Rapport thématique. Quelles politiques de développement financier en zone franc? octobre 2007

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1 Agence Française de Développement JUMBO Rapport thématique octobre Quelles politiques de développement financier en zone franc? Nicolas Meisel et Jean-Paul Mvogo, Agence Française de Développement Département de la Recherche Agence Française de Développement Direction de la Stratégie Département de la Recherche 5, rue Roland Barthes Paris - France

2 Avertissement Les analyses et conclusions de ce document de travail sont formulées sous la responsabilité de ses auteurs. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de l Agence Française de Développement ou des institutions partenaires. Directeur de la publication : Jean-Michel SEVERINO Directeur de la rédaction : Robert PECCOUD ISSN Dépôt légal: décembre 2007 AFD 2007 Maquette/mise en page : Anne-Elizabeth COLOMBIER 2

3 Sommaire Introduction 5 1. Définitions, méthodologie et premiers résultats 7 2. Les difficultés des systèmes financiers de la zone franc à répondre aux besoins des agents économiques La faible profondeur des systèmes financiers des PAZF L incapacité des systèmes financiers à répondre aux besoins des agents économiques (entreprises, États, ménages) : le point de vue de la demande L accès aux services financiers : un chemin ardu pour les PME locales La couverture des besoins de l État : les situations contrastées de l UEMOA et de la CEMAC L exclusion financière des ménages Les politiques de développement financier de la zone franc en perspective historique Un legs colonial toujours inscrit dans les structures économiques et financières Perpétuation de la spécialisation économique coloniale Perpétuation des comportements et des institutions Politique de développement financier et politique monétaire en zone franc La notion de politique de développement financier Les spécificités de l interaction entre développement financier et politique monétaire en zone franc Politiques de développement financier et stratégies de développement : une interaction délicate Des politiques de développement financier volontaristes, finalement victimes de la généralisation de pratiques de gouvernance défaillantes ( ) Les réformes de libéralisation financière n ont pas remis le malade sur pied Pour un diagnostic renouvelé : quelles politiques de développement financier en régime libéralisé? Reconstruire des politiques de développement financier Pourquoi les systèmes financiers de la zone franc ne financent pas la croissance : approfondissement du diagnostic Conclusion : la nécessité de penser à nouveaux frais les politiques de développement financier en zone franc 39 Bibliographie 43 3

4 Introduction À la suite des violentes crises financières qui les ont affectés dans les années 1980, les systèmes financiers des pays africains de la zone franc (PAZF) ont subi de profondes restructurations marquées par la liquidation de nombreuses institutions financières, la privatisation des établissements restants, la fin de la régulation directe du crédit et des établissements financiers par les États, la mise en place d autorités de régulation monétaires indépendantes et l adoption de réglementations prudentielles plus contraignantes (Joseph, 2002). Ces réformes ont fait partie intégrante du noyau dur des mesures de libéralisation préconisées par la communauté des bailleurs de fonds et mises en œuvre sous l égide des institutions financières internationales. Près de 20 ans après le déclenchement des crises financières dans les pays de l UEMOA et de la CEMAC 1, l observateur ne peut que se réjouir des taux de profit affichés par les principaux établissements financiers de la zone franc, qui figurent parmi les plus élevés du monde. Mais il reste interdit face à l ampleur des besoins de financement non satisfaits dans la sphère réelle, aussi bien du côté des ménages que des entreprises et des États. Pourtant, les niveaux de réserves détenues par les pays de la zone franc sont élevés. Il semble que ce ne soit pas tant la quantité de financements offerte que leur inadéquation face à la nature de la demande qui soit problématique. Autrement dit, ces pays souffriraient moins d un manque de «financement du développement» (l une des principales raisons d être de l aide au développement) que d un manque de «développement financier». Nous entendons par «développement financier» le processus par lequel un système financier gagne en profondeur, en accessibilité, en rentabilité, en stabilité, en efficacité, en ouverture internationale et en diversité. De nombreuses études théoriques et empiriques font du développement financier un ingrédient important du développement économique et de la réduction de la pauvreté 2. Si tel est le cas, le fait que les pays de la zone franc occupent six des dix dernières places du classement de l indice de développement humain du PNUD et que dix d entre eux (sur 14) soient classés parmi les PMA (pays les moins avancés) devrait inciter à un examen détaillé des politiques de développement financier menées dans la région et de leur impact sur le développement 3. Les travaux de recherche portant sur les systèmes financiers de la zone franc (et d Afrique subsaharienne en général) sont peu nombreux et souffrent de trois grandes limites méthodologiques : un manque de données fiables, récentes et exhaustives ; un manque de mise en perspective historique des dynamiques contemporaines ; et un manque de questionnement sur les ressorts économiques et sociaux, spécifiques à la zone franc, de l interaction entre développement financier et croissance économique. Au lieu d une telle réflexion, la littérature s appuie généralement sur des régressions statistiques qui laissent croire à l existence de relations de causalité simples et rassurantes entre développement financier et croissance économique, entre politiques préconisées et résultats espérés. Ce texte vise à apporter une contribution à la réflexion sur ces trois plans. Après avoir défini le développement financier dans ses différentes dimensions, nous présentons le travail de recherche engagé à l Agence Française de Développement (AFD) et les premiers résultats empiriques auxquels il aboutit : le niveau de développement de la zone franc est 1 L UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La CEMAC (Communauté économique et monétaire de l Afrique centrale) comprend le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad. 2 Voir les revues de littérature sur le sujet proposées par Levine (2005) et Jacquet et Pollin (2007) ainsi que l étude de la Banque mondiale (2006). 3 Les dix PMA sont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Sénégal, le Tchad et le Togo. 5

5 Introduction légèrement inférieur à celui des pays hors zone franc, tiré vers le bas par les performances de la CEMAC. Même sur la base d une comparaison purement intra-africaine, le niveau de développement financier moyen des PAZF apparaît extrêmement faible (partie 1). Nous dressons ensuite un large état des lieux du développement financier en zone franc du point de vue de la demande, en recensant les données disponibles les plus récentes et les plus fiables possible. Le constat est clair : les systèmes financiers de la zone franc répondent, globalement, très imparfaitement aux besoins des différentes catégories d agents économiques (États, entreprises, ménages) (partie 2). La partie 3 met en perspective historique les politiques de développement financier menées ces 50 dernières années. Elle révèle un enchaînement de défaillances de supervision, de conception et de régulation, sacrifiant tantôt la stabilité et la prudence au bénéfice d un approfondissement financier (années 1960 et 1970), réduisant tantôt l accessibilité et la diversité des systèmes au profit de leur rentabilité et de leur stabilité (à partir des années 1990). Si les ambitions de la première période ont posé un problème de soutenabilité des financements apportés, les réformes menées au cours de la seconde ont abouti à inhiber le financement de l activité privée. Comprendre la défaillance des systèmes financiers en zone franc nous amène à proposer une analyse micro-économique du «sous-développement financier» et de ses effets. Les sphères formelles et informelles répondent à des besoins différents et restent étrangères l une à l autre dans leur logique et leur fonctionnement quotidien. Ni l une ni l autre ne répondent aux besoins essentiels de financement de l activité productive. Un point d équilibre ne peut être trouvé que dans la mise en cohérence des objectifs de développement financier avec ceux de la sphère réelle. C est dans le cadre de stratégies de développement sectorielles cohérentes que le développement financier des PAZF pourrait faire sens, contribuant à son tour à ancrer les régimes de croissance nationaux sur des trajectoires à la fois ambitieuses et soutenables (partie 4). 6

