Journées nationales des IAE 3 et 4 avril 2006 Montpellier «Les sciences de Gestion, acquis et perspectives»

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Journées nationales des IAE 3 et 4 avril 2006 Montpellier «Les sciences de Gestion, acquis et perspectives»"

Transcription

1 «Les sciences de Gestion, acquis et perspectives» L analyse des réseaux sociaux, quels apports pour les sciences de gestion? Séverine VENTOLINI seventol@yahoo.fr Centre de recherche Magellan IAE, Université Lyon 3 6 cours albert thomas Lyon Résumé Depuis plusieurs années, les recherches en sciences de gestion proposent des cadres théoriques qui permettent de prendre en compte les relations entre les acteurs économiques et sociaux. Parmi ces derniers, on trouve les théories du capital social et l analyse des réseaux sociaux issus de la sociologie. Ce cadre d analyse est, en effet, de plus en plus utilisé dans les recherches en gestion. Cependant toutes les études ne mobilisent pas les mêmes théories ou concepts. Avant de prolonger cette voie de recherche, il nous semble important d avoir une vision claire de ce que représentent le capital social et l analyse des réseaux sociaux. En partant d une grille de lecture basée sur les niveaux d analyse, nous distinguerons l approche basée sur les relations dyadiques de l approche structurale. A travers cette distinction, il s agira de revenir sur les différentes théories de l analyse des réseaux sociaux et de comprendre à quelles problématiques ce cadre d analyse permet de répondre. Nous reviendrons également sur les perspectives de recherche qu offre encore l analyse des réseaux sociaux. 1

2 Depuis plusieurs années, les recherches en sciences de gestion proposent des cadres théoriques qui permettent de prendre en compte les relations entre les acteurs économiques et sociaux. En effet, avec la fin de la grande entreprise paternaliste fordienne, l attention des chercheurs se porte davantage sur la gestion des relations entre les organisations (partenariats, sous-traitance.) ou entre les individus (liens entre le subordonné et son superviseur, les conflits interindividuels ). Au cours des années 1980 ont ainsi émergé trois grands ensembles de théories portant sur l analyse des liens inter-organisationnels mais aussi inter-individuels. Un premier ensemble de théories, issues des sciences économiques, est constitué par les différentes ramifications de la théorie des contrats, avec notamment la théorie des coûts de transaction et la théorie de l agence. Un deuxième ensemble de théories d origine sociologique cette fois, regroupe les approches institutionnalistes. Il comprend le néo-institutionnalisme américain, l analyse sociétale et les systèmes d affaire. Enfin, on a développé les théories du capital social et des réseaux sociaux. C est à ces dernières que nous allons nous intéresser dans cet article. L analyse des réseaux sociaux se distingue par les nombreux objets d analyse auxquels elle peut s appliquer et la diversité des outils de mesure qui peuvent être utilisés. Jusque là réservés à la sociologie, le capital social et l analyse des réseaux sociaux sont désormais utilisés dans un champ plus large des sciences sociales et en particulier en sciences de gestion. Depuis plusieurs années, les sciences de gestion connaissent un réel engouement pour l analyse des réseaux sociaux. Cette dernière présente un intérêt pour l ensemble des sciences de gestion. Elle permet, en effet, un éclairage nouveau de problématiques anciennes ou récentes dans des domaines de la GRH, de la stratégie ou du comportement organisationnel. Mais les différentes études qui ont recours à l analyse des réseaux sociaux ne mobilisent pas toujours les mêmes théories et concepts. Il nous paraît donc important d avoir une vision claire de ces derniers afin de pouvoir continuer à avancer dans ce courant de recherche. Le but de cet article est de les présenter et de montrer comment l analyse des réseaux sociaux peut être utilisée dans les différents champs de la gestion. Nous allons donc dans un premier temps montrer que les réseaux sociaux sont un cadre conceptuel important dans la mesure où ils permettent une analyse au niveau 2

3 méso-social, nous reviendrons ensuite sur les théories et montrerons à quelles problématiques de gestion elles peuvent répondre. 1. Les réseaux sociaux dans le paysage théorique L originalité de la théorie des réseaux sociaux est de prendre pour objet d étude les relations entre les individus et non pas les individus ou groupes d individus euxmêmes. «Le moteur social causal derrière ce que les gens ressentent, croient, font repose sur les formes des relations sociales entre acteurs au sein d une situation sociale donnée» (Burt, 1991, cité par Mercklé, 2004). Les théories des réseaux sociaux vont permettre de prendre en compte l ensemble des interactions sociales qui peuvent influencer le choix des individus et des organisations. De ce fait elles vont intéresser les sciences de gestion. Ce type d analyse apporte également un nouvel éclairage sur la performance, qu elle soit individuelle ou organisationnelle. Pour Granovetter (2000), à l origine du concept d embedness (traduit par encastrement), les institutions et comportements économiques sont inscrits dans une sphère sociale dont il est impossible de faire abstraction. L analyse des réseaux sociaux s inscrit dans ce cadre théorique plus large, dans cette logique d encastrement de l action des individus dans un ensemble de relations sociales. Les réseaux sociaux sont, pour Granovetter, la «troisième voie» face à une vision sursocialisée (qui est celle de la théorie institutionnaliste en économie et holiste en sociologie) ou sous-socialisée (de la théorie néoclassique en économie et de l individualisme méthodologique en sociologie) des individus et des organisations. L intérêt principal de l analyse réticulaire est de considérer les actions des individus (ou des organisations en tant qu acteur) ni totalement contraintes, ni totalement libres (ou absolument rationnelles), mais des actions dans le cadre d une rationalité «contextualisée» (Mercklé, 2004 p.95). En effet, les théories des réseaux sociaux permettent de mettre l accent non pas sur un individu isolé mais inséré dans un ensemble de relations qui vont avoir une influence sur ses choix. L analyse des réseaux sociaux autorise donc une analyse au niveau «méso-social», c est à dire élargie aux relations de l acteur. Or, comme le rappelle I. Huault (1998), au niveau de la firme, on peut noter «la présence de situations où les réseaux sociaux jouent un rôle central [qui] ne saurait être négligé». L analyse des réseaux sociaux va donc permettre un éclairage de ces situations. 3

4 Par ailleurs, elle contribue à l analyse des performances individuelles et organisationnelles. Du point de vue de l individu elles permettent de montrer comment la structure des relations sociales peut favoriser l atteinte des buts des individus (progression de carrière (Burt 1992; Seibert & al., 2001), la créativité ou l innovation des équipes (Soda & al., 2004). En effet, être inséré dans un réseau social peut permettre de trouver plus facilement des solutions à un problème rencontré et de réduire toute sorte de coûts (transaction, coordination, opportunité.) (Burt, 2000). D un point de vue organisationnel, l ajustement par les relations sociales permet d apporter des éléments favorables à la performance des firmes tels que la confiance, le transfert d information ou l arrangement à l amiable, éléments qu on ne retrouve pas dans l ajustement par le marché (Uzzi, 1997). Même s il faut être conscient des limites et des contradictions internes des théories de l analyse des réseaux sociaux, ces dernières, qu elles soient perçues comme un nouveau paradigme ou une simple boîte à outils (le débat n est pas tranché), sont utiles pour les sciences de gestion (Huault, 2004). Il existe une confusion courante entre ce qu on appelle les réseaux sociaux et le concept de capital social. Si le capital social existe à l intérieur d un réseau social, il ne se superpose pas à ce dernier. En effet, l existence de relations entre acteurs est une condition nécessaire mais non suffisante à l existence de capital social. Comme le soulignent Degenne & Forsé (2004), pour être mobilisée encore faut-il qu une relation soit mobilisable. Par exemple, si un individu a besoin de l aide de certains membres de son réseau pour atteindre un objectif, il faut que ces derniers détiennent les ressources nécessaires, mais il faut qu ils soient prêts à lui accorder leur aide. Deux conditions supplémentaires sont donc nécessaires : il faut d une part que le contact auquel on est connecté ait une ressource utile pour l individu et, d autre part, que ce contact soit prêt à donner accès à cette ressource à l individu. Le capital social est, de ce fait, la ressource que l on peut tirer d une ou des positions occupées par les acteurs dans un réseau (une structure). Même s il n existe pas de définition unanime, la proposition centrale de la théorie du capital social ou l hypothèse implicite sur laquelle s appuie l analyse des réseaux sociaux, et sur laquelle la plupart des auteurs sont d accord, est que les relations sociales sont une ressource pour l action sociale. 4

