BRUNERIE CINQUANTE-HUIT ANS À L INSTITUT PASTEUR, VINGT-DEUX ANS PRÈS DE JACQUES MONOD

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1 Madeleine BRUNERIE CINQUANTE-HUIT ANS À L INSTITUT PASTEUR, VINGT-DEUX ANS PRÈS DE JACQUES MONOD Les grandes vies entrouvrent des avenues de lumière dans toutes les directions Georges Clemenceau

2 En respectueux hommage à la mémoire de Monsieur Jacques MONOD Mon regretté Grand Patron Prix Nobel de Physiologie ou Médecine 1965 avec François JACOB et André LWOFF en témoignage de ma profonde admiration Bien amicalement à Olivier et Philippe MONOD ses fils jumeaux 2

3 À mes chers Parents en témoignage de mon infinie reconnaissance. À ma chère sœur, trop tôt tragiquement disparue À mes chers Petits Cousins, Bernard et Nicole MOYRAND à qui je dois tant A l équipe médicale de l Ehpad de Beaumont sur Oise, à qui je dois ma miraculeuse résurrection en 2007, l expression de ma profonde reconnaissance À TOUTES mes AMIES, à TOUS mes AMIS de l Institut Pasteur ou d ailleurs, bien affectueusement 3

4 Préambule Lorsque, en 2000, la direction de l Institut Pasteur m a confié la supervision du service des archives, j ai eu la bonne surprise d y retrouver Madeleine Brunerie. Je l avais beaucoup côtoyée, plus que connue, lorsqu elle était la secrétaire - on verra plus loin à quel point le mot est impropre - de Jacques Monod, au moment où je faisais ma thèse, pendant les années J étais certain que Madeleine Brunerie qui avait pris sa retraite en 1990, avait quitté l Institut après avoir terminé le classement des archives de Jacques Monod. Je ne me doutais pas que les ramifications de ces archives étaient sans limites, Madeleine Brunerie m en a administré la preuve il y a peu, et surtout qu elle classait encore le fonds photographique et entretenait des relations avec beaucoup de ceux qui avaient fréquenté le laboratoire, français et étrangers. Quand je lui ai demandé le travail qu elle réalisait à ce moment, Madeleine Brunerie m a confié aux détours de la conversation, qu elle avait noté au jour le jour en sténo dans ses «petits carnets», ce qui s était passé d important pour elle, dans sa vie personnelle comme dans sa vie professionnelle, presque tout entière passée à l Institut Pasteur. Je l ai poussé à les transcrire sans d ailleurs aller plus loin que l idée que cette transcription pourrait être utile à l étude des fonds d archives Macheboeuf et Monod, ses deux principaux Patrons à l Institut. A quelques lignes supplémentaires près, ajoutées après coup pour décrire certaines périodes de sa vie, en particulier les années d enfance et de formation, le texte qui suit est la transcription de ces notes presque quotidiennes, au moins jusqu'en La période couvre en particulier le travail de Madeleine Brunerie dans deux laboratoires de l Institut Pasteur qui eurent une importance majeure dans l histoire de la biologie française, celui de Michel Macheboeuf ( ) pionnier en France de la recherche sur la chimie des protéines et tout particulièrement celle des lipoprotéines, et celui de Jacques Monod ( ), l un des fondateurs de l école française de génétique et de biologie moléculaires. En général, du moins s agissant du 20 ème siècle, on connaît assez bien la manière dont les recherches ont été menées dans les laboratoires de biologie. On connaît les appareillages, les pratiques de laboratoire, les questions posées et leur évolution en fonction des réponses qui sont apportées, les modèles intellectuels et les modèles biologiques utilisés. On connaît bien 1 En fait, après la grande année du Nobel en 1965, les notes deviennent succinctes et sont plutôt des opinions sur une grande période de temps que des notes au jour le jour. Il y a bien des raisons à cela, deux d'entre elles étant nettement le fait que le Prix Nobel a écarté Jacques Monod de la quotidienneté du laboratoire, et l'autre étant l'évolution des affaires de l'institut Pasteur. 4

5 l importance croissante du travail en réseau de laboratoires. On retrouve facilement les financements et les influences scientifiques, administratives voire politiques qui président à la réalisation de telle ou telle recherche. C est ce qu enseignent les études consacrées à l histoire du CNRS, de l INSERM ou de la DGRST, ou encore celles dévolues au rôle de la Fondation Rockefeller dans la formation des chercheurs et le financement de laboratoires, pour ne citer que quelques exemples. De la même manière, l histoire des thématiques scientifiques peutêtre analysée, si un thème précis suscite l intérêt d un chercheur. C est ainsi que l histoire de la biologie moléculaire, puisque c est le cœur de la vie scientifique de Jacques Monod qui a tant d importance dans ce texte, est plutôt bien décrite sous des angles différents par de nombreux auteurs. En revanche, l histoire de la biochimie et de la biologie structurale en France, domaine auquel le travail de Michel Macheboeuf se rattache, reste presque entièrement à écrire. Quoi qu il en soit, la documentation archivistique et les publications des laboratoires existent et sont exploitables. Les choses se compliquent si l on cherche à décrire plus finement ce qui se passe dans un laboratoire, les événements qui permettent sa création puis sa disparition, ou son passage à d autres mains, les conditions relationnelles et matérielles qui permettent la production d une information scientifique communicable. La circulation des personnes en son sein et le réseau dans lequel il est inséré est souvent encore plus difficile à cerner dans le détail. On peut certes en reconstituer une partie en croisant les fonds d archives. Les archives des laboratoires et celles de la Direction, complétées par d autres fonds permettent cette démarche en ce qui concerne l Institut Pasteur. Mais elles ne mentionnent guère les contacts occasionnels, les séjours brefs de chercheurs à Paris ou à l étranger, ou encore les conférences, tous événements pourtant parfois déterminants dans la réalisation d un travail ou la construction d un concept. Je pense en écrivant cela à la place essentielle, mais pas tant connue dans notre pays, de physiciens comme Aaron Novick et Léo Szilard dans la conceptualisation de la notion de répression dans le modèle de l opéron par Jacob et Monod en Enfin, on ne dispose pratiquement jamais, sauf sous la forme ambiguë de récits hagiographiques rédigés au lendemain de la disparition d un grand chercheur, de données de première main concernant la vie au laboratoire, la nature des relations entre les personnes, les opinions sur tel ou tel, ce qui pouvait même s y cacher 2, bref ce qui fait la vie d un laboratoire, du moins celle de laboratoires réellement «vivants». Il s'ajoute à tout cela un véritable décryptage de la densité des relations qui unissaient entre eux des chercheurs issus du laboratoire de Félix Mesnil, dont Lwoff et Monod, avec d'autres 2 Je pense par exemple aux activités de Herbert Marcovich, membre du mouvement Pugwash, au moment des négociations entre les USA et le Vietnam auxquelles il participait dans l ombre, et qui séjournait à ce moment dans le laboratoire de J. Monod. Une couverture? 5

