Doc. 5.1.EDUCATION A LA SANTE : NUTRITION ET ACTIVITE PHYSIQUE

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1 Doc. 5.1.EDUCATION A LA SANTE : NUTRITION ET ACTIVITE PHYSIQUE Une véritable éducation à la santé, éducation de la personne, est une démarche qui nécessite de croiser trois entrées différentes, dans une recherche de complémentarité : PRATIQUE Activités Physiques / Nutrition COMPETENCES SANTE PRISE DE CONSCIENCE CORPORELLE PRISE DE CONSCIENCE DE SOI En EPS et dans les activités de la classe CONNAISSANCES TRANSDISCIPLINAIRES Sciences Langage Art

2 Doc. 5.2 EDUCATION A LA SANTE -PRATIQUE L ACTIVITE PHYSIQUE AU QUOTIDIEN Réhabiliter la place du corps à l école et à la maison PRATIQUE COMPETENCES SANTE PRISE DE CONSCIENCE CORPORELLE PRISE DE CONSCIENCE DE SOI CONNAISSANCES TRANSDISCIPLINAIRES Pour une éducation à «la santé» à travers l activité physique, nous ne considérerons pas uniquement le côté énergétique d une activité, certes essentiel, mais pas suffisant. L activité physique permet de développer bien d autres qualités nécessaires elle aussi à l élève pour être «bien dans sa peau», «être en pleine santé». L activité physique sera donc étudiée dans trois registres : la Quantité, la Variété, la Qualité QUANTITE On peut considérer qu il y a activité physique dès qu il y a mouvement, déplacement, en s opposant aux activités statiques. On peut quantifier le nombre de minutes ou d heures par jour, par semaine, selon le type d activité ( Cf. «Compteur d activités»usep) Activités dans la classe, l école : Intégrées aux activités d enseignement Rituels corporels Récréation Déplacements marchés Education Physique et Sportive (heures spécifiques) Programmation à travers 4 compétences ( Performance/ adaptation au milieu/ collectif/ artistique) Activités hors de l école (ou dans le cadre des actions éducatives) Déplacements marchés ou en vélo

3 Jeux personnels Pratique sportive de loisir VARIETE En EPS on aborde cette variété à travers 4 compétences (Doc violet.«programmation des APS») : o Réaliser une performance mesurée. o Coopérer et s opposer dans des jeux duels ou collectifs o S adapter à un milieu inhabituel o Agir et s exprimer dans des activités artistiques On pourra aussi différencier selon les activités, celles qui donnent lieu à une activité intense sur le plan énergétique, moyenne ou faible : un indice pourrait être donné dans «le compteur d activité». (Ex : les qualités de vitesse ou d endurance peuvent être abordées en athlétisme, en sport-collectif ou jeux traditionnels, en natation, en danse ) On pourra classer chacune des activités selon les qualités abordées : (voir Doc. transversalité en EPS. Revue EPS) sur différents plans et utiliser un des éléments de cette classification dans «le compteur d activité» si on souhaite l étudier plus particulièrement : o Moteur : - Vitesse Endurance Coordination Equilibre Souplesse développement musculaire o Social : relations de coopération, d opposition, stratégie, vivre ensemble o Psycho-affectif : Expression, oser le regard de l autre, développement des qualités sensibles. QUALITE Si la quantité et la variété sont importants, il serait dommage de ne pas être aussi dans la qualité du mouvement, de l activité. Cette qualité se trouve avant tout dans l écoute et le respect de soimême et de l autre sur différents plans: Respect Anatomique : respect de la logique anatomique du corps et de ses limites. (Ex : les articulations du genou et de la cheville sont faites pour fonctionner dans le plan sagittal. C est dans ce plan que leurs mouvements sont efficaces, dans le pédalage en vélo par exemple ) Respect Physiologique : notion d échauffement et d effort adapté à l âge et au niveau de l élève. L échauffement : Il doit être progressif, tenir compte de l activité pratiquée et prendre en compte plusieurs aspects :

