut acquérir une expérience solide et une taille critique dans des domaines comme l investment banking et la gestion de patrimoines. Cela exige toutefois, vu les obligations réglementaires en matière de capital, que les banques disposent de fonds propres en suffisance. Au demeurant, pour leur expansion dans ces domaines ils subiront très probablement la concurrence non seulement des autres banques européennes mais aussi des établissements non européens comme les banques d affaires américaines. Un marché européen des capitaux plus intégré leur offre en effet, à eux aussi, des perspectives plus séduisantes. Plusieurs banques d affaires et commerciales d outre-atlantique ont dès lors renforcé leur présence en Europe au cours des dernières années. La nature et le volume des activités professionnelles que les établissements financiers pourront déployer dépendront par conséquent encore plus qu aujourd hui de leur réputation, de leur notoriété et de leur rating. Une cause au moins aussi importante de restructuration est le développement rapide de la technologie de l information et de la communication. Dans une enquête menée auprès Dimension du marché des capitaux Encours en milliards de USD, fin 1996 Effets du secteur public Actions Titres d endettement privés Actifs bancaires EU UE-11 Sources: BRI, Activité Bancaire et Financière Internationale, février 1998; OCDE, Bank Profitability, Financial Statements of Banks 1998; Bank of England, Statistical Abstract, 1997; International Federation of Stock Exchanges, 1997; calculs propres. KBC Bank HLX033 N o 3 /

8 des banques européennes pendant la période , réalisée dans le cadre d une évaluation du projet Europe 1992, la technologie a été classée comme le facteur ayant le plus d influence sur la stratégie des banques (1). Grâce aux progrès accomplis dans ce domaine, la banque peut exécuter plus efficacement des tâches de base comme la collecte, l analyse et l octroi d informations. D autre part, l investissement continu en technologies nouvelles entraîne des frais fixes élevés. Les établissements qui peuvent étaler ces frais fixes sur un plus grand volume bénéficient donc d économies d échelle. L évolution rapide de la technologie accroît ainsi la dimension optimale d un certain nombre d activités bancaires (8). Avec les nouvelles technologies, l information peut aussi être obtenue plus facilement et à moindre coût. Cela accroît les chances de voir les établissements non financiers comme les grandes surfaces, les entreprises de vente par correspondance, les constructeurs automobiles et les sociétés de cartes de crédit, qui offrent dès maintenant des services financiers en matière de paiements, de crédits à la consommation et d assurances, utiliser de plus en plus les informations qu ils possèdent sur leurs clients pour développer eux-mêmes des produits et services financiers. La disponibilité plus rapide et plus large d informations augmente également la transparence des marchés financiers. Cela renforce encore leur attrait pour les investisseurs et les emprunteurs et contribue de la sorte à la tendance à la désintermédiation financière. Enfin, le développement de la technologie de l information a donné naissance à des canaux de distribution directs (téléphone, banque à domicile, Internet...). Les banques dotées d un réseau étendu d agences ne peuvent pas réduire simplement ce réseau à bref délai. Pour eux, les investissements dans ces nouveaux canaux gonflent les coûts de distribution et contribuent à la surcapacité de leur réseau traditionnel. Et du fait que de nouveaux offreurs de services financiers ne doivent plus investir dans un vaste réseau en briques, la contestabilité de marchés bancaires nationaux augmentera à mesure que les nouveaux canaux de distribution seront adoptés par le consommateur. Les méthodes de distribution directe permettent en outre à ces nouveaux offreurs de se focaliser sur les niches de produits et de clients les plus rentables. Pour les établissements affirmés, la compensation de produits ou clients moins rentables par d autres plus rémunérateurs sera dès lors encore plus difficile. Une autre cause importante de la pression accrue à la restructuration est l évolution démographique en Europe. Le vieillissement de la population favorisera, vu la nécessité d une maîtrise persévérante des finances publiques, le développement de services sociaux privés. Cela crée pour le secteur bancaire européen de nouvelles possibilités d expansion dans des niches comme la gestion de patrimoines, le private banking et la bancassurance. Tout cela conduit non seulement à la mise en place de conglomérats financiers qui combinent toutes les activités financières dans un grand groupe, mais aussi à la filialisation d activités spécialisées telles que la gestion de patrimoines, les activités boursières, l octroi de capital à risque, etc. qui sont logées dans des filiales distinctes afin de pouvoir répondre aux conditions changeantes du marché. Dans une certaine mesure, la pression 8