6 1. Définitions, méthodologie et premiers résultats Afin de définir sa stratégie en matière d appui au développement financier, l AFD a engagé en 2007 une série de travaux sur les systèmes financiers dans les pays en développement. L objectif était de mener des analyses quantitatives propres afin d aboutir à une typologie opérationnelle mettant à la fois en lumière les besoins des pays en développement et les possibilités d intervention d un bailleur de fonds. Une base de données a d abord été construite à partir de diverses sources rassemblant 44 séries longues d indicateurs de développement financier et 14 indicateurs de développement général pour 208 pays 4. Une méthodologie d évaluation du développement financier a ensuite été mise au point selon six dimensions et les indicateurs les plus pertinents pour chacune d elles sélectionnés. Les six dimensions d analyse sont : la profondeur du système financier, son accessibilité aux agents économiques, le fonctionnement des institutions d appui et de régulation, sa stabilité, son efficacité et son degré d ouverture 5. Le tableau 1 présente les six dimensions d analyse, leur définition et les indicateurs retenus pour chacune. Les indicateurs s écartent parfois de ce qu auraient été des indicateurs «idéaux» de la dimension mesurée, faute de disponibilité ou de qualité suffisante des données dans les pays d Afrique. La présentation de l ensemble des indicateurs de la base et les résultats de l analyse globale feront l objet de documents ultérieurs. 4 Cette base de données pourrait faire l objet d une mise en ligne en 2008 sur le site de l AFD. Sauf mention contraire, les analyses présentées dans ce papier s appuient sur cette base de données. Nous ne mentionnerons les sources des chiffres cités que lorsqu ils proviennent d autres sources. 5 Une dernière dimension, la diversité du système financier (autrement dit, son aptitude à offrir une large gamme de produits, de maturités et d institutions) a dû être laissée de côté faute d indicateurs. 7

7 1. Définitions, méthodologie et premiers résultats Tableau 1. Les six dimensions d analyse des systèmes financiers Dimension Définition Indicateurs retenus pour l Afrique Mesure le degré de financiarisation de l économie et Actifs financiers totaux/pib Profondeur de l importance des financements apportés par le Crédit au secteur privé/pib système financier à l économie Dépôts du système financier/pib Capitalisation boursière/pib Mesure la capacité des différents agents économiques, Crédit au secteur privé/pib Accessibilité quelles que soient leurs caractéristiques, à accéder à Nombre de guichets pour habitants l offre de produits et services financiers Taux emprunteur Prime de risque des prêts bancaires Mesure l efficacité des institutions, des règles et des Indice d information financière Institutions d appui et de régulation organisations qui assurent le respect des contrats financiers Indice de développement des lois bancaires, des centrales de bilan et des registres de crédit Indice de sanction des contrats Mesure la solvabilité et la capacité de résilience du système Actifs de la banque centrale/pib financier national. La stabilité macro-économique est un facteur Réserves de devises en mois d importations Stabilité de stabilité financière Transparence et reporting financier Dette publique totale/pib Inflation Mesure la capacité du secteur financier à proposer une offre et Concentration du système bancaire des performances les plus élevées possible au moindre coût Liquidité du marché boursier Efficacité Liquidité monétaire (M2/PIB) Spread des taux d intérêt Frais généraux des banques Ouverture Mesure le degré d ouverture du système financier local aux Investissements directs étrangers investisseurs étrangers (au sens large) Prêts accordés par les banques étrangères Transferts de fonds des migrants Source : AFD Les exercices de notation comme celui présenté ici ne doivent donc pas recouvrir d autre valeur qu indicative et informative. Dans le cadre du travail réalisé à l AFD, ces données quantitatives ont été recoupées avec des analyses pays spécifiques ainsi qu une compréhension fine, via une revue très complète de la littérature théorique et empirique, des liens entre, d une part, chacun de ces indicateurs pris individuellement et, d autre part, la croissance économique et la réduction de la pauvreté et des inégalités. L agrégation des notes obtenues sur ces six dimensions, utile pour la présentation et la lisibilité des chiffres, ne présente que peu de sens au plan conceptuel et n a qu une portée limitée en termes opérationnels. Ainsi, le degré d ouverture ne peut pas être interprété de façon normative : «plus» d ouverture n est pas nécessairement «mieux». Les caractéristiques d une petite économie insulaire peuvent l amener à être extrêmement ouverte alors qu un grand pays continental peut se révéler plus fermé sans qu une configuration soit, par nature, «meilleure» que l autre. De même, plus de profondeur financière n est pas nécessairement mieux. Et l on ne voit pas non plus comment un optimum pourrait exister en la matière, qui serait valable pour tous les pays du monde. Cela n aurait proprement aucun sens. Seules comptent l interaction dynamique entre les composantes du système financier, la cohérence d ensemble des dispositifs et leur utilité pour le développement économique autant d éléments qu aucune échelle de notation n est en mesure de bien saisir. Aussi avonsnous opté pour une échelle de notation purement relative, puisque sa vocation était d abord celle d un outil d aide à la décision pour un bailleur. Outre leur normativité implicite, les exercices de notation ou de comparaison des mesures de développement financier aboutissent souvent à «écraser» les performances obtenues par les pays africains dans les classements. Des écarts trop importants ne permettent pas de tirer de réels enseignements de ces classements, au-delà de l habituel constat négatif d un «retard» de l Afrique. Nous en avons tiré deux conséquences : premièrement, nous avons décidé de construire une (seconde) base de données exclusivement centrée sur l Afrique subsaharienne, ne retenant que des indicateurs couvrant de façon suffisamment fiable et complète l ensemble du continent ; deuxièmement, nous avons adopté une méthodologie de notation qui permette 8

