Mise en place d une production de semences maraîchères biologiques dans la vallée de l Eyrieux

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1 Institut National Agronomique Paris-Grignon Département AGER Agronomie Environnement 16, rue Claude Bernard Paris Cedex 05 Initiation à l ingénierie de projet «Enjeux et stratégies pour les productions végétales : perspectives au plan régional» Mise en place d une production de semences maraîchères biologiques dans la vallée de l Eyrieux Etude réalisée par les étudiants de 2 ème année de l INA P-G : Esthelle Seilhean Pierre Forgereau Elise Pelzer Pierre Sabat Andréa Senard * Février Mars 2003 * - 1 -

2 AVERTISSEMENT Ce rapport, rédigé par les étudiants de deuxième année de l INA-PG, conclut une séquence d enseignement de 2 mois axée sur l initiation à l ingénierie de projet (INIP), intitulée «Enjeux et stratégies pour les productions végétales : perspectives au plan régional». En 2003, cette INIP s est déroulée dans la Vallée de l Eyrieux (Ardèche). La démarche adoptée pour mener à bien cette étude comprend deux étapes. Tout d abord, la réalisation d un diagnostic de l agriculture de la vallée, à partir de l analyse du milieu physique et du contexte économique, d enquêtes auprès d exploitants agricoles et d entretiens avec les partenaires institutionnels de l agriculture. Ce diagnostic débouche sur des constats sur lesquels nous nous sommes appuyés pour envisager différents scénarios d évolution des exploitations agricoles, des productions végétales ou de leur transformation, de l aménagement de l espace. Parmi ceux-ci, nous en avons retenu sept, constituant des projets, menés par petits groupes d étudiants, dans l objectif de contribuer à faire évoluer l agriculture de la vallée de l Eyrieux en fonction des atouts, des contraintes et des enjeux dans cette petite région. Ce rapport est le document de restitution d un des projets. Nous tenons à attirer l attention du lecteur sur le fait qu il s agit là d une initiation au projet d ingénieur, dont l objectif est avant tout pédagogique. Ce document ne présente donc pas les conclusions définitives d un projet, mais ébauche des solutions et des perspectives selon le point de vue des étudiants. D autre part, certaines hypothèses de travail n ont pas été discutées en profondeur par manque de temps. Cependant, il nous semble que par la méthodologie développée, l analyse des productions végétales sur la petite région d étude et les perspectives proposées, ce document intégralement conçu par les étudiants peut intéresser les acteurs du développement local. L équipe enseignante Stéphane de Tourdonnet Alexandra Jullien Geneviève David Thierry Doré Jean Roger-Estrade Remerciements Les enseignants du Département AGER (Agronomie et Environnement) de l INA-PG ainsi que les étudiants qui ont réalisé cette étude tiennent à remercier toutes les personnes qui les ont aidés dans leur démarche en acceptant de les recevoir et de répondre à leurs questions. Ils tiennent également à remercier Isabelle Boulon-Chanut et André-Claude Crumière de la Chambre d Agriculture de l Ardèche qui ont largement contribué au succès de cette opération

3 SOMMAIRE Introduction 4 I. Un contexte favorable à la mise en place d une production de semences maraîchères biologiques 5 1) Une réglementation en mutation : un marché bientôt plus lisible 5 2) Une offre de semences maraîchères bio françaises insuffisante 6 3) Une filière complexe, de nombreux points de blocages 7 II. Production de semences biologiques : Des particularités techniques et agronomiques à maîtriser 9 1) Des variétés plus ou moins bien adaptées au bio 9 2) Les exigences techniques du métier de multiplicateur bio 9 A) Un choix judicieux des variétés 10 B) Une maîtrise des techniques propres au bio 10 3) Peu d investissements nécessaires pour l outillage 11 4) Un exemple de résultat technique et économique : la carotte hybride 11 III. Trois modes d intégration dans la filière : Un choix éthique et économique déterminant 12 1) Un contrat avec un établissement semencier industriel : une relation déséquilibrée 12 A) Les semenciers montrent de nombreuses exigences : 12 B) La mise en place des contrats : 13 C) Données économiques et investissements : 13 D) Résultat de la prospection : des établissements industriels intéressés pour une mise en place dans la Vallée 15 E) Avantages et inconvénients d un tel contrat : 16 F) Profil type : un agriculteur attiré par des débouchés sûrs 16 2) Un contrat avec un producteur grainer : plus de transparence, un rapport de force plus équilibré _17 A) Fonctionnement général d une entreprise de producteurs grainiers 17 B) Données économiques : 18 C) Résultat de la prospection : des producteurs grainiers intéressés 18 D) Profil type : un agriculteur pour lequel l éthique est aussi importante que la sécurité des débouchés 18 3) Créer un GIE de production de semences : Un défi technique et économique 19 A) Une chaîne de production à maîtriser 19 B) Le travail effectué par l agriculteur multiplicateur 20 C) Travail effectué par le producteur grainier 21 D) Proposition d achats de matériel pour un GIE de production de semences potagères 22 E) La formation 23 F) La législation 24 G) Le choix d une structure de type GIE 25 Conclusion 26 Annexe 27 Nos contacts et références 28 Bibliographie