4 Mise en route cardio-vasculaire (course lente en anaérobie alactique, progressivement plus active) Eveil articulaire : mise en jeu douce des articulations qui vont être sollicitées (par mobilisation passive ou par un travail «proprioceptif», c-à-d dans l action mais de façon douce). Eveil musculaire des zones qui vont être sollicitées : mise en jeu par des actions de «repoussé» (sauts, repoussé d un mur, d un copain ) ou des actions «d étirement». Attention l étirement, pour ne pas traumatiser les muscles doit être doux, lent et durer de plusieurs secondes à 2min, plutôt fait sur des muscles déjà chauds. On pourrait préférer parler d allongement, en évitant de tirer en force, mais plutôt en se laissant étiré, allongé, comme si quelqu un nous tirait sans effort et que le muscle donne de la longueur lentement, naturellement. Entrée dans l activité : propositions permettant d entrée dans le thème, le questionnement, la problématique recherchée dans la séance. Respect émotionnel, affectif : L activité proposée doit être adaptée aux possibilités de l élève, en particulier dans les activités demandant un grand investissement personnel (activités d expression, activités d adaptation au milieu entraînant un rapport à la prise de risque). L élève ne pourra progresser que si ses peurs (de tomber en patinage, de ne plus respirer en natation, du vertige en escalade, de se montrer en danse ) sont prises en compte. Il est nécessaire de le mettre dans des situations qui lui permettent de découvrir la sécurité (apprendre à chuter en patinage, à redescendre en escalade, à prendre de l eau sans l avaler en natation, à pouvoir montrer sans être juger en danse). Respect relationnel : L activité proposée doit permettre à chaque élève d avoir une place, un rôle, de jouer à son niveau et d être respecter physiquement et psychologiquement. D où l importance de la règle et de l arbitrage. SUR LE PLAN PEDAGOGIQUE, une véritable Education physique de qualité est au croisement entre Pratique / Connaissance / Conscience : un développement de la conscience du corps et un regard, une analyse sur sa pratique sont nécessaires pour être dans une véritable «Education physique», Education de la personne dans sa globalité. L Education de la conscience corporelle, permet de développer de façon satisfaisante et harmonieuse : o les appuis, l équilibre statique et dynamique o la liberté et la justesse du mouvement, l énergie dans le mouvement. o la respiration, le souffle o le rythme et les relations au temps o les relations à l autre, le contact proche ou à distance, le regard o la sensibilité artistique o

5 Pratique expérimentale - questionnement et analyse de sa pratique : L activité doit donc mettre l élève dans une attitude de recherche, en lui proposant de chercher par lui-même à travers une démarche guidée et des variations proposées, quelles sont les mouvements, les attitudes, les plus justes pour lui-même et pour les autres. Cette analyse pourra être mise en relation avec des informations de l ordre de la connaissance transdisciplinaire. Doc. 5.3 EDUCATION A LA SANTE -PRATIQUE L ALIMENTATION AU QUOTIDIEN AU REGARD DE SES BESOINS PRATIQUE COMPETENCES SANTE PRISE DE CONSCIENCE CORPORELLE PRISE DE CONSCIENCE DE SOI CONNAISSANCES TRANSDISCIPLINAIRES L alimentation peut aussi être étudiée dans 3 registres : la Quantité, la Variété, la Qualité. ACTIVITE PHYSIQUE Activité sédentaire, minimaliste (pas de marche, pas d activité dans la classe, pas de jeux actifs, jeux vidéo, télé, ) Activité moyenne (Déplacements à pieds, jeux actifs dans la cour ou à la maison, activité dans la classe ) LIENS ACTIVITE PHYSIQUE / ALIMENTATION ALIMENTATION ET HYDRATATION QUANTITE VARIETE QUALITE - 3 repas qui devraient être allégés + goûter - Pas de grignoteries - Pas de collation en classe. - Boire 1L par jour minimum Idem, mais moins restrictif ( voir recommandations du CDES) Importance des fruits et légumes Eviter absolument les sucres et les graisses Pas de boissons sucrées Idem mais moins restrictif Idem Temps d activité - 3 repas habituels Goûter - Collation donnant un Idem Toujours essentielles. Produits non raffinés, Produits biologiques Produits frais Goût, saveurs. Eau saine.

