J achète mon lait chez le paysan

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1 avril 2012 N 21 editorial MW, lieu de traite d une exploitation biologique du canton, 2011 J achète mon lait chez le paysan J achète mon lait chez un producteur en banlieue de Bulle. Depuis une année, Michel Gremaud a installé un distributeur du lait sur sa ferme. Pour un franc je reçois un litre du lait, frais, de bonne qualité 24h sur 24. Dans les magasins je paye environs Fr De ce montant, le producteur ne reçoit que 60 ct. L industrie laitière et les distributeurs empochent 85 ct, ce qui représente presque 150% du prix à la production. Pour une exploitation moyenne (de 20 à 30 vaches) les frais de production pour 1 l de lait sont d environ 1 franc. En 1990 les paysans recevaient encore 1.05 fr par kg de lait. Entretemps, tout est devenu plus cher. Comment les familles paysannes peuvent - elles survivre avec un prix du lait de 60 ct/l? On les force à rationaliser, à grandir «en mangeant» leur voisin. Durant les 12 dernières années, le nombre des exploitations élevant 10 à 19 vaches a diminué de moitié. Dans le même temps le nombre d exploitations de 50 vaches et plus a augmenté de 200 à Aujourd hui nous avons en Suisse encore producteurs de lait. En 2011, 874 fermes ont abandonné la production de lait. En contrepartie, 357 exploitations produisent plus d un demi million de kg de lait par an, suffisamment pour nourrir à 1500 ménages avec des produits laitiers. 19 exploitations produisent même plus d un million de kg de lait par an. Nous sommes en face d usines à lait et de changements dont les consommateurs ne sont pas conscients. En même temps on observe que la durée de vie d un vache suisse normalement 12 ans et plus a chuté à 5.5 ans. Après une courte vie de production intensive les vaches disparaissent dans les abattoirs. Quand le troupeau d un paysan comptait encore un vingtaine des vaches, celui-ci les appelait par leur nom. Aujourd hui ces machines à lait portent un collier avec une puce électronique, qui délivre leur ration en concentrés selon leur performance laitière. Dans les 10 dernières années, cette performance a augmenté de 1000 kg de lait par vache et par an et en même temps a augmenté leur consommation de concentrés de soja et maïs provenant de la forêt tropicale déboisée au Brésil et des vastes étendues herbeuses de l Argentine, transformées en champs pour les élevages du monde entier. Pour cette raison je n achète pas du lait high-tech. Gerhard Hasinger

2 2 société Cinq ans déjà! En cinq ans le Panier Bio a réussi à fédérer près de cinq cents ménages et une vingtaine de producteurs. Un bilan dont l Association peut être fière et qui lui permet d aborder 2012 avec un brin d optimisme. Cette année de jubilé sera placée sous le signe de la communication et de la fête. L Association «Notre Panier Bio» a trouvé sa vitesse de croisière. Forte d une logistique bien rôdée et de finances saines, elle peut consacrer ses efforts à consolider ses acquis et à accroître sa notoriété. Car les défis ne manquent pas. Le Panier Bio doit trouver des ambassadeurs pour se faire connaître dans certaines régions du canton où il est encore peu présent (notamment en Singine), il doit augmenter le nombre de ses abonnés et les fidéliser. Enfin, face à des offres de «paniers bio» de tous bords et de toutes qualités - certaines même initiées par des grands distributeurs désireux de surfer sur la vague - il est important qu il rappelle ses spécificités. Le Panier Bio fribourgeois n est pas seulement bio, il est surtout contractuel et de proximité. Il s agit avant tout d une association de producteurs et de consommateurs, qui vise à resserrer les liens entre ces deux entités, situées aux deux bouts de la chaîne. C est un choix de société qu il