4 INTRODUCTION Ce rapport de projet s inscrit dans un partenariat entre l INA P-G et la Chambre d Agriculture de l Ardèche. Notre groupe de trente-sept étudiants de l INA PG a tout d abord fait un diagnostic global de l agriculture de la Vallée de l Eyrieux. Puis des groupes de cinq à six étudiants ont été formés pour l élaboration de projets susceptibles de redynamiser les activités agricoles de la vallée. Le projet suivant concerne la mise en place d un production de semences maraîchères biologiques. L idée de ce projet est venue lors d un rendez-vous avec une représentante de l association Agribio Ardèche. Dans un cadre législatif en pleine évolution, le créneau de production de semences maraîchères et potagères biologiques est apparu comme une possibilité pour permettre à des agriculteurs de la Vallée de trouver une alternative lucrative à leurs activités. De plus cette production peut selon les espèces être une activité à forte valeur ajoutée. Nous avons constaté lors du diagnostic de la région que les terrasses pouvaient permettre un bon isolement dans certaines parties de la Vallée, puisque les exploitations sont assez éloignées entre elles et aussi des villages et jardins. Cet isolement limite les pollinisations par les productions jardinières conventionnelles, et permet donc une assurance de pureté des semences produites. Cette vallée est aussi une région où l agriculture n est pas intensive, elle est donc propice à l'agriculture biologique. Nombre des terrasses sont en déprise et une production de semences biologiques serait un bon moyen pour valoriser ces terrasses laissées à l abandon. Les conditions pédoclimatiques sont favorables puisque le climat en bas de vallée est de type méditerranéen sur des sols limoneux légers. D autre part le versant orienté au sud peut aussi offrir des conditions d ensoleillement favorables en remontant dans la vallée. Les sols concernés sont des sols légers et profonds qui offrent de bonnes conditions à la production de semences. De plus, ces sols se trouvent en altitude ce qui limite les attaques des maladies par des conditions plus difficiles pour les bactéries et parasites. Ce sont autant de sols qui sont susceptibles d accueillir des productions de semences biologiques. Concernant les exploitants, il existe des maraîchers qui ont des méthodes qui se rapprochent de celles de l agriculture biologique et une éventuelle reconversion est donc possible. Il y a en plus des maraîchers déjà en agriculture biologique qui peuvent être intéressés. Ce projet peut donc toucher un certain nombre d agriculteurs. Nous avons rencontré, dans le cadre de ce projet, des personnes représentant tous les types d acteurs susceptibles d être concernés (organismes publics, agriculteurs dits «multiplicateurs de semences», industriels, agriculteurs et personnes ayant choisi d autres modes de fonctionnement). Ces personnes nous ont donné de nombreuses informations. Nous consacrerons donc la suite de ce rapport à la présentation d un diagnostic réglementaire, technique et économique de la production de semences maraîchères et potagères biologiques puis nous décrirons les différents modes de fonctionnement pour un agriculteur ou un groupe d agriculteurs produisant des semences biologiques en fonction de la stratégie et de l état d esprit de ces agriculteurs

5 I. UN CONTEXTE FAVORABLE A LA MISE EN PLACE D UNE PRODUCTION DE SEMENCES MARAICHERES BIOLOGIQUES 1) UNE REGLEMENTATION EN MUTATION : UN MARCHE BIENTOT PLUS LISIBLE Les évolutions de la réglementation concernant la production végétale biologique sont pour une grande part à l origine de l idée de notre projet. En effet, une dernière modification de ce règlement sera mise en application à la fin de l année 2003, obligeant les agriculteurs bio à utiliser des semences produites en bio, si elles sont disponibles, et non des semences conventionnelles. Pour comprendre tout cela, revenons sur ce règlement et ses modifications. La première version du règlement général propre aux productions végétales biologiques date de En juin 95 est publié l article 6-2 du règlement CE, introduisant des prescriptions relatives aux semences et plants. Voici ce qu il précise : «le mode de production biologique implique que les semences et le matériel de reproduction végétative la plante mère, dans le cas des semences, et la (ou les) plante(s) parentale(s), dans le cas du matériel de reproduction végétative aient été produits conformément aux règles générales de l agriculture biologique pendant au moins une génération ou, s il s agit de cultures pérennes, deux périodes de végétation» Afin de permettre à la filière de se mettre en place, un système de dérogation a été proposé, celui-ci devant prendre fin le 31 décembre Cette période étant jugée trop courte, elle a été prolongée jusqu au 31 décembre Cette dérogation s applique à toutes les semences et aux plants de pommes de terre et fraisiers. En revanche, pour les plants de légumes (comme les plants de tomates, de laitue, ), le règlement est en vigueur depuis le 31 décembre A partir du 31 décembre 2003, les agriculteurs bio seront contraints d utiliser des semences bio, si celles-ci sont disponibles. Mais il faut bien préciser que les agriculteurs bio sont déjà obligés d utiliser des semences produites en bio. L échéance de fin 2003 a simplement pour but de clarifier la situation et de remettre à plat le système de gestion des dérogations. Il s agit de créer une base de données où tous les producteurs de semences bio viendraient enregistrer leurs espèces et variétés. Ils indiqueraient ainsi si les semences sont encore disponibles. Quand le producteur n a plus de stocks, il le préciserait sur la base de données. Un prestataire de service, le GNIS ou l ITAB gèrerait ce système. Chaque année, le responsable de la base de données donnerait la liste des dérogations accordées. Ainsi, si l agriculteur bio ne trouve pas ses semences sur la liste, il a deux possibilités : - soit il prend une autre variété, assez proche - soit il met en route une procédure de dérogation. La dérogation ne sera accordée qu après vérification de l absence de la semence sur la base de données. Ceci fait la différence avec le système précédent : à l heure actuelle, il n y a aucun moyen de contrôle des dérogations. Celles-ci sont accordées sans que l on puisse vérifier l offre réelle de semences bio - 5 -

6 Ce nouveau système permettra de rendre transparentes l offre et la demande, avec obligation de justification auprès de l organisme de contrôle. On pourra ainsi envisager d équilibrer l offre et la demande, à partir des données enregistrées. C est sur cette base que l on espère un développement de la filière des semences bio à partir de ) UNE OFFRE DE SEMENCES MARAICHERES BIO FRANÇAISES INSUFFISANTE On le voit au travers des modifications successives de ses réglementations, le marché de l agriculture biologique est en pleine mutation, et en constante évolution. Même si la croissance des surfaces en bio en France semble ralentir depuis l année 2000, le GNIS a recensé en 2000 près de ha de surfaces cultivées selon la méthode biologique, ce qui couvre 1,3 % de la surface agricole utile française. Le tableau ci-dessous a été réalisé à partir des données paru dans l article de Laure Gry, dans le magasine Semence et Progrès n 110. Années Nombre d'exploitations en bio Surfaces en agriculture biologique (en ha) Surfaces en conversion (en ha) Surfaces en bio + en conversion (en ha) Part dans la SAU française 0,42% 0,49% 0,55% 0,70% 1,10% 1,30% Les surfaces en bio sont croissantes en France, et la demande en semences bio bien réelle. Même si les dérogations seront toujours envisageables en 2004, les débouchés de la filières des semences bio ne sont pas négligeables. Depuis l année 2000, le GNIS réalise des enquêtes auprès de tous les producteurs de semences afin d évaluer leur production en semences biologiques. On estime qu en 2002, les surfaces en production de semences biologiques représentaient 0,5 % du total des surfaces en multiplication des semences en France

