Politique de l offre alimentaire en Île-de-France. Diagnostic 2012

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1 Politique de l offre alimentaire en Île-de-France Diagnostic 2012 Mars

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3 Préambule Depuis janvier 2009, les Préfets de région se sont vus confier la déclinaison régionale de la nouvelle politique de l offre alimentaire du Ministre de l agriculture, de l agroalimentaire et de la forêt, qui s inscrit dans une double démarche : répondre aux objectifs du Programme National Nutrition Santé 2, et intégrer les orientations fixées par le «Grenelle de l environnement». La politique de l offre alimentaire du Ministre de l agriculture, de l agroalimentaire et de la forêt ambitionne de contribuer à l éducation alimentaire de tous, notamment des jeunes, en valorisant les filières de production durables (agriculture biologique par exemple), et les actions des industriels en matière d amélioration de l offre alimentaire, avec une attention particulière portée pour réduire l injustice alimentaire vis à vis des populations les plus démunies. La direction régionale et interdépartementale de l alimentation, de l agriculture et de la forêt (DRIAAF) a la charge de l élaboration du diagnostic et du plan d actions pour l Île-de-France. Le Comité régional de l alimentation a validé en 2009 et 2010 les éléments du diagnostic dressé alors. Les réflexions menées dans le cadre du Plan régional d agriculture durable (PRAD), arrêté le 7 novembre 2012 par le Préfet de la Région Île-de-France, ont permis d alimenter et d ajuster ce diagnostic de l offre alimentaire et d aboutir à une vision partagée par l ensemble des acteurs. Ce diagnostic de l offre alimentaire 2012 a été soumis et validé par une émanation du comité régional pour l alimentation (CRALIM) élargi aux partenaires du PRAD 1 qui a réuni une quarantaine de personnes d horizons variés : Etat, collectivités territoriales, professionnels et fédérations professionnelles, chercheurs et tissu associatif. Le présent document présente le diagnostic territorial actualisé en intégrant des données nouvelles, en particulier celles du recensement agricole de 2010, celles de l enquête annuelle du CREDOC réalisée en 2011 et le Baromètre Santé Nutrition de Elles permettent une mise à jour des éléments du diagnostic et de revisiter la pertinence des actions proposées depuis L ensemble du comité régional pour l alimentation sera informé, lors de sa réunion en 2013, de la mise à jour du présent diagnostic et de l adaptation du plan d actions qui lui est associé. 1 La commission régionale de l économie agricole et du monde rural COREAMR- en a été le creuset 2 Les graphiques relatifs à ce baromètre ont été intégrés avec une numérotation en adéquation avec le présent document 3

4 Sommaire Préambule Panorama de l agriculture francilienne et des productions agricoles 5 Le territoire francilien : un noyau urbain central et de vastes espaces ruraux... 5 Une agriculture largement dominée par les grandes cultures, associant cultures spécialisées et élevage... 5 Typologie des exploitations et SAU... 5 L élevage... 6 La filière laitière... 7 Les cultures spécialisées... 7 Les signes de qualité et d origine... 8 L agriculture biologique L Île-de-France : première région française en terme d industries agroalimentaires 9 Un secteur de poids dans la 1 ère région industrielle française... 9 Le champ élargi des industries agroalimentaires franciliennes... 9 Un tissu économique constitué surtout de petites entreprises pour qui la gestion du capital humain est difficile...10 Un positionnement des PME agroalimentaires sur des produits élaborés à forte valeur ajoutée...10 Un territoire complexe à s approprier : de l importance des coûts de transport...11 Une région atypique dans ses relations entre l amont agricole et l aval agroalimentaire 11 Une région structurellement importatrice de produits alimentaires...11 Schéma d organisation de la filière «pain» en Île-de-France...12 Production de fruits et légumes en Île-de-France, en milliers de tonnes, comparée à la consommation totale (pop. 3 ans et plus) Les consommateurs franciliens 13 La part des dépenses en alimentation des Franciliens...14 Des consommations alimentaires contrastées...15 De faibles connaissances nutritionnelles...16 Une simplification du modèle alimentaire...16 Une alimentation moins équilibrée parmi les jeunes...17 Des lieux d achats diversifiés...17 Des femmes davantage préoccupées par leur santé que les hommes...18 Une consommation de plats préparés plus fréquente parmi les jeunes...18 Une consommation de produits «bio» qui augmente avec l âge et le niveau de diplôme...18 La nouvelle tendance : le «consommer local» L injustice alimentaire en Île-de-France 21 Approche de la pauvreté en Île-de-France : chiffres clés...21 Un faible statut socio-économique associé à des comportements moins favorables à la santé...24 Une alimentation moins équilibrée pour les franciliens aux revenus les plus faibles...24 Une insécurité alimentaire fréquente en Île-de-France...24 Obésité en Ile-de-France : des inégalités selon les quartiers L aide alimentaire en Île-de-France 26 Bref rappel du fonctionnement de l aide alimentaire en France...26 Le tissu associatif de l aide alimentaire en Île-de-France...28 Répartition géographique des structures d aide alimentaire...29 Organisation des associations en Île-de-France...31 Les actions d accompagnement de l aide alimentaire en Île-de-France Atouts, contraintes, opportunités et menaces Panorama des actions déjà engagées en dans le cadre du Plan régional de l alimentation 37 Les actions du Plan régional de l alimentation en Île-de-France...37 Les actions d accompagnement de la recherche-innovation en Île-de-France...38 Les actions du plan de soutien aux industries agroalimentaires en Île-de-France...38 D autres études portées en Île-de-France

5 I. Etat des lieux de la situation régionale 1. Panorama de l agriculture francilienne et des productions agricoles Le territoire francilien : un noyau urbain central et de vastes espaces ruraux La région capitale se singularise par la prégnance de l influence urbaine sur l ensemble des espaces naturels, agricoles et forestiers, qui se traduit dans la répartition de ses habitants : avec 11.7 millions d habitants sur 2% du territoire national, un Français métropolitain sur cinq est francilien, mais seul 1 million vit dans l espace rural. Bien que fortement polarisées en terme d emplois par l agglomération centrale, les franges et la couronne rurale constituent néanmoins une large zone d équilibre, de contacts et d échanges, et il existe des dynamiques propres qui se structurent autour d un réseau de villes et de pôles ruraux. Grande région urbaine, l Île-de-France regroupe, hors Paris, 7 départements. Il est alors à noter que l Île-de-France est constituée pour plus des trois quarts de son territoire de campagnes rurales, composées de terres agricoles (52% de la superficie régionale) et de massifs forestiers (23% de la superficie régionale). Les espaces urbanisés et les infrastructures occupent un cinquième du territoire francilien. Carte 1 : Nombre d exploitations par commune en Île-de-France Une agriculture largement dominée par les grandes cultures, associant cultures spécialisées et élevage 3 Typologie des exploitations et SAU En 2010, l Île-de-France compte exploitations agricoles, soit 1% du total national exploitations ont disparu entre 2000 et 2010 (> 22%), les terres étant, soit gagnées par l urbanisation, soit reprises par d autres exploitations qui s agrandissent. La taille moyenne de l exploitation francilienne est de 110 hectares. En 10 ans, la superficie moyenne des exploitations a ainsi augmenté de 26% (de 89 à 112 ha). 3 Les données qui suivent sont issus du recensement général de l agriculture

