Leucémie lymphoïde chronique. Introduction. Clinique 03/10/2013
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- Marguerite François
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1 Leucémie lymphoïde chronique Introduction Définition: Prolifération lymphoïde monoclonale, responsable d'une infiltration médullaire, sanguine, parfois ganglionnaire, constituée de lymphocytes matures de morphologie normale et de phénotype B. Epidémiologie: C'est la plus fréquente des leucémies de l'adulte. Elle ne se rencontre pas chez l'enfant. Age médian = 65 ans (survient après 50 ans) Incidence annuelle = 4/ habitants Etiologie : Indéterminée Clinique Circonstances de découverte: -La numération formule sanguine systématique est la circonstance de découverte la plus fréquente : elle objective une hyperlymphocytose (lymphocytes totaux > 4000/mm3). -Le syndrome tumoral (inconstant) : polyadénopathies, splénomégalie (rarement isolée). -Une complication infectieuse révélatrice : zona, pneumopathie récidivante -Plus rarement les conséquences d'une cytopénie : anémie, thrombopénie. 1
2 Examens complémentaires NFS : Suffisante pour évoquer fortement le diagnostic. Hyperlymphocytose le plus souvent isolée, d'importance variable (parfois très élevée), toujours > 4 G/L, persistant sur plusieurs examens au-delà de 6-8 semaines. Frottis de sang: Lymphocytes de morphologie normale et monomorphes. Les autres lignées sont normales, en dehors d'une complication (hémoglobine < 120 g/l, thrombopénie < 100 G/L). L'immunophénotypage des lymphocytes sanguins: examen essentiel pour affirmer le diagnostic Le score de Matutes prend en compte 5 marqueurs :LLC si > ou = à 4/5 autres examens : EPP sérique (hypogammaglobulinémie), test de coombs direct (AHAI) Examens inutiles si diagnostic certains : myélogramme, BOM, ponction et biopsie ganglionnaire, TDM Evolution et pronostic D'évolution chronique, la LLC reste une maladie incurable, mais de progression lente pour une large majorité des patients. Pronostic : tps de doublement des lymphocytes < 1 an, cytogénétique (dél 17p et 11q), bio mol (ZAP70) Classification de Binet 60% 12 ans 30% 6 ans 10% 4 ans 2
3 Traitements et complications Indications thérapeutiques -Stade C -Signes généraux -Temps de doublement lymphocytaire < 6 mois ou > 50% en 2 mois - Adénopathies ou splénomégalie progressives, volumineuses, obstructives ou compressives -Manifestation auto-immune ne répondant pas à la corticothérapie Traitements: les alkylants, les analogues des purines et les anticorps monoclonaux. Complications : infection ; insuffisance médullaire ; cytopénies auto-immunes ; cancers épithéliaux. Maladie de Waldenström Introduction Définition: La macroglobulinémie de Waldenström est une hémopathie lymphocytaire chronique touchant la cellule B caractérisée par la présence d une immunoglobuline IgM monoclonale sérique et d une infiltration lymphoïde médullaire et lymphoplasmocytaire. Epidémiologie: Incidence annuelle1/ , âge moyen lors du diagnostic = 60 ans, prédominance masculine. Etiologie : Habituellement pas de facteurs favorisants. Cependant, l existence d une prédisposition familiale génétique ou liée à l environnement apparaît certaine. 3
4 Clinique CAUSES INFILTRATION LYMPHOÏDE IgM MONOCLONALE Propriétés physico-chimiques Activité auto-anticorps SYMPTÔMES cytopénie fièvre sueurs nocturnes amaigrissement adénopathies splénomégalie hépatomégalie hyperviscosité hypervolémie hémorragies Amylose cryoglobulinémie maladie des agglutinines froides neuropathie démyélinisante Examens complémentaires NFS: hyperlymphocytose, anémie Myélogramme : infiltrat lymphoïde polymorphe EPP et IEPP sérique : mise en évidence d un pic et de l IgM VS élevée Radiologie Pronostic et complications Mauvais pronostic : Hb < à 11,5 g/l, β2- microglobuline > à 3 mg/dl), IgM monoclonale > à 30 g/l Complications : - Signes d hyperviscosité (IgM > à 40 g/l) - Complications hématologiques : cytopénies, hémorragies par trouble de l hémostase - Complications neurologiques: neuropathie périphérique - Complications rénales (cryoglobulinémie, amylose) et gastroentéologiques - Localisations lymphoïdes viscérales (pulmonaires, pleurales, osseuses, musculaires, cardiaques, ophtalmiques, des glandes lacrymales ou salivaires) - Syndrome de Richter 4
5 Evolution et traitements Asymptomatique : pas de ttt Symptomatique : ttt - Alkylants (chlorambucil, cyclophosphamide, melphalan) ou Analogues des nucléosides (fludarabine) permettant une survie moyenne de 5 à 10 ans après le début du traitement. 5
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