Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien"

Transcription

1 Conseil canadien pour le don et la transplantation Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien Du 23 au 25 février 2004 Mont-Tremblant, Québec Rapport et recommandations

2 2004 Le Conseil canadien pour le don et la transplantation Ce rapport peut être reproduit sous sa présente forme sans permission. Toute modification du contenu doit être approuvée par le Conseil canadien pour le don et la transplantation. Pour obtenir des tirés à part, veuillez communiquer avec : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation 8215, 112 e rue, bureau 1702 Edmonton, Alberta T6G 2C8 Canada 31 octobre 2004

3 Table des matières Préface Comité directeur Organismes participants Aperçu du Forum Processus Résultats Thèmes dominants Conférenciers experts Experts membres des groupes de travail Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes Hypertension artérielle liée à la pression intracrânienne Seuils et traitement préconisé Performance cardiovasculaire, surveillance et soutien hémodynamique Surveillance de la saturation en oxygène du sang veineux mêlé ou central Surveillance du taux de lactate par des mesures sériées Indications pour l emploi d un cathéter d artère pulmonaire Agent de première intention pour le soutien hémodynamique : vasopressine Agents de deuxième intention pour le soutien hémodynamique : norépinéphrine, épinéphrine et phényléphrine Glycémie et nutrition Maitrise de la glycémie Nutrition Diabète insipide et hypernatrémie Diabète insipide Hypernatrémie Hormonothérapie combinée Hormone thyroïdienne, vasopressine et méthylprednisolone Corticostéroïdes et protection des poumons Seuils transfusionnels Valeurs cibles acceptables pour le taux d hémoglobine, la numération plaquettaire et les paramètres de la coagulation Infections bactériennes invasives Hémocultures quotidiennes Antibiotiques à large spectre Table des matières i

4 Partie II Considérations particulières pour chaque type d organes : coeur, poumons et organes intra-abdominaux Coeur Évaluation initiale de la fonction cardiaque Taux de troponines Coronarographie Poumons Altération de l oxygénation Limites inférieures du rapport pression partielle artérielle en oxygène dans le sang /fraction d oxygène inspiré Valeurs cibles optimales du volume respiratoire et de la PIP Bronchoscopie et traitement antimicrobien Foie Limites supérieures des taux d ASAT et d ALAT hépatiques Échographie hépatique Indications pour une biopsie du foie Rein Clairance de la créatinine Échographie rénale Indications pour une biopsie du rein Partie III Autres considérations générales Moment optimal de prélèvement des organes et décisions relatives à la transplantabilité Moment optimal de prélèvement des organes Décisions relatives à la transplantabilité Adaptations en fonction de l âge chez les enfants Adaptations en fonction de l âge chez les enfants Partie IV Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : adultes Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : enfants Partie V Programme de recherche national Questions pouvant faire l objet d enquêtes par sondage Questions pouvant faire l objet d études par observation Questions pouvant faire l objet d études non randomisées Thèmes pouvant faire l objet d essais cliniques randomisés-contrôlés ii Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

5 Partie VI Logistique et partage des connaissances Défis logistiques Défis associés au partage des connaissances Annexe 1 : Résumés des données à l appui Hypertension artérielle liée à la pression intracrânienne Performance cardiovasculaire, surveillance et soutien hémodynamique a. Performance cardiovasculaire et surveillance b. Valeurs cibles et mesures de support hémodynamiques Glycémie et nutrition Diabète insipide et hypernatrémie Hormonothérapie combinée Seuils transfusionnels Infections bactériennes invasives Coeur Poumons a. Bronchoscopie, infections bronchopulmonaires et traitement antimicrobien b. Atteinte pulmonaire, oxygénation et stratégies ventilatoires chez les donneurs Foie Rein Moment optimal de prélèvement des organes et décisions relatives à la transplantabilité Annexe 2: Acronymes Annexe 3: Participants Table des matières iii

6 CD-ROM Le CD-ROM fourni avec ce rapport comprend une copie électronique des documents suivants : 1. Comité directeur, optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation un forum canadien. Rapport sur optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation un forum canadien. Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Comité directeur, Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation un forum canadien. Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : adultes. Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation. 3. Comité directeur, Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation un forum canadien. Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : enfants. Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation. 4. Kutsogiannis DJ, Shemie SD, Doig C et coll., Donor Organ Management: Literature Review (Prise en charge des organes de donneurs : revue de la documentation version intégrale). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Hornby K, Shemie SD. Donor Organ Management: Survey of Guidelines and Eligibility Criteria (Prise en charge des organes de donneurs : enquête sur les lignes directrices et les critères d admissibilité). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Meggison H, Kanji S, Shemie SD. The Role of Thyroid Hormone in Donation, Transplantation and Cardiovascular Diseases (Le rôle de l hormone thyroïdienne dans le don, la transplantation et les maladies cardiovasculaires). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Badovinac K. Canadian Review of Organ Utilization (Revue canadienne de l utilisation des organes). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Hornby K, Ross H, Keshavjee S, Rao V, Shemie SD. A Canadian Investigation Regarding Factors Contributing to Non-Utilization of Hearts and Lungs after Consent for Donation: An In-depth Multi-Centre Review for 2002 (Une enquête canadienne sur les facteurs qui contribuent à la non utilisation des coeurs et des poumons après le consentement à un don : une revue multicentrique détaillées pour 2002). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, Comité de planification, Severe Brain Injury to Neurological Determination of Death A Canadian Forum. Report on Severe Brain Injury to Neurological Determination of Death A Canadian Forum De l atteinte cérébrale grave au diagnostic du décès neurologique: un forum canadien). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, iv Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

7 Préface Le mandat du Conseil canadien pour le don et la transplantation (CCDT) consiste à consolider le système de don et de transplantation d organes au Canada par des recommandations à la Conférence fédérale-provinciale-territoriale (FPT) des sous ministres de la Santé. Le forum Severe Brain Injury to Neurological Determination of Death (De l atteinte cérébrale grave au diagnostic de décès neurologique), organisé par le comité des dons du CCDT en avril 2003, a été la première étape d une telle stratégie. Ce forum a permis l élaboration de recommandations pour une entente nationale sur les processus de soins, allant de l atteinte cérébrale grave au diagnostic de décès neurologique, qui comprend notamment des critères diagnostiques et des interventions standard s appliquant à tous les groupes d âge. Le rapport final sur cette initiative a été publié en décembre Un deuxième forum, Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation, a permis l élaboration de lignes directrices et de recommandations qui aideront les professionnels de la santé canadiens à maximiser le nombre potentiel d organes de donneurs. Il existe un besoin largement reconnu d étudier et d intégrer des stratégies de prise en charge et de traitement, en constante évolution, pouvant améliorer la fonction d organes destinés à des transplantations. Ce forum portait sur la période de soins débutant par le diagnostic du décès neurologique et le consentement pour un don d organes, et se termine par le prélèvement des organes. Durant cette période, il existe de grandes possibilités d optimiser la fonction de plusieurs organes et d accroître leur utilisation. Ce forum était la première activité structurée réunissant des professionnels de la santé oeuvrant aux soins intensifs et aux transplantations et peut être considéré comme un point tournant au Canada. Un rapprochement entre ces domaines de spécialisation est essentiel pour obtenir des recommandations issues d un consensus d experts sur des traitements de protection de plusieurs organes. Les soins de fin de vie dispensés à l unité de soins intensifs comprennent toutes les mesures visant à concrétiser la volonté et la possibilité de faire un don d organes. Une telle concertation dynamique en vue d établir les meilleures pratiques de prise en charge des donneurs à l unité de soins intensifs et dans la salle d opération doit être combinée à des stratégies d utilisation optimale des organes qui à leur tour, doivent être liées aux résultats des transplantations et à l issue chez les patients. Nous désirons souligner le travail ardu et le dévouement de toutes les personnes qui ont fait de ce forum un succès. Les résultats du forum contribueront grandement à l optimisation de la prise en charge des organes de donneurs et consolideront les rapports de coopération entre les milieux des soins intensifs, des dons et des transplantations et ce, dans l intérêt véritable des donneurs d organes, de leurs familles et des receveurs d organes. D r Sam D. Shemie Président du forum, Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation Préface 1