6 comme Louis et Sarah Rapkine ou François Gros, ou Georges Cohen ou François Jacob plus tard ; ou encore le rôle joué par la participation de certains à des activités de résistance à l'ennemi ou enfin l'importance fondamentale dans la génèse des concepts prise par les chercheurs américains qui ont fréquenté le laboratoire pendant de longues périodes de temps. Ce sont des choses que l'étude des archives ne permet pas d'apprécier dans leur dynamique affective et subjective. On sent bien qu'il ne s'agit pas seulement de grands chercheurs rassemblés autour du projet qui a fait renaître la génétique physiologique en France, mais d'une sorte de noyau dur de personnalités fortement liées les unes aux autres. Précisément parce que Madeleine Brunerie n était pas cantonnée dans un rôle d exécutante, ses notes prises à chaud permettent de saisir cette vie dans deux grands laboratoires et permettent de sentir les personnalités de certains des acteurs ainsi que l atmosphère générale et ses fluctuations. Les mémoires de Madeleine Brunerie sont certes bien entendu subjectives, ce sont les siennes telles qu écrites sous le coup des émotions du moment, dans le train en rentrant chez elle, le soir, le week-end. C est ainsi qu elles permettent de comprendre un peu mieux ce qui animait les relations de toutes natures dans les deux laboratoires dans lesquels elle a travaillé. La vie dans le laboratoire de Jacques Monod occupe la majeure partie du texte. Pour être un peu restrictif, il s agit en réalité moins du laboratoire que de ce qui se passait au sein du premier cercle de relations de Jacques Monod au laboratoire, et qui est d ailleurs pour l essentiel inscrit dans une topographie simple : les bureaux de Madeleine Brunerie, de Sarah Rapkine et de Jacques Monod et surtout l un des deux «grands labos», celui qui était le plus proche du bureau de Jacques Monod, laboratoire dans lequel travaillait un autre personnage constant de cette histoire, Madeleine Jolit, "l'autre" Madeleine. Ce qui se passait «plus loin», donc le vécu de ceux plus éloignés de l épicentre n apparaît qu à l occasion de brèves notes, sauf bien entendu ceux avec qui Jacques Monod était en relations scientifiques constantes, ou qui étaient à l origine de soucis. Tout ceci est en soi un indice de la structure relationnelle du labo, ainsi que du degré d autonomie des chercheurs plus éloignés du «bureau» ou de la verrière. Certains seront certainement surpris de ne pas figurer dans ce texte. En revanche, le personnel technique et celui de la «laverie» 3 sont très présents et il est clair que Jacques Monod s y intéressait de près. Il faut dire que le laboratoire a pu comprendre jusqu à une cinquantaine de personnes. Les omissions sont ainsi naturelles, même si il est clair que 3 La notion de «laverie» est une notion essentielle des laboratoires de microbiologie de l époque. Le terme vient bien entendu du lavage et de la stérilisation de la vaisselle de verre. Mais il recouvre des activités de préparation de milieux liquides et gélifiés de composition normée, de distribution de réactifs et de matériel. La qualité de son activité est déterminante dans la qualité de la recherche du laboratoire. 6

7 certaines sont délibérées. Les textes relatifs à l'attente, plusieurs années durant, du Prix Nobel, sont particulièrement documentées. Elles éclairent de façon parfois crue tant le vécu des laboratoires que les pratiques interventionnistes des autorités et des médias. Les caractères des principaux protagonistes s'y affirment avec netteté et c'est souvent plutôt inattendu. Ce texte apporte aussi de nombreuses précisions sur les difficultés financières de l'institut Pasteur à partir de la fin des années 1950, difficultés qui de proche en proche ont contraint Jacques Monod à accepter de diriger l Institut Pasteur en Sur cette période peu heureuse pour elle, Madeleine apporte des éléments mal connus sur la naissance des syndicats de l Institut Pasteur, sur les commissions de classement, sur la place prise par secrétaires et techniciens «proches» dans l information transmise à la Direction, et surtout sur l atmosphère tendue régnant sur le campus, sur les conflits, y compris personnels, à un moment où il faut le reconnaître, l Institut était proche de la faillite et semblait, à quelques laboratoires près, avoir manqué de nombreux trains du mouvement scientifique. On est d ailleurs frappé, au récit de ces années, de la répétition des problèmes et des solutions envisagées, ainsi que de l hostilité manifestée par le personnel à ce qui changerait une forme d tradition. Quitte à me répéter, certes le témoignage de Madeleine Brunerie est marqué par sa subjectivité et la nature de ses relations avec ses divers interlocuteurs, mais c est précisément cette masse d informations si rarement retenues par les archives des laboratoires qui en fait la richesse et anime ainsi d'une vraie vie au fonds d archives Monod et Macheboeuf. S il n y avait que cela dans ce texte, ce serait déjà important pour l historien des sciences, par l éclairage qu il apporte sur l activité au sein d un laboratoire et d un institut de recherches, et peut-être plus encore pour le sociologue des sciences tant il est proche par nature des «récits de vie» collectés par les sociologues actuels. Il y a pourtant bien autre chose à en dire, quitte à affronter les protestations de l auteur. Justement parce que c est aussi un "récit de vie» on y voit nettement se camper les deux protagonistes qui occupent la scène avec une importance toute semblable. Il y a Jacques Monod bien sûr, le Patron scientifique, et il y a Madeleine Brunerie, la «secrétaire» qui n apparaît pas, tant s en faut, avoir été une simple observatrice du «grand homme». Le fait est que Madeleine Brunerie ne décrit pas seulement sa vie au laboratoire et ce qu elle y observe ou discute, même si le laboratoire occupe une place essentielle, avec un temps scandé par les horaires improbables des trains Paris-Nord vers Persan-Beaumont et retour. En décrivant les faits marquants qu elle observe et ressent Madeleine Brunerie apparaît, je vais dire en filigrane parce que ce n est pas une volonté de sa part de se montrer ainsi, comme une femme hyperactive qui s épanouit tout 7

8 autant dans ses activités associatives comme le théâtre amateur qui tient une grande place dans son existence. Et puis il y a les vacances dans divers lieux aussi toniques les uns que les autres, et toute une activité sociale. Tout cela pourrait être d une certaine manière, banal, à ceci près que l on constate que non seulement Jacques Monod s intéresse à ces activités, certes à l occasion, mais qu il est alors très présent dans ces mêmes activités, observateur et commentateur à son tour de ce que fait Madeleine Brunerie, un peu comme cette dernière l est pour lui-même. En clair, Monod porte sur Madeleine et ses activités un regard tout autre que professionnel. Il existe une véritable complicité au-delà de la confiance au plan professionnel. D ailleurs, hors du laboratoire, Madeleine Brunerie fait partie du premier cercle d intimes de la famille Monod. Elle en connaît bien tous les membres et c est presque à ce titre qu elle ira jusqu à la réception du prix Nobel à Stockholm 4. Elle est d ailleurs restée jusqu à maintenant en relation avec certains d entre eux. Madeleine Brunerie s est expliquée dans ce texte sur l estime et l affection qu elle portait à Jacques Monod. Il n y a pas d équivoque. Ce que je veux ajouter est qu il est évident que l estime et l affection circulaient dans les deux sens. Si le Patron est intéressé, réellement intéressé à ce que fait Madeleine Brunerie à l extérieur du laboratoire, ce n est pas par un mouvement de gentillesse convenue d un Patron envers sa secrétaire. Monod est curieux de qui elle est et de ce qu elle fait et il s y intéresse réellement. Ce n est pas alors de la secrétaire qu il s agit, mais de la personne Madeleine Brunerie et la remarque s étend en retour à son activité multiforme au sein du laboratoire. On pourrait croire que les compliments qu il lui fait à de nombreuses reprises et qui sont rapportés dans ce texte sont des compliments de circonstance, ou encore font partie de la relation habituelle de Monod avec les femmes. C est sans doute un peu vrai, mais je crois que l essentiel de leur relation est ailleurs : tous ses propos sont réels et sincères. Je pense que Jacques Monod a très vite reconnu chez Madeleine Brunerie un ensemble de ces traits qui font d elle un personnage d une envergure et d une qualité peu communes, une personne véritable sur laquelle précisément pour cela, on peut s appuyer sans crainte, parce qu elle est humainement une égale, dont les qualités opéraient dans d autres champs que les siens, mais une égale. Gabriel Gachelin 4 "L autre" Madeleine du grand laboratoire, Madeleine Jolit, la technicienne de Jacques Monod, a également été invitée à Stockholm. 8

