A V I S D U C O N S E I L E C O N O M I Q U E E T S O C I A L S U R L E T O U R I S M E D A F F A I R E S E T L A D E C O U V E R T E

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1 REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL Session plénière du Vendredi 15 juin 2007 Avis adopté à l unanimité Le Président de Séance Jean-Jacques COURT A V I S D U C O N S E I L E C O N O M I Q U E E T S O C I A L S U R L E T O U R I S M E D A F F A I R E S E T L A D E C O U V E R T E D 4 E N T R E P R I S E E N L A N G U E D O C - R O U S S I L L O N HOTEL DE REGION 201, AV. DE LA POMPIGNANE MONTPELLIER CEDEX FAX cesr@cr-languedocroussillon.fr Site Internet :

2 Le tourisme balnéaire estival n est plus en mesure d assurer à lui seul la dynamique d une activité touristique qui s essouffle. Les villes, la campagne, le patrimoine culturel, la montagne, les stations thermales jouent sur d autres registres, à d autres moments de l année. Le tourisme d affaires et la découverte d entreprise se révèlent ainsi depuis quelques années, comme des activités en plein essor, à même de participer au développement d un tourisme sur l ensemble de l année. Tourisme d affaires : on distingue le tourisme d affaires individuel (VRP, hommes d affaires, etc ), dont l impact reste très difficile à évaluer, et le tourisme d affaires de groupe, dont il sera question dans le rapport. Ce dernier concerne l organisation de congrès et salons, colloques et conventions d entreprises, séminaires d information, de formation et de motivation, incentives ( 1 ), manifestations liées à l évènementiel (séminaires de lancement de produit). Trois types d opérateurs sont associés à la mise en œuvre de ce tourisme : Les prestataires : centres de congrès, hôtels, hôtels-restaurants, restaurants, châteaux, palais des congrès, parcs d expositions, les organisateurs d activités d accompagnement, qu elles soient sportives, ludiques, culturelles, de découverte patrimoniale ou économique, etc Les demandeurs : entreprises, structures professionnelles, collectivités territoriales, associations, comités d entreprises, etc La «Découverte d entreprise» est souvent désignée par différents vocables : «tourisme industriel», «tourisme scientifique et technique», ou encore «tourisme découverte économique». Cette activité comporte trois variantes : La visite d entreprise, industrielle, commerciale, artisanale, agricole et de services, Le tourisme de patrimoine industriel, à travers la visite de musées de collection, ou de sites industriels qui ne sont plus en activité (mines, manufactures, etc ). Le tourisme scientifique, avec la visite de laboratoires, centres de recherche, musées scientifiques. 1 Traduction : voyage de motivation, de récompense d une équipe. Outil de communication interne

3 Tourisme d affaires et Découverte d entreprise sont étroitement liés à l entreprise, et donc à «l économique». Le premier répond aux besoins d information et de formation des acteurs, qu ils soient chefs d entreprises ou salariés ; le second vise à la promotion de l activité des entreprises régionales et de leur savoir-faire. Ces deux formes d activités touristiques peuvent ainsi facilement se combiner. Les personnes qui se déplacent dans un cadre professionnel (tourisme d affaires) peuvent être intéressées par la visite d entreprises, de laboratoires de leur secteur d activité ou d un secteur proche. Inversement, la visite d entreprise peut susciter l envie d organiser sur un thème donné, des réunions professionnelles. Aussi, la Commission a-t-elle souhaité étudier dans un même rapport ces deux types de tourisme. Actuellement le tourisme d affaires est dans une phase de conquête de marché. Son potentiel de développement est réel, contrairement à d autres secteurs de la filière touristique. Au niveau national, le volume global des dépenses des entreprises en France a été estimé en 2005, à plus de 8,6 milliards d euros, soit une hausse de 1,2% par rapport à Ce type de tourisme est très rentable puisqu un touriste d affaires dépense 2,5 à 3 fois plus par séjour qu un vacancier( 2 ). Quant à la Découverte d entreprise, un sondage réalisé en septembre 2005 pour le compte de l ACFCI ( 3 ), révélait que les Français témoignent de plus en plus une vraie curiosité à l égard des entreprises, en particulier celles qui relèvent de l artisanat et de l agroalimentaire. Le public scolaire, écoliers, collégiens, lycéens et étudiants, qui représente plus d un tiers des visiteurs, cherche lui aussi à réinvestir les savoirs acquis, à découvrir la vie en entreprise. Tourisme d affaires et Découverte d entreprise sont, certes, loin de détrôner le tourisme estival ou hivernal. Le littoral demeure encore la première destination des touristes, et reste l espace où se concentrent 60% de l offre d hébergement (hôtels, résidences secondaires, meublés, et campings). Néanmoins cette formule est en constante progression et s avère prometteuse. 2 Direction du Tourisme Tourisme de A à Z. 3 Association Française des chambres de commerce et d industrie - 3 -

4 I L e t o u r i s m e d a f f a i r e s L une des principales richesse de la France réside dans l étendue de sa gamme d équipements de qualité dans le secteur du tourisme d affaires. Malgré sa réputation de destination chère, notre pays est considéré comme attractif. Plusieurs faiblesses de l offre française freinent néanmoins le développement de ce marché ( 4 ) : le manque d aéroports internationaux la trop grande concentration géographique de l offre. Trois régions regroupent, à elles seules, 40% de l offre en matière de tourisme d affaires : Paris Ile de France (1/5 ème de l offre), Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d Azur. Néanmoins en Languedoc-Roussillon les perspectives de développement des compagnies aériennes Low Cost peuvent laisser augurer un accroissement prévisible du tourisme d affaires. le décalage, à la fois quantitatif et qualitatif, entre l offre hôtelière et la demande de la clientèle. La plupart des villes de congrès sont ainsi confrontées à une double difficulté : d une part, un nombre insuffisant de chambres d hôtel toutes catégories par rapport à la capacité du centre de congrès, d autre part, un manque d établissements de grande capacité dans les catégories 4 et 5 étoiles. les capacités d accueil insuffisantes de certaines salles ou centres de congrès de province, et l inadaptation de leurs équipements. l absence de normes de qualité, correspondant aux exigences des clients internationaux dans certains domaines (hôtellerie, restauration, etc ). Par ailleurs, on constate que l organisation des congrès et séminaires doit de plus en plus prendre en compte l animation du séjour pour les accompagnants. Les sociétés et entreprises qui organisent ces manifestations pour le compte de leurs collaborateurs sont en effet parfaitement conscientes de ce que la prise en compte de la dimension «épanouissement personnel, équilibre familial» est une des conditions de la réussite de l opération. D où l importance du packaging pour les accompagnants. Il s agit d une évolution importante à prendre en compte, pour définir les contours de ces besoins. 4 Direction du Tourisme Tourisme de A à Z Tourisme d affaires

