Migraine et céphalées de l enfant et de l adolescent

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1 Archives de pédiatrie 12 (2005) Migraine et céphalées de l enfant et de l adolescent Migraine and headache in childhood D. Annequin *, B. Tourniaire Centre de la migraine de l enfant, unité fonctionnelle d analgésie pédiatrique, hôpital d enfants Armand-Trousseau, Paris, France Reçu le 7 juin 2004 ; accepté le 6 juillet 2004 Disponible sur internet le 22 janvier 2005 Résumé La migraine est la céphalée primaire la plus fréquente chez l enfant. La céphalée est bilatérale, les crises sont plus courtes que celles de l adulte, le sommeil est souvent réparateur. Beaucoup d enfants présentent des tableaux mixtes associant migraine et céphalée de tension (moins intenses et de résolution spontanée), ce qui peut désorienter le praticien peu familier avec les céphalées de l enfant. La majorité des enfants arrive à distinguer le «petit mal de tête» de la «grosse crise» ; c est sur cette dernière entité que doit porter l analyse sémiologique pour caractériser la migraine. La céphalée est sévère et associée selon les cas à des nausées voire des vomissements, une phono- ou une photophobie. Des douleurs abdominales, des vertiges sont également souvent observés. Une pâleur inaugurale est très souvent retrouvée ; Les facteurs déclenchants (stimulation sensorielle, sport, hypoglycémie...) sont à distinguer de la cause de la migraine dont l origine génétique et familiale est maintenant mieux connue. La migraine n est pas une maladie psychologique même si souvent des facteurs déclenchants de nature psychologique (pression scolaire, amélioration en vacances, contrariété...) sont régulièrement retrouvés. Le stress scolaire souvent générateur de crise est fréquemment mal interprété par les enseignants et les parents. Beaucoup d enfants présentant d authentiques migraines reçoivent des diagnostics de «sinusite», «trouble de la réfraction de convergence». L ibuprofène doit être privilégié en traitement de crise et doit être donné précocement, les voies rectale ou nasale seront utilisées en cas d échec de la voie orale. Les traitements de fond non pharmacologiques (apprentissage de la relaxation, de l auto hypnose...) doivent être privilégiés Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract In childhood and adolescence, migraine is the main primary headache. This diagnosis is extensively underestimated and misdiagnosed in pediatric population. Lacks of specific biologic marker, specific investigation or brain imaging reduce these clinical entities too often to a psychological illness. Migraine is a severe headache evolving by stereotyped crises associated with marked digestive symptoms (nausea and vomiting); throbbing pain, sensitivity to sound, light are usual symptoms; the attack is sometimes preceded by a visual or sensory aura. During attacks, pain intensity is severe, most of children must lie down. Abdominal pain is frequently associated, rest brings relief and sleep ends often the attack. The prevalence of the migraine varies between 5% and 10% in childhood. At childhood, headache duration is quite often shorter than in adult population, it is more often frontal, bilateral (2/3 of cases) that one-sided. Migraine is a disabling illness: children with migraine lost more school days in a school year, than a matched control group. Migraine episodes are frequently triggered by several factors: emotional stress (school pressure, vexation, excitement: upset), hypoglycemia, lack of sleep or excess (week end migraine), sensorial stimulation (loud noise, bright light, strong odor, heat or cold...), sympathetic stimulation (sport, physical exercise). Attack treatments must be given at the early beginning of the crisis; oral dose of ibuprofen (10 mg/kg) is recommended. If the oral route is not available when nausea or vomiting occurs, the rectal or nasal routes have then to be used. Non pharmacological treatments (relaxation training, self hypnosis, biofeedback) have shown to have good efficacy as prophylactic measure. * Auteur correspondant. Adresse daniel.annequin@trs.ap-hop-paris.fr (D. Annequin) X/$ - see front matter 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi: /s x(04)