9 L Institut Pasteur... Pourquoi? L Institut Pasteur Comment? La réponse à ces questions ne peut-être donnée qu en remontant à mes origines modestes et en suivant le cheminement de ma propre histoire dont le hasard - puisqu il faut bien l appeler ainsi - m a conduite vers une carrière que je n aurais jamais espérée, malgré mon désir d adolescente de rencontrer un jour de grands hommes de sciences. Ce cheminement, finalement lumineux pour moi, je le dois à mes Parents. Malgré une vie modeste, ils ont tout fait pour nous ouvrir, à ma sœur et à moi, une existence meilleure que la leur, vécue au cours de deux monstrueuses guerres mondiales. Papa avait fait deux ans de service militaire quand éclate la guerre de Mobilisé dans la cavalerie comme «ordonnance» d un officier, il a donc suivi les campagnes de ce dernier : la bataille de la Marne, Verdun, le Chemin des Dames. Appartenant à la Réserve de l Armée territoriale, depuis le 1er octobre 1933, Papa travaillait alors à la Compagnie (française) des Chemins de fer du Nord, corporation de cheminots dont la résistance à l occupant fut loin d être négligeable pendant la seconde guerre mondiale. Naturellement, tous ces événements rendirent la vie bien précaire. Malgré cela, mes Parents, à force d efforts et de sacrifices - dont ma sœur et moi subissions quelque peu le contrecoup - parvinrent à nous donner une éducation rare pour l époque. À la fin de la seconde guerre mondiale, avec l acquisition du diplôme du baccalauréat, Yvonne et moi avions entrouvert une perspective d avenir que nous pouvions espérer meilleur. Pour tout cela, pour cette abnégation, ces privations, ces sacrifices, que tous deux soient remerciés du fond du cœur. Ils ont été les artisans de ce que nous sommes finalement devenues : ma sœur Dame rédactrice à la Banque de France et moi, Attachée de direction à l Institut Pasteur, ce qui ma foi n était pas si mal quand on sait que ma Grand-mère (qui n a jamais connu les bancs de l école) aurait voulu que nous travaillions dès le certificat d études acquis, sans aucune formation préalable Avertissement Le texte de cet ouvrage est le fruit de la fidèle retranscription de notes sténographiées par mes soins sur un petit agenda trimestriel de poche, au jour le jour, reflétant mon vécu quotidien depuis la dernière guerre. À partir de 1971 date de la nomination du Professeur Jacques Monod à la direction de l Institut Pasteur (dont j étais devenue la secrétaire après la mort du Professeur Machebœuf en 1954), je ne dispose plus que de «flashes» instantanés et clairsemés N.B. J espère de tout cœur sans doute naïvement que les lignes qui suivent (à partir du Chapitre 5), au jour le jour, pourraient aider certains des historiens des sciences traitant de la naissance de la biologie moléculaire qui n'ont souvent que des données chronologiques incertaines restituées par une mémoire plus ou moins défaillante 9

10 Chapitre I Enfance Entrée en scène Le vendredi 13 mars 1925, peu après 20 heures, le bon vieux Docteur Brenance, médecin de la famille, perçut mon premier vagissement, à la maison, à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise). Dès la nouvelle connue, les commères d alentour de palabrer sur les chances probables de ce poupon venu au monde un vendredi Je fus prénommée Madeleine. Ma sœur Yvonne Marie, mon aînée de deux ans et deux mois, a dû être bien déçue que je ne soie pas le petit Jean qu elle attendait impatiemment pour partager ses jeux! Lorsque, beaucoup plus tard, nous parlions de dates de naissance avec ma collègue et amie technicienne de Monsieur Monod, «l autre» Madeleine dite «la Jolie», cette dernière tranchait radicalement quant à cette perspective de chance en concluant : «On ne fait le bilan qu à la fin...» Soit! Si j ai tenu à faire le «bilan» de l œuvre scientifique de Monsieur Monod après sa disparition prématurée, le 31 mai 1976, c est non seulement pour rendre hommage à un grand homme de science, mais aussi pour revivre quelques moments d une brillante carrière aux multiples facettes dont j ai été vingt-deux ans durant (en ma qualité de secrétaire), l un des témoins privilégiés 5. Mais chaque chose en son temps! Sans toutefois faire prématurément mon propre bilan pour ne pas contredire les affirmations de «l autre» Madeleine, peut-être ne serait-il pas inutile de me présenter? La filiation Cadette d une famille modeste d origine corrézienne, mon grand-père paternel était agriculteur et mon grand-père maternel petit entrepreneur de maçonnerie. La famille présente une particularité qui n est pas sans donner une impression quelque peu confuse : en effet, le père de ma mère (Léonard Moyrand, veuf d Anna née Roux), se remaria avec la mère de mon père (Marie, née Chadelaud, veuve de François Brunerie) le jour où mon père (François Brunerie) et ma mère (Louise Moyrand) s unirent pour le meilleur et pour le pire. Ce qui ne fit qu une cérémonie pour laquelle mon grand-père Moyrand demanda au curé un rabais concernant la sienne propre, considérant qu il s agissait d un «ressemelage» plutôt que d un mariage à proprement parler 6. Je dois ajouter que je n ai pas connu ma grand mère maternelle, la première femme de mon grand père Léonard Moyrand, ni mon oncle Louis Moyrand, frère jumeau de ma mère, tous deux fauchés par l épidémie de grippe espagnole de 1918 qui fit plus de morts que la guerre elle-même : 15 à 25 millions de morts dans le monde dont en France, tuant majoritairement des individus de 20 à 40 ans [source de ces précisions : Internet]. 5 Se reporter à l inventaire du Fonds Monod, service des archives de l Institut Pasteur. 6 Je tiens cette formulation croustillante d une cousine germaine. 10

