Initiative WASH au Bénin RN BENIN RAPPORT DEFINITIF ETUDE SUR LE GAIN SOCIOÉCONOMIQUE DE L INVESTISSEMENT DANS L ASSAINISSEMENT AU BÉNIN

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1 RN BENIN Initiative WASH au Bénin RAPPORT DEFINITIF ETUDE SUR LE GAIN SOCIOÉCONOMIQUE DE L INVESTISSEMENT DANS L ASSAINISSEMENT AU BÉNIN Juillet

2 TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES... 2 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS... 4 LISTE DES TABLEAUX... 5 LISTE DES FIGURES... 5 LISTE DES PHOTOS... 5 RESUME INTRODUCTION OBJECTIFS DE L ETUDE OBJECTIF GLOBAL OBJECTIFS SPECIFIQUES RESULTATS ATTENDUS DE L ETUDE METHODOLOGIE DE L ETUDE APPROCHE DE L ETUDE CONTOURS DE L ASSAINISSEMENT ABORDES METHODES D EVALUATION DES GAINS SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX METHODES D ANALYSE DES DONNEES RESULTATS PLACE DE L HYGIENE ET DE L ASSAINISSEMENT DANS LES POLITIQUES/ STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT ET DANS LES PRIORITES DES MENAGES AU BENIN Place de l hygiène et de l assainissement dans les Politiques et stratégies nationales Politiques et stratégies spécifiques au sous secteur hygiène et assainissement Financement du secteur de l hygiène et de l assainissement Place accordée à l hygiène et à l assainissement dans les stratégies de développement local ANALYSE DE SENSIBILITE DE L ACCROISSEMENT DES RESSOURCES SUR LES STATISTIQUES SANITAIRES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE QUELQUES PROJETS/PROGRAMMES D HYGIENE ET D ASSAINISSEMENT Promotion de l hygiène et de latrines familiales à Kpomassè et Akpro-Missérété Description de l action Impacts sur le développement social Impacts économiques Impacts environnementaux et sanitaires Facteurs de succès et limites de la mise en œuvre du volet promotion des latrines familiales de la PHA Expérience de l installation de latrines publiques privées dans le marché international de Dantokpa Description de la situation initiale Description de l action Impacts sur le développement social Impacts économiques Impacts environnementaux Facteurs de succès et limites de l expérience des latrines publiques privées promue au marché Dantokpa Expériences de DCAM/BETHESDA ET DU PROJET DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS (PGDSM) Description de l action de DCAM/BETHESDA à Cotonou et à Parakou Impact de la gestion des déchets solides sur le développement social Impact économique de l action de DCAM/BETHESDA Impact environnemental

3 Facteurs de succès et limites des expériences de pré collecte et de valorisation des déchets solides ménagers Etude de cas d un projet d assainissement pluvial : Cas de la ville de Cotonou Description de la situation initiale Description des interventions en matière de mise en place des infrastructures d assainissement pluvial dans la ville de Cotonou : Impacts économiques des actions d assainissement pluvial à Cotonou PROPOSITION D ACTIONS/MOYENS POUR LA DIFFUSION DES RESULTATS DE L ETUDE ET DE PLAIDOYER POUR LA COALITION WASH DU BENIN CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXE 1 : COUT DE REALISATION D UNE LATRINE A DALLE SAN PLAT ANNEXE 2 : EVALUATION DES COUTS DE PRISE EN CHARGE DES MALADIES DIARRHEIQUES ET DU TEMPS PERDU PAR EPISODE ANNEXE 3 : RECAPITULATIF DES LATRINES ET DOUCHES CONSTRUITES DANS LES MARCHES DE COTONOU SOUS LA RESPONSABILITE DE LA SOGEMA ANNEXE 4 : INVESTISSEMENTS NECESSAIRES POUR DEMARRER UNE UNITE DE PRE COLLECTE AU PROFIT DE 300 MAISONS DANS UN QUARTIER DE PARAKOU ANNEXE 5 : TABLEAU RECAPITULATIF DES OUVRAGES INDISPENSABLES POUR LUTTER CONTRE LES INONDATIONS DANS LA VILLE DE COTONOU ANNEXE 6 : DISTRIBUTION DES CAS DE MALADIES DIARREHIQUES ET GASTRO- INTESTINALES DE 1996 A ANNEXE 7 : PLAN D ACTION DE MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DES RESULTATS DE L ETUDE SUR LE GAIN ECONOMIQUE DE L ASSAINISSEMENT AU BENIN

4 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AEP AEPA AEPHA AfricaSan BPO CREPA DCAM DHAB EDS GTZ OMD ONG OSDB PAC PDC PDM PGDSM PHA PNAB PNHAB PrAPE PSEau PTF RGPH3 SCRP SMIG SN-EU SOGEMA SONEB UNICEF WASH WSP : Approvisionnement en Eau Potable : Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement : Approvisionnement en Eau Potable Hygiène et Assainissement : Conférence Africaine sur l Assainissement : Budget Programme par Objectif : Centre Régional pour l Eau Potable et l Assainissement à faible coût : Développement Communautaire et Assainissement du Milieu : Direction de l Hygiène et de l Assainissement de Base : Enquête Démographique et de Santé : Coopération Technique Allemande pour le Développement : Objectifs du Millénaire pour le Développement : Organisation Non Gouvernementale : Orientations Stratégiques de Développement du Bénin : Plan d Assainissement Communal : Plan de Développement Communal : Partenariat de Développement Municipal : Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers : Promotion de l Hygiène et de l Assainissement : Programme National d Assainissement de Base : Programme National d Hygiène et d Assainissement de Base : Projet Assainissement et Protection de l Environnement : Programme Solidarité Eau : Partenaires Techniques et Financiers : 3ème Recensement Général de la Population et de l Habitat : Stratégie de Croissance pour une Réduction de la Pauvreté : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti : Stratégie Nationale des eaux usées en milieu urbain : Société de Gestion des Marchés Autonomes : Société Nationale des Eaux du Bénin : Fonds des Nations Unies pour l Enfance : Water Sanitation Hygiene : Water and Sanitation Program 4