5 Les principales évolutions du marché du tourisme d affaires au cours de la dernière décennie peuvent être ainsi résumées ( 5 ) : Une réduction continue de la durée moyenne des manifestations, Une baisse générale des dépenses moyennes par participant engagées par les entreprises, Davantage de participants par manifestation, Davantage de manifestations organisées, Des difficultés grandissantes pour trouver des disponibilités (hébergement, salles de réunions, Palais des congrès, etc ) Une réduction de la durée des transports, Une augmentation de l organisation des manifestations dans les locaux des entreprises, Les lieux divers de manifestations et les centres de congrès gagnent en parts de marché, au détriment de l hôtellerie, Les entreprises recherchent de plus en plus des lieux originaux. Au-delà des problématiques qui se posent en terme de requalification de certains équipements ou de reconstruction, la question de fond est celle du travail en commun qu il convient d engager pour promouvoir une «destination affaires» régionale ( 5 ). La revitalisation du secteur touristique, précise le SRDE ( 6 ), «exige de prendre rapidement les mesures nécessaires pour favoriser le tourisme d affaires qui consomme près de 10% des nuitées, avec une forte valeur ajoutée, correspondant à une clientèle moyenne et haut de gamme. Une action forte de regroupement et de communication de l offre régionale dans ce domaine, permettrait d augmenter sensiblement les parts de marché sur un secteur en constante progression. De même, un soutien actif aux congrès et manifestations nationaux et internationaux, attirés soit par notre potentiel de recherche, soit par certains de nos pôles d excellence, est une piste prometteuse.» I 1 Résultats de l étude 2006 sur le tourisme d affaires A la demande du CRT, une enquête a été lancée par le Cabinet Coach Omnium, début 2006, auprès des 672 entreprises recensées comme prestataires de services pour les manifestations professionnelles. 128 d entre elles ont 5 Détente Consultants Schéma Régional de Développement Economique

6 répondu, permettant ainsi de procéder à une analyse pertinente de l offre régionale. Une autre enquête a été lancée, en parallèle, auprès de 100 entreprises ciblées (dont 70% en province) pour analyser la demande régionale actuelle et potentielle. Le tourisme d affaires traité ici est limité au marché des réunions professionnelles de groupe, à l exclusion des séjours de la clientèle individuelle d affaires. Il ressort de cette enquête que le tourisme d affaires de groupe (congrès et séminaires) représente au niveau régional : - 1,9% des 162 M de dépenses engagées par les entreprises au niveau national en 2005, - Environ manifestations dont53% concentrées dans l Hérault. - Environ emplois directs dans les structures équipées, - Une durée moyenne de séjours d environ 1 à 2 jours, - 76% des manifestations accueillies sont des séminaires d entreprises, - Une saisonnalité peu marquée (sauf juillet et août en baisse) - Mois d activité : Mai / Juin, Septembre/ Octobre. - Une clientèle de proximité (69,3%) à 230 de dépense quotidienne en séminaire résidentiel, - 30 à 90 de dépense quotidienne pour les journées d études. 1- L offre régionale L offre régionale( espaces de séminaires et congrès) recensée est composée de 672 structures. Elle se répartit de la façon suivante : - 58% en hôtels et restaurants, dont 43% pour les hôtels restaurants, - 2% Centres de congrès, - 5% châteaux, - 35% autres lieux de réception ( 7 ). Pour la quasi totalité des professionnels interrogés, la cible de clientèle prioritaire reste la clientèle individuelle et familiale de loisirs. Ces professionnels privilégient ainsi le tourisme traditionnel estival ou hivernal. Seuls 5% d entre eux considèrent que la clientèle des groupes d affaires constitue leur clientèle prioritaire et 37% se déclarent contraints de refuser ce type de clientèle au cours de l avant ou de l après saison touristique, en raison 7 Sites, salles, golfs, résidences de tourisme, - 6 -

7 notamment d un manque de capacité et de disponibilité de chambres et de salles de réunion. Le marché des réunions professionnelles n est pas prioritaire sur leurs autres segments de marché. Ils préfèrent donc fermer leur planning aux organisateurs de manifestations. 71% des personnes interrogées estiment, à un maximum de 10%, la part de cette clientèle sur leur clientèle totale. L intermédiaire indique que se sont des intermédiaires qui proposent différents services et activités, culturelles, sportives, ludiques, ou techniques, en marge de la prestation propre au travail en groupe. 52% des personnes interrogées commercialisent des activités annexes proposées par le canal de ces «intermédiaires» ( 8 ).Ce sont les activités sportives qui sont proposées par 72% d entre eux (golf, voile, randonnées, cheval, quad, ). Les visites de châteaux, musées, les conférences et spectacles sont également mis à l honneur par 18% des prestataires. 10% commercialisent des activités liées à la balnéothérapie et à la thalassothérapie. L étude Coach Omnium relève, par ailleurs, que 11% des espaces de séminaires sont proposés par ces intermédiaires. 2- La demande 64% des entreprises organisatrices pensent que le Languedoc-Roussillon est bien placé sur ce marché ; 39% des entreprises interrogées envisagent à court terme d organiser des manifestations dans une région jugée attractive par son climat, sa situation géographique, son environnement, sa richesse culturelle. La localisation géographique est en effet un critère essentiel dans le choix du lieu de la manifestation pour plus de la moitié des répondants (56,8%). Seuls 18% des organisateurs pensent que le Languedoc-Roussillon n est pas adapté pour accueillir des manifestations professionnelles en raison du manque d infrastructures, de salles et d hébergements. Les principaux motifs d insatisfaction des entreprises clientes sont l insuffisante capacité hôtelière, l absence de grandes salles de réunions bien équipées, et leurs faibles capacités, et le manque de prestige. La capacité d accueil des salles (41,9%) constitue le deuxième critère de choix du lieu de la manifestation. La salle de réunion est, en effet, le service le plus important pour la plupart des personnes interrogées. Espace, climatisation, insonorisation, clarté, sont des éléments d appréciation pris en compte dans le choix final. 8 Définition des prestataires d activités annexes par Coach Omnium : agences évènementielles, traiteurs, équipementiers, organisateurs d évènements, clubs sportifs, golf, etc - 7 -

