COMMUNIQUE DE PRESSE

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1 COMMUNIQUE DE PRESSE Exposition Rétrospective Robert Capa 12 octobre 2 décembre 2012 Du 12 octobre 2012 au 2 décembre 2012 inclus, l'abbaye Saint-Pierre organise une rétrospective de l'un des photographes de guerre les plus connus du vingtième siècle, à savoir Robert Capa ( ). «Les photos sont là, et il ne te reste plus qu'à les prendre. La vérité est la meilleure image, la meilleure propagande.» Robert Capa La majeure partie des photos de Robert Capa consiste en des reportages de guerre. Capa a photographié cinq guerres et a perdu la vie lors de son dernier reportage. Il a fait un compte rendu de la guerre civile espagnole ( ), a séjourné en 1938 pendant six mois en Chine pour y photographier la résistance contre l'invasion japonaise, a écrit des articles sur la Seconde Guerre mondiale ( ), a documenté la première guerre israélo-arabe (1948) et a couvert la guerre française en Indochine (1954). Capa n'était cependant pas seulement photographe de guerre. Il a également photographié des moments plus heureux et fait des portraits de ses amis célèbres. L'homme a eu une vie courte mais mouvementée. A dix-sept ans, il quitte la Hongrie comme exilé politique. Deux ans plus tard, en 1933, il fuit l'allemagne. A Berlin et Paris, il apprend ce que c'est que de souffrir de la faim. Sa compagne Gerda Taro, qui était devenue photojournaliste avec son aide, perd la vie en 1937, écrasée par un char lors d'une mission en Espagne. Capa a lui-même risqué plusieurs fois sa vie en prenant des photos sur les lignes de front. Cette exposition présente à la fois les photos les plus connues de Capa et les dernières qu'il a prises. Capa est considéré comme l'un des photographes de guerre les plus importants. Différents facteurs ont contribué à cette réputation. Tout d'abord, son ambition était sans borne mais les développements technologiques ont également joué un rôle. Les photos pouvaient être reproduites plus rapidement et à un meilleur prix, ce qui a eu pour conséquence que les magazines utilisaient plus vite et davantage de photos dans les reportages. Par ailleurs, Capa avait le don de photographier les évènements depuis la ligne de front, ce qui permettait aux lecteurs de se sentir très proches des évènements.

2 Les droits du photographe et l'agence Magnum Capa a également apporté une contribution importante à la reconnaissance du statut de photographe. Il est monté sur les barricades pour défendre les droits (d'auteur) du photographe. Il a en outre fondé en collaboration avec Seymour, Cartier-Bresson, Rodger et Vandivert l'agence Magnum qui regroupait différents photographes, lesquels ont photographié divers conflits sur différents continents de manière indépendante et en toute liberté. Grâce à Magnum, ces photographes voyaient leur travail plus vite publié, avec les bonnes légendes et une rémunération correcte. Leon Trotski, sujet de son premier reportage En novembre 1932, Capa se rend à Copenhague pour le compte de l'agence photos berlinoise Dephot afin d'y prendre des photos de Trotski. Le révolutionnaire russe exilé était à Copenhague pour y donner une conférence au Palais des sports devant quelque étudiants danois. Comme Trotski n aimait pas être photographié, les photographes ne pouvaient pas rentrer avec leur appareil photo. Capa a réussi à se glisser à l intérieur et à prendre avec son petit Leica des photos portraits très vivantes d un Trotski charismatique et théâtral. Ces photos ont été publiées dans le Der Welt Spiegel, un supplément hebdomadaire illustré du Berliner Tageblatt. Il s agissait d un début très prometteur pour Capa alors que celui-ci n avait que dix-neuf ans. La guerre du Vietnam l a tué En 1954, Capa se rend au Vietnam pour le magazine Life en remplacement d'un autre photographe pour photographier la guerre qui avait éclaté en 1946 entre le Vietminh (les communistes et les nationalistes vietnamiens) et le colonisateur français. Le 25 mai 1954, Capa, alors âgé de quarante ans, marche sur une mine lors d un reportage dans une mission française et trouve la mort. L'exposition montre également quelques-unes de ces dernières photos prises. Mort d un soldat, une photo controversée Un grand nombre de photos célèbres ou controversées prises par Capa sont présentées dans le cadre de cette exposition, dont entre autres le Falling Soldier. La Mort d'un soldat est probablement l'une des photos les plus publiées et commentées de Robert Capa. Cette photo a suscité la controverse en raison de la fiabilité du reportage. A-t-elle été mise en scène pour obtenir des photos d actions au cours d une période relativement calme, ou voiton réellement un soldat qui meurt au cours d un combat lors de la guerre civile d Espagne? Mémoire collective La plupart des événements politiques qui se sont déroulés pendant la première moitié du vingtième siècle sont immortalisés dans notre mémoire collective grâce aux photos de Robert Capa. Ses photos restent le souvenir visuel le plus marquant d'événements historiques comme le siège de Madrid, le bombardement japonais de Hankou et le débarquement allié le D-Day. Beaucoup de photos de Capa possèdent cependant une qualité universelle et intemporelle qui dépasse de loin leur valeur en tant que document