5 LISTE DES TABLEAUX Tableau n 1 : Investissements annuels moyens de à 1999 dans le secteur de l eau et l assainissement exprimés en Milliers de US $ équivalents Tableau n 2: Les financements accordés aux secteur s de l'eau et de l'assainissement dans les communes du Zou Tableau n 3 : Ressources gérées par la DHAB au pro fit du secteur de 1994 à Tableau n 4: Compte d exploitation annuel 2008 d u n module de latrines à 9 cabines et 13 douches et utilisant quatre (4) agents Tableau n 5: Tableau actions menées en 4 ans d int ervention Tableau n 6 : Evaluation des coûts de main d œuvre pour la réalisation de la fouille, la fabrication et la pose de la dalle SanPlat Tableau n 7 : Evaluation des coûts des matériaux nécessaires pour réalisation et la pose de la dalle SanPlat Tableau n 8 : Présentation synoptique des latrines réalisées par la SOGEMA LISTE DES FIGURES Figure n 1: Evolution de de la part du b udget de la commune de Parakou consacrée à l assainissement Figure n 2: Morbidité et mortalité liées aux malad ies diarrhéiques et gastrointestinales Figure n 3: Voies de contamination féco-orale Figure n 4 : Comparaison d indicateurs environneme ntaux et sanitaires entre les localités ayant bénéficié d appui de la PHA et les localités sans appui de la PHA Figure n 5 : Pratiques d évacuation des excréta da ns le marché Dantokpa LISTE DES PHOTOS Photo n 1: Aperçu de la dalle SanPlat Photo n 2: Les sacs et objets de décoration fabriq ués grâce aux déchets plastiques récupérés Photo n 3 : Lieu de vente des bouteilles en verres et en plastique récupérées au marché Dantokpa

6 Résumé Les maladies diarrhéiques constituent au Bénin, la quatrième cause de morbidité parmi les enfants de moins de cinq ans et sa létalité est plus élevée parmi la tranche d âge de 0 à 11 mois où elle est de 37%. L objectif visé par la présente étude est de mettre en évidence les gains quantitatifs et qualitatifs que procure la promotion de l hygiène et de l assainissement. Les résultats de l étude devraient servir d éléments de plaidoyer à l endroit des décideurs politiques, des élus locaux et des communautés elles mêmes pour une prise de conscience effective de l importance de l hygiène et de l assainissement pour le bien être socioéconomique. La démarche méthodologique a combiné revue documentaire et enquêtes de terrain. Les enquêtes de terrain ont été orientées vers les expériences réussies. Ainsi, quatre expériences réussies ont été ciblées. Il s agit du projet de Promotion de l Hygiène et de l Assainissement (PHA) de la DHAB exécuté dans les communes de Kpomassè et Akpro-Missérété, de la promotion des latrines publiques par les privés au marché de Dantokpa, de l assainissement pluvial de la ville de Cotonou et des expériences de gestion des déchets solides par DCAM/BETHESDA et le Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers (PGDSM) par OXFAM-QUEBEC. L évaluation des gains socio-économiques et environnementaux a nécessité l usage de deux méthodes différentes selon les expériences réussies à documenter. Il s agit de : i) la méthode d évaluation d impact «avec ou sans». Elle a consisté à administrer un questionnaire semi-structuré à deux groupes différents, l un soumis au projet de promotion de l hygiène et de l assainissement et le second groupe qui est un groupe test qui n a pas été bénéficiaire du projet. Ainsi, 100 ménages choisis au hasard dans chacun des deux groupes ont été enquêtés. Ii) La méthode d évaluation «avant et après» qui a consisté à discuter avec les parties prenantes au moyen de guide d entretien en vue de décrire la situation initiale, les interventions en terme d actions et leurs effets tels que ressentis et vécus par les acteurs. Cette méthode a été utilisée surtout pour les expériences de DCAM/BETHESDA et du PGDSM dans le domaine de la gestion des déchets solides, l expérience de promotion des latrines publiques par les privés dans le marché de Dantokpa, les actions de la municipalité de Cotonou dans le cadre de l assainissement pluvial de la ville. Les gains ont été appréciés sur quatre plans à savoir les plans social, sanitaire, environnemental et 6

7 économique. Au terme des investigations et des analyses, les principaux résultats obtenus s énoncent comme suit : L analyse du contenu des politiques et stratégies de développement montre qu il existe une volonté politique affichée par le gouvernement de placer les questions liées à l hygiène et à l assainissement au nombre des priorités de développement du pays. Mais, en raison des réformes juridiques et institutionnelles et du contexte actuel de la décentralisation, certaines dispositions des documents stratégiques et réglementaires se révèlent caduques et se doivent d être corrigées. Malgré cette volonté politique affichée, force est de constater que les ressources financières allouées au sous secteur reste très faibles en dépit de l augmentation du budget de la DHAB qui est passé de moins d un milliard en 2002 à 1,6 milliard en Il est à noter que c est moins de 2% du budget du secteur de la santé qui est affecté à l hygiène et à l assainissement. De 1990 à 1999, les ressources annuelles moyennes allouées au secteur de l approvisionnement en eau potable équivalaient à seize (16) fois celles allouées au secteur de l assainissement. Sur la période , les fonds publics alloués à l assainissement en milieu rural ne représentent que 10% des fonds accordés à l Approvisionnement en Eau Potable. Au niveau des collectivités locales, malgré le rôle important que leur confère la loi en matière d assainissement du milieu, le constat général est que les budgets alloués aux questions d hygiène et d assainissement sont très faibles. L analyse de sensibilité de l accroissement des ressources sur les statistiques sanitaires a montré que, l augmentation des ressources constatées à partir de 1994 dans le sous secteur pour la mise en œuvre des stratégies de communication pour changement de comportement en matière d hygiène et d assainissement et pour les ouvrages de démonstration a commencé par porter ces fruits à partir de De 1994 à 2008 où 15 milliards environ ont été investis dans le sous secteur, il a été constaté une réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies diarrhéiques et gastro-intestinales de 1998 à 2007 qui sont passés respectivement de 54 à 40 cas pour habitants et de 11 à 4 décès pour habitants 7