9 croissante en vue de réaliser de meilleurs résultats, émanant des actionnaires des banques, constitue également un ressort pour la restructuration. Dans les pays anglo-saxons la création de valeur pour les actionnaires ( shareholder value ) est depuis longtemps un important motif pour, notamment, procéder à des réductions de coûts, à des réorientations stratégiques de l activité bancaire, au rachat d actions propres, et pour abandonner le statut coopératif (9). Un exemple en est la réorientation stratégique assez radicale des banques britanniques Barclays et National Westminster à la fin de Les deux banques ont alors vendu, en raison surtout de résultats peu satisfaisants, de larges pans de leurs banques d affaires. En Europe continentale, la pression des actionnaires en vue d améliorer les performances des banques a été beaucoup plus faible jusqu ici. Il faut s attendre à ce que la situation change à mesure que l actionnariat sera davantage composé d investisseurs institutionnels et étrangers. Dans plusieurs pays, le rôle changeant de l Etat contribue également à la restructuration du secteur financier (9). Pour des motifs budgétaires, entre autres, les autorités de divers pays européens ont réduit leurs participations dans le secteur bancaire au cours des dernières années (10). D autres privatisations sont au programme. Des formes indirectes d aide au secteur bancaire public et semi-public, comme les garanties de l Etat ou l accès privilégié à des moyens d action bon marché, sont d ailleurs de plus en plus mises en question. Etant donné que les banques publiques se sont mues dans une mesure croissante sur le terrain des banques commerciales privées, ces aides sont en effet de plus en plus ressenties comme une forme de concurrence déloyale. Enfin, les adaptations stratégiques et la consolidation dans le secteur bancaire luimême semblent accélérer le remodelage du paysage bancaire européen. En effet, les fusions et acquisitions entre banques ne restent pas sans effets sur les rapports de compétitivité entre établissements, au niveau national comme européen. Au surplus, les banques voient diminuer le nombre de partenaires adéquats pour une fusion, une alliance ou une acquisition à mesure que le processus de consolidation se réalise dans le secteur. Préférence pour la croissance externe Les banques réagissent de différentes façons à la pression accrue en vue de procéder à une restructuration. Une première stratégie d adaptation vise à améliorer l efficience sur le plan des coûts. Les réductions de coûts et les réorganisations internes figurent encore parmi les premiers points à l ordre du jour de bon nombre de banques européennes. De plus en plus souvent, l amélioration de l efficience constitue cependant aussi un motif majeur des fusions et acquisitions. Cette stratégie conduit en effet plus vite à une augmentation de la taille, de sorte que, du moins jusqu à un certain point et pour des activités bien précises, on peut bénéficier d avantages de coûts. De plus, une fusion entre banques dans le même marché géographique et avec des réseaux d agences fortement imbriqués permet la fermeture d agences superflues, sans devoir sacrifier la proximité pour la clientèle. Une deuxième stratégie complémentaire vise à édifier une présence significative en dehors du marché national (tant dans l UEM N o 3 /

10 que dans les marchés de croissance hors Europe) et à renforcer la position de marché dans de nouveaux domaines de croissance. La perspective de l UEM a suscité depuis 1996 chez maint banquier européen l intérêt pour une expansion, tirée par des acquisitions, du réseau de distribution sur le marché européen. Depuis la fin des années quatre-vingt, déjà, les banques européennes recherchent une expansion dans des segments tels que l investment banking, la gestion de patrimoines et la bancassurance (voir plus haut). Ces derniers temps, beaucoup ont intensifié leurs efforts dans ces domaines. Plus fréquemment qu auparavant, elles préfèrent une expansion accélérée par le biais de fusions ou d acquisitions à une croissance plus lente par leurs propres moyens. Indéniablement, le