Outil pratique. l identification préalable des victimes de traite. à des fins d exploitation sexuelle

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Outil pratique. l identification préalable des victimes de traite. à des fins d exploitation sexuelle"

Transcription

1 Outil pratique l identification préalable des victimes de traite à des fins d exploitation sexuelle Juin 2013

2 Vous êtes un professionnel susceptible d entrer en contact avec des victimes de traite en vue de l exploitation sexuelle. Si le cas se présente, vous avez l opportunité de reconnaître certains signes de traite des êtres humains et d orienter la personne vers les autorités compétentes, afin que celles-ci puissent poursuivre l identification et l assistance. La traite des êtres humains est une grave violation des Droits de l Homme et tous les efforts doivent être mis en œuvre pour détecter des victimes potentielles et leur protection. Les éléments de définitions, indicateurs et procédures décrits dans ce document visent à vous fournir un minimum d orientation sur la manière de procéder et d interagir avec la victime potentielle. Des indications plus détaillées se trouvent sur internet : focus-sur/euro-trafguid/73-projet-eurotrafguidarticles-lies/444-publication 2 3

3 Qu est-ce que la traite des êtres humains? Ceci signifie que si vous reconnaissez des indices qui montrent qu une personne est susceptible d avoir été sujette à une des actions indiquées ci-dessus, à travers un des moyens et pour le but d une des formes d exploitation mentionnées ci-dessus, il se peut que vous ayez identifié une victime potentielle de traite. Qu est-ce que la traite des êtres humains? Selon la Directive 2011/36/UE du Parlement européen et du Conseil, par «traite des êtres humains» nous entendons le «recrutement, le transport, le transfert, l hébergement ou l accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou d autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d autorité ou d une situation de vulnérabilité, ou par l offre ou l acceptation de paiements ou d avantages pour obtenir le consentement d une personne ayant autorité sur une autre, à des fins d exploitation. L exploitation comprend, au minimum, l exploitation de la prostitution d autrui ou d autres formes d exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l esclavage ou les pratiques analogues à l esclavage, la servitude ou le prélèvement d organes» ; La définition de la traite est construite autour de trois éléments : une ACTION menée en utilisant certains MOYENS pour le BUT de l exploitation. ACTION, MOYENS et BUT peuvent être résumés comme suit : ACTION Recrutement Transport Transfert Hébergement Accueil de personnes, Échange ou transfert de contrôle sur ces personnes MOYENS Menace Recours à la force Autres formes de contrainte Enlèvement Fraude Tromperie Abus d autorité ou d une situation de vulnérabilité L offre ou l acceptation de paiements ou d avantages pour obtenir le consentement d une personne ayant autorité sur une autre BUT Exploitation de la prostitution d autrui ou d autres formes d exploitation sexuelle, Travail ou services forcés, y compris la mendicité, Esclavage ou pratiques analogues à l esclavage Servitude, Exploitation d activités illicites, Prélèvement d organes. NB. Si la personne est un enfant, il n est pas nécessaire d identifier l usage d un MOYEN quelconque. La combinaison d une action pour le but d un type quelconque d exploitation est suffisante pour soupçonner la traite. Qu est-ce que la traite des êtres humains? 4 5

4 Qu est-ce que l exploitation sexuelle? Qu est-ce que l exploitation sexuelle? L exploitation sexuelle comprend, entre autres, la prostitution forcée, la pornographie et les services de nature sexuelle offerts dans les bars, hôtels, spas et salons de massage, entreprises du divertissement. Qu en est-il si la personne dit avoir volontairement choisi de se prostituer ou de fournir des services sexuels? Ce n est pas pertinent. Si la personne est mineure (moins de 18 ans), il n est pas nécessaire de prouver l utilisation d un moyen quelconque de contrainte ou de tromperie. Le consentement d un enfant à l exploitation sexuelle n est jamais considéré valable. Si la personne engagée dans les activités sexuelles comme décrit ci-dessus est adulte, la question du consentement n est pas pertinente non plus si l un des moyens dans la colonne des MOYENS a été utilisé afin d entraîner la personne dans une forme d exploitation sexuelle. Toute personne peut-elle devenir victime de traite en vue de l exploitation sexuelle? Oui, n importe qui peut devenir victime de traite pour exploitation sexuelle : hommes et femmes (y compris transsexuels), adultes et enfants, ressortissants nationaux ou étrangers, tous statuts juridiques confondus. Toutes les prostituées et toutes les personnes travaillant dans les services sexuels sont dans une situation de risque, et tout particulièrement les hommes migrants et les femmes dans la prostitution, les femmes ou hommes ne connaissant pas leurs droits à cause de l analphabétisme ou d un handicap mental, les femmes ou hommes qui sont transportés dans des endroits isolés et dissimulés en vue de leur prostitution, des personnes issues de certaines communautés/minorités, les enfants des rues, les enfants sans tuteur ou les enfants négligés, les jeunes ayant besoin d argent supplémentaire ou les enfants et les jeunes actifs sur certains réseaux internet. Qui peut être trafiquant d êtres humains en vue de l exploitation sexuelle? N importe qui peut être un trafiquant : hommes ou femmes, adultes ou jeunes, ressortissants nationaux ou travailleurs étrangers. Les trafiquants peuvent faire partie de la même famille ou avoir la même nationalité que leurs victimes ; il est même possible qu ils vivent et travaillent avec leurs victimes. Il est possible qu ils aient été eux-mêmes victimes de traite dans le passé et qu ils agissent à présent en tant que trafiquants afin de gagner de l argent. Certains peuvent être impliqués dans l organisation et le recrutement des travailleurs, d autres peuvent être chargés d organiser leur transport et leur transfert, d autres encore peuvent intervenir dans le seul but de les héberger ou d accueillir les travailleurs afin de les entraîner dans une situation d exploitation sexuelle. La personne a payé une somme d argent importante afin de passer la frontière de manière illégale. Est-elle pour autant victime de traite? Pas nécessairement. Le fait de payer une personne pour qu elle organise un passage illégal de frontière n est pas l équivalent de la traite. Ceci est ce qu on appelle le trafic illicite de migrants. La traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants sont deux choses différentes. Le trafic illicite de migrants est un délit supposant le fait d assurer, afin d en tirer un avantage financier ou un autre avantage matériel, l entrée illégale dans un État partie d une personne qui n est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État. Selon le Protocole contre le trafic illicite de migrants, article 3(a), Le trafic illicite de migrants désigne le fait d assurer, afin d en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l entrée illégale dans un État partie d une personne qui n est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État. Dans des cas de trafic illicite de migrants, la personne consent à payer un tiers (le contrebandier), censé organiser et/ou faciliter son entrée illégale dans un État dans lequel elle n est ni un ressortissant ni un résident. Qu est-ce que l exploitation sexuelle? Le contrebandier ne se préoccupe pas du sort du migrant, une fois la frontière passée. En particulier, le but du contrebandier n est pas celui d exploiter le migrant à sa destination, mais de recevoir un avantage financier. Le trafic illicite de migrants est un délit contre l État (entrée illégale), et non pas contre le migrant (qui a payé pour un service). 6 7

