THESE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "THESE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE"

Transcription

1 Université Cheikh Anta Diop de Dakar Faculté de Médecine, de Pharmacie et d Odonto-stomatologie Tél : / Fax : / BP sg_facmed@hotmail.com Avenue Cheikh Anta Diop Dakar Fann (Sénégal) Année 2009 n 22 THESE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE (DIPLOME D ETAT) Par Mr Abdou NDIAYE Né le 16 juillet 1978 à Bambey Présentée et soutenue publiquement : Le 30 juillet 2009 CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES ET ASPECTS DE LA PRISE EN CHARGE DE LA SANTE BUCCO-DENTAIRE CHEZ L ENFANT HANDICAPE AU SENEGAL : ETUDE REALISEE DANS DES CENTRES MEDICO-PEDAGOGIQUES. PRESIDENT : MEMBRES : M. Boubacar DIALLO Professeur M. Abdoul Wakhabe KANE Maître de conférences Agrégé M. Momar Codé BA Maître de conférences Agrégé M. Henry Michel BENOIST Maître de conférences Agrégé Directeur de thèse : M. Abdoul Wakhabe KANE Maître de conférences Agrégé Co-directeur de thèse : M. Malick FAYE Maître Assistant

2 NDIAYE (Abdou) Caractéristiques épidémiologiques et aspects de la prise en charge des pathologies buccodentaires chez l enfant handicapé au Sénégal : étude réalisée dans les centres médicopédagogiques. Thèse: Chir. Dent. Dakar, n S.I.] : [S.n.], [V] 60 f 21 x 29,7 cm N RUBRIQUE DE CLASSEMENT : ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE Mots-clés - Handicap - Affections bucco-dentaires - Prise en charge - Enfants MeSH - Handicap -Oral diseases - Management - Children Résumé Etude des caractéristiques épidémiologiques et des aspects de la prise en charge des pathologies bucco-dentaires de 460 enfants porteurs de handicap. Cette étude s est déroulée au Sénégal dans des centres médico-pédagogiques accueillant des enfants handicapés. Elle a porté sur la situation des enfants handicapés au Sénégal, la fréquence des affections bucco-dentaires chez ces enfants ainsi que leur interaction avec les différents handicaps et leur prise en charge. Les résultats ont montré : 246 enfants indemnes de carie, un CAO moyen de 0,76% et 201 enfants qui présentaient une gencive saine. PRESIDENT : MEMBRES : M. Boubacar DIALLO Professeur M. Abdoul Wakhabe KANE Maître de conférences Agrégé M. Momar Codé BA Maître de conférences Agrégé M. Henry Michel Benoist Maître de conférences Agrégé Directeur de thèse : M. Abdoul Wakhabe KANE Maître de conférences Agrégé Co-directeur de thèse : M. Malick FAYE Maître Assistant ADRESSE DE L AUTEUR : Mr ABDOU NDIAYE West Foire. Villa N 12

3 SOMMAIRE INTRODUCTION I. GENERALITES 1.1. LE HANDICAP : Définitions et Classifications Définitions La déficience L incapacité Le désavantage ou handicap 1.2. Classification La classification internationale des handicaps (CIH) La classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé Les handicaps moteurs ou physiques Les enfants Infirmes Moteurs Cérébraux Les handicaps moteurs d origine non cérébrale Les handicaps sensoriels Les déficiences auditives Les déficiences visuelles Les handicaps mentaux Définition Classification des troubles mentaux Etiologies

4 II. INTERACTION ENTRE HANDICAP ET AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES 2.1. Les pathologies bucco-dentaires de l enfant Les formes cliniques de la carie de l enfant Les caries évolutives Les caries arrêtées Les caries précoces de l enfance ou polycarie infantile Les maladies parodontales Les traumatismes bucco-dentaires Les anomalies dentaires 2.2. Interaction entre handicap et affections bucco-dentaires Les handicaps moteurs L IMC Le handicap des deux membres supérieurs L Epilepsie Les Handicaps sensoriels La déficience visuelle La déficience auditive Les handicaps mentaux Les retards Mentaux La trisomie 21 ou syndrome de Down III. LE HANDICAP AU SENEGAL 3.1. Aspects socio-économiques Aspects socioculturels 3.3. Prise en charge et intégration sociale des enfants porteurs de handicap

5 Scolarisation, formation professionnelle et emploi Structures médico-pédagogiques de prise en charge de l enfant Handicapé au Sénégal. IV. PRISE EN CHARGES DES AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES D ENFANTS PORTEURS DE HANDICAP DANS LE CADRE DU PROJET ANCDS/FDI 4.1. Introduction 4.2. Matériel et méthode Cadre d étude Méthode d étude 4.3. Résultats Données socio-démographiques : Répartition selon le sexe Répartition selon l âge Répartition selon les établissements fréquentés Données médicales Données bucco-dentaires 4.4. Commentaires CONCLUSION

6 INTRODUCTION

7 Le handicap reste toujours une préoccupation malgré tous les progrès réalisés sur le plan médical et scientifique. En fonction des pays, le type de handicap observé est différent. En effet dans les pays développés, nous rencontrons fréquemment des polyhandicaps des insuffisances motrices cérébrales, la trisomie 21 et pour ce qui est des handicaps physiques, nous avons la dystrophie musculaire, le spina bifida, l'arthrose juvénile idiopathique qui sont souvent accompagnés de malnutrition proteino-énergétique. Ces handicaps sont compatibles avec la vie s'ils sont pris en charge de façon précoce et efficiente. Cependant dans les pays en voie de développement, ils entraînent souvent une forte mortalité. De plus un des handicaps moteurs les plus fréquemment observés dans nos pays est constitué de séquelles d infection : la poliomyélite, éradiquée dans les pays développés. Les enfants handicapés sont particulièrement prédisposés au développement des pathologies buccodentaires particulièrement des caries et des parodontopathies dont la fréquence est plus importante (20). Ces pathologies vont constituer un sur handicap qui va augmenter la charge liée à la maladie et compliquer la prise en charge (27). L absence de soins et de suivi dentaire chez ces individus peut avoir des conséquences locales générales et comportementales. La prise en charge des pathologies bucco-dentaires de ces enfants nécessite de tenir compte de leurs problèmes cognitifs, leur angoisse, leurs difficultés psychomotrices et du risque de co-morbidité de leurs troubles systémiques. Au Sénégal, malgré les efforts notables dans le domaine de la santé publique, l insuffisance des moyens affecte la prise en charge thérapeutique aussi bien en médecine générale que dentaire. Les effets de cette insuffisance se font plus sentir dans la prise en charge des affections bucco-dentaires des enfants porteurs de handicaps. Ainsi, de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), des associations professionnelles privées et des organisations de la société civile tentent de suppléer cette carence en développant des activités orientées vers cette cible. Dans ce cadre, l Association Nationale des Chirurgiens Dentistes Sénégalais (ANCDS), en collaboration avec la Fédération Dentaire Internationale (FDI) et des partenaires privés, a mis en œuvre un programme de prévention de prise en charge et de promotion de la santé bucco-dentaire des enfants porteurs de handicaps fréquentant des établissements médico-pédagogiques. L objectif de cette étude est de présenter les résultats de ce programme qui a été réalisé dans les régions de Dakar, Thiès et Ziguinchor. Ainsi, pour atteindre ces objectifs, cette étude comportera deux parties : - la première qui regroupe trois chapitres est un rappel portant sur les handicaps, sur l interaction entre les pathologies buccodentaires et les différents handicaps et sur le handicap au Sénégal ; - dans la deuxième partie comprenant deux chapitres, nous présenterons le projet de l ANCDS/FDI et les résultats du programme de prise en charge des affections bucco-dentaires des enfants porteurs de handicaps.