propose, qui demande un certain engagement, mais qui permet de soutenir un mode de consommation durable, respectueux de la terre et de ceux qui la travaillent. Durant tout l été 2012, «Notre Panier Bio» ira à la rencontre du public sur les marchés de Bulle et de Fribourg, pour présenter l offre et les objectifs de l Association. Le 29 septembre 2012 aura lieu une grande fête sur la place Georges Python à Fribourg avec des stands de producteurs, de partenaires et d associations «sœurs» partageant le même état d esprit. Cette journée fera naturellement la part belle aux produits et à la gastronomie, mais aussi aux animations, avec la présence d animaux de ferme. Elle sera l occasion de fêter ces cinq ans d existence, avec les membres et le public intéressé. Anne-Sylvie Mariéthoz

3 association 3 Nouvelles de l Assemblée générale 2012 L Assemblée générale de Notre Panier Bio a eu lieu le lundi 27 février 2012 à l Auditoire Paul Bourqui de l Institut agricole de l Etat de Fribourg. Ce même jour, le comité a organisé une conférence de presse au Café des Arcades à Fribourg. Plusieurs journaux ont relaté l événement : La Liberté, La Gruyère, Freiburger Nachrichten und der Murtenbieter. Regard dans le rétroviseur Reto Fivian, coprésident, et Urs Gfeller, responsable du Centre de distribution ont présenté les événements les plus marquants de l année 2011 : Manifestations : Portes ouvertes à Ueberstorf chez Peter Pfister le 28 mai, Nutri 11 à Grangeneuve les 18 et 19 juin et les 5 ans de l entreprise Gfellerbio à Sédeilles les 3 et 4 septembre. Marketing : Nous nous sommes équipés des nouveaux outils de marketing : deux grands drapeaux en langue française et allemande représentent le motif de notre flyer, quatre nouveaux posters, cadeaux aux ménages fidèles le jour de leur adhésion, ouverture d une page sur Facebook Points de distribution : Actuellement nous avons 34 points de distribution dans le canton. Depuis 2011, les points de distribution sont rémunérés à hauteur d 1 franc par panier. Le point de distribution le plus actif a reçu 787 paniers. Un grand merci pour leur précieuse collaboration. Secrétariat : En 2012, Mme Marlyse Messer remplacera Gerhard Hasinger au secrétariat. Elle débutera son travail le Avant la reprise définitive du secrétariat, Gerhard Hasinger introduit Mme Messer dans ses fonctions. Distribution : Livraison de paniers représentant kg de produits bio de la région. Le panier Bio fête ces 5 ans Pour nos 5 ans, nous vous avons concocté une cinquième sorte de panier. Il s agit du «Panier du Jardin» composé exclusivement de fruits et légumes. Comme les autres paniers, il se décline en panier entier à CHF 53.- ou demi-panier à CHF La partie administrative Le PV de l AG du , les comptes 2011, le budget 2012 et la liste des produits, prix et fréquences 2012 ont été acceptés à l unanimité (l information détaillée se trouve dans le PV qui sera prochainement disponible sur notre site www. notrepanierbio.ch). Reto Fivian quitte la coprésidence Monsieur Reto Fivian, producteur, a rejoint le comité en Depuis 2011, il assume la fonction de co-président. Durant toutes ces années, il a fait un travail remarquable pour notre association. L AG l a remercié avec un applaudissement nourri. Nouveaux membres du comité et de nouveaux vérificateurs des comptes Le nouveau membre du comité est : Monsieur Markus Koch, producteur à Avry-devant-Pont. La nouvelle vérificatrice suppléante est : Madame Maya Bonvin, consommatrice de Vuadens. Projection du documentaire «Les paysans ménagent leur sol» et apéro Ce film à laissé une forte impression chez tous les participants. Il montrait des paysans de Suisse romande et allemande qui appliquent depuis des années des techniques culturales ménageant leur sol. Après la projection du film, les participants ont eu le loisir de se retrouver autour d un apéritif pour un moment de convivialité. Gerhard Hasinger