8 Pour 87% des personnes interrogées, l hôtel reste le lieu de prédilection pour l organisation de manifestations professionnelles. Les établissements hôteliers ont l avantage de proposer une prestation tout compris, ce qui est très pratique. Ce sont les hôtels moyen et haut de gamme qui sont majoritairement cités dans le choix des entreprises enquêtées. L origine : la clientèle du tourisme d affaires est très largement une clientèle de proximité (69,3%), mais 16,4% de cette clientèle vient de la région parisienne. Elle choisit pour : - 86,8% des hôtels 3 et 4 étoiles, - 50% des Centres de congrès, - 14,7% des châteaux et demeures de caractère, - 56,8% la localisation géographique (premier critère de sélection) - 41,9% la capacité des salles, - et 37,8% l accessibilité. En matière de commercialisation, 58,6% des personnes interviewées ont fait part des difficultés auxquelles elles étaient confrontées : - un problème de notoriété et d image du site et de l établissement (24%), - des difficultés dans les négociations avec les organisateurs de manifestations professionnelles (14,7%), - un manque de moyens pour effectuer une prospection efficace et une concurrence des grands groupes hôteliers (14,7%), - des moyens d accès trop limités, notamment par avion (7%). Que ce soit au niveau des salles, de l hébergement, de la restauration, près de 26% des entreprises ayant répondu à l enquête sur la demande en matière de tourisme d affaires, réalisée par Coach Omnium, s accordent à dire que l offre de la région Languedoc-Roussillon est insuffisante. Le manque d infrastructures se fait particulièrement ressentir pour l hébergement en hôtels 3 et 4 étoiles

9 I 2 Les centres de congrès La France se classait, en 2004, au premier rang des pays européens en matière d équipement congrès, au deuxième sur le plan mondial après les Etats-Unis, avec ses 120 centres de congrès ( 9 ) (dont 95 palais des congrès). L ensemble représente une capacité totale de places et 2% des espaces de locations. En Languedoc-Roussillon, si l activité, en matière de tourisme de congrès, est essentiellement concentrée sur Montpellier avec le Corum et le Parc des expositions, une offre complémentaire existe dans les autres agglomérations de la région. I 2 1 Quelques données de cadrage En Languedoc Roussillon, les Centres de Congrès sont au nombre de 14 : 8 Palais des congrès (Béziers, Montpellier, Perpignan, Gruissan, la Grande Motte, Palavas les Flots et Narbonne), 5 Parcs d expositions (Nîmes, Perpignan, Montpellier, Alès et Narbonne) et 2 structures présentant toutes les caractéristiques de véritables centres de conventions : le Zénith Sud et le site du Pont du Gard. Le tourisme d affaires, congrès et séminaires, est concentré dans le triangle de Nîmes, la Grande Motte et Montpellier. Montpellier est le 3 ème pôle congressiste français, et sa clientèle d affaires représenterait environ 47% du total de la fréquentation touristique. Le taux moyen annuel d occupation pour l hôtellerie indépendante et de chaîne se situe à 66%. Montpellier souffre, malgré tout, d un déficit d hôtellerie haut de gamme. Son Palais des Congrès est un des seuls à ne pas disposer d un hôtel 4 étoiles à proximité. Quant aux hôtels 4 étoiles ils ne représentent que 6% du parc hôtelier montpelliérain, et comptent seulement 215 chambres ( 10 ). Or les organisateurs de congrès sont, généralement, très exigeants en matière d accueil. Les congressistes souhaitent souvent séjourner dans le même hôtel. De ce fait nombre de manifestations ne peuvent être organisées en raison d une insuffisance,tant quantitative que qualitative des hébergements, problème auquel s ajoute celui de la faible capacité de l aéroport (besoin de lignes internationales et transversales). Disposer d une offre supplémentaire adaptée à la demande, est donc indispensable pour pouvoir passer à un palier supérieur. L enjeu économique est 9 Le centre de congrès est un lieu qui possède un auditorium, des salles de sous-commissions, une surface d exposition, un espace de restauration, des bureaux et équipements techniques appropriés à la tenue de conférences. 10 Audition du Directeur Régional du Tourisme. Mai

10 loin d etre négligeable et concerne une partie importante de la région Il faut savoir qu un congrès de plusieurs milliers de personnes sur Montpellier bénéficie aux hôtels depuis Sète jusqu à Nîmes. Des initiatives ont donc été prises pour remédier à la situation. Ainsi, grâce au nouvel hôtel 4 étoiles situé à proximité du Corum, une douzaine de manifestations supplémentaires pourront se dérouler sur Montpellier. On observe en réalité, depuis ces trois dernières années une progression du tourisme de congrès dans les principaux pôles régionaux ( 11 ) : M o n t p e l l i e r - 3 ème pôle de congrès français avec le Corum (3 100 places), congressistes par an, à 300 de dépenses par congressiste international, de dépenses par congressiste national, - Déficit de chambres dans les hôtels 3 et 4 étoiles. B é z i e r s - 40% de l activité du Palais des Congrès liés à l activité des congrès (3% en 1999) manifestations de 100 à 900 personnes, - Déficit de chambres. L a G r a n d e M o t t e - 90 à 100 manifestations par an, à participants, - Capacité d hébergement suffisante, soit 600 chambres sur la ville - Une progression annuelle de 5% par an. N a r b o n n e - 10 à 15 congrès par an de 120 à 500 personnes (6 en 2000), de retombées induites en 2005, - Absence d un hôtel de 3 étoiles et un de 4 étoiles pour organiser des évènements de plus grande dimension, - Parc des expositions. P e r p i g n a n - Environ 30 congrès par an de 150 à 200 participants, - Triplement en trois ans de l activité en terme de journées congressistes ( en 2005), 11 Article «Lettre M» N 935 du mardi 4 octobre