7 3) UNE FILIERE COMPLEXE, DE NOMBREUX POINTS DE BLOCAGES La filière des semences est très complexe et fait intervenir un grand nombre d'acteurs. L'agriculteur-multiplicateur se place au coeur de ce système, or bien souvent, à cause d'un manque de clarté et surtout de communication entre les acteurs, celui-ci ne maîtrise pas la globalité de la filière. Il semble donc indispensable de synthétiser cette structure complexe, dans le cadre d'une production de semences maraîchères bio, et surtout d'en dégager les points de blocage, qui sont apparus de manière récurrente au cours de notre prospective. Le schéma suivant replace chaque acteur au sein de la filière. Les agriculteurs sont représentés en vert, les organismes de contrôle en bleu et les autres établissements en jaunes. Les larges flèches représentent le «parcours» des semences et leurs évolution au fil des traitements par les différents intervenants. CTPS Obtenteurs Sélectionneurs - Recherche privée - Recherche Publique Semences mères Semences pré-base Etablissements producteurs Distributeurs Semences commercialisables DGCCRF GNIS SOC Semences brutes Agriculteurs Multiplicateurs Bio Agriculteurs Utilisateurs Bio - Professionnels - Amateurs Demande en fonction des besoins - 7 -

8 Chacun de ces acteurs a un rôle bien déterminé, que nous allons maintenant définir. Les établissements obtenteurs et les sélectionneurs : Ce sont les entreprises et les professionnels qui créent de nouvelles variétés et en produisent les semences mères. Les établissements producteurs : Ils passent des contrats avec les agriculteurs multiplicateurs pour produire les semences puis ils les trient, les traitent (dans le cas des semences conventionnelles), les analysent, les conditionnent et les commercialisent. Les agriculteurs-multiplicateurs : Ils multiplient les semences d une variété dans leurs parcelles à partir des semences mères fournies par les établissements producteurs, pour les besoins de l ensemble des utilisateurs (agriculteurs ou jardiniers). Les distributeurs : Ils vendent les semences aux utilisateurs professionnels ou amateurs. Le contrôle des semences : Le Comité Technique Permanent de la Sélection (CTPS), sous l égide du Ministère de l Agriculture, examine toute demande d inscription au catalogue officiel. Le Groupe d Etude et de Contrôle des Variétés et des Semences (GEVES) mène les études et les analyses nécessaires à l homologation des variétés végétales nouvelles, à la délivrance de Certificats d Obtention Végétale (COV) et à la certification des semences. Le Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants (GNIS) vérifie la qualité des semences produites. Il le fait au travers de son service technique, le SOC, sous contrôle du Ministère de l Agriculture. Les services de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) s assurent du bon état des semences dans les circuits de distribution. Il faut cependant signaler que dans certain cas, un même organisme peut gérer plusieurs points de la filière, allant même jusqu à la maîtriser totalement. Ainsi, un établissement semencier industriel tel que Clause-Tézier possède un département de recherche, et est donc obtenteursélectionneur. Il est bien sûr producteur, mais commercialise également ses produits. Il est donc distributeur. Dans ce cas, toute la filière se retrouve au sein d un même organisme. Les points de blocage de ce système : Au cours de nos divers entretiens, nous avons pu constater que chacun des acteurs à son propre niveau rencontre des difficultés que l on pourrait définir comme de réels points de blocage du système. Voici les problèmes les plus souvent évoqués : - un marché du bio peu lisible, et une demande des maraîchers bio peu claire - beaucoup d attentisme des semenciers comme des maraîchers bio - des relations difficiles entre les semenciers et les multiplicateurs bio, en raison d une philosophie souvent divergente, d une méfiance des agriculteurs vis-à-vis des tests de qualité effectués, et d exigences des semenciers souvent considérées comme trop élevées - une absence d itinéraires techniques et de références pour ce type de production - des variétés proposées dans le commerce souvent peu adaptées au bio - peu de recherche entreprise dans ce domaine - 8 -

9 II. PRODUCTION DE SEMENCES BIOLOGIQUES : DES PARTICULARITES TECHNIQUES ET AGRONOMIQUES A MAITRISER 1) DES VARIETES PLUS OU MOINS BIEN ADAPTEES AU BIO Les variétés utilisées en agriculture conventionnelle ne sont généralement pas adaptées à l'agriculture biologique. En effet, elles sont peu résistantes aux maladies, du fait de l'utilisation de traitements insecticides et fongicides, qui ne peuvent pas être utilisés en agriculture biologique. Ces variétés sont pourtant souvent imposées par les industriels semenciers aux multiplicateurs, qui se plaignent de cette inadaptation aux contraintes agronomiques de l'agriculture biologique. Pourtant, peu de recherches pour l'obtention de nouvelles variétés ont été entreprises sur des variétés anciennes qui pourraient être réhabilitées en agriculture biologique, du fait du coût de ces recherches, et du peu de personnes qu'elles toucheraient. De plus, certains chercheurs considèrent les recherches sur les variétés anciennes comme un recul dans l'avancée scientifique. Enfin, les variétés potagères sont très nombreuses au sein des espèces, et il faudra du temps pour étudier toutes les variétés potentiellement intéressantes pour l'agriculture biologique. Et les maraîchers biologiques, qui sont habitués à certaines variétés, ne sont pas prêts à utiliser les semences biologiques dont les variétés sont déjà disponibles, mais préfèrent acheter des semences conventionnelles non traitées. Il faudrait donc développer la recherche, mais aussi augmenter le nombre de producteurs de semences maraîchères biologiques, pour couvrir toute la gamme des variétés. Néanmoins, des variétés anciennes sont inscrites au catalogue du GNIS, en particulier en annexe et les multiplicateurs et producteurs grainiers nous ont précisé que ces variétés étaient beaucoup plus adaptées que les variétés conventionnelles, d'une part parce qu'elles répondent beaucoup mieux aux contraintes agronomiques (résistance aux maladies...), d'autre part parce qu'elles ont les qualités gustatives recherchées par les consommateurs de produits biologiques. Une certaine tolérance du GNIS vis à vis de ces variétés existe, en particulier sur le système DHS (distinction, homogénéité, stabilité). L'utilisation des variétés hybride est fortement rejetée par certains agriculteurs biologiques. 2) LES EXIGENCES TECHNIQUES DU METIER DE MULTIPLICATEUR BIO La production de semences demande une technicité assez élevée. Quand on rajoute à cela les contraintes du cahier des charges de la culture biologique, on se retrouve en face d'une double difficulté. Pourtant, un agriculteur multiplicateur de semences maraîchères biologiques nous a précisé qu'un maraîcher bio qui a une bonne technicité dans son activité devrait pouvoir se reconvertir relativement facilement dans la production de semences. En revanche, une reconversion totale semble être difficile. La production de plants est également envisageable et réalisable, même si elle demande plus de travail que la production de semences