8 Comité directeur D r Sam D. Shemie, président du forum Unité de soins intensifs pédiatriques, Hôpital de Montréal pour enfants, Centre universitaire de santé McGill Société canadienne de soins intensifs Conseil canadien pour le don et la transplantation D r Andrew J. Baker Directeur médical, unité de soins intensifs traumas et neurochirurgie, St. Michael s Hospital, Université de Toronto Réseau Trillium pour le don de vie Société canadienne de soins intensifs Société canadienne des anesthésiologistes M me Tracy Brand, inf. aut., B.Sc. inf. Gestionnaire du programme provincial, Programme de transplantation de la Saskatchewan Présidente, Association canadienne de transplantation D r Christopher Doig Soins intensifs aux adultes, Foothills Hospital Société canadienne de soins intensifs Président, comité des dons Conseil canadien pour le don et la transplantation D r Paul D. Greig Directeur, Transplantation d organes de l appareil digestif, Hôpital général de Toronto, Réseau universitaire de santé Registre canadien du remplacement d organes Société canadienne de transplantation D r Joe Pagliarello Soins intensifs aux adultes Directeur médical, Programme de dons d organes et de tissus, L Hôpital d Ottawa Président élu, Société canadienne de soins intensifs D re Heather Ross Directrice médicale, Programme de transplantation cardiaque, Réseau universitaire de santé Présidente, Société canadienne de transplantation M me Kimberly Young, inf. aut., B.Sc. inf. Analyste principale de programmes, Conseil canadien pour le don et la transplantation Association canadienne de transplantation Animation M me Dorothy Strachan Strachan Tomlinson and Associates Parrainé par : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation En collaboration avec : La Société canadienne de soins intensifs L Association canadienne de transplantation La Société canadienne de transplantation 2 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

9 Organismes participants Alberta Health and Wellness (Santé et mieux être Alberta) Alberta Intensive Care Society (Société de soins intensifs de l Alberta) American Organ Procurement Organizations (Organismes américains d approvisionnement en organes) Association canadienne de transplantation Association Canadienne des infirmiers/infirmières en soins intensifs Association canadienne des médecins d urgence British Columbia Transplant Society (Société de transplantation de la Colombie Britannique) Canadian Neurocritical Care Group (Groupe canadien de soins neuro intensifs) Conseil canadien pour le don et la transplantation Institut canadien d information sur la santé International Society for Heart and Lung Transplantation (Société internationale de transplantation cardiaque et pulmonaire) New England Organ Bank (banque d organes de la Nouvelle Angleterre) Programme de dons d organes et de tissus du Nouveau Brunswick Programme de transplantation de la Saskatchewan Programme HOPE (Human Organ Procurement and Exchange) Programme Papworth, Cambridge, Royaume Uni Québec-Transplant Registre canadien du remplacement d organes Réseau Trillium pour le don de vie Santé Canada Santé et mieux être Nouveau Brunswick Société canadienne de neurochirurgie Société canadienne de neurologie Société canadienne de soins intensifs Société canadienne de transplantation Société canadienne des anesthésiologistes Société des intensivistes du Québec United Network for Organ Sharing (Réseau unifié de distribution d organes, États-Unis) Aperçu du Forum 3

10 Aperçu du Forum Les traitements de protection des organes reposent sur une prise en charge, assurée par des cliniciens experts, qui est essentielle pour promouvoir l admissibilité des donneurs et optimiser la fonction des organes destinés à des transplantations. Les experts invités à ce Forum devaient se pencher principalement sur deux points : Comment optimiser la physiologie des organes provenant de donneurs; Comment étendre l admissibilité et comment découvrir et analyser les problèmes logistiques dans l intervalle entre le diagnostic de décès neurologique et le prélèvement des organes. Cette initiative ne couvrait pas les problèmes connexes tels que le processus d obtention du consentement, la perfusion des organes après leur prélèvement ainsi que la logistique de l équipe chargée du prélèvement chirurgical ou de la conservation. Les objectifs du Forum étaient les suivants : 1. Examiner et comparer les pratiques, lignes directrices et politiques existantes (nationales et internationales) en matière de prise en charge des organes de donneurs, y compris les traitements protecteurs, et choisir celles qui serviront de référence; les sources étaient notamment des articles et des rapports publiés dans des revues de science fondamentale et dans la littérature clinique, des lignes directrices régionales, nationales et internationales sur la prise en charge des donneurs ainsi que des conférences et ateliers sur le sujet; 2. Formuler des recommandations issues d un consensus d experts sur les traitements nécessaires pour prendre en charge les donneurs d organes à l unité de soins intensifs et dans la salle d opération; 3. Formuler des recommandations issues d un consensus d experts à l intention du Conseil canadien pour le don et la transplantation, de la Société canadienne de transplantation, de la Société canadienne de soins intensifs, de l Association canadienne de transplantation et d autres organismes et groupes concernés; 4. Élaborer un mécanisme de liaison entre le milieu des soins intensifs et celui des transplantations afin de réviser et de mettre à jour les recommandations issues d un consensus d experts sur les nouveaux traitements; 5. Diffuser les résultats du Forum à la lumière des recherches menées actuellement au Canada sur le partage des connaissances; 6. Soumettre des recommandations pour de futurs travaux de recherche dans ce domaine en constante évolution. Le Forum s est déroulé à Mont-Tremblant, au Québec, du 23 au 25 février 2004 et a été parrainé par le Conseil canadien pour le don et la transplantation, en collaboration avec la Société canadienne de soins intensifs, l Association canadienne de transplantation et la Société canadienne de transplantation. Les participants étaient des professionnels de la santé provenant de 27 organismes concernés par l optimisation de la prise en charge médicale des organes de donneurs, dont des spécialistes des soins intensifs aux adultes et aux enfants, des médecins et chirurgiens spécialisés dans les transplantations d organes, chez les adultes et les enfants, des neurologues, des neurochirurgiens, des anesthésistes, des urgentologues, des infirmières et des infirmières praticiennes. Un groupe de travail composé d administrateurs de services de santé, de responsables de politiques et d organismes de coordination des dons/transplantations a aussi exprimé son point de vue sur les barrières et appuis logistiques et sur le partage des connaissances pour favoriser une prise en charge médicale efficace. Les discussions ont été orientées vers un processus décisionnel basé sur la concertation et la collaboration, à un échelon stratégique national. 4 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

11 Les conférenciers et les participants ont reconnu le fait qu une réanimation cardiorespiratoire optimale est bénéfique pour la fonction globale de plusieurs organes et que la distribution des questions du Forum le reflétait. Les cinq aspects abordés lors du Forum, de même que les questions et problèmes qui y sont associés, sont énumérés ci dessous. Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes Questions discutées sur cet aspect : Hypertension artérielle liée à la pression intracrânienne Performance cardiovasculaire, surveillance et soutien hémodynamique Glycémie et nutrition Diabète insipide et hypernatrémie Hormonothérapie combinée Seuils transfusionnels, et Infections bactériennes invasives. Partie II Considérations particulières pour chaque type d organes : coeur, poumons et organes intra-abdominaux Questions discutées sur cet aspect : Coeur : indications pour une coronarographie et organisation de cette intervention, dont les seuils d obstruction luminale, les stratégies optimales en présence d une coronaropathie et d une fraction d éjection réduite ainsi que les taux de troponines en vue d une surveillance standard. Poumons : bronchoscopie, infections bronchopulmonaires et traitement antimicrobien, atteinte pulmonaire du donneur, altération de l oxygénation et recrutement alvéolaire, limites inférieures du rapport PaO 2 /FiO 2 empêchant la transplantation et stratégies de protection des poumons. Foie : indications pour une biopsie percutanée du foie, limites supérieures des taux d enzymes hépatiques (aspartate aminotransférase [ASAT] et alanine aminotransférase [ALAT]) empêchant la transplantation et examen du foie par imagerie. Reins : indications pour une biopsie de routine et une échographie rénale, clairance de la créatinine, prévention d une néphropathie induite par un agent de contraste. Partie III Autres considérations générales Moment optimal de prélèvement des organes et Décisions relatives à la transplantabilité. Partie IV Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes Prescriptions standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : adultes Prescription standardisées pour la prise en charge des donneurs d organes : enfants Partie V Programme de recherche national Des sujets pouvant faire l objet de recherches ont été proposés par les participants au cours des discussions et ont ensuite été résumés pour devenir le point de départ d un programme national de recherche visant à optimiser la prise en charge des organes de donneurs. Partie VI Logistique et partage des connaissances Un comité d intervenants clés a repéré, décrit et résumé les problèmes éventuels et a indiqué quels sont les facteurs à considérer dans la diffusion et la mise en oeuvre des recommandations élaborées lors du Forum. Aperçu du Forum 5