8 1. Définitions, méthodologie et premiers résultats de comparer des grandeurs comparables, c est-à-dire les pays d Afrique entre eux, en augmentant la variance et donc le «contenu informationnel» des notes. Ainsi pour chaque dimension, le pays le moins bien noté obtient automatiquement 0 et le mieux noté 10, quelle que soit leur performance absolue (valeur de la donnée source). Les notes obtenues au final sont donc purement relatives (voir encadré 1 pour la méthodologie). Encadré 1. Construction des indicateurs Pour chaque variable élémentaire (donnée source), les ordres de grandeur présentant des écarts parfois considérables selon les pays, nous avons commencé par prendre le logarithme de toutes les variables. Dans un second temps, nous avons transformé ces données en «notes relatives» comprise entre 0 (pour le moins bon) et 1 (pour le meilleur pays). La transformation est linéaire, si Xik est le logarithme de la donnée brute du pays i pour l indicateur k, alors sa note relative Yik est définie par : selon que la composante contribue «positivement ou non» au développement du système financier. Le sens de la relation a été déduit à partir des résultats solidement établis par la littérature empirique. En guise d agrégation des indicateurs pour chaque dimension, nous avons effectué une simple moyenne et multiplié le résultat par 10 afin d obtenir une «note relative» comprise en 0 et 10 par dimension. Les notes pays n ont pas été renseignées quand, pour une dimension donnée, moins de la moitié des indicateurs était utilisable, que ce soit par manque de données ou parce que les valeurs prises sur un indicateur étaient trop extrêmes et «écrasaient» le reste des notes pays. Une autre présentation des résultats à vocation opérationnelle (aide à l établissement de priorités par pays) a consisté à classer les pays en quatre groupes pour chaque dimension, en agrégeant les notes relatives précédentes afin d obtenir une note par dimension comprise entre 1 et 4. La transformation de base est encore linéaire. Avec les notations précédentes, la note Zi du pays i pour une dimension donnée est : où k décrit l ensemble des indicateurs se rapportant à la dimension considérée (la moyenne est arithmétique simple). Enfin, la valeur obtenue est arrondie à l unité pour obtenir une note de 1 à 4. Dans le même souci de cohérence et pour ne pas écraser les notes, nous avons exclu l Afrique du Sud de la matrice finale, le système financier sud-africain égalant voire dépassant sur la plupart des dimensions le niveau de développement financier des pays développés. Le tableau 2 présente le résultat ainsi obtenu. L avant-dernière colonne présente les moyennes simples des notes obtenues par dimension. À titre d illustration de notre méthodologie de notation, la dernière colonne (note globale) est calculée en appliquant à ces moyennes la méthode de notation décrite dans l encadré 1 : le pays dont la moyenne est la plus faible (la république démocratique du Congo [RDC], avec 0,1) obtient 0 comme note relative contre 10 pour le mieux classé. Avec une note moyenne de 7,7, Maurice se retrouve ainsi en tête du classement relatif et obtient donc 10. Le Botswana, avec une moyenne de 6,2, obtient 7,9 en «note relative». Toutes les notes pays s étirent ainsi entre la RDC et Maurice. Les notes pays par dimension permettent d identifier rapidement dans une lecture en ligne les points faibles d un système financier donné. Les moyennes régionales sont également parlantes : le niveau de développement financier des pays africains apparaît très faible, puisque même sur une base de comparaison strictement régionale, la note 9

9 1. Définitions, méthodologie et premiers résultats moyenne du continent n est que de 3,7. Les notes des pays de la zone franc sont inférieures à celles des pays hors zone franc en matière d institutions d appui, d accessibilité et d ouverture. Au sein de la zone franc, la CEMAC présente une moyenne régionale très faible (2,3), tandis que l UEMOA se situe au même niveau que le reste de l Afrique Tableau 2. Matrice des notes pays par dimension hors zone franc, avec une note moyenne de 3,9. La suite de ce texte approfondit l analyse du profil de développement financier de la zone franc (partie 2) puis tente d apporter des éléments historiques de compréhension de ces performances médiocres (partie 3) avant de proposer des pistes nouvelles (partie 4). Pays Profondeur Accessibilité Institutions d appui Stabilité Efficacité Ouverture NOTE MOYENNE NOTE RELATIVE Angola ,5 1,8 Bénin ,7 4,7 Botswana ,2 7,9 Burkina Faso ,4 4,3 Burundi ,2 4,1 Cameroun ,9 3,7 Cap Vert ,1 7,9 Cote d Ivoire ,1 5,2 Éthiopie ,1 6,5 Gabon ,6 3,3 Gambie ,5 4,4 Ghana ,4 4,3 Guinée-Bissau ,9 5,0 Kenya ,9 7,5 Lesotho ,2 4,0 Madagascar ,8 3,5 Malawi ,9 2,3 Mali ,5 4,4 Maurice ,7 10,0 Mauritanie ,8 4,8 Mozambique ,3 4,2 Namibie ,5 7,1 Niger ,2 4,1 Nigeria ,7 6,0 Ouganda ,9 5,0 RDC ,1 0,0 République centrafricaine ,6 3,3 République du Congo ,4 1,7 Rwanda ,1 2,5 Sénégal ,3 6,8 Seychelles ,0 7,7 Sierra Leone ,5 3,2 Soudan ,8 3,6 Swaziland ,5 5,8 Tanzanie ,2 4,0 Tchad ,0 2,5 Togo ,4 5,7 Zambie ,0 5,1 Zimbabwe ,8 4,8 CEMAC ,3 2,9 UEMOA ,9 5,0 Zone franc ,4 4,2 Hors zone franc ,9 4,9 Afrique subsaharienne ,7 4,7 Source : Calculs AFD réalisés à partir de World Development Indicators et Global Development Finance (Banque mondiale), International Financial Statistics (FMI) et Standard and Poor s, Fitch et Swiss Re. Toutes les bases de données datent de

10 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques 2.1 La faible profondeur des systèmes financiers des PAZF Des ratios d intermédiation très faibles Les systèmes financiers des PAZF sont peu profonds. Le total des bilans des banques de l UEMOA et de la CEMAC est inférieur à la somme des actifs de la première banque sud-africaine. Dans des pays où les banques constituent la pièce maîtresse des systèmes financiers locaux, les systèmes bancaires de la zone franc contribuent entre deux et quatre fois moins au financement de l économie que ceux des autres pays en développement (graphique 1). La faiblesse des crédits à l économie est frappante en zone franc (9 % du PIB dans la CEMAC et 17 % dans l UEMOA) quand on la compare à d autres pays en développement : 35 % du PIB au Brésil, 37 % en Inde, 65 % en Tunisie et 120 % en Chine. Les mauvaises performances en matière de collecte de l épargne peuvent s expliquer par des facteurs exogènes au secteur financier (comportements d épargne, faiblesse des revenus, thésaurisation informelle, aversion au fisc, manque de confiance dans le système bancaire) mais aussi par les choix propres aux acteurs financiers (manque de produits innovants, faible rémunération de l épargne). Les systèmes financiers des PAZF n apparaissent pas à même de faire face aux besoins de financement des investissements nationaux, des fonds de roulement des entreprises ou alors de la consommation des ménages. La formation brute de capital fixe (FBCF) totale du secteur privé de la zone CEMAC en 2004 s élevait à milliards de francs CFA, soit près d une fois et demie le total des bilans bancaires de la zone et trois fois le total des crédits à l économie (graphique 2). L afflux d investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur pétrolier explique l essentiel de cet écart dans la CEMAC. Graphique 1. Ratios d intermédiation dans différentes régions du monde Graphique 2. Investissement et intermédiation bancaire en zone franc (en 2004) Source : Micco et al. (2006). Sources : Banque de France (2005) ; COBAC (2004) ; UEMOA (2007). 11

