CHAPITRE 12 : QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION?

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1 CHAPITRE 12 : QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION? Sujets de bac Dissertations - Comment peut-on expliquer les échanges internationaux de marchandises? (bac 2013) - Dans quelle mesure le recours au protectionnisme est-il souhaitable? (bac 2013) - Par quelles stratégies les firmes multinationales cherchent-elles à accroître leur compétitivité? (bac 2013) - Quels sont les déterminants des stratégies d'internationalisation de la production des firmes multinationales? (bac 2013) EC1 (mobilisation de connaissances) - Montrez que la différenciation des produits peut être à l'origine d'une compétitivité hors prix. (France métropolitaine 2013) - Présentez deux déterminants de la demande de devises. (Polynésie, 2013) - En quoi la délocalisation améliore-t-elle la compétitivité des entreprises? (Antilles-Guyane, 2013) - Quels types d'échanges la balance des paiements permet-elle de mesurer? (Nouvelle-Calédonie, 2013) - Quels sont les déterminants de l'offre de devises sur le marché des changes? (Amérique du Sud, 2013) - Quels sont les avantages du commerce international pour les producteurs? (Polynésie, 2013) - Présentez deux avantages du commerce international pour le consommateur. (Amérique du Nord, 2014) - À quels risques économiques peuvent s exposer les pays qui mènent une politique protectionniste? (France métropolitaine, 2014) - Distinguez compétitivité prix et compétitivité hors-prix. (Asie, 2014) - Vous présenterez deux risques liés au protectionnisme. (Polynésie, 2014) EC2 (Etude d un document) - Vous présenterez le document, puis vous caractériserez l'évolution des exportations mondiales de marchandises depuis 1948 (Polynésie, 2013). - Vous présenterez le document, puis caractériserez les principales évolutions du commerce international qu'il met en évidence. (Amérique du Sud, 2013 et Asie 2014) EC3 (Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire) - Vous mettrez en évidence les principaux facteurs expliquant les choix de localisation des firmes multinationales. (Nouvelle Calédonie, 2013) - Vous mettrez en évidence les principaux déterminants de la division internationale du travail. - Vous analyserez les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme les consommateurs. Notions Programme de première Le gain à l échange est l amélioration de la situation d un individu, d une entreprise ou d un pays grâce à l échange. Programme de terminale Le commerce international est l'échange de biens et de services entre les pays. Les exportations sont les ventes de biens et services des résidents aux non-résidents et les importations sont les achats des résidents aux non résidents. Une firme transnationale (ou firme multinationale : FMN) est une entreprise, en général de grande taille, qui a implanté des unités de production hors de son territoire national et réalise ainsi des opérations de production à l'étranger. Elle est constituée d'une société-mère qui réside dans un pays et d'au moins une filiale de production dans un autre pays dont elle détient au moins 10 % du capital. 1

2 Le commerce intrafirme concerne les échanges de produits au sein d'une firme multinationale entre les différentes unités de production qui la composent implantées dans divers pays (d'une filiale à l'autre ou de la société-mère à filiales). Dans la théorie de l'avantage comparatif de David Ricardo, chaque pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il est le plus avantagé ou le moins désavantagé en terme de productivité du travail (modèle technologique). La dotation factorielle est la combinaison de travail, de capital et de ressources naturelles propre à chaque pays. L'abondance relative de l'un des trois facteurs donne alors un avantage comparatif aux pays dans les productions qui l'utilisent. Le libre-échange affirme que l'ouverture est toujours préférable au protectionnisme. Ce libre-échange se caractérise par une absence d'entrave à la circulation des marchandises, des services et des capitaux et, selon David Ricardo, débouche sur une division internationale du travail qui favorise l'enrichissement mutuel de tous les participants à l'échange. Le protectionnisme est la pratique (et la théorie) économique qui vise à protéger l'économie nationale de la concurrence internationale en limitant les importations en renchérissant artificiellement les produits issus du reste du monde ou en limitant les quantités. Les moyens sollicités sont les barrières tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (contingentement, réglementation, normes...) ou encore le patriotisme économique des citoyens qui appliquent eux-mêmes la préférence pour les produits nationaux préconisée par le slogan : «nos emplettes sont nos emplois.» La compétitivité-prix est la capacité d'une entreprise d'une industrie ou d'un pays à faire face à la concurrence en imposant ses produits grâce à des prix relativement bas. Elle dépend de trois facteurs : les coûts de production, les marges de l'entreprise et le taux de change de la monnaie nationale. La compétitivité-produit (ou compétitivité structurelle ou hors prix) est la capacité d'une entreprise, d'une industrie ou d'un pays à faire face à la concurrence en imposant ses produits indépendamment de leurs prix mais de façon à ce qu ils répondent le mieux possible à la demande en termes d innovation, de fiabilité, d'image de marque, de réseau commercial, de service après-vente, de conditions de financement, de respect des délais de livraison La délocalisation est, au sens restreint, le transfert d'activités hors du lieu de production d'origine. Au sens large, il s agit du déplacement à l étranger, d'activités qui auraient pu être réalisées sur place, vers des zones qui offrent aux entreprises les moyens de se rapprocher des consommateurs, de contourner les barrières à l'entrée sur un marché des conditions de production plus avantageuses ou de profiter de coûts salariaux plus bas. La différenciation des produits est la stratégie poursuivie par de nombreux industriels pour contourner le problème de la concurrence par les prix en offrant des produits toujours différents de leurs concurrents. La stratégie de différenciation systématique permet d'expliquer la montée des échanges intrabranche (échanges de produits d une même branche : Renault Twingo contre Mercedes classe E). Pour une entreprise, l'externalisation est le transfert à une entreprise sous-traitante d'une partie de la production (comptabilité, relations clients, maintenance informatique ) généralement dans une optique de long terme. La spécialisation est le processus au terme duquel des entreprises ou des pays se sont dessaisis d'un grand nombre d'activités pour se consacrer à une ou plusieurs activités (ou produits) spécifiques. 2

