Ravageurs Maladies Oïdium du platane, Erisyphe platani... 6 Criblure, Coryneum sp Plantes envahissantes... 6

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1 N 55 - vendredi 8 août 2014 SOMMAIRE Ravageurs... 2 Suivi spécifique processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa... 2 Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus... 2 Papillon palmivore, Paysandisia archon... 2 Mineuse du marronnier, Cameraria ohridella... 3 Tigre du platane, Corythucha ciliata... 3 Pucerons jaunes du laurier rose, Aphis nerii... 3 Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa... 4 Cochenilles... 4 Mineuse des agrumes, Phillocnistis citrella... 4 Brun du pelargonium, Cacyreus marshalli... 5 Ravageurs de l eucalyptus... 5 Otiorhynques, Otiorhynchus sulcatus... 5 Maladies... 6 Oïdium du platane, Erisyphe platani... 6 Criblure, Coryneum sp... 6 Plantes envahissantes... 6 Ailante, Ailanthus altissima... 6 REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/7

2 Ravageurs Suivi spécifique processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa Les vols de papillons de la processionnaire du pin ont débuté depuis la mi-juillet dans les Bouches du Rhône et le Vaucluse. Ils sont actuellement très actifs dans le département du Vaucluse. Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus Les vols d adultes du charançon rouge du palmier sont en augmentation depuis le mois de juillet. Le risque d infestation est élevé actuellement et devrait s intensifier durant l été et en septembre. Papillon palmivore, Paysandisia archon Les vols de papillon palmivore sont toujours actifs actuellement sur tous les départements littoraux et le Vaucluse. On observe actuellement de nombreux symptômes d attaques notamment des perforations de palmes et des bouchons de sciure fraiche qui se forment à l extrémité des galeries creusées par les chenilles. On peut également trouver les exuvies de chrysalides, laissées sur les stipes par les papillons lorsqu ils se sont extraits de leur cocon. Chamaerops humilis Photo 1 : papillon palmivore adulte au repos sur une palme de REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 2/7

3 Mineuse du marronnier, Cameraria ohridella Le vol de deuxième génération est actuellement terminé. Les dégâts sur les feuilles ont encore augmenté. Sur les sites de référence varois plus de 60% des feuilles de la frondaison présentent des mines en moyenne. Sur certains sites, l ensemble des feuilles est touché. Tigre du platane, Corythucha ciliata Les attaques du tigre du platane continuent à augmenter fortement. On atteint fin juillet près de 70% de surface foliaire moyenne dépigmentée sur les sites de référence varois, avec des pics à 90% sur certains arbres. Les observateurs nous signalent également des dégâts importants dans les Alpes Maritimes notamment dans le secteur de La Trinité. Les dégâts s observent également sur gros sujets en pépinières, entrainant une dépréciation esthétique pouvant nuire à la commercialisation. nutrition du tigre et attaquées de surcroit par l oïdium Photo 2 : feuilles dépigmentées par les piqûres de Pucerons jaunes du laurier rose, Aphis nerii Des attaques de pucerons jaunes du laurier rose sont actuellement recensées notamment en pépinière sur les secteurs de Flayosc, Besse sur Issole et Puget Ville dans le Var. Ces attaques n ont pas un impact majeur sur la survie de la plante atteinte, toutefois le niveau de population étant localement élevé il entraîne une dépréciation esthétique des plantes touchées. Il est possible dans un premier temps de procéder à une élimination des pousses atteintes par la taille. Photo 3 : foyer de pucerons jaunes sur jeune pousse REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 3/7