5 2. L analyse des réseaux sociaux : les théories Si les relations sociales sont une ressource à ne pas négliger, encore faut-il comprendre à travers quels mécanismes ils peuvent aider l individu ou l organisation. C est à cette question que répondent les théories des réseaux sociaux. Parce qu on peut distinguer les études sur les réseaux de relation en fonction de ce qui, dans la structure sociale va apporter des bénéfices à l acteur social nous choisissons de distinguer (Lazega,1998) les approches centrées plus spécifiquement sur l analyse des relations dyadiques et celles qui analysent l ensemble du schéma de relations dans lesquelles l acteur est inséré, approche qualifiée de structurale dans laquelle les structures sont décrites et comparées, et à travers laquelle on peut analyser la position de l individu dans une structure donnée de relations sociales. (cf schéma 1) Les auteurs qui s inscrivent dans l approche en termes de structure cherchent à montrer qu une structure en réseau particulière apporte des bénéfices soit pour la collectivité ou l ensemble des acteurs appartenant au réseau social (Putnam, 1993, 1995), (on retrouve alors l idée d un capital social comme bien public) i, soit pour l individu (le capital social est alors considéré comme étant un bien privé) i. L approche de la forme structurale met l accent sur la structure des relations dans laquelle l ego (i.e. la personne focale dont on va étudier le réseau de relations) est encastré, et le type particulier de bénéfices qu il peut en retirer. Deux écoles qui se complètent plus qu elles ne s opposent appartiennent à ce type d approche : celle qui s appuie principalement sur les travaux de Coleman(1988) pour qui une structure de réseau «fermée» (closure network) est plus bénéfique pour les individus, et celle de Burt qui montre qu une structure riche en trous structuraux (i.e. lorsqu il y peu de relations entre des contacts non redondants) sera plus performante. La seconde approche met l accent sur les relations dyadiques entre l ego et un alter (contact) donné. Le but des auteurs qui s inscrivent dans cette approche est de montrer que la nature d une relation particulière va jouer sur les bénéfices qu en retirera l individu. Dans cette approche, les auteurs étudient soit les types de liens qui apportent des bénéfices particuliers (par exemple, Granovetter montre que selon la 5

6 force des liens, les bénéfices pour l individu sont différents), soit les ressources auxquelles les contacts permettent d accéder (Lin, Ensel, Vaughn, 1981) L analyse des relations dyadiques En s intéressant principalement aux relations dyadiques Granovetter puis Lin montrent que certains types de liens ou contacts auxquels ils permettent d accéder seront plus à même de profiter aux individus. L analyse de la nature des liens, proposée par Granovetter dans son article fondateur de 1973 «The Stengh of Weak Ties» part de l idée que les individus entretiennent une multitude de liens, mais que tous ne sont pas de même nature et n apportent pas les mêmes bénéfices. En effet, certains contacts vont être des proches, des amis, et d autres de simples connaissances. Or, seuls ces derniers, avec qui on entretient une relation caractérisée par un lien faible, c est à dire ceux que l on voit rarement ou avec lesquels on n a pas de relation très intime, vont apporter de nouvelles informations ou opportunités à l individu. En effet, pour Granovetter les liens forts ont tendance à créer des zones fermées (les amis de mes amis sont mes amis parce que les chances que je les voie souvent et que je les apprécie sont élevées) ce qui va, certes permettre une circulation rapide de l information, mais pas d en acquérir de nouvelles. Au contraire il y a de fortes chances pour que toutes les personnes appartenant au même cercle d amis ou au même cercle professionnel restreint partagent la même information. En conséquence, les nouvelles informations ou opportunités proviennent plutôt de liens faibles, car ce sont ces liens qui relient les individus à d autres groupes fermés où s échangent d autres informations. Les liens faibles sont donc, pour Granovetter, plus utiles que les liens forts lorsque l information originale est la ressource clé de l action. Cette utilité, Granovetter (1995) l a montrée dans ses travaux portant sur le processus de recherche d emplois des individus. L auteur montre que la majorité des emplois trouvés l ont été via des contacts personnels et, en particulier des contacts personnels avec qui le chercheur d emploi entretient une relation caractérisée par un lien faible. Les liens faibles sont donc, selon l auteur, plus utiles que les liens forts dans la mesure où ils facilitent le processus de diffusion des informations des offres 6

7 d emploi et sont, alors, des instruments indispensables aux individus pour saisir certaines opportunités qui s offrent à eux. La théorie des ressources sociales développée dans un premier temps par Lin et al. (1981) va au-delà de l analyse de la nature des liens. Cette théorie complète celle de Granovetter. En effet, pour ces auteurs, ce n est pas le lien en lui-même qui va aider l individu à atteindre son but mais les ressources accessibles par l intermédiaire de ce lien. Ces sociologues se sont dans un premier temps intéressés au statut de l emploi obtenu par des individus à la recherche d un emploi. Ils ont montré, qu à niveau de diplôme égal, les ressources sociales (qu ils définissent comme «la richesse, le statut, le pouvoir ainsi que les liens sociaux des personnes directement ou indirectement liées à l individu») jouent un rôle déterminant dans le statut de l emploi obtenu. Cette théorie s inscrit dans la lignée de la vision de Bourdieu, dans la mesure où la société est considérée comme stratifiée, chaque individu ayant une position sociale lui conférant un accès plus ou moins important aux ressources telles que le pouvoir, le statut, etc. Les auteurs vont montrer que le statut d emploi atteint par l individu est d autant plus élevé que la position du contact, qu il mobilise pour sa recherche d emploi, en termes de statut d emploi, est élevée. Ils montrent cependant que la position initiale de l ego affecte les possibilités de contacts avec des personnes situées plus haut dans les rangs de la société. C est donc l accès à un individu occupant cette position élevée qui sera critique, et non pas la nature du lien. Le rapport, entre la force du lien qui unit l individu à la recherche d un emploi et son contact, ne serait que indirect dans l acquisition du statut conféré par l emploi. Les liens faibles ne sont qu un moyen d atteindre des contacts éloignés dans la hiérarchie sociale. Cette théorie a été reprise en abandonnant la conception verticale des positions donnant un accès plus ou moins large aux ressources (Seibert & ali., 2001). C est dans cette perspective que cette théorie nous paraît d ailleurs être la plus intéressante : on ne s intéresse dans ce cas plus au niveau hiérarchique donc au niveau de ressources du contact mais à la pertinence i.e. aux types de ressources auxquelles il permet d accéder (Chollet, 2004). On peut ainsi discriminer en quelque sorte les contacts en fonction des ressources utiles pour l acteur dans l atteinte de 7

8 son but. Tous les contacts de l individu ne sont pas mis sur le même pied d égalité, car ils n ont pas la même utilité aux yeux de l acteur social. Cette utilité et donc les contacts qu il cherchera à mobiliser, à un moment donné, seront fonction du but qu il cherche à atteindre. L analyse de la nature des liens ou l analyse des ressources accessibles via ces liens s inscrit plus dans une analyse de contenu de ce qui est échangé dans une relation, et du processus selon lequel cela se produit. Cette étape de qualification des ressources échangées ou du type de relation que l on cherche à étudier est une étape essentielle dans la compréhension du fonctionnement des organisations. L analyse du contenu des liens n est d ailleurs pas à l opposé des analyses structurales que nous allons aborder maintenant. En effet, une analyse structurale suppose (entre autres) d avoir préalablement spécifié et délimité le réseau qui fera l objet de l étude et donc d avoir qualifié le contenu de ce qui est échangé dans ce réseau social L analyse en termes de structure De nombreux outils liés à la théorie des graphes sont utilisés pour l analyse structurale que ce soit pour mesurer les propriétés de la structure sociale et comparer ces structures (densité, connexité, équivalence structurale ) ou pour caractériser et comparer les individus à travers leur position à l intérieur du réseau social (centralité, prestige). Un pan de l analyse des réseaux sociaux s intéresse à l efficacité des structures des réseaux sociaux. Il s agira de comparer l efficacité de certaines structures de réseau en dégageant des propriétés de cette structure. La théorie la plus connue sur ce sujet est celle des «trous structuraux» (structural holes) de Burt (1992). Pour cet auteur l existence d opportunités exploitables va rendre une structure de réseau plus efficace pour un individu dans la mesure où elle lui permettra de développer des avantages concurrentiels. Le concept de trou structural, central dans la théorie de Burt, désigne l absence de relation entre des contacts non redondants (i.e. des contacts qui permettent un accès à des personnes ou des ressources différentes). Si une structure est riche en trous 8