8 Chapitre 1. GENERALITES SUR LE HANDICAP

9 1.1. Définitions «Est handicapé un sujet dont l intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l effet de l âge, d une maladie ou d un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l école ou à occuper un emploi s en trouvent compromises» (41). Cette définition émane des travaux du professeur Wood P. qui, au début des années 1980, définit le handicap comme «la conséquence désavantageuse de lésions et de perturbations fonctionnelles responsables d incapacités».ces travaux constituent le fondement de la Classification Internationale des Handicaps (CIH) élaborée à l initiative de l Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Du point de vue historique, le mot handicap est apparu en Grande Bretagne au XVI siècle ; issu littéralement du terme anglais «hand in cap» qui signifie «la main dans le chapeau» pour désigner un jeu dans lequel, les concurrents se disputent des objets dont la mise se trouve placée au fond d un chapeau. Il sera plus couramment utilisé dans les champs de course : «handicaper un concurrent c est diminuer ses chances de succès en le chargeant au départ d un poids supplémentaire ou en l obligeant à parcourir une distance plus longue le but étant, en handicapant les plus forts, d égaliser les chances de tous les partants» (15). Trois composantes entrent en jeu dans la définition du handicap : la déficience, l incapacité et le désavantage La déficience C est une composante organique définie par l examen clinique du corps et des organes. La «perte de substance ou altération d une structure ou d une fonction psychologique, physiologique ou anatomique, représente toute perturbation, congénitale ou acquise, permanente ou temporaire de la structure et des fonctions normales du corps et de l individu ; toute maladie qui affecte de manière durable la croissance, le développement, le fonctionnement du sujet». Par exemple, l absence ou la carence d un membre, d un organe, d un tissu ou toute anomalie d un système fonctionnel du corps y compris le fonctionnement mental. L individu ainsi atteint est pénalisé par la manifestation extérieure et les répercussions psychologiques de cette anomalie, mais il l est aussi par ses conséquences pratiques dans sa vie quotidienne. Le domaine de la déficience est constitué de neuf catégories : -les déficiences intellectuelles et autres déficiences du psychisme ; -les déficiences du langage et de la parole ; -les déficiences auditives ; -les déficiences de l appareil oculaire ; -les déficiences des autres organes ; -les déficiences du squelette et de l appareil de soutien ; -les déficiences esthétiques ; - les déficiences des fonctions générales, sensitives ou autres L incapacité C est une composante fonctionnelle qui résulte de la déficience. Il s agit de la «réduction partielle ou totale de la capacité d accomplir une activité donnée de la façon ou dans les conditions considérées comme normales pour un être humain». Elle peut être permanente ou temporaire, réversible ou non, progressive, stable ou régressive. Elle se caractérise par des modifications du comportement et des autres fonctions normales attendues. L incapacité comporte neuf catégories : celles qui concernent les comportements, la communication,

10 les soins corporels, la locomotion, l utilisation du corps dans certaines tâches, les maladresses, les incapacités révélées dans certaines situations, celles qui concernent les aptitudes particulières et enfin les autres restrictions d activité Le désavantage ou handicap C est une composante sociale variable selon les exigences de la société et du milieu. Le désavantage «pour un individu donné, résulte d une déficience ou d une incapacité qui limite ou interdit l accomplissement d un rôle normal (en rapport avec l âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels)». Il se caractérise par une discordance entre les performances ou l état du sujet et ce qui est attendu de lui. Il représente les conséquences personnelles, sociales ou économiques de la déficience et de l incapacité. Le désavantage ou handicap est donc une donnée essentiellement sociale dont le degré et le retentissement dépendent avant tout du milieu (7). Il est important de relever l aspect dynamique de la distinction déficience/incapacité/handicap. En effet, dans cette perspective la relation entre ces trois termes n est ni mécanique ni linéaire. Le handicap résulte d un facteur plurifactoriel et peut avoir des effets rétroactifs sur l incapacité, voire sur la déficience. Selon Mellier (1992), le déficit est dans cette perspective générale, une contrainte particulière qui pèse sur le développement de l enfant sans pour autant définir son devenir (34). Les autres appellations du handicap (infirmité, invalide, handicapé) étaient toutes défectives et ne s appliquaient que par comparaison à une moyenne, à une normalité. Elles ne rendent pas compte d une situation sociale mais décrivent un état, une différence entre l homme «normal» et l homme «anormal» fondée sur le sexe, l âge, la religion, l état physique ou mental, en fonction des croissances et des représentations d un groupe d homme Classifications Une nomenclature ou une classification des handicaps reflète nécessairement la conception et la place qu elle occupe dans la société. Or, la philosophie du handicap a évolué et certaines nomenclatures sont remises en causes. La révolution conceptuelle consistant à considérer le handicap comme la conséquence d'une maladie (ou accident) au lieu de l'assimiler à sa cause (11) a abouti à la classification internationale des handicaps (CIH). Celle-ci, révisée en 2001 a donné la classification internationale du handicap, du fonctionnement et de la santé (CIF) La classification internationale des handicaps (CIH) C est une conceptualisation tridimensionnelle du handicap : la déficience, l incapacité et le désavantage (figure 1). Maladie Déficience Incapacité Désavantage Extériorisée Objectivée Socialisée Figure 1 : Conceptualisation tridimensionnelle du handicap.

11 La déficience appréhende les altérations corporelles, organiques ou fonctionnelles, l incapacité en apprécie les réductions partielles ou totales, les limites des capacités qui permettent d accomplir une activité tandis que le désavantage correspond à la résultante de la déficience et de l incapacité. La déficience est extériorisée, l incapacité est objectivée et le désavantage socialisé (8). Tableau I: La classification internationale du handicap Déficience Incapacité Désavantage (handicap) Altération d'une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique Réduction partielle ou totale de la capacité à accomplir une activité Désavantage social résultant pour l'individu, d'une déficience ou d une incapacité et qui limite ou interdit l'accomplissement d'un rôle normal - Intellectuelle - Psychique - Langage et parole - Auditive - le comportement - la communication - les soins corporels Handicapés -d'orientation -d'indépendance physique -de mobilité -d'intégration sociale -d'indépendance économique La classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) Au plan théorique, la CIF ne s'est pas contentée d'intégrer les deux modèles du handicap (modèle biomédical et modèle social) en un modèle bio-social du handicap car ces deux modèles bien que pertinents dans ce qu ils nous apprennent sur le phénomène du handicap, sont également imparfaits par la focalisation de leurs regards sur des objets extrêmement différents. Au modèle biomédical correspond un regard centripète qui ne s attache qu aux dysfonctionnements internes à la personne tandis que le regard du modèle social renvoie au contraire à une approche centrifuge, en ce qu il ne recherche que les obstacles environnementaux qui entravent l activité de la personne. Ces deux regards, certes complémentaires, sont difficilement harmonisables. L originalité de la CIF est de proposer un modèle tridimensionnel qui permet d'unifier ces deux modèles. L'objectif étant de marquer une rupture en ne se focalisant pas sur la seule dimension du handicap, mais en décrivant la santé et le handicap au sein d'une même entité : le fonctionnement (11). La nouvelle classification internationale a pour originalité d aborder l invalidation comme une interaction entre les potentialités d un individu et son environnement ; elle se structure par conséquent en deux grandes parties : - le «fonctionnement et handicap», qui définit tous les aspects du fonctionnement de la personne au niveau de son corps (fonctions organiques et structures anatomiques) mais aussi en tant qu individu et être social (activité et participation) ; - les «facteurs contextuels» qui constituent «l environnement physique, social et attitudinal dans lequel les gens vivent et mènent leur vie».

12 L activité désigne ici la capacité d une personne à effectuer des tâches dans un environnement standard tandis que la participation correspond à la notion de performance, de réalisation effective des tâches dans l environnement réel. Ces deux évaluations distinctes, réalisées sur les mêmes domaines d activité (communication, mobilité, etc.) ont pour ambition de mesurer l écart entre les potentialités d un individu et son implication dans une situation de vie réelle, compte tenu notamment des particularités de l environnement dans lequel il évolue (8). Problème de santé (Trouble, maladies) Fonctions organiques Activité Participation et structures anatomiques Facteurs environnementaux Facteurs personnels Figure 2 : Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) (11). Cette classification a introduit une nouvelle typologie du handicap et a permis de distinguer des altérations substantielles, durables ou définitives d'une ou de plusieurs fonctions qui peuvent être physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un poly-handicap ou d'un trouble de santé invalidant (11). Les différents types de handicap décrits correspondent aux trois types de handicaps qui existent classiquement : - handicaps moteurs ou physiques ; - handicaps sensoriels ; - handicaps mentaux Les handicaps moteurs ou physiques On distingue classiquement les handicaps moteurs d origine cérébrale appelés infirmités motrices (d origine) cérébrales (IMOC ou IMC) et les handicaps moteurs d origine non cérébrale. Ces deux groupes constituent un ensemble hétérogène. L étiologie des troubles est variée et leur seule caractéristique commune est l atteinte, à des degrés divers, de la motricité à laquelle peuvent s associer d autres troubles sensoriels ou mentaux (8). Ainsi, l autonomie de ces enfants peut être variable (de l absence complète à une autonomie proche de la normale), il en est de même du retentissement de la déficience motrice sur la prise en charge, l éducation et l intégration sociale (8) Les enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC)

