Bilan climatique 2 / 8
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- Arnaud Corbeil
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2 Le graphique ci-dessus indique les surfaces renseignées par les techniciens (tours de plaine) au cours de la campagne Environ 1040 ha d'asperge sont cultivés en Aquitaine (source Statistique Agricole Annuelle 2014). En moyenne, sur l'ensemble des BSV asperge de la campagne, les techniciens nous ont transmis des informations sur l'état sanitaire de 38% des surfaces en asperge (selon les périodes, de 14 à 55% de la surface totale en asperge en Aquitaine). Bilan climatique Le printemps 2015 a été marqué par 2 pics de chaleurs précoces aux mois d'avril et mai, durant lesquels des records mensuels ont été enregistrés (températures élevées et faibles précipitations). Des précipitations, localement importantes, début juin ont favorisé l'apparition de maladies, notamment du Stemphylium, mais leur progression a été vite stoppée par la suite. En effet, le début d'été a été exceptionnellement chaud et sec, avec deux vagues de chaleur successives en juillet. Les mois d'août et septembre ont été plus frais et pluvieux. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
3 Bilan sanitaire Ravageurs Mouche des semis Suite aux conditions climatiques du printemps 2015, peu favorables au cycle de la mouche des semis, les attaques de larves de la mouche des semis sur les parcelles en récolte ont été globalement bien maîtrisées. Les premiers dégâts (piqûres sur turions) ont été observés dès la mi-avril sur l'ensemble des secteurs. Les dégâts à la récolte sont équivalents à ceux des années précédentes. Sur les parcelles en végétation, la présence de la mouche des semis a été inférieure à Actuellement, il n'y a pas de spécialité autorisée contre ce ravageur, les méthodes de lutte sont prophylactiques : mise en place et maintien d'une bâche sur la butte pendant toute la période de récolte, constituant ainsi une barrière physique qui empêche les adultes de pondre dans le sol. Cependant, pour la lutte contre les larves de la mouche des semis, un paillage plastique à ourlets a été mis en place sur les parcelles en récolte dans le Blayais. Contrairement à l'an passé, cette méthode s'est avérée très efficace en Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
4 Mouche de l'asperge Dans le Blayais, la mouche de l'asperge a été signalée fin avril. Les observations indiquent que le vol a débuté fin avril et s'est terminé fin mai. Dans les Landes, quelques individus ont été signalés de mi-juillet à mi-août. En 2015, la lutte contre ce ravageur a été globalement bien maîtrisée, cependant la pression mouche de l'asperge est supérieure à celle de Mouche mineuse de l'asperge Dans le Blayais, les mouches mineuses ont été très présentes notamment sur les aspergeraies de moins de 3 ans. Les premiers individus ont été observés dès la fin avril. Trois vols se sont succédés jusqu'au mois de septembre. En fin de campagne, de nombreux dégâts au bas des tiges étaient visibles. Dans les Landes, la présence de la mouche mineuse a été signalée début juin sur des parcelles débuttées puis début août avec la présence de quelques tiges parasitées. En 2015, la pression mouche mineuse peut être qualifiée de moyenne et supérieure à celle de Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
5 Criocère Le criocère est un ravageur majeur dans les parcelles d'asperge. Les premiers individus adultes ont été observés fin avril. Ils ont été très présents notamment en début de campagne. En 2015, la situation a été très bien maîtrisée dans les parcelles ayant mis en place une gestion du risque. Cependant, la lutte contre ce ravageur a été plus problématique en culture bio. Cette année, la pression criocère peut être qualifiée de moyenne et équivalente aux années précédentes. Scutigérelles Dans les Landes, une attaque de scutigérelles a été signalée dès la fin mai sur une parcelle de sables noirs (5 ha). Dans le Blayais, on note 20% des parcelles touchées par des attaques de scutigérelles (moins de 5% de turions attaqués). En 2015, malgré une faible pression scutigérelle, les dégâts sont supérieurs à ceux observés en Taupins Les premiers taupins ont été visibles en parcelle d'asperge dès la mi-avril. Les secteurs les plus touchés par ces attaques sont la Chalosse et le Tursan, jusqu'à 20% de turions attaqués sur certaines parcelles. En 2015, la pression taupin est équivalente à celle des années précédentes. Vers gris Dans les Landes, les vers gris ont été présents sur 100% des parcelles mais 2 périodes d'attaques sont à retenir. Début juin, les vers gris étaient très présents sur l'extrême Sud- Ouest des Landes avec des dégâts sur turions visibles. La fin de cette attaque a été constatée début juillet. Une nouvelle attaque a été signalée début août. Dans le Blayais, quelques dégâts étaient visibles en début de cycle. En 2015, les vers gris ont été plus présents que les années précédentes. Par conséquent, on peut qualifier la pression de moyenne et supérieure à celle de Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