10 A) UN CHOIX JUDICIEUX DES VARIETES Pour un début de production de semences maraîchères biologique, la meilleure solution est de commencer par des variétés annuelles et non pas bisannuelles, il faut également éviter les plants hybrides comme les courgettes par exemple, dont la culture est très difficile à mettre en œuvre, bien que la demande existe. Dans le cadre de la Vallée de l'eyrieux, les cultures sous serre comme les cultures de pleins champs seraient adaptées (il faut prendre en compte que les investissements sont différents). Voici les cultures proposées par un technicien de l établissement semencier Clause-Tézier, pour la Vallée de l'eyrieux : sous abris : semences qui seraient destinées à un marché professionnel : laitues (en qualité enrobable) chicorées (en qualité enrobable) melons hybrides choux hybrides plein champs : semences qui seraient destinées au marché international : chicorées légumes secs (pois, haricots...) carottes (en prenant en compte les problèmes de l'isolement par rapport aux cultures sauvages) navets radis Un autre semencier, Top-semence, spécialisé dans la production de semences d'ail et d'échalote, nous a confirmé la possibilité de mettre en place ces cultures dans la vallée de l'eyrieux. Des essais préalables pourraient être entrepris, avec fourniture gratuite des échantillons. Les surfaces de mise en culture peuvent être relativement faibles au départ (donc adaptées aux terrasses de la Vallée de l'eyrieux), car les lots de semences biologiques demandés sont souvent faibles, en particulier quand on vend à des producteurs grainiers. Pourtant, il y a parfois des surfaces limites pour la certification des semences : par exemple, pour une production de semences d'ail, la surface limite pour être certifiés par ECOCERT est de 2500 m². B) UNE MAITRISE DES TECHNIQUES PROPRES AU BIO La principale contrainte rencontrée par les agriculteurs multiplicateurs est la présence de mauvaises herbes, et les difficultés à garder les terrains propres. Si les mauvaises herbes sortent avant les cultures, il est possible d'utiliser une désherbeuse thermique, qui n'est cependant pas efficace pour toutes les mauvaises herbes (elle est inefficace par exemple pour les chardons). La sortie des mauvaises herbes après les cultures est beaucoup plus problématique, et demande parfois un passage de la binette à la main sur les parcelles, ce qui représente un travail long et difficile. Une autre possibilité qui a été envisagée et qui serait à étudier est la combinaison de cultures. Par exemple, un multiplicateur a planté des carottes (culture bisannuelle) sous une culture de tournesol (culture annuelle). Après la récolte du tournesol, le terrain est resté relativement propre la deuxième année jusqu'à la récolte des semences de carottes. Une autre difficulté est l'absence de connaissance et de recherches sur des variétés qui seraient adaptées à la culture biologique, et l'inadéquation des variétés conventionnelles, comme cela a été précisé dans la première partie. Il n'existe pas encore de fiches techniques pour la production de semences maraîchères biologiques, bien qu'elles soient en cours de création, au niveau de la FNAMS par exemple, et peu de

11 techniciens sont spécialisés dans ce type de production de semences. Les formations sont également relativement peu nombreuses (même si certains sont prêts à se déplacer pour former des agriculteurs qui seraient intéressés, pour des prix relativement peu élevés), ce qui rend la maîtrise de cette production difficile pour ceux qui débutent. 3) PEU D INVESTISSEMENTS NECESSAIRES POUR L OUTILLAGE La mise en place d'une production de semences maraîchères passe par la mise en place de parcelles irriguées, ce qui est réalisable pour les basses terrasses de la vallée de l'eyrieux. D'autre part, l'agriculteur devra s'équiper en serres s'il décide de réaliser une partie de sa production sous abris. En ce qui concerne le désherbage, l'achat d'une désherbeuse thermique est relativement coûteux, et cet outil n'est pas toujours efficace. En revanche, l'achat d'une herse ou d'une bineuse est indispensable, mais la herse étrille peu être difficile à mettre en oeuvre sur les terrasses de la vallée. L'utilisation d'une sous-soleuse peu parfois limiter le développement des chardons par exemple, du fait de l'aération des terres. 4) UN EXEMPLE DE RESULTAT TECHNIQUE ET ECONOMIQUE : LA CAROTTE HYBRIDE En annexe figure une fiche technique réalisée par Frédéric REY pour le Bulletin semences et plants bio en LR - N 2 - (février 2003). Elle présente assez bien un exemple de résultat technique et économique pour une production donnée, la carotte hybride. Il faut cependant la considérer avec prudence, ces résultats peuvent beaucoup varier d'un cas à l'autre, d'une production à l'autre