6 Elle résulte de la juxtaposition de petites unités spécialisées et de grandes exploitations de grandes cultures ou polyculture-élevage. Cette dichotomie est une caractéristique essentielle de l agriculture francilienne. La SAU francilienne totale est de ha en La SAU moyenne est de 112 ha. Le nombre d exploitations diminuant et la SAU francilienne également, on constate un agrandissement des exploitations de SAU supérieure à 100 ha. 51% des exploitations ont une superficie supérieure à 100 ha (2 fois plus que la moyenne nationale de 55 ha). Répartition du nombre exploitations en fonction de la SAU % SAU<5ha 5<SAU<50 50<SAU< <SAU<200 SAU>200 Graphique 2 : Répartition du nombre d exploitations en fonction de la SAU RGA 2010 A l opposé, historiquement implantées près des villes et bourgs, les cultures spécialisées, composées de légumes frais, de cultures florales et des vergers régressent. Ces cultures sont en effet confrontées à une concurrence accrue, au manque de main d œuvre et surtout à la pression urbaine. Les exploitations spécialisées se caractérisent par un tissu important de petites structures : 14% des exploitations spécialisées disposent de moins de 5 ha et cultivent à peine 1% de la SAU régionale. Nombre d'exploitations et évolution , par catégorie d'exploitation Grandes cultures Cultures spécialisées Elevage Autre Graphique 2 : Nombre d exploitations par type de cultures et évolution RGA 2010 L élevage L importance des productions animales est faible mais constante. Le cheptel de vaches ( têtes) se répartit pratiquement à égalité en laitières et nourrices. Les autres bovins totalisent têtes. On compte également ovins, porcins et caprins. Les autres données relatives au cheptel sont les suivantes : 6

7 Nombre de têtes Cheptel bovin Dont vaches laitières Dont vaches nourrices Espèce porcine Dont truies mères de 50 kg ou plus Espèce ovine Dont brebis mères Espèce caprine Dont chèvres Équidés Volailles Lapines mères Ile-de-France Région / France (en %) 0.15 % 0.17 % 0.15 % 0.06 % % 0.22 % 0.17 % 0.17 % 1.87 % 1.00 % 0.24 % Tableau 3 : Cheptel francilien RGA 2010 La filière laitière L essentiel de la production laitière est située en Seine-et-Marne. Elle approvisionne directement les AOC Brie de Meaux et Brie de Melun. Les cultures spécialisées Les cultures spécialisées concernent : le maraîchage : 370 exploitations (dont 80 commercialisent sur le CARREAU à Rungis) sur hectares. L Ile-de-France est 1 ère région française productrice de persil, cresson et radis, et 2 ème pour la salade (batavia) et les oignons blancs ; l horticulture et pépinières (horticulture ornementale) : 245 exploitations et 2 ème région productrice de plantes en pots et 4 ème région productrice de pépinières ; l arboriculture : 210 exploitations avec 53% de pommiers (pommes de table) et 32% de poiriers. Seulement 19% de la production maraîchère est transformée, la grande majorité étant commercialisée en gros (54%). La vente directe augmente sensiblement et devient un débouché important. Graphique 3 : Répartition des filières de commercialisation des productions maraîchères RGA

8 Les signes de qualité et d origine 4 9 appellations d origine protégée : brie de Meaux, brie de Melun, Champagne blanc, Champagne grand cru, Champagne premier cru, Champagne rosé, coteaux champenois blanc, coteaux champenois rosé, coteaux champenois rouge ; 8 indications géographiques protégées : porc de Normandie, Seine-et-Marne blanc, Seine-et-Marne rosé, Seine-et-Marne rouge, volailles de Houdan, volailles de la Champagne, volailles de Normandie, volailles du Gâtinais ; Les exploitations ayant certaines productions sous signe de qualité restent minoritaires : 6% des exploitations d élevage avec AOC sur le lait ou les produits laitiers ; 9% des exploitations de grandes cultures engagées dans une démarche de qualité (autre que AOC, label, IGP) portant sur les grandes cultures ; 6% des exploitations «spécialisées» engagées dans une démarche de qualité (autre que AOC, label, IGP) portent sur les légumes, les fruits et le cidre. L agriculture biologique Avec 150 exploitations certifiées bio et en conversion (2,7%) et ha de SAU, l agriculture biologique couvre moins de 1,5% de la SAU en Île-de-France contre 2% au niveau national, alors que dans le même temps, l Île-de- France est la 1 ère région consommatrice de produits issus de l agriculture biologique et que la demande des consommateurs est croissante. Graphique 4 : Répartition des surfaces en bio et en conversion par type de production Source : GAB IdF Graphique 5 : Evolution des surfaces en bio et en conversion Source : GAB IdF 4 Compte non tenu de la marque Saveurs d Île-de-France mise en œuvre par le CERVIA 8

9 Par type de production, cette évolution se traduit : par une augmentation des surfaces de grandes cultures de 55% ( ha) par une augmentation des surfaces de l arboriculture de 82% (+33 ha) par une augmentation des surfaces de maraîchage de 98% (+159 ha) 5 Actuellement orienté sur les productions végétales et tourné vers les circuits de commercialisation locaux, ce mode de production présente un intérêt majeur pour l environnement et, à ce titre, est encouragé, en particulier dans les bassins d alimentation des captages d eau potable (cf. politique d Eau de Paris, Champs captants du Val de Seine). 2. La transformation des produits agricoles en Île-de-France Un secteur de poids dans la 1 ère française région industrielle L Île-de-France est la première région industrielle française, avec 15% de l emploi national. L industrie agroalimentaire y occupe une place essentielle. Toutefois, alors que les industries agroalimentaires (IAA) françaises se classent au 1 er rang des industries nationales en chiffre d affaires, et que la France occupe la 2 nde place des pays exportateurs de produits agroalimentaires, les entreprises agroalimentaires franciliennes semblent à première vue assez peu représentées : 6% des IAA françaises, et 4% des salariés. L activité de transformation, quelle que soit la taille des entreprises, s exerce dans près de 550 établissements agroalimentaires totalisant environ emplois ; aux côtés des secteurs agroalimentaires traditionnels d Île-de-France tels que les industries des viandes, du lait et des boissons, on assiste à un développement des secteurs de la boulangerie et de la pâtisserie industrielles, des pâtes alimentaires, de la chocolaterie et confiserie, ainsi que de la transformation du thé et du café. Le champ élargi des industries agroalimentaires franciliennes Ces chiffres sont à analyser plus finement du fait de la sur-représentation des sièges sociaux dans la région, qui sont à écarter des statistiques. Par ailleurs, l Île-de-France a une forte spécificité sur les activités de commerce de gros alimentaire, de la restauration collective, des traiteurs ainsi que sur l artisanat de transformation (charcutiers, boulangers-pâtissiers). A eux seuls, ces secteurs totalisent en Île-de-France 23% des emplois nationaux. Comme ces derniers secteurs n apparaissent pas dans les analyses statistiques agroalimentaires conventionnelles, la DRIAAF Île-de-France a développé un champ statistique élargi, en balayant l ensemble des entreprises concernées : la sphère agroalimentaire francilienne représente alors, dans ce contexte, 16% des emplois nationaux, avec actifs. Dans ce champ élargi, les entreprises agroalimentaires regroupent en Île-de-France près d 1/4 des salariés travaillant dans le secteur industriel, et pèsent notamment plus que le secteur automobile et de l énergie. Si on ajoute dans ce décompte, les entreprises de la restauration commerciale et celles de la grande et moyenne distribution (GMS), ce sont établissements et plus de emplois identifiés en Île-de-France. Néanmoins, des ajustements sont nécessaires du fait : o de la présence de sièges d entreprises internationales, nationales et interrégionales en Île-de-France o d une proportion non négligeable de commerces de gros alimentaire sans structure opérationnelle (seulement 180 seraient également transformateurs) 5 + plantes à parfum, aromatiques et médicinales 9