2 D. Annequin, B. Tourniaire / Archives de pédiatrie 12 (2005) Daily prophylactic pharmacological treatments are prescribed in second line after failure of non-pharmacological treatment Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Migraine ; Enfant ; Ibuprofène ; Méthodes psychocorporelles Keywords: Migraine; Child; Ibuprofen; Cognitive behavioral therapy 1. UNE PATHOLOGIE FRÉQUENTE ET MÉCONNUE La pathologie migraineuse représente la première cause de céphalées récurrentes de l enfant. La prévalence de la migraine se situe entre 5 et 10 % chez l enfant [1] et entre 15 et 20 % chez l adulte. Cette prévalence élevée se retrouve dans les autres pays (Finlande, Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Turquie, Iran, Arabie Saoudite...). Le pronostic est le plus souvent favorable : le suivi pendant 40 ans d une cohorte de 73 enfants migraineux a montré que 62 % des patients ne présentaient plus de migraine lorsqu ils étaient de jeunes adultes ; après l âge de 50 ans, 46 % continuaient de présenter des migraines, 36 % demeurant de grands migraineux [2]. L analyse du recrutement de notre consultation spécialisée (hôpital Trousseau) montre que sur 1914 enfants (vus entre mars 1997 et septembre 2003), la moyenne d âge est de 11 ans, 33 % sont âgés de plus de 12 ans et 11 % ont moins de six ans. L âge moyen de survenue de la maladie est de 6,7 ans. Les enfants de plus de 12 ans (vus à notre consultation) ont des crises plus graves que celles des plus jeunes : les crises sont beaucoup plus longues, leur fréquence est 3 fois plus élevée, les auras sont plus fréquentes, la douleur tend à s unilatéraliser. 2. SIGNES CLINIQUES 2.1. La maladie migraineuse Tableau 1 Critères IHS diagnostiques de migraine sans aura (actualisation 2004) A. Au moins 5 crises répondant aux critères B D B. Crise d une durée de 1 à 48 heures C. La céphalée présente au moins deux des caractéristiques suivantes : localisation bilatérale ; pulsatile ; intensité modérée ou sévère ; aggravation par l activité physique. D. Durant la céphalée, au moins une des caractéristiques suivantes : nausée ou vomissement ; photophobie ou phonophobie. E. Exclusion par l anamnèse, l examen clinique et neurologique, éventuellement par des examens complémentaires, d une maladie organique pouvant être la cause de céphalées. Les signes cliniques de la migraine de l enfant sont proches de ceux de l adulte. En 1988, l International Headache Society (IHS) avait publié les critères diagnostiques pour la migraine de l adulte et de l enfant. Une actualisation de ces critères vient d être réalisée en 2004 [3] (Tableau 1) : les deux différences par rapport aux critères de l adulte sont : le seuil de la durée des crises est plus court (1 heure) que chez l adulte (4 heures); la céphalée est le plus souvent frontale et/ou bilatérale contrairement à l unilatéralité observée chez l adulte. Schématiquement, la migraine est une céphalée sévère évoluant par crises stéréotypées avec souvent des signes digestifs marqués (nausées voire vomissements), un caractère pulsatile, et une pâleur importante avec des cernes oculaires. Une phonophobie, une photophobie sont très souvent retrouvées. Durant les crises migraineuses, l intensité douloureuse est élevée, les enfants arrêtent souvent leur activité, pleurent dans la moitié des cas. Parfois des douleurs abdominales sont associées ainsi que des vertiges. Le sommeil est bien souvent réparateur. Le handicap social est réel, il est associé à un absentéisme scolaire important (7 jours par année chez les enfants de la cohorte de Trousseau). La crise est accompagnée d une aura dans 30 à 40 % des cas ; l aura est définie comme un trouble neurologique focal réversible, et dont l expression est variable selon la zone cérébrale touchée : troubles visuels les plus fréquents (phosphènes, scotome scintillant, zone floue, taches colorées, images déformées...) ; trouble sensitif (paresthésie : fourmillements le plus souvent sur les mains, les pieds, les membres) ; troubles moteurs (engourdissement, diminution de la force musculaire) ; troubles auditifs : bourdonnements, sifflements, voix. Ces auras peuvent survenir avant la céphalée, comme cela est classiquement décrit, mais aussi pendant la céphalée (cette situation étant la plus fréquente en pédiatrie). Elles sont très rarement signalées spontanément par l enfant et doivent être recherchées à l interrogatoire : vois-tu des choses bizarres avant ou pendant les crises de migraines, entends-tu des choses bizarres Quelles questions en consultation? Le diagnostic de la migraine peut se faire facilement en écoutant l enfant et ses parents décrire les crises et grâce à un examen complet de l enfant (réflexes, pression arté-