8 Pour ce qui concerne l analyse des gains quantitatifs et qualitatifs, Sur le plan du développement social : Le projet de Promotion de l Hygiène et de latrines familiales à Kpomassè et Akpro-Missérété a induit : - La réduction des inégalités entre hommes et femmes à travers le respect de leur dignité et de leur intimité. Avec les sensibilisations, les femmes ont senti la nécessité de disposer d une latrine ce qui fait qu aujourd hui, elles gagnent du temps qu elles arrivent à réinvestir dans leurs activités génératrices de revenus. - La promotion de l intégration sociale avec la pleine participation des ménages aux activités de développement de leur localité. Les ménages ne sont plus l objet de stigmatisation ni de marginalisation du fait de l insalubrité de leur milieu de vie. - La fortification de la fierté individuelle des membres des ménages bénéficiaires des activités de Promotion de l Hygiène et de l Assainissement. La honte de dire au visiteur qui a envie de se soulager, d aller dans la brousse n existe plus. Cette honte s est transformée en un prestige. Aujourd hui, disposer de latrines est un facteur de différenciation sociale. La promotion des latrines et des douches publiques au marché Dantokpa par les privés a permis de : - faire éviter aux femmes, les risques de viol en se soulageant à la tombée de la nuit au bord du lac Nokoué ainsi que le risque de vol des articles du fait de leur absence momentanée ; - amoindrir les conflits entre les usagers des toilettes publiques qui sont souvent source de rancunes et de haine entre des voisines partageant le même espace commercial. L enlèvement des déchets organisé par l ONG DCAM/BETHESDA a fortement contribué à l intégration sociale des quartiers du 8 ème arrondissement de Cotonou. Avant l intervention de DCAM/BETHESDA, les quartiers de cet arrondissement étaient réputés des plus insalubres de Cotonou et faisaient l objet de stigmatisation. L intervention de DCAM/BETHESDA a fait que les ménages qui y résident ne se sentent plus abandonnés par leurs proches qui auparavant évitaient de leur rendre visite du fait de l insalubrité qui y régnait. 8

9 Sur le plan économique : Le fait de disposer de latrine au niveau ménage, fait gagner à chaque ménage en moyenne 547 heures par an. Les ménages ayant bénéficié de la PHA gagnent chaque année ce volume de temps qui leur permet de travailler, d étudier pour le cas des enfants, de s occuper des enfants pour le cas des femmes, de s engager dans des initiatives collectives et de se reposer. Si on considère que tout ce temps doit être réinvestit dans le secteur formel avec un Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de FCFA/mois, ce gain de temps équivaudrait à FCFA/an si tous les ménages n ayant pas de toilettes en sont pourvus. Dans les ménages ayant bénéficié des actions de la PHA, les gains en terme monétaire par rapport aux soins de santé sont estimés à FCFA par ménage et par an lorsque la prise en charge est immédiate. Pour la nation toute entière, si tous les ménages sont pourvus de latrines adéquates, les gains sont estimés à FCFA par an. En terme de gain de temps, c est au moins 56 jours gagnés par chaque ménage et par an sur les jours passés à l hôpital. Pour le Bénin, ce gain de temps est évalué à jours qui auraient pu être investi dans des activités génératrices de revenu et dans l éducation des enfants. Spécifiquement, pour les enfants, le gain de temps a été estimé à six (6) jours par enfant et par an dans les villages couverts par la PHA. Pour tout le Bénin, si tous les ménages disposaient de toilettes et que les règles d hygiène élémentaires sont suivies, le gain en termes de temps pour les enfants est estimé à 9,7 millions d homme jours par an qui devraient accroître la fréquentation scolaire. L enfant aura l opportunité de suivre normalement les programmes d enseignement, toute chose qui contribue à l amélioration du capital humain. La promotion de l hygiène et de l assainissement est également une source de création d emplois. La sensibilisation des ménages au niveau national pour la réalisation des latrines permettra d investir 14, 6 milliards de FCFA dans le secteur privé local constitué des artisans maçons. En terme de temps de travail à offrir, il est estimé à 5 millions d hommes jour de travail. Dans le secteur des matériaux de construction, c est environ 18 milliards de FCFA qui peuvent être injectés dans le tissu économique. La promotion des toilettes publiques par les privés au niveau des marchés est également une source potentielle de création d emplois et de prospérité pour les 9

