Olivier REBOUL Le Fidelaire Cultures, Viande ovine Pays d Ouche
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- Raymond Jolicoeur
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1 Réseau de Fermes de Démonstration du GRAB de Haute-Normandie Mise à jour : mars 2010 Olivier REBOUL Le Fidelaire Cultures, Viande ovine Pays d Ouche Caractéristiques de l exploitation 1 UTH 65,82 Ha de SAU - 10,82 Ha de prairies permanentes - 55 Ha de cultures 104 brebis Vente de 100 agneaux chaque année 0,9 Ha de verger haute- tige > vente de jus de pommes Sols de limons caillouteux peu épais, hydromorphes et à potentiel moyen. Un bref historique 1996 : installation sur 63 Ha dont 35 achetés. Désir fort de pratiquer l Agriculture Biologique. Création de l atelier «ovins» afin d apporter de la matière organique sur l exploitation et de valoriser les prairies naturelles. Achat de 50 brebis à 2001 : conversion progressive des terres. CTE sur 35 Ha en : création d un atelier «volailles» 2001 à 2007 : augmentation progressive du troupeau ovin et début de la vente directe : arrêt de l atelier «volailles» car manque de temps et problème avec les installations. «Passer en Bio c est possible. Il ne faut pas avoir peur de la technique! Les solutions existent. La demande est là et chacun peut choisir ses filières, longues ou courtes. Par exemple, la vente directe permet d instaurer une relation saine entre les consommateurs et le producteur. C est souvent l occasion d un échange vraiment enrichissant pour les deux parties.» Olivier REBOUL
2 Techniques de production biologique PV Changements lors de la conversion Achat immédiat d une bineuse pour limiter l enherbement des parcelles. Investissement en 2001 dans une herse étrille afin d optimiser le désherbage et l entretien des prairies. Investissement dans du matériel pour produire du foin : faucheuse et andaineuse. Modification de l assolement au fur et à mesure de la conversion des terres. A l heure d aujourd hui, l assolement est très diversifié. 2 ans de Trèfle violet Rotations types Luzerne sous couvert 2 ans de Luzerne Mélange céréalier Orge ou de printemps Avoine ou Epeautre Féverole Colza ou Chanvre Féverole Mélange céréalier Assolement Rendements moyens sur 2002 à 2009 Gestion des adventices T MS/ Ha Passage de la bineuse sur toutes les céréales d hiver aux alentours de février- mars. Passage de herse étrille systématiquement 3 jours après le binage. Binage de rattrapage au mois de mai. Les cultures de printemps reçoivent au minimum un passage de herse étrille. Selon le salissement, l opération peut être renouvelée jusqu à 3 passages. Fertilisation Epandage de fumier composté de mouton sur environ 4 Ha tous les ans >12 T/ Ha sur avoine. Bilan apparent : 0 Kg N/ Ha.
3 Techniques de production biologique PA Les animaux Les 50 premières brebis étaient des F1 à base Île de France. L accroissement du troupeau (objectif 2009 : 120 brebis) se fait par renouvellement interne. Les brebis sont issues de mélanges de races. Les races des béliers sont les suivantes : - Berrichon du Cher - Suffolk (rusticité des pattes et bonne valorisation de l herbe) - Rouge de l Ouest > Seuls les béliers sont achetés à l extérieur ; dans un soucis de prévention par rapport au microbisme. Alimentation Pâturage tournant sur 14 Ha : 6 parcelles pâturées pendant 3 à 5 semaines, puis laissées au repos 8 à 10 semaines. Brebis complémentées en céréales 1 mois avant l agnelage et 2 mois après, à raison respectivement de 0,5 Kg puis de 1,5 Kg/animal. En bergerie : 2 Kg de foin de trèfle/ jour/ animal. Agneaux : Dès 1 mois, foin de trèfle pour s habituer. A partir de 6 semaines, agneaux de bergerie complémentés en céréales (800g). Finis à 4 mois, ils pèsent environ 20 Kg de carcasse. Agneaux de printemps mis à l herbe avec les mères, sevrés à 3 mois et placés sur la meilleure parcelle qui leur est réservée (Ray grass et trèfle blanc). Conduite sanitaire et reproduction Conduite sanitaire Actions préventives et de suivi : - sélénium sur les agneaux - tonte et taillage des onglons 2 fois/ an - analyse coprologique pour les brebis - blocs à lécher en phytothérapie. Actions curatives : - agnelles : en moyenne 2 antiparasitaires avant qu elles deviennent brebis - agneaux d herbe : 1 à 2 anti- parasitaire (s). Reproduction Monte naturelle 3 lots de 30 à 40 brebis 3 périodes de naissances : septembre, décembre et mai > Agnelages : l objectif est d a v o i r d e s a g n e a u x commercialisables toute l année.