5 Les quatre différences principales entre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains peuvent être résumées comme suit : Pourquoi est-il important d identifier une personne en tant que victime de traite? Qu est-ce que l exploitation sexuelle? But Consentement Caractère transnational Délit Traite des êtres humains But d exploitation Consentement non-valable Non requis Contre la personne Trafic illicite de migrants Pour obtenir des avantages financiers ou matériels Valable Requis Contre l État La différence entre les deux termes est l élément du consentement. Dans le cas du trafic illicite de migrants, la personne a donné son consentement au trafiquant. La personne est un «client» qui paie pour un service afin d entrer dans un certain pays de manière illégale. Néanmoins, les processus de traite et de trafic peuvent être interdépendants et la distinction entre les deux délits peut être difficile. Autant les migrants victimes de trafic que les victimes de traite peuvent être identifiés dans un même groupe de personnes effectuant un passage illégal de frontières, puisque les réseaux criminels sont reliés entre eux. De même, un migrant qui consent à son passage illégal de frontières peut finir, soit en transit, soit à destination, dans une situation de traite. L identification préalable n est que le premier pas dans un cadre large et complexe mis en place afin d accorder aux victimes la protection à court et à long terme. Les professionnels de première ligne ne sont pas responsables pour les étapes décrites dans ce paragraphe, mais il est important pour tous les acteurs d avoir une vision d ensemble des mécanismes mis en place pour la protection des victimes. Souvent, la personne n aime pas qu on la nomme victime et ne se reconnait pas en tant que telle. Pourtant, il est important d identifier des victimes potentielles de traite parce qu elles sont, très probablement, en situation de danger et c est le devoir des professionnels de les protéger. De plus, en identifiant et en portant assistance aux victimes potentielles, vous participez au combat contre le crime organisé. Plus spécifiquement, voici les principales raisons qui expliquent l importance d identifier une potentielle victime de traite : La personne doit être protégée contre ceux qui l exploitent, lui portent atteinte ou la menacent ; S il n est pas reconnu en tant que victime, un étranger résidant dans le pays de destination sans documents juridiques valables peut être retenu dans un centre de détention même s il est victime de traite. Les victimes potentielles de traite doivent être traitées en tant que telles, et non pas en tant que délinquants. Une fois la personne identifiée en tant que victime potentielle, elle sera orientée vers les autorités compétentes à même d assurer la protection et l assistance de la victime et de subvenir à ses besoins immédiats et à court terme. Qu est-ce que l exploitation sexuelle? La détection de victimes potentielles peut contribuer à libérer d autres hommes et femmes, ou garçons et filles qui souffrent d exploitation de manière similaire ou identique, puisque les trafiquants ont le plus souvent plusieurs victimes. L identification de premier niveau peut contribuer à constituer un dossier et à mener à l arrêt et à la poursuite de ceux qui ont abusé de la victime. Ceci peut mener à ce que la victime obtienne des réparations par voie judiciaire. 8 9

6 Qu est-ce que vous devez faire et comment? Votre rôle est limité à reconnaître les signes qui pourraient indiquer le fait que la personne est une victime de traite, à en informer les autorités compétentes et à lui proposer de l orienter pour l identification formelle en tant que victime de traite et à lui fournir l assistance appropriée. 3 S assurer que la compréhension est réciproque Peut-être avez-vous pu communiquer en utilisant des signes ou un langage suffisamment simple pour offrir protection et déterminer si vous avez en face de vous un enfant. Pourtant, en vue de continuer le processus de détection de la traite, vous devez vous assurer que la personne comprend la langue que vous parlez. En cas contraire, vous devriez offrir à faire appel à un interprète dont le nom ou le profil soient acceptés par la victime potentielle, ainsi que par vous-même. N acceptez pas d utiliser à cette fin des connaissances, amis ou «collègues» du même groupe que la victime potentielle, puisque ces personnes peuvent être liées au trafiquant. 1 Assurer la sécurité de la personne et subvenir à ses besoins essentiels 4 Créer la confiance, expliquer qui vous êtes Qu est-ce que vous devez faire et comment? 2 Assurez-vous que la personne, ainsi que vous-même, êtes en sécurité. En cas contraire (si, par exemple, un membre du réseau peut vous entendre, vous fait des menaces ou fait des menaces à la personne), vous devriez quitter les lieux et appeler la police au secours. Offrez à la personne un abri, de la nourriture, quelque chose à boire, la possibilité de se reposer ou l accès à d autres besoins essentiels, le cas échéant. Évaluer s il s agit d un enfant Évaluez s il s agit d un enfant (moins de 18 ans), puisque dans ce cas il y a des procédures spécifiques. Retenez également que certains jeunes en dessous de 18 ans peuvent faire de fausses déclarations, prétendant être adultes. En cas de doute sur le point précédent, il faut présumer qu il s agit d un enfant et agir en conséquence. L âge correct sera formellement déterminé plus tard par des autorités spécialisées. Si vous vous doutez que la personne est mineure, appelez l unité en charge ou compétente en matière de protection de l enfance aussitôt que vous avez suffisamment de raisons pour penser que l enfant a été exploité, de quelque manière que ce soit. Cette unité utilise habituellement une approche multidisciplinaire, impliquant des psychologues et des médecins dans le processus d identification. C est leur responsabilité de poursuivre l identification des cas de traite. En attendant, il est important de faire en sorte que l enfant se sente en sécurité en en confiance et d écouter ses craintes. L unité spécialisée décidera du moment lorsque les parents / les tuteurs devront en être informés. 5 Fournissez à la victime potentielle les informations essentielles, y compris qui vous êtes, pour quelle organisation vous travaillez et quel est l objectif de la discussion. Demandez son accord à démarrer la discussion, précisez que la personne peut vous interrompre ou vous demander plus de renseignements à tout moment. Précisez que son identité ne sera révélée qu avec son accord pour être transmise aux organisations qui en auront besoin pour organiser leur assistance. Demandez son accord pour prendre des notes en cas de besoin pendant la discussion et expliquez-en les raisons. Pendant la discussion, gardez à l esprit que vous devriez suivre une démarche axée sur les droits de l homme et que les victimes de traite sont des détenteurs de droits. Adoptez une approche sensible aux questions de genre, surtout lorsque vous abordez le sujet de l exploitation sexuelle. Écouter, observer, poser des questions Votre rôle est d observer la situation et d écouter la personne, afin d obtenir suffisamment de renseignements qui vous permettent d établir s il s agit d une victime potentielle de traite. Si possible, vous devez également documenter les indices de traite que vous observez à travers le recueil de preuves disponibles. Afin de faciliter la détection, la page suivante contient une liste d indices qui peuvent signifier que la personne est une victime potentielle de traite. Lisez la liste d indices, (px) qui sont des exemples d aspects qui peuvent indiquer que la personne est une victime de traite. Certains de ces indices sont visibles à l observation, tandis que d autres pourront être identifiés en écoutant la personne. Utilisez l annexe pour y cocher l existence d indices aussitôt que vous les identifiez Qu est-ce que vous devez faire et comment? 10 11