11 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques Dans l UEMOA, dont le système financier est deux fois plus important que celui de la CEMAC (encadré 2), les crédits à l économie sont pratiquement égaux à la FBCF. Comme nous le démontrons plus bas, ce n est pas pour autant que les besoins réels de consommation et d investissement des agents sont correctement satisfaits. Encadré 2. Poids économique et systèmes financiers : comparaison entre la CEMAC et l UEMOA La population de l UEMOA est deux fois plus nombreuse que celle de la CEMAC. Si le PIB de l UEMOA a longtemps été supérieur à celui de la CEMAC, la hausse du prix du pétrole et la crise ivoirienne ont inversé le rapport : pour la première fois en 2004, le PIB de la CEMAC a dépassé celui de l UEMOA. Le système bancaire de la CEMAC, et plus largement son système financier, n ont pour l instant pas suivi cette évolution. Que ce soit en termes de bilan des établissements bancaires (3 096 milliards de francs CFA pour la CEMAC contre milliards de francs CFA pour les banques de l UEMOA en 2004) ou de crédit octroyés à l économie (1 508 milliards contre milliards), le système bancaire de l UEMOA est d une taille globalement deux fois supérieure à celui de la CEMAC. Le système financier ouest-africain, fort d une bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) fonctionnelle, d institutions financières spécialisées à compétences régionales et d un faisceau de banques plus riche, se révèle également plus diversifié que celui de la CEMAC. Et pourtant, des niveaux de surliquidité bancaire inégalés Graphique 3. Des avoirs extérieurs nets en forte croissance au sein de la Banque des États de l Afrique centrale Source : BEAC (2005). La faiblesse des volumes de financement offerts surprend d autant plus que le niveau des ressources disponibles ne cesse de progresser depuis 1997 au sein des deux zones, en raison de facteurs externes (hausse des cours de certaines matières premières, désendettement) et internes (croissance économique et remboursement de la dette intérieure). C est particulièrement vrai dans la CEMAC où les avoirs externes nets ont été quasiment multipliés par quatre entre 2003 et 2005 (graphique 3) : la hausse des dépôts due à la hausse des recettes pétrolières combinée à la stagnation des crédits à l économie est à l origine d une forte surliquidité. Au premier trimestre 2007, les réserves libres des établissements bancaires, c est-à-dire les réserves constituées hors réserves obligatoires, représentaient 922,4 milliards de francs CFA au sein de la Banque des États de l Afrique centrale (BEAC, 2007). Au-delà des réserves des établissements financiers, les réserves officielles des États sont en constante progression et permettraient de satisfaire le besoin de financement nominal de la zone CEMAC. Entre 2004 et 2005, les réserves brutes de la BEAC ont enregistré une hausse de 89,6 %, passant de milliards de francs CFA à milliards de francs CFA. Les avoirs au sein du Compte d opérations placé auprès du Trésor français ont doublé, passant de milliards à 2 647,2 milliards fin 2005, soit près de 4 milliards d euros. L abondance des ressources souligne encore plus fortement la nature paradoxale des difficultés de financement des différentes catégories d agents des PAZF. 12

12 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques 2.2 L incapacité des systèmes financiers à répondre aux besoins des agents économiques (entreprises, États, ménages) : le point de vue de la demande L accès aux services financiers : un chemin ardu pour les PME locales Pour les chefs d entreprise de différents PAZF interrogés dans le cadre des enquêtes sur le climat de l investissement (ICA ou Investment Climate Assessment) de la Banque mondiale (2006), la contrainte financière est systématiquement citée parmi les principaux goulets d étranglement freinant leurs activités 6. En l absence de données des banques centrales, il est difficile d avancer un taux de bancarisation des entreprises du secteur formel. Toutefois, une estimation indirecte peut être faite via le pourcentage de firmes ayant simplement une autorisation de découvert ou une ligne de crédit en cours : 27,5 % au Bénin, 43,4 % au Mali et 57,8 % au Sénégal (ICA, 2006). Dans quatre pays (Bénin, Mali, Niger et Sénégal), les chefs d entreprise interrogés identifient précisément l accès au financement et son coût comme deux contraintes majeures au développement de leur entreprise (graphique 4). Ces contraintes d accès aux ressources de financement sont souvent citées avant d autres obstacles structurels tels que l énergie, la fiscalité et les pratiques anticoncurrentielles. La contrainte financière est plus fortement ressentie par les chefs d entreprise des PAZF (et africains en général) que dans les autres régions du monde. Toutefois, elle est perçue avec une acuité variable selon la nationalité, le secteur d activité et la taille de l entreprise. Les contraintes d accès au financement sont avant tout exacerbées pour les investisseurs locaux, les étrangers trouvant plus facilement des solutions (graphique 5). Graphique 4. Part des chefs d entreprise faisant des contraintes financières un obstacle majeur à leur activité Graphique 5. La perception des contraintes financières dépend de la nationalité de l entreprise Source : Banque mondiale (2006). Source : Banque mondiale (2006). 6 Bien que présentant des limites associées à la subjectivité des réponses et à la composition de l échantillon, les enquêtes ICA permettent d obtenir la vision des chefs d entreprise sur les contraintes affectant le plus fortement le développement de leur activité. Elles permettent de dépasser un écueil fréquent des analyses des besoins de financement des entreprises, qui privilégient un traitement de la question du point de vue de l offre (analyses des encours de crédits bancaires aux entreprises et des ratios de crédit au secteur privé/pib). Toutes les analyses de ce paragraphe sur les conditions d accès aux services financiers des entrepreneurs reposent sur les données issues de ces enquêtes. 13