12 III. TROIS MODES D INTEGRATION DANS LA FILIERE : UN CHOIX ETHIQUE ET ECONOMIQUE DETERMINANT Dans un contexte favorable aussi bien du point de vue du marché que géographiquement, la principale difficulté pour le futur agriculteur multiplicateur reste le choix de son mode d intégration dans la filière. En effet, de nombreuses possibilités s offrent à lui. Au cours de notre prospective autours de la Vallée de l Eyrieux, nous avons étudié plusieurs solutions, et en avons retenu trois, qui nous semblent être les plus judicieuses. Il faut cependant préciser que la collecte d information a été particulièrement difficile, du fait du manque de références dans ce domaine. Nous présentons ici certains résultats économiques qu il faut considérer avec prudence : il sont donné à titre indicatif. 1) UN CONTRAT AVEC UN ETABLISSEMENT SEMENCIER INDUSTRIEL : UNE RELATION DESEQUILIBREE La première possibilité pour un agriculteur voulant faire de la production de semences maraîchères et potagères est de s adresser à un établissement semencier industriel. Ceux-ci prennent la production de semences biologiques comme une opportunité pour l avenir et ne travaillent pas dans ce secteur par vocation. Pour eux, la réglementation encore floue et les dérogations souvent attribuées font qu ils estiment leurs investissements suffisamment importants. Par conséquent, ils ne veulent pas faire de l agriculture biologique leur priorité. La prospection peut se faire dans les deux sens et aboutit toujours à un contrat entre l'agriculteur multiplicateur et le semencier. Ce contrat lie en général le multiplicateur pour une production donnée sur un cycle donné. Chaque espèce et même chaque variété de semences produites fait l objet d un contrat spécifique. Les deux parties signent donc un contrat avec des précisions sur les rendements, le taux de germination, le taux de pureté variétale... A) LES SEMENCIERS MONTRENT DE NOMBREUSES EXIGENCES : Tout d abord, le prix payé aux multiplicateurs est certes 2 à 3 fois plus importants que pour des semences conventionnelles mais les charges de main d oeuvre plus grandes impliquent que les marges faites par les multiplicateurs ne sont pas forcément plus fortes qu en conventionnel. De plus, les prix d achat par les semenciers sont fonction des analyses faites par ceux-ci pour déterminer les taux de germination des lots achetés. Plus ces taux sont mauvais et plus les prix diminuent. D autre part, le taux de germination exigé par les semenciers est souvent supérieur à celui de la convention 98 du GNIS. Ceci s explique par la demande du marché qui «force» les semenciers à avoir une qualité supérieure à la qualité demandée par la législation du GNIS (notamment la pureté variétale et le taux de germination). Ils reportent, en effet, les exigences des maraîchers bio sur leurs multiplicateurs. Les maraîchers bio veulent des semences biologiques (s ils n utilisent pas des semences non traitées conventionnelles) d aussi bonne qualité que les semences conventionnelles. De plus, la transparence des multiplicateurs n est pas réciproque. Les semenciers évaluent les charges de main d œuvre liées aux diverses productions et connaissent donc les marges brutes des multiplicateurs. Ils connaissent aussi leurs méthodes et peuvent donc déterminer les causes d éventuels

13 rendements faibles. En cas de litiges, cela donne aux semenciers un pouvoir supplémentaire lors des négociations concernant la rémunération des multiplicateurs. En contrepartie, les semenciers ne font preuve d aucune transparence dans leurs méthodes de contrôle et éliminent selon leurs tests de grandes quantités de lots de semences à cause de leur taux de germination (test d énergie germinative). Les multiplicateurs se plaignent souvent de ce manque de transparence des semenciers et ne leur font guère confiance pour les contrôles de qualité. B) LA MISE EN PLACE DES CONTRATS : Elle se fait tout d abord par une série d essais sur des parcelles témoin de taille différente selon l espèce considérée. Le semencier fournit les semences nécessaires et à la fin du cycle cultural, le multiplicateur et le semencier décident de poursuivre sur des parcelles plus grandes en fonction des rendements des essais. Par exemple, la surface minimale par exploitation pour l'ail est de 2500 m 2 pour obtenir la certification par le SOC. Il y a aussi des contraintes d isolement qui sont différentes en fonction de la culture et peuvent être renforcées par le semencier. Il n existe pas de documents techniques pour la conduite des cultures, ni de formations dispensées par des intervenants extérieurs mais les semenciers ont des techniciens qui sont en relation directe avec les multiplicateurs pour leur fournir des indications. A la récolte c est le semencier qui prend en charge, la plupart du temps à la sortie du champ, les semences récoltées. En définitive, dans le cadre d un partenariat avec un semencier, le multiplicateur est responsable de la semence du semis à la récolte et le semencier est un débouché direct qui achète les semences au multiplicateur. C) DONNEES ECONOMIQUES ET INVESTISSEMENTS : Dans le cadre d'un accord entre un multiplicateur et un semencier, l'agriculteur prend seulement en charge les investissements liés à la culture car le semencier prend les semences directement après la récolte. Ces investissements sont des achats de matériel : - une bineuse (entre 3000 et 4600 pour une bineuse 4 rangs avec un rendement de 4 Ha/heure - renseignements - un désherbeur de type thermique (d un montant de 4000 ), Ces deux équipements seront utilisés pour le désherbage mais il est mieux d acheter en priorité une bineuse qui peut être employée sur toutes les cultures alors que le désherbeur thermique ne s adapte pas à toutes les cultures. Cela poserait donc un problème de rentabilité de cet investissement par rapport à son temps d utilisation sur un an. Mais l efficacité de cette machine fait que si l investissement n est pas fait, le suivi des cultures sera plus dur et le recours à la main d œuvre plus important. Acheter ce matériel en commun par l intermédiaire d une CUMA serait une bonne alternative mais se pose alors le problème de la distance entre les exploitations. Cette solution apparaît donc difficile à mettre en place. Il existe aussi des désherbeurs thermiques manuels qui pourraient s adapter à la culture en terrasses. - des filets insect-proof pour des cultures d hybrides (pour un montant de 0,6 /m 2 ) - des paillages plastiques entre les rangs pour éviter l'invasion de mauvaises herbes. Ils permettent de limiter le désherbage manuel et le recours à de la main d œuvre extérieure (d'un montant d'environ 0,15 /m2 pour un paillage plastique biodégradable, et de 0,05 euro/m2 pour un paillage plastique traditionnel),

