Demande individuelle d aide auprès d ENSAE Solidaire pour la réalisation d une mission humanitaire

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1 Elsa PIVARD 38 rue Raymond Marcheron VANVES Tel : Mail : elsapivard@gmail.com Demande individuelle d aide auprès d ENSAE Solidaire pour la réalisation d une mission humanitaire Mission s étant déroulée du 5 au 15 août 2015 Introduction Je suis partie au Népal en compagnie de Pierre Carles et François Devrainne au mois d août afin d y effectuer une mission solidaire au Népal. Nous avions initialement reçu un financement pour la mission organisée par l asociation Mission Ganesh Himal en collaboration avec 70 étudiants de l AgroParisTech et 10 étudiants de médecine. Malheureusement les tremblements de terre d avril et mai ont rendu les chemins pour accéder aux villages de la vallée Ganesh Himal dangereux, car il y a eu de nombreux glissements de terrain. Nous souhaitions néanmoins rencontrer Kul Gurung afin de pouvoir nous rendre tout de même dans les villages et pouvoir apporter un compte-rendu de la situation aux membres de l association qui partiront en décembre. Cependant, l adresse du Ganesh Himal Tourism Development Committee n est en réalité pas la bonne adresse à Katmandu pour rencontrer Kul Gurung. Nous n avons donc pas pu le rencontrer lors de notre premier passage par Katmandou. J ai néanmoins réussi à le voir le jour de mon départ, le 6 septembre, et nous avons eu un entretien afin de discuter des besoins actuels des villages où nous allons. Avec l accord de Coralie Jean-Abauzit, qui s occupe désormais de l organisation de la mission en décembre, il a été décidé qu en plus des fours solaires et du matériel scolaire et médical, nous participerions à la construction d une bibliothèque, rattachée à une école, dans le village de Chalish. Présentation du projet Mais comme nous n avons pas réussi à voir Kul assez tôt, nous avons cherché une autre mission humanitaire que nous pourrions faire. Grâce à deux françaises rencontrées à Katmandou, nous avons eu l adresse d une école située à Nagarkot et dirigée par Kamala Rai où nous nous sommes rendus le 5 septembre pour une durée de 10 jours. Nous avons décidé d y aider aussi bien à l enseignement des jeunes élèves qu à l aide aux travaux.

2 Là-bas, les journées de cours commencent à 10h et se terminent à 17h. Nous avons donc enseigné de l anglais et des mathématiques aux jeunes élèves durant ces créneaux. Leur jour de congé est le samedi. Ce jour là, nous sommes allés dans la maison de la mère de Kamala, qui est aussi une école religieuse, encore en construction. Nous y avons aider à réparer la route, à transporter du matériel pour la construction de l école, et nous y avons effectué du jardinage. Enfin, nous avons participé à l idée de récolter les déchets : là-bas, comme partout au Népal, les déchets constituent un réel problème. En effet, ils utilisent énormément de plastique mais n ont aucune conscience de son impact sur l environnement. J ai vu plusieurs fois des personnes jeter tout simplement leur bouteille par la fenêtre du bus. Avec une philippine et un népalais qui parle français, nous avons réfléchi aux solutions pour améliorer la situation. Nous ne sommes pas resté assez longtemps pour le mettre en place, mais des poubelles seront installées dans toutes les salles de classe dans Nagarkot, ainsi que dans la ville. Faute de meilleure solution, les déchets seront brûlés. C est mieux que les déchetteries qui se créent le long de la route. Je me suis ensuite séparée de Pierre et François, et suis allée à Lumbini, dans le sud du Népal, pour 4 jours. J y ai rencontré une espagnole avec qui j ai pu donner des cours d anglais à des jeunes moines népalais ainsi qu à des moines thaïs, durant 3 heures l après-midi. Nous avons logé dans les monastères. Bilan de la mission Ce séjour au Népal fut extrêment riche pour moi. Il m a tout d abord permis de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture, avec un réel contact avec la population locale. C était également très instructif : il est difficile d apprendre à une classe toute excitée d avoir des français comme professeurs une langue qu ils ne connaissent que peu et à qui on ne peut traduire les mots qu ils ne comprennent pas. Par ailleurs, leur pédagogie est très différente de la notre, très basée sur le par coeur, et nous avons dû nous adapter à cela. Réussir à se faire comprendre et voir leurs progrès est très valorisant! Ainsi, même si la mission n a pas été celle prévue, nous avons réalisé les objectifs que nous nous étions fixés, tout en sachant que l argent que nous avons récolté avec Mission Ganesh Himal (15000!), sera investi dans le projet qui nous tenait à coeur. De plus, n ayant pas eu les jours de trek pour atteindre les villages, nous avons pu rester suffisamment longtemps à Nagarkot pour avoir une vraie contribution. À Nagarkot, Kamala nous a expliqué ses croyances brahmanes, et à Lumbini, j ai pu découvrir le mode de vie des moines et le bouddhisme, que je ne connaissais que peu mais dont j apprécie la philosophie. À mon retour de Lumbini, j ai retrouvé mon frère avec qui je suis allée faire un trek de 12 jours dans les Annapurnas, ce qui fut une expérience magnifique. Enfin, je tiens à le préciser, aller au Népal en soi est très important pour les népalais, qui ont plus que jamais besoin de l argent des touristes pour reconstruire leur pays. Notre guide dependant le trek, dont la maison a été détruite à cause du tremblement de terre, n avait pas eu de client depuis 8 mois. Il n a donc pas encore pu reconstruire sa maison. Ainsi, dépenser