13 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques La nationalité du détenteur des capitaux est un puissant facteur de discrimination dans l accès aux services bancaires. Au Mali, 50 % des entreprises locales interrogées déclarent bénéficier des services du secteur bancaire contre près de 75 % des entreprises contrôlées par des capitaux étrangers. Cet écart est encore plus important au Bénin, où seulement 19,2 % des entreprises locales ont accès à des services bancaires contre 60 % des entreprises étrangères. La nationalité du chef d entreprise compte également : au Mali, 42,7 % des demandes de crédit effectuées par des entreprises dirigées par des entrepreneurs d origine africaine ont obtenu une réponse positive contre 80 % dans le cas d entreprises détenues par des Européens. Les opérateurs des secteurs extravertis (exportations, tourisme ) ont également une perception moins aiguë de la contrainte financière. Enfin, l effet taille est déterminant. Il est fortement corrélé à l effet nationalité dans la mesure où les entreprises étrangères comptent aussi parmi les plus grandes. Au Mali, les trois quarts des grandes entreprises disposent d une autorisation de découvert contre moins d un tiers des petites entreprises et aucune TPE (très petite entreprise). Au sein du secteur manufacturier, la moitié des TPE ayant sollicité un crédit se sont vues opposer un refus contre 24 % des petites entreprises et 16,67 % des moyennes entreprises. Cet accès différencié au crédit est d autant plus préjudiciable à l économie que les TPE emploient une grande partie de la population active et produisent pour satisfaire la demande intérieure. Au final, dans les PAZF, mieux vaut être une grande entreprise, extravertie et détenue par des capitaux étrangers qu une PME à capitaux nationaux et produisant pour satisfaire la demande locale. Cette asymétrie n est pas rassurante quant aux perspectives de développement de ces entreprises généralement grandes pourvoyeuses d emplois. Elle pose également la question de l appropriation économique du développement, qui pourrait être grandement améliorée à travers des politiques ciblées d accès aux services financiers de base pour les entrepreneurs locaux. Plusieurs facteurs expliquent en l état actuel des choses la difficulté d accès au financement pour les entreprises locales. Premièrement, il y a un problème général d accessibilité géographique lié au faible nombre d agences, notamment dans les villes secondaires et les zones rurales. Deuxièmement, les conditions de banque pratiquées par les intermédiaires financiers formels ne sont pas particulièrement favorables : les différentiels moyens observés entre taux créditeurs et emprunteurs sur la période dans la CEMAC s élèvent à 14,3 % contre seulement 8,3 % dans les pays africains anglophones du tableau 3 ci-dessous. Au-delà des frais, taux et diverses commissions, les conditions posées par les banques pour accéder aux prêts et autres services financiers, notamment à travers les demandes d apport de garanties réelles ou financières, sont de nature à décourager les entrepreneurs indépendamment de la qualité de leurs projets. Au Bénin, au Burkina Faso et au Cameroun, les banques exigent une garantie avant d accorder un prêt dans plus de 90 % des cas. Ce n est pas tant le principe de la demande de garantie qui fait problème que le niveau élevé de la garantie demandée : en valeur, elle représente dans tous les cas analysés un montant supérieur au prêt sollicité (tableau 3). Tableau 3. Analyse des garanties exigées pour l octroi de prêts Pays Pourcentage des prêts Valeur de la garantie nécessitant une garantie pour obtenir un prêt (% du montant du prêt) Afrique du Sud 61,11 123,82 Bénin 90,57 118,68 Burkina Faso 90,24 124,28 Cameroun 90,16 130,98 Kenya 86,14 172,45 Mali.. 117,53 Niger 83,05 102,89 Ouganda 93,22 112,94 Sénégal.. 108,03 Source : Banque mondiale (2004). 14

14 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques Cette prudence des banques s explique par la difficulté d utiliser le foncier comme garantie en raison des lacunes du système hypothécaire dans un espace caractérisé par des niveaux de pauvreté élevés, une forte insécurité juridique et la prédominance des relations informelles entre agents économiques. Plus généralement, la prudence des banques comme des autres institutions financières s explique par le haut degré d incertitude qui entoure l activité des entreprises et leur pérennité. La prise en compte du risque micro-économique supporté par les agents et de ses conséquences dans un environnement macro-économique également très risqué apparaît déterminante pour comprendre les logiques des acteurs. Nous y reviendrons dans la dernière partie de ce document 7. La difficulté de la plupart des entreprises à accéder aux crédits bancaires et le faible niveau de bancarisation des entreprises s expliquent ainsi. L émergence de nouveaux acteurs (institutions de microfinance [IMF] notamment) modifie la donne du financement dans les PAZF : dans le cadre de programmes d upscaling (montée en gamme du montant des prêts) qui bénéficient souvent de l appui des bailleurs, les institutions de microfinance proposent de plus en plus de financements non seulement aux TPE mais aussi aux PME locales. Toutefois, cette forme de financement reste marginale, aussi bien à l échelle macro-économique que dans les bilans agrégés des entreprises. Face à l incapacité des systèmes financiers à répondre à leurs attentes, les entreprises des PAZF recourent donc massivement à l autofinancement (fonds propres et ressources familiales). Plus que dans les autres régions du monde où il représente en moyenne les deux tiers des ressources d investissement l autofinancement constitue en zone franc la première source de financement de l investissement devant le crédit bancaire, les circuits informels et les concours des institutions publiques ou spécialisées (tableau 4). Tableau 4. Sources de financement de l investissement des entreprises Auto- Financement Financement Crédit Crédit Financement Cartes Financement Autres financement bancaire informel fournisseur -bail public et spécialisé de crédit par actions Afrique du Sud 58,5 16,5 1,1 0,6 15,6 0,7 0,0 0,1 6,9 Benin 77,1 13,7 2,7 2,1 0,2 2,8 0,0 0,8 0,6 Burkina Faso 72,9 16,7 3,2 1,3 0,0 4,4 0,0 0,0 1,5 Cameroun 67,9 12,4 6,3 3,3 0,0 1,2 0,0 4,0 4,9 Kenya 52,7 32,4 1,5 4,0 0,2 0,4 0,8 0,4 7,7 Mali 84,7 11,7 1,8 0,3 0,0 1,5 0,0 0,0 0,0 Niger 87,0 9,7 0,1 0,1 0,0 1,9 0,0 0,0 1,2 Ouganda 71,4 13,5 3,5 0,5 2,4 2,2 0,0 2,0 4,5 Sénégal 70,5 18,4 3,8 2,0 1,1 1,0 0,0 0,0 3,1 Moyenne (échantillon 65,2 14,9 4,9 3,2 2,9 1,1 0,3 3,7 3,3 mondial) Source : Banque mondiale (2004). 7 Plusieurs pistes ont été explorées, dont la certification des comptes. Toutefois, on peut se demander si cette solution constituerait un facteur favorisant l accès aux services financiers ou un facteur d exclusion. En effet, si la certification des comptes peut réduire le risque informationnel des banques, elle est difficilement accessible aux jeunes entreprises en raison de son coût. 15