11 - Offre d hébergement satisfaisante avec l ouverture d un hôtel 3 étoiles et d un hôtel 5 étoiles, - Parc des expositions. N î m e s - Environ 40 conventions et congrès, congressistes par an, - Parc des expositions et centres d affaires ATRIA, - Handicap lié à l absence de structure type Palais des congrès S è t e e t C a r c a s s o n n e - Centres de congrès en projet. Dans presque toutes les villes de la région, on a donc bien pris conscience du formidable impact que pouvait avoir le tourisme d affaires sur l économie locale. Les congrès sont de plus en plus considérés par les structures organisatrices comme des outils de formation professionnelle. Ils favorisent, en outre, le développement des séminaires d entreprises dont bénéficie le plus souvent le secteur hôtelier traditionnel. L organisation de congrès nationaux et internationaux est, par conséquent, un bon moyen pour renforcer et diffuser la notoriété «destination affaires» de la région. I 2-2 Les foires, salons et congrès : un moteur pour les économies régionales ( 12 ) Les foires : Elles rassemblent les acteurs de la vie locale et régionale. C est souvent le seul outil de promotion et de vente pour les TPE / PME. Les principales foires se tiennent à Paris Lyon Marseille Bordeaux. Celles de Strasbourg et de Montpellier se situent au même rang,celle de Strasbourg accueillant d avantage d exposants, celle de Montpellier plus de visiteurs. Les salons sont généralement spécialisés sur une thématique ou un secteur d activité. Ils permettent de présenter les tendances du marché et les innovations Les congrès, réunions d entreprises et autres évènements (spectacles, manifestations culturelles et sportives, défilés,.) sont des évènements ponctuels sur un sujet commun ou d actualité qui rassemblent une profession, une communauté scientifique, le personnel d une entreprise. 12 Intervention de M.François BARBANCE, Directeur Général de ENJOY

12 Montpellier regroupe 80% de l activité foires et congrès du Languedoc- Roussillon. En 2005, la SEM ENJOY Montpellier qui administre les trois entités que sont le Parc des Expositions, le Zénith, et le Corum a organisé 232 manifestations. L activité commerciale des trois sites administrés par ENJOY MONTPELLIER Manifestations par catégorie (2005) Manifestation Participants Congrès, conventions dont internationaux Foires, salons dont Foire internationale et EQUISUD Autres manifestations Concours, meetings, évènements sportifs Sous-total manifestations Spectacles, concerts Total général Enjoy Montpellier cherche et a réussi à accueillir de nombreux congrès internationaux qui ont permis de développer la notoriété de l agglomération. Mais cette stratégie contribue directement ou indirectement au développement de l ensemble de la région: - Organisation du 13 Congrès mondial de l eau (IWRA) en août 2008, - Congrès APIMONDIA, l ONU des apiculteurs avec participants en septembre 2009, - 11 ème Congrès mondial de l endométriose en Septembre 2011, - Conférence annuelle et 48 ème A.G. de l Association Internationale des Palais des Congrès (AIPC) en août Montpellier n accueille pas seulement des congrès internationaux. Ainsi en % des manifestations accueillies par ENJOY Montpellier sont d origine régionale, 29% d origine nationale et 14% d origine internationale. La ventilation du chiffre d affaires généré par ces manifestations- 42% pour l international, 32% pour le national, et 26% pour le régional -témoigne cependant de l importance des manifestations d envergure internationale, en terme de retombées économiques. et de renforcement de notoriété. Cette réussite est le fruit d un important travail collectif d organisation qui a mobilisé l ensemble des collectivités territoriales. De longues années ont été nécessaires pour tisser des liens, et permettre à Montpellier d être reconnue comme puissance organisatrice de premier plan pour l accueil de manifestations, internationales. Tâche difficile, car la concurrence internationale est très forte, mais qui a donné d excellents résultats

13 En réalité l organisation de certains de ces congrès relève davantage du service aux entreprises que du tourisme d affaires,. Car l objectif des foires et congrès, est d abord de favoriser les échanges commerciaux, intellectuels, technologiques. Les retombées de ces manifestations sur le secteur de l hôtellerie, restauration, transport, commerce local, entrent bien, en revanche, dans le champ du tourisme d affaires. I 2 3 Les sites : des outils d aménagement du territoire ( 13 ) En Languedoc-Roussillon, outre Montpellier et son Parc des Expositions, d autres villes -Nîmes, Alès, Perpignan, Béziers, Narbonne- disposent également de structures de 4 à m², complémentaires de celles de Montpellier. Par exemple, VINISUD qui a lieu tous les deux ans à Montpellier est organisé en alternance avec DIONYSUD à Béziers. propriétaires et gestionnaires des Parcs expos en L-R Parc Surface Propriétaire Gestionnaire intérieure Nîmes m² ville Association ville chambres consulaires du Gard + CCI de Nîmes Béziers m² CCI de Béziers CCI de Béziers Perpignan m² ville Régie municipale (EPIC) Alès m² CCI d Alès CCI Alès Narbonne m² Communauté d Agglo «la Narbonnaise» Association loi 1901 (Agglo, CCI, Chambre des Métiers Montpellier m² Région L-R ENJOY Montpellier (SEM) I 2 4 Trois sites, trois décennies d expertise( 14 ) En 1999, le Corum, le Parc des Expositions et le Zénith ont été regroupés au sein d une même structure juridique, la SAEM Le Corum, et ont adopté une marque commune «ENJOY Montpellier». En 2005 les recettes de la SAEM Le Corum se sont élevées à 20,8 M, dont 75% provenant de manifestations économiques (congrès, foires, expositions, salons, évènements d entreprises, et autres manifestations professionnelles). 13 Audition de M.François BARBANCE, directeur Général de ENJOY 14 Audition de M.François BARBANCE, directeur Général de ENJOY