4 Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa On signale toujours des attaques modérées de cicadelle blanche sur acacias et ronces dans les Alpes Maritimes notamment à Gattières et Mouans Sartoux. Ces cicadelles sont naturellement régulées par l auxiliaire Neodryinus typhlocibae hyménoptère parasitoïde. Cochenilles Les cochenilles font toujours des dégâts sur plantes ornementales, on signale notamment actuellement : - Cochenille Pseudococcus longispinus sur Phoenix roebellini en pépinière dans le Centre-Var (photo 4). Cette cochenille est très polyphage et peut s attaquer à un grand nombre d espèces ornementales. L adulte femelle est gris-rose recouvert de cire blanchâtre, elle possède des longs filaments sur tous le corps dont les deux derniers (partie postérieure du corps) sont aussi longs que le corps. Elle mesure 1 à 4 mm de long pour 0.5 à 3 mm de large. Le mâle est plus petit et ailé. Les piqûres entrainent des déformations de pousses, des décolorations, une baisse de vigueur et un ralentissement de la croissance. Certaines coccinelles sont prédatrices de cochenilles farineuses telles que Pseudococcus, il existe également des hyménoptères parasitoïdes qui pondent dans les larves ou les adultes de cochenilles et dont la jeune larve se développe à l intérieur de son hôte provoquant l arrêt de la nutrition puis la mort. - Sur agrumes et cycas en pépinière on signale des attaques de différentes cochenilles : cochenilles farineuses non identifiées et cochenilles australiennes Icerya purchasi, les dégâts sont faibles à importants sur le littoral varois. Photo 4 : foyer de P. longispinus Mineuse des agrumes, Phillocnistis citrella Les attaques se sont fortement intensifiées ces 2 dernières semaines en pépinière on observe des dégâts sur de nombreux sites dans le Var et les Alpes Maritimes, notamment à La Garde, le Castellet, Ollioules, Sanary, Vallauris, Opio, Valbonne et Saint Jeannet. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 4/7

5 Brun du pelargonium, Cacyreus marshalli Les foyers de brun du pelargonium sont plus importants qu en juillet, avec des attaques importantes notamment à Saint Jeannet dans les Alpes-Maritimes, elles sont plus modérées à Ollioules, Opio et Le Beausset. Ravageurs de l eucalyptus Plusieurs ravageurs de l eucalyptus sont actuellement observés dans le Var et les Alpes Maritimes. Il s agit des hyménoptères Ophelimus maskelii et Leptocybe invasa et du psylle Glycaspis brimblecombei. Les trois sont des parasites foliaires. Les deux premiers sont responsables de galles pouvant entraîner une défoliation précoce en cas de fortes attaques. Les galles causées par Ophelimus maskelii (photo 6) sont circulaires et réparties sur la surface du limbe alors que celles causées par Leptocybe invasa (photo 5) sont plutôt longitudinales et disposées sur la nervure centrale. Photo 5 galles foliaires dues à L. invasa Photo 6 galles foliaires dues à O. maskelli Le psylle Glycaspis brimblecombei se présente sous la forme d un petit psylle orangé caché sous une coque circulaire blanche. Ses piqûres provoquent des défoliations précoces. Photo 7 : Psylles de l eucalyptus G. brimblecombei et coques protectrices Otiorhynques, Otiorhynchus sulcatus Des dégâts d otiorhynques sont actuellement observés régulièrement en pépinière dans le Var et les Alpes Maritimes. Les plantes atteintes sont variées : laurier cerise, laurier rose, photinia, laurier tin, et autres végétaux ornementaux. Les dégâts de morsures observés sur les bordures de feuilles correspondant à l activité trophique des adultes sont essentiellement d ordre esthétique. Les larves peuvent générer des dégâts au niveau des racines. Il est possible d installer des pièges pour capturer ces insectes. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 5/7