13 Le terme d infirmité motrice cérébrale a été proposé, pour distinguer des sujets porteurs de séquelles motrices de lésions cérébrales infantiles et des sujets encéphalopathes atteints de déficience mentale profonde et de troubles moteurs associés. Les Anglo-Saxons, quant à eux, regroupent sous le terme de «cérébral palsy» les deux types de troubles. Selon Deschamps et coll. (1981), l IMC concerne «les enfants, adolescents ou adultes atteints d entraves partielles ou totales à la réalisation de mouvement volontaire et/ou au maintien des postures. Ces limitations résultent d une lésion cérébrale survenue avant, pendant ou peu de temps après la naissance». La lésion n est pas évolutive mais ses effets vont interférer avec le développement cérébral et psychologique des premières années de la vie. Bien que congénitale, l IMC n est jamais héréditaire (12). Les enfants IMC se caractérisent par d importantes difficultés motrices qui peuvent altérer la marche, le maintien, les gestes de la vie quotidienne ou la parole, dans des proportions variables. Ces troubles sont dus à des paralysies, des faiblesses ou encore des raideurs musculaires. Ils sont décrits soit en fonction de la nature du trouble dominant, soit en fonction de la localisation de l atteinte. En fonction de la nature du trouble dominant on distingue : - L enfant spastique Il est atteint paradoxalement et à la fois de raideur et de faiblesse musculaire. Ces raideurs parasitent la posture et le mouvement. Ses muscles sont hypotoniques et hyper contractiles. Les contractions (spasmes moteurs) prédominent aux membres supérieurs, aux organes phonatoires et peuvent s accroître en cas d émotions fortes. Les mouvements s arrêtent à mi-chemin par impossibilité de relâchement des muscles opposés à ceux qui se contractent. C est la conséquence clinique de l atteinte du système nerveux pyramidal qui contrôle la motricité volontaire. - L enfant athétosique Il a une intelligence souvent normale ou supérieure à la moyenne, il peut être pris à tort pour un déficient mental car il a du mal à contrôler ses gestes (grimaces ou contorsions) et à s exprimer oralement de façon compréhensible. On observe des mouvements spasmodiques involontaires qui parasitent l action volontaire. Cette agitation est manifeste au niveau des membres et de la tête, elle peut s accompagner d une incontinence salivaire et de mouvements de reptation de la langue. L athétose est consécutive à une atteinte du système nerveux extrapyramidal, en particulier des noyaux gris centraux déterminant la coordination des mouvements volontaires. La surdité est parfois associée à l athétose. - L enfant ataxique Il a une démarche instable, il chute fréquemment, son équilibre est perturbé, ses gestes sont imprécis et mal coordonnés. A ces troubles peuvent s ajouter des tremblements ou une rigidité. Cette atteinte moins fréquente que les deux précédentes, est due à une lésion des voies cérébelleuses. Ces trois syndromes existent rarement à «l état pur» mais on caractérisera les enfants par la prédominance d un des types de troubles. En fonction de la localisation et de la diffusion de l atteinte, on distingue : l atteinte des deux membres inférieurs appelée diplégie ou maladie de Little ou encore diplégie cérébrale infantile ; l atteinte du membre supérieur et inférieur du même côté ; il s agit de l hémiplégie. Ces enfants dont les troubles associés peuvent être importants sont souvent considérés comme de «petits handicapés moteurs» (3).

14 l atteinte des quatre membres ; il s agit de la tétraplégie. La nature de l atteinte est souvent liée à une localisation particulière, on parle ainsi de diplégie ou de tétraplégie spastique, de dystonie athétose. Deux étiologies principales souvent combinées sont à l origine de l IMC : la prématurité (naissance avant 37 semaines) et la souffrance fœtale aiguë périnatale. Les IMC sont associées à des troubles inconstants mais fréquents qui peuvent être d intensité variable et se combiner. Ces troubles peuvent être prévenus ou compensés dans certains cas par des mesures éducatives et thérapeutiques. -Les troubles intellectuels Du fait des lésions cérébrales précoces et selon leur étendue et leur localisation, c est aussi le fonctionnement intellectuel mais de façon non systématique qui peut être affecté chez l enfant IMC. Les troubles moteurs peuvent également atteindre la parole. -Les troubles autres qu intellectuels L épilepsie : les crises de convulsions avec perte de connaissance concernent suivant la nature des atteintes, entre 20 et 60% des IMC. L épilepsie est plus fréquente chez les spastiques que chez les athétosiques où elle est rare et plus fréquente dans les hémiplégies (37 à 44% des cas), que dans les diplégies (3). Les troubles instrumentaux : ce sont des troubles de l exécution du geste, des difficultés de freinage, de contrôle ou de parasitage du mouvement par des contractions involontaires. Ces troubles peuvent retentir sur la vie quotidienne (alimentation, toilette) et scolaire (écriture). - Les déficits sensoriels Les déficits auditifs : Selon certains auteurs 25% des enfants IMC seraient atteints de surdité ou d hypoacousie (26). Ce sont toujours des surdités de perception, non améliorables par la chirurgie mais souvent appareillables. Les déficits visuels : L IMC peut toucher aussi les muscles oculaires, ainsi 69% des enfants IMC sont atteints de strabisme, en particulier les enfants diplégiques (14). Certains IMC peuvent aussi être atteints de nystagmus. Les troubles de la sensibilité : Ils ne sont pas rares chez les hémiplégiques. Il s agit en général de troubles du transfert intermodal ou astéréognosie : ils ne peuvent reconnaître les objets avec leur main sans le contrôle de la vue. - Les troubles du langage D origine diverse, ils peuvent résulter d une atteinte motrice, qui touche également les muscles de l appareil phonatoire, ou d une atteinte auditive fréquente (46). Ces troubles concernent essentiellement la parole : l enfant ne parle pas du tout ou il parle mal. On note des troubles de l articulation et du rythme de la parole (bégaiement). Les bilans du langage sont importants chez l enfant IMC en production et en compréhension Les handicaps moteurs d origine non cérébrale Ces handicaps difficiles à dénombrer sont diversifiés dans leurs causes. Ils limitent de manière variable l autonomie de l enfant et s accompagnent rarement de troubles associés. On distingue les handicaps temporaires, définitifs, évolutifs. Les handicaps moteurs temporaires

15 -Les handicaps moteurs temporaires survenant par accident : Les plus fréquents chez l enfant sont la luxation du coude ou de l épaule et les fractures dont les plus fréquentes sont celles de la clavicule et du coude. -Les handicaps moteurs temporaires d origine non traumatique : Ils concernent essentiellement trois régions corporelles : la colonne vertébrale, la hanche et le pied (scoliose, ostéochondrite de la hanche, luxation de la hanche, et pieds bot). Ce sont des handicaps souvent passagers, qui n ont pas une forte incidence sur l autonomie de l enfant et n empêcheront pas une scolarité normale. Les handicaps moteurs définitifs Il s agit essentiellement des amputations, des paraplégies et de la poliomyélite. Les amputations : elles sont congénitales ou acquises. Celles qui sont congénitales sont en général plus discrètes (main réduite à une pince, raccourcissement de la jambe portant une ébauche de pied non fonctionnel ) ; on ignore souvent la cause qui a perturbé le développement embryonnaire. Les amputations acquises sont dues à des traumatismes ou des tumeurs. Les paraplégies : il s agit d une paralysie des deux pieds dont l origine est médullaire et non cérébrale. Elles sont congénitales ou acquises. La forme congénitale la plus fréquente est le spina bifida qui consiste en une malformation de la moelle et des arcs postérieurs des vertèbres lombaires. La paraplégie peut également être acquise par compression de la moelle, par traumatisme ou rupture vasculaire. La poliomyélite ou maladie de Heine-Medin : c est une maladie infectieuse aiguë rencontrée dans la plupart des pays africains. Elle affecte habituellement les enfants de moins de cinq ans, et était l'un des plus terribles fléaux de l'enfance. Elle est causée par un virus qui se transmet par voie féco-orale ou par des postillons émis lors des éternuements. Ce virus s'attaque généralement au système digestif en provoquant des symptômes proches de ceux de la grippe ; il est éliminé par le système immunitaire mais dans environ 1 cas sur 100 celui-ci s'étend aux motoneurones des cornes antérieures de la moelle épinière qui commandent les muscles en laissant intacts les neurones qui commandent les fonctions sensitives, urinaires, sexuelles. L atteinte massive provoque des paralysies locales, mortelles dans environ 10% des cas, et des atrophies musculaires souvent irréversibles. La poliomyélite n'a pas de traitement, seule la vaccination protège efficacement : chez l enfant, elle assure une immunité pour 5 ans si un rappel après 12 mois est effectué ; chez l adulte le rappel se fait tous les 10 ans. Au Sénégal, le programme élargi de vaccination (PEV), a permis de baisser la fréquence de la maladie. Le «type 2» a disparu de la planète en Le «type 3» semble confiné à l'afrique, hors Égypte (43). Les handicaps moteurs définitifs se caractérisent donc par leur rareté et leur gravité et peuvent retentir sur le développement affectif et cognitif de l enfant. Les handicaps moteurs évolutifs De nombreuses maladies neuromusculaires sont désignées couramment sous le terme de «myopathies». Elles sont héréditaires sauf les myosites d étiologie inconnue. La transmission est dominante ou récessive, liée ou non au sexe. Généralement, les manifestations cliniques débutent dans l enfance mais, elles peuvent apparaître plus tard et évoluer. Ces atteintes motrices peuvent être primitives ou secondaires (toxiques ou endocriniennes), isolées ou associées à des troubles sensitifs et/ou du système nerveux. On cite différentes catégories : - les dystrophies musculaires progressives (de Duchenne de Boulogne) ;

