2 ÈME SÉMINAIRE INTERCANCÉROPÔLES INCA. Lille 18 juin 2013
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- Camille Fleury
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1 2 ÈME SÉMINAIRE INTERCANCÉROPÔLES INCA Lille 18 juin 2013
2 Daniel Satgé MD PhD, Laboratoire Biostatistiques, Epidémiologie Santé publique (EA 2415) Institut Universitaire de Recherche Clinique (IURC) 641 avenue du Doyen G Giraud Montpellier et 2 ONCODEFI 209 avenue des Apothicaires Parc Euromédecine Montpellier
3 La déficience intellectuelle (DI) est définie comme une limitation du QI (< 70) quelle qu'en soit la cause, apparue avant l'âge de 20 ans Ce qui élimine les démences du sujet âgé et les troubles purement psychiques sans déficit précoce. Environ 2% de la population o est concerné ce par cette e définition, soit enfants et adultes en France. L'espérance de vie de ces personnes a beaucoup progressé, et elles atteignent l'âge du cancer 3
4 Globalement les cancers sont évalués aussi fréquents chez les personnes déficientes intellectuelles (PDI) que dans la population générale. Incidence Patja et al 2001 (Finlande) SIR 0.9 Sullivan et al 2004 (Australie) SIR 1.14 H et.01 F Mortalité Kiani et al 2010 (Angleterre) SRO 0.94 Les études anciennes montraient un risque bas ou très bas, probablement lié à une espérance de vie beaucoup réduite à ces époques et à un suivi médical sub-optimal. 4
5 Les cancers des PDI sont particuliers - Répartition différente selon les organes (globale pour tout le groupe et spécifique pour certaines atteintes) - Survenue à un âge plus précoce - Diagnostic à un stade plus avancé (difficultés de communication et pour exprimer les symptômes) - Prise en charge difficile liée au handicap psychique, aux difficultés biologiques 5
6 Facteurs intervenants sur le risque tumoral Environnement en institution: hélicobacter pylori (K estomac) hépatites (K foie) en famille: surpoids, obésité (plusieurs K) dans la communauté: tabac, alcool, MST (K poumon et ORL, col utérin ) Génétique 2000 maladies génétiques sont accompagnées par une DI de niveau variable, plus ou moins fréquente, chacune avec son risque tumoral potentiel propre. Niveau de la déficience DI sévère et profonde: augmentation des K œsophage, cerveau, testicule, vésicule biliaire DI légère: augmentation des K poumon et ORL Âge Enfants risque x 4-5 vs population générale Adultes ans = risque population générale é Personnes âgées risque diminué vs population générale 6
7 Cancers plus fréquents chez les PDI - Tumeurs digestives +++ (x2?) K bas œsophage reflux gastro-oesophagien K estomac hélicobaster pylori (institutions) K colon obésité, constipation K foie hépatite (institutions) K vésicule biliaire lithiases K pancréas? lithiases, hélicobacter pilori - Tumeurs cérébrales - Tumeurs thyroïdiennes (x 2?) - Tumeurs testiculaires (x4?) 7
8 Cancers aussi fréquents chez les PDI que dans la population générale K du sein K de l'ovaire K du corps utérin et autres à déterminer (mélanome malin?) 8
9 Cancers moins fréquents chez les PDI K poumon (tabac) K ORL (tabac, alcool) K cutanés (exposition solaire) -sauf mélanome malin K des voies urinaires K Prostate K col utérin (moins de rapports sexuels génitaux) 9
10 Risque spécifique selon l'atteinte Causes génétiques 2000 maladies avec DI qui représentent un quart des DI trisomie 21: augmentation des leucémies, des K du testicule, diminution des K du sein, diminution des K nerveux (mais pas des K gliaux) s X-fragile diminution tous K (sauf K digestifs?) s de Nijmegen augmentation des lymphomes, augmentation des tumeurs cérébrales causes infectieuses inconnu causes vasculaires inconnu causes toxiques s d'alcoolisme fœtal augmente le risque de K, peu documenté causes périnatales inconnu causes traumatiques inconnu etc Nécessité d'explorer les risques propres aux différentes situations génétiques et non génétiques pour permettre une surveillance adaptée. C'est le programme de documentation Oncodéfi 10
11 Conclusion - La déficience intellectuelle en tant qu'état psychique altéré influe sur le risque de cancer en modifiant l'impact des nombreux facteurs de risque environnementaux (mode de vie commun aux PDI) - Il n'a pas été montré d'impact psychique modifiant globalement le risque de cancer - Les atteintes génétiques, ou non, responsables de la DI portent chacune leur risque néoplasique propre. Ces éléments vont être progressivement mis à disposition sur le site net afin de favoriser une surveillance adaptée 11
12 Merci pour votre attention Le programme Oncodéfi est construit en collaboration avec: Dr Bernard Azéma Psychiatre CREAI-ORS-LR, Montpellier Pr Stéphane Culine Oncologue médical Hôpital Saint Louis, Paris 12
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