3 626 D. Annequin, B. Tourniaire / Archives de pédiatrie 12 (2005) rielle...). Il n est pas nécessaire de voir l enfant en pleine crise, ni de lui faire passer de nombreux examens (scanner, EEG, radio...) Les antécédents familiaux facilitent le diagnostic Parfois, certains parents peuvent ne plus présenter de crises alors qu ils en présentaient 20 ans auparavant. Il faut alors remonter l histoire familiale pour rappeler les souvenirs d enfance. Par ailleurs, un tiers des migraineux adultes ne savent pas qu ils sont migraineux : les pseudo-diagnostics de «crise de foie, crise de sinusite» sont le plus souvent portés, ou ils pensent qu ils ont des «petits maux de tête», prennent rapidement des antalgiques lors de leurs céphalées, sans se qualifier vraiment de migraineux et sans avoir consulté Le profil des crises L enfant arrive-t-il à distinguer un petit mal de tête qui lui permet de continuer ses activités habituelles de la grosse crise qui l oblige à cesser toute occupation? Ce sont des céphalées de tension, très souvent associées aux migraines. Cette association céphalée de tension migraine provoque souvent des errances diagnostiques et des erreurs thérapeutiques. Il est important d emblée lors de la première consultation, de bien distinguer les deux : quelle est la durée des crises les plus fortes (les crises de migraine)? Quelle est la fréquence des maux de tête? Fréquence des crises migraineuses, et fréquence des céphalées de tension. Les caractéristiques de la crise migraineuse : le mal de tête est-il d un seul côté du crâne (unilatéral)? Le mal de tête est-il bilatéral ou central? La douleur est-elle pulsatile (comme le cœur qui bat)? Y a-t-il des pleurs pendant le mal de tête? La douleur est-elle augmentée par l activité physique (monter les escaliers, courir...)? Existe-t-il une envie de vomir (nausées)? Y a-t-il des vomissements? Le bruit est-il pénible? La lumière est-elle pénible? Un mal de ventre est-il associé au mal de tête? Des vertiges accompagnent-ils le mal de tête? L enfant est-il pâle, les yeux sont-ils cernés? L enfant recherche-t-il le sommeil? Une amélioration se retrouve-t-elle au réveil? L enfant ou l adolescent voit-il des choses «bizarres» (taches brillantes, vision floue, colorée, déformée) avant le début du mal de tête? La présence de plusieurs de ces symptômes fera porter le diagnostic de migraine La céphalée de tension Elle est moins fréquente chez l enfant que chez l adulte, elle correspond à une céphalée moins intense, survenant volontiers en fin de journée ; elle est souvent liée au «stress», à la fatigue : céphalée présente le soir, à la sortie de l école... ; très souvent, on retrouve surtout une tension psychologique. Cette céphalée de tension est rarement isolée, très souvent, elle est associée à de véritables crises migraineuses ; ces tableaux mixtes sont souvent source de confusion diagnostique. L analyse sémiologique doit alors se concentrer sur les crises dont l intensité est la plus sévère ; ceci permet de poser le diagnostic de migraine associée. Il est primordial que l enfant et son entourage fassent bien la distinction entre ces deux types de céphalées. Les explications données en consultation à ce sujet sont importantes et conditionnent la bonne prise en charge thérapeutique. En effet, le traitement de ces deux céphalées est foncièrement différent : traitement pharmacologique systématique pour les migraines mais abstention médicamenteuse pour les céphalées de tension. Le repos, une prise alimentaire, permettent souvent de soulager ces céphalées de tension La céphalée quotidienne La céphalée chronique quotidienne (CCQ) résistante à tous les antalgiques habituels se rencontre plus rarement chez l enfant, elle apparaît le plus souvent liée à une pathologie relationnelle familiale, à des troubles psychologiques, voire à un trouble dépressif. Cette CCQ survient souvent sur un terrain migraineux réel avec quelquefois des crises de migraines non identifiées au préalable. Lors de la consultation, il est important de revenir en arrière sur les crises ayant précédé la période de céphalée chronique. Passée la période de CCQ, le traitement sera à nouveau celui des crises de migraine. La céphalée induite et renforcée par un abus médicamenteux est bien connue chez l adulte, elle est maintenant également décrite chez l adolescent. Elle se traduit par des prises quotidiennes et continues d antalgiques malgré l absence de soulagement. Un sevrage médicamenteux doit être réalisé. Le traitement de la CCQ fera appel parfois à des traitements de fond de la migraine, et surtout à une prise en charge psychologique et psychocorporelle (relaxation, autohypnose). 3. FACTEURS DÉCLENCHANTS Une erreur rencontrée très fréquemment consiste à confondre les facteurs déclenchants et la cause de la migraine dont l origine génétique est maintenant de mieux en mieux documentée. Il est essentiel lors de la consultation initiale de les rechercher systématiquement pour apprendre à l enfant et à la famille à les identifier et éventuellement les éviter Les stimulations sensorielles la chaleur ; la lumière intense ; le bruit intense ; le froid ; des odeurs fortes (parfum, peinture...).