12 Processus Des documents contenant de l information de fond ont été distribués par le comité directeur avant la tenue du Forum, et comprenaient notamment des revues exhaustives de la littérature et des enquêtes sur la pratique associée. Chaque aspect a été abordé durant le Forum selon le processus suivant : 1. Présentations d experts suivies de séances plénières ouvertes. Les participants discutaient ensuite en petits groupes en utilisant des fiches de travail qui comportaient : a. une description des soins généralement acceptés dans le contexte canadien; b. un résumé des données scientifiques existantes; c. les considérations clés; d. un résumé des lignes directrices nationales et internationales sur la prise en charge des donneurs; e. une liste de références. 2. Discussions en petits groupes axées sur des questions précises liées aux processus de soins. 3. Réunions pendant lesquelles le Groupe des recommandations issues du Forum (GRF) et le Groupe des recommandations applicables aux enfants (GRE) ont examiné les résultats des discussions en petits groupes et des séances plénières et ont élaboré des recommandations unanimes pour les adultes et les enfants; ces recommandations ont fait l objet de nouvelles discussions dans le cadre d une séance plénière. 4. Les sujets de recherche proposés par les participants ont été recueillis et résumés. 5. Le Groupe de logistique et de partage des connaissances (GLPC) a étudié les questions relatives à la logistique et au partage des connaissances qui ont été soulevées durant le Forum. Résultats Les résultats du Forum seront utilisés pour favoriser l atteinte des objectifs prioritaires du CCDT : nombre accru de donneurs fournissant des organes transplantables; nombre accru d organes transplantés par donneur; amélioration de la fonction du greffon, de la survie du greffon et de la survie du patient. Les discussions tenues lors du Forum ont été animées, bien ciblées et collégiales. Les membres du GRF et du GRE se sont entendus à l unanimité sur des recommandations provisoires qui marquent des progrès importants et qui vont au delà de la pratique actuelle. Le Forum a également permis de définir d éventuels sujets de recherche dans le domaine des transplantations d organes, et de faire ressortir les problèmes de logistique et de partage des connaissances. 1 Les soins généralement acceptés dans le contexte canadien reposent sur une revue des lignes directrices sur la prise en charge des donneurs en vigueur dans les établissements de soins de santé au Canada (Hornby, Karen,Shemie, Sam D., Donor Organ Management: Survey of Guidelines and Eligibility Criteria (Prise en charge des organes de donneurs : enquête sur les lignes directrices et les critères d admissibilité). Edmonton : Le Conseil canadien pour le don et la transplantation, 2004). Ces lignes directrices, dont l application s est révélée variable dans la pratique, servent de référence en matière de soins généralement acceptés au Canada. 6 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

13 Thèmes dominants Plusieurs thèmes dominants sont ressortis des discussions : Des recherches prospectives sont nécessaires pour augmenter les niveaux de preuve des données que les experts utilisent actuellement pour établir des consensus sur les normes de soins. Le décès neurologique d un donneur d organes est un état physiopathologique distinct. En raison des variations temporelles du fonctionnement de plusieurs organes après le diagnostic de décès neurologique, la détermination du moment optimal de prélèvement exige de la souplesse. Les participants ont établi que : La réanimation cardiorespiratoire aide à maintenir la fonction de tous les organes cibles. Il est important de prendre le temps nécessaire à l unité de soins intensifs pour optimiser la fonction de plusieurs organes afin d améliorer les résultats des transplantations. Il est possible de réduire la dysfonction réversible des organes par une réanimation énergique et des réévaluations fréquentes. Lorsque leur fonction est optimisée, les organes doivent immédiatement être prélevés. Une revue de l utilisation des coeurs et des poumons dans quatre centres canadiens a permis de relever des lacunes possibles dans le consentement pour le don d un seul organe, le processus d offre des organes et l utilisation des organes offerts. Selon la recommandation issue du Forum, il ne devrait y avoir aucun facteur démographique ni critère de dysfonction prédéfini d un organe empêchant : le consentement aux dons d un seul organe; l offre des organes aux fins de transplantation. Les décisions finales quant à la transplantabilité incombent encore à chaque programme de transplantation, représenté par les médecins chargés de la transplantation d organes particuliers. Toutes les initiatives visant à accroître le nombre potentiel d organes de donneurs doivent non seulement être évaluées en fonction d une utilisation accrue des organes, mais doivent également être liées aux résultats des transplantations correspondantes. La collaboration entre l unité de soins intensifs et l équipe de transplantation à cet égard assure une responsabilisation réciproque des services d approvisionnement et de transplantation en ce qui a trait à la non utilisation des organes. Aperçu du Forum 7

14 Conférenciers experts Les conférenciers experts invités au Forum ont présenté des exposés détaillés qui ont joué un rôle important dans l élaboration des recommandations formulées dans ce rapport. Ces conférenciers sont énumérés ci dessous, selon l ordre de leurs présentations. Partie I Prise en charge multisystémique des donneurs d organes multiples D r Sam D. Shemie D r Joe Pagliarello Allocution sur les défis Fondements de la prise en charge des donneurs à l unité de soins intensifs M. Kevin O'Connor Perspectives américaines sur la prise en charge des donneurs D r Bruce Rosengard Perspectives internationales sur la prise en charge des donneurs : de Crystal City à Papworth D r Dimitri Novitzky D r Myron Kauffman Justification scientifique de l hormonothérapie chez les donneurs d organes L hormonothérapie et ses répercussions sur la transplantabilité aux États Unis Partie II Considérations particulières pour chaque type d organe : coeur, poumons et organes intra abdominaux D r Vivek Rao D r Shaf Keshavjee D r Paul Greig D re Sandra Cockfield Présentation du comité d experts sur un type d organe Coeur Présentation du comité d experts sur un type d organe Poumons Présentation du comité d experts sur un type d organe Foie Présentation du comité d experts sur un type d organe Reins Partie III Autres considérations générales M me Kim Badovinac D r Heather Ross Utilisation d organes provenant de donneurs cadavériques canadiens : données du Registre canadien du remplacement d organes Revue multicentrique canadienne de l utilisation de coeurs et de poumons 8 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

15 Experts membres des groupes de travail D r Andrew Baker D re Mary Bennett M me Tracy Brand D re Sandra Cockfield D r David Creery D re Anne Dipchand D r Christopher Doig D re Catherine Farrell Président, Comité consultatif clinique, Réseau Trillium pour le don de vie Directeur médical, Unité de soins intensifs traumas et neurochirurgie, St. Michael s Hospital, Université de Toronto Société canadienne des anesthésiologistes Société canadienne de soins intensifs Directrice du programme de résidence en Soins intensifs pédiatriques, British Columbia Children s Hospital Université de la Colombie Britannique Société canadienne de soins intensifs Gestionnaire du programme provincial, Programme de transplantation de la Saskatchewan Présidente, Association canadienne de transplantation Directrice médicale, Programme de transplantation rénale, Hôpital de l Université de l Alberta Société canadienne de transplantation Directeur, Unité de soins intensifs pédiatriques, Children s Hospital of Eastern Ontario Université d Ottawa Société canadienne de soins intensifs Chef des services cliniques, Programme de transplantation cardiaque, Hospital for Sick Children, Université de Toronto Société canadienne de transplantation Unité de soins intensifs multisystémiques, Foothills Hospital, Département des soins intensifs Université de Calgary Président, comité des dons, Conseil canadien pour le don et la transplantation Société canadienne de soins intensifs Présidente, comité des dons d organes, Unité des soins intensifs pédiatriques, Hôpital Sainte-Justine Université de Montréal Société canadienne de soins intensifs Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Aperçu du Forum 9