7 Qu est-ce que vous devez faire et comment? (px). Cet outil vous permettra de décider s il est nécessaire d orienter la personne vers les autorités compétentes. À l issue de la discussion, si vous concluez qu il s agit d une victime potentielle de traite, vous êtes tenu de lui proposer de l orienter vers un organisme spécialisé qui lui fournira assistance et protection à court, moyen et long terme, si possible. Le paragraphe suivant vous aidera à lui expliquer la suite des événements une fois que la personne sera orientée vers l organisme spécialisé chargé de l identification formelle des victimes de traite. Si vous ne vous sentez pas en mesure d expliquer à la victime potentielle les étapes suivantes de l identification formelle, dites-lui simplement qu une fois qu elle sera en contact avec l organisme spécialisé, une personne dédiée lui expliquera l intégralité du processus et sera en mesure de répondre à ses questions. 6 Expliquer, sur demande, les différentes étapes de l identification des victimes de traite Il se peut que la victime potentielle vous pose des questions sur la suite des actions, une fois qu elle serait orientée vers les autorités compétentes chargées de l identification formelle des victimes de la traite. L information présentée ci-dessous vise à vous préparer à répondre à ses questions, si vous vous en sentez capable. Si la personne donne son accord pour être orientée vers une autorité compétente (le Mécanisme national d orientation), elle aura un entretien avec des spécialistes chargés d identifier les victimes de traite. Une fois identifiée en tant que victime de traite, la personne sera prise en charge et pourra bénéficier de l assistance prescrite par la loi nationale pour les victimes de traite, jusqu à ce que de nouvelles preuves viennent à contredire cette identification. Dans le cas des adultes, une fois la victime identifiée, elle pourra, avec son accord : Bénéficier d un délai de rétablissement et de réflexion d une période de minimum trente jours 1, qui permet à une victime sans résidence légale de demeurer dans le pays, se remettre de ses épreuves et prendre une décision éclairée sur son éventuelle coopération avec les autorités compétentes afin de poursuivre en justice le trafiquant Être protégée de ses anciens exploiteurs/trafiquants par des mesures de sécurité décidées en accord avec la victime suite à une évaluation des risques Recevoir l offre de protection afin d assurer sa sécurité et son bien-être physique, y compris des solutions de logement en sécurité, le cas échéant Recevoir l offre des services d un interprète Bénéficier gratuitement d assistance juridique Bénéficier d assistance médicale et pharmaceutique en cas de besoin Bénéficier de soins et de services psychosociaux Plus tard, cette autorité ou une autre autorité compétente examinera son cas plus en profondeur afin de lui accorder (ou non) le statut officiel de victime de traite. Ce statut officiel lui donne le droit de bénéficier de : Un permis de séjour/travail de longue durée pour les victimes de tiers pays n ayant pas droit à la résidence L accès à des réparations Certaines offres d éducation/formation pour les plus jeunes Soins réguliers médicaux et pharmaceutiques Un rapatriement en toute sécurité et dignité vers leur pays d origine ou, parfois, vers un autre pays, pour les victimes qui le souhaiteraient Si la victime présumée est un enfant, il bénéficiera de mesures spécifiques aussitôt qu il sera identifié en tant que victime présumée. Ceci comprend : Des mesures spéciales prises par les autorités compétentes afin de déterminer l identité et la nationalité de l enfant et de savoir si l enfant a été accompagné ou non La représentation juridique L accès à des réparations La nécessité, de la part des autorités compétentes, d entreprendre tous les efforts afin de localiser la famille du mineur L accès à l école ou à d autres formes d enseignement La possibilité du retour volontaire, si le mineur le souhaite et suite à la détermination de l intérêt supérieur de l enfant par les autorités compétentes en matière protection de l enfance Qu est-ce que vous devez faire et comment? 1. Dans certains pays de l Union européenne le délai de réflexion est de trois mois, mais le minimum devrait être d au moins trente jours (en accord avec la Convention du Conseil de l Europe sur la Lutte contre la TEH) 12 13

8 7 Intervenir À l issue de votre discussion avec la personne, il y a quatre possibilités de suivi. a Si la personne est mineure : la première chose à faire est d appeler l unité chargée (ou compétente) de la protection de l enfance. Si la personne est un adulte b Si vous pensez que la personne est susceptible d être victime de traite et qu elle a donné son accord pour être orientée vers les autorités spécialisées : vous devez appeler l autorité et orienter la personne. Qu est-ce que vous devez faire et comment? c Si vous pensez que la personne est susceptible d être victime de traite mais elle ne souhaite pas être orientée vers l autorité spécialisée, du moins pour le moment, vous devez inviter la personne à y réfléchir et lui fournir une liste de contacts en cas de changement d avis, ainsi que les coordonnées des organisations en mesure de lui porter assistance sur des sujets spécifiques, comme des contrôles médicaux ou assistance juridique. De plus, il est obligatoire dans certains pays d informer les autorités lorsque l on a été témoin d un délit, même sans le consentement de la victime. Si tel est le cas, vous devez en informer les autorités. d Si vous ne pensez pas que la personne soit victime de traite mais qu elle a besoin d assistance, vous devez lui fournir les coordonnées des organisations qui assurent assistance spécifique ainsi qu une brochure contenant des renseignements sur la traite. Qu est-ce que vous devez faire et comment? 14 15

9 Liste de contacts utiles Pour assistance immédiate : Police : numéro d urgence, police locale (17) Santé : numéro d urgence, centre spécialisé dans MST/VIH Unité spécialisée pour la protection de l enfance : Contacter le Parquet des mineurs du Tribunal de grande instance local. Liste de contacts utiles Pour contacter les autorités compétentes en matière de traite : Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains. Coordinateur national : Liste de contacts utiles Pour renseignements juridiques destinés aux migrants Bureau de l immigration de la Préfecture du département concerné 16 17