3 I. Les grandes évolutions de commerce international Indications : En partant d une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial A. Les mesures du CI Document 1 : Les ratios indicateurs du commerce international Ratios Formule Interprétation Taux de couverture Exportation x 100 Importation Si ce rapport est égal à 100, cela signifie que le solde de la balance commerciale (Exportations importations) est nul. Si ce rapport est supérieur à 100, la balance est excédentaire, si ce rapport est inférieur à 100, la balance est déficitaire. Taux de pénétration du marché intérieur OU coefficient de dépendance Importation x 100 PIB Taux qui permet de connaître la part des importations dans le PIB, savoir si un pays est plus ou moins dépendant de l extérieur Taux d extraversion de l économie Exportation x 100 PIB Part du PIB d un pays consacrée à l exportation Élasticité des importations / PIB Δ M M ΔPIB PIB Rapport qui étudie comment varie les importations quand le PIB varie. Généralement quand le PIB augmente plus vite, les importations augmentent elles aussi plus vite. En effet, quand la production repart les besoins en matières premières, par ex sont plus importants d où un recours à la hausse des importations. Qd la situation se dégrade dans un pays, celui se met généralement à réduire ses importations. Taux d ouverture Indice des termes de l échange X + M 2 PIB Indice des prix des exportations Indice des prix des Importations Permet de mesurer le degré de dépendance du pays par rapport à l extérieur pour produire sa richesse nationale - Si rapport > 1 : amélioration des termes de l échange - Si ce rapport < 1 : détérioration des termes de l échange. Cet indicateur permet de mesurer les conséquences de l évolution des prix relatifs sur le commerce extérieur. On compare les prix relatifs des produits exportés par rapport aux prix des produits importés. Une dégradation des termes de l échange signifie que les prix des importations augmentent plus vite que ceux des produits exportés, et qu il faut donc augmenter le volume des exportations. Cette dégradation peut être très préjudiciable pour les pays exportant des biens primaires notamment. En cas d effondrement des cours, ces pays auront une dégradation 3

4 Document 2 : Le degré d ouverture des économies nationales en En milliards de dollar US France Etats-Unis Japon Exportations de marchandises Exportations de services commerciaux Importations de marchandises Importations de services commerciaux 579, ,9 715,1 233,3 662,1 143,9 680,7 2331,4 833,2 188,1 427,3 160,9 Source : Données sur le commerce internationale et l accès au marché, données statistiques de l OMC, ) Quel pays semble le plus ouvert aux échange internationaux en 2013? Les Etats- Unis. 2) Sachant qu en 2013, le PIB de la France (en milliards de dollars courants) était de 2 734,9, celui des Etats-Unis de et celui du Japon de 4 901,5, proposez un ou plusieurs calculs permettant de mesurer l importance du commerce mondial pour l économie de chacun des pays. Commentez les résultats. Calcul du taux d ouverture pour chacun des pays. France : 30,74 EU : 14,8 Japon : 18,9 Les EU sont peu dépendants de l extérieur pour produire leurs richesses 3) En réfléchissant aux caractéristiques de l économie américaine, proposez une explication de son taux d ouverture. C est un très grand pays avec une économie diversifiée qui produit aussi bien des matières premières agricoles et énergétiques que des biens industriels. B. L évolution quantitative du CI : un essor spectaculaire des échanges A visionner avec les élèves : Les accords de Bretton Woods (juillet 1944) Les 70 dernières années sont caractérisées par une croissance forte du commerce internationale Une grande part du XIXe siècle et les premières années du XXe siècle ont été marquées par la première grande mondialisation. La période de 1914 à 1945 se caractérise toutefois par une spectaculaire «démondialisation». Sous l effet combiné des chocs de la Première Guerre mondiale, de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale, les pays se sont détournés de l intégration mondiale pour privilégier des modèles économiques de portée plus nationale et dirigés par l État. Ces tendances se sont inversées après 1945, l économie mondiale se «remondialisant» progressivement après la dévastation engendrée par la guerre et la dépression. Fait nouveau, le deuxième âge de la mondialisation a vu se créer des institutions internationales l Organisation des Nations Unies, le FMI, la Banque mondiale, le GATT (puis plus tard l OMC) qui ont contribué à son essor. Au cours des 30 dernières années, le commerce international, mesuré par la a valeur des exportations mondiales, a connu une croissance vertigineuse, dépassant de loin celle de la production mondiale. 4

5 Document 3 : «Remondialisation» et évolution du commerce internationale depuis 1948 Question : Interprétez les données de 2013 et calculez l évolution de ces données de 1948 à En 2013, les exportations mondiales avaient atteint l indice base 100 en 1948 et le PIB mondial l indice 1000 base 100 également en Ainsi le montant des exportations ont été multiplié par plus de 300 (x 303,9) entre 1948 et 2013 tandis que le PIB mondial n a été multiplié que par 10. On constate bien un essor très impressionnant du CI avec un taux de croissance bien plus important que la production mondiale. Document 4 : 5

6 Question : Le développement des échanges commerciaux internationaux constitue-t-il la principale dimension de la mondialisation économique? C. L évolution structurelle du CI En dehors de ces grandes évolutions, c est la structure du commerce mondial qui a changé depuis ) Qu échangeons-nous? La structure du commerce internationale par produit s est transformée depuis 1950 La modification de la nature des biens échangés Document 5 : Répartition des différents produits exportés depuis ) Interprétez les données de En 2011, d après l OMC, les produits manufacturés représentaient 65% des exportations mondiales de marchandises, les combustibles et produits miniers 22%, les produits agricoles 9% et les autres divers produits 4%. 2) Qu elles sont les grandes évolutions dans la nature des marchandises échangées depuis plus d uns siècle? Alors que les échanges de produits primaires (produits agricoles, minéraux et combustibles) dominaient largement les échanges de marchandises au début du 20 ème siècle (57% des exportations mondiales en 1900), le poids des produits manufacturés est devenu majoritaire depuis les années En 2011, les échanges de produits manufacturés constituent la majorité des exportations de marchandises dans le monde (65% Les échanges de services (transports, voyages, autres services commerciaux) se sont développés plus tardivement que les échanges de biens sous l effet des progrès des techniques d information et de communication. Ils pèsent toutefois d un poids important dans le commerce mondial aujourd hui ( voir doc suivant) 6