14 Depuis plus de dix ans, ENJOY Montpellier a arrété une véritable stratégie de renouvellement et d amélioration de ses infrastructures et équipements. Durant toutes ces années, la société a été un partenaire économique majeur dans la région en faisant directement profiter les entreprises locales de son développement. L activité commerciale des trois sites : Dans un contexte de concurrence accrue, dû essentiellement à l apparition sur le marché des capitales des pays d Europe Centrale (Prague, Budapest) et de la vitalité des grandes métropoles espagnoles (Barcelone, Madrid, Séville), ENJOY Montpellier a conforté, en 2005, sa position parmi les premières destinations françaises de l industrie de la réunion. Cette structure a joué un rôle majeur dans la création de la Ligue Alliance DCI, qui regroupe 9 destinations congrès, fédérées autour d un objectif commun : «Permettre au territoire francophone de peser sur le marché international des congrès». Une politique d adaptation des sites est ainsi menée pour répondre aux besoins du marché. L évolution de l activité «Parc» : Le Parc des Expositions de Montpellier,situé au centre de l Arc méditerranéen, entre Barcelone et Milan, dispose déjà d un remarquable positionnement national et européen. Son activité le classe au 4 ème rang sur le plan national, derrière Paris,Lyon et Bordeaux mais devant Marseille et Toulouse. Près de participants de tous ordres (congressistes, exposants, visiteurs, ) fréquentent chaque année congrès, foires, salons, concours, faisant de ce site un pôle d attraction et de rayonnement indiscutable. Outre la Foire Internationale, une trentaine de salons professionnels y sont organisés chaque année, parmi lesquels : SITEVI, VINISUD, Interoute, le Salon des Professionnels du Tourisme de Plein Air, le Salon International de la Pierre, le Salon International des Métiers du Golf et des Espaces verts, le Congrès National des Pompiers, le Congrès de l Habitat social, etc Le Parc des Expositions est actuellement géré par ENJOY Montpellier. Il offre une surface couverte utile de m 2. La rénovation de cet équipement et l augmentation de sa surface d exposition est cependant nécessaire pour répondre aux besoins actuels et futurs du secteur évènementiel. L objectif visé est de permettre au Languedoc-Roussillon de devenir une destination de référence pour les organisateurs de manifestations. Or le Parc est un puissant vecteur d image pour l ensemble de la région. La Région s est donc portée

15 acquéreur de cet équipement structurant ( 15 ), afin de donner au gestionnaire la possibilité de réaliser des investissements à la hauteur de ses ambitions. Le prix d acquisition de 24 M a été fixé par les services des domaines. La Région vient donc enrichir son patrimoine avec un outil de développement économique qui sera financé grâce aux loyers d ENJOY Montpellier soit 1,5 M par an. Les 24 M de l acquisition seront, in fine, réinjectés dans ENJOY Montpellier par les actionnaires pour permettre une politique de développement. I 3 L hôtellerie de tourisme ( 16 ) L offre hôtelière régionale compte quelque 962 hôtels dont 80% en catégorie 2 et 3 étoiles. Seuls 300 d entre eux sont concernés par l activité tourisme d affaires. Hôtellerie de tourisme selon la catégorie au 1 er janvier et 1 étoile 2 et 3 étoiles 4 étoiles total Hôtels Lits Sources : INSEE, DRT. Il s agit, pour l essentiel, d une hôtellerie qui dispose d une offre de service classique et touristique. Les hôtels 4 étoiles représentent seulement 3% de la capacité totale ( 17 ). Répartition des nuitées selon le type d espace en 2005 (en million) Hôtellerie traditionnelle Campings Total 2005 Nuitées % Nuitées % Nuitées % Passages - villes 4,2 54,26 1,5 9 5,7 24,2 Bord de mer 1,9 24,63 11, ,4 57 Zones rurales 1,6 21,11 2,8 18 4,4 18,8 Total 7,7 32,8 15,8 67,2 23,5 100 Source : Observatoire du Tourisme CRT. Plus de la moitié des nuitées ont été réalisées dans l espace «Passages villes». Ce sont les hôtels 4 étoiles qui bénéficient de la plus forte progression (+8%) avec les hôtels sans étoile (+5%) Les hôtels 1 étoile enregistrent une diminution de près de 10%, et ceux de 2 étoiles, qui concentrent 50% de la fréquentation, 15 Rapport du Conseil Régional du 9 juin Hôtellerie de tourisme : hôtellerie indépendante + hôtellerie de chaîne. 17 «Mémento du Tourisme 2000»

16 une baisse de 9%. Cette évolution confirme le changement de comportement des touristes, et se traduit par une amélioration de la qualité du parc hôtelier. Les hôtels positionnés sur le marché des réunions professionnelles représentent seulement 32 % de l offre hôtelière régionale en matière d hébergement.( 18 ) 76% des manifestations accueillies dans la région ( soit plus de par an) sont des séminaires d entreprise et 81% d entre elles sont organisées avec l hôtellerie. Même si les Centres de congrès, les Châteaux, les Domaines et Demeures de caractère, gagnent des parts de marché, l hôtellerie 3 et 4 étoiles reste néanmoins l infrastructure la plus sollicitée pour l organisation de ces manifestations,. Sur le plan économique les retombées ne sont pas négligeables. Si l on considère que le nombre moyen de participants à un séminaire est de 41 personnes, ce sont personnes concernées durant deux jours en moyenne, dont la dépense individuelle est 2 à 3 fois supérieure à celle d un touriste classique. 43% des hébergements hôteliers recensés disposant de salles de réunions et séminaires sont de catégorie 2 étoiles. ( 19 ) Il s agit, pour l essentiel, d hôtels d une grande diversité, mais de petite taille. 65,9% d entre eux ont de moins de 45 chambres et ne disposent majoritairement que d une seule salle polyvalente. L hôtellerie 3 et 4 étoiles représente respectivement 47% et 8% de l ensemble des hébergements équipés. Les hôtels sans restaurants offrent peu de disponibilités de location de salles. Ils sont ainsi souvent mal représentés dans les guides. L hôtellerie indépendante, quant à elle, n est pas encore en ordre de bataille. 18 Enquête Coach OMNIUM 2006 Comité Régional du Tourisme 19 Enquête coach OMNIUM 2006 Comité Régional du Tourisme