10 Quels sont les indicateurs de traite en vue de l exploitation sexuelle? Quels sont les indicateurs de traite en vue de l exploitation sexuelle? Ce paragraphe a été préparé afin de vous aider à détecter la traite à travers la reconnaissance de certains indices d ACTION, MOYENS ET EXPLOITATION SEXUELLE. Il n est pas nécessaire que tous ces indices soient présents dans les cas auxquels vous serez confronté. Retenez que vous pouvez obtenir plus de renseignements sur les indices et méthodes à utiliser pour chercher des informations et sur les preuves que vous pourrez recueillir dans les Lignes directrices (document de référence). Les indices que vous pourrez observer en regardant la personne sont surlignés en orange, tandis que ceux que vous pourrez identifier en écoutant la personne ne sont pas marqués par une couleur. Vous noterez que les listes ci-dessous ne sont pas exhaustives, puisque des indices peuvent y être ajoutés ou modifiés pour refléter les changements dans les modalités de fonctionnement des trafiquants. Une fois que vous avez fini la phase d observation (si possible), ainsi que la discussion avec la personne, vous devriez être en mesure de compléter (intégralement ou en partie) le tableau présenté dans l annexe 1. BUT: Avez-vous identifié certains des indices suivants donnant à penser que la personne est victime d exploitation sexuelle? La personne ne peut pas refuser des clients, est forcée de se prostituer même lorsqu elle est malade ou enceinte ou est forcée d avoir des relations sexuelles sans préservatif La personne ne garde pas l argent qu elle gagne et doit le remettre à une autre personne Lorsqu elle sort, la personne est toujours accompagnée La personne se voit refuser les pauses, les jours de congés et le temps libre ou travaille sur appel uniquement. La personne est déplacée d un endroit à l autre, contre son gré ACTION: Avez-vous identifié certains des indices suivants? RECRUTEMENT La personne ne savait pas où elle allait travailler La personne a payé des frais excessifs pour sont transport et son transfert La personne n a pas de contrat de travail, les conditions de travail ne sont pas clairement définies ou le contrat de travail est écrit dans une langue que le travailleur ne comprend pas. TRANSPORT, TRANSFERT La personne n a pas organisé son transport elle-même ou ne connaît pas la route à partir de l endroit d origine vers la destination finale La personne montre des indices de crainte à l égard de l homme ou des femmes qui l accompagnent Une tierce personne lui rend son passeport juste avant de passer la frontière Les voyageurs du même groupe semblent ne pas se connaître HÉBERGEMENT, ACCUEIL La personne loge et dort au lieu de travail Le logement est surpeuplé, caractérisé par la promiscuité et l insalubrité et manque de conditions essentielles d hygiène, avec des entraves au droit au respect de la vie privée La liberté de mouvement de la personne est entravée à l extérieur de l aire d hébergement. MOYENS: Avez-vous identifié certains des indices suivants? MENACES La personne manifeste peur et angoisse, en particulier en présence du superviseur ou gestionnaire, ou de personnes qui l accompagnent pendant le transport, transfert ou passage de frontières La personne fait des déclarations incohérentes ou qui relèvent de l endoctrinement Les hommes et femmes qui accompagnent la personne se montrent agressifs à son égard. RECOURS À LA FORCE La personne présente des blessures visibles (par exemple des ecchymoses, cicatrices, coupures, blessures à la bouche et aux dents, brûlures de cigarette) La personne présente des signes d angoisse ou d inquiétude (par exemple sueur, tremblements, difficulté à répondre aux questions de manière directe, tendance à éviter le contact visuel pour des raisons autres que culturelles). La personne rend fréquemment visite à des centres d urgence pour les blessures, les MST, les avortements... ENTRAVE À LA LIBERTE DE CIRCULER La personne vit et travaille au même endroit Il y a des mécanismes de contrôle sur le site de l hébergement, comme par exemple des caméras de surveillance, des panneaux avertissant les personnes de ne pas quitter les lieux, fenêtres inaccessibles ou avec des barreaux, portes verrouillées etc. La personne est contrainte par le proxénète (ou le gestionnaire de l entreprise de divertissement) à se déplacer contre son gré ISOLEMENT La personne ne connaît pas sa localisation ou son adresse Le lieu de travail se trouve à une distance considérable, difficilement joignable par le transport public ou privé La personne a un accès limité ou inexistant à des moyens de communication (par exemple le téléphone, courrier électronique, internet) L exploiteur contrôle les contacts avec d autres personnes ou insiste à répondre aux questions à la place de la personne et/ou à traduire toutes les conversations. RETENUE DES DOCUMENTS La personne ne possède pas ou n a pas accès à ses documents d identité (passeport, carte d identité, visa, permis de travail ou de résidence) ou à d autres effets personnels de valeur (ticket de retour) et ne peut pas y avoir accès sur demande D autres personnes se retrouvent dans la même situation, sans accès à leurs papiers d identité Les documents d identité semblent avoir été falsifiés RETENUE DE LA RÉMUNÉRATION La personne doit remettre tout l argent qu elle reçoit de ses clients à son superviseur L employeur est incapable de montrer un contrat d emploi ou la preuve de versement du salaire à la personne, ou les documents d emploi et les registres des salaires ont été modifiés. Les paiements sont irréguliers et/ou fréquemment reportés. La personne ne comprend pas les modalités de calcul des salaires ou des déductions et combien elle gagne. TROMPERIE La personne ne savait pas qu elle allait devoir se prostituer ou fournir des services sexuels Les conditions réelles de travail sont différentes de celles ayant été promises oralement La personne a signé un nouveau contrat de travail lors de son arrivée en poste ABUS DE VULNÉRABILITÉ La personne se retrouve en situation administrative irrégulière et ne possède pas de permis de résidence ou de travail. La personne appartient à un groupe qui subit la discrimination ou ne bénéficie pas de droits égaux dans la société (fondé sur le sexe, le statut de réfugié/demandeur d asile, appartenance ethnique, handicap, statut d orphelin, ou appartenant à un groupe minoritaire religieux ou culturel) La personne a un niveau bas d éducation et/ou est analphabète ou ne connaît pas la langue locale. La personne se retrouve dans la situation où elle dépend d autrui de manières multiples (elle dépend de son employeur pour l hébergement, la nourriture, l emploi des membres de la famille ou d autres avantages) La personne a un lien émotionnel et économique avec son employeur / recruteur (en vertu d une relation romantique ou de parenté). La personne évoque avec angoisse des croyances religieuses ou culturelles SERVITUDE POUR DETTES La personne doit payer des frais excessifs pour le recrutement, le transport, l hébergement, la nourriture, et ces frais sont déduits directement de sa rémunération Les modalités de remboursement des acomptes ne sont pas claires ou sont sujettes à modifications Les taux d intérêt pour les acomptes sont déraisonnables et peuvent aller au delà des limites établies par la loi Les parents ont reçu un paiement en échange du fait que leur enfant accompagne les trafiquants. Quels sont les indicateurs de traite en vue de l exploitation sexuelle? Annexe 1: à compléter pendant la phase de détection ACTION MOYENS BUT Annexe 1: à compléter pendant la phase de détection Recrutement Transport/transfert Hébergement/accueil Menaces Recours à la force Entrave au mouvement Isolation Retenue de documents Retenue de la rémunération Fraude/tromperie Abus de force/vulnérabilité Offre ou acceptation de paiements Exploitation par le travail Exploitation sexuelle Activités illicites 0 Aucun indice 1 Présence d indices 2 Preuve 3 Plus de renseignements sont nécessaires Annexe 1: à compléter pendant la phase de détection

11 Cet outil pratique a été élaboré dans le cadre du projet : «développement de lignes directrices et de procédures communes pour l identification des Victimes de la traite des êtres humains» Euro TrafGuID FEI - Ministère des Affaires étrangères 27, rue de la Convention CS Paris Cedex 15 With the financial support from the Prevention of and Fight against Crime Programme of the European Union, European Commission-Directorate-General Home Affairs. design graphic :

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes 2. L original de la présente Convention, dont les textes anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de l Organisation des Nations

Plus en détail

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement. PROTOCOLE ADDITIONNEL À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CRIMINALITÉ TRANSNATIONALE ORGANISÉE VISANT À PRÉVENIR, RÉPRIMER ET PUNIR LA TRAITE DES PERSONNES, EN PARTICULIER DES FEMMES ET DES ENFANTS

Plus en détail

L identification des victimes de la traite des êtres humains lors des procédures de protection internationale et de retour forcé

L identification des victimes de la traite des êtres humains lors des procédures de protection internationale et de retour forcé European Migration Network National Contact Point Luxembourg (LU EMN NCP) L identification des victimes de la traite des êtres humains lors des procédures de protection internationale et de retour forcé

Plus en détail

SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE

SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE Veuillez trouver ci-après la version sommaire des Standards Minimums pour la protection de l enfance dans l intervention

Plus en détail

Travailleurs étrangers temporaires. Vos droits sont protégés

Travailleurs étrangers temporaires. Vos droits sont protégés Travailleurs étrangers temporaires Vos droits sont protégés Bienvenue au Canada! Le Canada est un ardent défenseur des droits de la personne, au pays comme à l étranger. Cette brochure a été préparée pour

Plus en détail

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». 1. Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». Près d un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle, y compris d abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant. Apprenez

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

Recommandation CP(2014)17 sur la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par Saint-Marin

Recommandation CP(2014)17 sur la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par Saint-Marin Comité des Parties de la Convention du Conseil de l'europe sur la lutte contre la traite des êtres humains Recommandation CP(2014)17 sur la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l Europe sur la

Plus en détail

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance 2 1. PRINCIPES : PRÉVENTION DES ABUS

Plus en détail

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes.