4 4 portrait Pascal Corminboeuf, un abonné de la première heure MW, Pascal Corminboeuf, mars 2012, Domdidier A l époque où il était conseiller d Etat, Pascal Corminboeuf a été l un des premiers à soutenir Notre Panier Bio, dans le cadre d une loi sur la promotion des produits du terroir. L agriculture contractuelle et de proximité est un choix de société qui fait sens, à son avis, et qui peut nous guérir de certaines aberrations actuelles du marché. Pascal Corminboeuf, vous adhérez au principe du Panier bio depuis des années? Oui, le Panier Bio est une façon de rapprocher les paysans des consommateurs et c est l idée que nous avons voulu soutenir. Je préfère parler de paysan plutôt que d agriculteur, parce que je trouve que c est le plus beau mot du monde. Le paysan c est celui qui a fait le pays. Vous avez été paysan pendant vingt-huit ans, avant d être conseiller d Etat, quel est votre rapport personnel avec le bio? J ai fait de nombreux essais et expériences pratiques, car cette problématique me passionne. J ai beaucoup appris. Notamment que cette conversion demande une approche patiente et ne se fait pas en un jour. Je pense qu une partie des problèmes qui freinent les avancées du bio viennent de préjugés. On a trop souvent opposé le bio et la productivité, alors que bien des paysans bio ont montré le contraire. Etes-vous optimiste sur l évolution de l agriculture dans notre pays? J espère que les consommateurs auront un sursaut de solidarité et prendront conscience du fait que la consommation est aussi un acte citoyen. Je pense qu un pays qui nourrit à peine plus que la moitié de ses habitants - 4,2 sur 7,8 millions, soit 54% - n est pas un pays si sûr. Pour moi, l indépendance d un Etat tient plus à sa capacité à nourrir ses habitants qu à ses avions de combat. Et c est ce que nous sommes en train d oublier, en pensant qu avec l argent, on pourra toujours

5 portrait - suite 5 acheter notre nourriture. Je lie aussi l alimentation à la santé, ce qu on ne fait pas assez. Nous renouvelons nos cellules tous les sept ans au moins - certaines beaucoup plus vite - ça veut dire qu on devient ce qu on mange. Il est nécessaire de manger de la qualité si on veut avoir un pays en bonne santé, or on a coupé les gens de cette réalité-là. Il faut dire qu on ne comprend plus grand chose à l agriculture? C est vrai qu il est devenu difficile de s y retrouver. J ai quatre phrases pour résumer ces cinquante dernières années. Dans les années 60, on a dit aux paysans: «produisez, on s occupera du reste»; dans les années 80, on a dit: «vous produisez trop»; dans les années 90: «vous produisez mal» (sous-entendu: trop de chimie); dans les années 2000, on leur a dit: «vous ne savez même plus vendre ce que vous produisez». Et c est vrai que la vente a échappé aux paysans. Or le Panier bio est justement l antidote à ce problème. Est-ce qu on peut appliquer le même principe à tous les produits de l agriculture? Je ne pense pas, mais c est une question de sensibilisation. Il y a un autre aspect qui me frappe: mes grands-parents dépensaient environ 40% de leurs revenus pour se nourrir, mes parents 20, et moi dans les 7 ou 8%, c est la moyenne actuelle. Mais j ai calculé que le Suisse moyen dépense entre 16 et 18 % de son salaire pour s assurer, soit deux fois plus. Alors la balle est vraiment dans le camp des consommateurs? Oui, il est impossible d exiger en même temps la qualité et les prix les plus bas. Parce que la qualité demande du temps et si vous voulez rémunérer correctement ceux qui prennent ce temps, ça a un coût, ça ne va jamais coûter zéro franc. Et pourtant, si je reprends mes chiffres du budget alimentaire: entre 7 et 0%, il n y a plus