LEPTOSPIROSE. Maladie méconnue du triathlète. DE S C Méd ecin e d u s p or t
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- Pierre-Marie Vinet
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1 LEPTOSPIROSE Maladie méconnue du triathlète C in d y C O N OR T DE S C Méd ecin e d u s p or t
2 EPIDEMIOLOGIE France métropolitaine environ 350 personnes chaque année, soit une incidence annuelle de 0,6/ habitants. En métropole: Fluctuations annuelles peu marquées. Peu de fluctuations mensuelles d'une année sur l'autre. Incidence maximale en Franche-Comté, Champagne- Ardenne, Bourgogne et Basse- Normandie, mais aussi Bretagne, Rhône-Alpes et Aquitaine. 2008: 31 % des cas dus au sérogroupe Icterohaemorrhagiae et 18 % des cas dus au sérogroupe Grippotyphosa.
3 Répartition des cas de leptospirose en métropole en 2008.
4 RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES ZOONOSE = INFECTION naturellement transmissible de l'animal à l'homme et vice versa.
5 Réservoir: animal, très diversifié, résiste plusieurs mois dans le milieu extérieur humide (eau douce). Transmission: *directe par contact avec animaux infectés. *indirecte par contact avec eaux ou autres produits souillés par urines d animaux infectés. => Peau lésée et muqueuse.
6 Agent pathogène: bactérie spiralée de l'ordre des Spirochètes *famille des Leptospiraceae *genre Leptospira *plusieurs espèces, 1 seule pathogène *plusieurs sérogroupes: certains pathogènes, d autres non
7 Répartition géographique: monde entier, zones tropicales +++. Mécanismes d action: * Lésion tissulaire primaire: endothélite des petits vaisseaux, compliquée de phénomènes hémorragiques: nécrose tissulaire rénale, hépatite cholestatique, alvéolite hémorragique (atteint foie, reins, LCR). * Potentiel enzymatique et activité endotoxinique de la bactérie.
8 CLINIQUE Incubation: 5 à 20 jours (1 à 2 semaines +++).
9 Début des signes: quelques jours. SYNDROME PSEUDO-GRIPPAL: La présentation la plus fréquente est la suivante : Maladie fébrile aiguë comportant des céphalées, des myalgies et une prostration associées à au moins 1 des symptômes suivants : Injection conjonctivale Irritation méningée Anurie ou oligurie et/ou protéinurie Ictère 10% Hémorragies (intestinales ou surtout pulmonaires dans certains endroits) Arythmie ou insuffisance cardiaque Éruption cutanée
10 Et Contexte: Anamnèse d exposition à des animaux infectés ou à un milieu contaminé par de l urine animale.
11 Puis: atteinte multiviscérale syndrome hémorragique (75 %) rénaux (50 à 70 %) hépatique neurologique (>50 %) pulmonaire (30 %) cardiaque... diversement associés.
12 Complications: Décés: 2 à 10 % précoce (5 à 20 % sans traitement) Rénales: épuration extra-rénale Respi: ventilation artificielle Oculaires: tardives Convalescence: Longue
13 DIAGNOSTIC ORIENTATION Augmentation: CRP +++ Transaminases PAL Créatinine + Thrombopénie +++
14 CONFIRMATION PCR (que CNR) sang, LCR: positive J0-J5 urines: J12 Culture 1 à 9 semaines Sérologie: positive après 10 jours de maladie, donc environ 1 mois après contamination mais intérêt du sérogroupe.
15 TRAITEMENT CURATIF: Antibiotiques: Pénicillines G (amoxicilline) IV ou Ceftriaxone. ou Doxycycline si dans les 3 premiers jours et pas d insuffisance rénale. =>Minimum 10j, + traitement précoce, + c est efficace. la durée des symptômes, leur intensité, le risque de complication.
16 PREVENTIF: Mesures Générales: Se protéger (gants, combinaisons,...). Désinfecter à l'eau potable et au savon, ou à l'aide d'une solution antiseptique, de toute plaie ou égratignure, Protéger ensuite cette plaie ou égratignure par un pansement imperméable. Vaccination: Vaccin tué spirolept ( 40, non remboursé). 3 inj initiales (J1, J15 et M6) puis rappel tous les 2 ans.
17 RECOMMANDATIONS PRATIQUES
18 Plusieurs points soulignés: Incidence faible et stable. Cas sporadiques liés à expo à des risques particuliers. Pas de transmission interhumaine. La prévention diminue le risque de manière significative. Vaccin spécifique d un sérogroupe et schéma vaccinal compliqué. Impression de sécurité «fausse» chez les patients vaccinés. ATB efficace en curatif chez tous les sérotypes du moment.
19 VACCINATION: Recommandée: Dans certaines indications restreintes, posées au cas par cas par le médecin traitant, après une évaluation individualisée prenant en compte les critères suivant -l'existence de cas documentés de la maladie pour des personnes soumises aux mêmes conditions ou ayant des activités identiques (+++ zone géographique de haute endémicité, répétition ou persistance de l exposition au risque). -la pratique régulière et durable d une activité de loisir exposant spécifiquement au risque de contact fréquent avec des lieux infestés. une prédisposition individuelle tendant à majorer le risque d'exposition et/ ou sa sensibilité à la maladie.
20 QUELQUES ETUDES
21 1 Outbreak of leptospirosis among Adventure Race participants in Florida, 2005 = Epidémie de leptospirose chez les participants d une course d aventure en Floride 2005 Clin Infect Dis Mar 15;50(6): ont répondu (96%) 44 (23%) cas suspects Après sérologie: 14 cas confirmés. Facteurs de risque: Avaler de l eau /immersion ds l eau.
22 2 Human leptospirosis in French Polynesia. Epidemiological, clinical and bacteriological features Med Trop (Mars) Apr;67(2): patients sur 12 mois : 33 cas soit 1,7 sur 1000 Facteurs favorisants: Sexe: Homme, moyenne d âge 40 ans Saison des pluies Nage eau fraîche
23 3 Leptospirosis mimicking acute cholecystitis among athletes participating in a triathlon. = La leptospirose mimant une cholécystite aiguë chez les athlètes participant à un triathlon. 10% de formes ictériques...avec prédominance hépatorénale...
24 4 Outbreak of leptospirosis among triathlon participants and community residents in Springfield, Illinois, = Épidémies de la leptospirose chez les participants du triathlon et résidents de la communauté de Springfield, Illinois, sur 876 athlètes interrogés 98 malades (12%) 248 symptomatiques 474 prélevés 52 positifs pour leptospirose 14 des positifs étaient symptomatiques (1,7%) soient 6 % des symptomatiques Facteurs de risque: Avaler eau, pluies importantes les jours précédents courses ==> Etude concluant sur l importance d informer les participants du risque encouru.
25 Donc...
26 1- Y penser... devant une symptomatologie qui peut être classique ou atypique, dans un contexte évocateur...
27 2- Prévenir... en désinfectant et protégeant les plaies Informer les sportifs et autres populations à risque...
28 Merci pour votre attention...
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