Sevrage tabagique à l officine des concepts à la pratique
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- Raphaël Beauchemin
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1 Session «Pharmaciens» Sevrage tabagique à l officine des concepts à la pratique POJER-MEDEVILLE Marie-José (1) - SAUVANT-ROCHAT Marie-Pierre (2) (1) Pharmacie d officine, Clermont-Ferrand Clermont Université, Université d Auvergne, Faculté Pharmacie, (2) EA 4681-PEPRADE, Clermont-Ferrand -
2 Qui est impliqué dans le sevrage tabagique?
3 Contexte - 16 millions de fumeurs - 50% d arrêt souhaités, dont 30% dans les 12 prochains mois à arrêts / an [Tabac Info Service, 2014] Besoins +++ d intervention / professionnels de santé 3 Souhait des autorités sanitaires «Développement d une inter professionnalité dans le parcours de soins du patient chronique avec entre autre le positionnement du pharmacien» [Jacquet et Tourraine, 2014]
4 Sevrage tabagique et prise en charge intégrée Kinésithérapeute Sage-femme Psychologue Infirmier Médecin spécialiste. Médecin généraliste Futur «ex-fumeur» PHARMACIEN D OFFICINE «TRAVAIL D EQUIPE» Maximisation du succès!
5 En France, quelle place pour le pharmacien dans le sevrage tabagique?
6 EN FRANCE, UN POSITIONNEMENT DÉJÀ ANCIEN Recommandations et contexte réglementaire ANAES = Agence Nationale d Accréditation et Evaluation en Santé AFSSAPS = Agence Française de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé HAS = Haute Autorité de Santé Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques «Les pharmaciens se doivent de sensibiliser, dépister, mettre en place et conduire le sevrage, accompagner et suivre les fumeurs ou les orienter vers un praticien». «Les pharmaciens se doivent de souligner les risques importants de fumer, encourager l abstention tabagique, conseiller et accompagner le fumeur qui cesse de fumer» Souhait des autorités sanitaires
7 EN FRANCE, UN POSITIONNEMENT DÉJÀ ANCIEN Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques Loi HPST «Les pharmaciens se doivent de sensibiliser, dépister, mettre en place et conduire le sevrage, accompagner et suivre les fumeurs ou les orienter vers un praticien». «Les pharmaciens se doivent de souligner les risques importants de fumer, encourager l abstention tabagique, conseiller et accompagner le fumeur qui cesse de fumer»
8 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT RENFORCEE AVEC LA LOI HPST PREVENTION Loi Hôpital Patient Santé Territoire du 22 juillet 2009 art L Renforcement du rôle du pharmacien en santé publique SOINS DE PREMIERS RECOURS SEVRAGE TABAGIQUE EDUCATION THERAPEU- TIQUE DU PATIENT COOPERATION INTERPROFESSIONNELLE Loi n du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) -
9 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT RENFORCEE AVEC LA LOI HPST Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques Souhait des autorités sanitaires Loi HPST Loi HPST = «outil réglementaire» permettant au pharmacien de devenir réellement actif dans le sevrage tabagique
10 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT SOUTENUE PAR LES INSTANCES SANITAIRES ET PHARMACEUTIQUES Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques Loi HPST HAS Recommandations de Bonne Pratique «Arrêt de la consommation de tabac»
11 2013 Haute Autorité de Santé «Recommandations de bonne pratique - Arrêt de la consommation de tabac» «Le pharmacien peut être amené à recevoir des fumeurs qui viennent spontanément acheter des TNS pour arrêter de fumer. A cette occasion, le pharmacien peut orienter ces fumeurs vers une prise en charge médicale afin d optimiser leurs chances de succès, 11 notamment par le biais d un protocole de coopération entre professionnels de santé»
12 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT SOUTENUE PAR LES INSTANCES SANITAIRES ET PHARMACEUTIQUES Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques Loi HPST HAS Recommandations de Bonne Pratique «Arrêt de la consommation de tabac» Rapport de l Académie Nationale de Pharmacie
