DRAAF AUVERGNE. Dossier abattoirs de boucherie Avril 2015

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1 DRAAF AUVERGNE Dossier abattoirs de boucherie 2014 Avril 2015 Ce dossier a pour objectif de présenter les informations disponibles concernant les activités d'abattage en région Auvergne. Il permet de situer les abattoirs auvergnats en termes de volumes d'activité dans les différentes catégories d'animaux de boucherie. Il fait aussi le point sur la place de la région Auvergne par rapport à la production nationale. Les données proviennent de l'enquête mensuelle réalisée auprès des abattoirs de la région. Ce dossier est mis à jour chaque année, en fonction de la disponibilité des différentes sources d informations. 1

2 1/ LA SITUATION FRANCAISE CARTE DES ABATTOIRS DE BOUCHERIE EN 2012 Les caractéristiques marquantes : Un déséquilibre géographique de la situation des abattoirs marquée par une concentration dans le grand ouest, le maillage devient faible dans certaines régions. La disparition de 21 % des outils entre 2001 et 2010 ; malgré tout, la France reste globalement en surcapacité d'abattage, notamment les abattoirs bretons qui viennent s'approvisionner jusqu'en Auvergne pour amortir les charges fixes d'abattage. Des abattoirs en grande partie en gestion privée ; les abattoirs publics représentent 26 % des abattoirs (102) pour seulement 8,8 % du tonnage abattu ( t). En France, quatre grands groupes privés contrôlent 70 % des abattages, suite à d'importants mouvements de restructuration. En 2014, deux gros abattoirs de l'ouest ont été placés en redressement judiciaire (abattoirs GAD et AIM) du fait de difficultés pour l'abattage des porcs. 2

3 2/ LA SITUATION EN AUVERGNE Les caractéristiques marquantes : Une activité d'abattage modeste Avec 15 établissements d'abattage, l'auvergne représente 4 % du tonnage national abattu et 5 % des abattoirs, alors qu'elle possède 8 % du cheptel bovin français. Le tonnage moyen abattu par abattoir en Auvergne est de t en 2012, contre t pour la moyenne nationale. Seuls quatre abattoirs produisent plus que la moyenne régionale : trois sont situés dans le département de l'allier et un dans le Cantal. 3

4 Un déséquilibre géographique est également observé en Auvergne, le département de l'allier assurant 80 % du tonnage abattu. Dans le secteur bovin, les zones d'élevage de montagne se retrouvent éloignées des outils d'abattage, ce qui implique un transport des animaux sur de plus longues distances. Les bovins situés dans l'ouest du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire, le nord du Cantal et l'est de l'allier sont transportés vivants à plus de 100 km, voire 200 km, pour être abattus. 4

5 La distance d'approvisionnement des abattoirs est logiquement proportionnelle à leur taille et au nombre d'animaux disponibles à proximité. Ainsi, les deux abattoirs de l'ouest de l'allier et celui du sud du Cantal, malgré le fait qu'ils soient situés au coeur des zones de production, ont un tel niveau d'abattage qu'ils sont amenés à s'approvisionner dans des zones éloignées. Mais d'autres facteurs expliquent les distances d'approvisionnement : le fonctionnement des différentes filières et les relations acheteurs/vendeurs conditionnent également le choix des élevages clients. 5

6 Des fermetures d'établissements : depuis 2001, 5 abattoirs ont cessé leur activité en Auvergne (Clermont Fd, Giat et Lezoux dans le Puy-de-Dôme, Lapalisse-bovins et SEMAP Montluçon dans l'allier), sans que cela n affecte le tonnage total abattu. Une faible spécialisation : 3 abattoirs sur les 15 sont spécialisés (2 en bovins, 1 en porcins). Des dynamiques variables selon les espèces : Le dynamisme de la filière porcine a permis une bonne implantation de l'abattage porcin en Auvergne. La construction de l'abattoir "porcs" de Lapalisse a entraîné un doublement des abattages pour cette espèce. Ce dynamisme est plus limité pour les bovins, pour lesquels une partie importante de la production est exportée en animaux maigres. L'abattage est très faible pour les ovins dont la majorité des animaux produits sont abattus hors Auvergne (Castres et Gramat). Les petits abattoirs locaux permettent de satisfaire les besoins des filières courtes de vente directe, des signes de qualité et des abattages familiaux. Ils sont un support indispensable à la boucherie traditionnelle encore présente en Auvergne. La situation sanitaire est globalement bonne (tous les abattoirs ont un classement sanitaire en classe 1 et 2) mais quelques petits abattoirs locaux nécessitent des travaux importants de rénovation. L'activité d'abattage-découpe emploie salariés sur la région. 6

7 3/ POINT DE SITUATION PAR ESPECE BOVINS : Depuis 2002, les abattages de bovins sont en baisse de plus de têtes de bétail en Auvergne. - Les veaux de boucherie : Pour les veaux de boucherie, depuis 2002, environ animaux ne sont plus abattus en Auvergne, au profit de l'abattoir de Saint-Etienne principalement. On constate une augmentation du poids moyen de carcasse de 10 kg en 12 ans. 7

8 - Les génisses de boucherie : Les abattages de génisses sont stables depuis 2011 en Auvergne, avec des poids de carcasse stables. - Les taurillons : Les abattages de taurillons progressent de près de animaux depuis 2002 et de manière plus marquée depuis

9 - les bœufs : Moins de animaux sont abattus en Auvergne. A l'image de la production, les abattages de boeufs sont en forte baisse (- 65 %). - les vaches de réforme : Les abattages de vaches de réforme sont également en baisse ( animaux en 12 ans) alors que le troupeau auvergnat est plutôt stable. En revanche, le poids moyen des carcasses s'alourdit de 40 kg en 12 ans. 9

10 PORCINS : La participation du groupement de producteurs CIRHYO dans l'abattoir TRADIVAL de Lapalisse a permis de conforter, et même renforcer, les abattages de porcs en Auvergne, notamment à partir d'animaux provenant de régions limitrophes. La fermeture de l'abattoir spécialisé de Montluçon (SEMAP) a entraîné un report des abattages des porcs de réforme vers d'autres sites dont une partie hors Auvergne. OVINS : Suite à l'arrêt des abattages à Grillon (84), la plupart des agneaux produits en Auvergne ont été orientés vers les abattoirs de Castres et de Gramat. Depuis 2012, la baisse d'activité des abattoirs auvergnats représente de l'ordre de animaux. 10

11 4/ LES PERSPECTIVES En bovins, la baisse tendancielle des effectifs de vaches oblige les abattoirs à s'approvisionner de plus en plus loin ; de nouvelles restructurations seront sans doute nécessaires sauf si l'engraissement se développe en Auvergne. En porcins, l'augmentation des poids de carcasse permet de maintenir les tonnages et compense les fermetures d'élevages, mais on peut se demander pour combien de temps. La production porcine, notamment en porcs de montagne, est un complément indispensable au maintien des petits abattoirs du sud de la région. Le développement des filières courtes (ventes en caissettes) permet aux petits abattoirs de résister, mais ce type d'activité est aléatoire car ponctuel et très localisé. Pour en savoir plus : Site Agreste : Site DRAAF Auvergne : Direction Régionale de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt Site de marmilhat 16 B rue Aimé Rudel BP LEMPDES 11