15 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques L autofinancement atteint des pics au Niger et au Mali (87 % et 85 %) tandis que le financement bancaire oscille entre 9,66 % (Niger) et 18,44 % (Sénégal) pour une moyenne de 15 % des ressources d investissement. On voit donc que le financement de l économie par voie bancaire reste limité, y compris dans les économies réputées plus diversifiées et avancées de la zone franc (12,4 % au Cameroun). Le financement informel des entreprises se situe dans la moyenne mondiale (autour de 3 %). Toutefois, une limite importante de la méthodologie d enquête consiste à n interroger que les entreprises tirées au sort dans les registres officiels du commerce et des sociétés. Par conséquent les problématiques de financement des entreprises du secteur informel restent mal connues 8. La part du financement informel ressort toutefois de façon assez nette pour les entreprises camerounaises (6,2 %), confirmant la vigueur persistante des systèmes d épargne informelle dans ce pays. Parmi les produits de dette offerts aux entreprises, le crédit à long terme reste rare (3 % des crédits au sein de l UEMOA et de la CEMAC en 2005), sachant que le qualificatif de «long terme» s applique, suivant la règlementation de la zone franc, à tous les crédits ayant une maturité supérieure à 3 ans. Le volume limité des crédits à long terme et la difficulté d y accéder peuvent pousser les entreprises à utiliser des montages potentiellement plus risqués (endettement en devises ou alors financement d investissement à long terme par accumulation de prêts à court terme). L émission d actions ou d obligations pourrait offrir une solution. La maturité moyenne des émissions obligataires lancées depuis 1999 sur la BRVM d Abidjan seule bourse réellement active de la zone franc est de 5 ans. Malheureusement, leur utilisation reste réservée à un petit nombre de grandes sociétés satisfaisant des critères stricts et les volumes levés sont encore très faibles. De plus, il n y a pour le moment pas de dynamique de développement franchement observable sur le compartiment des titres privés (graphique 6). Le cumul des fonds levés par voie obligataire et par émissions d actions sur la BRVM entre 1997 et 2005 s élève à 246,7 milliards de francs CFA soit une moyenne de 27 milliards par an. Un tel volume annuel représente le centième des crédits à l économie, soit encore 20 % des financements à long terme accordés annuellement par les banques de la sous-région. Graphique 6. Mobilisation de ressources par les entreprises sur la BRVM Source : CREPMF (2006, Le crédit commercial est très peu utilisé (tableau 4). Quant au crédit-bail, il ne l est pour ainsi dire pas du tout, malgré les avantages qu il offre : facilité de saisie pour les créanciers et source de fonds stables pour les emprunteurs. À titre d exemple, le crédit bail ne représentait que 8 milliards de francs CFA en 2004 au sein de la CEMAC dont près de 7 milliards d encours pour le seul Cameroun (COBAC, 2004). Finalement, le développement d institutions spécialisées pourrait apporter des solutions aux problèmes de financement des entreprises, mais il se heurte au souvenir des dérives frauduleuses des organismes mis en place au cours des années Les plans de restructuration des systèmes financiers au début des années 1990 se sont particulièrement focalisés sur ces institutions qui avaient accumulé les plus gros montants de créances douteuses et ont recommandé leur fermeture ou proposé une réduction drastique de leurs activités. Deux institutions développées au sein de l UEMOA permettent tout de même aux sociétés d accéder à des garanties ou à du capital-risque : le Fonds de garantie des investissements privés en Afrique de l Ouest (fonds GARI) instauré 8 Un travail de recherche en cours, financé par le réseau Impact et l IRD à Madagascar, devrait fournir des résultats méthodologiquement solides sur la problématique du financement des TPE du secteur informel urbain, courant

16 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques par la Banque centrale des États de l Afrique de l Ouest (BCEAO) et d autres partenaires ; et la société Cauris Investissement, créée sur le même modèle institutionnel que le fonds GARI, qui s est spécialisée dans la prise de participations minoritaires dans les entreprises de l UEMOA La couverture des besoins de l État : les situations contrastées de l UEMOA et de la CEMAC L analyse des soldes budgétaires des deux zones révèle des besoins fondamentalement différents et permet d évaluer la capacité des institutions de ces deux régions à apporter des solutions aux besoins financiers des États et les mécanismes mis en place. L examen des tableaux des opérations financières de l État (TOFE) agrégés des pays de la CEMAC révèle un solde base caisse (recettes totales, dons compris dépenses totales + arriérés) structurellement positif tandis que la zone UEMOA se caractérise par un besoin de financement structurel 9. Cette différence s explique tout d abord par l évolution des recettes et notamment celles liées aux exportations pétrolières dans la CEMAC. Jusqu en 2003 en effet, l UEMOA affichait des recettes budgétaires supérieures à la CEMAC (3 987 milliards pour la première contre pour la seconde en 2003). Les performances des deux zones divergent depuis en raison des flux de ressources générées par l exploitation pétrolière au Tchad et en Guinée équatoriale. Le solde négatif des pays de l UEMOA s explique aussi par le niveau structurellement plus élevé des dépenses dans l UEMOA (en moyenne supérieures de 25 % aux dépenses de la CEMAC). L UEMOA : le développement très encourageant du marché sous-régional des titres publics La hausse des recettes dans les PAZF ouest-africains ne permet globalement pas aux États d équilibrer leur budget face à des dépenses qui progressent au même rythme. Afin de financer leur déficit budgétaire, ces États peuvent soit (i) solliciter des concours auprès de la banque centrale (mais ces derniers sont limités à 20 % des recettes budgétaires de l année précédente), soit (ii) contracter des emprunts auprès des banques commerciales (mais ces dernières sont réticentes au vu des précédents historiques fâcheux), soit (iii) s endetter vis-à-vis des fournisseurs nationaux (mais la communauté des bailleurs de fonds insiste pour éviter l accumulation d arriérés de ce type, et plus généralement le recours à la dette intérieure). En effet, l incapacité des États à rembourser leur dette intérieure avait entraîné à la fin des années 1980 la faillite de nombreux fournisseurs et établissements financiers. Enfin, (iv) les États peuvent recourir à l endettement extérieur. Au sein de l UEMOA, le financement du solde négatif se fait donc principalement par recours à l endettement extérieur, à travers des réaménagements de la dette mais aussi de nouveaux tirages sur emprunts. Ce recours à l endettement extérieur n est pas sans risque dans une zone qui reste très vulnérable à des crises de balance des paiements du fait d une faible compétitivité et de la faiblesse des investissements étrangers entrants. Les principales sources de financement des balances des paiements de la région sont à l heure actuelle l aide publique au développement (APD) et les transferts des migrants. En revanche, la position nette des États vis-à-vis des créanciers internes est positive. Ce résultat est sans doute à mettre au compte d un effort continu des États depuis la sortie de la crise au début des années 1990 pour rembourser la dette intérieure et limiter les emprunts sur les marchés domestiques afin d éviter des mécanismes d éviction de la demande de fonds du secteur privé. Afin de satisfaire leurs besoins de financement, les États de l UEMOA ont su développer des mécanismes variés de recours à l épargne public (création d un marché obligataire, monétaire et de la titrisation). Plusieurs exemples attestent du développement des mécanismes de financement de la dette publique par recours aux marchés. Ainsi entre 1997 et 2007, les Trésors publics nationaux de l UEMOA ont levé près de 600 milliards de francs CFA sur la BRVM par emprunts obligataires (d une maturité habituellement comprise entre trois et cinq ans), avec un volume record de 195 milliards mobilisés en Au cours de ce même exercice, les émissions de bons du Trésor sur le marché monétaire ont représenté 270 milliards de francs CFA et la titrisation de dette publique a permis de lever 0.4 milliard. 9 Il s agit de soldes agrégés ne reflétant donc pas la spécificité des situations nationales qui ne vont pas nécessairement dans le même sens. 17