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. 2 Protection de l enfance et droit de la famille FR 002 LE DROIT DE LA FAMILLE ET LES FEMMES EN ONTARIO Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. Renseignez-vous sur vos droits. Protection de

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE «Nos valeurs et nos règles» pour nos partenaires commerciaux Code de conduite pour le partenaire commercial de MSD [Édition 1] MSD est engagée dans une démarche

Plus en détail

NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM)

NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM) NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM) Politiques, pratiques et données statistiques sur les mineurs isolés étrangers (MIE) dans les États membres de l UE et en Norvège 1. INTRODUCTION Cette note de synthèse

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé

Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé US$150,000,000,000 Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé L intégration globale des systèmes économiques, notamment des marchés du travail, a apporté de nombreuses opportunités pour

Plus en détail

Violence au travail Un organisme national

Violence au travail Un organisme national Violence au travail Un organisme national Violence au travail : prévention, protocoles et sanctions Politique La Société s engage à offrir un milieu de travail sécuritaire. Elle reconnaît que la violence

Plus en détail

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO Avril 2014 SOMMAIRE INTRODUCTION 3 INTEGRITE DANS LA CONDUITE DES AFFAIRES 4 DROITS DE L HOMME - DROITS FONDAMENTAUX AU TRAVAIL 5 Elimination de toute forme de travail

Plus en détail

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS Strasbourg, 17 février 2010 [cdcj/cdcj et comités subordonnés/ documents de travail/cj-s-ch (2010) 4F final] CJ-S-CH (2010) 4F FINAL GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH)

Plus en détail

Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles

Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles Introduction à l évaluation des besoins en compétences essentielles Cet outil offre aux conseillers en orientation professionnelle : un processus étape par étape pour réaliser une évaluation informelle

Plus en détail

Lignes. directrices. droits. d enfants. d accès. Pour l expertise en matière de garde. et des. février 2oo6

Lignes. directrices. droits. d enfants. d accès. Pour l expertise en matière de garde. et des. février 2oo6 Lignes directrices Pour l expertise en matière de garde d enfants et des droits d accès février 2oo6 INTRODUCTION................. 3 PRÉAMBULE.................. 3 I. AMORCE DU PROCESSUS........... 4 A.

Plus en détail

Directives du programme Ontario au travail

Directives du programme Ontario au travail Directives du programme Ontario au travail 3.11 Immigrants parrainés Compétence législative Paragraphes 13 (1) et 71 (1), et article 72 de la Loi. Articles 6, 13, 15, 17 et 51 du Règlement 134/98. Exigences

Plus en détail

I-Checkit est l outil dont les services chargés de l application de la loi ont besoin au 21 ème siècle pour mettre au jour et neutraliser les réseaux

I-Checkit est l outil dont les services chargés de l application de la loi ont besoin au 21 ème siècle pour mettre au jour et neutraliser les réseaux INTERPOL I-Checkit Pour votre sécurité I-Checkit est l outil dont les services chargés de l application de la loi ont besoin au 21 ème siècle pour mettre au jour et neutraliser les réseaux criminels et

Plus en détail

Plan d action national contre la traite des êtres humains (2014-2016)

Plan d action national contre la traite des êtres humains (2014-2016) Plan d action national contre la traite des êtres humains (2014-2016) Plan d action national contre la traite des êtres humains 3 Introduction La traite des êtres humains représente, selon l Office des

Plus en détail

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-187

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-187 Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-187 RESUME ANONYMISE DE LA DECISION Décision de recommandations - article 25 de la loi organique Domaine(s) de compétence de l Institution : Défense des droits

Plus en détail

SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE

SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE Strasbourg, 21 juin 2012 pc-cp\docs 2012\pc-cp (2012) 7 f rév PC-CP (2012) 7 rév COMITÉ EUROPÉEN POUR LES PROBLÈMES CRIMINELS (CDPC) Conseil de coopération pénologique (PC-CP) CHAMP D APPLICATION ET DÉFINITIONS

Plus en détail

Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL?

Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL? Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL? R. Le Centre de crise pour les victimes de viol est un groupe de femmes qui apporte son soutien aux femmes qui ont vécu une expérience

Plus en détail

La Justice et vous. Les acteurs de la Justice. Les institutions. S informer. Justice pratique. Vous êtes victime. Ministère de la Justice

La Justice et vous. Les acteurs de la Justice. Les institutions. S informer. Justice pratique. Vous êtes victime. Ministère de la Justice La Justice et vous Les acteurs de la Justice Les institutions S informer Justice pratique Ministère de la Justice Vous êtes victime Vous pouvez, en tant que victime d une infraction, déposer une plainte

Plus en détail

Demande d examen du parcours d intégration au Québec en vue de l obtention du Certificat de sélection du Québec. Renseignements généraux

Demande d examen du parcours d intégration au Québec en vue de l obtention du Certificat de sélection du Québec. Renseignements généraux mande d examen du parcours d intégration au en vue de l obtention du Certificat de sélection du A-0523-IF (2015-02) Renseignements généraux titre de requérant principal ou de requérante principale, vous

Plus en détail

QUESTIONNAIRE DES LOCATAIRES CONNAISSEZ-VOUS VOS DROITS? 1. Le locateur peut entrer dans votre appartement en tout temps.

QUESTIONNAIRE DES LOCATAIRES CONNAISSEZ-VOUS VOS DROITS? 1. Le locateur peut entrer dans votre appartement en tout temps. QUESTIONNAIRE DES LOCATAIRES CONNAISSEZ-VOUS VOS DROITS? 1. Le locateur peut entrer dans votre appartement en tout temps. Vrai ou Faux 2. Vous avez le droit de changer les serrures sans la permission du

Plus en détail

Vous êtes. visé. Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire

Vous êtes. visé. Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire Vous êtes visé Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire Prévenir les vols ou les effets d un vol sur les employés Rôle de la direction de la succursale Désigner un

Plus en détail

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action Orientations gouvernementales en matière d agression sexuelle Plan d action Édition produite par : La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux Pour obtenir d autres

Plus en détail

Un de vos proches devient inapte

Un de vos proches devient inapte Un de vos proches devient inapte Comment le protéger? Le Curateur public du Québec À la rencontre de la personne Table des matières Qu est-ce que l inaptitude?... 4 Qu est-ce que le besoin de protection?....

Plus en détail

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1)

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1) Vous êtes victime Introduction Vous avez été victime d une infraction (1). C est un événement traumatisant et vous vous posez sûrement de nombreuses questions : Quels sont mes droits? Que dois-je faire

Plus en détail

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine 14. La collecte de données sur la violence envers les enfants Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine Introduction

Plus en détail

Canada. Bulletin d information. Réfugiés pris en charge par le gouvernement. Réinstallation des réfugiés au

Canada. Bulletin d information. Réfugiés pris en charge par le gouvernement. Réinstallation des réfugiés au Réfugiés pris en charge par le gouvernement Canada Réinstallation des réfugiés au Bulletin d information Vous souhaitez vous réinstaller au Canada et votre demande a fait l objet d un examen initial par

Plus en détail

CRC/C/GC/14. Convention relative aux droits de l enfant

CRC/C/GC/14. Convention relative aux droits de l enfant Nations Unies Convention relative aux droits de l enfant Distr. générale 29 mai 2013 Français Original: anglais CRC/C/GC/14 Comité des droits de l enfant Observation générale n o 14 (2013) sur le droit

Plus en détail

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR VOTRE ASSURANCE VIE

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR VOTRE ASSURANCE VIE CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR VOTRE ASSURANCE VIE L assurance vie n est pas un sujet des plus palpitants, mais vos proches peuvent être dans le pétrin, au moment de votre décès, si vous n avez pas réfléchi

Plus en détail

RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL

RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL RESPONSABILITE DU DIRIGEANT EN DROIT DU TRAVAIL 02/06/2015 En matière de droit du travail, la responsabilité de l employeur peut être engagée dans de nombreuses situations que nous allons examiner ci-dessous.