10 privés. Les 11 toilettes publiques installées par des privés au niveau du marché de Dantokpa utilisent en moyenne une quarantaine de personnes à plein temps et payent en moyenne plus de F CFA par an. Ils utilisent les services de prestataires pour la plomberie, l approvisionnement en produits d entretien etc. La marge brute dégagée de l exploitation d un module de latrines à 9 cabines de WC et 13 douches et utilisant un personnel composé de quatre (4) agents est estimée à 5 millions de FCFA par an. Par ailleurs, le ramassage des déchets solides est une source potentielle de création d emplois et de revenus. En 2002, l ONG DCAM-BETHESDA employait pour les activités de pré collecte, 119 personnes et pour celles de traitement des déchets à Hevié, 150 agents. D après les données du Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers (PDGSM) financé par la coopération Canadienne, les activités de pré-collecte des déchets auprès des ménages dans la ville de Cotonou sont assurées par 54 ONG et génèrent environ 900 emplois. Le chiffre d affaire de l ONG DCAM/ BETHESDA pour les activités de pré collecte des déchets solides dans le 8ème arrondissement de la ville de Cotonou a presque doublé en 4 ans en passant de FCFA 2004 à FCFA en 2008 pour 1700 ménages abonnés environ. Le ramassage des déchets solides est également une source potentielle de création de filières génératrices de revenus (compost, récupération des bouteilles en verre et en plastique, récupération des déchets plastiques). Concernant, les actions d assainissement pluvial, elles génèrent beaucoup d emplois puisque ce sont souvent des travaux à haute intensité de main d œuvre. Au total, 126 marchés publics ont été signés avec des entreprises et bureau d études dans le cadre des travaux réalisés pour l assainissement pluvial de la ville de Cotonou entre la période de De plus, les actions d assainissement pluvial ont favorisé l émergence de certains quartiers qui ont connu un développement rapide avec l installation des populations, des promoteurs d infrastructures hôtelières et autres unités de production ou de commercialisation de produits divers. Pour corroborer ce constat, un cadre de la mairie de Cotonou s exprimait en ces termes : «Lorsqu on prend les quartiers comme Fidjrossè, Aïbatin, Agla Hlazouto, ils se sont développés très rapidement ces dernières années. Au niveau de ces quartiers, même s il n y a pas inondation zéro aujourd hui, le fait d avoir pavé la voie principale avec la réalisation de caniveaux/collecteurs a suffit pour que ces quartiers connaissent un développement rapide». 10

11 Sur les plans environnementaux et sanitaires : Dans les localités ayant bénéficié des actions de sensibilisation liées à l hygiène et à l assainissement, les habitats des ménages présentent moins d indice d insalubrité que ceux des autres localités. Un début d observation des règles d hygiène est noté. En effet, les indices d insalubrité tel que la présence des déchets solides sur la cour, les eaux usées de douches mal évacuées, la présence des mauvaises herbes à proximité des habitations ont été observés dans 98% des ménages visités dans les localités non touchées par la PHA contre seulement 60% dans les localités PHA. En conséquence, il a été observé que l incidence des maladies diarrhéiques a diminué de 28% dans les localités couvertes par la PHA. Les latrines publiques réalisées par les privés ont fortement contribué à l amélioration de l environnement des sites d implantation desdits ouvrages. De plus, les pratiques de défécation dans des sachets ont fortement diminué selon les propos des usagers du marché. La présence remarquable les matins de sachets contenant des matières fécales a fortement diminué dans l environnement immédiat des sites d implantation des latrines. L enlèvement des déchets solides ménagers dans le 8 ème arrondissement par l ONG DCAM/BETHESDA empêche la constitution des dépotoirs sauvages sources de production des odeurs nauséabondes et de pollution esthétique dans les agglomérations urbaines. Au regard de tout ce qui précède, il apparaît clairement que les gains quantitatifs et qualitatifs générés par la promotion de l hygiène et de l assainissement sont importants. Le retour sur investissement dans l hygiène et l assainissement est plus qu une évidence. En conséquence, la présente étude propose que la sensibilisation des décideurs nationaux et locaux, des acteurs du secteur privé, des usagers sur la nécessité d accorder un peu plus d attention à ce secteur marginalisé, passe d abord par la diffusion des résultats de cette étude. Lesdits résultats doivent diffusés à l endroit des structures étatiques au niveau national, au niveau local, de la société civile, et du secteur privé. L Assemblée Nationale, le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée doivent être visés aussi. Dans tous les cas, les moyens modernes de communication tels que la radio et la télévision seront utilisés pour diffuser l information. A cet effet, des émissions telles les tables rondes seront réalisées et diffusées, des films documentaires sur les expériences réussies seront réalisés et diffusés. Une synthèse de cette étude sera faite sous forme de plaquette à distribuer à toutes les cibles. Des spots peuvent être réalisés. 11

12 1- Introduction L eau et l assainissement, à l instar de l éducation et de la santé, constituent des éléments fondamentaux dans la lutte contre la pauvreté dans le monde. Conscient de cette réalité, le gouvernement du Bénin s est engagé à réduire de moitié le pourcentage de personnes n ayant pas un accès à l eau potable et aux services adéquats d assainissement d ici A six (06) ans de l échéance de 2015, si pour le secteur de l eau, la tendance actuelle montre que l atteinte des OMD est probable, pour le secteur de l assainissement des interrogations subsistent encore par rapport à l atteinte effective de cet objectif. En effet, les maladies diarrhéiques constituent un problème de santé publique majeur au Bénin. Selon les statistiques sanitaires de 2006, la diarrhée est la quatrième cause de morbidité parmi les enfants de moins de cinq ans et sa létalité est plus élevée parmi la tranche d âge de 0 à 11 mois où elle est de 37%. Les statistiques de l Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2006 révèlent quant à elles, que la prévalence de la diarrhée est particulièrement importante chez les jeunes enfants de 6-23 mois (en moyenne, 14 %). La prévalence de la diarrhée est due à l absence des équipements sanitaires et l inexistence des pratiques favorables à la promotion de l hygiène. En effet, à peine 4% des ménages disposent d ustensiles de lavage des mains ; 17% des ménages évacuent correctement leurs déchets ; 62% ne disposent pas d ouvrages adéquats d évacuation des excrétas ; 37% n ont pas accès à l eau potable dans nos campagnes (EDS III, 2006) ; seulement 2% des ménages évacuent correctement leurs eaux usées selon (EDS-B III, 2006). Actuellement, 60 à 70 % des causes de consultations sont dues à des maladies liées à l eau, l hygiène et à l assainissement. Dans le but de renverser ces tendances et de réduire la pauvreté, le Bénin s est engagé depuis 2003, dans un processus de promotion du développement au niveau local. Ainsi, selon la loi n du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, les maires sont entièrement responsabilisés pour garantir un environnement sain et un accès durable à l eau potable et aux ouvrages adéquats d assainissement à leurs administrés. Cet acte devrait donner un coup d accélérateur au développement du secteur. Malheureusement les résultats obtenus au cours de la première mandature des maires ( ) sont très loin des attentes pour le sous secteur de l hygiène et de l assainissement. Toutefois, au cours des dix dernières années, des expériences réussies de promotion de l hygiène et de l assainissement ont été mises en œuvre au Bénin. Il ne reste qu à les capitaliser, les 12