16 - les dystrophies congénitales ; - les myopathies congénitales ; - les myosites (maladies inflammatoires aiguës ou chroniques des muscles) ; - les myopathies métaboliques ; - la myasthénie qui est un trouble de la transmission neuromusculaire qui frappe en particulier les muscles oculaires, les muscles de la bouche et les muscles cervicaux Les handicaps sensoriels Ce sont des déficiences atteignant surtout l audition et la vue Les déficiences auditives Elles correspondent à une insuffisance de l acuité auditive et se définissent en fonction de leur profondeur, de la partie de l oreille qui est atteinte et de leur étiologie. Selon la profondeur on distingue la surdité et l hypoacousie ou insuffisance de l acuité auditive qui correspond à une déficience auditive légère ou moyenne. Elles altèrent la qualité et l intensité de la perception sonore. Elles gênent l individu dans tous les domaines où l audition joue un rôle, notamment dans la vie relationnelle surtout la communication verbale, où l acquisition du langage va être impossible ou difficile (15). Selon la partie de l oreille qui est atteinte on distingue la surdité de transmission et la surdité de perception - La surdité de transmission : le problème se situe dans le réseau de transmission du son quand l oreille externe ou moyenne (la caisse du tympan) est atteinte. Elle est plus fréquente chez l enfant. Généralement, elle est légère ou moyenne, et de ce fait retentit peu sur le langage. Elle est une conséquence d infection de l oreille comme les obstructions tubaires et les séquelles d otites chroniques ou mal traitées. Le plus souvent l affection est acquise et pouvait être évitée avec des soins adéquats de la sphère ORL. -La surdité de perception : elle survient lorsque l oreille interne (siège de l analyseur sensoriel), notamment la cochlée est mal formée ou atteinte (exceptionnellement les voies auditives). Elle est souvent congénitale et la gêne pour l acquisition du langage peut être considérable. Elle est classée selon l intensité appréciée par l audiométrie qui envisage la répercussion de la surdité au plan linguistique. Ainsi : de 0 à 25 décibels (db) de perte auditive au-dessous du seuil normal, l audition est normale ; de 26 à 40 db de perte, la déficience est dite légère, et n entraîne pas de retentissement sur le plan linguistique chez un enfant normalement intelligent ; de 41 à 55 db la déficience est moyenne, l articulation sera altérée et le retard de langage constant ; au delà de 56 db de perte, la déficience auditive est dite sévère ; entre 71 et 91 db de perte la déficience auditive est très sévère, il faut crier pour provoquer une sensation auditive. Le langage ne peut être acquis spontanément mais, l appareillage et une éducation spécialisée, seront relativement efficaces ; à partir de 91 db ou plus de perte, on parlera de déficience auditive profonde. Il n y a pas de développement du langage, la surdi-mutité est spontanée. La surdi-mutité totale est peu fréquente, difficile à évaluer.

17 Dans les surdités de perception, c est essentiellement les fréquences aiguës qui sont touchées, ce sont les fréquences graves dans les surdités de transmission. Selon les étiologies elles sont diverses aussi bien au niveau des surdités de transmission que des surdités de perception. - Dans les surdités de transmission, les étiologies sont acquises dans 99% des cas. Les principales sont l otite séreuse, la cathare tubaire, les lésions traumatiques, les otites aiguës ou chroniques, l obstruction du conduit auditif par un corps étranger. Les étiologies congénitales sont rares (1%) : il s agit de l aplasie de l oreille. - Pour les surdités de perception plusieurs étiologies (anténatales, néonatales ou postnatales) peuvent être impliquées. Parmi elles on peut citer : la souffrance intra-utérine ou les hémorragies du début de la grossesse ; l anoxie et la réanimation néonatales, la prématurité, les infections (méningites), l ictère par incompatibilité sanguine et plus rarement l utilisation des médicaments ototoxiques ; après la naissance, les méningites purulentes en sont la cause la plus fréquente ensuite les oreillons. Dans 30% des cas, l origine de la surdité de perception est inconnue Les déficiences visuelles Elles sont évaluées par deux critères à partir du meilleur œil après correction : la mesure de l acuité visuelle ou aptitude d un œil à apprécier les détails et l état du champ visuel ou étendu de l espace qu un œil immobile peut embrasser. La classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-10) de l OMS distingue les déficiences de l acuité visuelle, les déficiences du champ visuel et les autres déficiences (41). Les déficiences de l acuité visuelle : Il y a cinq catégories de déficiences visuelles selon l acuité visuelle binoculaire : catégorie 1 : acuité visuelle corrigée, située entre 1/10 et 3/10 et un champ visuel d au moins 20 degrés. La lecture en gros caractère est possible ; catégorie 2 : acuité visuelle corrigée, comprise entre 1/20 et 1/10 ; catégorie 3 : acuité visuelle corrigée, comprise entre 1/50 et 1/20 et un champ visuel inférieur à 5 degrés et 10 degrés. La lecture de caractères typographiques de la taille des grands titres des journaux est encore possible ; catégorie 4 : acuité visuelle corrigée inférieure à 1/50 et un champ visuel inférieur à 5 degrés. La personne possède juste une perception lumineuse ; catégorie 5 : c est la cécité totale et la personne n a aucune perception lumineuse. Ces normes n apprécient pas finement une déficience visuelle. Il faut aussi quantifier la vision de près, la vision des couleurs, et la vision nocturne. Une même déficience visuelle peut aussi avoir des retentissements différents selon qu elle est congénitale ou acquise, précoce ou tardive, isolée ou associée à d autres pathologies.

18 Les déficiences du champ visuel : Elles sont totales ou légères quand le champ visuel varie de 60 à moins de 120 degrés. Les principales affections entraînant ce handicap sont : - la cataracte ou opacification du cristallin due souvent au vieillissement. Chez l enfant elle peut être causée par la rubéole maternelle ou la trisomie21 ; - le glaucome qui est une augmentation de la pression intraoculaire entraînant une altération du nerf optique et de la cornée. Il existe également plusieurs autres affections telles que le rétinoblastome, les traumatismes oculaires, la rétinite pigmentaire, l aniridie, le kératocône et l albinisme. Les autres déficiences visuelles : Elles sont nombreuses et concernent : les troubles de la réfraction : myopie, hypermétropie et astigmatisme ; le strabisme : trouble de la motricité oculaire à l origine de la plupart des amblyopies unilatérales mais, peut aussi en être la conséquence ; le nystagmus : mouvement rapide et involontaire du globe oculaire ; les déficiences de la vision des couleurs : totale (rare) ou partielle en particulier le daltonisme ; confusion du rouge et du vert qui peut donc être un obstacle professionnel ou un handicap dans la vie quotidienne ; la déficience de la vision nocturne ; la sensibilité à la lumière : phobie de la lumière qui provoque une gène ou une douleur, pouvant s accompagner de larmoiement ; les atteintes de la vision périphérique : les personnes ne voient que ce qu elles fixent ; leur champ visuel est réduit Les handicaps mentaux Définition Pour l OMS le retard mental est un arrêt du développement mental, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales. Le concept de handicap mental a subi de nombreuses modifications liées à l évolution des courants de pensée sur le plan scientifique. En conséquence, la classification a également évolué au cours du temps Classification La classification internationale des troubles mentaux et du comportement (CIM10) qui fait partie de la classification internationale du handicap, distingue les catégories suivantes (39) : les troubles mentaux organiques, y compris les troubles symptomatiques ; les troubles mentaux et du comportement dus aux substances psychoactives ; la Schizophrénie, les troubles schizotypiques et les troubles délirants ; les troubles de l'humeur [affectifs] ; les troubles névrotiques, les troubles liés au stress et les troubles somatoformes ;

19 les syndromes comportementaux associés à des perturbations physiologiques et à des facteurs physiques ; les troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte ; le retard mental ; les troubles du développement psychologique : les troubles spécifiques de la lecture, l autisme infantile ; les troubles du comportement et les troubles émotionnels apparaissant habituellement durant l'enfance et l'adolescence : les troubles hyperkinétiques, les troubles des conduites, les tics ; le trouble mental sans précision. Le retard mental est également appelé arriération mentale ou déficience intellectuelle et peut être associé à un trouble physique, ou survenir isolément. Les capacités intellectuelles réduites sont le trait dominant de ce trouble, mais on ne pose le diagnostic que si elles s'accompagnent d'une moindre capacité d'adaptation aux exigences quotidiennes de l'environnement social. En fonction du Quotient Intellectuel (QI) normal compris entre 90 et 109 on distingue plusieurs degrés : le retard léger : QI entre 50 et 69 ; caractérisé par des difficultés scolaires mais une capacité de s intégrer à la société de façon autonome à l âge adulte, le retard moyen : QI entre 35 et 49 ; retards de développement importants dans l enfance mais avec de bonnes capacités de communication et une indépendance partielle. A l âge adulte, des soutiens de différents niveaux pour s intégrer dans la société sont nécessaires, le retard grave : QI entre 20 et 34 ; ces personnes ont besoin d un soutien prolongé, le retard profond : QI inférieur à 20; peu de capacités à communiquer, à se déplacer et à prendre soin d elles-mêmes La CIM-10 distingue deux grandes catégories de troubles spécifiques à l'enfance et à l'adolescence : ceux du développement psychologique et les troubles comportementaux et émotionnels Etiologies Les étiologies génétiques et prénatales Environ 30% des retards mentaux sont attribuables à des facteurs prénataux. Les aberrations chromosomiques sont les plus fréquentes : un chromosome supplémentaire figure sur les paires (18 et 21). La trisomie 21 ou syndrome de Down est la cause de retard mental ayant la plus importante prévalence, soit 1 naissance sur 770 environ. La probabilité d avoir un enfant trisomique augmente avec l âge de la mère. L étiologie périnatale Il s agit de la souffrance fœtale aiguë : certaines complications au moment de l accouchement : exposition à des toxines ou à des infections (herpès génital), trauma subi par le bébé (blessure à la tête due à une pression excessive), asphyxie (manque d oxygène souvent dû