9 structuraux, l acteur pourra alors se poser en intermédiaire entre ces contacts non redondants. Il sera ainsi une sorte de pont, un point de passage obligé entre deux contacts qui sont ou ont eux-mêmes des accès à des ressources différentes. En s appuyant sur l idée de tertius gaudens de Simmel (1908), Burt montre alors que cette position d intermédiaire, peut procurer à l individu deux types de bénéfices ou d opportunités de bénéfices. Des bénéfices de contrôle, d une part, notamment de ce qui circule entre les deux contacts ou groupes de contacts, dans la mesure où il deviendra l intermédiaire de communication privilégié ; des bénéfices en informations, d autre part. En effet, lorsque le réseau est riche en trous structuraux, les gains en information sont renforcés car, d une part leur volume est plus élevé, du fait d un plus grand nombre de contacts et, d autre part, la qualité des gains est plus grande car les liens sont variés. Etre le point de passage entre des contacts (ou groupes de contacts) non redondants permet donc de bénéficier d informations plus nombreuses, plus variées, d être plus tôt informé et d être plus que d autres, un candidat pris en compte lorsque de nouvelles opportunités apparaissent, c est ce que rappellent Degenne & Forsé (2004), en citant les bénéfices d accès, les bénéfices de synchronisation et de ceux de renvoi d opportunité liés aux bénéfices d informations. Dans la théorie de Burt, les avantages en termes d informations et de contrôle se cumulent et se renforcent. Les individus avec des réseaux de contacts riches en trous structuraux sont des individus qui sont en position d exercer un contrôle et d exploiter les opportunités de récompenses présentes dans ce réseau. Burt (1992) va montrer que les directeurs d une grande entreprise de haute technologie qui ont le plus de capital social i.e. ayant des réseaux plus riches en trous structuraux et donc en information et contrôle bénéficient de promotion plus rapide (atteignent le grade manager senior plus rapidement) au sein de l organisation. La détention de capital social, qui est pour Burt (2000), une métaphore qui se réfère à l opportunité, permet d accéder au rang hiérarchique supérieur à un âge plus précoce que l âge attendu de la promotion (Burt, 1992). En développant un outil d analyse précis (la contrainte de réseau mesurée à partir de la taille, de la densité et de la hiérarchie du réseau), la théorie de Burt permet de tester dans quelle mesure le «capital social d un individu peut expliquer un niveau 9

10 de performance particulier. Par ailleurs, il faut noter que beaucoup d études sur le capital social s inscrivent dans le prolongement des travaux de Burt et utilisent son outil de mesure pour appréhender de manière opérationnelle le «capital social». Contrairement à Burt, Coleman (1988) défend l idée selon laquelle ce sont surtout les structures fermées (closure networks) qui vont apporter des bénéfices à l individu. C est donc une structure sociale fermée (ou dense) i.e. des contacts fortement connectés entre eux qui va faciliter l existence des différentes formes de capital social i.e. pour Coleman, des normes sociales mais également de la confiance à l origine des obligations et attentes sociales, et de la réputation dont peut jouir un individu. Les relations sociales structurées ainsi créent et permettent de maintenir un cadre normatif clair dans lequel chaque individu peut rationnellement déterminer quels chemins d action sont dans son intérêt. La structure en réseau la plus efficace pour Burt ou pour Coleman n est pas la même. Cependant plus qu une opposition, c est une complémentarité qu il faut voir entre les théories de ces deux auteurs. En effet, le désaccord ne tient plus à partir du moment où on considère que chaque type de structure de réseau (riches en trous structuraux versus contacts fortement connectés) apporte des bénéfices différents. Si la structure en réseau défendue par Burt est la plus efficace pour l acquisition de nouvelles informations, ressources et opportunités, une structure où les relations sont fortes et cohésives entre les membres du réseau va apporter à l individu un sens d appartenance personnelle à une collectivité et des attentes normatives claires par rapport à son rôle. Or les deux types de bénéfices peuvent être utiles à l acteur pour l atteinte de ses objectifs (Podolny & Baron, 1997). 3. L analyse des réseaux sociaux en sciences de gestion : apports et perspectives La plupart des travaux en gestion utilisent une ou plusieurs de ces théories. Cela dépend de l objet d étude de la recherche. Dans la mesure où l analyse des réseaux sociaux s impose de plus en plus dans la littérature de gestion, il nous semble important de revenir sur les grandes problématiques qu elle permet de traiter et sur les champs de recherche les moins explorés. 10

11 3.1. Quelle utilité pour la gestion? Si l approche centrée sur les relations dyadiques et celle centrée sur l analyse de la structure peuvent être complémentaires, elles ne soulèvent cependant pas les mêmes problématiques. L approche focalisée sur les relations dyadiques va plus se concentrer sur la nature des relations et le contenu de ce qui est échangé à travers les liens qui rapprochent les individus. En effet, il s agira de comprendre quels liens sont les plus utiles pour l individu et pourquoi c est à dire quelles ressources sont accessibles à travers ces liens. Ainsi Hansen (1999) qui s intéresse à 120 groupes de projet dans une entreprise du secteur électronique montre que les liens faibles qui relient un membre de l équipe à d autres parties de l organisation facilitent la recherche d informations, ils ne permettent cependant pas d accumuler des connaissances complexes ou approfondies (qui se transmettent plutôt par des liens forts). En gestion des ressources humaines, Wegener (1991) va également montrer la contingence des liens forts et faibles. En effet, selon cet auteur, en termes de promotion, les liens faibles sont surtout utiles pour les individus qui se situent au bas de la hiérarchie organisationnelle alors que ce seront les liens forts qui vont être les plus profitables aux salariés qui se situent aux niveaux élevés. Cette théorie peut être une grille d analyse intéressante pour la gestion. Elle peut permettre de comprendre le comportement des individus au sein des organisations voire des entreprises dans leur stratégie d alliance ou de partenariat. L approche centrée sur la structure permet de répondre à la question de la forme de réseau la plus bénéfique pour l acteur et de comprendre pourquoi,. Elle autorise ainsi, dans un premier temps, une analyse en termes de pouvoir et de performance. L analyse des propriétés de la structure d un réseau permet en effet d éclairer un niveau de performance qu elle soit individuelle ou organisationnelle. Pour Ancona & Caldwell (1992) les équipes de recherche-développement sont plus performantes lorsque les individus qui la composent proviennent d horizons divers et conservent de nombreux contacts professionnels en dehors de l équipe. L analyse de Burt en particulier à été appliqué à plusieurs domaines comme la créativité et l apprentissage (McEviliy & Zaheer, 1999 ; Lofstrom, 2000), la carrière (Burt,1992 ; Gabbay & Zucherman,1998 ; Podolny & Baron, 1997). Une analyse en termes de structure d un réseau de relations permet également de comprendre quels sont les acteurs 11