16 D r Paul Greig D r Cameron Guest D re Diane Hebert M me Karen Hornby D r Shaf Keshavjee D r Michel Lallier D r Peter Nickerson D r Joe Pagliarello Directeur, transplantation d organes de l appareil digestif, Réseau universitaire de santé Université de Toronto Société canadienne de transplantation Médecin chef, Réseau Trillium pour le don de vie Département de soins intensifs, Sunnybrook and Women s College Health Sciences Centre, Université de Toronto Société canadienne de soins intensifs Directrice des services cliniques, Programme de transplantation d organes multiples chez les enfants, Hospital for Sick Children Université de Toronto Société canadienne de transplantation Infirmière en soins intensifs et coordonnatrice de recherche, unité de soins intensifs pédiatriques, Hôpital de Montréal pour enfants, Centre universitaire de santé McGill Association canadienne des infirmiers/ infirmières en soins intensifs Directeur, Programme de transplantation pulmonaire de Toronto, Réseau universitaire de santé Université de Toronto Société canadienne de transplantation Chirurgien-chef, Transplantation, Hôpital Sainte-Justine Université de Montréal Société canadienne de transplantation Directeur, Laboratoire d immunogénétique, University of Manitoba Health Sciences Centre Société canadienne de transplantation Directeur médical, Programme de dons d organes et de tissus, L Hôpital d Ottawa Université d Ottawa Président désigné, Société canadienne de soins intensifs Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum 10 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

17 D r Vivek Rao D re Heather Ross D r Sam D. Shemie D re Lori West M me Kimberly Young Chirurgien-chef, Programme de transplantation cardiaque, Réseau universitaire de santé Université de Toronto Société canadienne de transplantation Directrice médicale, Programme de transplantation cardiaque, Réseau universitaire de santé Université de Toronto Présidente, Société canadienne de transplantation Unité de soins intensifs pédiatriques, Hôpital de Montréal pour enfants, Centre universitaire de santé McGill Membre honoraire du personnel, Département de médecine de soins intensifs, Hospital for Sick Children, Université de Toronto Conseil canadien pour le don et la transplantation Société canadienne de soins intensifs Chef de section, Programme de transplantation cardiaque, Hospital for Sick Children, Université de Toronto Société canadienne de transplantation Analyste principale des programmes, Secrétariat du Conseil canadien pour le don et la transplantation, Santé Canada Chef du projet, Forum, Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations issues du Forum Groupe des recommandations applicables aux enfants Aperçu du Forum 11

18 Groupe de logistique et de partage des connaissances M me Debbie Gordon (présidente) M me Kim Badovinac Chef principal des opérations, Capital Health, Edmonton Consultante, Registre canadien du remplacement d organes, Ontario M. Bill Barrable Directeur général provincial, Société de transplantation de la Colombie Britannique M me Tracy Brand M me Mance Cléroux D r Christopher Doig Gestionnaire du programme provincial, Programme de transplantation de la Saskatchewan Présidente, Association canadienne de transplantation Directrice générale, Québec Transplant Unité de soins intensifs multisystémiques, Foothills Hospital, Calgary Président, comité des dons, Conseil canadien pour le don et la transplantation M. Thorsten Duebel Directeur par intérim, Secrétariat du Conseil canadien pour le don et la transplantation M me Nora Johnston Chef d équipe de projet, Alberta Health and Wellness M. Darwin Kealey Président et chef de la direction, Réseau Trillium pour le don de vie, Ontario M me Joyce MacMullen Chef de l unité des soins intensifs, Queen Elizabeth II Health Sciences Centre, Nouvelle Écosse M. Burton Mattice Président/vice-président/chef des opérations, North Carolina Donor Services Association of Organ Procurement Organizations (Association des organismes d approvisionnement en organes), Conseil des approvisionnements M me Ann Secord Consultante principale, Ministère de la Santé et du Mieux Être du Nouveau Brunswick Groupe de recherche D r Karen Burns D r Christopher Doig Boursière, recherche clinique sur les soins intensifs, London Health Sciences Centre Boursière postdoctorale, Instituts de recherche en santé du Canada Unité de soins intensifs multisystémiques, Foothills Hospital, Calgary Président, comité des dons, Conseil canadien pour le don et la transplantation 12 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

19 Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes 13

20

21 1. Hypertension artérielle liée à la pression intracrânienne 1.1 Seuils et traitement préconisé Nous recommandons que l hypertension artérielle qui se déclare après le diagnostic de décès neurologique soit traitée comme suit : a. Seuils : Tension artérielle systolique (TAS) > 160 mm Hg et (ou) tension artérielle moyenne (TAM) > 90 mm Hg. b. Traitement préconisé : Nitroprusside (dose de 0,5 à 5,0 µg/kg/min) et (ou) Esmolol (dose de 100 à 500 µg/kg en bolus, suivie d une dose de 100 à 300 µg/kg/min). Les doses perfusées doivent être ajustées de manière à produire l effet clinique désiré. Pratique actuelle au Canada Il existe des variations importantes dans la pratique. Considérations clés Il faut différencier l hyperactivité du système nerveux autonome tempête catécholaminergique liée à l hypertension incrânienne aiguë de l hypertension qui se manifeste durant l engagement cérébral, mais avant le diagnostic de décès neurologique. La période de soins correspondante n a pas été discutée dans le cadre de ce Forum. Compte tenu des variations constantes et du risque de détérioration de la fonction cardiovasculaire après le diagnostic de décès neurologique, il est préférable d employer des agents à action rapide. Les autres médicaments qui peuvent être administrés sont notamment : La nitroglycérine, par exemple pour réduire le risque de vol coronarien par rapport au nitroprusside; Le labétalol, plus facilement accessible et plus utilisé que l esmolol dans la pratique clinique; toutefois, sa demi vie biologique prolongée (t1/2 = 4 à 6 heures) suscite des inquiétudes. L hypertension observée durant un traitement par des agents vasopresseurs ou inotropes indique qu il faut réduire ces agents au lieu de commencer à administrer des antihypertenseurs. Données à l appui Recommandation 1.1 : page 67. Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes 15

22 2. Performance cardiovasculaire, surveillance et soutien hémodynamique Considérations globales 1. La détérioration de la fonction cardiovasculaire associée à l hypertension intracrânienne varie selon les facteurs suivants : a. rapidité de l élévation de la pression intracrânienne (PIC); b. délai après l engagement cérébral; c. cause de l atteinte cérébrale (par ex. : contusion myocardique traumatique, ischémie consécutive à un arrêt cardiaque ou à un état de choc, hypoxémie). 2. Il est reconnu que les intensivistes prescrivent le traitement de soutien cardiovasculaire de façon à obtenir des paramètres cliniques, biochimiques et hémodynamiques qui permettent de rétablir le volume intravasculaire sans hypervolémie ainsi que les mesures de soutien du myocarde et du système vasculaire qui permettent d obtenir un débit cardiaque optimal pour la perfusion des organes. 3. La mise en place de mesures de soutien cardiovasculaire présuppose qu une normovolémie a été rétablie par une réanimation volémique chez les patients. 4. L évaluation de l état cardiocirculatoire consiste à faire le bilan global de plusieurs variables. Aucune mesure unique ni valeur prise isolément ne doit justifier un traitement. 5. L intensification des mesures de soutien doit s accompagner d un resserrement de la surveillance hémodynamique. 6. Il est généralement admis que même si ces valeurs cibles servent de lignes directrices pour le traitement, le respect rigoureux de celles-ci doit être contrebalancé par l évaluation globale de l état cardiovasculaire effectuée par des cliniciens expérimentés. 7. Les mesures de soutien cardiovasculaire doivent être fondées sur une physiologie rationnelle. Les vasopresseurs purs (vasopressine, phényléphrine) doivent être distingués des vasopresseurs ayant des effets inotropes et agonistes sur les récepteurs (norépinéphrine, épinéphrine). La prudence s impose si un traitement par des agonistes des récepteurs est administré dans le contexte d un don éventuel de coeur en raison des risques d épuisement des réserves d adénosine triphosphate (ATP) dans le myocarde et de régulation négative des récepteurs. Si un don de coeur est envisagé, la dose de dopamine ou de son équivalent ne doit pas dépasser 10 µg/kg/min. Pratique actuelle au Canada Les mesures suivantes ont été désignées comme étant des aspects couramment acceptés dans la pratique et ont été approuvées a priori : Surveillance standard : i. cathéter artériel ii. cathéter veineux central. Cibles hémodynamiques recommandées : i. Tension artérielle moyenne (TAM) 70 mm Hg ii. Tension artérielle systolique (TAS) 100 mm Hg iii. Fréquence cardiaque entre 60 et 120 battements par minute, inclusivement iv. Pression veineuse centrale de 6 à 10 mm Hg (normovolémie). 16 Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