4 D. Annequin, B. Tourniaire / Archives de pédiatrie 12 (2005) Le sport, l effort l endurance, l effort physique intense, l agitation ; la piscine ; la position tête en bas : roulades... ; les chocs sur la tête (judo, tête au foot...) Les facteurs émotionnels, le stress Les contrariétés, les émotions ; l excitation associée à un fête d anniversaire, une colère, une dispute avec les parents ou la fratrie, un contrôle scolaire, la rentrée des classes Divers les transports ; la concentration scolaire ; l hypoglycémie : la sensation de faim, le jeûne ou le repas décalé déclenchent une céphalée ; le manque de sommeil ou son excès (la grasse matinée...) ; les épisodes de fièvre ;Les aliments sont exceptionnellement en cause : le chocolat n est quasiment jamais retrouvé chez l enfant Équivalents migraineux Certains syndromes récurrents de l enfance sont considérés par l International Headache Society comme des précurseurs ou des équivalents de crise migraineuse : le vertige paroxystique, la «migraine abdominale», les vomissements cycliques ; la migraine abdominale et la migraine céphalalgique présentent beaucoup de similitude concernant l allure clinique (mêmes facteurs déclenchants, même évolution) et le traitement Crise de vertige paroxystique bénin accès brusque de vertige sévère durant de quelques minutes à quelques heures avec résolution spontanée. Un nystagmus et des vomissements peuvent être présents ; l EEG et l examen neurologique sont normaux crise de migraine abdominale crise durant de 1à72heures ; d intensité modérée ou sévère ; de caractère sourde ou irritative ; de localisation médiane ou périombilicale ou mal localisée. Possédant deux des quatre caractéristiques suivantes : pâleur ; perte d appétit ; vomissements ; nausées Crise de vomissements cyclique accès épisodiques et stéréotypés d intenses nausées et vomissements dont la durée varie de un à cinq jours ; quatre épisodes de vomissement par heure pendant une heure au moins ; aucune autre manifestation entre les crises. 4. LES PIÈGES 4.1. La localisation Outre la région frontale, des douleurs situées autour de l œil et la racine du nez sont fréquemment rencontrées dans la maladie migraineuse : elles correspondent au territoire du trijumeau à l origine de la douleur Les signes d appel Les troubles de la vision (aura visuelle, photophobie...) égarent trop souvent vers une origine ophtalmologique. Les signes digestifs (vomissements massifs), les troubles vestibulaires (crises vertigineuses) peuvent être au premier plan, ils focalisent alors la démarche diagnostique. Des formes comportant une perte de connaissance initiale sont également connues. Ces crises brutales posent le problème du diagnostic différentiel avec l épilepsie. Le syndrome de Panayotopoulos [4] comporte des crises comitiales (bénignes) occipitales qui peuvent néanmoins prêter à confusion avec des crises migraineuses avec aura visuelle (taches bleues et rouges). La fièvre peut elle-même déclencher une céphalée mais sa présence oriente bien entendu vers un syndrome méningé ; toutefois certains patients présentent durant la crise des troubles végétatifs de la régulation thermique avec hyperthermie ou hypothermie Formes rares de migraine de l enfant Des formes spectaculaires : ataxiques, hémiplégiques, parésiques, confusionnelles, apraxiques, peuvent être observées chez l enfant et chez l adolescent : elles constituent parfois des manifestations inaugurales et nécessitent alors des explorations approfondies pour éliminer une lésion sous-jacente L adolescent dépressif Une cause psychologique (phobie scolaire...), une dépression, peuvent être suspectées chez des adolescents dont la seule plainte physique est une céphalée massive continue souvent jalonnée d authentiques crises migraineuses accompagnées d un absentéisme scolaire massif. 5. EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Le diagnostic de migraine est essentiellement clinique [5]. L anamnèse et un examen minutieux sont en général suffisants pour l établir. L imagerie cérébrale (scanner avec injec-