beaucoup de marge! La spéculation sur les denrées alimentaire fait totalement disparaître les producteurs et la bourse se fiche pas mal de leurs conditions de travail. Vous êtes aussi conscient que certains ménages sont condamnés à rechercher les prix les plus bas? Oui et je n aurai jamais le cœur d aller le leur reprocher! Mais quand on voit le faible pourcentage qui revient aux paysans, on doit vraiment se poser la question. La seule marge qu on ne compresse pas, c est la part qui va aux intermédiaires. Le Panier Bio a le mérite de supprimer cette étape et surtout de recréer le contact, de nous faire prendre conscience de certaines réalités. Quand on sait que le kg de poitrine de poulet est importé en Suisse au prix de un franc et que dans ce franc il y a le kérosène, le paysan et toutes les graines qui servent à engraisser la bête, on voit bien que ce système n est pas viable à long terme Anne-Sylvie Mariéthoz mw

6 6 production La scorsonère Comme de nombreux légumes racine, la scorsonère a été souvent associée aux périodes de vaches maigres, c est pourquoi on l a d autant plus volontiers oubliée, une fois la prospérité revenue. Mais aujourd hui, elle est de retour sur les tables des gastronomes, qui redécouvrent sa valeur nutritive et sa saveur unique. Une racine pleine de vertus Comme l indique son nom latin scozonera hispanica, l Espagne a vraisemblablement été le premier pays à cultiver ce légume en Europe. Mais il était connu à l état sauvage dès l Antiquité, au sud et à l est du bassin méditerranéen. Les Grecs et les Romains l utilisaient comme plante médicinale plutôt que comme légume et c est encore à ce titre qu elle semble avoir intéressé le célèbre naturaliste Conrad Gessner, au XVIe siècle. On lui prêtait alors des vertus antitoxiques contre plusieurs maladies contagieuses comme la peste, le typhus, la variole et la rougeole. Toujours est-il qu un siècle plus tard, elle avait gagné ses lettres de noblesse comme plante potagère et trouvé une place de choix dans les jardins du roi Louis XIV. La Quintinie, le jardinier de Versailles, la décrit comme «une de nos principales racines, admirable cuite, soit pour le plaisir du goût, soit pour la santé du corps».» Les doigts noirs Les savants se disputent sur deux étymologies. L une voit dans le mot scorsonère une simple traduction du nom italien scorza nera, (écorce noire). L autre, plus amusante, la fait dériver du mot catalan escorçu, un serpent venimeux des Pyrénées aux morsures redoutables, dont notre scorsonère serait censée être l antidote. L écorce noire de ce légume reste néanmoins une réalité qui peut décourager les amateurs. Mieux vaut se munir de gants avant la cuisson réserver des scorsonères pour les peler, sous peine d en garder les traces toute la semaine! On peut aussi cuire ses légumes avec leur peau et les éplucher ensuite circulairement. Une fois cette étape surmontée, il y a mille façon de l accommoder: gratiné, en potage, en purée, etc. Avant la cuisson, réserver les scorsonères épluchées dans de l eau additionnée d un peu de jus de citron ou de vinaigre, pour éviter l oxydation. Anne-Sylvie Mariéthoz MW, 2012

7 cueillette 7 Reconnaître la Gentiane jaune Partir en cueillette ne peut se faire que si l on a appris à reconnaître les plantes, afin de trouver celle que l on cherche et bien sûr ne pas la confondre avec une plante toxique. Pour cela, on utilise un guide, qu il soit une personne compétente ou un ouvrage sur la flore. On pratique alors la botanique, on observe les feuilles, la fleur etc... Mais reconnaître une plante ne pourrait-il pas nous amener à un rapport plus intime avec cet être vivant, au-delà du simple schéma observateur-objet? Prenons l exemple de la gentiane jaune, cette grande plante qui abonde dans les alpages jurassiens et