13 vulgariser et passer à l échelle dans un contexte décentralisé. Pour y parvenir, il faut produire des outils efficaces de plaidoyer et de sensibilisation pour convaincre d une part, les décideurs à tous les niveaux (gouvernement, partenaires techniques et financiers, élus locaux ) des avantages et gains pouvant résulter d un accroissement significatif des ressources allouées à l AEPHA, et pour susciter d autre part, l adhésion des communautés à investir dans l hygiène et l assainissement. La présente étude initiée par la coalition nationale WASH du Bénin dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d action 2008, mettra clairement en évidence pour les types d actions de promotion de l hygiène et de l assainissement menées dans les communautés, les gains qualitatifs et quantitatifs générés en terme d amélioration de la santé individuelle et publique des populations cibles et de la situation économique à l échelle individuelle et communautaire. 2- Objectifs de l étude 2.1 Objectif global L objectif global de la présente étude est de contribuer à améliorer le profil de l hygiène et l assainissement au Bénin. 2.2 Objectifs spécifiques De façon spécifique il s agit de : Contribuer à une prise de conscience individuelle et collective sur l importance de l hygiène et de l assainissement pour le bien être socioéconomique ; Amener les décideurs au niveau local à insérer dans leurs priorités la promotion de l hygiène et de l assainissement ; Evaluer l impact socioéconomique des projets/programmes d assainissement et de promotion de l hygiène ayant connu de succès sur les ménages d une part et la communauté d autre part au Bénin ; Doter les acteurs du secteur d éléments de plaidoyer et des exemples d approches d intervention favorables à la promotion de l hygiène et de l assainissement dans les communautés. 3- Résultats attendus de l étude - Le niveau de prise en compte de l hygiène et de l assainissement dans les politiques, les stratégies et les programmes de développement au Bénin est apprécié ; 13

14 - Les facteurs de succès et les limites des expériences réussies au cours des dix dernières années dans le sous secteur de l hygiène et de l assainissement au Bénin et dans les pays en voie de développement sont mis en évidence; - Les gains quantitatifs et qualitatifs sur les plans social, économique et environnemental de l accroissement des ressources allouées au sous secteur de l hygiène et de l assainissement sont évalués; - L impact de l accroissement des ressources allouées au sous secteur de l hygiène et de l assainissement sur le bien être socio économique des populations est analysé ; - Des arguments pertinents pour convaincre les décideurs et les élus locaux à mettre les préoccupations de l hygiène et de l Assainissement parmi leurs priorités sont développés; 4- Méthodologie de l étude 4.1 Approche de l étude L approche méthodologique utilisée dans le cadre de cette étude a combiné revue documentaire et enquêtes de terrain. La revue documentaire a permis d apprécier d une part, le niveau de prise en compte de l hygiène et de l assainissement dans les politiques et stratégies de développement au Bénin ; d autre part, cette revue a favorisé l accès aux données primaires permettant d analyser les impacts de l accroissement des ressources allouées au sous secteur sur le bien être socio économique des populations. Aussi, les impacts de divers projets d eau et d assainissement déjà documentés ont été exploités. Les enquêtes de terrain ont été orientées vers les expériences réussies. Dans les zones où ces expériences ont été menées, des discussions sur la base de guide d entretien ont été adressées aux parties prenantes de la mise en œuvre des projets. Il s agit des décideurs, des opérateurs privés ou publics, des bénéficiaires directs ou usagers et des partenaires techniques et financiers. Ainsi, ces enquêtes ont permis de cerner les gains sur quatre plans à savoir les plans social, sanitaire, environnemental et économique. Des extrapolations ont été faites par la suite pour apprécier les gains au niveau national en considérant les statistiques nationales relatives à l eau, l hygiène et l assainissement. 14

15 4.2 Contours de l assainissement abordés Au regard des moyens et du temps accordés à cette étude, les domaines de l assainissement abordés sont ceux qui sont prioritaires pour les populations et les spécialistes du sous secteur. Il s agit de la gestion des déchets solides, de l évacuation des excréta et de la gestion des eaux pluviales. 4.3 Méthodes d évaluation des gains socio-économiques et environnementaux L évaluation des gains socio-économiques et environnementaux a nécessité l usage de deux méthodes différentes selon les expériences réussies à documenter. Il s agit de : - La méthode d évaluation d impact «avec ou sans». Elle a consisté à administrer un questionnaire semi-structuré à deux groupes différents, l un soumis à au projet de promotion de l hygiène et de l assainissement et le second groupe qui est un groupe test qui n a pas été bénéficiaire du projet. Ainsi, 100 ménages choisis au hasard dans chacun des deux groupes ont été enquêtés. - La méthode d évaluation «avant et après» qui a consisté à discuter avec les parties prenantes au moyen de guide d entretien en vue de décrire la situation initiale, les interventions en terme d actions et leurs effets tels que ressentis et vécus par les acteurs. Cette méthode a été utilisée surtout pour les expériences de DCAM/BETHESDA et du PGDSM dans le domaine de la gestion des déchets solides, l expérience de promotion des latrines publiques par les privés dans le marché de Dantokpa, les actions de la municipalité de Cotonou dans le cadre de l assainissement pluvial de la ville. 4.3 Méthodes d analyse des données Au regard des objectifs poursuivis par la présente étude et des types de données collectées, deux méthodes ont été utilisées principalement pour analyser les données. La statistique descriptive a été employée pour comparer les différents groupes enquêtés en terme d impact des interventions dont ils ont été bénéficiaires, apprécier l évolution d indicateurs sanitaires et calculer des gains quantitatifs. De plus, une analyse de contenu des discussions réalisées avec les parties prenantes a été faite pour apprécier les gains qualitatifs. 15