14 - l'installation de serres pour faire une partie des productions sous abris et donc lutter contre le gel en début de cycle (d occasion environ 1,7 /m 2 fournisseur Richel) A cela s ajoute, comme dans tous types d exploitation, les frais de main d œuvre, à la charge de l agriculteur. Par contre, il ne paie pas directement ses semences mères puisque c'est le semencier qui les lui fournit et qui à la fin du cycle de culture enlève à la rémunération de l'agriculteur la valeur de ces semences. A titre d exemple, voici le calcul économique que nous avons pu établir grâce à des entretiens téléphoniques avec des agriculteurs bio et des données d internet. Ces chiffres concernent une production de 300 m 2 de semences bio d oignon sous abri froid. Données concernant la production réalisée sur les 300 m 2 Forfait 2058 Prix au kg 137,20 Contrat passé avec un semencier industriel Poids brut 6,02 kg Poids net 3,7 kg % déchets : 38,54% Produit Brut 2565,64 Données concernant les intrants pour 300 m 2 Engrais bio (type compost) 50 à 100 Fournisseurs: Bio Nova, Hauert... Traitements contre insectes 40 à 90 pour deux passages Traitement type: Goudron de pin Roténone, Savon noir, Cuivre... Données concernant l investissement et l outillage Serre+irrigation 600 Fournisseur: Richel Filet insect proof / Pas nécessaire Désherbeur thermique manuel 119 Primus Turbo 200 à 400 m 2 /h Sulfateuse/pulvérisateur 48 Birchmeier Motoculteur Entre 300 et 2000 Honda Données concernant le temps travail en heures pour 300 m 2 Avec désherbage binette 186 h Avec désherbeur thermique manuel 130 h 30% de temps de travail en moins

15 D) RESULTAT DE LA PROSPECTION : DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS INTERESSES POUR UNE MISE EN PLACE DANS LA VALLEE Lors de nos rencontres sur le terrain nous avons eu deux rendez-vous dans la Drôme avec d une part l établissement semencier industriel CLAUSE-TEZIER, et d autre part avec une coopérative semencière TOP SEMENCES. La société Clause-Tézier est une filiale du groupe Limagrain spécialisée dans la production de semences. Cette entreprise a une gamme de production de semences biologiques assez large avec 15 espèces différentes (carotte, chicorée, choux, chou-fleur, courgette, haricot, laitue, mâche, melon, oignon blanc, persil, poireau, poivron, pois et tomate), avec au sein de chaque espèce plusieurs variétés. Ils ont un réseau d un dizaine de multiplicateurs en agriculture biologique. Top Semences est une coopérative drômoise qui commercialise (en ce qui concerne les productions de semences ou plants maraîchers) des plants d ail et d échalote mais la production biologique se fait sur de petites surfaces (seulement trois agriculteurs multiplicateurs en agriculture biologique). La politique de ces structures est généralement attentiste : Une société comme Clause-Tézier fait produire ses semences en fonction des besoins du marché alors que d autres ont choisi de produire, de constituer des stocks et de vendre après sur la base de ces stocks existants. Pour les deux structures rencontrées, la politique est plutôt à la prudence. En effet, il existe à l heure actuelle peu de clients et un manque de volume à la demande car certains clients (maraîchers en bio) préfèrent acheter des semences non traitées moins chères que les semences biologiques. De manière générale il y a beaucoup d attentisme de part et d autres (semenciers et leurs clients maraîchers bio). Les semenciers font remarquer que les investissements réalisés (en recherche notamment) pour la production de semences en bio n ont pas encore été amortis, ce qui les incite d autant plus à la prudence dans leurs choix de production. Les semenciers pensent aussi que les multiplicateurs ne souhaitent pas trop travailler avec eux car en général les agriculteurs biologiques n apprécient pas leur manière de concevoir l agriculture. Il y aurait donc une opposition entre les agriculteurs biologiques et les semenciers mais des partenariats existent ce qui prouve que le système peut fonctionner. Des opportunités malgré tout pour la Vallée de l'eyrieux : Malgré ces arguments, le fait principal ressortant de ces deux entretiens est que les deux structures sont intéressées par des productions de semences biologiques dans la vallée de l Eyrieux et ceci grâce aux avantages climatiques que peut offrir la vallée pour des productions assez sensibles aux maladies : par exemple l ail supporte le froid et la rouille de l ail, très présente en plaine, ne l est pas en altitude. Une autre raison à ces opportunités est le fait qu il y ait des marchés potentiels à l export notamment en Suisse et en Allemagne. De plus pour les deux groupes rencontrés, la Vallée de l Eyrieux est proche géographiquement ce qui peut permettre de réduire les coûts de transports pour le ramassage des récoltes

16 E) AVANTAGES ET INCONVENIENTS D UN TEL CONTRAT : Les éléments qui favorisent une adhésion à ce type de fonctionnement sont : - l opportunité économique à saisir dans la mesure où la nouvelle réglementation devrait permettre au marché des semences bio de progresser, - le fait que le multiplicateur n ait aucune prospection à faire pour trouver des débouchés, - la sécurité de vendre sa production à son semencier, - des risques qui sont minimisés par la responsabilité relative de l agriculteur dans la filière avec le rôle du semencier, - l appui technique donné par le technicien de la société semencière pour le suivi des cultures, - l indépendance par rapport aux autres agriculteurs car le contrat se signe entre un seul agriculteur et le semencier, Les éléments qui freinent une adhésion à ce type de fonctionnement sont : - la grande faculté d adaptation nécessaire au multiplicateur pour pouvoir satisfaire les exigences des semenciers qui demandent chaque année de changer de culture en fonction du marché (cas de Clause-Tezier) - en conséquence la polyvalence indispensable de l appareil de production du multiplicateur - les logiques capitalistes de certains semenciers appartenant à des grands groupes peuvent être difficiles à supporter pour des agriculteurs bio - la rentabilité économique, pas très forte à cause de la pression qui existe sur le marché : ce sont les multiplicateurs qui subissent la baisse des prix et la hausse des exigences - le rapport de force qui s installe peu à peu entre le multiplicateur et le semencier, à cause du manque de transparence des activités du semencier - les investissements nécessaires à la mise en place de ce type de production - la technicité de la production de semences qui rend difficile (mais pas impossible) cette production - l absence d itinéraires techniques prédéfinis qui seraient un bon support pour les multiplicateurs - l état d esprit et les stratégies des semenciers qui peut être contraire à l éthique des agriculteurs bio F) PROFIL TYPE : UN AGRICULTEUR ATTIRE PAR DES DEBOUCHES SURS Travailler avec un semencier implique plusieurs choses pour l'agriculteur. Il doit pouvoir s'adapter aux exigences de production du semencier. En effet, le semencier établit ses besoins d'année en année pour répondre de la manière la plus juste possible aux attentes du marché. Mais cela implique pour l'agriculteur une grande faculté d'adaptation car le semencier peut lui demander chaque année de changer de culture. Cela implique que l'appareil de production agricole doit être polyvalent. Un semencier comme Clause-Tézier préfèrent les agriculteurs récemment convertis au bio alors qu'ils sont souvent moins efficace que les bio (car ils privilégient l intervention après la constatation d une attaque de ravageurs/maladies alors que les bio privilégient l anticipation), et ceci car ils correspondent plus à l'état d"esprit du semencier. L'agriculteur doit vouloir travailler pour un tiers sans voir quel est le devenir de sa production