10 Tableau 2 : Dénombrement et emplois dans la sphère agroalimentaire en Île de France DRIAAF- UNEDIC-INSEE 2009 Familles Secteurs Etablissements en Îlede-France Salariés en Île-de- France Industries agroalimentaires (stricto sensu) Nombre Nombre Viandes Lait Boissons Boulangerie et pâtisserie industrielles, pâtes alimentaires Autres Commerce de gros alimentaire Restauration collective* Traiteurs Artisanat ** Total champ élargi des IAA, y compris l'artisanat * Restauration collective : cuisines centrales + cuisines sur place incluant administrations, scolaire, loisirs et enseignement supérieur, hôpitaux et cliniques, maisons de retraite et entreprises- ** Artisanat : boulangerie-pâtisserie, cuisson des produits de boulangeries, charcuterie 1 estimation au prorata du nombre d'entités Un tissu économique constitué surtout de petites entreprises pour qui la gestion du capital humain est difficile En Île-de-France, 73% des entreprises de transformation comptent moins de 10 salariés (83% si on y intègre l artisanat de transformation). La taille des entreprises franciliennes est même inférieure à la moyenne française : 62 salariés contre 73 au niveau national. Ces entreprises constituent pourtant une réserve d emplois considérable, qui se révèlent nettement moins précaires que dans les autres secteurs industriels. Dans un contexte où la question de la transmission-reprise de nombreuses entreprises se pose, il s agit de doter les TPE-PME de solides outils de gestion des ressources humaines (suivis individuels et collectifs) incluant la gestion des compétences. Un positionnement des PME agroalimentaires sur des produits élaborés à forte valeur ajoutée En 2007, avec 3,3 milliards, l Île-de-France a contribué pour 11% à la valeur ajoutée nationale des industries agroalimentaires. Elle se classe ainsi en tête des régions françaises, suivie de la Bretagne (2,8 milliards ) et des Pays de la Loire (2,5 milliards ). Comme l Île-de-France accueille les sièges sociaux des grandes entreprises, elle concentre avec eux les services de recherche et développement. L industrie agroalimentaire francilienne se caractérise en outre par un poids important des établissements de 2 eme et 3 eme transformation, ce qui témoigne d un positionnement sur des segments de marché à forte valeur ajoutée. De plus, des entités économiques uniques ou de taille exceptionnelle présentes en Île-de-France (MIN de Rungis, premier marché mondial du frais ; groupements d achats publics pour la restauration parmi les plus importants de France) illustrent l importance de l aval agroalimentaire. Tous ces éléments impliquent un véritable processus d innovation. L Île-de-France joue un rôle moteur dans ce domaine, même si elle ne dispose pas de pôle de compétitivité agroalimentaire. Les IAA consacrent pourtant près de 7% de leur chiffre d affaires à l innovation, mais moins de 1% à la recherche et au développement (contre 3% pour les autres secteurs industriels). 10

11 Un territoire complexe à s approprier : de l importance des coûts de transport Le tissu des entreprises agroalimentaires d'île-de-france est relativement atomisé sur un territoire où les temps de parcours induisent un isolement supplémentaire entre ses différents points. La traversée de la zone centrale de la région parisienne est particulièrement problématique, ce qui exerce une pression centrifuge sur les implantations industrielles et conduit à compartimenter la région en secteurs mal connectés de part et d autre de la ville-capitale. La diversité de la taille et de l activité des entreprises ne facilite pas les échanges qui seraient pourtant nécessaires à une organisation renforcée du secteur. Pourtant, s implanter en Île-de-France permet un accès privilégié à des infrastructures de choix. La contrainte des temps de transports est le prix à payer pour la proximité des centres de recherche et des universités de rayonnement international, des principaux nœuds de transport permettant d accéder très facilement aux autres capitales, des attraits touristiques de la capitale permettant de séduire aussi les clients et fournisseurs en visite, et surtout d un marché de consommation de premier plan. Une région atypique dans ses relations entre l amont agricole et l aval agroalimentaire L industrie agroalimentaire francilienne apparaît relativement déconnectée de la production agricole locale, et donc peu liée au territoire. Les industries de transformation des produits agricoles les plus représentées en Île-de-France sont la boulangerie-pâtisserie, l industrie des viandes, l industrie des boissons et l industrie laitière, alors que les matières premières impliquées dans les process ne sont pas toujours produites en Île-de-France. A l inverse, les produits agricoles franciliens ont tendance à être expédiés dans d autres régions qui possèdent un tissu plus dense d entreprises de première transformation. Certains secteurs agroalimentaires ont néanmoins conservé des liens entre production agricole et transformation industrielle : ce sont notamment le travail des grains (essentiellement la meunerie) et du sucre. Une région structurellement importatrice de produits alimentaires Avec 11,7 millions d habitants, la région Île-de-France concentre près de 19% de la population française. La densité de population dans la région capitale est une particularité française : au Royaume-Uni, le grand Londres ne regroupe que 13% de la population du pays, et en Allemagne, l agglomération berlinoise représente seulement 6% de la population nationale. En termes de consommation alimentaire, le poids de l Île-de-France est ainsi déterminant, accentué par les 40 millions de touristes en visite chaque année. L étude «Les réalités de l alimentation en Île-de-France» confiée au CREDOC et cofinancée par la Direction régionale et interdépartementale de l alimentation, de l agriculture et de la forêt (DRIAAF) d Île-de-France et le CERVIA (Centre Régional de Valorisation et d'innovation Agricole et Alimentaire) 6 et 7, complétée depuis par des études nouvelles et Carte 2 : Flux importation exportation de la farine de l Île-de-France, Source : Les cahiers de FranceAgriMer Nourrir la région capitale réalités et défis. Colloque du 4 juin 2009, à l hémicycle du Conseil régional d Ile-de-France. Le CERVIA est un organisme associé du Conseil régional d Île-de-France. 7 Baromètre de la perception de l alimentation enquête CREDOC septembre

12 complémentaires, permet de mettre en regard production et consommation alimentaire ; les écarts sont énormes en Île-de-France. Spécialité régionale, la filière blé est bien intégrée et participe pleinement à la consommation de pain francilien. Il s agit de la seule filière pouvant être considérée comme suffisante en volume pour l Île-de-France. En effet, la région exporte 60% de son blé tendre et des mouvements d import-export de farine se font selon les compositions attendues des meuniers. L Île-de-France a utilisé t de farine en 2007, dont 49% ont été utilisées par la boulangerie artisanale. Schéma d organisation de la filière «pain» en Île-de-France Schéma 1 : Organisation de la filière pain en Île-de-France Source : CRÉDOC à partir de données Agreste, ANMF La région est ainsi autosuffisante en céréales, ce qui est loin d être le cas pour d autres filières : les fruits et légumes : productions fruitières régionales emblématiques, les pommes ne représentent que 5,4% de la consommation francilienne et les poires 22%. Arriver au niveau de la consommation francilienne nécessiterait de multiplier par cinq les surfaces en verger. Le constat est similaire pour les légumes, où seule la salade est à un niveau comparable à la consommation francilienne, voire le dépasse : production de tonnes pour une consommation estimée à tonnes. Production de fruits et légumes en Île-de-France, en milliers de tonnes, comparée à la consommation totale (pop. 3 ans et plus) Un différentiel majeur entre offre et demande tant pour les légumes que pour les fruits Graphique 6 : Consommation et production de légumes en Île-de-France Source : CREDOC-AGRESTE

