GENERALITES SUR LES INTERVENTIONS DE PREVENTION PRIMAIRE. Département d Information Médicale, Bio statistiques et Épidémiologie CHU Montpellier
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- Angèle St-Gelais
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1 GENERALITES SUR LES INTERVENTIONS DE PREVENTION PRIMAIRE F. Séguret Département d Information Médicale, Bio statistiques et Épidémiologie CHU Montpellier DFGSM 3 UE Méthodologie appliquée à la LCA M1 Epidémio
2 Introduction : notion de prévention La prévention, selon l Organisation mondiale de la Santé (OMS) «l ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre ou la gravité des maladies ou accidents» Par rapport à la date de survenue de l événement événement, on distingue : La prévention primaire, qui agit avant la survenue de la maladie ou de l accident, La prévention secondaire, qui a lieu lors de la maladie ou de l accident, La prévention tertiaire, qui prend place après la maladie ou l accident. Exposition aux facteurs Début de la Début des «cause» de la maladie maladie Symptômes Séquelles Dépistage Diagnostic Traitement Prévention Primaire Prévention Secondaire Prévention Tertiaire 2
3 Introduction : notion de prévention La prévention peut être : Collective : sans implication directe des individus, par exemple, la distribution d une eau saine et contrôlée a permis de faire disparaître les épidémies de choléra ou de typhoïde en France. Individuelle et active, c est-à-dire reposant sur la mobilisation et la responsabilisation de chaque individu, par exemple, le sevrage tabagique. 3
4 Prévention primaire : définition Définition «Ensemble des actes destinés à diminuer l incidence d une maladie, donc à réduire l apparition de nouveaux cas» Ces actes peuvent être de deux ordres : Supprimer ou réduire les expositions dangereuses. Enrayer les conséquences de ces expositions avant la maladie déclarée. Exemples d actions : Réglementation concernant l habitat, les eaux usées, l alimentation, le traitement des déchets (ex: hospitaliers), mais aussi les codes de la route ou du travail qui permettent de réduire le nombre d accidents. Ce sont avant tout des mesures de type coercitif, Campagne de vaccination, Prévention individuelle qui vise à modifier les comportements à risque des individus (tabac, alcool, hygiène alimentaire ) Traitement des sujets «à haut risque» avant l apparition clinique ou d une forme grave de la maladie, par exemple, traiter les adénomes (polypes) du colon pour éviter un cancer. 4
5 Prévention primaire : moyens Connaissance des facteurs de risque résultats des enquêtes épidémiologiques : notion de «risque». l augmentation de l incidence de la maladie chez des individus exposés au facteur étudié par comparaison à l incidence de la maladie chez ceux qui ne sont pas exposés (risque relatif RR>1) Remarque : certains facteurs diminuent i le risque : facteurs «protecteurs t» (RR<1) On différencie marqueurs de risque éléments sur lesquels l on ne peut pas agir, par exemple : le sexe, l âge, la génétique éti facteurs de risque éléments sur lesquels on devrait agir : le tabagisme, la sédentarité, la pollution urbaine,... Seuls les facteurs de risque sont à priori accessibles à la prévention. Il est donc nécessaire, mais pas suffisant, de connaître les facteurs de risque (/protecteurs) pour mettre en place des actions de prévention. Il faut aussi une participation active des individus/groupes Si la maladie liée à plusieurs facteurs: l efficacité de la prévention dépend de connaissance de la hiérarchisation i des facteurs dans la génèse de la maladie exemple : le tabac et l amiante sont des facteurs de risque du cancer du poumon. 5
6 Prévention primaire : moyens Stratégies de contrôle le contrôle des expositions repose sur 3 types d action : Collectives : législations, règlements (ex: décret contre interdiction de fumer), taxes, obligations Individuelles : Modification des comportements, Intermédiaires i : Traitement t préventif de groupes à haut risque (ex : vaccinations, traitements prophylactiques dans les écoles ). Modifier l exposition aux risques, modifier les comportements stratégies éducatives de la promotion de la santé stratégies d information, de mise en garde, d influence passive proches de la publicité, stratégies d influence active, reposant sur des actions de proximité et des relais de prévention, choisis de préférence au sein de la population cible (ex: la prévention du SIDA ou du tabagisme en milieu étudiant peut reposer sur la formation d étudiants à cette prévention, qui eux-mêmes iront former d autres étudiants, etc..). Stratégies éducatives ciblées sur des personnes ou des groupes clefs (leaders d opinion, référents ). Ainsi, le recul du tabagisme dans la population p générale est initié par le recul du tabagisme chez les médecins. 6
7 Prévention primaire : moyens Le succès des actions de prévention primaire repose sur : L identification de facteurs de risque pertinents et la hiérarchisation du rôle de ces facteurs, La cohérence des différentes actions entre elles et avec la réglementation, l attitude de l Etat Etat, des acteurs institutionnels et médiatiques, La durée dans le temps (rien n est plus inutile dans ce domaine que les opérations «coup de poing»), La coordination des moyens, Une bonne connaissance des populations cibles, afin que le message donné soit compréhensible et adapté à leurs problèmes de vie. Le rôle du médecin : De bien connaître les facteurs de risque pour transmettre à ces patients des informations validées (pas celles de la télévision ), et mises à jour. De bien connaître les moyens d action à proposer : vaccination, hygiène, sevrage, traitement éventuel, et les diverses structures d aide institutionnelles ou associatives. D aider à la mise en place d actions collectives es et d y participer. pe 7
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