12 clés d un réseau. En effet, si l on suit l analyse de Burt, certains acteurs peuvent occuper des positions vitales pour un réseau dans la mesure il s agit de points de passage obligé pour relier deux contacts du réseau. Que ce soit pour éviter de mettre ces positions en péril ou pour multiplier intermédiaires afin d éviter une trop grande dépendance vis-à-vis de certains acteurs du réseau, l analyse du réseau de relations peut s avérer utile. Ce sera le cas, par exemple, pour des réseaux de production ou de distribution, pour une analyse du pouvoir des commerciaux dans une entreprise également. L analyse des réseaux sociaux permet également de comprendre quels sont les acteurs incontournables i.e. ceux qui peuvent via seulement quelques contacts proches avoir accès à l ensemble des membres du réseau (hiérarchie de réseau). Enfin, l analyse de la structure d un réseau de relations peut permettre de comprendre les processus sociaux à l œuvre dans une organisation. A travers son étude d un cabinet d avocats, Lazega (2005) montre que les théories du capital social et l analyse des réseaux sociaux permettent de comprendre les processus de solidarité et de contrôle social à l œuvre dans l organisation. Pour cet auteur, la question du capital social dans l organisation rejoint la problématique de la recherche accrue de l individualisation des pratiques managériales et de l autonomie dans les organisations versus le besoin de processus sociaux par définition collectifs. Analyse des réseaux sociaux Analyse dyadique Analyse structurale Analyse des ressources Analyse de la nature des liens Analyse des propriétés de la structure Analyse d une position dans la structure Contenu et nature de l échange Processus sociaux pouvoir / performance Schéma 1 12

13 3.2. Quelles perspectives de recherches pour les sciences de gestion? La plupart des recherches en sciences de gestion n utilisent que l une ou l autre des théories précédemment citées. On peut regretter que les études se contentent souvent d une analyse quantitative en termes de structure et force de liens en oubliant le contenu des ressources échangées ; et que peu cherchent à mixer l ensemble des théories pour mieux comprendre les interactions sociales. Lorsqu une analyse de contenu des échanges est associée aux mesures quantitatives des réseaux, cela offre une meilleure compréhension du fonctionnement des réseaux sociaux. En croisant les types de liens (basés sur des intérêts personnels/ professionnels) et les structures de réseau («fermée / ouverte») Podolny & Baron (1997) mettent en avant les différents bénéfices qui peuvent utiles pour l individu dans sa progression de carrière au sein de l organisation qui l emploie. L intérêt de cette étude est qu elle permet de mixer à la fois le type de lien et les ressources qu ils apportent, en utilisant les deux grandes théories (Burt / Coleman) de l analyse de structure comme cadre général. Les relations dyadiques peuvent également permettre de comprendre l ensemble de la structure de réseau. Seibert & ali (2001) montrent comment les liens faibles et les relations avec des contacts dans différentes fonctions permettent d expliquer une structure plus ou moins riche en trous structuraux qui elle-même va apporter des bénéfices utiles pour le succès de carrière à la fois objectif et subjectif de l individu. Par ailleurs, peu de recherche mettent l accent sur la dynamique des réseaux. En effet, il semble évident que les interactions sociales ne sont pas figées dans le temps. Or, peu de choses sont connues sur la formation, l évolution et la fin des relations inter-personnelles ou inter-organisationnelles. Enfin, il nous semble également important de souligner le manque de travaux sur les conséquences négatives des réseaux sociaux que ce soit au niveau de l organisation ou des acteurs (Huault, 2005). En effet, s il a été généralement retenu que les réseaux sociaux était une ressource pour l action sociale, certains auteurs ont cependant souligné leur dimension négative (Portes,1998 ; Adler & Kwon,2002). Toutefois, peu de recherches en gestion ont exploré cette voie qui pourtant 13

14 apporterait certainement une meilleure compréhension de certaines situations de gestion. CONCLUSION : Les travaux qui appliquent les théories du capital social et l analyse des réseaux sociaux dans le champ de la gestion sont de plus en plus nombreux. Plusieurs recherches ont cherché à montrer dans quelle mesure le capital social pouvait apporter des avantages aux individus, équipes ou organisations. Les théories du capital social et l analyse des réseaux sociaux ont été utilisées pour appréhender des domaines aussi variés que le pouvoir, le leadership, la mobilité, la performance individuelle, la créativité, l entrepreneuriat, la performance d équipe ii.que certains perçoivent ces théories comme un nouveau paradigme ou une simple boite à outils (Mercklé, 2004 ; Zaheer & Usai, 2004), personne ne peut contester leur apport pour les sciences de gestion. A travers cet article, nous avons essayé en utilisant une grille de lecture basée sur la distinction des approches dyadique et structurale de mieux appréhender les différentes théories de l analyse des réseaux sociaux et de comprendre à quelles problématiques de gestion elles pouvaient répondre. Par ailleurs, il nous semble que si l analyse des réseaux sociaux a déjà permis une meilleure compréhension de certaines situations de gestion cette nouvelle approche offre de nombreuses perspectives pour les recherches à venir. i Cf Leana & Van Buren III (1999), le capital social peut être considéré comme un bien public, il est alors vu comme un attribut d une unité sociale plutôt que d un acteur individuel, et l individu bénéficie de sa présence ou souffre de son absence dans un second temps. Le modèle de bien privé a été appliqué à l individu, à un groupe et même à des niveaux organisationnels ou d une industrie, mais l accent en termes de résultats est toujours porté sur la personne ou l unité sur laquelle porte l étude. ii Pour des revues de littérature plus complète, voir Borgatti & Foster (2003), Adler & Kwon (2002), Burt (2000) Adler P., Kwon S., (2002), Social capital: prospects for a new concept, The Academy of Management Review, vol 27 n 1, p Ancona D. & Caldwell (1992), Demography and design: predictors of new product team performance. Organization Science, vol. 3, p Borgatti S.P. & Foster P. (2003) The network paradigm in organizational research : A review and typology, Journal of Management vol 29, n 6, p Burt R. (1991), Structure version 4.2, New York, Center for Social Sciences of Columbia University. 14

15 Burt R. (1992), Structural Holes, The Social Structure of Competition, Harvard University Press Burt R., (2000), «The network structure of social capital», in Research in organizational behavior, vol 22, Sutton R., Staw B., Editors, Greenwich, CT:JAI Press. Chollet B. (2004) Théories et mesures du capital social dans la recherche en management, Actes 17èmes journées des IAE Lyon. Coleman J., (1988), «Social capital and the creation of human capital», American Journal of Sociology, p Degenne A. & Forsé M. (2004), Les réseaux sociaux, Ed. Armand Colin. Gabbay S.M. & Zucherman E.W.,1998, Social capital and opportunity in corporate R&D: the contingent effect of contact density on mobility expectations, Social Sciences research, vol.27, p Granovetter M. (1973), The Strengh of Weak Ties, American Journal of Sociology, 78, May, p Granovetter M. (1995) Getting a Job, The University of Chicago Press. Granovetter M. (2000), Le marché autrement, Desclée de Brouwer, Paris. Hansen M., (1999), The search transfer problem: the role of weak ties in sharing knowledge across organization subunits, Administrative Science Quaterly, n 44, p Huault I. (1998), Embedness et théorie de l entreprise, autour des travaux de Mark Granovetter, Gérer & Comprendre, Annales des Mines, juin, p Huault I., (2004), Une analyse des réseaux sociaux est-elle utile pour le management?», in Institutions et gestion, Huault I. (coord.), Vuibert, FNEGE, Paris, p Huault I. (2005), Discours de clôture de la journée de recherche «Management & Réseaux sociaux», Lyon. Nov. Lazega E. (2005), Capital social, processus sociaux et capacité d action collective, journée de recherche «Management & Réseaux sociaux», Lyon. Nov. Lazega E. (1998), Réseaux sociaux et structures relationnelles, Que sais-je?, PUF, Paris. Leana C., Van Buren III H., (1999), «Organizational social capital and employment practices», The Academy of Management Review, vol. 3, n 3, p Lin, Ensel, Vaughn (1981), Social Resources and Strength of Ties : Structural Factors in Occupational Status Attainment, American Sociological Review, vol. 46, p Lofstrom S. (2000), Absorptive capacity in strategic alliances: investigating the effects of individuals social and human capital on inter-firm learning. Paper presented at the 2000 Organization Science Winter Conference. Mc Evily B., Zaheer A. (1999), Bridging Ties: A source of firm heterogeneity in competitive capabilities, Strategic Management Journal, vol. 20, p