23 2.1 Surveillance de la saturation en oxygène du sang veineux mêlé ou central Nous recommandons qu une surveillance de la saturation en oxygène du sang veineux mêlé soit indiquée chez les patients présentant une instabilité hémodynamique. Le traitement hémodynamique doit être axé sur l atteinte d une cible 60%. Pratique actuelle au Canada Il n existe pas de données à ce sujet. Considérations clés Les tendances observées de mesures sériées sont plus utiles que des mesures uniques. L oxymétrie du sang veineux mêlé peut être déterminée au moyen d échantillons prélevés de façon intermittente dans l artère pulmonaire ou de façon continue par des cathéters oxymétriques. L extraction d oxygène dans les tissus n a pas été bien étudiée chez des patients déclarés neurologiquement décédés. Des valeurs faibles peuvent indiquer un apport réduit d oxygène; toutefois, l interprétation de valeurs élevées n est pas fiable en présence d arrêt de la fonction neurologique et (ou) de la circulation cérébrale. L oxymétrie du sang veineux central n a pas été bien étudiée chez des patients en état de décès neurologique. Données à l appui Recommandation 2.1 : page Surveillance du taux de lactate par des mesures sériées Nous recommandons que le taux de lactate soit déterminé par des mesures sériées chez tous les patients. Si les taux de lactate sont élevés ou en augmentation, une investigation est recommandée pour en déterminer la cause. Pratique actuelle au Canada Il n existe pas de données à ce sujet. Considérations clés Une réduction des taux de lactate est un signe d amélioration de la distribution d oxygène. Données à l appui Recommandation 2.2 : page 69. Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes 17

24 2.3 Indications pour l emploi d un cathéter d artère pulmonaire Nous recommandons que l emploi d un cathéter de l artère pulmonaire soit utilisé dans les cas suivants : a. Fraction d éjection évaluée par échocardiographie 2D 40 %. ou b. Patients ayant besoin (i) d une dose de dopamine > 10 µg/kg/min (ou l équivalent), (ii) d un soutien vasopresseur (si la vasopressine ne fait pas partie d une hormonothérapie), et (ou) (iii) d une intensification des mesures de soutien. Les valeurs hémodynamiques visées lors de l emploi d un cathéter d artère pulmonaire (CAP) sont une pression capillaire pulmonaire (PCP) de 6 à 10 mm Hg, un index cardiaque > 2,4 litre/min/m 2 et une résistance vasculaire systémique (RVS) de 800 à 1200 dynes/sec/cm 5. Pratique actuelle au Canada Il existe des variations importantes dans la pratique. Considérations clés Le terme «vasopresseur» désigne un agent vasoconstricteur. Même si l emploi d un cathéter d artère pulmonaire est de moins en moins utilisé en pratique dans les soins intensifs dispensés aux adultes, le décès neurologique chez un donneur d organes est un état physiopathologique distinct. L emploi d un cathéter d artère pulmonaire n est pas justifiée seulement pour préciser le soutien hémodynamique, mais elle l est également pour évaluer la transplantabilité du coeur et des poumons. L échocardiographie 2D est principalement indiquée pour évaluer la fonction cardiaque et l utilisation possible du coeur aux fins de transplantation. Le rôle d échocardiographies uniques ou en série dans l évaluation de la fonction cardiaque effectuée qui sert à orienter le traitement hémodynamique chez un donneur d organes instable n est pas bien établi. Données à l appui Recommandation 2.3 : page Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

25 2.4 Agent de première intention pour le soutien hémodynamique : vasopressine Nous recommandons que la vasopressine soit employée comme traitement de soutien hémodynamique lorsque des agents vasopresseurs sont indiqués. La dose maximale doit être de 2,4 U/h (0,04 U/min). Pratique actuelle au Canada Il existe des variations importantes dans la pratique. Considérations clés Les mesures standard de soutien cardiovasculaire comprennent notamment la dopamine à une dose 10 µg/kg/min (ou l équivalent). La vasopressine est un agent particulier, car elle peut avoir de nombreuses applications, c est -à-dire soutien vasopresseur hémodynamique, traitement du diabète insipide et hormonothérapie. La dilution de vasopressine doit être standardisée. Le sevrage des catécholamines qui sont administrées comme mesures de soutien est la première stratégie pour traiter l hypertension artérielle pendant un traitement par la vasopressine. Données à l appui Recommandation 2.4 : page Agents de deuxième intention pour le soutien hémodynamique : norépinéphrine, épinéphrine et phényléphrine Nous recommandons que la norépinéphrine, l épinéphrine et la phényléphrine soient utilisées comme mesures de soutien hémodynamique. Le traitement doit être ajusté de façon à produire l effet clinique désiré, sans dose maximale préétablie. Pratique actuelle au Canada Il existe des variations importantes dans la pratique. Considérations clés Les doses de catécholamines doivent être augmentées en fonction des valeurs obtenues par le cathéter d artère pulmonaire. La prudence est de rigueur lorsque l un de ces agents, quel qu il soit, est administré à des doses supérieures à 0,2 µg/kg/min. Données à l appui Recommandation 2.5 : page 72. Partie I Prise en charge globale des donneurs multi-organes 19

26 3. Glycémie et nutrition 3.1 Maitrise de la glycémie Nous recommandons de contrôler la glycémie par des perfusions d insuline, la dose étant ajustée afin de maintenir des glycémies de 4 à 8 mmol/l. Pratique actuelle au Canada Il existe des variations importantes dans la pratique. Considérations clés Le recours à l insuline ne doit pas être interprété à tort comme étant une insulinodépendance qui pourrait empêcher la transplantation des cellules des îlots de Langerhans du pancréas. Si une précision s impose, les taux d hémoglobine A1C doivent être mesurés. Données à l appui Recommandation 3.1 : page Nutrition Nous recommandons que les donneurs soient alimentés comme suit : a. Des perfusions intraveineuses (IV) de dextrose doivent être administrées systématiquement. b. Une alimentation entérale de routine doit être débutée ou poursuivie, selon la tolérance, et cessée juste au moment de l appel du donneur à la salle d opération. c. Aucune alimentation parentérale ne doit être instaurée; toutefois, l alimentation parentérale peut être maintenue lorsqu elle est déjà en place. Pratique actuelle au Canada Il n existe pas de données à ce sujet. Considérations clés Sans objet. Données à l appui Recommandation 3.2 : page Optimiser le maintien du donneur afin d accroître le nombre d organes admissibles pour la transplantation : un forum canadien

Promotion du don d organe prélevé sur un donneur vivant : Un Forum canadien

Promotion du don d organe prélevé sur un donneur vivant : Un Forum canadien Le Conseil canadien pour le don et la transplantation Promotion du don d organe prélevé sur un donneur vivant : Un Forum canadien Du 9 au 12 février 2006 Vancouver, Colombie-Britannique Rapport et recommandations

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation Présentation Le contexte Quels donneurs, quels organes? Le don Pour quels malades? Les étapes d une greffe d organes Faites connaître votre choix! 01/04/2014 Union Nationale des associations de donneurs

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

Don d organes. Notre pays a une nouvelle loi sur la transplantation depuis juillet 2007.