climat boursier très favorable, exception faite du troisième trimestre de 1998, a influencé ce choix. Une expansion accélérée en dehors du marché national ou dans de segments de croissance exige cependant, en règle générale, un élargissement de la base de capital. Une fusion entre deux établissements offre à cet effet une solution possible. L agrandissement des dimensions à l intérieur du pays semble donc axée plus que dans le passé sur des réductions de coûts et un accroissement des possibilités d expansion. Cela n empêche toutefois pas que des motifs défensifs protection du marché national contre les nouveaux arrivants interviennent encore. La préférence plus marquée pour une stratégie de croissance externe ressort du nombre accru de fusions et d acquisitions dans le secteur financier européen. Alors qu en 1995 et 1996 les transactions ont porté respectivement sur une valeur totale de 42 et 32 milliards d EUR, en 1997 on a enregistré au total 99 fusions et acquisitions pour une valeur de 124 milliards d EUR (6). Le nombre significatif de fusions et acquisitions réalisées en 1998 entre établissements financiers de grande dimension suggère que la tendance à l augmentation de la taille s est poursuivie l an dernier à un rythme accéléré en Europe. Dans ce processus d agrandissement des dimensions, il est frappant de constater que les grosses opérations transfrontalières entre banques européennes ont été jusqu à présent plus rares que les transactions à caractère purement national. Sans doute, la diversité de culture d entreprise et de réglementation fait encore obstacle à un rapprochement aisé des banques de différentes pays. Cela expliquerait notamment pourquoi les exemples de fusions et acquisitions transfrontalières se situent plus souvent dans des marchés relativement homogènes comme le Benelux et la Scandinavie. Par ailleurs, le souci d un ancrage national suscite fréquemment encore des résistances à l égard des repreneurs étrangers. Enfin, une fusion ou une acquisition transfrontalière permet des réductions de coûts moins importantes qu une opération ayant pour cadre le même marché géographique, vu que les réseaux de distribution des partenaires se chevauchent dans une moindre mesure. Le mouvement de consolidation à l intérieur des frontières nationales devrait encore favoriser la tendance à une plus forte concentration dans les marchés bancaires européens au cours des prochaines années. Cette consolidation au niveau national s opère il est vrai à un rythme inégal dans plusieurs pays. Les pays du Benelux et de Scandinavie ont été jusqu ici en tête du peloton, tandis que les adaptations en France et en Allemagne, par exemple, sont 10

11 plus lentes (11). Cela est notamment lié à la structure assez complexe et fragmentée du secteur bancaire dans ces pays et les efforts divergents en matière de privatisation des institutions publiques de crédit. Dans l actuelle vague de consolidation, enfin, se pose inévitablement la question de savoir si la restructuration par la voie de fusions et d acquisitions aura la même ampleur en Europe qu aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la réduction récente des entraves géographiques a abouti à la création d établissements de portée superrégionale et pratiquement panaméricaine. Il est probable qu on verra également se former en Europe des groupes financiers de (plus) grande importance à mesure que la consolidation sur le plan national sera suivie de fusions, d acquisitions et d accords de coopération par-delà les frontières. D autre part, les différences qui subsistent sur le plan fiscal ou législatif, outre les divergences linguistiques et culturelles, continueront provisoirement de segmenter jusqu à un certain point le marché des services financiers en Europe (12). Il est difficile de prévoir avec quelle rapidité les entraves seront réduites, même si l introduction de l euro les rendra plus visibles, ce qui accroît la pression en vue de les éliminer. Il est donc probable que le paysage bancaire européen ne sera pas encore dominé dans l immédiat par quelques banques paneuropéennes. Car plus que la dimension en soi, la connaissance des marchés locaux et des besoins des clients et la vitesse à laquelle il sera possible d y répondre seront les facteurs déterminants du succès des activités bancaires. (1) Pour une analyse fouillée de l impact du projet Europe 1992, voir Commission européenne, The Single Market Review, Impact on Services, Credit Institutions and Banking, (2) Ainsi, les banques commerciales d un grand nombre de pays de l UE n étaient pas