16 Mercklé P. (2004) Sociologie des réseaux sociaux, Ed. La Découverte (Paris) Podolny J.M. & Baron J.N. (1997), Resources and Relationships: Social Networks and Mobility in the Workplace, American Sociological Review, vol.62, October, p Portes A., (1998), «Social capital : its origins and applications in modern sociology», Annual Reviews Sociology, p Putnam R., (1995), «Bowling alone: America s declining social capital», Journal of Democraty, n 6, p Putnam R., Leonardi R., Nanetti R., (1993), Making democracy work civic traditions in modern Italy, Princeton University Press. Seibert S., Kraimer M., Liden R. (2001), A Social theory of Career Success, Academy of Management Journal, vol.44, n 2, p Simmel G.(1908), Soziologie, tr. Fr. 1999, Sociologie, Essai sur les formes de la socialisation, Paris, PUF. Soda G., Usai A., Zaheer A., (2004) «Network memory : the influence of past and current networks on performance», Academy of Management Journal, vol.47, n 6, p Uzzi B., (1997), Social structure and competition in interfirm networks: the paradox of embedness, Administrative Science Quaterly, vol 42, p Wegener B. (1991), Job mobility and social ties : social resources, prior job, and status attainment, American Sociological Review, vol. 56, p Zaheer A., Usai A., (2004), The social network approach in strategy research: theoretical challenges and methodological issues, Research methodology in strategy and management, vol 1, p

L ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX : POUR UNE AUTRE APPROCHE DU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

L ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX : POUR UNE AUTRE APPROCHE DU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL L ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX : POUR UNE AUTRE APPROCHE DU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Séverine VENTOLINI Maitre de conférences Université de Bourgogne - Laboratoire d Economie et de Gestion Institut d

Plus en détail

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles?

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 7 mai 2015 à 13:59 Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? Introduction Regards croisés? car apports de la science économique (économie de la firme)

Plus en détail

MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS

MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS Le Master 1 : Management Public Environnemental forme aux spécialités de Master 2 suivantes : - Management de la qualité o Parcours

Plus en détail

Ressources pour le lycée général et technologique

Ressources pour le lycée général et technologique éduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Sociologie générale et sociologie politique 2. Groupes et réseaux sociaux Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 2.2 : Comment les

Plus en détail

Cohésion et coaching d équipe

Cohésion et coaching d équipe Cohésion et coaching d équipe Institut du Selfcoaching Tél. : 09 75 61 33 17 Mob. 06 10 18 63 93 info@selfcoaching.fr www.selfcoaching.fr 1 Notre Vision du Coaching LE COACHING est un accompagnement sur

Plus en détail

Management Interculturel

Management Interculturel Management Interculturel La mondialisation et l ouverture des marchés ont permis l interconnexion des mondes. Ces phénomènes ont en même temps accéléré la mutation des modes de pensée et de consommation.

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

KnowledgeManagement : Repartir de l individu.

KnowledgeManagement : Repartir de l individu. KnowledgeManagement : Repartir de l individu. Olivier Le Deuff Ater. Université de Lyon 3 www.guidedesegares.info Le knowledge management (KM ) est un domaine souvent considéré comme récent et dont certains

Plus en détail

Course List for Exchange Students PGE Program 2014-2015

Course List for Exchange Students PGE Program 2014-2015 Course List for Exchange Students PGE Program 2014-2015 Course code Course title Semester Credit Language EM145M42 Advance Seminar of Cases in Finance 1 3 en EM1F4M52B1 Basics in Financial Analysis 1 3

Plus en détail

Philippe BANCE Président du Conseil scientifique international du CIRIEC CREAM Normandie Université (Univ. Rouen)

Philippe BANCE Président du Conseil scientifique international du CIRIEC CREAM Normandie Université (Univ. Rouen) 20 ème Congrès du CIRIEC International Buenos Aires, octobre 2014 Philippe BANCE Président du Conseil scientifique international du CIRIEC CREAM Normandie Université (Univ. Rouen) 1 Hétérodoxie versus

Plus en détail

Habilitation à Diriger les Recherches

Habilitation à Diriger les Recherches FACULTE JEAN MONNET Habilitation à Diriger les Recherches présentée et soutenue publiquement le 28 juin 2011 Résumé des travaux de recherche Hajer Kéfi Jury : Professeur Ahmed Bounfour Université Paris-Sud

Plus en détail

Qu est-ce qu une problématique?

Qu est-ce qu une problématique? Fiche méthodologique préparée par Cécile Vigour octobre 2006 1 Qu est-ce qu une problématique? Trois étapes : 1. Définition de la problématique 2. Qu est-ce qu une bonne problématique? 3. Comment problématiser?

Plus en détail

Colloque international

Colloque international Colloque international La finance au travail Université Paris-Ouest 9 et 10 Octobre 2014 Appel à communications 1 Le présent appel à communications cherche à rassembler des recherches sur le travail financier

Plus en détail

Motiver les équipes commerciales

Motiver les équipes commerciales Motiver les équipes commerciales Nouvelle recherche sur les facteurs de motivation des commerciaux les plus performants. par Colleen O Sullivan & Greg McDonald Developing the 21st century workforce TM

Plus en détail

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1 LES FICHES OUTILS RESSOURCES HUMAINES L évaluation 360 Feed-back INTRODUCTION Aujourd hui les ressources humaines sont considérées par les entreprises comme un capital. La notion de «capital humain» illustre

Plus en détail

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante?

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante? Découvrir ISO 26000 La présente brochure permet de comprendre les grandes lignes de la Norme internationale d application volontaire, ISO 26000:2010, Lignes directrices relatives à la responsabilité. Elle

Plus en détail

Certification Appreciative Inquiry Accompagnement des Transformations dans les Organisations

Certification Appreciative Inquiry Accompagnement des Transformations dans les Organisations Certification Appreciative Inquiry Accompagnement des Transformations dans les Organisations Ce programme a été conçu par les professeurs de la Weatherhead School of Management de la Case Western Reserve

Plus en détail

Le profil HES Dossier destiné aux HES. Contenu Sommaire I. Introduction II. Revendications III. Mesures à prendre par les HES IV. Prochaines Démarches

Le profil HES Dossier destiné aux HES. Contenu Sommaire I. Introduction II. Revendications III. Mesures à prendre par les HES IV. Prochaines Démarches Le profil HES Dossier destiné aux HES Contenu Sommaire I. Introduction II. Revendications III. Mesures à prendre par les HES IV. Prochaines Démarches Plus de lecture - www.fhprofil.ch - INLINE, Page 8,

Plus en détail

PERCEPTION ET PERCEPTION SOCIALE

PERCEPTION ET PERCEPTION SOCIALE GOBERT 1 PERCEPTION ET PERCEPTION SOCIALE 1. Perception et perception sociale Perception = processus par lequel l individu organise et interprète ses impressions sensorielles de façon à donner un sens

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France Stages de recherche dans les formations d'ingénieur Víctor Gómez Frías École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France victor.gomez-frias@enpc.fr Résumé Les méthodes de l ingénierie ont été généralement

Plus en détail

A / BIOGRAPHY. 2005-2009 : Doctorat en Sciences Economiques et de Gestion (Ph.D.), Louvain School of Management Université catholique de Louvain

A / BIOGRAPHY. 2005-2009 : Doctorat en Sciences Economiques et de Gestion (Ph.D.), Louvain School of Management Université catholique de Louvain Albert B.R. LWANGO, PhD. Finance, Innovation and Entrepreneurship Groupe ESC Troyes Contact address : 217 avenue Pierre Brossolette BP 710 10002 Troyes cedex - France Phone : +33(0)3 25 71 22 79 Mail :

Plus en détail

Professor [Professeur agrégé des universités], University of Toulouse 1 Capitole

Professor [Professeur agrégé des universités], University of Toulouse 1 Capitole KARIM MIGNONAC Professor of Human Resource Management and Organizational Behavior Toulouse School of Management (IAE, CRM)/University of Toulouse 1 Capitole CRM bât. J, 2 rue du Doyen Gabriel Marty, 31042