11 L art et la manière de subvenir aux besoins de la famille Après la démobilisation de l armée de mon Père et son mariage, mes parents s implantèrent dans la région parisienne où Papa trouva tout d abord un emploi comme garçon de café à Conflans-Sainte-Honorine. A part le service, il lui fallait entretenir la salle qui servait de piste de danse : passer le parquet à la paille de fer avant de le cirer pour une bonne «glisse». Accordéoniste autodidacte, il faisait également danser les consommateurs certaines soirées. Vivement encouragé par ses beaux-frères qui avaient été facilement engagés à la Compagnie des Chemins de fer du Nord renaissante de ses cendres et devenue partie intégrante de la SNCF en août 1937, Papa fut engagé comme aiguilleur, puis promu chef de manœuvres dans la petite gare de triage de Persan-Beaumont (réseau Nord) qu il ne tenait pas à quitter pour ne pas troubler notre scolarité. Ancien combattant de la Grande Guerre, il supportait difficilement, pendant l occupation, de recevoir des ordres du sous-chef de gare allemand chargé de surveiller la bonne marche du trafic militaire. Ce dernier, cependant, fut pas mal perturbé, d une façon discrète mais ne manquant certainement pas de créer un grand désordre : les étiquettes de destination de wagons d armes, munitions, matériel de guerre ou autres valsaient allègrement et discrètement d un wagon à l autre, entraînant confusion et retards des plus préjudiciables à l arrivée. En plus de ses heures normales de service, très courageux de nature, Papa entretenait, on dira avec amour, un jardin à la sortie de la ville et proche de la maison. Il y proliférait une grande variété de légumes y compris ceux auxquels nous revenons aujourd hui (rutabagas, topinambours, etc.). La plus grande place était cependant réservée aux pommes de terre (ah! la chasse aux satanés doryphores et à leurs larves collées sous les feuilles), choux verts et de Bruxelles, poireaux, carottes, navets, asperges (que j adorais cueillir sous l œil critique de Papa), artichauts, haricots nains ou à rames, petits pois, épinards, citrouilles, oseille, salades 7, betteraves rouges, mâche dite «doucette» en Limousin, et même de l endive obtenue par forçage de bourgeon de chicorée dans le sable, à la cave, etc. Tout cela, il faut le préciser, en quantité assez réduite étant donnée la surface du terrain, la succession des saisons palliant cet inconvénient. Il y avait aussi, au bord de l allée, des groseilliers simples et même ceux dits à «maquereaux», des pêchers «de vigne», pruniers et pommiers qu il avait greffés lui-même et dont les fruits faisaient nos délices. Ce jardin où les mauvaises herbes étaient impitoyablement traquées dès leur apparition 8 faisait l admiration des amis qui avaient le privilège de le visiter. Ce qui est remarquable en soi, nous n eûmes fort heureusement que très rarement le désagrément de voir des légumes arrachés par des maraudeurs! En ce temps-là et pendant toute la guerre, nous mangions d authentiques légumes «bio» sans le savoir, cultivés non aux engrais chimiques, mais au bon fumier de ferme et, plus parcimonieusement - subtil raffinement - au crottin de cheval ramassé à la pelle derrière les rares voitures hippomobiles. En plus de ce jardin, Papa et l un de ses amis corréziens défrichèrent avec peine un bon carré de terrain dans une décharge voisine abandonnée et quasiment ignorée de tous, se partageant ensuite une récolte de pommes de terre fort honorable. «Encore des haricots verts! Encore des épinards!».yvonne et moi ne savions pas encore que nous les regretterions plus tard! Échos de la vie quotidienne des années A cette époque, certains commerçants ou artisans faisaient des tournées dans les petites villes et villages environnants. C est ainsi que le boulanger livrait le pain dans sa voiture hippomobile. Maman achetait toujours un pain de quatre livres. Le livreur disposant 7 Dont la fameuse «Reine de mai», si tendre, la chicorée frisée, la scarole, etc. 8 Sauf en période de vacances. 11

12 d une balance de Roberval, pesait consciencieusement le pain, et ajustait son poids en ajoutant un morceau de miche coupée sur une autre sacrifiée à cet effet. C est ce que l on appelait «la pesée» qui parfois se traduisait par un croissant rassis de la veille qui nous ravissait. Le vitrier passait à bicyclette, un assortiment de carreaux dans une sorte de grande gibecière sur le dos, criant «Vitrier!» à tue-tête ; de même le rémouleur de ciseaux, couteaux, etc. Le collecteur de peaux de lapins et de chiffons s annonçait de loin par un «Peaux d lapins, peaux!» tonitruant. Les lapins avaient été dégustés avec délice. Leurs peaux, retournées dès le dépeçage, étaient garnies de paille pour ne pas être trop déformées afin d en tirer le meilleur prix possible. Savoir-faire au service de la précarité Appliquant les horaires 3/8 des chemins de fer (6h à 14h, 14h à 22 h et service de nuit de 22h à 6 h du matin), bon bricoleur, Papa trouvait encore le moyen, pendant ses «heures creuses», d aller donner un «coup de main» rétribué à la proche scierie. Tout cela pour mettre «du beurre dans les épinards» comme il est dit couramment! Quant à Maman, très économe (en bonne corrézienne) outre les travaux ménagers, le ravaudage, consacrait une partie de son temps à la confection ou la réfection de nos vêtements 9, rien ne la rebutait. Elle élevait de la volaille (ah! les bons œufs à la coque!) et allait dans les champs, selon la saison, avec nous si possible, couper de l herbe pour les lapins ou glaner pour les poules. Ces dernières manquant de verdure, eurent le privilège de sortir à l extérieur du jardinet pour trouver de l herbe fraîche et un extra de pitance dans le fossé qui longeait la Nationale N 1 Paris-Calais passant devant notre porte. Mais il fallait une «gardienne» pour ces volatiles qui ne sont pas aussi bêtes qu on a tendance à le proclamer et qui prirent vite l habitude de cette récréation alimentaire ne s égarant pas souvent de leur itinéraire!... Résidence familiale Nous habitions en location bon marché dans un quatre pièces sans confort (avec un débarras et une cave) donnant sur l avenue, au rez-de-chaussée d une ancienne suiferie, réaménagée en sept ou huit logements comportant un étage. Le propriétaire, la Cimenterie Poliet-et-Chausson, louait en priorité à ses ouvriers. Dans le petit jardin attenant, Papa avait planté des pruniers, des fleurs et notamment écussonné des rosiers, une opération assez délicate. Il avait bricolé, outre le poulailler et un clapier, un petit châssis qui se transforma pendant la guerre, couvercle de tôle ondulée rabattu, en abri assez illusoire contre les éclats de bombes. Nous n avons eu l eau courante au robinet de la cuisine qu assez tardivement et je garde en souvenir l assemblée des voisins et voisines à la «pompe», discutant des événements tout en rinçant leur lessive ou remplissant leurs seaux, dans la cour commune longeant le côté sud des logements. Nous nous considérions comme privilégiés ayant pignon sur rue et nous appréciions beaucoup d avoir des toilettes à la turque à l extérieur certes, mais très proches et réservées à notre usage personnel, ce qui n était pas le cas pour la plupart de nos voisins. Les loisirs restreints de l époque 9 Maman avait de sérieuses notions de coupe et couture. 12