autorisées à exercer des activités d assurance ou de prendre le contrôle d une société de bourse. Dans certains pays, les activités de leasing, de factoring et de gestion de portefeuilles étaient interdites aux banques. (3) Pour la notion de banque universelle il n y a pas de définition précise. Dans ce contexte, nous entendons par là une banque qui, outre les activités bancaires traditionnelles (dépôts et crédits), déploie également des activités dans le domaine de l investment banking (corporate finance, opérations sur titres), de la gestion de patrimoines et éventuellement des assurances. (4) L activité en matière de fusions et d acquisitions s est également développée hors UE. A la base il y avait les énormes problèmes de crédit des banques (en Suisse et en Europe septentrionale) ou des considérations d ordre budgétaire et d efficience (en Autriche). (5) Voir J.P. Abraham, The changing balance between accommodating and autonomous restructuring in banking strategy, dans S. Hörter and A. Wagner (ed.) (1997), Visionen in Bankmanagement, p (6) Voir l article L augmentation de la taille dans le secteur financier dans le Bulletin hebdomadaire KBC n 16 du 29 mai (7) Un tel marché européen des obligations des entreprises ne devrait cependant se développer que graduellement et exercera surtout un attrait sur les grandes entreprises. Voir l article Vers un marché européen des obligations d entreprises dans le Bulletin hebdomadaire KBC n 31 du 20 novembre (8) Il n y a pas de certitude scientifique au sujet de la taille optimale d une banque. Des études plus récentes confirment cependant que cette taille optimale s est accrue sous l influence des innovations technologiques, notamment. (9) Voir W.R. White, The coming transformation of continental European banking?, BIS Working Papers, n 54, juin (10) En Belgique la privatisation des institutions publiques de crédit a commencé en 1993 avec la privatisation partielle de la CGER. (11) Avec la fusion, annoncée la semaine dernière, entre les grandes banques françaises Sociétés Générale et Paribas, le processus de restructuration du secteur bancaire français s accélère à présent aussi. (12) Pour un aperçu détaillé des entraves restantes à la réalisation d un marché des capitaux unifié en Europe, voir Competitiveness Advisory Group, Capital Markets for Competitiveness, Report to the President of the European Commission, the Prime Ministers and Heads of State, juin N o 3 /

12 La désintermédiation financière en Belgique La désintermédiation est le phénomène par lequel le recours direct au marché monétaire et financier augmente relativement et, par conséquent, la fraction de l offre totale d épargne et de la demande de crédit qui apparaît au bilan des établissements de crédit tend à diminuer. En ce qui concerne la demande de crédit, cette tendance n est pas encore très marquée en Belgique, les marges d intérêts étant étroites sur le marché du crédit et la taille des entreprises étant modeste. Du côté de l épagne financière, la désintermédiation s accentue par l effet du glissement des investisseurs vers l épargne à long terme. Les établissements de crédit belges maîtrisent cependant en grande partie ce processus grâce au large éventail d organismes de placement collectif (OPC) et d assurances-vie qu ils offrent. Les établissements de crédit récoltent des dépôts et accordent des crédits. Ils jouent donc un rôle d intermédiation entre les emprunteurs qui ont besoin de liquidités et les épargnants qui ont un excédent de liquidités. Les emprunteurs et les épargnants peuvent également se rencontrer directement sur le marché monétaire et financier, sans intervention des établissements de crédit. Le terme désintermédiation financière signifie l augmentation en termes relatifs de cet appel direct au marché monétaire et financier et, par conséquent, la réduction tendancielle de la partie de l offre totale d épargne et de la demande totale de crédits qui apparaît au bilan des établissements de crédit. Le phénomène de désintermédiation a plusieurs causes. Outre la déréglementation financière, nous citerons par exemple les obligations de solvabilité plus sévères qui augmentent le coût du capital pour les établissements de crédit, les innovations financières et technologiques qui abaissent le seuil d accès direct au marché monétaire et financier. Un indicateur de l importance de cette tendance en Belgique est le taux d intermédiation, traduisant la part du financement ou de l épargne (selon l optique) des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics en Belgique qui