13 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT SOUTENUE PAR LES INSTANCES SANITAIRES ET PHARMACEUTIQUES 2014 Rapport de Académie nationale de Pharmacie «Missions d intérêt public du pharmacien et qualité des services en officine» 13 Développement de la prévention (aide à l arrêt du tabac, recommandations, vaccinales, prévention nutritionnelle, ) + dépistage / BPCO DIU - Tabacologie - Clermont-Ferrand - 20 mai M.J. Pojer-Médeville & Pr M.P. Sauvant-Rochat
14 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT SOUTENUE PAR LES INSTANCES SANITAIRES ET PHARMACEUTIQUES Conférence de consensus ANAES «Arrêt de la consommation du tabac» Plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme => Délistage des substituts nicotiniques AFSSAPS Recommandations de Bonnes Pratiques Loi HPST HAS Recommandations de Bonne Pratique «Arrêt de la consommation de tabac» Rapport de l Académie Nationale de Pharmacie Plan National de Réduction du Tabagisme (PNRT)
15 UNE OPPORTUNITE D ENGAGEMENT SOUTENUE PAR LES INSTANCES SANITAIRES ET PHARMACEUTIQUES Programme national de réduction du tabagisme (PNRT), présenté en septembre 2014, positionne l aide au sevrage tabagique comme une priorité nationale 15 Mobilisation des médecins traitants est souhaitée et souhaitable Mobilisation doit être pluri-professionnelle prise en charge optimale du futur ex-fumeur
16 Une réponse affirmée du Conseil de l Ordre des Pharmaciens
17 Positionnement du pharmacien dans la société officines, facilement acessibles, sans rendez-vous, réparties en France (Métro + DOM) (CNOP - au 1er janvier 2015 : 1 officine pour 2931 habitants) 180 personnes / jour / officine sont susceptibles de recevoir un message en rapport avec le tabac pharmaciens d officine, ayant souvent une connaissance globale du patient (lieu de vie, contexte familial, socio-professionnel, santé ) et de son entourage, et donc prêts à transmettre des messages adaptés, au moment opportun 4 millions de personnes fréquentent chaque jour les officines, aux profils très divers (femmes sous contraceptif oral, femmes enceintes, jeunes mamans, malades chroniques )et sont susceptibles de recevoir une information, un accompagnement et/ou une orientation pour un message de prevention et/ou un sevrage tabagique adapté à la situation
18 En France, quels sont actuellement les niveaux d intervention pour le pharmacien dans le sevrage tabagique?
19 NIVEAUX ACTUELS D INTERVENTION DU PHARMACIEN 1/ Sensibilisation au tabac / identification du statut tabagique et identification du stade d évolution du sujet 2/ Dépistage Evaluation des risques Conseil minimal systématique / Empathie Evaluation de la motivation / dépendance 19 3/ Proposition d aide Dossier Pharmaceutique (DP)
20 NIVEAUX ACTUELS D INTERVENTION DU PHARMACIEN 4/ Accompagnement de la demande (réduction / arrêt de consommation) 5/ Orientation vers dispositif de prise en charge spécialisé Dossier Pharmaceutique (DP) 20 (médecin traitant, CSAPA, services hospitaliers) & Collaboration avec autres professionnels de santé Effet renforçateur
21 Quelques études françaises Enquêtes décrivant la typologie des officines, le niveau de formation des pharmaciens, les pratiques professionnelles, les tests utilisés, la délivrance de substituts nicotiniques 21 Pojer-médeville, 2008 Rôle des pharmaciens dans la prise en charge du fumeur en Auvergne DU Tabacologie Dansou et al., Santé Publique L aide au sevrage tabagique dans les officines françaises
22 DIU - Tabacologie - Clermont-Ferrand - 21 mai M.J. Pojer-Médeville & Pr M.P. Sauvant-Rochat Freins au développement du sevrage tabagique à l officine FREINS LIES A L EXERCICE OFFICINAL : MANQUE DE TEMPS ABSENCE D ESPACE DE CONFIDENTIALITE FREINS LIES AU PHARMACIEN : MOTIVATION COMPETENCE ABSENCE DE RECONNAISSANCE DE CET ACTE DE PREVENTION 22 FREINS LIES AU FUMEUR : DIFFICILE DE VAINCRE LA DEPENDANCE AU TABAC DIFFICULTE POUR SE CONFIER