7 Source : Réussir son BAC ES, HS, Alternatives économiques, Les différents pays dans le monde échangent désormais des produits similaires. Le commerce actuel est donc de plus en plus un commerce intrabranche. Document 6 : Evolution du commerce intra-branche Les échanges intra-branche qui désignent les importations et les exportations de produits similaires entre pays ont progressé dans la plupart des pays de l OCDE depuis les années Une enquête montre que sur 29 pays de l OCDE étudiés, 22 se caractérisaient par une part des échanges intra-branches supérieures à 50% des échanges de produits manufacturés et 24 ont vu cette part augmenter entre 1980 et Elle est ainsi passée de 75,9% à 77,5% en France et de 67,1% à 72% en Allemagne. Le commerce intra-branche peut revêtir trois formes : le commerce horizontal de produits similaires de «variétés» différenciées, le commerce de produits différenciés verticalement qui se distinguent par leur qualité et leurs prix et la spécialisation 7

8 verticale de la production qui se traduit par le commerce de produits similaires à différents stade de production. D après Echanges intra-brache et intra-groupe et internationalisation de la production, OCDE, ) Qu est-ce que le commerce interbranche? Intra-branche? Donnez des exemples. Commerce inter-branche : échanges de produits différents, chaque pays étant soit exportateur soit importateur d un type de produit. Ex : la France produit du Champagne qu elle vend à l exportation par contre elle importe des produits comme le chocolat ou le cacao. Commerce intra-branche : échanges de produits similaires appartenant à la même branche, à une même industrie. Ex : commerce automobiles entre pays européens. 2) Calculez les parts de l Allemagne dans les exportations puis dans les importations d automobiles en Total X : Total M : Part de l Allemagne dans les X : 234.7/ x 100 = 18,2 Part de l Allemagne dans les M : 96,7 / 1317,9 x 100 = 7,3 3) Rappelez les trois formes de commerce intra-branche et donnez un exemple pour chacune des formes. Reprendre le texte 4) Quel est le poids du commerce intra-branche en France et en Allemagne? Il est très important. Reprendre le texte Exercice d application : Identifiez la nature des échanges : commerce intra-branche ou interbranche? 1. Air France achète des Boeings et American Airlines importe des Airbus. intra 2. La France importe des automobiles Audi et exporte du champagne en Allemagne. inter 3. La Chine exporte des jouets dans l UE et en importe des machines-outils. inter 4. La France importe des iphone et Apple achète des gyroscopes incorporés dans les iphone à une société française. intra La décomposition internationale des processus productifs (DIPP) c'est-à-dire l éclatement des processus de production engendre une multiplication des échanges de produits semi-finis entre des sites de production dispersés mondialement. Ceci explique en partie la croissance du commerce intra-branche. Ainsi la part des échanges intra-branche augmente au détriment de la part des échanges inter-branches. Document 7 : Le Boeing 787, un avion made in world 8

9 Décomposition internationale du processus productif (DIPP) : répartition des différents stades de la fabrication d un produit entre plusieurs pays, afin d en réduire le coût. 2) Avec qui échangeons-nous? Document 8 : D où viennent les importations? Où vont les exportations? 1) Que signifient les données entourées? Sur 100 euros d exportations dans le monde, 13,2 en moyenne sortent de l Amérique du Nord. Et sur 100 euros d importations dans le monde, 17,6 en moyenne y entrent 2) Quelles sont les trois zones géographiques où se concentre le CI? Asie, Europe et Amérique du Nord 3) Comment évoluent les échanges concernant ces trois zones? Baisse de la part pour l Europe et l Amérique du Nord et hausse pour l Asie. Document 9 : Destination et origine des échanges commerciaux 9

10 1) Que signifient les données de la diagonale? Interprétez la donnée entourée. Sur 100 euros d exportations destinées à l Europe, 68,6 en moyenne proviennent de l Europe (les exportations destinées à des pays européens proviennent, pour plus des deux tiers, d autres pays européens). La diagonale représente le commerce intra-zone. 2) Pourquoi peut-on dire que le CI est très polarisé? On constate que, pour les trois grands pôles du commerce international que sont l Amérique du Nord, l Europe et l Asie, la valeur qui est dans la diagonale est la plus importante : les exportations qui leur sont destinées proviennent, pour la plus grande part, de la même zone: l Amérique du Nord (48,6 %), l Europe (68,6 %) et l Asie (53,4 %). Le commerce international est donc très polarisé. Document 10 : La concentration des flux commerciaux de marchandises 1) Quelles sont les trois régions les plus impliquées dans le CI? Europe, Amérique du Nord et Asie 2) Calculez le poids des échanges commerciaux des pays de la Triade en 2011 dans le CI. Total : milliards de dollars Part de l Amérique du nord : 2277/17364 x 100= 13,1 Part de l Europe : / x 100 = 37,6 Part de l Asie : / x 100= 31,4 3) Calculez le poids des échanges intra-zones dans chaque pôle de la triade. Que remarquez-vous? Amérique du Nord : 1103 / 2277 x 100 = 48,4 Europe : 4667 / 6532 x 100= 71,4 (le commerce intra zone représente les deux tiers du commerce européen Asie : 2926 / 5447 x 100= 53,7 4) Quelle est la principale destination des exportations de l Amérique du Sud et centrale? Et celle de l Afrique? Amérique du sud et centrale : eux-mêmes Afrique : l Europe 10