Don d organes. Notre pays a une nouvelle loi sur la transplantation depuis juillet 2007. Don d organes Donner ses organes et ses tissus à son décès est un geste généreux qui permet de sauver la vie de plusieurs personnes et d en aider de nombreuses autres à recouvrer la santé. La transplantation

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

CATALOGUE ÉLECTRONIQUE D INDICATEURS DE QUALITÉ DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE CARDIOLOGIE INDICATEURS DE QUALITÉ POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE

CATALOGUE ÉLECTRONIQUE D INDICATEURS DE QUALITÉ DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE CARDIOLOGIE INDICATEURS DE QUALITÉ POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE CATALOGUE ÉLECTRONIQUE D INDICATEURS DE QUALITÉ DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE CARDIOLOGIE INDICATEURS DE QUALITÉ POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE UN DOCUMENT DE CONSENSUS DE LA SCC Historique des versions :

Plus en détail

THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE

THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE Introduction générale : L Homme, pour vivre, a besoin de se nourrir. La nutrition fait appel à différentes fonctions que sont l alimentation, la respiration

Plus en détail

De meilleurs soins :

De meilleurs soins : De meilleurs soins : une analyse des soins infirmiers et des résultats du système de santé Série de rapports de l AIIC et de la FCRSS pour informer la Commission nationale d experts de l AIIC, La santé

Plus en détail

Dictionnaire de données de la Base de données du Système national d information sur l utilisation des médicaments prescrits, octobre 2013

Dictionnaire de données de la Base de données du Système national d information sur l utilisation des médicaments prescrits, octobre 2013 Dictionnaire de données de la Base de données du Système national d information sur l utilisation des médicaments prescrits, octobre 2013 Normes et soumission de données Notre vision De meilleures données

Plus en détail

Décidezvous. Sinon, vos proches devront le faire pour vous. Informations sur le don d organes, de tissus et de cellules en cas de décès.

Décidezvous. Sinon, vos proches devront le faire pour vous. Informations sur le don d organes, de tissus et de cellules en cas de décès. Informations sur le don d organes, de tissus et de cellules en cas de décès. Décidezvous. Sinon, vos proches devront le faire pour vous. Le court-métrage sur le sujet transplantinfo.ch Vous pouvez être

Plus en détail

Assurance maladie grave

Assurance maladie grave ASSURANCE COLLECTIVE Le complément idéal à votre assurance collective Assurance maladie grave Votre partenaire de confiance. Assurance maladie grave La tranquillité d esprit à votre portée Les progrès

Plus en détail

2 La chaîne de survie canadienne : espoir des patients cardiaques

2 La chaîne de survie canadienne : espoir des patients cardiaques 2 La chaîne de survie canadienne : espoir des patients cardiaques Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès au Canada. Bien que leur incidence ait diminué au cours des dernières

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Ordonnance collective

Ordonnance collective Centre de Santé et de Services sociaux de Québec-Nord NUMÉRO DE L ORDONNANCE: OC-31 Ordonnance collective Nom de l ordonnance: Initier des analyses de laboratoire pour le suivi de la clientèle présentant

Plus en détail

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence Nathalie Bourdages, inf., B. Sc., conseillère en soins infirmiers, Direction des soins infirmiers et des regroupement clientèles, Centre hospitalier de

Plus en détail

SONDAGE NATIONAL SUR LA MÉDECINE PALLIATIVE QUESTIONNAIRE

SONDAGE NATIONAL SUR LA MÉDECINE PALLIATIVE QUESTIONNAIRE SONDAGE NATIONAL SUR LA MÉDECINE PALLIATIVE QUESTIONNAIRE Société canadienne des médecins de soins palliatifs Association médicale canadienne Collège des médecins de famille du Canada Collège royal des

Plus en détail

Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012

Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012 Assurance voyage et soins médicaux Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012 Nom : Date de naissance : JJ / MM / AAAA Numéro de membre : Numéro de police : DIRECTIVES POUR LE PROPOSANT IL

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 WHA63/200/REC/ WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins... 9 WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 La Soixante-Troisième Assemblée mondiale de la

Plus en détail

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université Version finale Présentée au Syndicat général des professeurs et professeures de l Université de Montréal (SGPUM)

Plus en détail

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc.

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. NAVA pourquoi pas Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. 7e Symposium en thérapie respiratoire HSCM 1 décembre 2012 Le mode NAVA o Neurally Adjusted Ventilatory Assist Neuro-Asservissement

Plus en détail

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours lat ransplantation hépatique p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s Contact presse Anne-Karen Nancey - Direction de la communication

Plus en détail

Les personnes âgées et le système de santé : quelles sont les répercussions des multiples affections chroniques?

Les personnes âgées et le système de santé : quelles sont les répercussions des multiples affections chroniques? Janvier 2011 Les personnes âgées et le système de santé : quelles sont les répercussions des multiples affections chroniques? Introduction Les soins dispensés aux patients souffrant d affections chroniques

Plus en détail

SWISSTRANSPLANT. Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation d organes. Fondée en 1985. Informations : Tel.

SWISSTRANSPLANT. Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation d organes. Fondée en 1985. Informations : Tel. SWISSTRANSPLANT Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation d organes Fondée en 1985 Informations : Tel. 0800 570 234 2 2 Historique de la transplantation rénale Evénements marquants Dates

Plus en détail

Les donneurs d organes potentiels ne se retrouvent pas seulement dans les grands centres de traumatologie!

Les donneurs d organes potentiels ne se retrouvent pas seulement dans les grands centres de traumatologie! Les donneurs d organes potentiels ne se retrouvent pas seulement dans les grands centres de traumatologie! Kathy Poulin Infirmière ressource au don d organes et de tissus 1 Taux et nombre de donneurs décédés

Plus en détail

La fibrose kystique et les transplantations pulmonaires

La fibrose kystique et les transplantations pulmonaires La fibrose kystique et les transplantations pulmonaires Margaret Benson, qui a subi une transplantation pulmonaire bilatérale en 1999, célèbre sa victoire. Elle a obtenu une médaille d or aux Jeux mondiaux

Plus en détail

5. TARIFS INTERPROVINCIAUX

5. TARIFS INTERPROVINCIAUX Services internes 5.1 TARIFS DES SERVICES Les tarifs interprovinciaux des services internes sont déterminés par le Comité de coordination des ententes interprovinciales en assurance santé (CCEIAS). Le

Plus en détail

3152 Infirmiers autorisés/infirmières autorisées

3152 Infirmiers autorisés/infirmières autorisées 3152 Infirmiers autorisés/infirmières autorisées Ce groupe de base comprend les infirmiers autorisés, les infirmiers praticiens, les infirmiers psychiatriques autorisés et les finissants d'un programme

Plus en détail

Activité des programmes de médicaments

Activité des programmes de médicaments Chapitre 4 Section 4.05 Ministère de la Santé et des Soins de longue durée Activité des programmes de médicaments Suivi des vérifications de l optimisation des ressources, section 3.05 du Rapport annuel

Plus en détail

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper Don d organes et mort cérébrale Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper La mort cérébrale Cessation irréversible de toute fonction cérébrale

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Sondage sur les expériences d hospitalisation des patients canadiens Foire aux questions

Sondage sur les expériences d hospitalisation des patients canadiens Foire aux questions Janiver 2014 Sondage sur les expériences d hospitalisation des patients canadiens Foire aux questions Sondage sur les expériences d hospitalisation des patients canadiens Questions sur le projet 1. En

Plus en détail

Marchés des groupes à affinités

Marchés des groupes à affinités Marchés des groupes à affinités Guide du produit destiné aux conseillers Régime d assurance maladies graves Chèque-vie MD de base La Compagnie d Assurance-Vie Manufacturers Le produit en bref Nul n aime

Plus en détail

METHODOLOGIE POUR ACCROITRE LE POOL DE DONNEURS PULMONAIRES

METHODOLOGIE POUR ACCROITRE LE POOL DE DONNEURS PULMONAIRES METHODOLOGIE POUR ACCROITRE LE POOL DE DONNEURS PULMONAIRES Marc STERN Groupe de Transplantation Pulmonaire Hôpital Foch Aucun conflit d intérêt à déclarer Le greffon pulmonaire Bien rare et insuffisant:

Plus en détail

BUREAU DU CONSEIL PRIVÉ. Vérification de la gouvernance ministérielle. Rapport final