17 L'agriculteur a dans ce cas aucune prospection à faire pour vendre ses semences et se trouve dans une situation plus 'tranquille', où il a un débouché sûr. Cette situation serait idéale pour un agriculteur qui veut essayer de sécuriser ses revenus L'agriculteur doit savoir que les établissements semenciers, parfois membres de grands groupes, ont des logiques capitalistes qui peuvent être difficiles pour eux. 2) UN CONTRAT AVEC UN PRODUCTEUR GRAINER : PLUS DE TRANSPARENCE, UN RAPPORT DE FORCE PLUS EQUILIBRE A) FONCTIONNEMENT GENERAL D UNE ENTREPRISE DE PRODUCTEURS GRAINIERS Une plus petite structure que les établissements industriels semenciers : Les producteurs grainiers sont en général des structures familiales, qui réalisent la commercialisation de semences produites par des agriculteurs multiplicateurs. Le tri et la purification des semences sont effectués par la société. Contrairement aux semenciers industriels, les producteurs grainiers n exercent pas d activité de recherche et ils ne sont pas, par conséquent, obtenteur. Des variétés du domaine public ou anciennes : La plupart des variétés commercialisées par les producteurs grainiers sont du domaine public ou alors appartiennent au «registre annexe des variétés anciennes pour jardiniers amateurs» du catalogue édité par le GNIS. Ces variétés sont commercialisées sous la marque de l entreprise de producteurs grainiers. Certains producteurs grainiers produisent et commercialisent des variétés d obtention. Cela n est alors possible qu avec l accord de l organisme obtenteur et la commercialisation doit se faire sous la marque de celui-ci. Des débouchés tournés vers le marché amateur : Le principal débouché pour la commercialisation de semences bio chez les producteurs grainiers est le marché du particulier amateur. Dès lors, les producteurs grainiers cherchent à avoir une large gamme de variétés et des lots de petite quantité. Un système de contrats avec les agriculteurs multiplicateurs : Les contrats sont de nature très divers suivant les producteurs grainiers. Cependant tous se basent sur la convention type du GNIS, qui reste une référence pour ce qui concerne les taux de germination par exemple. La plupart des contrats sont composés d un forfait à l hectare avec en plus une «prime» suivant la quantité produite. Un suivi de la production chez chaque agriculteur multiplicateur est réalisé. Ethique/philosophie : La majorité des producteurs grainiers qui produisent des semences bio sont à 100% en bio. Contrairement aux semenciers industriels qui conservent une activité bio par intérêt économique, les producteurs grainiers bio le sont par conviction. La taille plus réduite de la structure permet un lien plus étroit entre le producteur grainier et l agriculteur, ce qui permet, entre autre, plus de transparence entre les deux parties. De plus l utilisation de variétés anciennes permet de mieux faire face aux contraintes agronomiques liées à la production en bio

18 B) DONNEES ECONOMIQUES : L investissement initial et les charges dues à la production de semences bio pour un producteur grainier ou pour un semencier industriel sont les mêmes. C) RESULTAT DE LA PROSPECTION : DES PRODUCTEURS GRAINIERS INTERESSES Nous avons été en contact avec quatre producteurs grainiers : deux d entre eux nous ont spécifié qu ils étaient intéressés par une éventuelle production de semences bio dans la vallée de l Eyrieux. Agro Semens : 100% bio, serait intéressé pour passer contrat avec des multiplicateurs de la vallée de l Eyrieux. Germinance : 100% bio, ne souhaite pas s agrandir mais est prêt à se déplacer pour donner conseils et formation dans le domaine de la semence maraîchère bio ainsi que dans la mise en place d une structure de type producteurs grainiers. Girerd le grainier : une partie de son activité est consacrée au bio, ne souhaite pas augmenter sa production de semences bio, attend de voir comment va évoluer le marché après fin Perriol Camille : spécialisé dans les plants de pomme de terre, 100% bio, serait intéressé pour passer contrat avec des multiplicateurs de la vallée de l Eyrieux. D) PROFIL TYPE : UN AGRICULTEUR POUR LEQUEL L ETHIQUE EST AUSSI IMPORTANTE QUE LA SECURITE DES DEBOUCHES Tout d abord, faire du bio par conviction nous paraît être un élément important du profil. Ensuite, la proximité géographique par rapport à l entreprise de producteurs grainiers peut être un facteur important ; les producteurs grainiers sont souvent des structures trop petites pour pouvoirs supporter des frais de transport trop importants. Par ailleurs, un contrat avec un producteur grainier est une bonne solution si l agriculteur souhaite se lancer seul dans la production de semences bio. Cependant cela peut être également intéressant pour un groupement d agriculteurs qui débuterait et chercherait des débouchés pour ses productions les premières années. De plus, ce système de contrat permet d avoir une certaine sécurité pour l agriculteur en ce qui concerne les débouchés de ses productions. Enfin, il est important de rappeler qu il paraît très délicat de débuter dans la semence bio en se limitant uniquement à ce type de production. Une production complémentaire paraît indispensable

19 3) CREER UN GIE DE PRODUCTION DE SEMENCES : UN DEFI TECHNIQUE ET ECONOMIQUE Cette dernière voie d intégration dans la filière est très particulière, car elle nécessite la mise en place complète de la chaîne de production des semences. C est pourquoi nous commencerons ce paragraphe par une explication de ce processus complexe. A) UNE CHAINE DE PRODUCTION A MAITRISER Aussi bien en laboratoire que au niveau industriel, la chaîne de production des semences est constituée de la façon suivante : Récolte manuelle ou mécanique + Pré-traitements éventuels Travail effectué par l agriculteur- multiplicateur Battage Batteuse Premier tri grossier Nettoyeur-séparateur Travail effectué par le producteur-grainier Tri fin sur la densité Table ou colonne densimétrique Tri fin sur la forme et la taille Trieur rotatif Cette représentation a cependant l inconvénient de ne pas montrer l interdépendance des différentes opérations. De plus, certaines étapes peuvent être absentes ou combinées selon les espèces et les quantités. Les établissements industriels disposent souvent d un équipement intégrant plusieurs de ces différentes étapes. De plus les lots doivent être par la suite conditionnés dans des emballages