17 Ces 250 hôtels et hôtels-restaurants de cette catégorie ont été confrontés à un problème de capacité individuelle d hébergement et de salles de réunion. Le marché, du tourisme d affaires nécessite une organisation et un professionnalisme sans faille,. Or pour nombre de ces professionnels. la clientèle d affaires est simplement une clientèle complémentaire. Quelques initiatives intéressantes ont néanmoins été mises en œuvre, telle celle engagée par le Groupement des Acteurs du Tourisme à l Année (GATA). Cette association loi 1901, créée le 5 avril 2006 dans l Ouest Hérault, est composée d une quinzaine d administrateurs, professionnels du tourisme œuvrant dans l hôtellerie, le sport, la viticulture et le terroir, l organisation de voyages, associés Les étudiants en Master2( 20 ) sont associés au projet. Le constat effectué par ce groupement a mis en évidence la faiblesse du nombre d hôtels ouverts à l année, et la fragilité de ce secteur d activité. Avec un taux moyen de remplissage de 50%, la menace de disparition des petites structures hôtelières en milieu rural est bien réelle. Dans l Ouest Hérault ( 21 ), seuls 23 hôtels de 2 étoiles d au moins 20 chambres sont ouverts en permanence.(soit 857 chambres, dont 613 sur le Grand Béziers) En outre, peu d établissements disposent de salles de réunion affectées et équipées. L offre est très hétéroclite, et la difficulté à faire travailler ensemble ces structures, n ayant pas la même approche de la gestion d entreprise est bien réelle. Or le marché du tourisme d affaires nécessite un savoir-faire spécifique qui ne s improvise pas. Un premier constat s est imposé après quelques mois de fonctionnement : l association de professionnels issus d horizons divers, par nature individualistes, pour organiser et proposer des produits packagés, n est pas chose facile. Aussi, une formation spécifique à ce nouveau métier doit elle être envisagée, en matière d accueil, de pratique des langues, de gestion de clientèle, et d organisation de la gestion collective d un produit. Le tourisme d affaires ne se résume pas à mettre à disposition chambres, repas et salles de réunion. Il s agit d un véritable produit touristique à part entière. Les remises en cause individuelles et la définition d une stratégie collective qu il faut imaginer et mettre en œuvre s imposent de toute évidence aujourd hui. Pourtant le jeu en vaut la chandelle. Le Languedoc-Roussillon dispose en effet d un potentiel d entreprises petites et moyennes, comités d entreprises, associations, susceptibles d organiser des séminaires et réunions de travail, et de proposer des «produits d affaires packagés». L offre crée le besoin dans ce créneau de marché. Or il existe une clientèle potentielle pour ce tourisme d affaires de proximité. Souvent issue de la région ou des régions avoisinantes, cette clientèle locale recherche l authenticité et le terroir. Aussi doit-on pouvoir 20 Réunion de la Commission Industrie Tourisme du 30/01/2007. Auditions de Mme CALCET et M. MESTRE, Président de l UMIH, et M. LAFRAGETTE, Président du GATA. 21 Littoral Béziers St Pons St Guilhem le Désert

18 lui proposer des prestations sur mesure, personnalisées (visite de vignoble, d entreprises de métiers d art, du patrimoine historique, etc )( 22 ). Cette clientèle généralement de proximité constitue un intéressant marché potentiel Certains opérateurs privés ont déjà intégré dans leur stratégie de développement, le marché du tourisme d affaires. C est le cas de l hôtellerie de chaîne, mais aussi de promoteurs et d entreprises prestataires. L implantation récente (2006) sur Montpellier de la plate-forme téléphonique du géant néerlandais BCD Travel (3 ème groupe mondial pour l organisation de voyages d affaires), avec la création de plus de 300 emplois dans les deux années à venir est révélatrice des perspectives de développement de ce marché en pleine expansion. Le projet de construction par la société régionale Promeo, d une résidence d affaires de 80 lots sur la commune de Lattes, à proximité de l autoroute, en est l illustration.différents projets de résidences touristiques intégrées avec hôtel trois étoiles, salles de réunion, centre de remise en forme, sont actuellement en cours de programmation. L hôtellerie indépendante doit donc pouvoir, elle aussi, participer à l organisation et au développement du tourisme d affaires sur le territoire régional. L approche de ce marché impose cependant de nouveaux comportements. L avenir appartiendra aux professionnels capables de se regrouper, afin de proposer des prestations partagées dans différents domaines ( hébergement, restauration, salles de réunion, activités culturelles, sportives, etc ). I - 4 L hôtellerie de chaîne ( 23 ) Sur les 962 hôtels que compte la région, 115 font partie du secteur de l hôtellerie de chaîne. Taux d occupation (T.O) par catégorie 0 et 1* 2* 3 et 4* Nb T.O 72.4% 74.1% 64.8% Les 33 hôtels de 3 et 4 étoiles disposent d une centaine de chambres en moyenne. 29 d entre eux (soit 88%) sont équipés de salles de réunion et traitent tous la restauration en interne. La commercialisation des prestations est assurée 22 Audition de M. MESTRE, Président régional de l UMIH. 23 Audition de Monsieur Jacques CHADEL et Bruno LATOUR, du groupe ACCOR 9 mars

