Conclusion CONCLUSION
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- Olivier Sylvain
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1 117 CONCLUSION L infection nosocomiale d une manière générale et surtout en milieu Chirurgical constitue un grave problème de santé publique dans les pays en voie de développement. C est dans le but d apporter une contribution à la lutte contre ces infections hospitalières que nous avons réalisé ce travail, en nous focalisant à la fois sur les souches bactériennes et les facteurs de risque. Durant la période de Juillet à Septembre 1996, nous nous sommes intéressés aux malades, à l atmosphère, au personnel de deux grands services du CHU Aristide Le Dantec que sont la Gynécologie Obstétrique et la Chirurgie Réanimation. Au total, 53 souches ont été isolées au niveau de la Gynécologie Obstétrique avec une prédominance des souches de Staphylocoques qui constituent 20,75% des isolats (11 souches), Escherichia coli occupant la deuxième place avec 16,98% des isolats (9 souches). En Chirurgie Réanimation, 30 souches ont été isolées avec une prédominance des Staphylococcus aureus : 30% (9 souches). Il est important de signaler la présence dans l atmosphère de la Chirurgie Réanimation de bactéries inhabituelles telles que : Stenotrophomonas maltophilia. Nous avons également essayé de déterminer le profil de sensibilité des souches bactériennes isolées ainsi que les phénotypes de résistance aux antibiotiques.
2 118 Les résultats suivants ont été obtenus. Les Staphylocoques : En Gynécologie Obstétrique, 35% des souches de Staphylocoques de malades hospitalisés sont Méthi R, de même que 77,77% des souches isolées de l atmosphère et 42,85% des souches de manuportage. En Chirurgie Réanimation toutes les souches de Staphylocoques des malades et de l atmosphère sont Méthi R, seules 33,33% des souches de manuportage sont sensibles à la méthicilline. Les Streptocoques En Gynécologie Obstétrique la souche d Enterococcus faecalis isolée au niveau du manuportage est apparue sensible à la rifampicine, à la gentamicine et à la vancomycine. Une bonne activité de l ampicilline a été noté sur les souches de Streptocoques isolées au niveau des malades de ce même service, confirmant la bonne activité des pénicillines.
3 119 Les Bacilles à Gram négatif. Les Phénotypes de résistance prédominants chez les bacilles à Gram négatif sont : Chez les Klebsiella : BSE=β lactamase à spectre élargi : 82% Chez Escherichia coli : PASE BN=Pénicillinase bas niveau : 76% Chez Enterobacter spp : CASE HN=Céphalosporinase haut niveau : 22% Chez Pseudomonas : PASE HN=Pénicillianse haut niveau : 83%. La souche sauvage d Escherichia coli isolée au niveau de l atmosphère de la Gynécologie Obstétrique et celle isolée au niveau des malades ont des Phénotypes identiques. Cela nous fait penser qu il pourrait y avoir contamination des malades par les germes de l atmosphère. Deux souches de Providencia rettgeri CASE BN ont été isolées au niveau du manuportage et de l atmosphère. Les énormes risques d infections nosocomiales aux quels sont associés les actes opératoires sont fonction d un certain nombre de facteurs. Au terme de notre étude, il apparaît que la Gynécologie Obstétrique présente un taux d infection très élevé et qu environ seuls 20% des sujets infectés font l objet de prélèvements bactériologiques aussi bien en Gynécologie Obstétrique qu au niveau de la Clinique Chirurgicale. S agissant du facteur état général on constate que plus l état général du sujet est bon, plus le risque infectieux est moindre.
4 120 Les différences de fréquence de l infection en fonction de la durée d hospitalisation obtenues ne sont pas significatives, ce facteur étant fortement lié à l acte opératoire. La durée de l opération doit être considérée comme un facteur de risque de développement de l infection très important. En effet plus l opération est longue, plus le risque infectieux est grand. Malgré les progrès réalisés dans les techniques d hygiène hospitalière, les infections nosocomiales persistent toujours surtout en milieu chirurgical. et l émergence de souches multirésistantes atteint un niveau inquiétant Pour essayer de réduire ces infections, il est important de prendre en compte l ensemble des facteurs susceptibles de les favoriser. La diffusion des souches multirésistantes nosocomiales devra être systématiquement évitée par l emploi raisonnable des antibiotiques à large spectre et des antibiotiques récents (céphalosporines de 4 ème génération). Aujourd hui des mesures devront être prises basées principalement sur une meilleure politique de prévention intégrant à la fois une utilisation rationnelle des antibiotiques, une meilleure chimioprophylaxie, une organisation rigoureuse des services d hospitalisation et une éducation des malades, personnel et visiteurs. Une telle entreprise pourra efficacement être menée au sein d un comité de lutte contre l infection nosocomiale qui à l instar de ceux
5 121 existants ans les pays développés aura en charge la surveillance et la prévention de ces infections qui constituent une réelle préoccupation.
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