Plus en détail

La majorité, ses droits et ses devoirs. chapitre 7

La majorité, ses droits et ses devoirs. chapitre 7 La majorité, ses droits et ses devoirs chapitre 7 Si le 18 e anniversaire véhicule souvent l idée de plus d indépendance, il est aussi le moment de la majorité légale, assortie d un certain nombre de droits

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

La cybercriminalité et les infractions liées à l utilisation frauduleuse d Internet : éléments de mesure et d analyse pour l année 2012

La cybercriminalité et les infractions liées à l utilisation frauduleuse d Internet : éléments de mesure et d analyse pour l année 2012 La cybercriminalité et les infractions liées à l utilisation frauduleuse d Internet : éléments de mesure et d analyse pour l année 2012 Jorick Guillaneuf, chargé d études statistiques à l ONDRP DOSSIER

Plus en détail

Que faire si on vous poursuit en justice? Guide pratique

Que faire si on vous poursuit en justice? Guide pratique Cour des petites créances Que faire si on vous poursuit en justice? Guide pratique 3 Justice Services judiciaires Sources d information Whitehorse (Yukon) Gouvernement du Yukon Services aux consommateurs

Plus en détail

Services Aux Victimes

Services Aux Victimes Services Aux Victimes I n i t i a t i v e s Plan de sécurité personnel Directives à l intention des personnes victimes de relations abusives Plan de sécurité personnel Qu est-ce qu un plan de sécurité?

Plus en détail

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Hélène Le Brun, conseillère septembre 2007 D-11815 Centrale des syndicats du Québec

Plus en détail

Services bancaires. Introduction. Objectifs d apprentissage

Services bancaires. Introduction. Objectifs d apprentissage Services bancaires Introduction Les institutions financières, notamment les banques, les sociétés de fiducie, les coopératives de crédit et les caisses populaires, sont des entités essentielles à la gestion

Plus en détail

Avertissement. Le Conseil général. L association ADEJ. Les jeunes connaissent bien les dangers d Internet.

Avertissement. Le Conseil général. L association ADEJ. Les jeunes connaissent bien les dangers d Internet. 2 Le Conseil général Equiper l ensemble d une tranche d âge d ordinateurs portables et lui permettre d accéder à l informatique et aux moyens de communication : c est le pari très ambitieux fait au cours

Plus en détail

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est?

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Version n : 1 Dernière actualisation : 13-10-2006 1) A quoi sert cette fiche? 2) Qu est-ce qu un CPAS (Centre Public d Action Sociale)? 3)

Plus en détail

Avril 2015. Code de conduite des fournisseurs de Bio Rad

Avril 2015. Code de conduite des fournisseurs de Bio Rad Avril 2015 Code de conduite des fournisseurs de Bio Rad Présentation Notre mission : Proposer des produits utiles et de qualité supérieure qui font avancer la recherche scientifique et améliorent les soins

Plus en détail

PRÉSENTATION DE FRANÇOIS-MARIE MONNET. Aucun moteur de recherche, interrogé sur le tableau attribué à Jérôme Bosch et intitulé «l escamoteur»

PRÉSENTATION DE FRANÇOIS-MARIE MONNET. Aucun moteur de recherche, interrogé sur le tableau attribué à Jérôme Bosch et intitulé «l escamoteur» PRÉSENTATION DE FRANÇOIS-MARIE MONNET LA TRANSPARENCE EST-ELLE LA SOLUTION POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE DANS LA FINANCE? Aucun moteur de recherche, interrogé sur le tableau attribué à Jérôme Bosch et intitulé

Plus en détail

Recours amiable devant la commission départementale de médiation en vue d une offre de logement

Recours amiable devant la commission départementale de médiation en vue d une offre de logement Ministère chargé du logement Recours amiable devant la commission départementale de médiation en vue d une offre de logement N 15036*01 (article L. 441-2-3, II, du code de la construction et de l habitation)

Plus en détail

Le terrorisme et les groups de criminalité organisée présentent tous deux des menaces sérieuses pour la sécurité nationale et globale.

Le terrorisme et les groups de criminalité organisée présentent tous deux des menaces sérieuses pour la sécurité nationale et globale. Strasbourg, 2 mai 2014 CODEXTER (2014) 5 COMITE D EXPERTS SUR LE TERRORISME (CODEXTER) COMITE EUROPEEN POUR LES PROBLEMES CRIMINELS (CDPC) CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE TERRORISME ET LE CRIME ORGANISE

Plus en détail

Droits et obligations des travailleurs et des employeurs

Droits et obligations des travailleurs et des employeurs Droits et obligations des travailleurs et des employeurs La Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) vise à assurer des conditions de santé et de sécurité minimales dans les entreprises québécoises.

Plus en détail

Quand vous ne. Pourrez. plus gérer vos affaires, qui le fera?

Quand vous ne. Pourrez. plus gérer vos affaires, qui le fera? Pourrez Quand vous ne plus gérer vos affaires, qui le fera? Le Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick (SPEIJ-NB) est un organisme à but non lucratif. Il a pour but

Plus en détail

INFORMATIONS IMPORTANTES AU SUJET DU SERVICE 911

INFORMATIONS IMPORTANTES AU SUJET DU SERVICE 911 INFORMATIONS IMPORTANTES AU SUJET DU SERVICE 911 Il y a d importantes différences entre le fonctionnement du service 911 à partir d un téléphone voix sur IP (VoIP) et celui d un service de téléphonie traditionnel.

Plus en détail

La Loi sur l aide aux personnes et aux familles

La Loi sur l aide aux personnes et aux familles La Loi sur l aide aux personnes et aux familles (L.R.Q., chapitre A-13.1.1) Par : Olivia Dugré, étudiante en droit à l Université Laval Sous la supervision de Christian Loupret Avril 2012 TABLE DES MATIÈRES

Plus en détail

La responsabilité pénale dans l entreprise

La responsabilité pénale dans l entreprise La responsabilité pénale dans l entreprise PLATO Le Lieu : CCI Granville. 1 Plan de l intervention Déterminer les zones de risques pénales dans l entreprise. Qui peut voir sa responsabilité pénale engagée?