Plus en détail

Les notions d agent et d acteur en sociologie

Les notions d agent et d acteur en sociologie Les notions d agent et d acteur en sociologie Il nous était demandé d apporter quelques éléments sur la façon dont les sociologues utilisent les notions d agent et d acteur, et plus particulièrement sur

Plus en détail

2009 et DUBAR C., TRIPIER P., Sociologie des professions, Collection U, Armand Colin,, 2 éd., 2009

2009 et DUBAR C., TRIPIER P., Sociologie des professions, Collection U, Armand Colin,, 2 éd., 2009 L apport de la sociologie des professions 1 à une définition positive des professions libérales. Il est très difficile de trouver une définition «positive» des professions libérales, souvent les professions

Plus en détail

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ INSTITUT DE MANAGEMENT PUBLIC ET GOUVERNANCE TERRITORIALE 21 RUE GASTON DE SAPORTA 13100 AIX EN PROVENCE DIPLOME UNIVERSITAIRE (DU) ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ OBJECTIFS Faire comprendre

Plus en détail

EDITORIAL. Développez Vos Compétences, Anticipez L Avenir! Fatima Zahra ABBADI Executive Manager

EDITORIAL. Développez Vos Compétences, Anticipez L Avenir! Fatima Zahra ABBADI Executive Manager EDITORIAL Dans un contexte économique et géopolitique en transition, le Maroc se voit aujourd hui de plus en plus interpellé à relever des challenges tant nationaux qu internationaux avec des exigences

Plus en détail

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit?

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit? Retour au sommaire Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit? BIM n 32-01 octobre 2002 Frédéric DE SOUSA-SANTOS Le BIM de cette semaine se propose de vous présenter un ouvrage de Mark Schreiner

Plus en détail

Nos sociétés du troisième millénaire, leur nature, L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe LES NOUVEAUX DÉFIS

Nos sociétés du troisième millénaire, leur nature, L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe LES NOUVEAUX DÉFIS 094-100 Figel 13/10/06 11:15 Page 94 L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe Le problème fondamental auquel se trouve confrontée l Union européenne en matière d

Plus en détail

LA RECHERCHE ACTION UTILISE PAR L OVSM DE GENEVE : L EXPEMPLE DE MIGROS GENEVE ALEXIS DELMEGE

LA RECHERCHE ACTION UTILISE PAR L OVSM DE GENEVE : L EXPEMPLE DE MIGROS GENEVE ALEXIS DELMEGE LA RECHERCHE ACTION UTILISE PAR L OVSM DE GENEVE : L EXPEMPLE DE MIGROS GENEVE ALEXIS DELMEGE Plan : 1) Résumé 2) Introduction LA METHODE 3) La méthode de recherche action a) Principes b) Une démarche

Plus en détail

Conseil & Audit Les leviers de la croissance

Conseil & Audit Les leviers de la croissance Conseil & Audit Les leviers de la croissance Les cabinets de conseil et d audit vivent une évolution de fond qui remet en cause certains fondamentaux de leur culture : Concurrence accrue, moindre différenciation,

Plus en détail

Formation à la systémique pour consultants et personnels RH

Formation à la systémique pour consultants et personnels RH J.A. Malarewicz Conseil Conseil, Formation, Supervision, Coaching S.A.S. au capital de 8OOO TVA : FR 36478450471 SIRET : 478 450471 00014 N formateur 11921445592 Région IdF 11 rue du Professeur Leroux

Plus en détail

Article de recherche théorique et article de recherche empirique : particularités 1

Article de recherche théorique et article de recherche empirique : particularités 1 La présentation d un article de recherche de type théorique 1 Article de recherche théorique et article de recherche empirique : particularités 1 Gilles Raîche, professeur Université du Québec à Montréal

Plus en détail

Les usages des réseaux sociaux numériques en entreprise : des registres privés, et professionnels... individualisés. Karine Roudaut, Nicolas Jullien

Les usages des réseaux sociaux numériques en entreprise : des registres privés, et professionnels... individualisés. Karine Roudaut, Nicolas Jullien Les usages des réseaux sociaux numériques en entreprise : des registres privés, et professionnels... individualisés Karine Roudaut, Nicolas Jullien Structure de la présentation 1 Question 2 Cas étudié

Plus en détail

UN MBA POUR QUI, POURQUOI?

UN MBA POUR QUI, POURQUOI? PARTIE 1 UN MBA POUR QUI, POURQUOI? L e MBA est une formation connue et reconnue dans le monde entier. Cependant, l appellation MBA n est pas un label déposé. Conséquence : l univers des MBA est un monde

Plus en détail

Programme détaillé DIPLÔME SPECIALISE MARKETING DES PRODUITS INDUSTRIELS. Objectifs de la formation. Les métiers. Niveau et durée de la formation

Programme détaillé DIPLÔME SPECIALISE MARKETING DES PRODUITS INDUSTRIELS. Objectifs de la formation. Les métiers. Niveau et durée de la formation Programme détaillé Objectifs de la formation Le diplôme spécialisé en Marketing des Produits Industriels est une formation de niveau BAC +5. Il valide votre qualification professionnelle et votre aptitude

Plus en détail

Réseaux sociaux et recrutement : Quand, Pourquoi, Comment? présentation : Patrick Debray tél 079 212 27 80 info@dmd.ch

Réseaux sociaux et recrutement : Quand, Pourquoi, Comment? présentation : Patrick Debray tél 079 212 27 80 info@dmd.ch Réseaux sociaux et recrutement : Quand, Pourquoi, Comment? présentation : Patrick Debray tél 079 212 27 80 info@dmd.ch Les réseaux sociaux 2003 leur apparition 2010 leur essor quelques chiffres Réseaux

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL ET MARKETING

RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL ET MARKETING RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL ET MARKETING Formation intensive à temps plein - Titre certifié par l État de niveau II Arrêté du 19/11/2013 publié au JO du 29/11/2013 BIENVENUE DANS LE MONDE DES

Plus en détail

«PRATICIEN DU CHANGEMENT & PROFESSIONNEL DE LA RELATION»

«PRATICIEN DU CHANGEMENT & PROFESSIONNEL DE LA RELATION» «PRATICIEN DU CHANGEMENT & PROFESSIONNEL DE LA RELATION» PROMO 7 La formation au coaching QUI SOMMES-NOUS? Nous sommes des coachs professionnels, hommes et femmes, témoins et acteurs de l évolution des

Plus en détail

son offre Executive Education

son offre Executive Education Destinée aux cadres supérieurs, dirigeants d entreprises et entrepreneurs menée en partenariat avec CentraleSupélecParis Lancée en Octobre 2015 Casablanca, le 2 juin 2015 L Ecole Centrale Casablanca annonce

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés

Plus en détail

SCIENCES DE L ÉDUCATION

SCIENCES DE L ÉDUCATION UniDistance 1 Centre d Etudes Suisse Romande Formation universitaire SCIENCES DE L ÉDUCATION En collaboration avec L Université de Bourgogne à Dijon Centre de Formation Ouverte et A Distance CFOAD UniDistance

Plus en détail

Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales

Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales Des formations pour la prévention du stress et des performances managériales Après dix ans de recherche, huit docteurs en Sciences Humaines ont conçu une méthode innovante au service du savoir-être et

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

Mobiliser aujourd'hui les dirigeants humanitaires mondiaux de demain

Mobiliser aujourd'hui les dirigeants humanitaires mondiaux de demain Mobiliser aujourd'hui les dirigeants humanitaires mondiaux de demain Michael Dickmann Emma Parry Ben Emmens Christine Williamson Septembre 2010 People In Aid Cranfield University, School of Management

Plus en détail

Mastère spécialisé MS : «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau

Mastère spécialisé MS : «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau Mastère spécialisé MS : «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché» 1- Présentation détaillée du programme d enseignement Répartition par modules et crédits ECTS :