dont on tire l eau-de-vie porteuse de ses vertus digestives, fortifiantes. La gentiane s enracine fermement avec une grosse racine, de laquelle naissent de jeunes pousses qui formeront une rosette de feuilles opposées. Cette rosette va se recréer chaque année, durant 3, 5 voire 7 ans, avant de laisser s échapper une longue tige pouvant atteindre 1m20 de haut. Dans la partie supérieure, des bouquets de fleurs jaunes apparaissent, en début toujours accompagnées d une paire de feuilles, puis totalement livrées à ellesmêmes. la gentiane jaune, un trésort de nos montagnes mouvement, de la graine à la floraison, dans le temps. Nous devons faire appel à notre imagination à participer intérieurement à la dynamique de la gentiane, nous nous confondons avec celle-ci. La gentiane se fait alors enseignante, comme porteuse d une sagesse : Un long enracinement, les pieds bien ancrés en terre, patiemment, elle s incarne (elle se fait «chair»), et ce n est que lorsqu elle a suffisamment goûté à l expérience terrestre qu elle s élance vers le ciel, non sans, par prudence ou nostalgie, emporter avec elle quelques petites feuilles avant de totalement s en libérer, et de s abandonner au domaine de la lumière que seules ses fleurs jaune gagneront. Re-con-naître une plante, c est aussi re-naîtreavec, re-naître-ensemble. Le temps d une contemplation, mourir à soi-même pour faire l expérience du geste d une plante, geste porteur d une qualité humaine. Pour Goethe, cela signifie être capable d innocence et de simplicité. Apprendre à reconnaître, les plantes, les oiseaux, nos proches comme les inconnus, nousmêmes, que de renaissances et de réconciliations enrichies du monde que nous côtoyons! Regardons la gentiane, non pas à un moment précis mais dans tout son déploiement, dans son Mathieu Schmitt

8 8 recette A tous nos fidèles consommateurs Comme annoncé lors de l assemblée générale, pour nos 5 ans, nous vous avons concocté une cinquième sorte de panier. Il s agit du Panier du Jardin composé exclusivement de fruits et de légumes. Nous vous le proposons en exclusif ou en complément au panier carné ou végétarien. Le panier entier: CHF 53.- Le demi-panier: CHF 27.- Nous nous réjouissons de vous accueillir comme nouvel abonné au panier du jardin. Galette aux carottes et aux poids chiches Pour 6 galettes 20 min de préparation 15min de cuisson recette et photo de 1 tasse de flocons de pois chiches 1 tasse de lait 1 œuf 1 échalote 1 tasse de carottes râpées 1 c. à café de cumin en poudre sel, poivre Dans un saladier, laisser gonfler les flocons de pois chiches dans le lait pendant 30 minutes. Éplucher et râper l échalote et les carottes. Les incorporer au mélange lait-flocons avec l œuf, le cumin, le sel et le poivre. Graisser une poêle et faire cuire à feu doux les galettes en déposant de petits tas. Retourner au bout de 5 minutes et laisser cuire 5 minutes de l autre côté. Servir chaud, en accompagnement d une salade ou de légumes cuits. Après la publication de cette édition, Heidi Fuhrer va quitter le journal «la tête dans le panier». Nous la remercions chaleureusement pour sa précieuse collaboration. Dès à présent, nous recherchons une personne pour traduire les textes français en allemand. Toute personne intéressée est priée de contacter le comité de rédaction. Pour le moment, nous sommes obligés de suspendre la version allemande jusqu à l entrée en fonction du nouveau traducteur. La rédaction nous recherchons... impressum Une publication de notre Panier Bio Rédaction: Nathalie Buyssens, Urs Gfeller, Gerhard Hasinger, Anne-Sylvie Mariéthoz, Mathieu Schmitt et Martine Wolhauser. Traduction: Heidi Fuhrer Relecture: Monique Oggier Huguenin Contact: Gerhard Hasinger, tél bulletin@notrepanierbio.ch Impression sur papier Recystar agréé par le label Blaue Engel