20 au cordon ombilical). Les étiologies post natales Elles représentent près de 10% des cas de déficience mentale, il s agit : des encéphalopathies aiguës convulsivantes qui peuvent laisser de lourdes séquelles chez un enfant de moins d un an ou encore des méningites. de causes environnementales pouvant être contrôlées par les parents : nutrition stimulation physique et sensorielle, sécurité physique et psychologique, consommation de drogue et d alcool durant la grossesse, déficit en iode.

21 Chapitre2. INTERACTION ENTRE HANDICAP ET AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES

22 2.1. Les pathologies bucco-dentaires de l enfant La santé bucco-dentaire de l enfant est fréquemment atteinte par des pathologies comme la carie, les parodontopathies ou par des traumatismes ou d autres anomalies. Ces pathologies peuvent avoir des conséquences plus graves à cause de l immaturité des systèmes de défense de l enfant, son état de croissance et la minéralisation moindre des dents Les lésions carieuses C est une maladie infectieuse, non spécifique, multifactorielle (28). Quatre facteurs sont impliqués dans la survenue de la carie : -les hydrates de carbone fermentescibles issus du métabolisme bactérien ; -les bactéries pathogènes de la plaque (surtout le streptococcus mutans) qui se nourrissent d hydrates de carbone provenant de l alimentation et produisent des acides organiques. Ces acides diffusent à travers l émail et dissolvent ses éléments minéraux. -la susceptibilité de l émail (hôte) ; -le temps : il faut que ces attaques acides se répètent et se prolongent dans le temps (12, 30, 53). Au cours de ce processus dynamique, des périodes de déminéralisation alternent avec des phases de minéralisation, donc de réparation. Si la déminéralisation l emporte, la lésion carieuse apparaît sous la surface d abord invisible (sub clinique) puis devient cliniquement décelable, caractérisée par une cavitation de l émail et de la dentine (12, 30,53). Chez l enfant, le système bucco-dentaire se trouve dans des conditions favorables au développement de la carie. En effet sa denture est relativement immature et en conséquence fragile vis à vis des acides cariogènes et le régime alimentaire prédominé par les sucreries, la boisson gazeuse et sucrée ainsi qu un grignotage intense. Cette carie peut revêtir plusieurs formes cliniques Les formes cliniques de la carie de l enfant Les caries évolutives (38, 44) Elles siègent principalement sur les faces proximales des molaires, canines et incisives. Les localisations les plus fréquentes sont la carie distale de la première molaire temporaire et la carie mésiale de la deuxième molaire temporaire. Peu étendues, elles se propagent rapidement en profondeur sans formation de dentine réactionnelle pour aboutir à une nécrose pulpaire asymptomatique. Les lésions évoluent vers l'effondrement des crêtes marginales favorisant ainsi un tassement alimentaire au niveau de la papille interdentaire. Cette compression va entraîner des douleurs vives. C'est le syndrome du septum Les caries arrêtées (38, 44) Elles siègent surtout sur les faces occlusales des molaires ainsi que les faces vestibulaires des incisives et canines. Elles se propagent en surface avec des pertes de substances importantes caractérisées par une coloration claire ou marron presque noire. L évolution est lente, ce qui permet la formation de dentine réactionnelle. L exploration met en évidence une surface lisse, brillante mais pas sensible Les caries précoces de l enfance ou polycarie infantile (22, 44) Anciennement appelées «syndrome du biberon», c'est une atteinte polycarieuse de la denture temporaire, secondaire à une prise régulière et prolongée, le soir en particulier, de biberons riches en hydrates de carbone. Les lésions sont sévères, à évolution aiguë, appelées «caries rampantes» avec des répercussions fonctionnelles, esthétiques, médicales et financières. Les incisives

23 supérieures, les canines et molaires temporaires sont les principaux sièges. Le processus carieux débute par les faces proximales des molaires. Ces polycaries s étendent rapidement en surface et en profondeur, au niveau de toutes les dents. Seul le groupe incisivo-canin inférieur reste épargné car protégé par la langue et le flux salivaire chez ces enfants qui déglutissent sur le mode infantile (22). Ces grands délabrements sont très inesthétiques et il ne reste souvent en bouche que des petits moignons de couronnes noirâtres Les maladies parodontales (19, 21) Elles sont souvent d origine bactérienne, chroniques et affectent les tissus de soutien de la dent. Elles sont d origine multifactorielle et leur apparition nécessite l association de germes pathogènes et les facteurs de risque liés au patient. Les facteurs étiologiques sont locaux (extrinsèques), fonctionnels ou systémiques (intrinsèques). -Les facteurs locaux sont constitués par le biofilm ou plaque bactrienne très riche en bactéries (aérobies et anaérobies). A côté de ce biofilm, des facteurs prédisposant favorisent la formation ou l accumulation de la plaque bactérienne, notamment le tartre sus ou sous gingival qui se fixe sur le biofilm, l encombrement dentaire, la carie, les restaurations dentaires iatrogènes, les traitements orthodontiques fixés ou amovibles, la mauvaise hygiène buccale et le tabagisme. -Les facteurs fonctionnels sont constitués par les dents absentes non remplacées, les malocclusions et les parafonctions (bruxisme, succion digitale, morsure et succion des lèvres, persistance de la déglutition infantile). -Les facteurs systémiques ou intrinsèques associés à des facteurs locaux, facilitent la destruction des tissus parodontaux. Il peut s agir de maladies métaboliques (diabète), génétiques (trisomie 21, Syndrome de Papillon-Lefèvre, Syndrome de Chediak-Higashi), de la prise de médicaments (immunosuppresseurs, anticonvulsifs, contraceptifs oraux) de maladies hématologiques (leucémies, thrombopénies, neutropénies), de la malnutrition (carence en vitamines C). De nombreux facteurs de risque peuvent déclencher ou aggraver la maladie parodontale ; ils peuvent être environnementaux ou comportementaux (stress, tabac), psychologiques, socio-économiques, constitutionnels (hérédité, âge, sexe), physiologique (puberté, grossesse). La prise en compte de ces facteurs de risque donne des indications sur l évolution de la maladie, mais aussi sur le choix de la thérapeutique. Les parodontites ont fait l objet de nombreuses classifications par des critères variés comme l âge d apparition, l étiopathogénèse, la vitesse d évolution. Mais leurs applications cliniques manquaient parfois de précision ou, dans certains cas, une même manifestation clinique appartenait à deux catégories différentes. La conférence de consensus internationale de novembre 1999 a établi une nouvelle classification de l état et des maladies parodontales, elle est résumée par Armitage (1989) (Voir tableau II) (2). Tableau II : Classification de l état et des maladies parodontales (2)

24 Gingivite associée à la plaque dentaire uniquement sans facteurs locaux favorisants avec facteurs locaux favorisants Maladies gingivales modifiées par les facteurs systémiques Maladies gingivales modifiées par la prise de médicaments (hyperplasies gingivales, médicamenteuses) Maladies gingivales liées à la malnutrition (gingivite associée à une carence en vitamine C) Maladies gingivales non induites par la plaque Pathologies gingivales d origine bactérienne Pathologies gingivales d origine virale Infections dues au virus herpès (gingivostomatite de la primo-infection herpétique, récurrence herpétique, infections liées au virus varicelle-zona, autres) Pathologies gingivales fungiques (infections candidosiques, candidose gingivale généralisée, gingivite érythémateuse à Candida, histoplasmose, autres) Lésions gingivales d origine génétique (fibromatose gingivale héréditaire, autres) Manifestations gingivales de désordres généraux (atteintes cutanéomuqueuses, réactions allergiques) Lésions traumatiques (artificielles, iatrogènes ou accidentelles) Réactions à un corps étranger Non encore déterminé. Parodontite chronique - Sévérité : légère (niveau d attache clinique < 3mm), modérée (niveau d attache clinique à 3-4mm), sévère (niveau d attache clinique 5mm, caractérisé par la perte d attache clinique) - Destruction en rapport avec les facteurs locaux, associée à des schémas microbiens variables, progression de la maladie lente à modérée, mais avec de possibles périodes de progression rapide, peut intervenir à tout âge, sous forme localisée ou généralisée. Parodontite agressive, localisée et généralisée (dite parodontite précoce, comprend les parodontites juvéniles, les parodontites de la puberté, et les parodontites à évolution rapide) - Perte rapide d attache clinique et d os, importance des dépôts microbiens sans rapport avec la sévérité de la destruction tissulaire, familiale - La forme localisée touche les molaires et les incisives Parodontites de manifestations de maladies systémiques, hématologiques ou génétiques. Maladies parodontales nécrosantes - gingivite ulcéro-nécrotique - parodontite ulcéro-nécrotique Abcès parodontaux (Abcès gingival, Abcès parodontal, Abcès péricoronaire) Parodontites associées à des lésions endodontiques Anomalies de développement ou acquises, défauts muco-gingivaux, traumatismes occlusaux A côté de ces pathologies infectieuses, nous retrouvons chez l'enfant d autres pathologies non infectieuses telles que les traumatismes et les anomalies dentaires Les traumatismes bucco-dentaires (13)