13 En ce qui concerne les loisirs, à part quelques très rares sorties au «Beaumont- Palace» (celui de La dernière séance!), Maman nous emmenait, les dimanches après-midi, faire un grand tour à pied dans la toute proche forêt de Carnelle où, selon la saison, nous faisions de gros bouquets de muguet ou rapportions châtaignes et champignons 10, ce qui améliorait le menu. Nous avions des cousins germains du côté de Maman, les Chassagne qui habitaient Méru, petite ville réputée pour le travail de la nacre livrée d outre-mer par le port de Dieppe. Mon cousin était gendarme. Il fallait tout un processus d autorisations pour pouvoir leur rendre visite chez eux, à la caserne. Mon petit cousin Dédé me faisait parfois de grosses frayeurs en m enfermant quelques secondes dans une cellule inoccupée. Pour se faire pardonner il m entraînait ensuite derrière son auto-skiff à pédales, sur la plate-forme devant les bâtiments. La soirée venue, mon cousin gendarme nous raccompagnait à la gare et, connaissant naturellement le chef de gare de Méru, nous montions toujours en première classe non contrôlée jusqu à Beaumont. Pas peu fières, Yvonne et moi! Nous avons eu une fois l occasion d aller passer la journée au Tréport (la ligne Paris- Le Tréport passe par Persan-Beaumont) avec des cousins et amis, avant la guerre, en prenant Le Train de Plaisir! Ce train spécial, aménagé en quelque sorte en mini-music-hall ambulant, était sonorisé et comportait, outre les compartiments de voyageurs ordinaires également sonorisés, tout un wagon-salon où trônaient une scène avec micro, instruments de musique et accessoires divers. Un animateur racolait avec verve et humour les candidats chanteurs ou annonçait les séances de bal. Le retour sur Paris était généralement plus animé qu à l aller, baignades, exposition au soleil, effet de l air fortement iodé (et peut-être aussi d un repas quelque peu arrosé) détendaient les plus timides et l ambiance s en ressentait. Je pense que ce genre de sortie fut en réalité notre découverte de la mer pour Yvonne et moi...avec en prime de douloureux coups de soleil!... Départ pour les congés payés au Limousin (dans les années 30 environ) Chaque année, vers juillet ou au plus tard au mois de septembre, avant la rentrée scolaire du 1er octobre, Papa prenait les quinze jours de congés annuels accordés par la compagnie. Et nous partions tous les quatre dès le matin, pour la Corrèze natale de mes parents. C était la grande aventure. Pour la traversée de Paris, j adorais prendre le métro avec ses tunnels où la publicité se résumait alors à «Dubo» «Dubon» «Dubonnet». L arrivée à la gare souterraine P.O.Midi (Paris-Orléans-Méditerranée) d Orsay me comblait de joyeuses perspectives. S installer dans un wagon de 3ème classe, dans un train à traction électrique, c était vraiment le début de la grande aventure. Ce train express pour Toulouse desservait entre autres Châteauroux, Limoges, Brive et Montauban. Nous changions à Limoges et avions souvent une attente prolongée dans cette grande gare 11, dont l impressionnant édifice, coiffé d un dôme, enjambe les voies ferrées. Nous prenions ensuite un train omnibus entre Limoges et Brive dans lequel je guettais la gare de Masseret où mon grand-père Moyrand venait nous attendre avec sa lampe-tempête pour rejoindre la maison sise au hameau de Las Vias, à mi-flanc de la colline. Nous longions un moment l étang des Places, accompagnés par les coassements des grenouilles et crapauds en bruit de fond, puis remontions un petit chemin de traverse envahi par endroits de bruyères et de genêts, débouchant sur un autre chemin couvert plus large pour les charrettes, bordé de noisetiers et de châtaigniers. Nous apercevions parfois une luciole dans l herbe du talus. Parvenus enfin au domicile de mes grands-parents, nous grimpions allègrement les quelques marches nous séparant de la porte d entrée, sous la luxuriante treille croulante de 10 Cèpes et girolles uniquement, n étant pas assez sures de l innocuité des autres espèces. 11 La plus belle d Europe affirmait-on à l époque. 13

14 grappes de gros raisins dits américains que la pulpe compacte rendaient à peu près immangeables. Ma grand mère (la mère de Papa) - qui m a toujours parue très vieille et toute ridée - nous accueillait chaleureusement sous la lampe à pétrole, la soupe de petit salé achevant de mitonner dans l âtre pour être ensuite «trempée dans la soupière», c est-à-dire que l on versait le bouillon sur des tranches de pain bis. Yvonne et moi adorions déguster cette bonne soupe dans une assiette calotte, dehors, assises sur les marches, au soleil couchant. Jeux et «retour à la terre» estival en Corrèze Quels bons souvenirs je garde de ces trop courtes vacances où nos jeux préférés avaient lieu aux creux des vieilles ramifications de branches de châtaigniers constituant notre «maison», notre refuge et où nous imaginions des tas d événements et d aménagements domestiques. Mais en dehors de ces amusettes, le plus excitant pour moi, c était la participation active que nous apportions très volontiers en juillet ou en septembre, aux cousins Soularue voisins en pleine fenaison (de foin ou de regain 12 )! Quel plaisir de faner ou râteler comme les adultes, avec ces fourches à deux dents et râteaux plats de bois léger, de faire des moudelous 13 pour en faciliter le ramassage et remplir la charrette, l herbe sèche tassée par foulage aux pieds. L attelage cahotant sur les taupinières ou les rigoles (mini-canaux d irrigation), était tiré par deux vaches attelées en joug, ne se laissant pas toujours facilement guider par les novices que nous étions. Le remembrement n avait pas encore eu lieu et les belles haies constituées de noisetiers, de divers arbustes feuillus alternant parfois avec de grands chênes ou des hêtres, peuplés d oiseaux, ombrageant cèpes, coulemelles ou autres champignons étaient pour nous un lieu de prédilection. Quel plaisir de respirer les odeurs incomparables d herbe fraîchement coupée, que j adore encore retrouver à la campagne ; d entendre vers juillet, les gousses de genêts «exploser» d un bruit sec, éparpillant à l entour leurs graines augmentant d autant leur future prolifération... non désirée. Une autre grande attraction des vacances était lorsque avec les mêmes cousins Soularue de Masseret, nous allions à la pêche aux écrevisses. C était une véritable expédition, avec munitions à l appui (balances, appâts 14 ), vers un lieu le plus discret et le moins bruyant possible en raison de la réglementation sévère de ce genre de pêche concernant la taille des crustacés se laissant prendre dans les filets des balances. De plus, il fallait se chausser de bottes pour éviter les vipères se prélassant parfois au soleil. Et le guet commençait. Si aucun bruit parasite ne venait troubler le silence de la prairie, nous pouvions voir s approcher doucement dans l eau claire du petit ruisseau une ou deux écrevisses leur queue se déployant en cadence d arrière en avant, semblant attentives au moindre mouvement à l entour. Arrivées au but, elles commençaient à agiter leurs mandibules non sans apparente gourmandise. Le moment était venu de lever brusquement et franchement le bâton fourchu auquel était accrochée la balance. Mais là, c était la vivacité des partenaires qui faisaient toute la différence! Et bien souvent, hélas pour nous, nos bestioles filaient à l horizontale comme des flèches bandées au maximum. Adieu le plat d écrevisses «à la nage»! Je garde en mémoire également, les veillées chez les cousins Soularue autour de l âtre. Avec la perspective de déguster au cours de la soirée une part de délicieux clafoutis aux cerises de Montmorency et un verre de cidre doux ou bouché. Ma cousine nous apprenait les pas et le rythme de la valse, accompagnée a capella de quelques vieilles chansons en patois. 12 Seconde coupe de l herbe ayant repoussé après les foins. 13 Assemblage du foin au sol en rangées continues. 14 Constitués par du mou de mouton, par exemple, ou tout autre déchet carné. 14