3 son argent au Népal est une forme d aide en soi. La conclusion qu on tire en allant au Népal, c est que la meilleure façon de les aider, c est d y aller! Rapprochement avec ENSAE Solidaire Même si nous n avons pas réalisé la mission initialement prévue, nous avons contribué au financement de Mission Ganesh Himal, qui aura lieu en décembre, et qui s inscrit dans la continuité de la mission réalisée entre autres par Yanis et Clément l an dernier. Par ailleurs, ce projet continuera l été prochain avec la nouvelle promotion de l AgroParisTech, de médecine et je l espère de l ENSAE. La mission que nous avons réalisée, de plus faible ampleur, certes, mérite néanmoins le titre de mission humanitaire et cadre avec les principes d ENSAE Solidaire. De plus, le travail effectué aura une certaine continuité avec la distillation, petit à petit, d une sensibilisation à l environnement d une part et d autre part grace à helpx, site sur lequel l école est inscrite, et qui permet à des étrangers souhaitant effectuer une mission au Népal de trouver cette école. Budget Dépenses Billet d avion : 930 Nourriture : 5 /jour *14 jours = 70 Transport : 40 Visa : 40 Vaccins : 190 Recettes Défiscalisation à ⅔ : 620 Aide Ensae Solidaire : 400 Apport personnel : 250 Total : Pour le projet humanitaire en soi, j ai donc dépensé 650, ce qui représente un apport personnel de 250 si je déduis l aide d ENSAE Solidaire, qui m a beaucoup aidée. Je n ai pu obtenir l aide de ma mairie, comme je l espérais, car il fallait présenter un budget abouti au moins 1 mois avant le départ, ce que je ne pouvais faire. Perspectives de développement Comme expliqué précédemment, notre mission initiale aura lieu en décembre, et sera suivie l été prochain de la nouvelle promotion. Par ailleurs, les jeunes élèves de Nagarkot devraient recevoir périodiquement de l aide grâce aux visiteurs humanitaires de passage à Nagarkot et les moines de Lumbini reçoivent des cours d anglais chaque jour par un népalais qui parlent relativement bien anglais. Par ailleurs, je continue leur apprentissage de l anglais via facebook, où nous communiquons. Ils me tiennent ainsi informée de la situation politique qui est particulièrement tendue dans le sud du Népal, où les grèves sont violentes.

4 Nagarkot, très touchée par le séisme. François en train de reboucher une flaque.

5 Notre classe de moines thaïs et novices népalais à Lumbini Pierre au jardinage

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