EPIDEMIOLOGIE en bref
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- Yvonne Champagne
- il y a 7 ans
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1 Grippe A / H1N1 1
2 Sommaire 1. Etat des lieux de la grippe A/H1N1 situation épidémiologique 2. Campagne de vaccination 2
3 EPIDEMIOLOGIE en bref La pandémie est là (niveau mondial) L épidémie en France a débuté La gravité est comparable à celle de la grippe saisonnière, mais il y aura plus de personnes touchées, et les formes graves se voient aussi chez les jeunes Il risque d y avoir superposition des 2 grippes 3
4 - au Moyen-Orient, l épidémie s amplifie. - en Amérique du Nord, la tendance à la baisse; nombre de décès enregistré aux USA, au Mexique et au Canada = 34 % des décès mondiaux. - en Amériques Centrale et du Sud, décroissance : Argentine et au Chili,Salvador, au Panama et au Paraguay. Progression au Pérou, à Bélize et dans certaines îles de la Caraïbes (Haïti,îles Caïman, Sainte-Lucie). - en Asie, la circulation virale progresse fortement en Thaïlande, en Malaisie, Inde et en Indonésie. - en Afrique sub-saharienne, l épidémie progresse fortement en Afrique du Sud. - en Océanie, la circulation de l épidémie dans les différents états insulaires du Pacifique se poursuit. 4
5 L épidémie progresse et notamment en Allemagne, au Portugal, en Grèce et en Hollande. En Angleterre et au Pays de Galles, le taux de consultations pour grippe clinique est de 22/ habitants en diminution par rapport à la semaine précédente, et le nombre de nouveaux cas a été évalué à En Espagne, pour la semaine du 3 au 9 août, le taux de consultations pour grippe clinique est de 32,9 pour habitants. Le Royaume Uni et l Espagne ont rapporté 55 des 60 décès comptabilisés en Europe. 5
6 En Martinique et en Guadeloupe, le nombre de consultations > seuil épidémique semaine du 3 au 9 août. Les premiers épisodes confirmés de cas groupés ont été identifiés en Martinique et à Saint-Martin. Sur l île de la Réunion, l activité grippale en médecine libérale continue d augmenter (>activité maximale observée à la même période au cours des 5 dernières années). Le virus pandémique est majoritaire parmi les virus grippaux circulants. Nouvelle Calédonie : taux d attaque 16% 6
7 DONNEES INVS 15/09 METROPOLE consultations estimées pour «grippe clinique» par semaine, 164/ habitants, doublement en 7 jours, dépassement du seuil épidémique (réseau sentinelle) cas de grippe /semaine selon réseau GROG 42 nouveaux épisodes de cas groupés signalés en une semaine (210 au total) 2 décès semaine 37, 5 au total (plus 21 hors métropole) 7
8 Septembre 2008 Nombre hebdomadaire de passage aux urgences pour grippe 8
9 9
10 1 er mai 06/09 :1411 prélèvements + à A (H1N1) 2009 en métropole : Par ailleurs, ont été détectés depuis fin avril 34 virus grippaux A (H1N1) saisonniers 56 virus grippaux A (H3N2) saisonniers 20 B Tous les virush1n1 isolés à ce jour, en France, sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (tamiflu et relenza). 10
11 Cas hospitalisés en métropole Au 15 septembre 2009, 147 patients ont été hospitalisés en métropole au moins 24 heures dont 19 graves. 6/19 n avaient pas de terrain particulier 11
12 Points clés : sur plus de 400 DC étudiés D importantes difficultés méthodologiques rendent hasardeux le calcul d une létalité en période épidémique notamment en raison de l arrêt de la confirmation systématique des cas. A ce stade, la létalité estimée pour cette pandémie de A(H1N1) est de l ordre de celle des épidémies de grippe saisonnière (fourchette au Royaume Uni entre 0.02 et 0.2%). Dernière estimation : 0.15% La majorité des cas décrits sont bénins. Actuellement, les décès sont observés dans toutes les classes d âge et sans différence entre les sexes. 12
13 Les personnes âgées semblent relativement épargnées par l infection (prémunition?) mais elles sont à risque plus élevé de décès en cas d infection. Dans au moins la moitié des cas les décès sont associés à une ou des pathologies sous-jacentes (cardiaques, respiratoires, hépatorénales, diabète, immunosuppression) ou un terrain particulier -grossesse) similaires à ceux documentés lors des épidémies de grippe saisonnière, excepté pour l obésité qui semble constituer un facteur de risque de décès de A(H1N1) sans que le mécanisme physiopathologique en soit élucidé. 13
14 Donc on risque d avoir plus de malades (ceux de la grippe A H1N1 + les malades habituels de la grippe saisonnière), et donc aussi plus de décès (minimum 3 à 5000 de plus, voire davantage) Comment trouver cela anodin? Comment critiquer les mesures avancées pour faire face à la pandémie (centres de consultations dédiés, stocks de masques et d antiviraux), craindre l engorgement du système de santé, et en même temps refuser la perspective de la vaccination? 14
15 Sommaire 1. Etat des lieux de la grippe A/H1N1 situation épidémiologique 2. Campagne de vaccination 3. Organisation de la médecine de ville 4. Organisation de l établissement en cas de pandémie grippale : aux urgences et dans les différents secteurs 15