Plus en détail

Code à l intention des partenaires commerciaux

Code à l intention des partenaires commerciaux Code à l intention des partenaires commerciaux Groupe Axpo Code à l intention des partenaires commerciaux 02 03 Table des matières Introduction... 05 I. Éthique commerciale et intégrité... 07 II. Respect

Plus en détail

Règlement du jeu Concours Photo #cvchatel

Règlement du jeu Concours Photo #cvchatel Règlement du jeu Concours Photo #cvchatel Article 1 - Présentation de l organisateur La Mairie de châtelaillon-plage, située 20 Boulevard de la Libération 17340 Châtelaillon-Plage ciaprès dénommée «Organisateur»,

Plus en détail

CENTRE DE RECHERCHE GRENOBLE RHÔNE-ALPES

CENTRE DE RECHERCHE GRENOBLE RHÔNE-ALPES informatiques d Inria CENTRE DE RECHERCHE GRENOBLE RHÔNE-ALPES Table des matières 1. Préambule...3 2. Définitions...3 3. Domaine d application...4 4. Autorisation d accès aux ressources informatiques...5

Plus en détail

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1 La mission et les résultats en chiffres 1 La mission du Protecteur du citoyen Le Protecteur du citoyen a pour mandat, en vertu de la Loi sur le Protecteur du citoyen et, depuis le 1 er avril 2006, en vertu

Plus en détail

_Règlement Caritas Protection des enfants

_Règlement Caritas Protection des enfants _Règlement Caritas Protection des enfants 2 Convaincus que les enfants ont le droit d être protégés et stimulés dans leur développement, respectés comme des acteurs indépendants et associés aux décisions,

Plus en détail

Les affaires et le droit

Les affaires et le droit Les affaires et le droit Chapitre 2 La personne Me Micheline Montreuil 1 Contenu La personne physique La personne morale 2 Objectifs Après la lecture du chapitre, l étudiant doit pouvoir : Différencier

Plus en détail

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer!

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! HARCÈLEMENT CRIMINEL Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! Qu est-ce que c est? Le harcèlement criminel est un crime. Généralement, il s agit d une conduite répétée durant une période de temps qui

Plus en détail

Règlement relatif à l utilisation des ressources informatiques et de télécommunication

Règlement relatif à l utilisation des ressources informatiques et de télécommunication SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Règlements, directives, politiques et procédures Règlement relatif à l utilisation des ressources informatiques et de télécommunication Adoption Instance/Autorité Date Résolution(s)

Plus en détail

Vers l élaboration d un cadre national de collecte de données pour mesurer la traite des personnes

Vers l élaboration d un cadre national de collecte de données pour mesurer la traite des personnes N o 85-561-M au catalogue, n o 21 ISSN 1707-5211 ISBN 978-1-100-94685-6..Document de recherche... Série de documents de recherche sur la criminalité et la justice Vers l élaboration d un cadre national

Plus en détail

OBJETS D ETUDE EN ECONOMIE-DROIT

OBJETS D ETUDE EN ECONOMIE-DROIT ACADEMIE DE CRETEIL OBJETS EN ECONOMIE-DROIT Liste de problématiques classées Enseignants en économie-gestion Tertiaire administratif 2012-2013 Ce document présente une liste de pistes de problématiques

Plus en détail

INFORMATIONS UTILES À DESTINATION DES ÉTUDIANTS VENANT À MALTE ET GOZO POUR APPRENDRE L ANGLAIS

INFORMATIONS UTILES À DESTINATION DES ÉTUDIANTS VENANT À MALTE ET GOZO POUR APPRENDRE L ANGLAIS INFORMATIONS UTILES À DESTINATION DES ÉTUDIANTS VENANT À MALTE ET GOZO POUR APPRENDRE L ANGLAIS INTRODUCTION Bienvenue. Cette brochure a pour but de vous donner des conseils pratiques et des informations

Plus en détail

Politique Utilisation des actifs informationnels

Politique Utilisation des actifs informationnels Politique Utilisation des actifs informationnels Direction des technologies de l information Adopté le 15 octobre 2007 Révisé le 2 juillet 2013 TABLE DES MATIÈRES 1. OBJECTIFS... 3 2. DÉFINITIONS... 3

Plus en détail

CONVENTION DE REPRÉSENTATION sur la protection des adultes et la prise de décisions les concernant, Partie 2

CONVENTION DE REPRÉSENTATION sur la protection des adultes et la prise de décisions les concernant, Partie 2 Pour des renseignements supplémentaires concernant des conventions de représentation, veuillez consulter la brochure intitulée Conventions de représentation. Une convention de représentation est une convention

Plus en détail

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale (Le contenu de cette présentation n engage pas le Ministère public) 1 Objectifs et plan I. Tour d horizon des différentes

Plus en détail

Vivez en sécurité Mettez fin à la violence Planification de votre sécurité

Vivez en sécurité Mettez fin à la violence Planification de votre sécurité 1 Safety Planning (French) March 2013 Vivez en sécurité Mettez fin à la violence Planification de votre sécurité (Safety Planning) À qui s adresse ce thème (Who this is for) Cette fiche de renseignements

Plus en détail

DEVENIR TUTEUR DANS LE MEILLEUR INTÉRÊT DE L ENFANT

DEVENIR TUTEUR DANS LE MEILLEUR INTÉRÊT DE L ENFANT DEVENIR TUTEUR DANS LE MEILLEUR INTÉRÊT DE L ENFANT Que devez-vous savoir sur la tutelle en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse? LOI SUR LA PROTECTION DE LA JEUNESSE CETTE BROCHURE A ÉTÉ RÉALISÉE

Plus en détail

Nouveaux médias. Guide pour les écoles obligatoires. Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement

Nouveaux médias. Guide pour les écoles obligatoires. Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement Nouveaux médias Guide pour les écoles obligatoires Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement 1 Police cantonale bernoise Etat-major/Prévention Groupe nouveaux médias Case postale 7571, 3001

Plus en détail

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la responsabilité civile. Printemps 2007 Présentation du

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la responsabilité civile. Printemps 2007 Présentation du Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la responsabilité civile Printemps 2007 Présentation du Qu est-ce que la responsabilité civile? Responsabilité civile = reddition de comptes Cette responsabilité

Plus en détail

«La prison est la seule solution pour préserver la société.»

«La prison est la seule solution pour préserver la société.» «La prison est la seule solution pour préserver la société.» Nous n enfermons rien d autre en prison qu une partie de nous-mêmes, comme d autres abandonnent sur le bord de la route leurs souvenirs encombrants

Plus en détail

Le VIGOR L inventaire des victimes de leurs objectifs, options et risques

Le VIGOR L inventaire des victimes de leurs objectifs, options et risques Le VIGOR L inventaire des victimes de leurs objectifs, options et risques Un outil de planification de la sécurité pour aider les personnes victimes de violence à évaluer les risques et décider comment

Plus en détail

Question Qu est-ce qu est qu une preuve de protection? Devrais-je voir un document quelconque?