25 Ils constituent avec les infections les vraies urgences en odontologie pédiatrique. Ces traumatismes ont des caractéristiques particulières à cause de l immaturité des dents, de l instabilité des arcades et de la présence de germes sous jacents. Leur fréquence varie selon l âge, le sexe (plus forte chez les garçons), la dent considérée (l incisive centrale maxillaire étant la plus touchée) et le type de denture. Les causes les plus fréquemment évoquées sont : le jeu, le sport, la chute. Ces chutes sont surtout très fréquentes en cas de crises épileptiques, de malvoyance ou d incoordination motrice chez les enfants handicapés Les anomalies dentaires Concernent les anomalies de nombre, de position, de forme ou de structure des tissus dentaires. Ce sont des anomalies congénitales qui existent dés le début de la première ou deuxième dentition Interaction entre handicap et affections bucco-dentaires De nombreux handicaps n ont pas d incidence sur la santé orale de l enfant. D autres par contre font perdre à l enfant son autonomie et son habileté à pratiquer les méthodes d hygiène (1, 28). Ils peuvent également s accompagner de troubles (bavage, perturbation de la sécrétion salivaire, bruxisme, malocclusions, déséquilibre neuromusculaire, troubles fonctionnels ) ou font l objet d une prise régulière de certains médicaments néfastes sur la gencive tels que la phénitoïne. Ainsi, on note chez ces enfants, une mauvaise hygiène buccale et une augmentation des caries et des parodontopathies (17). Ces affections, en raison de leur fréquence élevée, leur sévérité et leurs complications, interfèrent à leur tour avec le handicap ou la santé générale de l enfant Les handicaps moteurs (18, 47) L IMC Chez le sujet porteur d une IMC, les troubles bucco-dentaires peuvent s agir : d une hypertrophie gingivale due essentiellement aux médicaments ; de malocclusion telle qu une classe II avec une béance antérieure ; de bruxisme ; d étalement de la langue associée à une respiration buccale ; de la présence de caries avec une fréquence généralement plus élevée que dans la population générale ; d une hypoplasie de l émail, de traumatismes dentaires : fractures dentaires (surtout les incisives) dues aux chutes liées à l incoordination musculaire ; d un reflex nauséeux et d une augmentation de la sensibilité péri buccale ; d une mauvaise hygiène bucco-dentaire accentuée par les difficultés de brossage ; d un bavage important Handicaps moteurs d origine non cérébrale Handicap des deux membres supérieurs (8) Le port d une prothèse amovible pose un problème en cas de handicap lié à l amputation, à la paralysie ou à la dysmorphose des deux membres supérieurs). L enfant ne pourra pas pratiquer non

Maladies neuromusculaires

Maladies neuromusculaires Ministère de la Santé et des Solidarités Direction Générale de la Santé Informations et conseils Maladies neuromusculaires Lisez attentivement ce document et conservez-le soigneusement avec la carte de

Plus en détail

Mieux connaître les publics en situation de handicap

Mieux connaître les publics en situation de handicap Mieux connaître les publics en situation de handicap Plus de 40 % des Français déclarent souffrir d une déficience 80 Comment définit-on le handicap? au moins une fois au cours de leur vie et 10 % indiquent

Plus en détail

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

Concours d Internat et de Résidanat

Concours d Internat et de Résidanat Concours d Internat et de Résidanat Ce programme a pour but d aider à la préparation des concours d internat et de résidanat. Il ne constitue en aucun cas un répertoire de «questions d examen» mais une

Plus en détail

L hygiène buccale et dentaire chez la personne âgée

L hygiène buccale et dentaire chez la personne âgée L hygiène buccale et dentaire chez la personne âgée Un constat En France Si les Français déclarent user 1,5 6 brosses à 4,4 dents et 22 tubes de dentifrice par an, Journée CCLIN Paris Nord ARELIN NPC 10

Plus en détail

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux. Les gencives et la santé générale Nous savons tous que la prévention est l une des clés du maintien de la santé générale. Nous faisons de l exercice et nous surveillons notre alimentation pour nous aider

Plus en détail

PROGRAMME DU CONCOURS D ACCES AU RESIDANAT DE CHIRURGIE DENTAIRE

PROGRAMME DU CONCOURS D ACCES AU RESIDANAT DE CHIRURGIE DENTAIRE MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D ALGER DEPARTEMENT DE 1- SPECIALITE : PROTHESE 1 Anatomie dentaire 2 Les matériaux à empreinte 3 Les traitements pré-prothetiques

Plus en détail

La santé bucco-dentaire au cabinet OMS. Problèmes majeurs. Santé bucco-dentaire et santé générale. Santé. Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire

La santé bucco-dentaire au cabinet OMS. Problèmes majeurs. Santé bucco-dentaire et santé générale. Santé. Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire La santé bucco-dentaire au cabinet Santé OMS Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire Colloque MPr 14 septembre 2011 Dr J-P Carrel Division de stomatologie, chirurgie orale et radiologie dento-maxillo-faciale

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

Tuméfaction douloureuse

Tuméfaction douloureuse Santé bucco-dentaire Médecin de 1 er recours et problèmes dentaires fréquents Dre May SALMAN, médecin dentiste HUG Dr Jean-Pierre RIEDER, médecin interniste HUG Plan de présentation Santé bucco-dentaire

Plus en détail

Dossier Administratif du Patient

Dossier Administratif du Patient Handident Franche-Comté CHBM - service ORL (Docteur LEGER) Cadre réservé Handident FC N adhérent au réseau Handident FC 2, rue du Docteur Flamand 25209 MONTBELIARD Cedex Dossier Administratif du Patient

Plus en détail

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la élever CommenT UN enfant ayant une drépanocytose Q Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de drépanocytose. Aujourd hui, votre enfant va bien,

Plus en détail

Dystrophie musculaire

Dystrophie musculaire Définition Les maladies neuromusculaires font référence à un groupe de maladies qui affectent la motricité. Ces maladies se manifestent à des degrés divers par la dégénérescence et l affaiblissement progressif

Plus en détail

Traumatologie en odontostomatologie du sport

Traumatologie en odontostomatologie du sport Bull. Acad. Natle Chir. Dent., 2002, 45-4 95 Traumatologie en odontostomatologie du sport Alain GARUET * Au XX e siècle le sport a été àla fois un facteur de paix, de distraction et de divertissement.

Plus en détail

Module 2. De la conception à la naissance

Module 2. De la conception à la naissance Module 2. De la conception à la naissance ITEM 17. Principales complications de la grossesse Diagnostics différentiels d une hémorragie génitale Hématurie Rectorragie Diagnostics différentiels de l HTA

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale 1. Historique. Kegel (1949). Bourcier (1970). 1985 : reconnaissance officielle d acte de MK. Développement de la MK périnéale : facteur éco/p sociale

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Maladie neuromusculaire

Maladie neuromusculaire Définitions Maladie neuromusculaire Les maladies neuromusculaires font référence à un groupe de maladies qui affectent la motricité. Ces maladies se manifestent à des degrés divers par la dégénérescence

Plus en détail

Les difficultés scolaires, ou «l Echec scolaire»

Les difficultés scolaires, ou «l Echec scolaire» Les difficultés scolaires, ou «l Echec scolaire» Par le Dr Stéphane BURLOT Plan : Les chiffres de l échec scolaire La spirale de l echec Les points d appels des difficultés scolaires Les Origines «médicales»

Plus en détail

Infirmité motrice cérébrale FICHE D INFORMATION. Cette fiche fait partie du Guide de CBM sur la prévention de l infirmité motrice cérébrale