4 Valorisation des produits Débouchés Agneaux : - vente directe en caissettes à la ferme - ventes en AMAP (Association de Maintien à l Agriculture Paysanne) Céréales vendues à la coopérative BIOCER. Vente à la ferme de jus de pommes. Les produits Gestion du temps de travail Période de pointe : Agnelages de décembre : 3-4 semaines (les agnelages sont calés en fonction des congés), semis d automne (15 jours fin octobre - début novembre), semis de printemps et désherbage (un bon mois début mars/ mi- avril), coupes de foin (une dizaine de jours, fin mai- début juin pour la première et mi- juillet pour la seconde), moisson (15 jours). Congés : une semaine en hiver et 10 jours en été. Astreinte : de mi- octobre à début avril > 1h30 le matin et 1h le soir. Résultats économiques 2008 Prix 2008 Agneaux : 12,5 / Kg en caissettes (valorisation à 7 HT/ Kg de carcasse) Brebis de réforme vendues en saucisses et m erguez : valorisation intéressante. Les charges Excédent Brut d Exploitation : Efficacité économique : EBE/ Produit brut 38% - Les charges de main d œuvre diminuent la rentabilité du système. - La recherche d autonomie est un élément important sur la ferme (peu d achats d aliments).
5 LA DURABILITE DU SYSTEME D OLIVIER REBOUL Données issues du diagnostic IDEA : cette méthode des indicateurs de durabilité propose une approche globale de la durabilité des exploitations agricoles par auto- évaluation. Il s agit d apprécier à l aide d indicateurs chiffrés les forces et faiblesses du système de production et identifier des voies d amélioration vers plus de durabilité. DURABILITE ECONOMIQUE Efficience Diversité Organisation de l espace DURABILITE AGRO ECOLOGIQUE Transmissibilité Pratiques agricoles Indépendance Qualité des produits et du territoire Viabilité Ethique et développement humain Durabilité économique INDEPENDANCE : autonomie financière réduite : Annuités/ EBE = 93% Donne un aperçu de la stratégie d investissement. Flexibilité et adaptabilité du système limitées. VIABILITE : taux de spécialisation économique élevé : adaptabilité réduite. TRANSMISSIBILITE élevée : Capital d exploitation par actif : Traduit l évaluation du montant de la reprise pour un éventuel repreneur. Durabilité agro écologique Emplois et services DURABILITE SOCIO TERRITORIALE Durabilité socio territoriale Intensité de travail : Olivier Reboul se sent surchargé 12 semaines par an et note sa qualité de vie à 4 sur 6 du fait de son temps de travail important. Pas de pluriactivité : pas d agrotourisme, pas de ferme pédagogique etc Valorisation par filières courtes : 100% du chiffre d affaires concerne les filières courtes. Bon aménagement de l espace : parcelles de taille moyenne, culture à mixité intraparcellaire,... Bon résultat pour le critère «dépendance énergétique» : équivalent fioul/ Ha SAU inférieur à 200 litres/ Ha.
6 VERS MOINS D ENERGIE Données issues du diagnostic Planète : à partir de la réalisation d un bilan énergétique précis de l exploitation, ce diagnostic étudie le potentiel de réduction des dépenses énergétiques et conclut par des pistes d actions concrètes (économies d énergies, substitutions d énergies avec des énergies renouvelables). Le diagnostic Planète permet le calcul de l efficacité énergétique de l exploitation et de la quantité de gaz à effet de serre émis par l activité de l exploitation. CONSOMMATION GLOBALE D'ENERGIE En équivalent litres fioul/ Ha SAU POUVOIR DE RECHAUFFEMENT GLOBAL En équivalent tonnes CO 2 / Ha SAU Point positif : peu voire pas d achats d aliments. Le fioul consommé représente 49% de la consommation globale d énergie ; ceci est lié aux cultures qui s étendent sur 84% de la SAU (déchaumages, foins,...). EFFICACITE ENERGETIQUE = sorties / entrées Les sources de production de gaz à effet de serre : 36% du gaz à effet de serre provient des émissions de CH 4 par les ovins : réduction difficile 37% provient de l azote issu des déjections animales et de la fixation par les légumineuses. L efficacité du système est pénalisée par la production de viande ovine qui crée peu de sorties en terme d énergie. Combustion énergies fossiles, fabrication des intrants > émissions de CO 2 R u m i n a t i o n, d é j e c t i o n s > émissions de CH 4 Fertilisation azotée organique et minérale y compris fixation par l é gu mine u s e s e t f a b r i c a t i o n > émissions de N 2 O Dans une démarche de progrès en terme d énergies, Olivier REBOUL a déjà pensé à implanter des panneaux photovoltaïques mais ses bâtiments ne s y prêtent guère. * Références utilisées : groupes nationaux SOLAGRO > «herbe viande cultures FG» : 3 fermes et «herbe viande cultures conventionnelles» : 12 fermes Groupement Régional des Agriculteurs Biologiques de Haute-Normandie Tél : Fax : contact@grabhn.fr
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