16 5- Résultats 5.1-Place de l hygiène et de l assainissement dans les politiques/ stratégies de développement et dans les priorités des ménages au Bénin Place de l hygiène et de l assainissement dans les Politiques et stratégies nationales Objectifs du Millénaire pour le Développement Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) constituent un ensemble d engagements pris par la communauté internationale y compris le Bénin pour la construction d un monde meilleur d ici Ces engagements s articulent autour de 8 objectifs structurés autour de 18 cibles mesurables par 48 indicateurs. L aspiration à un cadre de vie sain est abordée par l objectif N 7 intitulé comme suit : «Assurer un environnement durable». En sa cible 10, cet objectif vise à réduire de moitié, d ici à 2015, le pourcentage de la population qui n a pas accès durable à un approvisionnement en eau potable et aux ouvrages d assainissement adéquats. Bénin 2025-Scénario Alafia Selon la vision pour un Bénin, pays phare, bien gouverné et prospère telle que validée à l issue des études nationales de prospective à long terme, la réduction durable de la pauvreté passe par la prise en compte de plusieurs défis sociaux dont notamment le défi sanitaire. Ainsi s explique l objectif stratégique 4.1 du document Alafia 2025 à savoir améliorer la qualité de vie des populations. Ainsi, les facteurs non alimentaires tels que l éducation, la santé, l eau potable, l habitat et l hygiène sont jugés d une grande importance pour déterminer les conditions non monétaires des pauvres et doivent donc être améliorés parallèlement au revenu monétaire. Enfin, la stratégie recommande donc d optimiser les services sociaux essentiels (amélioration du cadre de vie, accès à la santé, éradication de l analphabétisme) afin de garantir les chances d atteindre les résultats à l horizon

17 Orientations Stratégiques de Développement du Bénin (OSDB) Tirant sa légitimité de Alafia 2025 et de la volonté politique du gouvernement en place, OSDB a pour vision de faire du Bénin, «UN PAYS PHARE, UN PAYS BIEN GOUVERNE, UNI ET DE PAIX, A ECONOMIE PROSPERE ET COMPETITIVE, DE RAYONNEMENT CULTUREL ET DE BIEN-ETRE SOCIAL». Pour édifier ce Bénin rêvé par les populations, huit (08) stratégies ont été formulées. Elles sont soutenues par trente-sept (37) options, déclinées à leur tour en cent quatre vingt onze (191) axes. Parmi les huit orientations stratégiques, figure en bonne place «la Promotion d un aménagement du territoire qui assure le développement régional et la gestion rationnelle de l environnement». C est dire donc que l amélioration du cadre de vie est une préoccupation nationale qui reflète d ailleurs les aspirations des populations. Stratégie de Croissance pour une Réduction de la Pauvreté (SCRP) Adoptée en avril 2007 comme document national de lutte contre la pauvreté, la SCRP se fonde sur les Orientations Stratégiques de Développement du Bénin (OSDB ) qui vise à faire du Bénin un pays émergent. La SCRP se veut être le cadre d opérationnalisation des ambitions du Gouvernement. Les préoccupations fondamentales relatives à l AEPHA apparaissent clairement dans les domaines prioritaires des axes stratégiques 2, 3 et 5. Contrairement aux documents de politiques classiques, il y est prévu des indicateurs d évaluation des performances dont la plupart sont relatifs à la santé et l AEPHA notamment i) Taux de couverture en eau potable, ii) Taux de couverture en réseau de voirie et assainissement, iii) Taux de fréquentation des centres de santé pour les enfants de 0 5 ans, iv) Taux de prévalence du VIH SIDA, v) Proportion de ménages disposant de latrines ou toilettes. 17

18 5.1.2 Politiques et stratégies spécifiques au sous secteur hygiène et assainissement Le cadre législatif et réglementaire du sous secteur hygiène et assainissement semble bien étoffé. On y retrouve les documents de politiques et de stratégies ainsi que des lois, décrets et arrêtés d application. Concernant les documents de politiques et de stratégie on peut citer : Le document de Politique Nationale d Assainissement du Bénin (1995) Le Programme National d Hygiène et d Assainissement de Base (PNHAB) (2003) Le document de stratégie nationale de l approvisionnement en eau potable et de l assainissement en milieu rural (2005) La stratégie Nationale d Assainissement des Eaux Usées en milieu urbain (2007) La stratégie de Promotion de l Hygiène et de l Assainissement (PHA) (2006) La stratégie nationale de gestion des déchets financée par la Banque Mondiale à travers le PGUD-2 (2007) Concernant les lois, décrets et arrêtés d application, on peut citer : Le code d hygiène publique adopté et promulgué en Décret d application pris 10 ans plus tard (1999). La loi N du 12 Février 1999 portant loi-ca dre sur l environnement en République du Bénin L arrêté interministériel N 069/MISAT/MEHU/MS/DC/D E/DATC/DHAB du 04 Avril 1995 portant réglementation des activités de collecte, d évacuation, de traitement et d élimination des matières de vidange en République du Bénin L arrêté interministériel N 036/MISAT/MEHU/MS/DC/D E/DATC/DHAB du 26 juillet 1995 portant réglementation des activités de collecte, d évacuation, de traitement et d élimination des déchets solides en République du Bénin Le décret portant création et renforcement des structures de la police sanitaire (2000) Le décret N du 15 Novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux Le cadre juridique et réglementaire bien que relativement étoffé avec quelques forces, présente également quelques faiblesses. 18