13 Graphique 7 : Consommation et production de fruits en Île-de-France Source : CREDOC-AGRESTE 2007 La région Île-de-France est à la fois importatrice et exportatrice, tant de produits agricoles que de produits agroalimentaires, mais le solde global est négatif pour les deux catégories de produits, respectivement de l ordre de et M. L importance de la population francilienne et la spécialisation économique du territoire dans les activités tertiaires expliquent ces résultats. Concernant les seules importations de produits agricoles, la région Île-de-France arrive en tête des régions françaises, avec un montant de M. Même constat pour les produits issus des IAA, pour un montant de M, loin devant le deuxième importateur (la région Nord-Pas-de-Calais) qui importe pour M. Les exportations ne sont pas pour autant négligeables. Pour les produits agricoles, elles représentent 502M (13 ème région exportatrice). Quant aux produits issus des IAA, elles atteignent M, faisant de la région Île-de-France la 1 ère région exportatrice preuve de la vitalité de l industrie de transformation sur son territoire. En somme, pour satisfaire la forte demande francilienne, la part de la production régionale est encore importante mais largement insuffisante, confortant le rôle de la région-capitale comme débouché de la province. Le recours à l importation de produits agricoles bruts et de produits agroalimentaires est une nécessité pour l Île-de-France. donc structurellement fragile en cas de crises. 3. Les consommateurs franciliens Avec près de 12 millions d habitants, la région d Ile-de-France représente 16 % des ménages français, 19 % de la population française, 19,8% du total des dépenses alimentaires à domicile (hors boissons alcoolisées) et 26,7% des dépenses totales en restauration. Le fait que la région capitale concentre une telle part de la population est une spécificité française : au Royaume Uni, le grand Londres ne regroupe que 13% de la population du pays. Au-delà de son poids important, la population francilienne présente certaines caractéristiques socio-démographiques qui influencent son comportement (données tirées de l étude CREDOC 2009): Il s agit d une population fortement urbanisée, dont les temps de transport sont longs ; C est une population plus jeune que la moyenne française : 41% des chefs de ménage franciliens ont moins de 44 ans contre 37% pour la population hors Ile-de-France. Les 65 ans et plus représentent 22% de la population des chefs de ménage de la région pour un poids hors région parisienne de 27%. 13

14 C est une population nettement plus éduquée : 22% des chefs de ménage d Ile-de-France disposent d au moins un diplôme de niveau licence contre 9% des chefs de ménages des autres régions. A l opposé, ils sont seulement 56% à ne pas avoir un niveau d études au moins égal au bac (général ou professionnel) quand c est le lot de 69% des chefs de ménage vivant hors Ile-de-France. La proportion de chefs de ménages cadres et profession libérales est nettement plus élevée en Ile-de-France (20% contre seulement 8% hors région parisienne). La proportion de ménages composés d une seule personne est plus élevée en Ile-de-France qu hors Région parisienne (33% contre 30%). La part des dépenses en alimentation des Franciliens En 2006 (INSEE), le logement reste le poste de dépenses le plus important. Il représente un quart du budget des ménages franciliens et un poids à peine inférieur en province (impôts, taxes, prêts et travaux inclus). L alimentation constitue le second poste avec 15 % du budget. Dans ce domaine, le comportement budgétaire des ménages provinciaux tend à se rapprocher de celui des ménages franciliens entre 2001 et Ainsi, en Ile-de-France, la part de l'alimentation hors restauration est restée quasiment la même depuis 2001 : 10,6 %. En revanche, elle a diminué sensiblement en province, passant de 13,6 % à 12 %. Selon l étude CREDOC 2009, les ménages franciliens consacrent 10,3% de leur budget alimentaire aux achats de légumes (qu ils soient en conserve, surgelé ou frais, alors que les autres ménages n y consacrent que 9,3% de leur budget alimentaire). De la même façon, la part du budget consacré aux fruits est plus élevée en Ile-de-France (7,2% contre 6,1%) ainsi que celle consacrée aux achats de poissons. Les franciliens achètent plus souvent des légumes, fruits et volaille frais que les autres consommateurs. Les franciliens consacrent par contre une part de leur budget moindre en ce qui concerne les dépenses en viande (24,2% contre 25,3%) et en lait, formages et oeuf (13,4% contre 14,4%). En terme de consommation, les franciliens consomment plus de sodas et jus de fruits (164 ml/j contre 125 ml/j), d ultra frais laitier, de riz et de céréales de petit-déjeuner. Graphique 8 : Part des différentes dépenses de consommation dans le total alimentation Source : INSEE, Budget des ménages 2006 Dans le même temps, si la dépense en restauration, cafés, bars et cantines est toujours beaucoup plus élevée en Ile-de-France qu en province ; elle a fortement diminué dans la région capitale, passant de 174 euros par mois en 2001 à 148 euros en Au total, l écart entre le budget alimentation de l Ile-de-France et celui de la province n est plus que de 0,3 point. 14

15 Des consommations alimentaires contrastées 8 Les consommations alimentaires des Franciliens présentent un bilan contrasté. Tout d abord, deux types de produits alimentaires sont particulièrement sous-consommés : les fruits et légumes et les produits laitiers (Fig. 1 et Fig. 2). Ainsi, seulement 10 % des franciliens atteignent la veille de l enquête le repère PNNS de cinq fruits et légumes par jour, soit une proportion inférieure à celle observée dans le reste de la France. Le repère relatif aux produits laitiers est quant à lui atteint par 21 % des Franciliens (proportion comparable au reste de la France). Par ailleurs, les franciliens consomment moins de féculents que le reste de la France : le repère PNNS relatif à la consommation des féculents a été suivi par 62,6 % des personnes la veille de l enquête (70% en France). Plus d un francilien sur dix déclare ne pas avoir consommé de pain la veille de l enquête, 30,1% une fois, 33,7% deux fois, 24.7% trois fois (contre 33,7% pour ce chiffre en France). En revanche, les franciliens consomment davantage de poisson que les habitants du reste de la France : un peu plus de la moitié des Franciliens a consommé du poisson au moins deux fois par semaine au cours des quinze jours précédant l enquête. Le repère «viande-poisson-oeuf» est suivi par plus de huit Franciliens sur dix. Par ailleurs, la consommation de boissons sucrées est plus importante en Ile-de-France que dans le reste de la France. Les franciliens ont aussi plus fréquemment l habitude de mettre systématiquement du sel sur la table. Quant à la consommation d alcool, si elle concerne moins de Franciliens que d habitants du reste de la France, elle est excessive pour un francilien sur dix, soit une proportion comparable à celle observée dans le reste de la France. Lorsque l on regarde ces données franciliennes selon les âges, catégories de population et niveau d étude, on constate que : - Les personnes âgées et les plus diplômées sont plus nombreuses à manger au moins cinq fruits et légumes par jour - Les étudiants franciliens sont particulièrement nombreux à déclarer n avoir consommé aucun fruit et légume la veille de l enquête (17,7 % contre 5,7 % des personnes travaillant). Cet écart ne se retrouve pas hors Ile-de-France (9,3 % des étudiants et 8,3 % des personnes travaillant). Les adolescents ans, comme pour le reste de la France, suivent très peu les repères du PNNS. Graphiques 9 et 10 : Consommation de fruits et légumes la veille de l enquête selon l âge (à gauche) Consommation de produits laitiers la veille de l enquête selon le sexe (à droite) Source : ORS Île-de-France Baromètre santé nutrition Les données des parties ci-dessous, ainsi que les figures, sont tirées du baromètre santé nutrition 2008 conduit par l INPES et dont les résultats ont été présentés par l Observatoire régional de santé d Île-de-France (ORS). 15