BUREAU DU CONSEIL PRIVÉ. Vérification de la gouvernance ministérielle. Rapport final BUREAU DU CONSEIL PRIVÉ Vérification de la gouvernance ministérielle Division de la vérification et de l évaluation Rapport final Le 27 juin 2012 Table des matières Sommaire... i Énoncé d assurance...iii

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

LES DONS ET LES TRANSPLANTATIONS D ORGANES ET DE TISSUS (MISE À JOUR 2014)

LES DONS ET LES TRANSPLANTATIONS D ORGANES ET DE TISSUS (MISE À JOUR 2014) POLITIQUE DE L AMC LES DONS ET LES TRANSPLANTATIONS D ORGANES ET DE TISSUS (MISE À JOUR 2014) 1. Introduction Grâce aux progrès des techniques chirurgicales, des agents immunosuppresseurs et des soins

Plus en détail

Liste de vérification de la mise en œuvre d une équipe de santé familiale

Liste de vérification de la mise en œuvre d une équipe de santé familiale Équipes de santé familiale Améliorer les soins de santé familiale Liste de vérification de la mise en œuvre d une équipe de santé familiale Juillet 2009 Version 2.0 Table des matières Introduction...3

Plus en détail

Le programme de soutien des soins primaires pour diabétiques de London : Des soins pour diabétiques différents

Le programme de soutien des soins primaires pour diabétiques de London : Des soins pour diabétiques différents Le programme de soutien des soins primaires pour diabétiques de London : Des soins pour diabétiques différents S U C C E S S S T O R Y 1 Diabetes Care with a Difference: The London Primary Care Diabetes

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

PLAN D INTÉGRATION COLLABORATIF DU RÔLE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS PRATICIENS AU CANADA 2011-2015

PLAN D INTÉGRATION COLLABORATIF DU RÔLE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS PRATICIENS AU CANADA 2011-2015 PLAN D INTÉGRATION COLLABORATIF DU RÔLE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS PRATICIENS AU CANADA 2011-2015 Novembre 2011 . Pour faciliter la lecture, les mots de genre féminin appliqués aux personnes désignent

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? Cliquez pour modifier le style des sous titres du masque MARIE CHRISTINE MERSCH MASSEUR KINESITHERAPEUTE Service de Réadaptation

Plus en détail

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques Résultats de l étude ntred 2007 EÉCHANTILLON NATIONAL TÉMOIN REPRÉSENTATIF DES PERSONNES DIABÉTIQUES Le diabète est une maladie chronique de plus en plus fréquente, qui touche en France plus de 2 millions

Plus en détail

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir Extrait Communiqué de presse Saint-Denis, le 12 avril 2012 Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir La dynamique du plan greffe 2000-2003 a généré un essor sans précédent de près de 50 % de

Plus en détail

Le donneur en vue d une transplantation pulmonaire

Le donneur en vue d une transplantation pulmonaire Le donneur en vue d une transplantation pulmonaire Nicola Santelmo Chirurgie Thoracique Groupe de Transplantation Pulmonaire de Strasbourg Hôpitaux Universitaires de Strasbourg Coordinateur: Pr Gilbert

Plus en détail

MESURER SA PRESSION ARTÉRIELLE À DOMICILE. La société québécoise D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

MESURER SA PRESSION ARTÉRIELLE À DOMICILE. La société québécoise D HYPERTENSION ARTÉRIELLE MESURER SA PRESSION ARTÉRIELLE À DOMICILE QU EST-CE QUE LA PRESSION ARTÉRIELLE? La pression artérielle est la force du sang circulant dans les artères lors de chaque contraction du cœur. La mesure de

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Section narrative du plan d'amélioration de la qualité (PAQ) pour les organismes de soins de santé de l'ontario

Section narrative du plan d'amélioration de la qualité (PAQ) pour les organismes de soins de santé de l'ontario Section narrative du plan d'amélioration de la qualité (PAQ) pour les organismes de soins de santé de l'ontario Centre d accès aux soins communautaires du Nord-Est Approuvé par le conseil d administration

Plus en détail

Au Luxembourg, au 31.12.2007, 10 personnes attendaient un rein, deux reins provenant de donneurs décédés luxembourgeois ont pu être greffés en 2007.

Au Luxembourg, au 31.12.2007, 10 personnes attendaient un rein, deux reins provenant de donneurs décédés luxembourgeois ont pu être greffés en 2007. Communiqué de presse Luxembourg, le 2.02.2008 Campagne Il y a une vie après la mort. D après les statistiques d EUROTRANSPLANT, organisme européen qui gère les échanges d organes entre les pays Luxembourg,

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Aspects juridiques de la transplantation hépatique. Pr. Ass. F. Ait boughima Médecin Légiste CHU Ibn Sina, Rabat

Aspects juridiques de la transplantation hépatique. Pr. Ass. F. Ait boughima Médecin Légiste CHU Ibn Sina, Rabat Aspects juridiques de la transplantation hépatique Pr. Ass. F. Ait boughima Médecin Légiste CHU Ibn Sina, Rabat CONTEXTE - La greffe, longtemps image expérimentale, est une thérapeutique éprouvée - Première

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

assurance collective Assurance médicaments Des solutions intégrées pour une gestion efficace

assurance collective Assurance médicaments Des solutions intégrées pour une gestion efficace assurance collective Assurance médicaments Des solutions intégrées pour une gestion efficace Notre vision Desjardins Assurances est un acteur canadien important en assurance collective, reconnu pour son

Plus en détail

Démarrage du prélèvement d organes et de Tissus sur donneurs décédés au Maroc

Démarrage du prélèvement d organes et de Tissus sur donneurs décédés au Maroc Démarrage du prélèvement d organes et de Tissus sur donneurs décédés au Maroc B.Ramdani Président du coneil consultatif de Transplantation d'organes et de tissus humains benyounsramdani@gmail.com 1 INTRODUCTION

Plus en détail

Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE»)

Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE») Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE») Aperçu du programme et occasions à saisir Pascal Martel Yara Bossé-Viola 8 octobre 2014 Objectifs Objectifs du

Plus en détail

Dons, prélèvements et greffes

Dons, prélèvements et greffes Dons, prélèvements et greffes Donneur : d une vie à une autre... Chaque année, en France, plus de 10000 malades attendent une greffe afin de continuer à vivre ou d améliorer une existence lourdement handicapée.

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

Le VIH et votre cœur

Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Que dois-je savoir au sujet de mon cœur? Les maladies cardiovasculaires représentent une des cause les plus courante de décès, elles incluent: les maladies coronariennes,

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Profil démographique 1 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4 Groupe d âge 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Sexe Niveau de scolarité Homme 48,0 40,5 47,8 52,3

Plus en détail

les télésoins à domicile

les télésoins à domicile Hiver 2013 Innovation en matière de prestation des soins de santé : les télésoins à domicile Innovation en matière de prestation des soins de santé : les télésoins à domicile Au Canada comme ailleurs dans

Plus en détail

ÉNONCÉ DE PRINCIPE CONJOINT DE L'AMERICAN COLLEGE OF SPORTS MEDICINE ET DE L'AMERICAN HEART ASSOCIATION

ÉNONCÉ DE PRINCIPE CONJOINT DE L'AMERICAN COLLEGE OF SPORTS MEDICINE ET DE L'AMERICAN HEART ASSOCIATION ÉNONCÉ DE PRINCIPE CONJOINT DE L'AMERICAN COLLEGE OF SPORTS MEDICINE ET DE L'AMERICAN HEART ASSOCIATION «La défibrillation externe automatique dans les centres de conditionnement physique». Cette énoncé

Plus en détail

Comprendre la mort cérébrale

Comprendre la mort cérébrale Comprendre la mort cérébrale Imprimeur de la Reine pour l Ontario, 2010. Adaptation et reproduction autorisées. 1 Comprendre la mort cérébrale Il est difficile d imaginer une expérience plus douloureuse

Plus en détail

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé À chacun son stade! Votre profil est unique, votre réponse à l exercice physique

Plus en détail

Action collaborative canadienne pour la Télé- AVC Trousse d outils de mise en œuvre de Télé- AVC Octobre 2013