Infirmité motrice cérébrale FICHE D INFORMATION. Cette fiche fait partie du Guide de CBM sur la prévention de l infirmité motrice cérébrale Infirmité motrice cérébrale FICHE D INFORMATION Cette fiche fait partie du Guide de CBM sur la prévention de l infirmité motrice cérébrale April 2012 2 L infirmité motrice cérébrale: programme de prévention

Plus en détail

Autisme Questions/Réponses

Autisme Questions/Réponses Autisme Questions/Réponses 1. Quelle est la définition de l autisme et des autres troubles envahissants du développement établie dans l état des connaissances élaboré et publié par la HAS? Les définitions

Plus en détail

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson Comprendre la maladie de Parkinson La maladie de Parkinson se définit classiquement par des troubles moteurs. Néanmoins, de nombreux autres symptômes,

Plus en détail

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie Bull. Acad. Natle Chir. Dent., 2007, 50 113 Commission de l exercice professionnel et Groupe de réflexion Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE DEAVS CORRIGÉES ANNALES. session 2014. 3 e édition. Monique Forn Marie Rolland

AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE DEAVS CORRIGÉES ANNALES. session 2014. 3 e édition. Monique Forn Marie Rolland AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CORRIGÉES ANNALES DEAVS session 2014 3 e édition Monique Forn Marie Rolland AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CORRIGÉES ANNALES DEAVS session 2014 3 e édition Monique Forn Assistante

Plus en détail

Pourquoi des soins dentaires scolaires? Les objectifs des soins dentaires scolaires

Pourquoi des soins dentaires scolaires? Les objectifs des soins dentaires scolaires Pourquoi des soins dentaires scolaires? Dans tous les cantons des lois, des ordonnances et des décrets régissent l organisation et la mise en œuvre des soins dentaires scolaires; il s agit pour partie

Plus en détail

Le protecteur buccal : tout à fait génial!

Le protecteur buccal : tout à fait génial! Le scellement des puits et fissures : bien sûr! Les crevasses des surfaces masticatrices emprisonnent facilement les débris d aliments et les bactéries, favorisant ainsi la carie. Dès que les premières

Plus en détail

KIT (de soins) POUR IMPLANT APORIS

KIT (de soins) POUR IMPLANT APORIS KIT (de soins) POUR IMPLANT APORIS KIT (de soins) POUR IMPLANT APORIS Soins et nettoyage d implant Les implants peuvent résister toute une vie De nouvelles dents peuvent représenter une amélioration de

Plus en détail

MIEUX CONNAÎTRE LES HANDICAPS, ADAPTER SON COMPORTEMENT

MIEUX CONNAÎTRE LES HANDICAPS, ADAPTER SON COMPORTEMENT MIEUX CONNAÎTRE LES HANDICAPS, ADAPTER SON COMPORTEMENT Chaque handicap est différent. Si la classification des handicaps en grandes familles peut, au premier abord, paraître réductrice, elle a cependant

Plus en détail

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Intégration était le maître mot de la loi de 75, scolarisation est ce lui

Plus en détail

Questionnaire santé et soins médicaux pour les moins de 16 ans

Questionnaire santé et soins médicaux pour les moins de 16 ans _0_ An Vag Enq N adresse N individuel... Prénom Année de naissance (réservé enquêteur) Questionnaire santé et soins médicaux pour les moins de 6 ans Enquête sur la Santé et la Protection Sociale 00 Prénom

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

La prise en charge de votre épilepsie

La prise en charge de votre épilepsie G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre épilepsie Vivre avec une épilepsie sévère Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide

Plus en détail

Avertissement. La pagination du fichier PDF est ainsi demeurée en tous points conforme à celle de l original.

Avertissement. La pagination du fichier PDF est ainsi demeurée en tous points conforme à celle de l original. Avertissement Pour faciliter la consultation à l écran, les pages blanches du document imprimé (qui correspond à la page 4) ont été retirées de la version PDF. On ne s inquiétera donc pas de leur absence

Plus en détail

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,

Plus en détail

Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes

Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes élaboré pour le SDI par Graziella Secci hygiéniste dentaire g_secci@bluewin.ch SDI 2006 / 2007; Ed. n 1 La cavité buccale - Anatomie

Plus en détail

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales.

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales. Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales. 1 Les outils de mesure existants et description du handicap épileptique Il ne s agit pas ici de mesurer

Plus en détail

Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire?

Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire? Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire? L épilepsie concerne plus de 500 000 personnes en France, dont la moitié sont des enfants ou des adolescents.

Plus en détail

Information pour le patient

Information pour le patient Information pour le patient Plus de qualité de vie avec des implants dentaires SWISS PRECISION AND INNOVATION. 1 Table des matières Quelle est l importance des dents pour notre qualité de vie? 4 Qu est-ce

Plus en détail

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie.

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Sarah CAILLOT, Psychologue Réseau Breizh IMC- Pôle MPR St-Hélier (Rennes)- Journée Inter-régionale

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE LE HANDICAP

MIEUX COMPRENDRE LE HANDICAP MIEUX COMPRENDRE LE HANDICAP CONTEXTE Selon la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées «Art. L. 114. - Constitue un

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Pré-Requis : Anatomie faciale Principes de traitement des plaies Principes d'antibiothérapie

Plus en détail

Cavité buccale et système dentaire

Cavité buccale et système dentaire Cavité buccale et système dentaire I. Introduction La cavité buccale forme la 1 ère cavité du tube digestif. Les dents ont un rôle : Fonctionnel : mastication, déglutition, phonation Esthétique : expression

Plus en détail

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR). Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».

Plus en détail

L agénésie isolée du corps calleux

L agénésie isolée du corps calleux L agénésie isolée du corps calleux Agénésie calleuse Dysgénésie du corps calleux La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus

Plus en détail

A - Nomenclature des préjudices de la victime directe

A - Nomenclature des préjudices de la victime directe ANNEXE NOMENCLATURE DES PREJUDICES RESULTANT D UNE ATTEINTE A LA PERSONNE A - Nomenclature des préjudices de la victime directe 1 ) Préjudices patrimoniaux a) Préjudices patrimoniaux temporaires (avant

Plus en détail

ANAMNÈSE - 1 - Création : Dre Josée Douaire, psychologue

ANAMNÈSE - 1 - Création : Dre Josée Douaire, psychologue ANAMNÈSE - 1 - (N.B. : le carnet de santé de votre enfant peut vous être utile pour remplir ce questionnaire) Nom de la personne qui complète ce questionnaire : Informations générales Nom de l enfant :

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

Les effets nocifs du bruit sur l'homme

Les effets nocifs du bruit sur l'homme La santé n'est pas seulement l'absence de maladie mais un état de complet bien être physique, mental et social (OMS) Le bruit est un ensemble confus de sons non désirés (Littré) ou un ensemble de sons

Plus en détail

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte Psoriasis et travail dans le BTP Pr E. Delaporte 30 Mai 2013 Janvier 2013 : File active de 335 malades traités (293) ou ayant été traités (42) par immunosupp./ modulateurs (MTX CyA biomédicaments) 214

Plus en détail

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1 LE SECOURISTE : 1 h 30 Indiquer le rôle et les responsabilités d un secouriste. Indiquer les connaissances

Plus en détail

Brochure Patients. Les implants dentaires : Une solution naturelle et élégante pour retrouver confiance en soi.

Brochure Patients. Les implants dentaires : Une solution naturelle et élégante pour retrouver confiance en soi. Brochure Patients Les implants dentaires : Une solution naturelle et élégante pour retrouver confiance en soi. Les implants dentaires : la meilleure option de traitement. Qu est-ce qu un implant dentaire?

Plus en détail

La malvoyance d un instant n est pas celle d une vie

La malvoyance d un instant n est pas celle d une vie La malvoyance d un instant n est pas celle d une vie La malvoyance, un handicap grave Une personne malvoyante est une personne dont la vue est déficiente malgré le port de lunettes ou de lentilles, ou

Plus en détail

Assurance maladie grave

Assurance maladie grave ASSURANCE COLLECTIVE Le complément idéal à votre assurance collective Assurance maladie grave Votre partenaire de confiance. Assurance maladie grave La tranquillité d esprit à votre portée Les progrès

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE INFIRMIER DE LA SANTE SCOLAIRE DE L INSPECTION ACADEMIQUE DU DOUBS

EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE INFIRMIER DE LA SANTE SCOLAIRE DE L INSPECTION ACADEMIQUE DU DOUBS EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE INFIRMIER DE LA SANTE SCOLAIRE DE L INSPECTION ACADEMIQUE DU DOUBS UN DISPOSITIF : 3 OBJECTIFS COMPLEMENTAIRES Apprendre... et habituer les enfants aux Apprendre... bonnes

Plus en détail

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008 LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES Le 2 décembre 2008 DEROULEMENT DE LA RENCONTRE 1ère partie : les localisations des TMS, les facteurs d'apparition, la prise en charge thérapeutique 2ème partie : les chiffres

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

À compter de 2010 les codes du chapitre XVI ne doivent plus être employés au-delà de 2 ans. Créé le 1 er Mars 2011