16 De faibles connaissances nutritionnelles Les franciliens ont une moins bonne connaissance des repères du PNNS, en particulier de ceux relatifs aux féculents et aux produits laitiers, connus respectivement par seulement 7 % et 24 % des franciliens. Selon le baromètre santé nutrition, la plupart des Franciliens connaissent bien le repère du PNNS concernant la consommation de poisson (78,4 %). Parmi eux, un peu plus de la moitié des Franciliens (59,3 %) a bien suivi ce repère durant les quinze jours précédant l enquête, alors que cette proportion n est que de 23,8 % chez les franciliens qui ne connaissent pas le repère. Autre repère bien connu des franciliens, le repère «viande, poisson, oeuf» (59,5 %). Pour celui-ci, aucune différence de consommation selon la connaissance du repère n est mise en évidence. Une petite majorité de franciliens connaît le repère «Fruits et Légumes» (58,0 %). En contraste, très peu le suivent : seulement 10,5 %. Cependant, les personnes connaissant ce repère le suivent davantage (13,8 % contre 9,8 % lorsque le repère n est pas connu). Cette différence est significative après prise en compte des caractéristiques socio-démographiques. A l inverse, deux autres repères sont plutôt mal connus de la population. Ainsi, le repère «produits laitiers» est connu par moins d un francilien sur quatre (23,9 %). Si l atteinte du repère de consommation concerne environ un francilien sur cinq, celle-ci est plus fréquente parmi les franciliens ayant connaissance du repère (31,6 % contre 18,1 %). Enfin, le repère «féculents» est le moins connu avec seulement 6,9 % des franciliens dans ce cas. La fréquence de suivi du repère est à nouveau plus élevée parmi les personnes ayant connaissance de ce repère (81,1 % contre 62,5 %). Graphique 11 : Connaissance des repères du PNNS Source : ORS Île-de-France Baromètre santé nutrition 2008 Les franciliens sous-estiment aussi les liens entre alimentation et survenue d un cancer, notamment le rôle protecteur de la consommation de légumes. Enfin, si perceptions et pratiques sont corrélées dans l ensemble, les perceptions restent parfois en décalage par rapport aux pratiques : ainsi, les franciliens dont la consommation de produits laitiers la veille de l enquête est inférieure au repère du PNNS sont tout de même 71 % à percevoir leur consommation de ces produits comme suffisante. Cette sensibilité à la dimension santé dans l alimentation de la part des franciliens est prégnante dans ses représentations sociales du bien manger. Les franciliens sont moins nombreux à définir le bien manger selon la dimension culturelle de la convivialité et du goût. Ils donnent plus d importance à l équilibre. Une simplification du modèle alimentaire Les représentations des franciliens concernant l alimentation suggèrent une certaine morosité. En effet, en Ile-de-France, faire la cuisine est davantage considéré comme une corvée et le temps de préparation des aliments est plus pris en compte lors de la composition des menus que dans le reste de la France. Comparé au reste de la France, le modèle alimentaire traditionnel français «des trois repas par jour» semble moins résistant en Ile-de-France. 16

17 En effet, 82 % des franciliens ont déclaré avoir pris un petit-déjeuner, un déjeuner et un dîner la veille de l enquête (contre 88 % en province). Si la journée reste organisée autour de ces trois repas principaux, les franciliens se distinguent néanmoins des habitants du reste de la France par une moindre prise de chacun d entre eux. L analyse détaillée des repas confirme cette simplification. Ainsi, lorsque les franciliens déclarent prendre un petit-déjeuner, ils sont 19 % à avoir pris uniquement une ou plusieurs boissons ; lorsqu ils ont déjeuné, seuls 44 % ont déclaré avoir consommé trois ou quatre plats. Une alimentation moins équilibrée parmi les jeunes Les jeunes, en particulier les ans, ont une alimentation moins favorable à leur santé que les personnes plus âgées. Ils consomment notamment davantage de snacks, de boissons sucrées et de plats préparés. Ils ont d ailleurs à juste titre le sentiment d avoir une alimentation moins équilibrée que les plus âgés. Ils fréquentent de plus des lieux d achats moins diversifiés et accordent moins d importance à la variété et la qualité des aliments. Ils accordent aussi une grande confiance aux marques des produits et sont moins préoccupés par la dimension santé. En outre, ils s éloignent du modèle traditionnel français de structure des repas. En effet, ils sont moins nombreux que leurs aînés à avoir pris les trois repas principaux la veille de l enquête et davantage à avoir consommé, lors des repas pris, un faible nombre de plats. Leurs habitudes de fréquentation des lieux de consommation sont également différentes avec une fréquentation particulièrement élevée des lieux de restauration rapide. Par ailleurs, ils ont le sentiment d être moins bien informés que les plus âgés. Ils connaissent toutefois mieux certains repères du PNNS, en particulier celui relatif aux fruits et légumes. Des lieux d achats diversifiés Les lieux d achats alimentaires fréquentés par les franciliens sont plus diversifiés que ceux fréquentés par les habitants du reste de la France. En effet, les franciliens, et en particulier les parisiens, fréquentent plus souvent les marchés et les commerces de détail (boucheries, poissonneries, primeurs, etc.). Cette diversité des lieux d achats est de plus associée à un meilleur respect de certaines recommandations du PNNS (fruits et légumes, poisson), notamment comparée à la fréquentation des grandes et moyennes surfaces uniquement. La diversité des lieux d achats est cependant moins fréquente en grande couronne comparée à Paris et à la proche couronne. Par ailleurs, parmi les grandes et moyennes surfaces, les hard-discounts possèdent une forte attractivité. Cependant, quel que soit le type de grande ou moyenne surface le plus fréquenté, on n observe pas de différence concernant le respect des repères du PNNS. Concernant les critères de choix du lieu d achats, la distance est le premier critère, en particulier en Ile-de-France. Graphique 12 : Fréquentation des lieux d achats alimentaires au moins une fois durant les 15 jours précédant l enquête selon l âge en Île-de-France Source : ORS Île-de-France Baromètre santé nutrition 2008 Enfin, pour acheter un produit alimentaire de qualité en grande et moyenne surface, de nombreux Franciliens font avant tout confiance à la marque du produit et lisent peu les étiquettes. Les marchés sont davantage fréquentés en Île-de-France que dans le reste de la France : près d un francilien sur deux déclare avoir fréquenté les marchés au moins une fois au cours des quinze derniers jours (38,3% en France) 17

