Animations «Vocabulaire»

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Irène Dumont
il y a 7 ans
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1 Animations «Vocabulaire» 7 et 14 janvier 2009 Eric VASSEUR CPC Castelsarrasin Compte rendu du texte de Bernard Lahire Rapport au langage et apprentissages Texte : ici 1

2 Pauvreté de vocabulaire? D après Bernard Lahire, sociologue Incapacité d expliquer des mots simples incapacité de trouver sur commande des mots dont on donne la définition langage avec des mots passe-partout, des gestes, des onomatopées (autant d éléments dévalorisés à l école). Pauvreté de langage = pauvreté de pensée? Causes? Les parents ne causent pas à leurs enfants et/ou ils ne s occupent pas d eux, de façon pédagogique, scolaire c est-à-dire ne prête pas attention aux formes d expressions (correction, précision ) Pauvreté relative Ne pas pouvoir expliciter un mot = ne pas le connaître, le posséder? Non, pas forcément. Ces élèves éprouvent des difficultés à expliciter verbalement des mots qu ils peuvent tout à fait bien maîtriser dans des contextes déterminés. Vocabulaire et rapport au vocabulaire L école ne se satisfait pas d un sujet parlant elle fait de la parole un objet d étude et refuse d appeler «maîtrise» ce qui est maîtrisé pratiquement. Bien sûr, tous les élèves n ont pas le même bagage lexical mais les élèves montrent des difficultés à expliciter des mots qu ils maîtrisent verbalement (Ex : définition de l ombre par les gestes). Aptitudes métalinguistique à donner des équivalents verbaux non maîtrisés (les élèves vont plutôt donner des exemples -> côté pragmatique, dialogique du langage) 2

3 Code élaboré, culture écrite scolaire et groupes sociaux Le sociologue Basil Bernstein décrit bien les exigences scolaires : usage explicite qui privilégie la verbalisation ce qui implique des articulations strictement verbales et une précision du vocabulaire. Attitude réflexive par rapport à la langue et à sa structure. Les enfants des classe moyennes et supérieures utilisent le langage selon un mode plus proche du mode scolaire. Pourquoi? Les actes et la parole font l objet d attentions particulières : les parents posent des questions, font expliciter, reprend les propose de l enfant pour l expliciter ou le reformuler tout cela permet à l enfant d adopter une attitude à l égard de son propre langage et du langage des autres (cela aide pour les exigences de l école proximité du langage écrit). peu de prises en compte de l intonation, du geste, des mimiques Les jeux de langage des élèves de classes de perfectionnement Élèves issus des fractions les plus dominés du point de vue du capital économique et scolaire. Scène typique : Utilisation du mot «truc» par un élève Demande de précisions par l enseignant en questionnant L élève précise de façon pragmatique l endroit où se trouve le «truc» Nouvelle question de l enseignant pour une précision lexicale Silence de l élève qui privilégie l action (qui sachant que nous savons très bien de quoi il parle, peut même penser qu on se moque de lui). Or à l école, les élèves doivent sortir de l expérience vécue pour faire le récit explicite de cette expérience (langage d évocation). lire la conclusion de Lahire 3

4 Rapport de mission sur l acquisition du vocabulaire à l école élémentaire par Alain Bentolila 23 février 2007 Lien sur le document original : ici I Les enjeux Le poids des mots Le rétrécissement du vocabulaire Déficit lexical et enfermement Vaincre la peur du ridicule Des mots pour apprendre à lire II Quelles stratégies privilégier? La lecture suffirait, à elle seule, à faire acquérir du vocabulaire et à le fixer. Il n y aurait pas de progression nécessaire dans l enseignement du vocabulaire. III- Quelles pistes pédagogiques peut-on privilégier? Leçons de mots Contrôler le vocabulaire des textes proposés Les ateliers de communications IV - Recommandations 4

5 Les programmes 2008 et le vocabulaire Les objectifs Les notions à étudier Vocabulaire ou lexique? Définitions Les objectifs? Que vise-t-on? Élargir le stock lexical. Structurer l apprentissage du vocabulaire pour donner aux élèves des outils d analyse permettant de comprendre des mots nouveaux. Les mots fonctionnent en système donc on insistera sur les notions qui mettent les mots en réseaux : relations sémantiques morphologie jeux de langue Utilisation en production et en compréhension. Aide à l orthographe lexicale par l étymologie et les familles de mots. 5