Plus en détail

ÉTUDE DE L ARUCC ET DU CPCAT SUR LES NORMES EN MATIÈRE DE RELEVÉS DE NOTES ET DE NOMENCLATURE DES TRANSFERTS DE CRÉDITS

ÉTUDE DE L ARUCC ET DU CPCAT SUR LES NORMES EN MATIÈRE DE RELEVÉS DE NOTES ET DE NOMENCLATURE DES TRANSFERTS DE CRÉDITS SOMMAIRE ÉTUDE DE L ARUCC ET DU CPCAT SUR LES NORMES EN MATIÈRE DE RELEVÉS DE NOTES ET DE NOMENCLATURE DES TRANSFERTS DE CRÉDITS Examen des pratiques actuelles des établissements postsecondaires canadiens

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

CURRICULUM VITAE PARCOURS PROFESSIONNEL

CURRICULUM VITAE PARCOURS PROFESSIONNEL CURRICULUM VITAE Adresses professionnelles : Institut d Administration des Entreprises de l Université de Toulon Campus de La Garde - Bâtiment Z - Av. de l Université - BP 20132 83957 La Garde Cedex Tél

Plus en détail

Communication sur l engagement Global Compact_ IAE Nice - juillet 2015. Communication sur l engagement Global Compact IAE Nice_2015

Communication sur l engagement Global Compact_ IAE Nice - juillet 2015. Communication sur l engagement Global Compact IAE Nice_2015 Communication sur l engagement Global Compact IAE Nice_2015 1 Sommaire I. Renouvellement de l engagement du plus haut dirigeant.3 II. Description des actions mises en place afin de promouvoir le Global

Plus en détail

LICENCE PRO MANINFO 2014/2015. LA VEILLE STRATEGIQUE : quels liens avec l intelligence économique, la documentation et le knowledge management?

LICENCE PRO MANINFO 2014/2015. LA VEILLE STRATEGIQUE : quels liens avec l intelligence économique, la documentation et le knowledge management? NOM ET PRENOM : BABA KODJO LICENCE PRO MANINFO 2014/2015 LA VEILLE STRATEGIQUE : quels liens avec l intelligence économique, la documentation et le knowledge management? 11 janvier 2015 1 Introduction

Plus en détail

L ATTRIBUTION EN MARKETING DIGITAL

L ATTRIBUTION EN MARKETING DIGITAL Online Intelligence Solutions L ATTRIBUTION EN MARKETING DIGITAL Par Jacques Warren WHITE PAPER WHITE PAPER A Propos de Jacques Warren Jacques Warren évolue en marketing digital depuis 1996, se concentrant

Plus en détail

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis Version 2 : 20 juillet 2012 L expérimentation conduite par l Agence nationale de lutte contre l illettrisme

Plus en détail

E-monitoring : intégrer l émotionnel dans votre «balanced scorecard»

E-monitoring : intégrer l émotionnel dans votre «balanced scorecard» E-monitoring : intégrer l émotionnel dans votre «balanced scorecard» Par Daniel Held, Dr. Es Sc. écon. et Benoit Moransais, lic. ès Sc. écon., associés du cabinet Qualintra SA, Genève Le «balanced scorecard»

Plus en détail

1 Les différents courants de pensée de la théorie des organisations

1 Les différents courants de pensée de la théorie des organisations 1 Les différents courants de pensée de la théorie des organisations 1 Comment définir la théorie des organisations? Avec la seconde révolution industrielle, de grandes entreprises industrielles émergent,

Plus en détail

Marie Curie Individual Fellowships. Jean Provost Marie Curie Postdoctoral Fellow, Institut Langevin, ESCPI, INSERM, France

Marie Curie Individual Fellowships. Jean Provost Marie Curie Postdoctoral Fellow, Institut Langevin, ESCPI, INSERM, France Marie Curie Individual Fellowships Jean Provost Marie Curie Postdoctoral Fellow, Institut Langevin, ESCPI, INSERM, France Deux Soumissions de Projet Marie Curie International Incoming Fellowship Finance

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion I. PRESENTATION GENERALE 1. Les objectifs du programme Le système

Plus en détail

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1.

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1. Management Stratégique Saïd YAMI Maître de onférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier ours de Master Plan du Module hap.- Les stratégies corporate et les matrices des cabinets de

Plus en détail

La place des seniors dans le bénévolat

La place des seniors dans le bénévolat La place des seniors dans le bénévolat On sait que les seniors jouent un rôle très important dans le bénévolat, notamment en qualité d élus aux seins des associations, bénéficiant de l expérience qu ils

Plus en détail

Dernière mise à jour le 11/09/15 1

Dernière mise à jour le 11/09/15 1 Libellé de l UE Libellé de l EC CM Résumés Intervenants SEMESTRE 3 UE 1 : Les politiques publiques sociales (6c) Politiques sociales (3c) Evaluation des politiques publiques des secteurs 18 h Par ce cours,

Plus en détail

PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS Cycle terminal de la série sciences et technologies du management et de la gestion I. INDICATIONS GÉNÉRALES L enseignement de management des organisations vise

Plus en détail

ET LES DISPONIBILITÉ ARMÉES NATIONALE. 1 er mars

ET LES DISPONIBILITÉ ARMÉES NATIONALE. 1 er mars Association des collèges communautaires du Canada LES COLLÈGES ET LES INSTITUTS CONTRIBUENT AU MAINTIEN DISPONIBILITÉ OPÉRATIONNELLE DES FORCES ARMÉES CANADIENNES PAR LA FORMATION ET LE RECRUTEMENT EN

Plus en détail

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

Synthèse «Le Plus Grand Produit» Introduction et Objectifs Synthèse «Le Plus Grand Produit» Le document suivant est extrait d un ensemble de ressources plus vastes construites par un groupe de recherche INRP-IREM-IUFM-LEPS. La problématique

Plus en détail

LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année

LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année LICENCE Administration publique Parcours : MANAGEMENT PUBLIC 2 ème année CONTENU DES ENSEIGNEMENTS ET MODALITES D EVALUATION Semestre 1 : 30 crédits 9 EC obligatoires 1 EC optionnelle à choisir parmi 2

Plus en détail

MANAGEMENT CREATIF : ENTREPRENEURIAT ET INNOVATION

MANAGEMENT CREATIF : ENTREPRENEURIAT ET INNOVATION MANAGEMENT CREATIF : ENTREPRENEURIAT ET INNOVATION SYLLABUS DES ENSEIGNEMENTS MASTERE MCEI 2012 / 2013 Responsable : Assistante : Gérard DROUET Zohra BA Bâtiment Le Caffarelli Bâtiment Le Bosco 2 ième

Plus en détail

QUATRE ÉLÉMENTS À NE PAS SOUS-ESTIMER DANS LE CONTEXTE D UNE TRANSMISSION D ENTREPRISE

QUATRE ÉLÉMENTS À NE PAS SOUS-ESTIMER DANS LE CONTEXTE D UNE TRANSMISSION D ENTREPRISE QUATRE ÉLÉMENTS À NE PAS SOUS-ESTIMER DANS LE CONTEXTE D UNE TRANSMISSION D ENTREPRISE Table des matières 1. Introduction... 1 2. Développement... 2 2.1. Droit successoral, réserve des héritiers... 2 2.2.

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1.

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1. Management Stratégique Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1 Plan du Module 3 Chap.3- Les modèles fondés sur la structure des marchés

Plus en détail

Liste des cours BAC+3 BAC+5 en Management & Leadership

Liste des cours BAC+3 BAC+5 en Management & Leadership Liste des BAC+3 BAC+5 en Management & Leadership No 1 Math Mathématique 1 1 Mathématiques 1 Statistiques 1 No Mathematics 1 Statistics 1 5 ENG 120 en anglais, 2 1112 1113 Anglais pour le Leadership 2 Préparation

Plus en détail

Lean management et conditions de travail!