18 Les franciliens déclarent moins souvent produire des aliments pour leur propre consommation que la moyenne nationale (moins d un sur cinq par rapport à une moyenne d un sur trois en France). Des femmes davantage préoccupées par leur santé que les hommes Les femmes respectent plus fréquemment certaines recommandations alimentaires comparées aux hommes, en particulier celles concernant les fruits et légumes et les produits laitiers. Les hommes, quant à eux, tendent vers un modèle alimentaire de type énergétique, consommant en particulier davantage de féculents, de viande, de charcuterie ou encore de boissons sucrées. En outre, les femmes franciliennes ont moins souvent une consommation excessive d alcool que les hommes, mais néanmoins plus souvent que les femmes de province. Les femmes témoignent également d une plus grande préoccupation à l égard de leur santé, ont dans l ensemble de meilleures connaissances nutritionnelles et se préoccupent plus souvent des informations relatives à la composition des produits. Cependant, elles ont peu fréquemment une activité physique de niveau élevé et la pratique d une activité physique intense lors des loisirs concerne avant tout les hommes jeunes. Elles sont toutefois moins sédentaires que les hommes. Une consommation de plats préparés plus fréquente parmi les jeunes Près de six franciliens sur dix (59,9 %) déclarent avoir consommé au moins une fois des plats préparés au cours des 15 jours précédant l enquête, dont 6,0 % déclarent en avoir consommé tous les jours. On n observe pas de différence significative entre l Ile-de-France et la province. En Ile-de-France comme en province, ce sont les jeunes qui consomment le plus fréquemment des plats préparés. Ainsi, 72,4 % des franciliens âgés de 18 à 34 ans déclarent en avoir consommé au moins une fois (dont 8,6 % tous les jours), contre 44,6 % de ceux âgés de 55 à 75 ans (dont 3,5 % tous les jours). Par ailleurs, en Ile-de-France, cette consommation concerne autant les hommes que les femmes, contrairement à la province où les hommes déclarent davantage en avoir consommé au moins une fois. Enfin, la consommation quotidienne de plats préparés décroît avec le niveau de diplôme, en Ile-de- France comme en province : 13,0 % des Franciliens n ayant aucun diplôme déclarent en avoir consommé tous les jours, contre 3,0 % de ceux ayant un niveau de diplôme supérieur au bac. En province, cette consommation quotidienne est également plus fréquente parmi les personnes vivant seules. Une consommation de produits «bio» qui augmente avec l âge et le niveau de diplôme Plus d un francilien sur trois (36,7 %) déclare avoir consommé au moins une fois des produits «bio» au cours des 15 jours précédant l enquête, dont 12,2 % déclarent en avoir consommé tous les jours. Aucune différence significative n est observée entre l Ile-de-France et la province. La consommation de produits «bio» augmente avec l âge, en Ile-de-France comme en province : 33,1 % des franciliens âgés de 18 à 34 ans déclarent en avoir consommé au moins une fois durant les 15 jours précédant l enquête (dont 10,5 % tous les jours) contre 45,0 % de ceux âgés de 55 à 75 ans (dont 16,4 % tous les jours). 18

19 Par ailleurs, en Ile-de-France comme en province, les personnes les plus diplômées déclarent davantage avoir consommé au moins une fois des produits «bio» (Fig. 30) : 48,2 % des franciliens ayant un niveau de diplôme supérieur au bac contre 25,1 % des Franciliens n ayant aucun diplôme. Enfin, parmi les différentes situations professionnelles, les étudiants déclarent davantage en avoir consommé au moins une fois comparés aux travailleurs : 39,1 % des étudiants franciliens, contre 34,0 % des travailleurs franciliens. Graphique 13 : Consommation de produits «bio» durant les 15 jours précédant l enquête selon le niveau de diplôme Source : ORS Île-de-France Baromètre santé nutrition 2008 La nouvelle tendance : le «consommer local» Au niveau national, de nouvelles tendances se font jour depuis peu (Enquête BVA Métro Cash and Carry France Automne 2011), le «consommer local» ou locavorisme qui se traduit ainsi : 53 % des français déclarent être sensibles à l origine des produits qu ils achètent ; près d un sur deux achète ou consomme régulièrement des produits alimentaires fabriqués localement et pour près des 2/3 d entre eux, la sensibilité à l origine d un produit se transforme en acte d achat de produits alimentaires locaux. Selon les consommateurs, un approvisionnement local ou régional des restaurants et commerçants indépendants présente de nombreux intérêts : en terme de goût du produit (45%), de création d'emplois dans la région d'appartenance (42%) ou encore de sécurité alimentaire (38%), de sauvegarde d un patrimoine régional (33%) et en termes de préservation de l environnement (31%). Toutefois cette qualité a un prix et il reste un frein important selon eux : pour les deux tiers des Français les produits locaux sont plus chers que les autres (66%). Les Français saluent l'information fournie sur les produits locaux par les commerçants indépendants au sein de leur point de vente. Les commerçants indépendants ont donc tout intérêt à renforcer l affichage sur les produits locaux pour se différencier des commerçants franchisés. 57% des Français s estiment suffisamment informés sur l origine des produits chez les commerçants indépendants Il existe une différence de perception entre Paris et le reste de la France. ils sont minoritaires à faire la même appréciation de l information au sein de leurs points de vente en Ile-de- France (47% pour 59% en province). 19

20 De même, les résultats du «Baromètre de la perception de l alimentation 2011» du CREDOC montrent l importance du local : Graphique 14 : Raisons d acheter des produits de consommation, Source CREDOC Enquête Consommation 2011 Il est à noter l absence d études régionales pour qualifier cette tendance. Si on prend le cas particulier des AMAPs (qui reste toutefois un cas assez marginal par rapport aux quantités de produits locaux commercialisés), on note une forte augmentation ces dernières années du nombre de ces structures, témoignant aussi du augmentation de la demande en produits locaux. Selon le réseau AMAP-Ile-de-France, 5000 familles sont aujourd hui concernées : jan 08 déc 2008 Groupes de consom'acteurs en AMAP adhérents, environ 80 en activité 80 groupes adhérents, environ 100 à 120 groupes en activité Paysans en AMAP environ 60 environ 60 Groupes de consom'acteurs en projet une vingtaine entre 20 et 25 Tableau 3 : Nombre d'amap en Île-de-France - Source : AMAP Ile-de-France (site internet 2012) L enquête «Caractérisation de la demande en produits de proximité par la restauration collective (scolaire, d'entreprises et d'état) en Île-de-France» menée par l INRA et Tecomah en auprès de la restauration collective montre que les produits locaux ne sont pas encore très populaires auprès des convives (18,5% des sondés relatent une demande en produits locaux des convives) mais on constate la nécessité d une volonté, soit de niveau politique (élus), soit des dirigeants (gestionnaires de cantines publics et privés) de donner cette orientation (39% des donneurs d ordre demandent du local). Pour ce qui est des produits bio, 49% des sondés fait référence à des demandes de la part des convives et 68% de la part des donneurs d ordre. 20