transite par les établissements de crédit. Les établissements de crédit, source de financement du secteur privé et des pouvoirs publics La mesure dans laquelle les ménages et les entreprises se financent soit auprès des établissements de crédit, soit directement sur le marché monétaire et financier peut fortement varier d une année à l autre. Il n est donc pas aisé d y déceler des tendances structurelles. Considérée comme une moyenne mobile sur cinq ans, la part des établissements de crédit dans le financement externe du secteur privé (c est-à-dire les fonds que les ménages et les entreprises prélèvent auprès des établissements de crédit ou sur le marché monétaire ou financier) ne semble en tout cas pas baisser de manière structurelle. Au contraire, le taux 12

13 Graphique I Financement externe du secteur privé (moyennes mobiles sur cinq ans) Financem. externe auprès des EC (en % du PIB, éch. de gauche) Financement externe auprès de l étranger (en % du PIB, échelle de gauche) Part des EC dans le financement externe (en % du total, échelle de droite) Part de l étranger dans le financement externe (en % du total, échelle de droite) Source: Calculs propres sur la base de chiffres BNB. d intermédiation a affiché à la fin des années 80 une forte hausse (voir graphique I). Ce mouvement est allé de pair avec une croissance soutenue du financement externe total. Il est lié à la conjoncture économique très robuste qui prévalait à cette époque et à l augmentation sensible des crédits prélevés auprès des banques par les centres de coordination, en grande partie pour des raisons fiscales. Au cours des années nonante le financement externe et le taux d intermédiation ont retrouvé des niveaux relativement plus bas. Il n était toutefois nullement question d une baisse structurelle du financement externe du secteur privé par les établissements de crédit. L étranger joue toutefois un rôle plus important. Rapportée aussi bien au PIB qu au financement externe total, la part de l étranger dans le financement des entreprises s est considérablement élargie. Cela reflète notamment les importants investissements directs effectués par les entreprises multinationales en Belgique. En Belgique, les établissements de crédit sont également une importante source de financement des pouvoirs publics. Ils détiennent globalement environ la moitié de l encours de la dette publique dans leur portefeuille. Cette proportion est restée constante par comparaison avec le début des années nonante, de sorte qu à première vue on ne peut ici non plus parler de désintermédiation. Par ailleurs, la part de l encours des OLO (obligations linéaires) et des certificats de trésorerie dématérialisés détenue par les établissements de crédit s est rétrécié de manière substantielle, passant de 69 % fin 1991 à 57 % fin Mais les établissements de crédit étrangers en sont les principaux responsables: leur part est revenue de 21 % fin 1991 à 13 % fin 1998, soit une perte de 8 points de pourcentage. En revanche, les établissements de crédit belges ont pu limiter le recul à 4 points de pourcentage (de 48 % à 44 %). Par rapport au total de l actif des établissements de crédit belges, le financement des pouvoirs publics reste également important. Pour l encours en BEF la proportion n a baissé que faiblement, de 33 % fin 1992 à 30 % en avril 1998 (pour l encours dans toutes les monnaies confondues cela représente une baisse de 20 % à 17 %). Les établissements de crédit et l épargne financière des ménages et des entreprises L analyse de l épargne financière est une autre manière d aborder le phénomène de la désintermédiation. L épargne financière est égale à la somme du solde de financement du secteur privé c est-à-dire l excédent du revenu disponible des ménages et des entreprises après déduction de la consommation et des investissements et du financement externe KBC Bank GRX031 N o 3 /