11 Source : Réussir son BAC ES, HS, Alternatives économiques, C est ensuite la structure géographique des échanges qui a évolué. De nouveaux acteurs, plus particulièrement de grands pays en développement et des économies asiatiques en cours d industrialisation rapide, comme la Chine, ont acquis une position prééminente dans le commerce mondial. Dans le même temps, la part de l Amérique du Nord n a cessé de décliner sur les 70 dernières années. Le commerce mondial est encore largement dominé par les pays développés, l Europe et L Amérique du Nord conservant un poids prééminent. La mondialisation commerciale est également fortement concentrée sur un petit nombre de pays, incluant les émergents. Trois pays (Chine, Allemagne, Etats-Unis) réalisent a eux seuls 27,3% des exportations mondiales de biens. Si l on raisonne par zones géographiques, on peut parler d une tripolarisationdes échanges mondiaux entre l Amérique du Nord, l Europe et l Asie. A elles trois, elles concentrent près de 81% du commerce mondial. Les échanges ne se font toutefois pas uniquement entre les zones : une part importante du commerce mondiale s effectue à l intérieur des grandes zones géographiques. 11

12 II. Pourquoi les échanges internationaux se sont-ils développés? Indications :. et en faisant référence à la notion d avantage comparatif, on s interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. A. Un contexte favorable au CI 1) La généralisation des accords de libre échange Document 11 : doc 2 p 68 : La libéralisation des échanges commerciaux, du GATT à l OMC 1. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l ONU souhaite «libérer» le commerce international car la crise économique de l entre-deux guerre avait conduit les pays concernés à mettre en place de nombreuses protections douanières et/ou réglementaires pour diminuer la concurrence avec les produits étrangers. Ces protections étaient de nature à freiner le commerce et la croissance. C est dans ce contexte que le GATT est créé. Le GATT a donc été créé en 1947 lors d un sommet à Genève entre 23 pays. Il est entré en vigueur au début de Les objectifs : l abolition des contingents, c est-à-dire l abolition des quantités maximales qui peuvent être importées ou exportées au cours d une période donnée et la diminution des droits de douane entre les parties signataires. 2. Le graphique montre qu après chaque cycle de négociation, le niveau moyen des droits de douanes a tendance à diminuer, les pays se mettant d accord pour lever les obstacles à l échange (droits de douane, réglementations). Ainsi, en 1947, à l instauration du GATT, ce niveau moyen était de 40 %. En 1994, après le cycle de l Uruguay, le niveau moyen est d à peine 5 %. Dans le même temps, le PIB réel a été multiplié par 5 et les échanges par 17. Il semble donc qu il existe un lien entre l action de l OMC, la progression des échanges internationaux et la croissance mondiale. Document 12 : 50 ans de négociations + fiches sur le GATT et l OMC Des institutions internationales ont fortement contribué à l internationalisation des échanges. C est le cas de l OMC, l Organisation Mondiale du Commerce (née en 1995, du GATT), qui a fait de la baisse des droits de douane un objectif essentiel, avec l idée que le commerce rend plus difficile les conflits, et est un gage de paix, de stabilité et de prospérité générale (conformément aux analyses libérales du commerce international). Les droits de douane correspondent aux taxes qu instaurent les pays sur leurs importations. Ils contribuent à freiner les échanges, car ils renchérissent le coût des importations, qui perdent en attractivité pour les consommateurs. L OMC cherche aussi à faire diminuer les protections dites «non-tarifaires» (réglementations, contingentements, manipulation des taux de change...). 12

13 Document 13 : La multiplication de traités bilatéraux De plus, nos voyons que le nombre d accord bilatéraux a fortement augmenté (multiplié par plus de 17 antre 1980 et 2004). Ce sont des accords commerciaux entre deux pays (ex : diminution des droits de douanes, quotas ). Grâce à ce type d accords le commerce entre les pays connaît là aussi une forte croissance. NB : Il est à noter que si le CI connaît une forte croissance c est aussi parce que la croissance économique mondiale est également forte. 2) La baisse des coûts de transports et le développement des NTIC Document 14 : La baisse spectaculaire des coûts de transport et de communication L abaissement des coûts de transports (des personnes et des marchandises) et de transmission de l information est spectaculaire depuis les années En matière de transport tout d abord, des navires toujours plus nombreux, plus grands et plus rapides, associés à la modernisation des infrastructures portuaires et à la sophistication des méthodes [par exemple la généralisation du conteneur qui permet de combiner transport par mer, par air et par terre] permettent de diminuer des deux tiers le coûts de transport entre 1920 et 1960 et de 10 % encore depuis, rendant quasi négligeable le coût du transport dans le prix final du produit. [ ] Quant au transport aérien, il faut attendre la fin des années 1970 pour assister à l explosion du trafic (de fret comme de passagers) en rapport avec la baisse des tarifs. [ ] Mais ce sont les avancées en matière de télécommunication qui apparaissent les plus décisives, autorisant une diffusion quasi instantanée de l information sur tous les continents et à un coût de plus en plus réduit. [ ] A côté des modes traditionnels de communication à distance, les années 1980 voient l essor des NTIC (nouvelles technologies de l information et de la communication). Celles-ci [ ] suscitent des progrès rapides en termes de capacité et de coût de transmission. Internet en représente l avancée la plus spectaculaire, en tant que premier service universel de communication, théoriquement capable de connecter en direct tous les habitants de la planète pour un coût modique. Vincent Baudrant, Gérard-Marie Henry, Comprendre la mondialisation, Studyrama, Document 15 : doc 1 p 68 : La réduction des coûts de transports 1. Entre 1910 et 1990, le coût du transport maritime a été divisé par deux. 2. Cette évolution s explique par les innovations qui ont été peu à peu introduites dans le transport maritime. À partir de 1850, les bateaux à vapeur appelés «steamer» sont construits en tôle. Ils peuvent transporter beaucoup plus de marchandises et de passagers que les bateaux à voiles. Cela permet une diminution du coût de transport. Le commerce maritime connaît alors un grand essor. Pour accélérer les traversées, des canaux 13