19 Comme forces, on peut citer : L approche programmatique par objectif adoptée depuis 2007 pour le financement du sous secteur Les progrès réalisés en matière de mise en place d instruments d intervention (PHA, document de marketing social de l eau et de l assainissement 2006) La vulgarisation d options technologiques adaptées à moindre coût tel que la latrine à dalle San plat La promotion de l approche de pré- collecte porte à porte des déchets solides ménagers par les ONG qui utilisent les jeunes sans emplois. Les faiblesses s énoncent comme suit : La politique nationale d assainissement du Bénin adoptée par le gouvernement en 1995 est aujourd hui caduque et n est plus adaptée aux réalités actuelles; Il n existe pas encore une politique nationale en matière de gestion des déchets biomédicaux au Bénin Il n existe pas encore une stratégie nationale de gestion des eaux pluviales Le code de l hygiène publique n est plus adapté au contexte actuel et mérite une relecture. La régulation de la filière de gestion des déchets solides est partagée entre plusieurs ministères (MS, MEPN, MISP), ce qui constitue un obstacle aux initiatives communes ; Les communes à qui incombe la responsabilité de la gestion des déchets solides ne disposent pas encore de toutes les compétences requises La non application de la plupart des dispositions réglementaires, La Méconnaissance des lois et règlements par les populations La situation confuse autour des responsabilités de la DHAB et de la SONEB dans le domaine de l assainissement. L Hygiène et l Assainissement en milieu rural sont placés sous responsabilité DHAB mais d autres directions et la SONEB interviennent dans l assainissement notamment urbain. Globalement, il ressort de l analyse des politiques et stratégies de développement qu il y a une volonté politique affichée par le gouvernement de placer les questions liées à l hygiène et à l assainissement au nombre des priorités de 19

20 développement du pays. Cependant, il faut noter que cette volonté politique demeure à l étape de déclaration d intention, au regard des interventions relatives à la promotion de l hygiène et de l assainissement qui sont effectivement mis en œuvre au sein des communautés par les différents acteurs intervenants dans le secteur. Le manque de visibilité des actions menées dans le secteur est également dû à la caducité de certaines dispositions des documents stratégiques et réglementaires au regard des réformes juridiques et institutionnelles intervenues dans le secteur et du contexte actuel de la décentralisation Financement du secteur de l hygiène et de l assainissement Depuis la première conférence africaine sur l assainissement (AfricaSan) tenue en 2002 en Afrique du Sud, la part du financement assurée par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour l assainissement s est accrue. Le budget annuel de la DHAB est passé de moins d un milliard en 2002 à 1,6 milliard en 2005 (WSP et DHAB, 2008). Cet accroissement, bien que substantiel, est très en deçà des besoins pour l atteinte des OMD en matière d hygiène et d assainissement estimés à environ 5 milliards par an seulement pour la promotion des ouvrages d évacuation des excréta et de l hygiène (WSP et DHAB, 2008). Aussi, le BPO est-il encore dans un état embryonnaire et non encore systématisé. Il ne parvient pas encore à faciliter la mobilisation des ressources en vue de l atteinte des OMD. Cela explique le fait que les ressources allouées au secteur par les partenaires techniques et financiers ne sont pas en adéquation avec les besoins réels du secteur. L allocation du budget national est encore trop faible et peu significatif. C est moins de 2% du budget du secteur de la santé qui est affecté à l hygiène et à l assainissement. L analyse du financement des activités du secteur de l assainissement en 2006 montre que 46% des charges reviennent aux ménages et 54% sont supportées par l Etat (ALE ET DEGBEVI ; 2007). Il faut souligner que ce secteur ne fait pas l objet d autant d attention que le secteur AEP en termes de dotation budgétaire. Il est beaucoup moins financé. A titre illustratif, sur la période , les fonds publics alloués à l assainissement en milieu rural ne représentent que 10% des fonds accordés à l AEP (Harm-Jan RAAD et Al, 2006). De même, Il n existe aucune politique de subvention, de recouvrement des coûts et de tarification pour l évacuation des excrétas en milieu urbain. Les 20

21 coûts liés à l évacuation des excrétas sont donc entièrement à la charge des ménages ce qui n est pas le cas pour l alimentation en eau potable. De 1990 à 1999, les ressources annuelles moyennes allouées au secteur de l approvisionnement en eau potable équivalaient à seize (16) fois celles allouées au secteur de l assainissement selon le rapport pays de l OMS sur le bilan mondial à l horizon 2000 du secteur AEPA (cf tableau n 1 ci-d essous). C est dire que malgré les efforts, le fossé entre le sous secteur Approvisionnement en Eau Potable et l Hygiène Assainissement reste grand et n est pas encore comblé. En milieu urbain, peu d investissements sont réalisés pour l évacuation des eaux usées qui est une attribution de la SONEB depuis Les données fiables ne sont toutefois pas disponibles pour une meilleure appréciation. Tableau n 1 : Investissements annuels moyens de à 1999 dans le secteur de l eau et l assainissement exprimés en Milliers de US $ équivalents Catégorie de service Ressources Ressources Total nationales extérieures Approvisionnement urbain en eau Approvisionnement rural en eau Assainissement urbain Assainissement rural Total Source : OMS, Bilan mondial à l horizon 2000 du secteur AEPA au Bénin. Les résultats probants en termes d accès durable des populations aux services d assainissement adéquats ne sont pas encore perceptibles en raison de la faiblesse de la consommation des moyens financiers accordés au sous secteur. En, effet, le taux d exécution du budget DANIDA exercice 2008 alloués à la DHAB s élève à 35,88% malgré la disponibilité des ressources. Cette situation s explique par le dysfonctionnement du dispositif organisationnel des niveaux central et déconcentré. 21

22 5.1.4 Place accordée à l hygiène et à l assainissement dans les stratégies de développement local Selon les dispositions de la loi n du 15 ja nvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, les communes doivent veiller entre autres, à la préservation des conditions d'hygiène et de la salubrité publique. Malgré ce rôle prépondérant que la loi confère aux communes, force est de constater la faiblesse du budget qu elles accordent aux questions liées à la promotion de l hygiène et de l assainissement (cf tableau n 2 ci -dessous). Tableau n 2: Les financements accordés aux secteur s de l'eau et de l'assainissement dans les communes du Zou Communes Années Sous secteurs Agbangnizoun Eau Assainissement Bohicon Eau nd nd Assainissement Dassa-Zoumè Eau nd nd Assainissement Ouessè Eau nd nd Assainissement Savalou Eau nd nd Assainissement Djidja Eau nd nd nd Assainissement Source : données de terrain nd = non disponible En effet, d une manière générale, très peu de maires savent réellement ce qu ils ont à faire et par quel bout commencer la résolution des questions d hygiène et d assainissement. Ceux qui comprennent l enjeu n ont pas les moyens de leur politique. Dans la première génération des Plans de Développement Communaux 22