20 adaptés et conservés dans de bonnes conditions d aération et de température (une chambre froide permet d améliorer la durée de conservation des graines mais il est possible de s en passer). A propos du matériel de préparation des semences La préparation des semences vise à assurer que les critères de qualité exigés par la législation (et par les agriculteurs utilisateurs!) soient respectés. Les procédés employés et leur technicité dépendent souvent de l espèce considérée, même si les dernières étapes de la transformation sont souvent identiques. Il faut noter à ce sujet que les informations concernant les méthodes de production sont rarement disponibles : ces méthodes sont souvent empiriques, puisque la législation en matière de semences standards pose des obligations de résultats et non de moyens (cf. partie sur la législation). Chaque producteur grainier possède donc ses propres «recettes», en fonction des quantités de graines traitées, des espèces considérés et de ses objectifs en matière de qualité et de coût de production. Pourquoi choisir du matériel dit «de laboratoire»? Les quantités envisagées pour la constitution d un GIE regroupant un petit nombre d agriculteurs (entre 3 et 10) au départ et la diversité des graines potentiellement traités ont orientés notre recherche vers des machines qualifiées dans le domaine des semences de matériel de laboratoire. Cela signifie qu elles peuvent traiter des quantités limitées de semences mais elles ont plusieurs avantages décisifs pour le problème étudié. Tout d abord, elles permettent de limiter l investissement financier nécessaire au démarrage de l activité de production de semences, ce qui au vu du risque d échec des cultures de multiplication en bio ou de rendements insuffisants est un avantage non négligeable. Ensuite, elles ne nécessitent pas un environnement industriel ad hoc, car elles peuvent être installées dans des locaux non aménagés spécialement pour la production de semences (surface ou sol et hauteur limité, filtre et aspiration intégré, adaptable à une installation électrique classique ). D autre part, cet équipement de laboratoire possède de temps de réglage, de nettoyage et de changement des grilles réduits, ce qui permet de gagner beaucoup de temps lorsque l on traite des petits lots. Il est de plus polyvalent (il peut traiter plusieurs types de graines). Enfin ces appareils possèdent une grande précision, ce qui permet d obtenir plus facilement des semences de bonne qualité avec un faible taux de déchets. La récolte B) LE TRAVAIL EFFECTUE PAR L AGRICULTEUR MULTIPLICATEUR Le mode de récolte est déterminant pour la complexité de la suite des opérations. Une récolte mécanique permet de diminuer les coûts de récolte par rapport à une récolte manuelle. Mais elle implique aussi d utiliser un équipement conséquent pour le nettoyage des semences brutes puisque elle conduit à l inclusion dans ces dernières d une grande quantité de terre et d adventices (et de leurs graines!). La présence de ces déchets complique forcément la suite des opérations, surtout si le culture contenait des plantes adventices

21 Les pré-traitements Ils sont aussi variés que les types d espèces cultivées! Les tomates par exemple, ainsi que d autres espèces où les graines sont contenues dans des fruits charnus, sont d abord travaillés à la main pour séparer les graines de la chair. Puis les graines sont mises à fermenter et à décanter. Les graines ainsi obtenues contiennent très peu de déchets (moins de 1%). Pour les haricots, une méthode simple pour détacher les gousses consiste à faire rouler un tracteur (!) sur les plants sur une prairie enherbée. Les gousses se détachent alors de la plante et sont récupérées dans le lit végétal. C) TRAVAIL EFFECTUE PAR LE PRODUCTEUR GRAINIER Les opérations effectuées par le producteur grainier sont basées sur la forme, la taille et la densité de la graine. Cette dernière caractéristique s avère in fine la plus importante puisque la graine est la partie la plus lourde (en poids sec) de la plante. Il est même possible de séparer suivant cette caractéristique les graines les plus lourdes des plus légères, ce qui permet d améliorer le taux de germination du lot en éliminant les graines moins bien remplies. Le battage Il est effectué pour une faible partie des espèces cultivées en multiplication, mais l utilisation d une machine spécialisée (la batteuse) peut s avérer indispensable pour ne pas perdre trop de temps à séparer les graines de la plante, par exemple pour l ébarbage des ombellifères (carottes). D après un professionnel, la batteuse ne serait utilisée que pour 15% des espèces, pour lesquelles elle serait indispensable. Elle comprend souvent une soufflerie qui permet d éliminer les débris végétaux grossiers. Tri grossier Cette opération permet d éliminer au moyen d un nettoyeur-séparateur les déchets les plus grossiers. Elle élimine par des méthodes granulométrique (par des grilles), et densimétriques (par une soufflerie) la grande majorité des débris végétaux. Le nettoyeur séparateur dans une chaîne classique élimine 95% des déchets. Il faut cependant noter que son utilisation est souvent associée à une récolte mécanique et qu il permet d éliminer dans ce dernier cas les débris végétaux et la terre présents en grande abondance. Une récolte manuelle soigneuse peut donc permettre de se passer de cet appareil. Normalement, on considère que 90% à 95% des déchets sont éliminés par cette étape. Les machines de laboratoire utilisées sont de marque Petkus ou Westrup. Elles permettent de traiter entre 5kg et 30 kg par heure suivant le type de graines traités. Il faut noter que les capacités et les rendements sont variables pour une même machine, suivant le type de graines traitées. Leur prix, assez élevés, est compris entre et HT, sans compter le prix des grilles. Les grilles sont interchangeables rapidement, leur forme peut-être ronde ou ovale et leur prix augmente avec la diminution de la taille des perforations (93 pour les calibres >2mm, 109 pour mm et 140 pour mm). Tri fin suivant la granulométrie ou tri alvéolaire Cette étape permet d éliminer 3% à 5% des déchets restants suivant la taille et la forme. On peut donc grâce à un trieur rotatif de laboratoire n obtenir que des graines de taille et de forme

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