15 Elle ne disposait à l époque, ni de phonographe ni de poste de T.S.F. Et l on dansait et l on tournait, tantôt à l endroit, tantôt à l envers, avec toute la fougue de notre jeunesse. Le couple de mes vieux cousins nous faisait parfois des démonstrations à vous couper le souffle. Encore de nos jours, leurs enfants ne rateraient pour rien au monde les bals organisés dans la région presque chaque semaine sinon deux fois par semaine. Vacances de Pâques en Haute-Vienne Quelques années de suite nos parents nous envoyèrent seules, Yvonne et moi, en vacances de Pâques chez l oncle et la tante Roux, métayers au lieu-dit Pomaret en Haute- Vienne, près de Solignac-le-Vigen. «La lisière ne vaut pas mieux que le drap» dit le dicton... pour comparer Haute-Vienne et Corrèze. Là aussi nous participions aux travaux de saison : Écassonnages 15 des pommes de terre en plein champ au cours desquels nous faisions une compétition à celui ou celle qui aura terminé en premier le sillon entrepris. Au bout du rang nous nous laissions tomber par terre de fatigue... et de joie. Hersage d une parcelle de terrain à l aide d un «hérisson», engin tractable dont les piquants aplanissent la terre sur toute sa largeur. Les vaches en joug, en l absence de leur maître habituel, se montraient récalcitrantes, faisant des zigzags irrattrapables par des non-initiées. Au retour, elles poussaient du mufle le bâton que nous maintenions pourtant à l horizontale devant leurs têtes pour les ralentir, pressées qu elles étaient de rentrer à l étable... Évidemment mon cousin Louis ne se privait pas de se moquer des «parisiennes». Une autre fois plus tard en saison nous aidions aux foins. Mon cousin Louis nous faisait monter dans la barge pour ranger les balles dans le hangar. Nous redescendions de là, nous grattant de partout et n avions plus qu à nous mettre en maillot de bain et faire un plongeon dans la pêcherie où ma tante avait coutume de faire la lessive Tous ces travaux, tant à Masseret qu à Pomaret, étaient compensés par des repas délicieux avec les produits de la ferme et surtout le savoir-faire de la cuisinière (ma cousine ou ma tante). Si bien qu à mon retour au lycée à Paris, mon professeur de gymnastique me demanda l adresse de l hôtel où j avais passé mes vacances et où j avais grossi de six kilos en quinze jours!...les cousins étant habitués à faire cinq repas par jour, il fallait cesser le travail de l après-midi pour «faire quatre heures» : goûter plantureux constitué de restes du repas de midi accompagné du bon pain blanc maison, de fromage, fruits, gâteaux, le tout arrosé d une rasade de cidre ou de piquette dont les bouteilles étaient tenues au frais au creux des rigoles du pré. Et venait, toujours trop tôt, le jour du retour. Je l appréhendais : cela signifiait la fin de l été, la rentrée des classes avec de nouvelles camarades... Mais pour l heure, ce qui m angoissait le plus, c était l arrivée Gare d Austerlitz, le passage de l octroi (droit d entrée des denrées dans les villes supprimé en 1948). A la question rituelle : «Rien à déclarer?», je tremblais pour les pommes de reinettes «lestres», les tranches de lard gras, les boudins aux châtaignes et le reste, contenus dans une panière en osier que Papa, sans broncher, portait crânement. Je n ai cependant pas le souvenir d avoir eu d ennuis de ce côté. Mais, quelle frousse! 15 Ameublissement de la terre par broyage des mottes à l aide d un outil à dents recourbées dénommé localement «bigot». 15

16 Chapitre II Scolarité et la Seconde Guerre Mondiale L école communale (la rentrée 1931) Chacune de notre côté, Yvonne et moi poursuivions normalement notre scolarité à l école communale de Beaumont, à dix minutes à pied de la maison. Ni l une ni l autre n étions passées par l école maternelle. Mais au fait, existait-elle à cette époque? Je suis rentrée pour la première fois à l école en classe préparatoire, deux ans après Yvonne. Et je me souviens très bien avoir dit à Maman, ce jour-là : Tu sais, je courrai, je courrai tellement que je la rattraperai Yvonne. Ce qui arriva. Nous terminâmes avec le baccalauréat, toutes les deux la même année, en L école n était pas mixte à l époque : elle le devint quelques années après la guerre. Avec l accroissement de la population, les bâtiments subirent des travaux de rehaussement. Nous disposions de préaux, de «cabinets» extérieurs à la turque. La cour de récréations était assez grande. Il fallait voir et entendre la sortie des classes lors des récréations : une volière pépiante et même hurlante. Nous étions une petite bande nous donnant la main, arpentant la cour en tous sens et criant à tue-tête : Qui c est qui veut jouer au théâtre? Lorsque nous avions racolé suffisamment d actrices nous nous concertions brièvement en groupe restreint et entamions une improvisation plus ou moins heureuse et réussie. Quelques timides spectatrices faisaient cercle autour de nous, parfois nous applaudissant, parfois nous sifflant. Ce qui ne nous empêchait pas de recommencer à la récréation suivante. Il m en est bien resté quelque chose puisque, après la guerre, en 1950, j ai contribué à créer une petite association loi de 1901 de théâtre amateur comme on le verra plus loin. La mort de mon grand-père En 1933, nous apprîmes que la santé de mon grand-père s était gravement dégradée. Maman, Yvonne et moi partîmes à Masseret. Nous écrivions régulièrement à Papa pour lui donner des nouvelles. Après quelques jours pénibles pour tout le monde, un matin alors qu Yvonne et moi étions encore au lit, ma grand-mère vint nous dire que notre grand-père était mort. Il n avait que 67 ans. Nous avons beaucoup pleuré toutes les deux. De retour à Beaumont, après l enterrement, nous reprîmes le chemin de l école. Après notre certificat d études primaires (passé en 1937 pour moi), Yvonne et moi avons poursuivi notre scolarité au cours complémentaire dont était doté l école communale de Beaumont. Les prémices de la seconde guerre mondiale En 1938, la situation internationale prit un tournant dangereux après les accords de Munich signés en septembre entre la France, l Allemagne, la Grande-Bretagne et l Italie. Ces accords prévoyaient l évacuation du territoire des Sudètes par les Tchèques et son occupation par les troupes allemandes. L acceptation par les démocraties des exigences allemandes fut perçue tout d abord comme un soulagement quant aux craintes de guerre. Hélas, elle ne fit 16