17 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques Fait remarquable, les États de la sous-région, petits ou grands, ont su asseoir leur crédibilité sur ces compartiments de marché. Le Trésor ivoirien, malgré les turbulences qu a connues le pays, a toujours réussi à honorer ses échéances de paiement, voire à rembourser ses emprunts de manière anticipée. La CEMAC : une gestion peu dynamique des excédents publics La problématique financière des États de la CEMAC est radicalement différente puisqu ils affichent depuis 2002 une capacité de financement structurellement excédentaire. À nouveau, ces chiffres agrègent des situations très contrastées : ainsi, la situation de la République centrafricaine ne s accorde pas avec les tendances régionales. Entre 2004 et 2005, les dépôts nets des États auprès de la BEAC ont pratiquement doublé, passant de à milliards de francs CFA, soit près de 4 milliards d euros. Cette hausse est due aux excédents pétroliers et budgétaires accumulés. Des mécanismes conformes aux meilleures pratiques actuelles des pays producteurs de matières premières ont été mis sur pied afin de gérer au mieux ces excédents. Les États de la CEMAC peuvent ainsi constituer des dépôts au sein de la BEAC dans le cadre d un compte de réserve pour les générations futures. Si l initiative est louable dans son esprit, sa mise en œuvre concrète se révèle malheureusement critiquable. En effet, contrairement aux fonds de réserve de la Norvège ou de l Alaska utilisés pour financer des investissements locaux à forte rentabilité différée ou pour constituer des portefeuilles d actifs offrant les meilleures perspectives de rendement, la gestion des dépôts des États au sein de la BEAC est très peu dynamique : les taux de rémunération obtenus sont inférieurs à l inflation de la sous-région. En septembre 2006, le taux des dépôts au titre des fonds de réserve est passé de 2,25 % à 2,85 % tandis que le taux des dépôts à la BEAC au titre du mécanisme de stabilisation des recettes budgétaires a augmenté de 1,95 % à 2,65 %. Le taux des dépôts spéciaux des États a été fixé à 2,35 %, contre 1,65 % auparavant. Avec une inflation de 3,1 % en 2005 et de 5,2 % en 2006, la rentabilité réelle des placements effectués par les États est donc négative et entraîne une destruction de valeur pour les générations futures! Au final, le mécanisme de placement des surliquidités auprès de la banque centrale, aussi vertueux soit-il dans son principe, ne préserve donc pas les intérêts des générations futures. En acceptant des taux de rémunération aussi bas, les États de la zone vont franchement à l encontre des normes internationales en matière de gestion d actifs. Ces ressources pourraient être affectées à des actifs ou à des projets générant une rentabilité bien plus élevée, conformément aux stratégies d allocation dynamique des actifs développées par d autres fonds de réserve dans le monde, confrontés à des problématiques similaires (le fonds pétrolier norvégien, le fonds de l université de Yale aux États-Unis ou encore le fonds de réserve français pour les retraites). Les banques de développement : une efficacité à géométrie variable En 2005, les deux banques sous-régionales de développement la BOAD (Banque ouest-africaine de développement pour l UEMOA) et la BDEAC (Banque de développement des États de l Afrique centrale) ont accordé respectivement 41,6 et 20,2 milliards de francs CFA de prêts 10. Ces volumes d intervention sont faibles par rapport aux besoins d investissements des deux zones : ils représentent respectivement 1,3 % et 1,09 % du total des crédits à l économie accordés par les banques de l UEMOA et de la CEMAC. La comparaison s arrête là. La BOAD affiche un activisme certain dans l UEMOA à travers des emprunts obligataires fréquents et la participation à de nombreux montages financiers. Entre novembre 2004 et juillet 2006, elle a levé 95 milliards de francs CFA sur les différents marchés d Afrique de l Ouest (BRVM et marché monétaire) pour des maturités allant de six à huit ans. A contrario, la BDEAC est très peu active sur sa zone. Il faut admettre que son bilan ne facilite pas le montage d opérations ambitieuses : il s élève à 49 milliards pour un encours de prêts de 14 milliards en 2005, contre un bilan de 849 milliards de francs CFA pour la BOAD et un encours de prêts de 296 milliards de francs CFA fin La petite taille de la BDEAC s explique par son histoire et l accumulation de nombreuses créances douteuses à la 10 BOAD (2005) et BDEAC (2005). 18

18 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques suite d une gouvernance et d une politique d investissements fautives dans le passé. Les prêts immobilisés représentaient ainsi près de 45,1 % du portefeuille en 2005 et il n est pas étonnant que la BDEAC peine à lever des fonds en raison de sa perte de crédibilité : l émission obligataire par placement privé lancée en juillet 2004 et clôturée en décembre 2005 n a ainsi été réalisée qu à hauteur de 65 %. Au vu des importantes réserves accumulées au sein de la BEAC, l apport de ressources par cette institution pourrait constituer une alternative et permettre à la BDEAC de mobiliser les 83 milliards dont elle a besoin sur la période afin de réaliser son plan d affaires. La BEAC a amorcé un timide mouvement en ce sens en accordant une ligne de crédit de 10 milliards de francs et en portant sa participation à 8 % du capital de la BDEAC, contre 7,7 % précédemment L exclusion financière des ménages Contrairement à différents pays d Afrique anglophone couverts par les enquêtes Finscope 11, il existe peu de données sur l utilisation des services financiers formels et informels par les ménages des pays de la zone franc. Il est par conséquent difficile de cerner précisément la situation. Quelques statistiques donnent toutefois la mesure du chemin à parcourir. En 2006, le taux de bancarisation au sein de l UEMOA n était que de 6 % tandis que les pays de la CEMAC affichaient un taux moyen de 4 %. Avec une population cumulée de 130 millions de personnes sur l ensemble des deux zones, ces statistiques soulignent l ampleur du phénomène d exclusion bancaire. L examen pays par pays fait apparaître des situations nationales plus graves. Le Fonds monétaire international estime que le taux de bancarisation tombe à 0,8 % en République centrafricaine et 0,4 % au Tchad (IMF, 2006). Au Cameroun, première économie de la zone franc par son PIB, le taux n est que de 3,7 %. À titre de comparaison, cet indicateur était respectivement de 10 % au Kenya et 47 % au Botswana. Au-delà de ces chiffres qui soulignent la faible diffusion du fait bancaire, il n existe pas d enquêtes globales qui permettraient de préciser le niveau de satisfaction des ménages vis-à-vis des services qui leur sont proposés par les banques et les différents intermédiaires financiers formels de la zone. Plusieurs obstacles à rechercher autant du côté de l offre que de la demande peuvent expliquer les faibles taux de bancarisation. Il y a tout d abord la persistance de souvenirs douloureux : la perte de leurs dépôts par les particuliers lors des faillites bancaires des années en est un. Deuxièmement, les institutions bancaires sont perçues depuis la période coloniale comme des institutions importées qui n ont pas fait d effort suffisant pour s adapter aux réalités sociales et à la demande locale. Le recours aux services financiers formels peut être également dissuasif pour certains ménages, car il implique un arbitrage avec les bénéficies de l informalité. Enfin au quotidien, les ménages doivent affronter les retards de versement de leurs salaires par leurs employeurs ou de leurs pensions par les institutions d assurance et de prévoyance sociale. L irrégularité des flux de revenu ne facilite pas la relation avec le banquier. Au-delà des facteurs propres aux ménages, la faible bancarisation s explique aussi par des facteurs spécifiques aux institutions financières (Beck et al., 2006). Le premier obstacle est le coût des services : le cabinet sud-africain Genesis a estimé, dans le cadre d une étude réalisée en 2005, qu il n était économiquement pas soutenable de demander à un ménage de consacrer plus de 2 % de son revenu à une opération financière dans un pays en développement. Si l on retient ce seuil, alors les tarifs pratiqués par les opérateurs financiers en zone franc apparaissent prohibitifs et constituent un puissant facteur d exclusion (graphique 7). Au Cameroun, le pays ayant le PIB le plus important de la zone franc, le montant minimal pour ouvrir un compte bancaire représente près de 116 % du revenu annuel par habitant, tandis que les frais de gestion annuels avoisinent le quart du revenu annuel par habitant. Graphique 7. Montant minimal exigé pour ouvrir un compte à vue en % du PIB par habitant Source : Beck et al. (2006)