21 Toutefois, comme le montre le graphique ci-dessous, la notion de produit local doit être abordée avec précautions : Graphique 15 : Résultats de l'enquête restauration collective - DRIAAF INRA et Tecomah L injustice alimentaire en Île-de-France Approche de la pauvreté en Île-de-France : chiffres clés L Île-de-France est une région capitale qui rassemble 19% de la population française (11 millions d habitants), 22% de l emploi (5,5 millions), 26% des cadres comme des étudiants. Sa population est jeune (la moitié de la population a moins de 40 ans) grâce à une natalité dynamique qui fait plus que combler les flux migratoires négatifs. Avec un PIB de 430 milliards d euros (29% du PIB français), son poids économique est supérieur à celui de 20 des 25 pays de l Union Européenne. C est le premier pôle européen d implantation des sièges d entreprises et le premier parc immobilier d entreprises d Europe. La taille et la solvabilité globale du marché de consommation d Île-de-France ne doivent pas pour autant gommer le poids et la précarité d une frange significative de sa population. Une région très inégalitaire L Île-de-France est la plus riche mais aussi la plus inégalitaire des régions françaises. Les 10 % de foyers fiscaux les plus riches y ont un revenu mensuel minimum supérieur de près de euros à celui du revenu maximum des 10 % les plus pauvres. Si l on raisonne de façon relative, le revenu minimum (avant impôts) des 10 % les plus riches est 7 fois supérieur au revenu maximum des 10 % les plus démunis (ARS 2011). Les 10 premières villes les plus inégalitaires en France selon l écart de revenus entre les individus les plus pauvres et les individus les plus riches, sont toutes des villes d Île-de- France. Neuilly-sur-Seine, Boulogne-Billancourt et Paris sont les trois premières. 21

22 De très fortes disparités au sein de la région Au sein même de la région, l existence de poches de grande pauvreté montre d importantes disparités. Le revenu médian des franciliens est plus faible dans les communes du centre-est et de l est que de l ouest de la région. Carte 2 : Ecart au revenu médian régional Source : INSEE Les écarts de revenus entre départements de la région sont très forts (64% entre les Yvelines et la Seine-Saint-Denis en moyenne). L aggravation est encore plus forte dans les 157 zones urbaines sensibles franciliennes qui rassemblent 12% de la population, qui ont un taux de chômage deux fois plus important. Ces territoires couvrent le nord des Hauts-de-Seine, la partie ouest et sud de la Seine-Saint-Denis et le quart nord-est de Paris. Ils débordent à l ouest sur les communes riveraines du Val d Oise et concernent également quelques communes de grande couronne comme Meaux, Etampes ou Mantes-la-Jolie. Le tableau ci-contre montre que les départements d Île-de- France, à l exception de la Seine-Saint-Denis, ont un taux de pauvreté inférieur à la moyenne française, quelles que soient les classes d âge. Mais la Seine-Saint-Denis est le département qui a le taux de pauvreté le plus élevé en France. Paris constitue un cas particulier. La pauvreté s y situe dans la moyenne, mais est un peu plus élevée pour les plus jeunes actifs 9. Val-de-Marne 12.3 % Seine-Saint- 21.5% Denis Hauts-de-Seine 10.1% Seine et Marne 9.1% Yvelines 7.3% Essonne 9.1% Val d Oise 12.2% Tableau 4 : Taux de pauvreté dans les département d Île-de-France [Source : INSEE 2008] 9 nota : En France le taux de pauvreté est de 13% en

23 L analyse du nombre de bénéficiaires de prestations sociales met également en avant les fortes disparités : Paris, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, ont le plus de personnes bénéficiant d une prestation sociale. Nombre total d habitants (2009) Allocation de soutien familial Revenu de solidarité active Paris Seine- et- Marne Yvelines Essonne Hauts- de- Seine Seine- Saint- Denis Val-de- Marne Vald Oise Ile-de- France Taux d allocataires pour personnes de 25 à 64 ans 58.3% 39.7% 31.1% 38.1% 41.5% 97.2% 57.5% 50.5% 52.8% Tableau 5 : Les prestations sociales en Ile-de-France au 31 décembre 2010 [Source INSEE] Les Sans-Domiciles Fixes et les logements d urgence (Source : DRIHL Ile-de- France) L estimation du nombre de personnes vivant durablement dans la rue fait l objet de nombreux débats et relance sans cesse la question d une meilleure connaissance des publics en situation de grande exclusion qui vivent durablement dans la rue. Des travaux sont engagés par la DREES et l ONPES pour améliorer cette connaissance dans les prochaines années. Un projet d enquête relative à la question du dénombrement des sans domicile fixe en France est en cours d élaboration. L enquête de l Institut d Aménagement et d Urbanisme (IAU) sur la domiciliation administrative des personnes sans domicile en Ile de France dénombre ménages sans domicile fixe domiciliés en Ile de France (hors gens du voyage) dont 53% à Paris, 29% en Petite couronne et 18% en Grande couronne. Selon cette enquête, sur ces ménages, 30% connaissent des conditions de vie très précaires (vivent dans des squats ou à la rue), 42% sont logés chez un tiers, 28% sont à l hôtel ou en hébergement d urgence. Deux paramètres doivent être pris en considération : les éventuels double comptes qui pourraient diminuer le nombre de ménages concernés et inversement, il s agit de ménages et non de personnes, ce qui revient en général à multiplier par 1,5 les ménages pour obtenir le nombre de personnes. Sur ces bases, l hypothèse qui est faite est d estimer à environ personnes le nombre de personnes qui seraient susceptibles d avoir recours à un hébergement d urgence ou d insertion ou de logement adapté et qui n ont pas actuellement de solution. Le rapport IGAS sur la coordination statistique des sans abri cite d ores et déjà certaines sources statistiques qui, à l échelle nationale ou locale, recensent les personnes sans abri vivant dans la rue ou les espaces publics. Selon les informations recueillies par la direction de la prévention de la ville de Paris (DPP), de la Brigade d Assistance aux Personnes Sans Abri (BAPSA) et de la RATP qui disposent d un recensement régulier des personnes sans abri sur Paris : personnes ont été recensées sur les territoires couverts par la DPP (parcs et jardins, bois, périphériques). Les statistiques recoupées de la BAPSA, du Samu social de Paris (nombre de personnes rencontrées par les véhicules) et des maraudes pédestres d Emmaüs et de l Association Cœur des Haltes permettent d estimer entre 1000 et 2000 personnes supplémentaires qui vivent de manière régulière dans la rue à Paris, soit une fourchette de 3000 à 4000 personnes. Ces deux sources plus ou moins récentes laissent à penser qu environ à personnes sont à la rue à Paris et que ce chiffre pourrait atteindre ou sur l ensemble de l Ile de France. Une fois de plus on notera la fragilité de ces chiffres, fragilité qui milite pour l organisation d une véritable observation sociale régionale. 23