14 Graphique II L épargne financière (ventilation selon la contrepartie) (moyennes mobiles sur cinq ans) OPC Etablissements de crédit Assurances-vie (fonds de pension inclus) Etranger Source: Calculs propres sur la base des chiffres BNB KBC Bank GRX032 de ce secteur. Celui qui dépense la totalité de son revenu disponible peut encore réaliser une épargne financière s il finance une partie de ses dépenses au moyen de crédits. La désintermédiation du côté de l épargne financière signifie que les établissements de crédit peuvent collecter une partie relativement moins importante de l épargne financière et qu une part relativement plus importante se dirige vers d autres contreparties. Le graphique II montre de ce point de vue une désintermédiation tendancielle. Alors que vers le milieu des années 80 les établissements de crédit parvenaient encore à drainer plus de la moitié de l épargne financière, cette portion est tombée en moyenne sous les 40 % pendant la période Mais cette baisse doit elle aussi être nuancée. Elle n a en effet aucun rapport avec une réduction de la part des dépôts bancaires, mais bien des titres à revenu fixe, à savoir les bons de caisse et les obligations émises par des établissements de crédit. Graphique III Carnets de dépôt réglementés, bons de caisse et OPC (encours en milliards de BEF) Carnets de dépôt Bons de caisse OPC /98 Source: Calculs propres sur la base de chiffres CBF et ABOPC KBC Bank GRX033 Par ailleurs, un fait marquant du côté de l épargne financière est l augmentation de la part de l étranger (les actions et les obligations étrangères), ainsi que celle des organismes de placement collectif (OPC) et, dans une mesure un peu plus réduite, celle des compagnies d assurance sur la vie et des fonds de pension. La progression fulgurante des OPC est particulièrement frappante. Leur part dans l épargne financière a grimpé en moyenne d un niveau inférieur à 1 % en à 16 % en Vers le milieu de l année 1998 les actifs nets des OPC offerts publiquement dépassaient milliards de BEF (quelque 90 milliards d EUR) contre seulement 800 milliards de BEF (quelque 20 milliards d EUR) à la fin de Cette évolution a été partiellement favorisée par les établissements de crédit euxmêmes. Le succès des OPC est en effet notamment une des conséquences de l innovation financière et d une intense activité de promotion, surtout de la part des grandes banques (1). Cela s est traduit par une croissance substantielle des OPC assortis d une protection de capital, un segment qui est apparu il y a 14

15 cinq ans à peine et qui pesait vers le milieu de l année 1998 quelque 650 milliards de BEF (quelque 16 milliards d EUR). La hausse de la part des compagnies d assurances sur la vie y est liée. Elle est en effet partiellement le résultat du succès des assurances sur la vie liées aux fonds de placement et aux polices à prime unique (souvent offertes par le biais du réseau de distribution des établissements de crédit). Pas de perte mais une modification des sources de revenus En résumé il se révèle que, en particulier pour ce qui est du financement externe du secteur privé, la tendance à la désintermédiation n est pas encore très marquée en Belgique et que, dans une perspective internationale, le phénomène est en outre encore restreint. Les titres d endettement privés et les actions constituent dans les pays anglo-saxons, tels les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une source beaucoup plus importante de financement du secteur privé que sur le continent européen et, a fortiori, en Belgique (voir graphique IV). Les marges d intérêts très étroites sur le marché belge du crédit, la taille trop réduite de la plupart des entreprises pour recourir directement au marché financier et l aversion au risque des investisseurs en sont les principales raisons (2). L introduction de l euro contribuera toutefois à la création d un marché financier intégré et liquide en Europe et attirera des entreprises toujours plus nombreuses, surtout de grande taille. Les obstacles précités freineront cependant encore pendant un certain temps le glissement vers le financement direct sur le marché (3). A côté de cela, la désintermédiation repose également sur une stratégie délibérée des établissements de crédit, dans la mesure où ils refinancent euxmêmes, par le biais de la titrisation, les crédits traditionnels sous forme d obligations négociables sur le marché financier. En Belgique, depuis 1996, la titrisation a déjà porté sur 30 milliards de BEF de crédits à l habitation (quelque 0,75 milliard d EUR) et 90,5 milliards de BEF de prêts automobiles (quelque 2,25 milliards d EUR), ce qui représente quelque 6 % du portefeuille total des crédits hypothécaires et des prêts à tempérament. Cela permet de dégager au bilan de la banque des capitaux pour réaliser des investissements plus rentables ou renforcer la solvabilité. Du côté de l épargne financière, d autre part, la désintermédiation a certes progressé, mais les établissements de crédit belges maîtrisent en grande partie eux-mêmes ce processus. C est ce qui ressort de leur large offre Graphique IV Recours direct au marché financier (titres d endettement d émetteurs privés et actions en % de la somme des actifs des banques, des titres d endettement d émetteurs privés et des actions fin 1996) EU RU UE-11 B Sources: BIS, International banking and financial market developments, février 1998; OCDE, Bank Profitability, Financial Statements of Banks 1998; Bank of England, Statistical Abstract, 1997; International Federation of Stock Exchanges, 1997; calculs propres KBC Bank GRX034 N o 3 /