16 2. Campagne de vaccination Faut il se faire vacciner? Pourquoi commencer par les soignants? Il y a-t-il un risque à se faire vacciner? 16
17 Si l épidémie n est pas majeure au moment de la campagne de vaccination: ce sera le meilleur moyen de la contenir, et limiter la morbidité et la mortalité associées, la surcharge du système de santé, et l impact économique Si l épidémie est déjà forte, cela diminuera le nombre de nouveaux cas (protection individuelle), sans oublier la prévention de la 2 vague 17
18 Le vaccin est le meilleur moyen de prévention contre la grippe, en termes d efficacité et de coût (dixit HCSP) Les vaccins «grippe saisonnière», sont, en Europe, préparés à partir de virus cultivés sur œufs, fragmentés, inactivés, purifiés et concentrés. Ils sont trivalents et leur composition est actualisée à chaque saison. Les vaccins classiques ne contiennent pas d adjuvants Efficacité: varie selon l âge (66% chez l enfant > 2ans, 60% chez le sujet âgé), corrélée à l immunogénicité étudiée (production des anticorps protecteurs) 18
19 Plusieurs vaccins: certaines firmes ont AMM pour des vaccins prépandémiques H5N1 avec ou sans adjuvant, produits sur œufs embryonnés ou culture cellulaire (bonne tolérance et immunogénicité ) et demandent procédure accélérée d enregistrement en modifiant la composition; données cliniques fin d année. Une firme a un vaccin sur cultures cellulaires sans adjuvant d autres sont parties de 0, avec ou sans adjuvant Recueil de données cliniques (immunogénicité) en cours pour certains de ces vaccins contre le H1N1, donc il n y aura pas tous les vaccins en même temps. 19
20 Adjuvant (émulsion lipidique le plus souvent) permet d augmenter la réponse immunitaire, donc de réduire la dose d antigène ; possibilité de protection contre variants du virus (mutations) Problème éventuel: stimulation «non spécifique «de l immunité pourrait déclencher une poussée chez porteurs de maladie autoimmune sévère touchant les organes centraux, ou chez greffés de moelle ou organe 20
21 ADJUVANTS Un vaccin grippe utilisé dans d autres pays (27 M de vaccinés) a cet adjuvant: pas de signalement de pharmacovigilance Adjuvant dans vaccin anti HPV! Pas de données encore chez sujet à système immunitaire immature, ou perturbé 21
22 ADJUVANTS Un vaccin grippe utilisé dans d autres pays (27 M de vaccinés) a cet adjuvant: pas de signalement de pharmacovigilance Adjuvant dans vaccin anti HPV! Pas de données encore chez sujet à système immunitaire immature, ou perturbé 22
23 A PRIORI Vaccins disponibles en premier: adjuvés, sur œuf, deux doses 18 à 60 ans Vaccin sans adjuvant: possibilité de doses mi octobre (ATU de cohorte), reste mi décembre 23
24 Vaccinovigilance Grippe saisonnière: Complications douleur locale, fièvre Complications neurologiques: Guillain et Barré existe après grippe naturelle! excès de cas lié à la vaccination estimé à 1,7/ million de vaccins contre la grippe Grippe A/H1N1 on se base sur les essais de H5N1 qui ont eu l AMM, et sur les essais en cours 24
25 La vaccination de masse contre la grippe porcine lancée aux USA en 1976 a été associée à une augmentation du risque de GBS (1-3 cas supplémentaires par 100'000 personnes vaccinées). Deux hypothèses ont été évoquées : un effet inducteur de GBS de la souche influenza de 1976, ou une contamination bactérienne des oeufs utilisés dans la production des vaccins en urgence. 25
26 Le risque d une récidive par la vaccination 2009 est considéré comme aussi faible que pour n importe quel vaccin contre la grippe saisonnière puisque 1) l infection par influenza A H1N1/09 n augmente apparemment pas le risque de GBS, et 2) les contrôles de qualité des vaccins sont bien plus sérieux en 2009 qu il y a trente ans. Pour finir le vaccin de 76 ne contenait pas d adjuvant Squalène mais était un vaccin entier 26
27 Absence de communication de données ne veut pas dire rétention d informations!! Exigences des autorités d enregistrement européennes et nationales+++ Mise à disposition progressive, sans doute pas avant mi-octobre, étalée sur plusieurs mois.. 27
28 Objectif sur la prévention de la pandémie? Selon la dynamique de l épidémie et le calendrier de mise à disposition des vaccins. Protection individuelle en tout cas! La mise à disposition progressive des vaccins imposeront l établissement de priorités qui tiennent compte : de l exposition au virus ; des facteurs de risque de complications graves, (facteur de risque encore incomplètement connus, la plupart extrapolés à partir des facteurs de risque connus pour la grippe saisonnière. 28
29 PRIORITES Vaccination saisonnière d abord selon chronologie des deux épidémies et disponibilité des vaccins A H1N1: personnel de santé, autres professions particulièrement exposées, personnel de secours 29
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35 Parce qu ils doivent pouvoir soigner les malades qui auront besoin d eux Et ne pas les contaminer! (Les études sur «cobayes» et volontaires sains seront déjà faites )
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