24 De manière générale, les caractéristiques alimentaires des populations les moins favorisées comprennent une moindre adhésion aux recommandations nutritionnelles de façon globale et une diversité moindre de leur alimentation par rapport à ce qui est observé dans les catégories plus favorisées. Les données suivantes sont tirées du Baromètre Santé Nutrition 2008 de l ORS. Un faible statut socio-économique associé à des comportements moins favorables à la santé Dans les populations défavorisées ou précaires, l écart par rapport aux recommandations nutritionnelles est particulièrement important, ce de façon plus marquée qu en population générale (dans laquelle des écarts non négligeables sont aussi observés toutefois). Le manque de diversité de l alimentation est un des éléments emblématiques de ces observations. Les raisons pour lesquelles des sous-groupes de populations sont particulièrement susceptibles d avoir des consommations alimentaires défavorables sont souvent complexes et multiples. Concernant les personnes de faible statut socioéconomique, la faible accessibilité physique à des aliments de valeur nutritionnelle élevée a été mise en évidence, les éléments explicatifs étant un accès plus réduit à une alimentation de bonne qualité, le coût des aliments et des apports alimentaires suivant les recommandations, l exposition à la publicité alimentaire possiblement accompagnée de connaissances nutritionnelles incomplètes. Une alimentation moins équilibrée pour les franciliens aux revenus les plus faibles Les Franciliens ayant un niveau de revenu faible ou intermédiaire ont des consommations moins favorables à la santé que ceux ayant un niveau de revenu élevé. La proportion de petits consommateurs de légumes (personnes ayant consomme au plus un légume la veille de l enquête) est plus élevée chez les personnes ayant un statut socio-économique (SSE) faible ou intermédiaire que chez celles ayant un SSE élevé. Elle est également plus élevée en Ile-de-France qu en province, en particulier parmi les personnes ayant un SSE intermédiaire. La même tendance est observée chez les personnes ayant de faibles revenus. Concernant les fruits, la proportion de petits consommateurs n est, quant a elle, pas liée au niveau de revenu en Ile-de- France, contrairement a ce qui est observe en province. Ce type de disparités est généralement retrouvé pour le poisson, toutefois de façon un peu moins marquée qu en province. Concernant la catégorie d aliments «viande, poisson, œuf» et les féculents, on n observe pas de variation significative selon le statut socioéconomique. Pour certains sous-groupes de ces aliments, on note toutefois une plus forte consommation de la part des populations de faible niveau socioéconomique : ce pourrait être le cas des aliments sucrés, de certains féculents raffinés, des viandes transformées et des matières grasses ajoutées. La consommation de boissons sucrées est également plus fréquente. Une insécurité alimentaire fréquente en Île-de-France En Ile-de-France, 3 % des habitants déclarent ne pas avoir assez à manger (insécurité alimentaire quantitative) et 37 % avoir assez à manger mais pas toujours les aliments souhaités (insécurité qualitative ou insatisfaction). Cette insécurité alimentaire est plus élevée en Ile-de-France que dans le reste de la France après ajustement sur les caractéristiques socio-démographiques. La part des personnes en situation d'insécurité alimentaire pourrait être supérieure en Ile-de-France, en raison du coût du logement qui pèse plus lourdement sur le budget des familles. Les personnes en situation d insécurité quantitative se distinguent notamment par une alimentation particulièrement peu diversifiée, avec en particulier une consommation moins fréquente de légumes et de poisson. 24

25 L insécurité alimentaire augmente en outre fortement lorsque le niveau de revenu diminue et les personnes ayant un niveau de revenu intermédiaire sont particulièrement touchées en Ile-de- France comparées à celles vivant dans le reste de la France. Par ailleurs, la prise de trois repas la veille de l enquête est moins répandue parmi les franciliens ayant un niveau de revenu faible ou intermédiaire, alors que le dîner est plus souvent pris devant la télévision. Les franciliens ayant un niveau de revenu faible ou intermédiaire fréquentent aussi plus souvent les hard-discount et accordent davantage d importance au prix lors du choix du lieu d achats comparés aux franciliens aux revenus élevés. Enfin, les connaissances nutritionnelles sont moins bonnes lorsque le niveau de revenu est faible ou intermédiaire, de même que les connaissances de certains repères du PNNS (fruits et légumes, groupe viande-poisson-oeuf). Obésité en Ile-de-France : des inégalités selon les quartiers Graphique 16 : Insécurité et insatisfaction alimentaires selon le revenu par unité de consommation Source : ORS Île-de-France Baromètre santé nutrition 2008 L'enquête Record, réalisée en 2009 par l'inserm et le centre IPC, montre que le taux de personnes obèses, dans les quartiers franciliens, augmente au fur et à mesure que baisse le niveau socioéconomique. Selon Basile Chaix, chercheur à l'inserm, "à niveau d'instruction et de revenu égal, on a plus de chances d'être obèse dans un quartier défavorisé". Pour expliquer ce phénomène, les responsables de l'enquête évoquent "l'environnement alimentaire", "les opportunités pour un mode de vie actif", et les "facteurs sociaux influant sur les comportements et les normes". Basile Chaix estime que "l'intérêt de cette étude sera d'informer les politiques publiques qui voudront lancer des campagnes de prévention". Par ailleurs, une étude récente de l ORS et de la Mairie de Paris (2009) ne permet pas d affirmer que la prévalence de l excès de poids est en réelle diminution. L excès de poids touche un peu plus d un enfant parisien sur dix en grande section de maternelle (12,3 % d enfants en excès de poids, dont 2,7 % d enfants obèses) ; en CE2, près d un enfant parisien sur six présente un excès de poids (15,6 % dont 3,8 % d enfants obèses). Des disparités sont soulignées selon le type de quartier, avec des prévalences supérieures dans les quartiers socio-économiquement plus défavorisés (écoles en réseau d éducation prioritaire ou dans les quartiers politique de la ville). Dans ces quartiers, en CE2, 19,2 % des enfants présentent un excès de poids (dont 5,5 % d enfants obèses). Surtout, ces enfants ont un risque plus élevé de passer d un poids normal à un excès de poids, ou de rester en excès de poids entre la grande section de maternelle et le CE2. L étude s intéresse par ailleurs au comportement nutritionnel des enfants de CE2 ainsi qu à certains éléments de connaissance sur la question. Des disparités entre quartiers sont mises en évidence sur la prise du petit déjeuner, sur le fait de boire une boisson autre que de l eau lors du dîner, mais aussi sur le temps passé devant un écran (TV, jeux vidéos ) et sur la pratique sportive. Sur ce dernier point, vient s ajouter un écart notable selon le genre en défaveur des filles. 25

26 5. L aide alimentaire en Île-de-France Bref rappel du fonctionnement de l aide alimentaire en France L aide alimentaire est une aide attribuée à des personnes défavorisées ou rencontrant ponctuellement des difficultés économiques. Elle vise différents objectifs : répondre à des situations d urgence, offrir une alimentation diversifiée, de qualité et en quantité suffisante, mais aussi éviter le gaspillage en valorisant les invendus et les surproductions de denrées consommables, constituer un outil d inclusion sociale voire économique. L aide alimentaire fait appel à de multiples acteurs, à différentes échelles. Les catégories suivantes peuvent être identifiées. - Acteurs publics : la Commission européenne, les ministères en charge de la cohésion sociale, du logement, de l agriculture et de l alimentation, leurs services déconcentrés, et des établissements publics qui leur sont rattachés, les collectivités territoriales et leurs groupements, à l échelle régionale, départementale ou communale, les centres communaux ou intercommunaux d action sociale (CCAS/CIAS) ; - Associations caritatives (réseaux nationaux et associations locales) ; - Acteurs économiques de la chaîne alimentaire, dont notamment : les agriculteurs et l amont de la filière alimentaire, les industries alimentaires, les distributeurs ; - Le grand public. Graphique 17 : Les principaux acteurs de l aide alimentaire en France - Source : Rapport du CNA, mars 2012 NB : les noms et attributions des ministères peuvent évoluer En France, la politique d aide alimentaire repose sur deux programmes centraux : le Programme Européen d Aide aux plus Démunis (PEAD) et le Programme National d Aide Alimentaire (PNAA). Ces deux programmes centralisent la grande majorité des financements. Il faut savoir qu en France aujourd hui, l aide alimentaire provient pour 40 % de l aide publique, à travers le PEAD et le PNAA et pour 60 % de dons, émanant des particuliers et du secteur privé alimentaire (CNA, 2012). 26

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