16 d OPC, de la diversification de leurs activités vers l assurance-vie ( bancassurance ) et de leur large capacité de placement d obligations et de commercial paper. Plutôt que d entraîner une perte de revenus, la tendance à la désintermédiation a donné naissance à un nouveau type d activités et à un glissement, dans la structure des produits, des revenus d intérêts vers les revenus de commissions. C est ainsi que la part des commissions dans le total des produits bruts des établissements de crédit s est élargie de 13 % en 1993 à 17 % en 1997, alors que celle des revenus d intérêts s est rétrécie de 71 % à 67 %. Selon les normes internationales, cette dernière composante reste toutefois relativement importante en Belgique. La désintermédiation croissante du côté de l épargne financière était ces dernières années incontestablement attribuable à l appétit grandissant des investisseurs pour les valeurs mobilières, en particulier les actions (par l intermédiaire ou non d OPC), grâce au climat exceptionnellement favorable entourant les taux d intérêt et la bourse. Si ce climat devait quelque peu se détériorer, il est improbable que la désintermédiation progressera au même rythme et un certain retour en grâce des dépôts et, partant, une augmentation du taux d intermédiation sera à prévoir. A long terme, toutefois, la désintermédiation continuera à gagner du terrain de manière structurelle. Le vieillissement de la population et la prise de conscience du problème des pensions soutiendront en effet pendant longtemps la préférence des investisseurs pour l épargne à long terme. De ce fait, une part croissante de l épargne financière affluera chez les OPC, les fonds de pension et les compagnies d assurances sur la vie. Parallèlement, cette évolution freinera structurellement la croissance des dépôts bancaires et/ou rabotera davantage la marge d intérêts des banques du côté des dépôts. Cette érosion persistante de la marge d intérêt constitue sans doute pour les produits des établissements de crédit une menace plus sérieuse que la désintermédiation elle-même, dont elle est toutefois une conséquence indirecte (4). (1) Voir à ce sujet l article Les fonds de placement assortis d une protection de capital dans le Bulletin hebdomadaire KBC n 27 du 16 octobre (2) Voir aussi l article Vers un marché européen des obligations d entreprises dans le Bulletin hebdomadaire KBC n 31 du 20 novembre (3) Voir l article principal Restructuration du secteur bancaire européen dans le présent numéro du Courrier économique et financier (4) Voir l article La marge d intérêts: une baisse sans fin? dans le Bulletin hebdomadaire KBC n 24 du 25 septembre Prochain numéro: «Internet, levier du commerce électronique». Correspondance à: KBC Bank SA - Courrier économique et financier, rue d'arenberg 7, B-1000 Bruxelles. Les abonnements annuels peuvent prendre cours à tout moment. Les «Demandes d'abonnement» peuvent être obtenues dans toutes les agences KBC Bank (KB) ou à l'adresse ci-dessus. Règlement après réception du bulletin de versement/virement. Les modifications concernant l'abonnement et/ou l'adresse peuvent être indiquées sur l'enveloppe d'envoi, à remettre dans n'importe quelle agence KBC Bank (KB) ou à l'adresse susmentionnée. Prix de l'abonnement annuel: Belgique: Néerlandais ou français (publication bimensuelle) - 18 euro (726 BEF) (9 euro pour les titulaires d'un compte Banco); anglais ou allemand (mensuel) - 9 euro UE et autres pays d Europe: Néerlandais ou français (publication bimensuelle) - 36 euro; anglais ou allemand (mensuel) - 18 euro Hors Europe: Néerlandais ou français (publication bimensuelle) - 45 euro; anglais ou allemand (mensuel) - 22 euro Toute reproduction d'articles ou d'informations doit faire mention de la source. Les données figurant dans cette publication proviennent de sources que nous estimons sûres et ne sont fournies qu à titre d information. Nous ne pouvons toutefois répondre de leur caractère complet et exact. Rédacteur en chef responsable: Edwin De Boeck, Kardinaal Sterckxlaan 137, B-1860 Meise. Verschijnt eveneens in het Nederlands. English edition also available. Erscheint ebenfalls in Deutsch. 16

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