17 qu encourager Hitler dans sa politique d expansion et la Pologne fut envahie le 1er septembre La France décréta la mobilisation générale. Le 3 septembre la France et l Angleterre déclarèrent la guerre à l Allemagne et le 9 septembre la France lança l offensive dans la Sarre 16. La mobilisation générale On parlait très rarement politique à la maison. Mais les affiches de mobilisation générale nous ont transis d effroi. Papa faisant partie de la réserve de l armée territoriale depuis le 1er octobre 1933 continuait donc d assurer son service à la Compagnie des Chemins de Fer du Nord. Il ne nous abreuvait pas, comme certains, de ses faits de la Grande Guerre, mais les quelques récits qu il avait narrés avec mon grand-père et un de mes grands-oncles, notamment sur le Chemin des Dames et Verdun, nous avaient suffisamment édifiées. Comme au début de ce conflit il semblait ne pas se passer grand-chose, cela finit par nous rassurer. N avions-nous pas l infranchissable ligne Maginot? La ligne Siegfried lui faisant face nous semblait plus vulnérable, comme le laissait penser la chanson : Nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried! L invasion allemande et l exode vers le sud Le réveil fut d autant plus brutal quand, le 10 mai 1940, nous apprîmes l invasion de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg par les Allemands qui avaient détourné la ligne Maginot. Les événements se précipitaient et nous commençâmes à voir le défilé des réfugiés, souvent mitraillés sans pitié par les avions de chasse ennemis. Nous étions horrifiées de voir ces civils de tous âges, tout d abord au volant de voitures en plus ou moins bon état de marche, le toit recouvert de bagages surmontés d un ou deux matelas. Quant aux passagers, ils se trouvaient coincés entre valises ou paquets faits à la hâte. Après ou même entre ces véhicules, il y avait tout ce qui pouvait rouler : voitures hippomobiles, petites charrettes à bras, brouettes, vieilles motos, vélos et de malheureux piétons avec leur famille, portant leurs baluchons sur le dos, parfois un bébé dans les bras ou traînant d autres enfants soit par la main soit agrippés à leurs vêtements : spectacle pitoyable et angoissant trop souvent renouvelé dans de multiples pays et que nous ne pensions pas revoir sur un écran de télévision L avance rapide des armées allemandes vers Sedan (14 mai), puis Saint-Quentin et Amiens décida très rapidement Papa à nous expédier par le train chez ma grand-mère restée à Masseret après la mort de mon grand-père en Je ne me souviens plus des détails de ce voyage imprévu 17 sinon que nous fûmes contentes d arriver au but vivantes, tout en nous inquiétant du sort réservé à Papa, réquisitionné sur place. Masseret : but de notre exode Masseret - bourg corrézien qui jouissait d une solide réputation du temps des grandes foires à bestiaux - se situe à 40 km au sud de Limoges, traversé par la route nationale 20 conduisant à Toulouse et en Espagne et, en contrebas, la ligne de chemin de fer électrifiée Paris-Toulouse. Aussi, comme à Beaumont, vîmes-nous bientôt déferler l armée en débâcle et 16 N.B. - Les précisions historiques ci-dessus sont tirées de l ouvrage : Les 2000 dates qui ont fait la France : , Le grand livre du mois, 1988, p Sûrement très pénible en raison de la surpopulation des compartiments et couloirs encombrés en plus de bagages hétéroclites, sans parler de l anxiété régnante. 17

18 les réfugiés cherchant à descendre le plus au sud possible et dans les coins les plus retirés. Je me souviens d une famille lorraine ayant échoué dans un proche petit village où nous allions nous promener de temps en temps. Je m exerçais maladroitement au peu d allemand que j avais commencé à apprendre à l école, avec une jeune Lorraine à peu près de mon âge qui parlait couramment allemand avec sa famille. Les résultats n étaient guère probants Quelques soldats de l armée en déroute logeaient chez des voisins qui disposaient d une ou deux chambres et surtout d une grange. Désœuvrés, apparemment sans commandement vraiment organisé, ils passèrent là quelques jours, attendant les ordres, jouant aux cartes ou allant se baigner dans l étang, avant de reprendre la route pour une autre destination inconnue, plus au sud. C était vraiment la «drôle de guerre»! Paris ayant capitulé le 16 juin 1940, Papa avait réussi à gagner la gare d Austerlitz un ou deux jours avant, et au dernier moment put faire le trajet si j ai bonne mémoire à bord de la locomotive avec le mécanicien du Paris-Toulouse. Entre cheminots, la solidarité n est pas un vain mot. Dès son arrivée à Masseret, Papa se présenta au chef de gare qui lui assigna un service un peu spécial dirons-nous, ayant déjà son contingent d employés 18. Le retour vers la zone occupée Après quelques jours, les relations ferroviaires furent rétablies et une ligne de démarcation tracée coupant la France en deux zones, l une occupée par les Allemands et l autre pas. Cette ligne passait à Vierzon, sur le trajet Paris-Toulouse. Papa put réintégrer son poste à la gare de Persan-Beaumont et repartit donc seul, chargé de nous donner le plus souvent possible des nouvelles de la maison et de la ville, dont pas mal d habitations, non loin du pont, avaient subi de gros dégâts, d après les quelques échos que nous avions pu avoir. Après l armistice du 21 juin, nous ne tardâmes pas à rentrer à Beaumont : en fait, quand Papa jugea que nous pouvions le faire, la vie étant devenue un peu plus facile avec le retour progressif des habitants et des commerçants. De plus, la rentrée 1940 se profilait à l horizon : l année du brevet élémentaire s annonçait. Nous fûmes très impressionnées, Maman, Yvonne et moi, au passage de la ligne de démarcation, en gare de Vierzon. Il me semble encore entendre le bruit des bottes ferrées et le cliquetis des armes, aussi bien sur le quai que sur le ballast, à contre-voie. Ajoutez à cela les commandements gutturaux ponctués par des Heil Hitler! Où était le calme de notre campagne limousine? Si les tickets de rationnement n étaient pas encore instaurés, il n en était pas moins vrai que le ravitaillement devenait de plus en plus difficile, favorisant le marché noir. Chacun essayait de trouver le moyen le moins onéreux et le plus efficace pour nourrir les siens. Les employés de chemin de fer bénéficient, à titre personnel, d une carte gratuite de circulation et, pour la proche famille, de permis en quantité limitée pour les grandes distances. Maman profita de cet avantage et d un «tuyau» transmis par des amis pour se rendre quelque part en Bretagne afin de compléter nos maigres rations en matières grasses et viande essentiellement de porc, surtout après l instauration des cartes de rationnement vers 1941 jusque même quelques années après la guerre ( ). 18 N.B. Les précisions historiques ci-dessous sont tirées de l ouvrage «Les 2000 dates qui ont fait la France : , Le grand livre du mois, 1988, p. 191 : «Le Gouvernement Reynaud, en fonction depuis mars se fixa à Bordeaux. Après la démission de président du Conseil et du ministre de la Défense nationale, Édouard Daladier, le maréchal Pétain forma le nouveau gouvernement (15-16 juin) puis, le 17 juin, déclara : «Il faut cesser le combat». Le 18 juin, ce fut l appel du général de Gaulle à la radio de Londres et le 21 juin le maréchal demanda l armistice à l Allemagne». 18

