Le IL impersonnel. dans : La cosmologie est-elle une science virtuelle? Par Rémy Hakim
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- Auguste Gaulin
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1 Le IL impersonnel dans : La cosmologie est-elle une science virtuelle? Par Rémy Hakim
2 à partir de laquelle il est possible non seulement de décrire l Univers dans sa totalité observable mais encore d effectuer des «prédictions» ou, plus exactement, des «rétrodictions».. la littérature cosmologique actuelle et il s agit aussi bien de la littérature scientifique courante que de la vulgarisation Il est même possible, et légitime, de se demander si la cosmologie possèdera un jour un statut scientifique analogue à celui d une science comme la physique. Il faut, en effet, se rendre compte que la science, contrairement à la pensée mythique, est avant tout partielle et ne vise donc pas à tout expliquer à la fois. Aussi n est-il guère étonnant que lorsque l un des «pieds» fait défaut, le système construit se rapproche davantage de systèmes mythiques plus anciens, en affirmant qu il «devrait être bien clair aujourd hui qu on n expliquera pas l univers dans tous ses détails par une seule formule ou une seule théorie. il semble bien qu une réelle simplification des modes de pensée ait été rendue possible par le monothéisme : mais il manquait encore le mécanisme précis, la théorie qui aurait permis d expliquer en une seule fois les abondances observées. Néanmoins, il subsistait un petit «plus», obtenu par G. Gamow et ses élèves R. Alpher et R. Herman : En effet, il devenait possible de calculer la température et la densité de la matière et du rayonnement présents dans l Univers dans le passé. que se passerait-il donc? En fait, il ne se passerait rien de spécial car les propriétés locales du cylindre sont exactement les mêmes que celles du plan usuel : il nous faut faire appel à des propriétés globales de l espace ; En réalité, il existe une infinité de structures globales - on dit encore de topologies - possibles Il faut, cependant, se souvenir que toute hypothèse théorique de nature scientifique, devrait pouvoir être vérifiée par l expérience ou l observation. il faut se souvenir que la lumière en parcourant des trajets différents, donc des longueurs différentes, a été émise en des instants qui ne sont pas les mêmes : il s ensuit que, par suite de son évolution au cours du temps, la même galaxie peut apparaître de manière complètement différente ;
3 s il existe des structures globales de type cylindrique, torique, ( ) pour notre univers, alors elles sont probablement de tailles supérieures à quelques six cent mégaparsecs une vraie question que les astrophysiciens peuvent se poser même si, à l heure actuelle, il n est pas réellement possible d y répondre ; Peut-être même s agit-il d une question «virtuelle» jusqu à ce que les Académies des Sciences décrètent qu il n y a pas lieu de rechercher une solution aux problèmes de la quadrature du cercle il est à peu près possible de dire raisonnablement dans quel état a pu (encore le virtuel!) se trouver l univers depuis l instant présent jusqu à environ une seconde Toutefois, il faut distinguer dans ces spéculations deux genres assez différents : la spéculation scientifique de la spéculation tout court. Au-delà, il faut être extrêmement prudent que se passe-t-il si (ou lorsque)? il n empêche que de nombreux théoriciens travaillent sur ce problème et trouveront dans les années qui viennent une solution, il est possible d obtenir des phases de plus en plus chaudes et de plus en plus denses pour l univers primordial. Il s ensuit que peut arriver une époque où les diverses interactions (fortes, faibles, électromagnétiques) sont unifiées, Néanmoins, il en a résulté une espèce de standard pour l univers primitif Il s agissait bien là d un univers parfaitement virtuel, pur fruit d une imagination (créatrice, cependant) sans assise expérimentale ou observationnelle véritable. il faut réchauffer l Univers et retrouver le modèle de Friedman habituel. il est possible de former un temps caractéristique Il va sans dire que la Cosmologie scientifique est bien incapable de «prouver» quoi que ce soit dans ces domaines qui lui sont étrangers.
4 Il devrait également être clair que le cosmologue est parfaitement libre de considérer que son modèle préféré «prouve» ses concepts philosophiques favoris ; Ce principe a eu un tel succès médiatique, qu il dépasse maintenant largement le cadre de la Cosmologie et qu il convient qu on s y arrête un peu. Il est évidemment nécessaire que ceux-ci aient eu le temps de se former Il est clair, d autre part, que les processus complexes nécessaires à la vie intelligente (consciente) dépendent sévèrement des conditions ambiantes encore faut-il que les modèles utilisés possèdent un degré de validité tel que cette précision puisse avoir une signification réelle Il s ensuit alors que, par «environnement» il faut entendre nécessairement «univers observable», ce qui rend le raisonnement quelque peu tautologique. il n y a donc pas lieu d inventer un vocable nouveau à son propos et encore moins d évoquer un principe. Il existe de nombreuses formulations de ce principe, dénommé par B. Carter (1974) «le principe anthropique fort», l opinion de P. C. W. DAVIES (1982) qui explique : «il est clair, dorénavant, que le principe anthropique fort est fondé sur une base philosophique tout à fait différente de celle du principe faible. Pour B. Carter, il est possible de s appuyer sur l interprétation d Everett de la mécanique quantique : cet ensemble d univers est alors constitué d univers «parallèles», sans interactions entre eux. Bien entendu, et dans la mesure où il ne s agit pas d une pétition de principe, le contenu philosophique de cette version est rigoureusement le même que celui des autres versions : notre univers est tellement improbable qu il a bien fallu qu il soit délibérément choisi de manière à ce qu il puisse abriter la vie. Il y a cependant une différence de taille entre les deux démarches Mais il existe cependant une autre raison à son lent développement ; il s agit plus là d une ambition et/ou d une aspiration.
5 la loi de Hubble, par exemple, ne peut dans ce contexte, avoir le statut de véritable prédiction bien qu il s agisse d un peu plus qu une simple vérification. le modèle standard possède un double contenu, l un est raisonnablement scientifique, et en tout cas rationnel il s agit de l histoire thermique de l Univers jusque et y compris la nucléosynthèse des éléments légers l autre le puissant Fiat prononcé il y a des milliards d années par l Esprit créateur, Il semble en vérité que la science d aujourd hui, remontant d un trait des millions de siècles, ait réussi à se faire le témoin de ce Fiat Lux initial, Quoiqu il en soit, le modèle standard sert maintenant de référence, (à suivre)
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