Action collaborative canadienne pour la Télé- AVC Trousse d outils de mise en œuvre de Télé- AVC Octobre 2013 AGIR EN VUE DE SOINS OPTIMAUX DE L AVC UNE RESSOURCE POUR SOUTENIR LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS CANADIENNES POUR LES PRATIQUES OPTIMALES DE SOINS DE L AVC Action collaborative canadienne pour la

Plus en détail

PROGRAMME RÉGIONAL DE RÉADAPTATION POUR LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIES CHRONIQUES. Sommaire de la démarche de réorganisation

PROGRAMME RÉGIONAL DE RÉADAPTATION POUR LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIES CHRONIQUES. Sommaire de la démarche de réorganisation PROGRAMME RÉGIONAL DE RÉADAPTATION POUR LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIES CHRONIQUES Sommaire de la démarche de réorganisation SOMMAIRE Le programme régional Traité santé offre des services de réadaptation

Plus en détail

admission directe du patient en UNV ou en USINV

admission directe du patient en UNV ou en USINV Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

Caroline John, Sophie Kamel, Vincent Dombre, Joao Da Costa Rodrigues, Yann Coattrenec

Caroline John, Sophie Kamel, Vincent Dombre, Joao Da Costa Rodrigues, Yann Coattrenec Caroline John, Sophie Kamel, Vincent Dombre, Joao Da Costa Rodrigues, Yann Coattrenec Plan de l exposé 1. Introduction 2. Déséquilibre offre demande 3. Donneur 4. Receveur 5. Liste d attente 6. Aspect

Plus en détail

La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle

La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle UEMPSfO - Physiologie Chapitre 4 : La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle Professeur Christophe RIBUOT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Les différentes maladies du coeur

Les différentes maladies du coeur Auteur : Dr Pascal AMEDRO Les différentes maladies du coeur 1. Le cœur normal L oxygène capté dans l air va dans les poumons, où le sang «bleu» est alors oxygéné et devient «rouge». Il est conduit par

Plus en détail

Plan stratégique pour faciliter le don et la greffe d organe et de tissu au Canada

Plan stratégique pour faciliter le don et la greffe d organe et de tissu au Canada Plan stratégique pour faciliter le don et la greffe d organe et de tissu au Canada Collaboration entre la Société canadienne du sang et les intervenants dans le domaine du don et de la greffe d organe

Plus en détail

Le cœur est compliqué et il est aussi un organe que travaille très fort (Heart Attack,

Le cœur est compliqué et il est aussi un organe que travaille très fort (Heart Attack, Le cœur est compliqué et il est aussi un organe que travaille très fort (Heart Attack, 2003), et c est la seule sorte de muscle qui peut se contracter régulièrement sans fatigue; tandis que les autres

Plus en détail

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave Définitions PrioritéVie Enfant MC Assurance contre le risque de maladie grave Le présent document ne constitue qu un exemple de libellé et n a aucune force exécutoire. En cas de divergence entre les renseignements

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine

Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine Patrick Niaudet Président du Conseil d Orientation de l ABM Servie de Néphrologie Pédiatrique Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris Mon intervention ne

Plus en détail

CHARTE DU COMITÉ DES RESSOURCES HUMAINES ET DE RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION DE TIM HORTONS INC.

CHARTE DU COMITÉ DES RESSOURCES HUMAINES ET DE RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION DE TIM HORTONS INC. CHARTE DU COMITÉ DES RESSOURCES HUMAINES ET DE RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION DE TIM HORTONS INC. Adoptée le 28 septembre 2009 (Modification la plus récente : novembre 2013) La présente charte

Plus en détail

CRITERES DE REMPLACEMENT

CRITERES DE REMPLACEMENT ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES - 7 semestres dans des services agréés pour le DES d anatomie et cytologie pathologiques, dont au moins 5 doivent être accomplis dans des services hospitalouniversitaires

Plus en détail

admission aux urgences

admission aux urgences Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

procédure type POUR LE don d organes procédure type POUR LE don de tissus

procédure type POUR LE don d organes procédure type POUR LE don de tissus procédure type POUR LE don d organes procédure type POUR LE don de tissus en relation avec l article 204.1 de la loi sur les services de santé et les services sociaux Centre hospitalier sans personnel

Plus en détail

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES Evaluation de l utilisation d un anticoagulant anti-xa direct oral, Apixaban, dans la prévention de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients traités par IMiDs au cours du myélome : étude

Plus en détail

CCRRA. Québec, le 4 juillet 2002

CCRRA. Québec, le 4 juillet 2002 CCRRA Canadian Council of Insurance Regulators Conseil canadien des responsables de la réglementation d assurance Copie à: Mr. Michael Grist Chair, CCIR Committee on Streamlining and Harmonization Québec,

Plus en détail

Le guide. Don d organes. Donneur ou pas. Pourquoi et comment je le dis. à mes proches.

Le guide. Don d organes. Donneur ou pas. Pourquoi et comment je le dis. à mes proches. Don d organes. Donneur ou pas à mes proches. Le guide Pourquoi et comment je le dis Don d organes. Pourquoi est-ce si important d en parler? En matière de don et de greffe d organes, la loi française prévoit

Plus en détail

prise en charge médicale dans une unité de soins

prise en charge médicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES CHAPITRE VI RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES I - Situation juridique La notion de références médicales opposables (RMO) est apparue dans la convention nationale des médecins de 1993. La réforme

Plus en détail

Le financement du prélèvement et de la greffe d organes La région Centre face aux défis de la greffe

Le financement du prélèvement et de la greffe d organes La région Centre face aux défis de la greffe Le financement du prélèvement et de la greffe d organes La région Centre face aux défis de la greffe Abm / direction médicale et scientifique / pôle OFAS 1 2 3 Rôle et place de l Agence de la biomédecine

Plus en détail

Énoncé de position sur les pénuries de médicaments d ordonnance au Canada

Énoncé de position sur les pénuries de médicaments d ordonnance au Canada POLITIQUE DE L AMC Énoncé de position sur les pénuries de médicaments d ordonnance au Canada Les pénuries de plus en plus graves de médicaments d ordonnance des dernières années et les ruptures de stocks

Plus en détail

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles NOMENCLATURE GENERALE DES ACTES PROFESSIONNELS INFIRMIERS (Arrêté du 25 mars 1993) (Arrêté du 21 avril 1994) (Arrêté du 1er mars 1999) (Arrêté du 8 Décembre 1999) (Arrêté du 12 Octobre 2000) (Arrêté du

Plus en détail

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques SIP Août 2010 Route : 354 Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques Août 2010 1 Table des matières 1. Présentation du service p 3 2. Pathologies les plus courantes aux SIP. P 5 3. Objectifs de stage p

Plus en détail

Bulletin de service Bureaux d agents, de courtiers en immeubles et d évaluateurs de biens immobiliersetdes autres activités liées à l immobilier

Bulletin de service Bureaux d agents, de courtiers en immeubles et d évaluateurs de biens immobiliersetdes autres activités liées à l immobilier N o 63-238-X au catalogue. Bulletin de service Bureaux d agents, de courtiers en immeubles et d évaluateurs de biens immobiliersetdes autres activités liées à l immobilier 2012. Faits saillants Le revenu

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare Montréal, 24 mars 2015 David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting 1 RSSPQ, 2013 2 MÉDECINE INDIVIDUALISÉE Médecine personnalisée Médecine de précision Biomarqueurs Génomique

Plus en détail

Don d organes après un décès cardiocirculatoire:

Don d organes après un décès cardiocirculatoire: Don d organes après un décès cardiocirculatoire: humaniser les soins selon une approche interdisciplinaire Medio Images Clinique LISA GOULET, INF., M.SC.INF.(C.), JANE CHAMBERS-EVANS, INF., M.SC.(A.),

Plus en détail

Cadre de travail sur les relations avec les gouvernements et la défense des droits. Société canadienne de la sclérose en plaques

Cadre de travail sur les relations avec les gouvernements et la défense des droits. Société canadienne de la sclérose en plaques Cadre de travail sur les relations avec les gouvernements Société canadienne de la sclérose en plaques Juin 2009 Table des matières Contexte... 3 1.0 Mission de la Société canadienne de la sclérose en

Plus en détail