19 par un service propre à chaque hôtel et la participation moyenne par séminaire est de 45 personnes. La baisse en Languedoc-Roussillon du poids du tourisme estival (60% en 1995, 40% en 2005) dans ce secteur de l hôtellerie, et la montée en puissance du tourisme d affaires (40% en 1995, 55% en 2005), sont particulièrement révélatrices des évolutions en cours. Le poids relatif du tourisme d affaires dans la région est supérieur à la moyenne nationale. Ce constat témoigne de l intérêt porté par les entreprises et agences spécialisées dans ce type de tourisme dans la région. La gamme de prix proposée est très compétitive. La clientèle affaires est en constante augmentation depuis 10 ans. Le séminaire résidentiel est un segment prioritaire pour la quasi totalité des hôtels 3 et 4 étoiles. L offre globale de services constitue l atout majeur de l hôtellerie de chaîne. Le regroupement des services sur un même site (hébergement, restauration, équipements ), la présence d un interlocuteur unique (simplicité d accès à l information, rapidité de la prise de décision, clarté dans les réponses ) et la professionnalisation des personnels sur ce créneau de marché ont fait de l hôtellerie de chaîne, la prestataire naturelle du tourisme d affaires. En ce qui concerne la commercialisation il serait donc opportun de préparer avec tous les acteurs disposant de produits destinés au tourisme d affaires un Plan d action Marketing par destination (Montpellier, Carcassonne, Pont du Gard ). Ces sites emblématiques, à forte notoriété culturelle, historique ou autres, sont en effet sur ce marché plus porteurs que la seule image du Languedoc-Roussillon. La concurrence des propriétaires de châteaux et hôtels de caractère, golfs (Fontcaude, Massane ), etc, est elle aussi prestige car elle diversifie et valorise la destination Languedoc Roussillon. En fait il est indispensable que le secteur de l hôtellerie dans son ensemble, s adapte aux normes de ce marché. La création d une image touristique «destination d affaires» n est pas chose aisée. Elle implique un réel effort en ce qui concerne la qualité de l accueil. Il serait donc utile d accompagner les professionnels qui œuvrent sur ce marché à se situer à la bonne «jauge» et de faire un travail d inventaire de la situation. C est à cette condition que la région gagnera en notoriété sur ce marché spécifique. Le tourisme d affaires est un des seuls marché où l offre crée la demande. Il faut impérativement que la prestation réponde aux attentes de la clientèle

20 I - 5 Des actions menées par les structures institutionnelles La revue «Destination Prestige» publiée par le Comité Régional du Tourisme(CRT), fait la promotion de quelque 50 sites et espaces de renom (Corum, Pont du Gard, Cité de Carcassonne, Perpignan avec son Palais des Rois de Majorque,.) en mesure d accueillir et d organiser des évènements professionnels (animations, expositions, congrès, conférences, colloques, etc ). Il s agit d un tourisme d affaires ciblé haut de gamme, promoteur d une image valorisante de la région, mais qui ne concerne qu une partie de l activité tourisme d affaires largement induit par les entreprises locales de toutes natures. Par ailleurs, le CRT, assisté du Comité départemental du tourisme de la zone d accueil organise, depuis maintenant trois ans, une Convention de Tourisme d affaires. Cette convention permet des rencontres entre agences de tourisme d affaires et prestataires de services régionaux spécialisés. La troisième édition de cette Convention organisée également avec le concours de l Office municipal de tourisme de Carcassonne, a eu lieu dans cette ville au mois de décembre Cette manifestation a permis la tenue de plus de 800 entretiens individuels, entre la soixantaine de visiteurs spécialisés dans l organisation de congrès, séminaires et incentives, et une trentaine de prestataires régionaux (palais des congrès, hôtels dotés de salles de séminaires, réceptifs locaux, etc ). Les professionnels sont venus majoritairement de France (région parisienne et principaux bassins émetteurs) mais aussi des marchés de proximité tels que l Allemagne, la Grande Bretagne, la Belgique ou l Espagne. La prochaine édition de ces rendez-vous professionnels devrait se dérouler dans le Gard, du 15 au 18 novembre 2007 ( 24 ). I 6 Observations et recommandations de la Commission Le Languedoc-Roussillon bénéficie de nombreux atouts : situation géographique privilégiée, fort ensoleillement, climat favorable, présence d un riche patrimoine culturel, grande diversité de paysages. De nombreuses activités culturelles et sportives recherchées par les organisateurs de manifestations professionnelles s y déroulent. La région est aussi dotée d infrastructures de qualité, comme les palais des congrès des villes régionales, et bénéficie d une grande diversité d hébergements : campings de luxe, hôtellerie de caractère, châteaux-hôtel, hôtellerie traditionnelle. Ces éléments sont de nature à favoriser le 24 Destinations Languedoc-Roussillon Lettre d information - novembre