19 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques La faible densité des réseaux des institutions financières traditionnelles vient encore renforcer l exclusion due au coût des services. Les zones CEMAC et UEMOA comptaient respectivement 1,18 et 0,78 guichet pour habitants en À titre de comparaison, la densité du réseau bancaire était de 1,38 guichet pour habitants au Kenya et 1,62 guichet pour habitants au Nigeria la même année. Au final, la faible densité et les coûts élevés des services bancaires limitent considérablement les opportunités des ménages aux capacités d épargne réduites. En raison de l inadaptation de l offre de produits d épargne formelle à leurs capacités d épargne réelles, de nombreux ménages préfèrent soit recourir à des formes d épargne informelle, soit thésauriser ces fonds sous forme de monnaie fiduciaire. Ces comportements expliquent la part élevée de la monnaie fiduciaire au sein de la masse monétaire (28 % de M2 dans la CEMAC et 34 % de M2 dans l UEMOA en 2005) (Banque de France, 2005). Le poids supérieur de la monnaie scripturale et de la quasi-monnaie dans la CEMAC (respectivement 39 % et 33 %, contre 36 % et 30 % dans l UEMOA), loin de traduire un recours plus important des ménages aux produits bancaires, reflète l accumulation d épargne publique liée aux recettes pétrolières. Les taux de pénétration de l assurance restent faibles. L examen du niveau de primes rapporté au PIB indicateur généralement utilisé pour mesurer la pénétration de l assurance traduit cette faiblesse (graphique 8). Les ménages des PAZF se trouvent donc démunis face aux chocs macroet micro-économiques (mauvaises récoltes, fluctuations des cours des matières premières, maladie ou perte d emploi, par exemple) susceptibles de réduire fortement leur revenu courant. Ces chocs sont de puissants facteurs de paupérisation. À la suite des défaillances de gestion des caisses de stabilisation dans les années 1980, le démantèlement des mécanismes de péréquation des prix a laissé des populations encore largement agricoles sans filet de protection. En raison des difficultés des systèmes publics de prévoyance sociale et des prix des polices d assurance privées, seule une minorité de la population salariée est couverte contre les risques micro-économiques. Par rapport aux pays d Afrique du Nord et certains pays anglophones Graphique 8. Taux de pénétration de l assurance (primes d assurances en % du PIB) (2005) Sources : FANAF et Banque mondiale (2006b). (Kenya notamment), l indicateur de pénétration de l assurance est particulièrement bas dans les pays de la zone franc, exception faite des trois principaux marchés que sont le Cameroun, la Côte d Ivoire et le Sénégal. L absence de mécanisme de couverture des agents les amène classiquement à recourir à des formes de lissage de leur revenu telles que le travail des enfants et la vente d actifs productifs en période défavorable 12. À défaut de mécanismes assurantiels, le lissage intertemporel de la consommation des ménages des PAZF pourrait être assuré à travers une politique de crédit plus dynamique des institutions financières. La littérature théorique et empirique souligne le rôle de l accès au crédit comme facteur de réduction de la pauvreté pour les ménages (Banque mondiale, 2006). Or, l accès aux différents types de crédit (consommation, immobilier, rentrée scolaire) est relativement limité au sein de la CEMAC et de l UEMOA et réservé à des populations disposant de garanties solides (salariés dont la paie est domiciliée dans les banques et agriculteurs dont la récolte constitue une sûreté réelle). Le reste de la population doit recourir à l autofinancement (lorsqu il est possible) ou aux différentes formes de solidarité informelles (familiale, tontine). Cette situation empêche les ménages de 12 Fallon, P. et Z. Tzannatos (1998) ; Morduch, J. (1995) ; Beegle, K. et al. (2003) ; Dehejia, R. et R. Gatti (2002) ; Jacoby, H. (1994) ; Jacoby, H. et E. Skoufias (1997). 20

20 2. Les difficultés des systèmes financiers de la Zone Franc à répondre aux besoins des agents économiques réaliser certains besoins primaires tels que l accès au logement. À titre d exemple, la demande immobilière estimée à près de unités en Côte d Ivoire n est satisfaite qu à hauteur de unités par an (Mambé, 2005). Dans l ensemble des PAZF, le besoin s accentue en raison des difficultés de gestion des organismes publics en charge de la viabilisation de la filière immobilière. Face aux difficultés éprouvées par les ménages pour trouver une offre qui réponde à leurs besoins, ceux-ci ont largement recours au secteur informel et, depuis quelques années, aux institutions de micro-finance agréées. La mise en œuvre de la loi PARMEC adoptée en 1993 au sein de l UEMOA et de la réglementation sur la microfinance en zone CEMAC en 2001 ont favorisé l essor de ces institutions. Quelques chiffres permettent d illustrer le caractère prometteur de la micro-finance mais aussi ses limites. Au sein de l UEMOA, les institutions de microfinance comptent 3,7 millions de clients et détiennent 280 milliards de francs de dépôts, soit 5,7 % des dépôts du système bancaire (BCEAO, 2005). En termes de couverture, l excellent maillage des institutions de microfinance pallie la faible couverture géographique du secteur bancaire. Les IMF offrent en moyenne dans l UEMOA un maillage trois fois plus serré que celui du réseau bancaire (graphique 9). Graphique 9. Maillage comparé des réseaux de micro-finance et des réseaux bancaires dans l UEMOA Au sein de la CEMAC, le Cameroun est emblématique des potentialités de la micro-finance. Le secteur y est de loin le plus développé de la zone avec 652 IMF, soit les trois quarts des IMF recensées dans la zone franc. En 2004, les IMF camerounaises avaient une clientèle de près de personnes, soit 44 % du total de la clientèle de l ensemble du secteur financier. Si, en matière de clientèle, le secteur de la micro-finance fait quasiment jeu égal avec le secteur bancaire camerounais, il ne pèse que 5 % du total de bilan du secteur, 6 % de l épargne collectée et 4,6 % des crédits distribués. Tout comme dans l UEMOA, la couverture territoriale du réseau est bien meilleure que celle des banques et des établissements financiers (287 localités couvertes par les IMF contre 15 seulement pour le réseau bancaire traditionnel), bien que les régions du nord et du centre restent moins bien desservies que Douala, Yaoundé ou l Ouest 13. Par rapport aux banques souvent taxées de frilosité, les IMF semblent avoir des taux de transformation (crédits/dépôts) plus élevés. Elles bénéficient également auprès des épargnants d une meilleure image que les institutions bancaires traditionnelles, malgré les taux pratiqués encore élevés. Elles ont fait l effort d une compréhension des besoins des clients en venant à leur rencontre au niveau local. Ce faisant, elles sont parvenues à réduire les asymétries d information rédhibitoires auxquelles continuent de faire face les institutions bancaires traditionnelles. Source : Commission bancaire de l UEMOA (2005). 13 AFD, fiche projet ACEP Cameroun. 21

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