14 transocéaniques sont percés : le canal de Suez entre la Méditerranée et la mer Rouge (1869), le canal de Panama (1914) entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Les temps de transport sont réduits, ce qui diminue également le coût du transport. 3. Les porte-conteneurs géants génèrent des économies d échelles dans le sens où, en transportant de très nombreux conteneurs, ils permettent d amortir le coût du transport, qui devient presque négligeable pour chaque marchandise transportée. Par ailleurs, le conteneur est conçu de manière à être aisément manipulé, notamment lors de son transbordement d un mode de transport l autre. Il est facile à remplir et à vider. Ses dimensions sont standardisées, ce qui permet une standardisation de sa gestion, ainsi qu une rapidité de manutention qui permet de réaliser des économies. 4. La plus grande partie du monde en développement est laissée à l écart de ce processus car ces pays n ont pas les moyens d investir dans des infrastructures portuaires dignes de ce nom qui leur permettraient de s insérer dans les grandes routes commerciales. Ils ne bénéficient donc pas des économies d échelles générées par les porte-conteneurs géants. Synthèse : Que ce soit par l air, la mer ou par la terre, les coûts de transport de marchandise se sont nettement abaissés. Ainsi, il ne représente aujourd hui qu une part négligeable dans le prix final du produit. De plus le temps de transport a également diminué ce qui favorise le CI. Le progrès technique en permettant de réduire le temps et le coût des transports a joué un rôle essentiel en facilitant et en sécurisant les échanges de marchandises. Voir par exemple La boîte qui a changé le monde article de J. Bradford DeLong consacré au "container". De la même manière, le développement des nouvelles technologies de l information et des communications soutient celui des échanges et la croissance très rapide du nombre de connexions à internet va encore accélérer le processus (e.commerce et e.business). Ainsi, le volume des marchandises transportées par mer est passé de 500 millions de tonnes en 1950 à plus de 6 milliards de tonnes aujourd hui. Le trafic aérien de marchandises, en milliards de tonnes-kilomètres, est passé de 15 au début des années 1970 à 25 en 1980 et à plus de 130 en Enfin le prix des communications téléphoniques a été divisé par 8 entre 1930 et 1970, puis par 100 entre 1970 et

15 B. Les fondements théoriques du CI 1) Les théories classiques : des avantages absolus aux avantages comparatifs Document 16 : La théorie des avantages comparatifs + Exercice page 69 : La théorie des avantages comparatifs 1. D après l analyse d Adam Smith, l Angleterre et le Portugal n ont aucun intérêt à échanger dans cet exemple, car l Angleterre dispose d avantages absolus dans la production de vin et dans la production de drap. 2. Si on suppose que les rapports d échange internes reflètent les écarts de productivité, on échangera au Portugal 20 litres de vin contre 20 mètres de drap (1 contre 1) et en Angleterre, 60 mètres de drap contre 40 litres de vin (soit un litre de vin contre 1,5 mètre de drap). 3. Le Portugal a donc un avantage comparatif dans la production de vin, car il faut en Angleterre davantage de mètres de drap pour obtenir un litre de vin (1,5 mètre de drap contre un litre de vin). D après l analyse de Ricardo, le Portugal a donc intérêt à se spécialiser dans la production de vin et l Angleterre dans la fabrication de drap, car si ces deux pays échangent, ils y trouveront un avantage. 4. Le Portugal produit cette fois 40 litres de vin. L Angleterre produit, elle, 120 mètres de drap. 5. a/ Avec ses 20 litres de vin produits en plus, le Portugal peut acheter 30 mètres de drap (car en Angleterre, pour un litre de vin, on obtient 1,5 mètre de drap). b/ L Angleterre, elle, produit 60 mètres de drap en plus. Elle peut donc acheter 60 litres de vin (car au Portugal, un mètre de drap a la même valeur qu un litre de vin). 6. Le Portugal a gagné 10 mètres de drap par rapport à la situation de départ (30 20) en utilisant autant de journées de travail. L Angleterre, elle, a gagné 20 litres de vin par rapport à la situation de départ (60 40) en utilisant également autant de journées de travail. Synthèse : 15