À compter de 2010 les codes du chapitre XVI ne doivent plus être employés au-delà de 2 ans. Créé le 1 er Mars 2011 FASCICULE VI AFFECTIONS DU NOUVEAU-NÉ Emploi des codes du chapitre XVI Le chapitre XVI est celui de Certaines affections dont l origine se situe dans la période périnatale. La définition de la période

Plus en détail

Quelques stratégies pour faciliter la relation professionnelle avec la clientèle présentant une déficience intellectuelle

Quelques stratégies pour faciliter la relation professionnelle avec la clientèle présentant une déficience intellectuelle 10 e Colloque de santé dentaire publique du Québec Conférence J8h30-3 Jeudi le 18 juin 2009 Quelques stratégies pour faciliter la relation professionnelle avec la clientèle présentant une déficience intellectuelle

Plus en détail

Protocoles de Soins Bucco-Dentaires chez les Patients Présentant un Handicap

Protocoles de Soins Bucco-Dentaires chez les Patients Présentant un Handicap Protocoles de Soins Bucco-Dentaires chez les Patients Présentant un Handicap Ce guide s adresse aux professionnels du besoin spécifique en rapport avec la santé buccodentaire. Mais il s adresse aussi aux

Plus en détail

DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS. 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte des objectifs de l eps

DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS. 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte des objectifs de l eps DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS 1. Définition 2. Spécificité des adolescents Nicolas DOMBROWSKI, Agrégé EPS, 2010 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte

Plus en détail

La migraine : quelle prise de tête!

La migraine : quelle prise de tête! La migraine : quelle prise de tête! Introduction La migraine est une véritable «prise de tête» pour les personnes qui en souffrent! Bien au-delà d un mal physique, cette réelle maladie engendre également

Plus en détail

[FORMAT AGRANDI DE LA POLITIQUE D ACCESSIBILITÉ POUR LES PERSONNES HANDICAPÉES]

[FORMAT AGRANDI DE LA POLITIQUE D ACCESSIBILITÉ POUR LES PERSONNES HANDICAPÉES] Type de doc. Politique Section Administration Prochain examen Décembre 2016 [FORMAT AGRANDI DE LA ] 1. Portée La présente politique s applique à tous les services et programmes fournis par le Centre de

Plus en détail

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7

Plus en détail

Dépistage drépanocytose. Édition 2009

Dépistage drépanocytose. Édition 2009 Dépistage drépanocytose Édition 2009 ÊTre hétérozygote et alors Madame, Monsieur, Comme tous les nouveau-nés, votre bébé a eu un prélèvement de sang au talon. Ce prélèvement a été réalisé dans le cadre

Plus en détail

Maternité et activités sportives

Maternité et activités sportives Maternité et activités sportives L obstétricien est de plus en plus souvent interrogé sur les avantages et les risques de maintenir ou de débuter une APS ou de loisir pendant la grossesse. Transformations

Plus en détail

Programme «DoSanté Lycée» Présentation et évaluation

Programme «DoSanté Lycée» Présentation et évaluation Programme «DoSanté Lycée» Présentation et évaluation 1 1 Contexte - Public ciblé 1/3 des accidents du travail sont dus à des manutentions. Coût annuel : 1,5 milliards d euros. Les lombalgies représentent

Plus en détail

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans)

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans) La drépanocytose Sikkelcelziekte (Frans) Qu est-ce que la drépanocytose? La drépanocytose est une maladie causée par un changement héréditaire du pigment rouge dans les globules rouges : l hémoglobine.

Plus en détail

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES 327 Allaitement maternel inefficace (00104) 327 Allaitement maternel interrompu (00105) 328 Motivation à améliorer l allaitement maternel (00106) 329 Tension dans l exercice

Plus en détail

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Diabète Type 2 Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Épidémiologie 90% de tous les cas de diabètes Environ 1 personne sur 20 est atteinte Diabète gras Facteur de risque majeur pour les

Plus en détail

AVENANTS ET DES GARANTIES

AVENANTS ET DES GARANTIES SOMMAIRE DES AVENANTS ET DES GARANTIES COMPLÉMENTAIRES Garanties présentées Décès et mutilation accidentels Protection maladies graves pour enfants Protection vie pour enfants Assurabilité garantie Exonération

Plus en détail

Le contexte de la profession en santé dentaire publique...5

Le contexte de la profession en santé dentaire publique...5 Table des matières Introduction...1 Module 1 Le contexte de la profession en santé dentaire publique...5 Chapitre 1..Historique de la profession d hygiéniste dentaire en santé dentaire publique au Québec...7

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

questions/réponses sur les DYS

questions/réponses sur les DYS D Y S L E X I E, D Y S P H A S I E, D Y S P R A X I E, Les DYS, un handicap émergeant? La Dysphasie trouble du langage oral? La Dyspraxie, trouble de la coordination du geste? La Dyslexie, trouble du langage

Plus en détail

LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport

LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport LES FEMMES ET LE SPORT LES FEMMES ONT LE CŒUR MOINS SENSIBLE Moins de maladie cardiovasculaire protection hormonale sauf tabac + pilule LES

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

I/ Qu est-ce que l aphasie? French

I/ Qu est-ce que l aphasie? French I/ Qu est-ce que l aphasie? French Vous avez, vraisemblablement, récemment eu à faire à l aphasie et ce, pour la première fois. L aphasie appelle d emblée quelques questions comme : qu est-ce que l aphasie,

Plus en détail

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique A R D E Q A F Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique 1.1 Définition de la profession et du contexte de l intervention p. 2 1.2 Le référentiel d activités du Diplôme

Plus en détail

Samedi 27 Janvier 2007-Tunis

Samedi 27 Janvier 2007-Tunis LE BAREME DE L INCAPACITE L PERMANENTE MAATOUG S; HAMMAMI Z; KHEMAKHEM Z; AYADI A; BARDAA S; FOURATI H; BEN AMAR W. Journée e d éd étude sur la réparation r du dommage corporel Samedi 27 Janvier 2007-Tunis

Plus en détail

Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004

Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004 Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004 Objectifs : indiquer les objectifs de prévention du Service départemental de Protection Maternelle et

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 Promouvoir la santé et le bien-être des personnes âgées : actif «Nous sommes témoins d une révolution silencieuse qui bien au-delà de la sphère démographique a des incidences

Plus en détail

Vaccination contre la grippe saisonnière

Vaccination contre la grippe saisonnière le point sur risques infectieux > Vaccinations Vaccination contre la grippe saisonnière Questions / Réponses - Professionnels de santé Document élaboré le 14 octobre 2014 1 - Quand a lieu la campagne de

Plus en détail

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012 Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012 Qu'est-ce-que la douleur? La douleur est une sensation désagréable et complexe (sensorielle et émotionnelle). Cette sensation provient de l'excitation

Plus en détail

LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTERIEN 3-POUR LE TRAITEMENT DES PARODONTITES

LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTERIEN 3-POUR LE TRAITEMENT DES PARODONTITES LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTERIEN 3-POUR LE TRAITEMENT DES PARODONTITES Le Diagnostic : Il repose sur l écoute du patient, l examen clinique, le sondage, la radiographie. L inflammation gingivale peut être

Plus en détail

Le handicap est plus fréquent en prison qu à l extérieur

Le handicap est plus fréquent en prison qu à l extérieur N 854 - JUIN 2002 Prix : 2,20 Le handicap est plus fréquent en prison qu à l extérieur Aline Désesquelles, Institut National d Études Démographiques et le groupe de projet HID-prisons Plus de trois personnes

Plus en détail

Incontinence urinaire : trop souvent taboue

Incontinence urinaire : trop souvent taboue Incontinence urinaire : trop souvent taboue Tous concernés! De quoi s agit-il? C est une perte accidentelle ou involontaire des urines, qu il s agisse de quelques gouttes à une fuite plus conséquente :

Plus en détail

Retrouver une qualité de vie. Les implants dentaires : la meilleure solution naturelle. Education des patients

Retrouver une qualité de vie. Les implants dentaires : la meilleure solution naturelle. Education des patients Retrouver une qualité de vie. Les implants dentaires : la meilleure solution naturelle. Education des patients Les implants dentaires : la meilleure option de traitement. Qu est-ce qu un implant dentaire?

Plus en détail

L arthrose, ses maux si on en parlait!

L arthrose, ses maux si on en parlait! REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une

Plus en détail

L indépendance à chaque pas de la vie. Groupe. Votre meilleur allié. Visitez notre site : www.groupe-g2m.com

L indépendance à chaque pas de la vie. Groupe. Votre meilleur allié. Visitez notre site : www.groupe-g2m.com L indépendance à chaque pas de la vie. Votre meilleur allié. Groupe Visitez notre site : www.groupe-g2m.com : Votre meilleur allié. Dispositif médical unique Le système WalkAide est une neuro-orthèse de

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés IEN/CTR ASH 2011-2012 Comportements inappropriés / Troubles de la conduite et du comportement

Plus en détail