5 628 D. Annequin, B. Tourniaire / Archives de pédiatrie 12 (2005) tion et IRM) est réalisée plus fréquemment chez les enfants de moins de six ans, chez lesquels l interrogatoire est plus difficile et les critères positifs de diagnostic parfois moins aisés à mettre en évidence. En cas de migraine typique elle est inutile. L EEG est strictement normal en dehors des crises. 6. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE Une fois le diagnostic posé, il est très important de rassurer l enfant et sa famille sur la nature bénigne de la migraine ; il faut décrire simplement l état des connaissances sur la migraine, son évolution, l éventail des thérapeutiques. Les trois principales demandes d enfants qui viennent consulter un spécialiste des céphalées concernent l identification d une cause, le soulagement de la douleur, et l absence de tumeur cérébrale. La tenue d un «agenda de la douleur» permet de préciser les traits sémiologiques, les facteurs déclenchants. Il est essentiel de rappeler que la migraine n est pas une «maladie psychologique», que l enfant n utilise pas son symptôme pour éviter l école. L objectif clairement annoncé : diminuer de moitié l intensité et la fréquence des crises, est en général atteint au bout de six mois de traitement. 7. TRAITEMENT DE CRISE (TABLEAU 2) L ibuprofène (10 mg/kg) doit être privilégié [6]. Le traitement de crise doit être le plus précoce possible, dès le début de la crise. L enfant doit pouvoir le recevoir à l école ; un certificat doit être spécifiquement rédigé à cet usage. En cas de vomissements ou de nausées intenses, la voie rectale ou nasale doivent être rapidement utilisées. En cas d inefficacité de ce premier antalgique, nous prescrivons par voie nasale le sumatriptan [7], chez des enfants à partir de 30 kg ou vers l âge de 11 ans. Une pulvérisation intranasale est réalisée, à la dose de 10 mg. Chez l adolescent, en cas d échec du 10 mg, la dose à 20 mg peut être prescrite. On ne doit pas prescrire de médicament morphinique (faible ou fort) pour la crise migraineuse. Les produits contenant des opiacés (faibles ou forts) : codéine, tramadol, dextropropoxyphène (Di-antalvic, Propofan...) sont à proscrire en raison de leur fréquente inefficacité et des risques d abus potentiels existant dans le cadre d une prescription chronique. Les produits contenant de la caféine sont à l origine de plus d abus médicamenteux chez l adulte. Ils peuvent être prescrits en cas de crise, si la fréquence de celle-ci est faible. 8. TRAITEMENTS DE FOND 8.1. Traitements de fond non pharmacologiques (relaxation, hypnose) La supériorité des traitements non médicamenteux a été soulignée dans les recommandations de L Anaes en février 2003 [8] : «les données de la littérature permettent de conclure à l efficacité de la relaxation, du rétrocontrôle, des thérapies comportementales et cognitives dans la prévention de la migraine chez l enfant et l adolescent, où ces méthodes sont préférables de première intention aux traitements médicamenteux. Il n est pas possible de conclure à la supériorité d une de ces thérapies par rapport aux autres». Ce type de prise en charge doit être recommandé malgré la pénurie actuelle de professionnels qui y sont formés Traitement pharmacologique Ce type de traitement n est envisagé qu après échec des traitements non pharmacologiques, chez des enfants souffrant de plus de trois à quatre crises par mois, mal soulagées par le traitement impliquant une invalidité sociale importante (incapacité de se rendre à l école, de participer à des activités familiales ou sportives). Très peu d études de qualité ont été réalisées pour évaluer l efficacité des traitements de fond ; les produits utilisés sont issus de la pratique adulte : propranolol, amitriptyline, flunarizine, pizotifène. Des effets secondaires particulièrement gênants à l adolescence (prise de poids, somnolence) peuvent être observés avec beaucoup de ces molécules dont la flunarizine, l amitryptiline et le pizotifène. Ces traitements