16 Les économistes classiques (A. Smith et D. Ricardo) affirment que les pays ont intérêt à commercer entre eux à condition qu ils se spécialisent. Pour A. Smith, le libre-échange est facteur d enrichissement pour les nations. Chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle elle possède un avantage absolu, c est-à-dire un coût unitaire de production plus bas que dans les autres pays. D. Ricardo ( , Des principes de l économie politique et de l impôt, 1817) approfondit l analyse de Smith. Pour lui, les pays ne disposant pas d un avantage absolu ont tout de même intérêt à s intégrer aux échanges internationaux et à se spécialiser dans la production où leur désavantage est le plus réduit. Ainsi, Ricardo prend-il l exemple du Portugal et de l Angleterre, cette dernière ayant un avantage absolu dans la production de drap et dans la production de vin par rapport au Portugal. La théorie de Smith amène à conclure que le Portugal et l Angleterre n ont pas intérêt à échanger. Ricardo montre que même dans cette situation, il existe des gains à l échange international. Le Portugal a en effet un désavantage plus faible dans la production de vin que dans la production de drap (l écart de productivité est plus réduit pour cette production que pour l autre vis à vis de l Angleterre). Si les deux pays choisissent la spécialisation et l échange, ils sont tous les deux gagnants, puisque la quantité de drap et de vin disponible augmente dans les deux pays. La spécialisation et le commerce international permettent d augmenter la production et sont donc sources de croissance. En effet la spécialisation permet une allocation optimale des ressources au niveau mondial qui profitera à tous : les facteurs de production jusque là utilisés pour produire les biens qui vont désormais être importés sont réaffectés vers les secteurs les plus performants du système économique. Les quantités produites augmentent donc, et le surplus peut être échangé avec les partenaires commerciaux. La quantité et la diversité des biens et services disponibles pour satisfaire les besoins augmente, et c est le bienêtre de la population qui s en trouve amélioré. 2) L analyse néoclassique : le théorème HOS Document 17 : doc 3 p 69 : L importance des dotations factorielles 1. D après le texte, le Brésil et la Grande-Bretagne ont tout intérêt à échanger. En effet, le Brésil dispose de vastes étendues de terres qui lui donnent la possibilité d exporter des produits agricoles. La Grande-Bretagne, elle, dispose de peu de terre mais de beaucoup de capital : les deux pays ont donc intérêt à échanger pour tirer pleinement parti de leur complémentarité. 2. Les pays se spécialisent ici en fonction de leur dotation factorielle. Le modèle HOS montre qu un pays a intérêt à se spécialiser dans la fabrication du bien qui utilise intensivement le facteur (relativement) abondant du pays. Autre exemple : le capital est relativement abondant aux États-Unis, le travail relativement abondant au Mexique, il est donc logique que le premier pays se spécialise dans la fabrication des biens qui utilisent intensivement le capital, le Mexique se spécialisant dans la fabrication des biens qui utilisent intensivement le travail ; les deux pays s'échangent ensuite les biens fabriqués. 3. Non, ce modèle explique très mal le fait que les échanges internationaux concernent pour l'essentiel des pays aux dotations similaires. Mais il permet de donner une explication à la division internationale du travail qui est encore visible dans les échanges internationaux (pays producteurs de matières premières au Sud, pays producteurs de biens à forte intensité capitalistique au Nord). 4. À travers l exemple des pays asiatiques, on constate que les dotations factorielles peuvent évoluer, modifiant la division internationale du travail. En effet, la stratégie de «remontée de filière» a permis aux pays asiatiques de faire évoluer leurs spécialisations. Tout d abord, ils ont produit des biens utilisant du travail très peu qualifié, puis ils ont utilisé les bénéfices liés à la vente de ces produits pour «monter en gamme», tout en utilisant une main-d œuvre plus qualifiée. Cette stratégie a permis à un pays comme la Corée du Sud de connaître un très fort développement ces vingt dernières années, couplé à une tertiarisation de l économie : elle a vu son PIB/ habitant augmenter de 6,2 % par en moyenne entre 1975 et 2000 ; parallèlement la part du tertiaire a été multipliée par 2, passant de 30,1 % à 63,7 %. 16

17 Synthèse : L analyse ricardienne a été prolongée au XXème siècle : c est le théorème HOS. Cette théorie postule que les nations sont amenées à se spécialiser dans les produits incorporant une forte quantité de facteur de production (travail, capital, terre) qu elles possèdent en abondance. La spécialisation se base donc sur des dotations factorielles différentes selon les pays. Ainsi, l Australie a-t-elle eu intérêt à se spécialiser dans l agriculture extensive, compte tenu de l immensité des terres dont elle dispose sur son territoire. Grâce à l échange international, on assiste alors à un phénomène de convergence entre les pays. Les facteurs les plus abondants, au départ moins chers, sont plus demandés : leur prix a donc tendance à monter. Inversement, les facteurs plus rares, au départ relativement coûteux, sont moins demandés, leur prix relatif a tendance à diminuer. Enfin, les dotations factorielles peuvent être modifiées dans le temps, notamment grâce à la mise en place de politiques industrielles : c est ce qu a montré l exemple des pays asiatiques, et notamment le cas de la Corée du Sud. En exploitant d abord son avantage en termes de main-d œuvre (industrie textile), la Corée a utilisé les bénéfices ainsi générés pour investir (augmentation du stock de capital disponible : machines plus performantes, incorporant du progrès technique), et «remonter la filière» (passage de l assemblage au filage puis au tissage et enfin à la fabrication de métiers à tisser), tandis qu un effort était fait en matière de formation de la population, afin de disposer d une main-d œuvre de plus en plus qualifiée. Qu est-ce que la stratégie de remontée de filières? C'est une stratégie qui vise le marché extérieur. Il s'agit d'une part de substituer aux exportations de produits primaires des exportations de produits manufacturés, d'autre part, une fois le processus engagé, de " remonter les filières ". Exemple : pour le textile, à commencer par fabriquer des vêtements de sport en important le tissu, le fil, les accessoires, les machines, les services de stylistes, etc. ; ensuite on se met à fabriquer le tissu (c'est le tissage), puis on se met au filage, enfin on n'hésite plus à construire des machines textiles (et à les exporter, bien sûr!). On part donc d'un produit de grande consommation, utilisant beaucoup de main d'œuvre, et on remonte la filière jusqu'à fabriquer les machines-outils nécessaires à la production, quitte à laisser la fabrication des vêtements à des pays moins avancés, donc à délocaliser la production. La cible de cette stratégie est d'abord le marché extérieur mais, en fabriquant des produits manufacturés et en distribuant des revenus à l'occasion de cette production, on vise aussi à développer le marché intérieur. Ce sont surtout les pays d Asie qui ont mis en place ces stratégies de remontée de filière. Ils n avaient pas de matières premières et donc pour s insérer dans les échanges internationaux ils se sont spécialisés dans les productions pour lesquels ils avaient un avantage comparatif : les productions industriels nécessitant de la main d œuvre peu qualifiée et nombreuse. La stratégie seule ne suffit pas, le rôle de l Etat reste primordial Rappel : les premiers NPI sont les 4 dragons : Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong-Kong Prenons l exemple de la Corée du Sud : L Etat y a joué un rôle majeur dans le processus : il a choisi d aider les industries à forte intensité en travail qui étaient susceptibles de concurrencer les pays occidentaux (car le coût du travail y était faible), il a choisi également de protéger son marché intérieur de manière sélective (protectionnisme éducateur) tout en recourant de manière massive aux capitaux étrangers. Enfin, il a mené une politique de construction des infrastructures (réseau de communication) et de formation de la MO. Résultats : le pays est passé d industries à forte intensité en travail à des industries de plus en plus sophistiquées nécessitant de plus en plus de travail qualifié en s attaquant notamment à la P de services haut de gamme. Il faut enfin noter que ces stratégies n ont été payantes qu au prix d une forte mobilisation de la population qui a connu pendant longtemps un pouvoir d achat faible et des droits sociaux quasiment inexistants (pas de syndicats). Aujourd hui le niveau de vie de la Corée du Sud est égal à celui des PDEM. 17