6 Les notions à enseigner? Cf. les documents de travail : - Tableau des notions à travailler en classe (cf document avec exemple) - Le vocabulaire dans les BO 2008 (cf document associé) Les notions à enseigner? La leçon de mot : une démarche Prendre un corpus de mots Régulière (2 x ½ heure par semaine) Souci de cerner le sens propre et le sens figuré (contextualisé) Analyser les composantes morphologiques, étymologiques et l orthographe Priorité aux mots les plus fréquents de la langue française (liste sur Eduscol) Solliciter le sens de l observation et de la réflexion pour mettre en relation, en opposition, en constellation de mots (partir de situations problèmes par exemple). 6

7 Les dominantes? Sémantiques Sens des mots dans et hors contexte Sens propre, sens figuré Réseaux complexes et divers : champs sémantiques, associatifs, lexicaux. Groupement qui rendent cohérent l étude du vocabulaire et en structure l apprentissage. (voir le mot l exemple avec le mot «cœur») Notionnelles Organisation méthodique autour des grands notions : polysémie, homonymie, antonymie, synonymie Morphologiques A mener toute l année Notion de radicaux, préfixes, suffixes qui affecte presque tous les mots, aide à l orthographe lexicale et touche aussi au sens. Ex : téléguider, télévision télé = loin illisible, irréversible, inconfortable préfixe privatif glaciation, coordination, tractation suffixe de nominalisation jardiner, fillette, maisonnette suffixe de diminutif Les dominantes? Historiques Continuité : Étymologie (aide au sens) opposition familles de mots populaires (ex : oculum œil, œillade, œilleton) et savants (ophtalmie, ophtalmologie) Emprunts aux langues étrangères Renouvellement : Néologie (création de mots : baladeur, cédérom / covoiturage / députée, auteure / se planter, grave, géant, s éclater) Récurrence de ces rubriques au cours de l année. Explorer un seul mot (exemple avec cœur) ouvre toutes les pistes. 7

8 Des pistes de travail Enrichir le bagage lexical Au CI Travail de nomination important (rôle des imagiers, des dictionnaires de classe) : construction d une vision langagière du monde. Mise ne place de situations authentiques. Ex : jouer à la marchande ou évoquer comment l on s y prendra pour, parler de ce dont on a besoin pour ) Langage d évocation : parler et décrire ce qu il aime (couverture d un album ). Motricité (cf doc du 82 en EPS) : «bilan» de séance 8

9 Au CII On entre dans l écrit mais l oral est encore très important. Questionnement sur le texte à lire, tri d écrits argumenté, «comment on s y est pris?» pour résoudre les problèmes en maths (et ailleurs) vraies mobilisations langagières (recours à des mots précis) Dictée à l adulte etc.. Les mots peuvent être rassemblés en fonction de "situations" (ce que des psychologues appellent les scripts, formes de scénarios d'action qui servent de points d'ancrage pour se construire un univers de référence au moment des lectures) ou de thèmes. Ils peuvent aussi donner lieu à des premières réflexions sur les "familles". Exemples : - collecter et classer les mots qui évoquent des semis, des plantations que l'on aura réalisés et observés, sur lesquels on aura réfléchi et construit des connaissances ; il peut en résulter une affiche pour la classe ou/et la BCD, un écrit individuel dans le carnet d'expériences ; les mots appris seront associés à des mots de la même famille (ex : plante - planter - replanter - plant - plantation) - rassembler les mots ou expressions qui parlent du temps d'avant (réel ou imaginaire) : il était une fois, autrefois, jadis, il y a bien longtemps, naguère, en ce temps-là, - rassembler les mots qui expriment la peine, la joie, sur la base de lectures entendues ou faites soi même ; compléter le recueil avec des mots de la même famille, en jouant sur les préfixes et les suffixes (ex : heureux, malheureux, bienheureux, heureusement, etc.) - collecter les verbes des consignes et les associer à des illustrations réussies ; il suffit de se reporter aux cahiers et manuels pour en faire un recensement. Il est intéressant de regarder le fonctionnement de certains homophones (ex : Relie / Relis), de reformuler la consigne comme si elle s'adressait à toute la classe (régularité de la deuxième personne du pluriel de l'impératif sauf sur quelques verbes très fréquents), de classer les termes selon le domaine dans lequel on les trouve (ex : compte, calcule, ajoute, en mathématiques ; raconte en français ; vérifie, entoure, complète, etc. dans tous les domaines). La liste peut s'enrichir au cours de l'année et dans les années ultérieures. Au CIII Beaucoup d occasions en lecture et dans les moments spécifiques de vocabulaires. Mais aussi dans tous les champs disciplinaires (cf textes des BO) Des exemples de travail dans les documents annexes. Des textes supports sont proposés pour certaines notions (cf diapositives suivantes) 9

10 Utilisation des textes pour les élèves : quels textes pour quelles notions? (voir document joint : textes_support_pour_vocabulaire.pdf) Des éléments sont disponibles sur Banqoutils 10

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