21 développement d un tourisme d affaires associant désormais de plus en plus travail et rencontres professionnelles d une part, loisirs, distractions, activités culturelles, sportives, de découverte d autre part. L activité touristique a longtemps vécu grâce au tourisme estival et au tourisme de passage. Aujourd hui des adaptations s imposent. Mais la captation d une partie du marché en devenir du tourisme d affaires nécessite des efforts individuels, et la création d une dynamique. L individualisme, qui est une des caractéristiques de la profession, ne doit pas se transformer en immobilisme, car ce dernier est bien souvent le prélude à la disparition. L absence d organisation collective, le manque de moyens financiers, un hébergement émietté et globalement inadapté à ce type de tourisme (hormis dans les centres urbains), constituent pour l hôtellerie indépendante de sérieux handicaps qu il lui faut surmonter. Le tourisme d affaires est en effet encore simplement considéré comme une activité complémentaire de l activité touristique estivale. Or les séminaires ont rarement lieu juillet et d août, d où la nécessite de prendre réellement en compte ls dix autres mois. Cette complémentarité calendaire est d autant plus importante sur le plan social, que l impact sur l emploi d un afflux supplémentaire de touristes est plus fort hors saison que durant l été. L accueil de touristes supplémentaires, en basse saison, constitue donc un enjeu essentiel pour accroître et pérenniser l emploi lié au tourisme, souvent occupé par des saisonniers ( 25 ). En effet, l arrivée de touristes supplémentaires hors saison a un effet multiplicateur sur l emploi. Ainsi, en janvier, 1000 touristes supplémentaires (soit 1,1% par rapport aux existants) créeraient une centaine d emplois supplémentaires contre une quinzaine en juillet août, soit un impact sur l emploi de 1 à 6, de 1 à 2 pour les mois de juin à septembre, et de 1 à 3 pour les mois d avril et de mai. Même si la relation entre la fréquentation touristique et l emploi ainsi décrite par un modèle théorique n a rien de mécanique, développer le tourisme hors raison est pour la région et l emploi régional un enjeu important. Cet enjeu est essentiel non seulement pour créer de l emploi, mais aussi pour pérenniser les emplois saisonniers. L impression qui se dégage de différents constats, est le manque de cohésion entre les différents acteurs touristiques concernés qui jouent individuellement leur propre stratégie. Les structures institutionnelles que sont les OT, les CDT et le CRT, doivent organiser et fédérer, dans une même stratégie promotionnelle, les particularismes. 25 «Repères» Synthèse INSEE N 7. Septembre

22 Les recommandations La Commission considère que l activité tourisme d affaires doit pouvoir bénéficier d une politique régionale spécifique. Celle ci doit être élaborée et mise en œuvre en étroite collaboration avec l ensemble des acteurs institutionnels et professionnels concernés. On ne peut que regretter l insuffisante exploitation de ce secteur d activité. Car il s agit en grande partie d une clientèle de proximité, et donc d un «marché» stable, les entreprises étant généralement fidèles aux prestataires qui donnent satisfaction. Aussi dans cet esprit, la Commission formule-t-elle les recommandations suivantes : L enquête Coach Omnium a révélé que peu d hôtels sans restaurant étaient concernés par le tourisme d affaires. D une façon générale, l hôtellerie indépendante est assez peu impliquée sur ce marché.aussi importe t-il de réfléchir aux conditions nécessaires pour permettre à cette branche de l hôtellerie, de capter une part de cette activité. Des mesures d accompagnement seront alors nécessaires pour lui donner les moyens de s ouvrir à ce marché. L existence de salles de réunion situées à proximité, pourrait par exemple, permettre l organisation de séances de travail et de séminaires. C est pourquoi la Commission considère qu il serait utile de réaliser en priorité, un inventaire des salles publiques ou semi publiques, équipées, ou pouvant l être, en mesure de répondre aux conditions nécessaires à l organisation d une manifestation liée au tourisme d affaires. Une meilleure utilisation dans ce sens, du riche patrimoine historique dont disposent la région, les villes, le milieu rural, donnerait aux lieux de destination des congrès et des séminaires ce surcroît de prestige recherché par les congressistes. L hôtellerie de gamme moyenne (2 étoiles), représente près de la moitié des hôtels offrant des salles de réunions. Un programme d encouragement à la modernisation des salles pourrait être développé par la Région. Ce programme serait destiné aux hôteliers qui s inscrivent dans le cadre d une démarche collective de promotion et de développement du tourisme d affaires. Cette action devrait pouvoir participer au développement de cette activité sur l ensemble du territoire régional. La requalification d une partie de l hôtellerie indépendante est donc indispensable si l on veut qu elle puisse répondre aux évolutions de ce marché et aux attentes de la clientèle d affaires

23 Un travail de sensibilisation des professionnels et de qualification de l offre, doit être engagé notamment par les organisations professionnelles elles-mêmes auprès de leur ressortissants. Cette démarche est nécessaire pour s ouvrir à un marché devenu très concurrentiel au niveau national. La clientèle tend en effet à rechercher des lieux originaux, exige de plus en plus d équipements «dernier cri», et attend un accueil personnalisé et performant. Il est donc indispensable de veiller à satisfaire les attentes des clients par un meilleur professionnalisme des acteurs concernés. Ces démarches volontaristes nécessitent un engagement personnel important. Elles doivent être accompagnées d un programme de formation spécifique en vue de préparer les acteurs locaux à s ouvrir sur ce marché. La mise en œuvre de ce programme est indispensable pour permettre à tous les professionnels, chefs d entreprises et salariés, d acquérir les compétences suffisantes pour s imposer sur le marché du tourisme d affaires. L organisation de séminaires, congrès et conventions, est un métier spécifique qui ne s improvise pas. Il est regrettable que des demandes d organisation de réunions professionnelles soient refusées par une profession hôtelière encore trop focalisée sur son activité saisonnière estivale. L offre de services nécessaire à la satisfaction des besoins de l activité touristique d affaires, est de toute évidence, mal organisée. Un inventaire des disponibilités existantes et des améliorations à apporter, tant en ce qui concerne les capacités d accueil (chambres ouvertes à l année, restaurants, salles de réunion, activités d accompagnement, ) qu en matière d organisation de ce secteur d activité, doit être réalisé pour évaluer le potentiel. Les principaux motifs d insatisfaction des entreprises clientes sont l insuffisante capacité hôtelière, le manque de salles et un prestige insuffisant. Pour favoriser l ouverture sur l avant et l après saison, il conviendrait de mettre en place un dispositif informatique géré par le SITI ( 26 ) régional. L objectif visé est de permettre aux opérateurs de gérer un système d information et d échange sur les disponibilités. Pour répondre à ce marché bien structuré et dont les besoins sont clairement définis, le regroupement d opérateurs locaux (hôteliers, équipementiers, organisateurs d activités sportives, culturelles, ) en mesure de proposer une gamme de prestations de qualité dans le cadre d une charte, doit d être expérimenté. Parallèlement à cette démarche, un partenariat étroit doit se nouer entre les professionnels (restaurateurs, hôteliers, etc ), leurs représentants 26 Système d information et de réservation touristique