6 Hanneton Dans le Blayais, quelques dégâts de hannetons ont été constatés dans les parcelles de fin avril jusqu'à mi-juin. Actuellement, il n'existe pas de moyen de lutte vis-à-vis de ce ravageur. En 2015, la pression de ce ravageur peut être qualifiée de faible et équivalente à celle des années précédentes. Noctuelles défoliatrices Des foyers d'helicoverpa armigera ont été observés dès début juillet dans les aspergeraies, avec présence de chenilles et dégâts sur turions visibles. En 2015, la pression Helicoverpa armigera a été très élevée pour l'ensemble des cultures légumières. Thrips Les thrips sont de plus en plus présents dans les cultures d'asperge, notamment dans le Blayais. Les années très sèches, comme l'été 2015, sont favorables à ce ravageur, qui bloque le développement des jeunes pousses et des cladodes par ses piqûres. En 2015, la pression Thrips est faible à moyenne mais plus importante qu'en Maladies Stemphylium Le Stemphylium est une maladie majeure en culture d'asperge. En 2015, les premiers symptômes ont été observés durant la première quinzaine de mai, dans les Landes, et fin mai dans le Blayais (principalement sur des jeunes plantations). Suite aux pluies abondantes de début juin, une évolution des symptômes a été constatée avec chute des cladodes. Par la suite, les conditions climatiques (temps très chaud et sec) n'ont pas été favorables au développement de la maladie. Par conséquent, peu d'évolution des symptômes en juillet. Avec le retour de la pluie au mois d'août, on a constaté une progression de la maladie difficile à maîtriser. De plus, le Stemphylium est une maladie problématique sur la zone littorale car à proximité de l'océan les rosées matinales sont très fortes, ce qui est favorable au développement de la maladie. En 2015, cette maladie a été difficile à maîtriser, notamment sur les jeunes plantations, et les méthodes de lutte ont été très moyennement efficaces. Cependant, en 2015, la pression Stemphylium est inférieure à celle de Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
7 Rhizoctone violet Dans le Blayais, les premiers symptômes de Rhizoctone ont été signalés début juin. 10 ha ont été touchés par cette maladie, avec une intensité d'attaque faible (moins de 5% de la surface touchée). Dans les Landes, la présence de cette maladie n'a pas été signalée. En 2015, la pression de cette maladie peut être qualifiée de faible et équivalente à celle des années précédentes. Phytophthora megasperma La présence de ce champignon a été signalée pendant la récolte (fin avril début mai) dans le Blayais et dans les Landes, avec moins de 5% de turions touchés. Actuellement, il n'existe pas de méthode de lutte vis-à-vis de Phytophthora megasperma. En 2015, la pression de cette maladie peut être qualifiée de faible et inférieure à celle de Rouille physiologique du turion A la récolte (à partir de début avril), la présence de rouille physiologique du turion a été signalée dans les Landes. La maladie était présente de début avril jusqu'à mi-mai avec une intensité d'attaque faible (moins de 5% des turions touchés). En 2015, la pression rouille sur turions à la récolte peut être qualifiée de faible et inférieure à Botrytis Dans les Landes, les premiers symptômes de Botrytis ont été signalés fin juillet sur des plantations 2013 et 2014, alors que dans le Blayais, ils ont été signalés fin août. En 2015, la pression Botrytis a été faible et inférieure à celle de Adventices En 2015, la pression adventices a été importante dans les parcelles d'asperge. De nombreuses dicotylédones étaient présentes (souchet, morelle, datura, liseron, amarante) ainsi que des digitaires particulièrement difficiles à maîtriser. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
8 Ce qu'il faut retenir Bilan sanitaire Asperge 2015 Fréquence et intensité des attaques des maladies et des ravageurs observés sur le réseau (niveau d'attaque : nul = 0, faible = 1, moyen = 2 et fort = 3). La gravité de l'attaque à l'échelle régionale combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque par parcelles touchées. Elle tient compte également d'une appréciation qualitative de l'incidence finale de chaque bio-agresseur sur la culture. Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal d'aquitaine Légumes de plein champ sont les suivantes : Adar Blayais, Altus, Aquitaine Légumes Surgelés, AGPM Maïs doux, Arvalis Institut du Végétal, CA 40, Conserve France, Copadax, Coop Garonne, Domaine du Preuilh, FDGDON 64, Fredon Aquitaine, GRCeta, Groupe Larrère, Invenio, Légum'Land, Lur Berri, Maïsadour, Ombrière, Planète Végétal, Saga Végétal, Seretram, Soléal, Sonito, Sud Légumes, Unilet, Uniproledi, Vicampo Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Légumes de plein champ N 19 3 décembre / 8
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