23 Conditions au développement du sevrage tabagique à l officine REORGANISATION DE L EXERCICE PROFESSIONNEL : CREATION D UN LIEU DE CONFIDENTIALITE MULTIPLIER LES ENTRETIENS DE COURTES DUREES CONFIER LE SEVRAGE TABAGIQUE A UNE PERSONNE FORMEE ET MOTIVEE HOMOGENEISATION DES TARIFS DES SUBSTITUTS NICOTINIQUES 23 CAMPAGNE D INFORMATION AUPRES DU PUBLIC ET DES PROFESSIONNELS DE SANTE : PHARMACIEN = PROFESSIONNEL DE SANTE RECONNAISSANCE DE L ACTE DE PREVENTION RECONNAISSANCE PAR LA PROFESSION INTEGRATION DANS UN RESEAU
24 Au niveau international, quels sont les niveaux d intervention pour le pharmacien dans le sevrage tabagique? Expériences identifiées à travers la littérature
25 Perception de l impact des interventions du pharmacien d officine en sevrage tabagique Par le pharmacien Interventions efficientes lorsque intégrées dans les pratiques régulières et pharmaciens spécifiquement formés (Brewster et al, 2007) (USA - Dent et al, 2009) (USA Hutzinger, 2002) - (USA - Patwardhan et al, 2009, 2012) (USA Zillich et al, 2013) Sevrage tabagique = intégrer dans leurs missions de santé publique, avec ou sans rémunération selon les pays (Canada - Ashley et al, 2006, 2007) - (USA Calis et al, 2010) - (USA - Hoch et al, 2012) Peur de perdre le «client» en interférant dans un choix de vie personnel (USA - Patwardham et al, 2003) Engagement modéré, par manque de temps, de formation adaptée et/ou par absence de demande (USA - Hudmon et al, 2006) - (Meshack et al, 2009) - (Thailande - Thananithisak et al, 2008)
26 Perception de l impact des interventions du pharmacien d officine en sevrage tabagique Par les patients Contact aisé / disponibilité du pharmacien (USA - Hoch et al, 2012) Intervention du pharmacien perçue comme une «chance» supplémentaire d arriver au ST (USA - Hudmon et al, 2003) Pharmacie perçue comme le lieu le plus facile d accès / le plus approprié pour initier un ST (USA - Couchenour et al, 2002) Interlocuteur approprié pour répondre à leurs interrogations sur les interactions avec les médicaments (USA - Patwardham et al, 2003) Effets de l intervention renforcée si intégration du pharmacien dans un programme et/ou réseau de prise en charge (USA - Hudmon et al, 2003)
27 Perception de l impact des interventions du pharmacien d officine en sevrage tabagique Par les autres professionnels de santé Interventions efficientes lorsque intégrées dans les pratiques régulières, avec des pharmaciens spécifiquement formés, et surtout intégrés dans des réseaux de prise en charge multi-professionnels (infirmiers, médecins, pharmaciens, etc ) (USA - Dent et al, 2009) (USA Lawrence et al, 2008) - (Nouvelle-Zélande McEven et al, 2006) - (USA Prokhorov et al, 2010) Pratiques de prise en charge couteuse et pas toujours rentable (GB - Bauld et al, 2011) Collaborations nécessitant du temps et des échanges constants et organisés (USA - Dent et al, 2009) (USA Lawrence et al, 2008) - (Nouvelle-Zélande McEven et al, 2006)
28 Efficacité de l impact des interventions du pharmacien d officine en sevrage tabagique Méta-Analyse [Saba et al, 2014 Clin Pharm Therap] Critère d analyse = Abstinence 6 études contrôlées / 1426 fumeurs Pharmaciens spécifiquement formés Abstinence auto-déclarée : RR = 1.66 [IC 95% = 1.08 ; 2.54] Abstinence bio-cliniquement contrôlée : RR = 3.21 [IC 95% = 1.81 ; 5.72]
29 Conclusion
30 Quelle place pour le pharmacien d officine dans le sevrage tabagique? Acteur de PREVENTION PRIMAIRE Interventions visant à éviter ou à diminuer le nombre de nouveaux cas de pathologies en rapport avec le tabac Acteur de PREVENTION SECONDAIRE Interventions visant à maitriser l aggravation et la durée d évolution des pathologies en rapport avec le tabac
31 Le pharmacien d officine peut-il s engager davantage dans le sevrage tabagique? OUI si MOTIVATION ENGAGEMENT PERSONNEL REEL DISPONIBILITE ACTE RECONNU (par patient, autres professionnels de santé) FORMATION ADAPTEE LOCAUX ADAPTES (espace de confidentialité) ACTE REMUNERE / TEMPS INVESTI paiement à l acte? HOMOGENEISATION DU PRIX DES S.N.
32 Merci de votre attention
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