6 Maladies Oïdium du platane, Erisyphe platani Les symptômes d oïdium du platane sont toujours importants sur tous les secteurs. A noter : l oïdium du platane est pratiquement présent toute l année en Vaucluse depuis quelques années alors qu il y a 4 ou 5 ans les symptômes n apparaissaient qu en début et fin de saison végétative. Criblure, Coryneum sp En pépinière ornementale dans le Var, la criblure est signalée sur certains fruitiers. Des taches rouges sont visibles sur les feuilles. Elles se perforent ensuite, provoquant essentiellement des dégâts esthétiques. Si les fruits sont touchés, les dégâts sont par contre plus importants, car la criblure déprécie la qualité des fruits et peut provoquer la chute de ces derniers. A des stades plus avancés, les rameaux peuvent être touchés : on observe alors des chancres. La prévention consiste à empêcher la progression de la maladie, car les spores hivernent dans les parties atteintes qui peuvent rester sur le sol : Il est donc nécessaire d éliminer les fruits momifiés restés sur l arbre et les rameaux présentant des chancres avant et après l hiver. Plantes envahissantes Ailante, Ailanthus altissima L ailante est un arbre qui peut atteindre jusqu à 30m de haut. Il est originaire des régions allant du sud de la Chine à l Australie. En France il est surtout présent sur le bassin méditerranéen et en Corse. Introduit en Europe au 18 ème siècle, il a été cultivé comme plante ornementale, s est acclimaté et propagé rapidement. Il est très tolérant et pousse sur tous types de sols même ayant des ph très acides. Il résiste au froid (-13 C), à la sécheresse, à la pollution L ailante a été également utilisé pour le développement d un vers à soie Philosamia cynthia qui devait remplacer le Bombyx mori atteint par une maladie, la pébrine. Les feuilles sont alternes, imparipennées, elles mesurent de 45 à 60 cm. Les folioles sont lancéolées, elles mesurent de 7 à 12 cm chacune, munies de 1 à 4 dents se terminant par une glande noire mellifère. Lorsque l on froisse les feuilles elles ont une odeur désagréable. Les fleurs sont regroupées en inflorescences terminales de 10 à 20 cm de long de forme pyramidale, elles sont de couleur jaune-vert. La floraison a lieu en juin-juillet. Les fruits sont des samares ailées de 3 à 4 cm de long, rougeâtres. Ils apparaissent en septembreoctobre et restent sur l arbre tout l hiver. La reproduction se fait par graines (disséminées par l eau et le vent). Un arbre peut produire graines par an avec un fort pouvoir germinatif. Par ailleurs l ailante produit des drageons et rejette de souche. L ailante se développe dans les milieux perturbés et notamment les bords de routes. Il entre en compétition avec les espèces arborées autochtones, produit des substances toxiques dans le sol qui inhibent le développement des autres espèces. Par ailleurs le système racinaire occasionne des dommages sur les fondations, les bouches d égout, les trottoirs REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 6/7

7 Les jeunes plantules peuvent être arrachées manuellement, de préférence sur un sol humide afin d extraire l appareil racinaire. Pour un arbre plus âgé, il faut le couper une ou deux fois par an au moment de la floraison. Il rejettera de souche mais ne produira pas de fruits. Ces coupes seront répétées pendant plusieurs années afin d épuiser la plante. De nombreuses populations d ailantes qui deviennent incontrôlables sont signalées dans la région. Il convient d être particulièrement vigilant et de proscrire l utilisation de cette espèce dans les espaces naturels protégés et à leur proximité. LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN SONT REALISEES PAR DE NOMBREUX PARTENAIRES : CONSEILLERS, PAYSAGISTES, AGENTS DE COLLECTIVITES SI VOUS SOUHAITEZ DEVENIR OBSERVATEUR, CONTACTEZ-NOUS : ANNE ROBERTI : LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL PEUT VOUS ETRE ENVOYE GRATUITEMENT PAR MAIL. SI VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER, POUR RECEVOIR DIRECTEMENT LE BSV PAR MAIL, CONTACTEZ-NOUS (VOIR CI-DESSUS). LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : FREDON PACA, FDGDON 84, FDGDON 13, AGROBIO TECH, SARL BIBIANO, COMMUNES DU LAVANDOU, SAINTE-MAXIME, NICE, FOS SUR MER, VITROLLES, ANNE GIVRY ESPACE PAYSAGE, GILLES MARTIN, LYCEE AGRICOLE D HYERES, INRA-UNITE EXPERIMENTALE ENTOMOLOGIE ET FORET MEDITERRANEENNE, COOPERATIVE TERRES D AZUR, KOPPERT, CHAMBRES D AGRICULTURE DU VAR ET DES ALPES-MARITIMES. COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI, Myriam MORETO, Claire LAFON, Carol MINIGGIO, Carole FELIS N.B. Ce Bulletin est produit à partir d observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d Agriculture et l ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 7/7