18 3) Les nouvelles théories du CI 1) Quels échanges sont mal expliqués par la théorie de l avantage comparatif? La théorie des avantages comparatifs suppose que les pays se spécialisent. Ils échangent donc des produits différents. Cette théorie ne peut donc pas expliquer des échanges de produits très proches les uns des autres. 18

19 2) Donnez des exemples de produits pour lesquels il existe des économies d échelle internes aux firmes. Lorsque les coûts fixes sont élevés et que les coûts variables ne sont pas trop croissants, il y a des économies d échelle internes. C est le cas, par exemple, pour la télévision à péage ou les opérateurs de téléphone cellulaire. 3) Pourquoi la spécialisation est-elle totale en présence d économies d échelle internes? Dans le cas d économies d échelle internes, la firme la plus grande est la plus compétitive. La spécialisation accentue cet écart jusqu à disparition totale de la firme la moins efficace. 4) Pourquoi s installer là où d autres producteurs sont déjà présents (Silicon Valley pour l informatique ou Toulouse pour l aéronautique)? La présence d autres producteurs garantit l existence d un vivier de main-d œuvre spécialisée et, de manière générale, des facteurs spécifiques nécessaires à la production. En outre, la circulation de l information, souvent décisive, est forte dans les clusters. 5) Comment les pays peuvent-ils construire les avantages comparatifs? Pour ces nouvelles théories, le CI n est plus un rapport paisible, mais plutôt un rapport de force, des rivalités entre firmes pour accroître les parts de marché. Paul Krugman prévoit donc un certain protectionnisme sectoriel et explique le développe des échanges non pas par rapport à la DIT mais un commerce intra branches entre PDEM Il qualifie les théories de Smith et Ricardo, selon lui, les avantages comparatifs, sont le résultat et non la cause des échanges : c est la hausse des échanges qui accroît la P et donc réduit les coûts unitaires (économies d échelle) et créer des avantages pour la compétitivité des firmes. Les réductions, comme les différences de coûts de production trouvent leur origine dans la taille du marché que chaque producteur parvient à s accaparer. A même technologie, le producteur qui produit plus peut réduite son coût unitaire. La croissance est donc intensive, une utilisation moins efficace des facteurs de Y sera faite. Les gains de productivité provoquent une baisse des coûts, donc des baisse de prix, et une extension des marchés, avec davantage de débouchés, d où une hausse de la Y, cela crée des économies d échelle, d où une baisse des coûts unitaires. Rappel : On appelle commerce intra-branche les échanges concernant les produits similaires issus de même branche (importations et exportations d automobiles par exemple). Le commerce intra-branche peut concerner des produits similaires de même gamme, différenciée horizontalement (design, image de marque) ou bien des produits similaires de gammes différentes : on parle alors de différenciation verticale. Les échanges intra-branches représentent une part très importante dans les échanges au sein des pays du Nord : plus de la moitié des échanges au sein de l Union Européenne, et près des 2/3 des échanges pour la zone Amérique du Nord. Les théories traditionnelles du commerce international (la théorie des avantages comparatifs, et sa généralisation, le théorème HOS) ne permettent pas de comprendre le commerce intra-branche, puisqu elles concluent à la nécessaire spécialisation préalable à l échange. Comment dès lors comprendre ce type d échanges, très importants dans les pays développés? On peut faire appel aux stratégies de recherche de débouchés des entreprises : plutôt que de se contenter de subir la concurrence, les entreprises peuvent avoir intérêt à différencier leurs produits de celui de leurs concurrents, tout en vendant ces produits à l échelle la plus grande possible. Cela leur permet d améliorer leur compétitivité prix grâce aux économies d échelle (dues à l importance des quantités produites), ainsi que d une plus grande compétitivité hors-prix (liée à leur image de marque ou à la spécificité de leur produit). On peut aussi évoquer le rôle de la demande des pays développés et le goût des consommateurs pour la diversité, qui incite à multiplier les produits similaires mais différenciés dans une même branche 19

20 III. L échange international est-il toujours avantageux? Indications : On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. Pour les économistes libéraux, partisans du libre-échange, l échange international est source de croissance économique : nous verrons quels sont leurs arguments. Bien que le libre-échange soit le principe d organisation du commerce international, admis et revendiqué dans les discours, on constate que des pratiques protectionnistes existent toujours. Il faut donc se demander pourquoi : l ouverture internationale serait-elle parfois néfaste à la bonne santé économique d un pays? Définitions : Le libre-échange désigne une doctrine économique qui préconise de laisser une totale liberté de circulation aux biens économiques entre les pays, ainsi que la politique commerciale qui consiste à supprimer les entraves aux échanges internationaux. Le protectionnisme désigne au contraire une doctrine économique visant à favoriser les entreprises nationales et à pénaliser la concurrence étrangère ainsi que la politique commerciale qui consiste à fermer ses frontières aux produits étrangers afin de favoriser les entreprises nationales. A. Quels sont les avantages et les inconvénients du libre échange? 1) Les biens faits du libre échange. Document 19 : Les avantages du libre échange 1) En se spécialisant, les entreprises vont devenir plus efficaces (habileté, effets d apprentissage ), ce qui permet de réaliser des gains de productivité. 2) En produisant en grandes quantités, les couts unitaires de production des biens vont diminuer, ce qui permet de réaliser des économies d échelles. Ainsi, l ouverture des frontières et l accès à des marches étendus permettent aux producteurs nationaux de voir leurs couts baisser. 3) Le développement des échanges internationaux est favorable aux consommateurs, tout d abord car 20