6 physique intense ponctuelle (séance d EPS ou rencontre sportive centrée sur la dépense énergétique Temps d activité intense sur la durée (Ex : classe de neige ou classe verte mettant l enfant dans une pratique plus intense sur plusieurs jours - Collation possible avant ou après l effort, selon l horaire - hydratation supplémentaire, avant et après l effort - 3 repas habituels + Goûter : la quantité pourra âtre augmentée (faim ) - Collation possible pendant l effort ( pause en ski ou randonnée ) - Hydratation régulière pendant l effort ( ½ à 1litre supplémentaire) apport de sucres : de préférence fruits frais, fruits secs - L eau est la meilleure boisson. Eventuellement jus de fruits. - Les sucres lents (céréales variées, pattes, riz ) sont nécessaires. - Collation donnant un apport de sucres : de préférence fruits frais, fruits secs - Eau de préférence Les besoins alimentaires peuvent aussi variés en fonction d autres critères : Idem Conditions climatiques : - Le froid nécessite plus d apports caloriques. - La chaleur nécessite plus d hydratation La Fatigue ou la maladie : - Elles entraînent souvent un manque d appétit. La diète est d ailleurs souvent préconisée. Le jeûne est même une forme thérapeutique reconnue (il existe des cliniques du jeûne). - La fatigue nerveuse ou le manque de sommeil peut avoir (cf. stress) l effet inverse et aller vers des grignoteries incontrôlées ou boulimie Le stress ou les tensions affectives, sociales : - Elles peuvent entraîner un manque d appétit ou une boulimie L alimentation (ou pour des adultes, l alcool, le tabac..) vient combler un manque, ou dé-stresser ponctuellement sans régler le problème. Dans certains cas de stress ponctuels cependant, il peut être opportun de boire (de l eau), ou manger un morceau de chocolat ou quelque chose qui «fait plaisir» à condition que cela ne devienne pas une habitude et ne soit pas dans l excès. - Il est préférable de se recentrer sur soi : respirer, écouter ses sensations ( cf. Prise de conscience corporelle) ou de chercher à résoudre le problème si problème il y a - On voit parfois certains enfants obèses, qui sont de gros «bébés» qui restent dans un cocon, dans une non-confiance en eux, un rapport à l adulte et aux parents très dépendant. L activité physique peut alors être particulièrement stimulante pour les aider à agir à

7 trouver du tonus, de l énergie. Leur proposer des situations dans lesquelles ils doivent «pousser», «repousser» le sol, l objet, l autre pour oser se confronter et s opposer au monde ou aux autres. ( Ex : tous les sauts, les jeux collectifs, les jeux d opposition ) Doc. 5.4 EDUCATION A LA SANTE CONNAISSANCES TRANSDISCIPLINAIRES Document enregistré séparément (format paysage) Doc. 5.5 EDUCATION A LA SANTE PRISE DE CONSCIENCE PRATIQUE COMPETENCES SANTE PRISE DE CONSCIENCE CORPORELLE PRISE DE CONSCIENCE DE SOI CONNAISSANCES TRANSDISCIPLINAIRES ACTIVITE DE CONSCIENCE CORPORELLE ET DE RELAXATION : : Séances spécifiques : activité vécue en tant que telle

8 Temps courts dans la classe, en relation avec différents apprentissages ou moments de pauses. Activité intégrée aux activités d EPS ou à une activité autour de l alimentation : - Propositions de situations mettant l élève en disponibilité par rapport à l écoute de ses sensations. - Propositions de situations pleines de variations et écoute de ses sensations à travers les différentes propositions. L éducation de la conscience corporelle se fait par une mise à l écoute de ses sensations, qui permet avant tout de se recentrer sur soi, s isoler, se poser, s écouter pour : - Sentir, ressentir dans quel état je suis : me référer à moi-même et non plus aux autres ou à des connaissances abstraites. M écouter pour voir ce que je sens et pour m approprier certaines connaissances à travers mon vécu. - Sentir, ressentir comment telle ou telle action (pratique physique, alimentation..) me transforme. - Prendre conscience de ses habitudes (corporelles : positions, postures, souplesse, douleurs, confort ou alimentaire : sucres, graisses en excès, hydratation, grignotages..) et explorer des variations pour modifier ses habitudes, découvrir d autres possibles. Trouver du plaisir dans de nouvelles pratiques donne envie de les renouveler. - Transformer la qualité de l énergie, en modifiant le tonus : découvrir les différences de tonus, liées à la pratique physique (parfois tonifiante, parfois relaxante), à l alimentation (les excès affaiblissent le tonus, cf. après-repas lourd - la faim provoque souvent un éveil, une excitation, voire de l agressivité le manque d hydratation fatigue..) - à l état émotionnel (joies ou tristesses personnelles, conflits...) - Favoriser la détente et l intériorisation : vivre une relaxation profonde, dans la sensation d abandon, de lâcher-prise, par une recherche de baisse du tonus ou d équilibration du tonus, bénéfique à une meilleure harmonisation : récupération de la fatigue, meilleure digestion ou assimilation.

9 DEMARCHE D EXPERIMENTATION VECUE EN CLASSE, EN RELATION AVEC LES CONNAISSANCES : La démarche proposée aux élèves sera avant tout expérimentale : propositions variées, questionnement sur les effets de telles ou telles propositions, exploration de ses sensations. Mise en lien sur le ressenti entre alimentation et activité physique. Mise en relation avec les connaissances, en expérimentant : hypothèse, questionnement - Essais, observation, analyse conclusion sur les ressemblances, les différences pour chacun. Echanges et débats autour des expériences et des habitudes personnelles.