19 L occupation de la zone sud de la France Les 7 et 8 novembre 1942, les alliés débarquèrent en Afrique du Nord. A cette occasion les Allemands achevèrent d occuper le reste de la France (le 11 novembre 1942). L adolescence : du primaire au secondaire Cette évocation de mon enfance que l on peut qualifier d heureuse en dépit des aléas de l avant-guerre et de la guerre - marque s il en était besoin, la profonde reconnaissance que ma sœur et moi devons à nos parents pour tous les sacrifices, acceptés pendant cette horrible période. A part quelques disputes anodines de gamines, ma sœur et moi nous entendions bien. Si Maman usait parfois d un petit coup de branche sur nos mollets pour nous mettre d accord, Papa n a jamais sévi ni contre l une ni contre l autre. Dans les conditions décrites ci-dessus, nous eûmes en effet le rare privilège de fréquenter le cours complémentaire de l école communale de Beaumont jusqu à l obtention, en juin 1941, du brevet élémentaire et du brevet élémentaire supérieur (avec anglais). Encouragés par un ou deux de nos professeurs, mes parents nous présentèrent au concours départemental des bourses d études. Malheureusement Yvonne fut refusée et Maman dut la faire inscrire dans un cours privé parisien, ce qui fut considéré comme un luxe par la famille et ajouta un sacrifice supplémentaire aux nôtres. De mon côté, ma réussite dans des conditions honorables (reçue 1ère du département de Seine-et-Oise) me permit d être admise sans difficulté à Paris, au Lycée Victor Duruy 19 que j ai fréquenté d octobre 1941 à octobre 1944, faisant chaque jour le trajet aller-retour par le train puis le métro, comme Yvonne d ailleurs. Ma bourse d études ne me permettait cependant pas d être demi-pensionnaire à Duruy. J allais retrouver ma sœur (souvent via la cour des Invalides) chez nos amis de la rue Saint- Dominique, assez proche du lycée, qui nous accueillaient à déjeuner avec notre repas préparé par Maman, à réchauffer dans une «gamelle». La vie au lycée me changeait de celle du cours complémentaire de Beaumont : plus grand nombre de professeurs, changements de salles aux interclasses, et surtout manipulations scientifiques pour les cours de chimie et de physique. J ai gardé le souvenir d une expérience présentée par le professeur en classe. Si un garçon de laboratoire avait installé le matériel, c était le professeur qui exécutait la manipulation. Il s agissait de la combustion d un produit (dont j ai oublié le nom) dans de l hydrogène et n ai gardé en mémoire que le résultat presque immédiat de l opération : le tout a explosé jusqu au plafond et toutes les élèves firent un plongeon sous leur pupitre! Seule Mme Pignon garda son sang-froid et, avant la fin du cours, après avoir fait remettre en place les éléments nécessaires, refit l expérience, avec succès cette fois. Nous l applaudîmes, alors qu au moment de la remise en route, nous avions déjà amorcé une glissade sous les pupitres. De ce jour mémorable, notre professeur acquit une admiration sans borne de notre part. Il avait neigé cet hiver-là et la couche de quelques centimètres tenait sur le boulevard des Invalides, devant l entrée du lycée. Les élèves les plus en avance sur l horaire d entrée en profitaient pour faire une partie de boules de neige. Quelques soldats de la Wehrmacht passaient de temps en temps sur le boulevard. Quand nous les repérions, nous nous arrangions pour nous placer de part et d autre d un petit groupe pour lancer nos projectiles à une altitude assez basse pour tenter de les atteindre. Heureusement la sonnerie de la cloche nous évita sans doute des désagréments dont nous ne mesurions pas encore clairement la gravité. 19 Pourtant situé dans le 7 ème arrondissement, Boulevard des Invalides, hors de la zone concernant la banlieue nord. 19

20 Parmi les élèves de ma classe, une certaine proportion venait, comme moi-même, du primaire. Nous nous rendions compte que les langues vivantes nous posaient quelques problèmes d infériorité. Mais heureusement, l orthographe nous différenciait : pour le brevet élémentaire, cinq fautes dans la dictée étaient éliminatoires. Pour autant nous n en tirions pas vanité et formions une bonne classe de la section «Moderne». La répression antisémite Un jour du printemps 1942, à la sortie des cours, mes camarades et moi virent arriver devant nous une élève prénommée Lise que j aimais bien à cause de sa vitalité naturelle et de la joie de vivre qui rayonnait de son visage. Elle attira notre attention sur la large ceinture qu elle venait de se confectionner en gros grain noir, entièrement brodée d étoiles de David jaune vif. Nous n étions pas toutes au fait de la signification de ces étoiles à six branches. Lise nous expliqua que dès maintenant tous les juifs (hommes, femmes et enfants) devraient porter bien en vue cette étoile au revers de leur vêtement. Nous allions partir quand elle lança un : Qui m aime, me suive! Tout le groupe, crânement, lui emboîta le pas du lycée jusqu à la station de métro «La Tour-Maubourg». Je revois encore un soldat allemand, en haut des escaliers de la station, cramponné à la rampe, les yeux exorbités sur cette constellation dorée. Fières de nous alors, nous n avons pas pensé une seconde que nous pouvions provoquer l arrestation de notre amie Lise et peut-être même la nôtre. Nous n avions encore aucune idée des risques insensés et gratuits que nous avions pris : heureusement que ce «frisé» comme nous les surnommions entre autres qualificatifs était seul et complètement ahuri. Bientôt, nous ne revîmes pas Lise. Ses parents tenaient un commerce de luxe rue du Faubourg Saint-Honoré et nous apprîmes que son père et un de ses frères avaient été arrêtés dans la boutique et embarqués au centre de tri de Drancy d où son père réussit miraculeusement à faire passer un message à sa famille pour qu elle se réfugie au plus vite en zone libre. Lise avait mon adresse. Nous correspondîmes par cartes «interzones» facilitant la censure en raison de l absence d enveloppe. J étais toujours très contente d avoir de ses nouvelles. Je me souviens avoir lu à haute voix une de ses missives pendant une alerte, à Beaumont, alors que Maman, ma sœur et moi étions réfugiées dans le fameux châssis du jardinet de la maison, Yvonne voulant à tout prix me faire taire, alors que des éclats de bombes ou autres projectiles tombaient à l entour. Beaucoup plus tard, j ai appris que les membres de la famille de Lise, son père et un de ses frères) avaient été déportés et ne sont jamais revenus, comme tant d autres... Je pense encore souvent à notre Lise. Vie quotidienne au Lycée Victor-Duruy et visite de l Institut Pasteur (février 1944) Le Lycée Victor Duruy jouxte le Musée Rodin et, comme ce dernier, donne sur un jardin intérieur. Pendant la guerre, des tranchées recouvertes y avaient été aménagées pour protéger élèves, professeurs et personnel de l établissement. En 1944, dès le début de l année, les bombardements s intensifièrent préparant le débarquement allié. Au lycée, les alertes se déclenchaient presque toujours pendant les heures du cours de philosophie (qui avait été allégée de la métaphysique). Invariablement, notre jeune professeur nous lançait un retentissant : Mesdemoiselles, restez groupées dans les tranchées, nous allons poursuivre le cours! Et nous, stupidement, par groupes sympathisants, nous nous dispersions et. écoutions une jeune corse à la voix harmonieuse, nous chanter Pescadores. Je n aimais pas la philo, et tout ceci n arrangea guère les choses... 20

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