Question Qu est-ce qu est qu une preuve de protection? Devrais-je voir un document quelconque? Qu est-ce qu est qu une preuve de protection? Devrais-je voir un document quelconque? Votre entrepreneur devrait avoir, ou peut facilement obtenir, un document de Travail sécuritaire NB qui indique qu

Plus en détail

La Régie des rentes du Québec

La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec est chargée d appliquer la Loi sur le régime de rentes du Québec et la Loi sur les régimes complémentaires de retraite. De plus, elle administre

Plus en détail

Exemple de directives relatives à l utilisation du courrier électronique et d Internet au sein de l'entreprise

Exemple de directives relatives à l utilisation du courrier électronique et d Internet au sein de l'entreprise http://www.droit-technologie.org Présente : Exemple de directives relatives à l utilisation du courrier électronique et d Internet au sein de l'entreprise Olivier Rijckaert Avocat au barreau de Bruxelles,

Plus en détail

Dons de charité ÊTRE UN DONATEUR AVERTI

Dons de charité ÊTRE UN DONATEUR AVERTI Dons de charité ÊTRE UN DONATEUR AVERTI Cette brochure a pour but de fournir au public de l information générale sur les dons de charité. Elle aborde divers aspects tels que les différents statuts des

Plus en détail

CRC/C/GC/12. Convention relative aux droits de l enfant. Observation générale n o 12 (2009) Nations Unies. Le droit de l enfant d être entendu

CRC/C/GC/12. Convention relative aux droits de l enfant. Observation générale n o 12 (2009) Nations Unies. Le droit de l enfant d être entendu Nations Unies Convention relative aux droits de l enfant Distr. générale 20 juillet 2009 Français Original: anglais CRC/C/GC/12 Comité des droits de l enfant Cinquante et unième session Genève, 25 mai-12

Plus en détail

Le régime d asile européen commun. Affaires intérieures

Le régime d asile européen commun. Affaires intérieures Le régime d asile européen commun Affaires intérieures Europe Direct est un service destiné à vous aider à trouver des réponses aux questions que vous vous posez sur l Union européenne. Un numéro unique

Plus en détail

Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation.

Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation. Chaque Matin... Chaque heure de MIDI... Chaque AprÈs-midi... Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation. Apprenez comment vous pouvez faire cesser l intimidation. Les communautés et les écoles

Plus en détail

Déclaration d Istanbul. contre le trafic d organes et le tourisme de transplantation

Déclaration d Istanbul. contre le trafic d organes et le tourisme de transplantation Déclaration d Istanbul contre le trafic d organes et le tourisme de transplantation Préambule La transplantation d organes, l un des miracles médicaux du vingtième siècle, permet de prolonger et d améliorer

Plus en détail

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations. PROCESSUS D ASSURANCE QUALITE MIS EN ŒUVRE APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE 1. Identification des circonstances déclenchantes de l acte de maltraitance. 2. Définition des objectifs correctifs. 3. Elaboration

Plus en détail

www.thalesgroup.com GUIDE DE CONDUITE ÉTHIQUE DES AFFAIRES Conflit d Intérêts

www.thalesgroup.com GUIDE DE CONDUITE ÉTHIQUE DES AFFAIRES Conflit d Intérêts www.thalesgroup.com GUIDE DE CONDUITE ÉTHIQUE DES AFFAIRES Conflit d Intérêts Sommaire Préface...p.3 Définition et types de conflit d intérêts...p.4 Comment identifier un conflit d intérêts...p.6 Exemples

Plus en détail

Pour le parent à la recherche de son enfant enlevé par l autre parent

Pour le parent à la recherche de son enfant enlevé par l autre parent enfant enlevé par l autre parent En cas d urgence, COMPOSEZ LE 911. Premières étapes à faire immédiatement Cette liste de contrôle vous aidera à rassembler toute l information utile aux corps policiers.

Plus en détail

UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS

UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS Page 1 de 9 UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS CONTEXTE La Commission scolaire doit s assurer d un usage adéquat des ressources informatiques mises à la disposition des

Plus en détail

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : ÉLÉVATION DES PLAFONDS À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2002

Plus en détail

Questionnaire du projet Innocence

Questionnaire du projet Innocence 1 Questionnaire du projet Innocence Directives : Répondez de façon aussi détaillée que possible à chacune des questions suivantes ayant trait à votre dossier. Des réponses complètes et précises nous permettront

Plus en détail

Des questions..des réponses

Des questions..des réponses 1 Des questions..des réponses C est quoi le Foyer 150?... 3 Qui travaille au Foyer 150?... 4 Pourquoi est-on placé au Foyer 150?... 4 Comment arrive-t-on au Foyer 150?...... 5 Première étape : contact

Plus en détail

Les paroles s envolent les écrits restent

Les paroles s envolent les écrits restent Les paroles s envolent les écrits restent COMMENT S Y RETROUVER CONCERNANT LA PROCURATION LE MANDAT EN CAS D INAPTITUDE LE TESTAMENT Avril 2008 INTRODUCTION TABLE DES MATIÈRES NTRODUCTION...... 1 DÉFINITION

Plus en détail

L AUTO-ÉVALUATION HAP : KIT METHODOLOGIQUE PARTIE 2 : OUTILS D AUTO-ÉVALUATION

L AUTO-ÉVALUATION HAP : KIT METHODOLOGIQUE PARTIE 2 : OUTILS D AUTO-ÉVALUATION L AUTO-ÉVALUATION HAP : KIT METHODOLOGIQUE PARTIE 2 : OUTILS D AUTO-ÉVALUATION À L USAGE DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET DE DEVELOPPEMENT REALISANT UNE AUTO-EVALUATION SUR LA BASE DE LA NORME HAP 2010

Plus en détail

CONSTRUIRE UNE EUROPE POUR ET AVEC LES ENFANTS. Lignes directrices du Comité des Ministres du Conseil de l Europe sur une justice adaptée aux enfants

CONSTRUIRE UNE EUROPE POUR ET AVEC LES ENFANTS. Lignes directrices du Comité des Ministres du Conseil de l Europe sur une justice adaptée aux enfants m o n o g r a p h i e 5 CONSTRUIRE UNE EUROPE POUR ET AVEC LES ENFANTS Lignes directrices du Comité des Ministres du Conseil de l Europe sur une justice adaptée aux enfants Lignes directrices du Comité

Plus en détail

Ma vie Mon plan. Cette brochure appartient à :

Ma vie Mon plan. Cette brochure appartient à : Ma vie Mon plan Cette brochure est pour les adolescents(es). Elle t aidera à penser à la façon dont tes décisions actuelles peuvent t aider à mener une vie saine et heureuse, aujourd hui et demain. Cette

Plus en détail

La politique belge en matière de traite des êtres humains. Etat des lieux, évaluation et options futures

La politique belge en matière de traite des êtres humains. Etat des lieux, évaluation et options futures La politique belge en matière de traite des êtres humains Etat des lieux, évaluation et options futures La politique belge en matière de traite des êtres humains Etat des lieux, évaluation et options

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

CODE DE CONDUITE CONFORMITÉ AUX EXIGENCES JURIDIQUES

CODE DE CONDUITE CONFORMITÉ AUX EXIGENCES JURIDIQUES CODE DE CONDUITE LE PRÉSENT CODE DE CONDUITE EST FONDÉ SUR LES VALEURS DE GMI- DISTRIBUTION. IL A POUR OBJET DE GARANTIR QUE L ENSEMBLE DES EMPLOYÉS, DES GESTIONNAIRES ET DES DIRIGEANTS DE GMI-DISTRIBUTION

Plus en détail

Guide à l intention des parents sur. 2014 ConnectSafely.org

Guide à l intention des parents sur. 2014 ConnectSafely.org Guide à l intention des parents sur 2014 ConnectSafely.org Les adolescents canadiens aiment socialiser en ligne et surtout partager des photos. L étude réalisée par MédiaSmarts en 2014, Jeunes Canadiens

Plus en détail

Code civil local art. 21 à 79

Code civil local art. 21 à 79 Code civil local art. 21 à 79 Toute association qui fixe son siège, ou qui transfère son siège en Alsace-Moselle doit rédiger des statuts conformes aux présents articles du Code civil local. 1. Dispositions

Plus en détail