ne rentrent pas actuellement dans le cadre de l AMM Un livret pour les enfants, un site internet ( pour les enfants et les professionnels Si le livret est essentiellement destiné aux enfants et à leur famille, le site internet propose deux accès spécifiques : un pour les enfants et leur famille, et un pour les professionnels. Tableau 2 Traitement de crise Agent Voie Posologie par prise Posologie maximum sur 24 heures Ibuprofène sirop PO 10 mg/kg 3 à 4 prises Ac. acétylsalicylique PO mg/kg mg/kg Diclofénac Rectale 1 mg/kg 3 mg/kg Sumatriptan Nasale 1 pulvérisation 2 sprays Zolmitriptan cp sublingual 1 prise 2 prises

6 D. Annequin, B. Tourniaire / Archives de pédiatrie 12 (2005) Le livret et le site internet, dans sa version destinée aux familles, ont plusieurs objectifs : aider l enfant et ses parents à reconnaître les signes de la migraine afin qu ils n hésitent pas à consulter ; donner à l enfant et à sa famille des informations très précises sur la maladie : le déroulement des crises, les traitements médicamenteux ou non médicamenteux, les stratégies de prévention. La partie du site destinée aux professionnels propose une aide à la consultation et un guide de prescription, ainsi que des textes de références. 9. CONCLUSION La migraine est la céphalée récurrente la plus fréquente chez l enfant. Elle doit être envisagée rapidement devant des épisodes répétés de céphalées de l enfant, elle ne doit plus être un diagnostic d élimination. La céphalée est souvent bilatérale et les crises sont plus courtes que celles de l adulte. Beaucoup d enfants présentent des tableaux mixtes associant migraine et céphalée de tension. La migraine n est pas une maladie psychologique même si souvent des facteurs déclenchants de nature psychologique (déclenchement par la pression scolaire, les contrariétés, amélioration en vacances...) sont régulièrement retrouvés. Le stress scolaire souvent générateur de beaucoup de crises demeure fréquemment mal interprété par les enseignants et aussi les parents. Encore trop d enfants migraineux reçoivent des diagnostics erronés :«troubles de la réfraction, de la convergence, problèmes psychologiques, sinusite, crise de foie, gastroentérite». En traitement de fond, les méthodes non médicamenteuses (relaxation...) sont les plus efficaces ; les traitements pharmacologiques doivent être utilisés seulement en seconde intention. En traitement de crise, l ibuprofène doit être privilégié et donné le plus précocement, les voies rectales ou nasales sont utilisées en cas d échec de la voie orale. L ampleur du problème santé publique (5 à 10 % des enfants concernés) et sa fréquente méconnaissance par les professionnels a conduit le ministère à l intégrer dans deux des trois priorités du second programme national de lutte contre la douleur ( ). RÉFÉRENCES [1] Abu-Arefeh I, Russell G. Prevalence of headache and migraine in schoolchildren. BMJ 1994;309: [2] Bille B. A 40-year follow-up of school children with migraine. Cephalalgia 1997;17(4): [3] Headache classification subcommittee. International classification of headache disorders. Cephalalgia 2004;4:S1. [4] Ferrie CD, Grunewald RA. Panayiotopoulos syndrome: a common and benign childhood epilepsy. Lancet 2001;357(9259): [5] Annequin D, Tourniaire B, Massiou H. Migraine and headache in childhood and adolescence. Pediatr Clin N Amer 2000;47(3): [6] Hamalainen ML, Hoppu K, Valkeila E, Santavuori P. Ibuprofen or acetaminophen for the acute treatment of migraine in children: a double-blind, randomized, placebo-controlled, crossover study. Neurology 1997;48(1): [7] Winner P, Rothner AD, Saper J, Nett R, Asgharnejad M, Laurenza A, et al. A randomized double-bind, placebo controlled study of sumatriptan nasal spray in the treatment of acute migraine in adolescents. Pediatrics 2000;106(5): [8] Aspects cliniques et économiques. Recommandations pour la pratique clinique, Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l adulte et l enfant. Anaes; Février 2003 (

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