Lean management et conditions de travail! Lean management et conditions de travail! Conférence APIRAF! IUT Lumière 18 février 2014! www.aravis.aract.fr! 18/02/14! N 1! Au delà du seul lean " Quels liens entre «#évolution des organisations#» et

Plus en détail

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble Comment concilier «bienêtre» et «performance collective»? Comment aider les opérationnels à assumer leur responsabilité managériale,

Plus en détail

Contribution sur le thème relatif au point de vue et au rôle des actuaires vis-à-vis des nouvelles normes comptables

Contribution sur le thème relatif au point de vue et au rôle des actuaires vis-à-vis des nouvelles normes comptables Valorisation du risque IARD et nouvelles normes comptables Mathieu Gatumel et Guillaume Gorge Axa Group Risk Management 9 avenue de Messine 75008 Paris Tel. : +33 1 56 43 78 27 Fax : +33 1 56 43 78 70

Plus en détail

EMBEDDEDNESS ET THÉORIE DE L ENTREPRISE Autour des travaux de Mark Granovetter

EMBEDDEDNESS ET THÉORIE DE L ENTREPRISE Autour des travaux de Mark Granovetter EMBEDDEDNESS ET THÉORIE DE L ENTREPRISE Autour des travaux de Mark Granovetter PAR ISABELLE HUAULT Maître de Conférences - Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines - Chercheur LAREG L entreprise

Plus en détail

MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES

MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES Libellé de l UE (Unité d enseignement) et de l EC (Elément constitutif) SEMESTRE 1 S1 : UE OBLIGATOIRES Management public et stratégie

Plus en détail

1. Présentation générale du volet «Recherche» du projet PASS

1. Présentation générale du volet «Recherche» du projet PASS 1. Présentation générale du volet «Recherche» du projet PASS Parallèlement aux activités d échange et d organisation des rencontres et du séminaire thématique, nous avons réalisé durant les premières phases

Plus en détail

Master en Gouvernance et management des marchés publics en appui au développement durable

Master en Gouvernance et management des marchés publics en appui au développement durable Master en Gouvernance et management des marchés publics en appui au développement durable Turin, Italie Contexte Le Centre international de formation de l Organisation internationale du Travail (CIF-OIT)

Plus en détail

INTERVENIR SUR LE TRAVAIL D ENCADREMENT ET L ORGANISATION

INTERVENIR SUR LE TRAVAIL D ENCADREMENT ET L ORGANISATION INTERVENIR SUR LE TRAVAIL D ENCADREMENT ET L ORGANISATION Résumé CHRISTELLE CASSE Abilis ergonomie, 40 rue de la montagne Ste Geneviève, 75 005 Paris, France e-mail : ccasse@ergonome.com SYLVAIN BIQUAND,

Plus en détail

Analyse. Comment stimuler la confiance en soi des aînés par rapport à l apprentissage des nouvelles technologies?

Analyse. Comment stimuler la confiance en soi des aînés par rapport à l apprentissage des nouvelles technologies? Analyse Comment stimuler la confiance en soi des aînés par rapport à l apprentissage des nouvelles technologies? À découvrir dans cette analyse Sans motivation, il n y a pas d apprentissage. Et l un des

Plus en détail

Formation certifiante au métier de coach scolaire

Formation certifiante au métier de coach scolaire Formation certifiante au métier de coach scolaire 1 Préambule CoachingMaestro est un portail de formations dédié à toute personne intéressée dans l accompagnement des jeunes. Préambule Ses missions sont

Plus en détail

LA VERITABLE EGALITE EST-ELLE SOUHAITABLE?

LA VERITABLE EGALITE EST-ELLE SOUHAITABLE? LA VERITABLE EGALITE EST-ELLE SOUHAITABLE? Vincent Aubert, chercheur-associé à Etopia Décembre 2008 www.etopia.be 111111 Page 1 sur 5 La véritable égalité est-elle souhaitable? La façon dont la question

Plus en détail

LE PARTENARIAT : CLÉ DE LA RÉUSSITE

LE PARTENARIAT : CLÉ DE LA RÉUSSITE LE PARTENARIAT : CLÉ DE LA RÉUSSITE Au Canada, plus de mille chercheurs en sciences humaines financés par le CRSH étudient des questions qui contribuent à la prospérité des entreprises. Ils s intéressent

Plus en détail

Le Focus Group. - Bases de données, personnes ayant déjà participé à des expériences et acceptant de participer à des études ultérieures.

Le Focus Group. - Bases de données, personnes ayant déjà participé à des expériences et acceptant de participer à des études ultérieures. Le Focus Group I. Définition «Le Focus groupe est une discussion de groupe ouverte, organisée dans le but de cerner un sujet ou une série de questions pertinents (Kitzinger, Markova, & Kalampalikis, 2004).

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité?

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? 1 L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? Prof. Gérard CLIQUET Président de la CIDEGEF IGR-IAE, Université de Rennes 1, FRANCE L année

Plus en détail

Crédit et protection sociale en France et aux USA

Crédit et protection sociale en France et aux USA Crédit et protection sociale en France et aux USA Adrienne SALA Comparant France et États-Unis, Gunnar Trumbull montre que le développement du marché du crédit à la consommation s explique par des coalitions

Plus en détail

Les projets d investissement en PME

Les projets d investissement en PME Le point sur Les projets d investissement en PME Concilier performance économique et conditions de travail L investissement reste un moment clé du développement d une entreprise. C est l occasion de repenser

Plus en détail

CHARTE DES PROGRAMMES

CHARTE DES PROGRAMMES CHARTE DES PROGRAMMES Charte relative à l élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des programmes d enseignement ainsi qu aux modalités d évaluation des élèves dans l enseignement scolaire CONSEIL SUPÉRIEUR

Plus en détail

Frank LASCK. Courriel : f.lasch@montpellier-bs.com Fonction : Professeur. Biographie

Frank LASCK. Courriel : f.lasch@montpellier-bs.com Fonction : Professeur. Biographie Frank LASCK Courriel : f.lasch@montpellier-bs.com Fonction : Professeur Biographie Frank Lasch, professeur en entrepreneuriat, a rejoint le Groupe Sup de Co Montpellier Business School en septembre 2003

Plus en détail

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence Gwenole Fortin To cite this version: Gwenole Fortin. Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence. 2006.

Plus en détail

Cet exposé s intègre dans les travaux développés par une Equipe en Projet INRP-IUFM,

Cet exposé s intègre dans les travaux développés par une Equipe en Projet INRP-IUFM, 15 Les nouvelles technologies et les stagiaires IUFM : une appropriation mal contrôlée Philippe Le Borgne IUFM de Franche-Comté philippe.leborgne@fcomte.iufm.fr PRÉSENTATION Cet exposé s intègre dans les

Plus en détail

JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS

JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS Diplôme Grade Master de l IEP Rennes bac+5 En Alternance Coordination pédagogique : Lionel Honoré - Professeur lionel.honore@sciencespo-rennes.fr

Plus en détail

Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental

Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental Natalie Rinfret, Ph.D. Colloque de l Association des directeurs généraux des services

Plus en détail

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire CHAPITRE 3 Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire Parmi les analyses statistiques descriptives, l une d entre elles est particulièrement utilisée pour mettre en évidence

Plus en détail

LES HABILETÉS POLITIQUES ET LE LEADERSHIP EN ÉDUCATION

LES HABILETÉS POLITIQUES ET LE LEADERSHIP EN ÉDUCATION LES HABILETÉS POLITIQUES ET LE LEADERSHIP EN ÉDUCATION Un texte d accompagnement au séminaire de la FORRES 2006 Guy Pelletier, Professeur Université de Sherbrooke Il n y a pas d ascension dans l exercice

Plus en détail

Projet éducatif vacances enfants et adolescents

Projet éducatif vacances enfants et adolescents Projet éducatif vacances enfants et adolescents SOMMAIRE 1- Présentation du mouvement 2- Valeurs et finalités 3- Nos objectifs 4- Nos orientations éducatives 5- L équipe d encadrement 6- Les activités

Plus en détail

La supervision en soins infirmiers

La supervision en soins infirmiers La supervision en soins infirmiers (article en deux parties : version jumelée) La pratique de la supervision en soins infirmiers étant peu courante en France et les écrits la concernant de même, bien que

Plus en détail

L ERP mobile répond aux challenges des entreprises! RP mobile. challenges

L ERP mobile répond aux challenges des entreprises! RP mobile. challenges L ERP mobile répond aux challenges des entreprises! RP mobile challenges L ERP mobile répond aux challenges des entreprises! Pour les moyennes et grandes entreprises, avoir un accès rapide, sécurisé et

Plus en détail