21 s il y a une baisse des couts unitaires (économie d échelle) et un accroissement de la concurrence, les prix ont de grandes chances de baisser, ce qui favorise le pouvoir d achat. Par ailleurs, le consommateur a accès à une plus grande variété de produits (choix, qualité.). Pour les producteurs, cela permet d avoir accès à des marches plus vastes. Le développement des échanges contraint également les producteurs à rester compétitifs (au niveau des prix et de la qualité) pour ne pas perdre de parts de marche. Les entreprises doivent donc rationaliser le processus de production et innover en permanence. Enfin, les entreprises ont accès à des nouvelles matières premières, à de nouvelles technologies. 4) L internationalisation des échanges a des effets sur les consommateurs et les producteurs (voir question 3), mais aussi sur les pays développés et en développement. La hausse des échanges s est accompagnée d une transformation de la division internationale du travail, et a favorisé la croissance économique mondiale et le développement, en particulier des puissantes émergentes. Document 20 : doc 3 p 71 : Libre-échange et concurrence Question 3 du manuel : Les prix bas permettent une augmentation de la consommation qui, à son tour, stimule le reste de l économie. Ainsi, les consommateurs peuvent satisfaire leurs besoins à moindre coût, tandis que les entreprises ont davantage de débouchés. Synthèse : Le libre-échange est supposé apporter des avantages aux consommateurs et aux producteurs, par différents mécanismes. Un effet de dimension : grâce à la spécialisation et à l ouverture d un marché mondial, chaque nation peut produire plus et plus efficacement. Cela permet la réalisation d économies d échelle et d effet d apprentissage, qui améliorent la productivité et font baisser les coûts de production. Un effet de diversification : grâce aux importations, les consommateurs, mais également les entreprises, ont à leur disposition une plus large diversité de produits pour satisfaire leurs besoins, que ce soit en terme de biens et services de consommation ou de biens de production. Un effet de concurrence : le commerce international et le libre-échange permettent l entrée de nouvelles entreprises sur des marchés qui sont largement oligopolistiques (donc pas optimaux). La situation de marché se rapproche alors de la Concurrence Pure et Parfaite, ce qui est favorable aux consommateurs (baisse des prix et de la qualité) et à l économie toute entière (incitation à investir, à innover pour améliorer la compétitivité hors-prix, à réaliser des gains de productivité qui amélioreront la compétitivité et feront baisser les prix,...) En fin de compte, les producteurs bénéficient de gains de productivité, d un élargissement du marché (et donc d économies d échelle), ainsi que d une incitation à l innovation (mais est-ce vraiment positif pour eux?). Les consommateurs quant à eux peuvent profiter de baisse des prix (du fait d une concurrence plus intense, des économies d échelle et des gains de productivité permis par la spécialisation), d une hausse de la qualité ainsi que de la variété/diversité, grâce à la fois à la multiplication des offreurs présents sur le marché et à l accélération de l innovation induite par la concurrence. 2) Les inconvénients du libre échange Document 21 : doc 3 p 73 : La domination des pays développés Question 3 du manuel : Comment peut-on expliquer que le libre-échange a des effets dévastateurs sur certains pays en développement? Le libre-échange peut avoir des effets dévastateurs sur les pays en développement car il déstabilise les économies de ces pays, qui n ont pas les moyens de s en protéger. L afflux de produits étrangers vendus à bas 21

22 prix contribue au déclin de l industrie nationale dans ces pays. Ce phénomène est particulièrement visible dans l agriculture : exemple des éleveurs de poulets africains ruinés par l afflux de poulets européens congelés, etc Document 22 : Le piège de l ouverture 1) Quel héritage économique la colonisation a-t-elle laissé aux pays colonisés? Les pays anciennement colonisés souffrent la plupart du temps d une trop forte spécialisation. En effet, les pays colonisateurs utilisaient ces pays pour produire une ressource naturelle ou pour fabriquer des produits de base qui étaient ensuite réexportés vers la métropole. De fait, nombre de ces pays se retrouvent aujourd hui mono-exportateurs, c est-à-dire que leur économie est principalement orientée vers la production d un seul produit (chocolat en Côte d Ivoire, pays pétroliers d Afrique, etc.). 2Expliquez la phrase soulignée Les pays mono-exportateurs exportent la ressource qu ils produisent, ce qui leur permet d obtenir des ressources monétaires qu ils peuvent ensuite utiliser pour leur développement (acquisition de technologies étrangères, importations de biens non produits dans le pays, etc.). Il est donc important pour ces pays que le prix auquel ils vendent leur ressource soit stable et rémunérateur. 3) En quoi les pays mono-exportateurs sont-ils dépendants des prix qui se forment sur le marché? Le prix auquel les pays mono-exportateurs vendent leurs ressources est fixé sur les marchés. Selon que ce prix est élevé ou faible, le pouvoir d achat international du pays est lui aussi élevé ou faible. Les pays monoexportateurs sont donc soumis aux aléas du marché, ce qui peut avoir des conséquences très importantes sur leur niveau de développement. En effet, en cas de spéculation à la baisse sur le prix de la ressource qu il produit, le pouvoir d achat international du pays s effondre et il n a plus les moyens d importer des produits étrangers, ce qui nuit à son développement. Par ailleurs, le pays étant dépen-dant d une production, il peut être concurrencé par d autres pays qui ont la capacité de diminuer leurs coûts et de proposer des prix plus attractifs, ce qui exerce à nouveau une pression à la baisse sur les prix, qui diminue d autant plus le pouvoir d achat international. Document 23 : Toutes les spécialisations ne se valent pas 1) Entre 2008 et 2009, le prix des exportations des produits alimentaires a baissé de 15 %. 2) Ces trois dernières années, on constate que les prix des exportations de produits primaires ont beaucoup fluctué. En 2008 et en 2010, les prix des exportations de produits primaires ont connu de fortes hausse (+ 28 % et 26 %), alors qu en 2009 ceux-ci avait baissé de 30 %. Cette forte volatilité se retrouve par exemple pour les exportations de produits alimentaires, des matières premières agricoles, de l énergie. On constate que, malgré la crise économique, les années 2008 et 2010 ont été des années de fortes hausses pour les prix des 22

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