23 (PDC) en cours d achèvement dans les communes, le volet hygiène et assainissement est à peine abordé et les actions prévues sont largement en deçà de l ampleur des défis à relever en vue de l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés pour le sous secteur de l assainissement. Néanmoins, les communes à statut particulier font des efforts louables. Par exemple, la commune de Parakou (cf figure n 1 ci-d essous), ville à statut particulier située au nord du pays, a accordé 11% de son budget d investissement à l assainissement en 2008 contre 6,62% en C est dire donc qu il y a un début de prise de conscience des élus locaux surtout dans les communes à statut particulier qui font face à de sérieux problèmes d assainissement en milieu urbain. Des démarches dans les autres communes à statut particulier en vue de disposer de données fiables pour confirmer ce constat ont été vaines. Evolution de Part du budget de la commune de Parakou consacrée à l'assainissement 12,00% Proportion du budget d'investissement de la ville 10,00% 8,00% 6,00% 4,00% 2,00% 7,56% 4,64% 6,62% 10,89% Part du budget consacré à l'assainissement 0,00% Année Figure n 1: Evolution de de la part du b udget de la commune de Parakou consacrée à l assainissement Les PTF et la DHAB conscients de l enjeu appuient les communes à élaborer des Plans d Assainissement Communaux (PAC), pour leur permettre de se donner une vision pour le secteur, de procéder à un état des lieux afin d évaluer les besoins en matière d évacuation des excréta, des eaux usées, eaux pluviales et les déchets solides en vue de mieux planifier les investissements dans le temps. La commune de Sakété dans le département du Plateau a déjà réalisé son Plan grâce à l appui technique et financier de la coopération allemande. La mise en œuvre de ce plan nécessite la mobilisation d un budget de Trois cent soixante douze millions de Francs CFA sur Cinq ans. 23

24 5.2 Analyse de sensibilité de l accroissement des ressources sur les statistiques sanitaires Les financements dans le secteur de l hygiène et de l assainissement de base sont assurés d une part, par les ménages et d autre part, par le gouvernement, les municipalités et les partenaires au développement. Le financement des ouvrages d assainissement de base et des services d hygiène provient en grande partie des ménages car il s agit pour : - les ouvrages d évacuation des excréta et des eaux usées des latrines, des douches, des puits perdus qui sont entièrement financés par les ménages eux-mêmes. L état ne réalise que les ouvrages de démonstration ; - la collecte et l évacuation des déchets solides et ménagers du payement des frais de ramassage des ordures ménagères par les ONG de pré-collecte ; - l hygiène dans les ménages du payement de l eau, des produits d entretien et de lutte anti vectorielle... Le gouvernement, les municipalités et les partenaires au développement concentrent leurs efforts sur : - le financement de la réalisation des ouvrages de démonstration et de la communication pour un changement de comportement ; - la définition des politiques, des stratégies, des normes et des standards et veillent à leur respect ; - la définition des options technologiques et assurent leur promotion. Le secteur de l hygiène et de l assainissement de base au Bénin n a retrouvé réellement son identité que dans les années 90. En effet, en application des recommandations de la conférence de New Dehli consacrée à l évaluation de la Décennie Internationale de l Eau Potable et de l Assainissement (DIEPA ), le Bénin s est doté d une nouvelle stratégie d hydraulique villageoise et d assainissement en 1992 et d une Politique Nationale d Assainissement en L adoption de ces deux documents a conduit au cofinancement par la Banque Mondiale et la DANIDA du Projet d Assistance au Développement du secteur de l Eau potable et de l Assainissement en milieu Rural (PADEAR) dans les départements de l Atlantique, du Zou et des Collines. Ce projet pilote proposé pour tester la stratégie et la politique de 1994 à 2000 a séduit les partenaires par ses premiers résultats au point où certains non pas attendu la fin du projet pilote avant de 24

25 financer son extension dans les autres départements. Ainsi, les principaux financements reçus dans le secteur de l hygiène et de l assainissement de base de 1994 à 2007 qui ont été contrôlés par la DHAB dépassent 15 milliards de F CFA. Les partenaires impliqués sont : Tableau n 3 : Ressources gérées par la DHAB au pro fit du secteur de 1994 à 2008 Coût volet Période de assainissement Milieu Titre Départements/Commu Bailleurs mise en de 1995 à 2008 d'intervention Projets/programmes nes d'intervention œuvre (en millions FCFA) PADEAR Banque Mondiale Rural Atlantique, Zou, Collines IDA/DANIDA et DANIDA PADEAR DANIDA Rural Borgou, Alibori Borgou/Alibori PADEAR DANIDA Rural Atlantique, Zou, Collines Zou/Atlantique : Phase intermédiaire PADEAR Royaume de Rural Communes de Atacora/Donga Belgique Natitingou, de Kérou, de Djougou et de Bassila PADEAR KFW/GTZ KFW et GTZ Rural Départements du Mono, du Couffo, de l'ouémé et du Plateau PEP/GTZ/C3 KFW et GTZ Rural Départements de l'atacora, de la Donga, du Mono, du Couffo, de l'ouémé et du Plateau Composante Assainissement du PADSEA 2 DANIDA Rural Départements de l'atlique, du Zou, des Collines, du Borgou et de l'alibori PADEAR BAD Banque Africaine de Développement Rural Départements de l'atlantique et du Zou 25

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