3 historique. Capa est un photographe très engagé qui nous montre surtout les émotions suscitées par la guerre. L'EXPOSITION Le réfectoire de l'abbaye Saint-Pierre rassemble des photos connues et moins connues de Robert Capa. Une sélection a été faite parmi plus de photos, dont ses reportages des cinq conflits précités et les portraits personnels de ses amis. Quelques exemples (par ordre chronologique) : FRANCE , Capa s'installe à Paris en 1934 et espère y commencer une belle carrière en tant que photojournaliste freelance. Les débuts parisiens sont toutefois beaucoup plus difficiles qu'espéré. Il y rencontre l'allemande Gerda Taro, qui devient sa maîtresse et l'aide également à vendre ses photos. Les photos prises par Capa des rassemblements, des grèves et des défilés du Front populaire, contre la montée du fascisme, sont publiées dans la presse française de gauche. ESPAGNE , Capa se rend en Espagne avec Gerda Taro pour y photographier les conflits pendant la guerre civile espagnole. Ses premiers clichés du siège de Madrid sont publiés dans le magazine français Regards. C'est en photographiant le combat près de Brunete que Gerda Taro perd la vie le 25 juillet 1937, tuée par un char. A cette époque, Capa séjourne à Paris et est brisé par le chagrin. La fameuse photo du Falling soldier date de cette période. En janvier 1939, il prend des photos très émouvantes de la fuite de Barcelone en direction de la frontière française. CHINE 1938, Capa se rend en Chine avec le cinéaste Joris Ivens et y photographie entre autres la bataille de Tai erzhuang lors de l'invasion japonaise. Il passe quelques temps à Hankou pendant les violents bombardements et y prend des photos impressionnantes, qui montrent les conséquences des attaques aériennes japonaises. Fin septembre 1938, Capa quitte Hankou juste avant que la ville ne tombe entre les mains des Japonais. Sa photo d'un jeune soldat chinois est publiée en couverture du LIFE Magazine. La Seconde Guerre Mondiale : , Capa séjourne pendant quelques mois en 1941 et en 1942 dans une Londres dévastée. En mars 1943, il se rend comme correspondant pour l'armée américaine en Afrique du Nord. Pendant l'été 1943, Capa photographie l'invasion de la Sicile. Ensuite, il suit le combat sur le continent, en Italie. Après, il se rend en France et prend les photos mémorables du débarquement des troupes américaines sur la côte normande le D Day, le 6 juin Les photos troubles et floues abîmées dans la chambre noire par un collaborateur trop zélé - sont publiées dans LIFE Magazine. Capa quitte alors la Normandie avec Ernest Hemingway et les troupes américaines pour se rendre à Paris où il photographie la libération de la ville. Fin décembre 1944, Capa prend des photos au sud de Bastogne des soldats allemands arrêtés par l'armée américaine. C'est avec cette armée que Capa est largué en parachute en Allemagne à la fin mars Il accompagne également l'armée américaine à Leipzig et à Berlin.

4 EUROPE DE L'EST , pendant l'été de 1947, Capa séjourne un mois avec son ami John Steinbeck en Union soviétique. Il y visite Moscou, Stalingrad, la Géorgie et l'ukraine. En 1948, il se rend avec l'écrivain Theodore H. White en Hongrie, en Pologne et en Tchécoslovaquie. Il y visite Auschwitz, qui venait d'être ouvert en tant que monument historique dédié aux victimes de la Shoah. ISRAËL , Capa est à Tel-Aviv lorsque la fondation de l'etat d'israël est officiellement proclamée le 14 mai Il reste environ six semaines dans le nouveau pays afin de rendre compte de la guerre qui a éclaté lorsque les pays arabes voisins ont envahi le pays. Capa réalise un reportage sur la construction d une route vers Jérusalem pour les approvisionnements d urgence, qui est tout juste terminée avant que ne débute un siège de quatre semaines le 11 juin. En 1949 et 1950, Capa refait le voyage vers Israël afin de photographier la situation critique des réfugiés. Lors de leur arrivée dans le pays, ils étaient immédiatement internés dans des camps jusqu'à ce que l'on leur trouve une maison et un emploi. AMIS, Capa avait beaucoup d'amis de tous horizons, dont des artistes, des écrivains, des journalistes, des auteurs dramatiques, des réalisateurs et des acteurs. Les photographes de l'agence Magnum faisaient également partie de son cercle d'amis. L'exposition montre des photos d'ernest Hemingway, John Steinbeck, John Huston, Pablo Picasso et Françoise Gilot, Henri Matisse, Truman Capote, Humphrey Bogart, William Faulkner et Ingrid Bergman. PUBLICATION Robert Capa un regard en avant Ce livre donne, à travers septante photos originales de Robert Capa, dont trente inédites à ce jour, un bel aperçu du photoreportage de guerre de Robert Capa. On y découvre aussi comment il a déclenché avec l'agence Magnum une révolution dans le domaine de la photographie et a été à l'origine du développement des droits d'auteur pour les photographes. Livre relié 24,5 x 24,5 cm 176 pages 70 illustrations ISBN euros Le livre est disponible à la vente dans le shop de l'abbaye Saint-Pierre en trois langues : néerlandais, français et anglais. INFORMATIONS PRATIQUES L'exposition peut être visitée du vendredi 12 octobre au dimanche 2 décembre 2012 inclus à l'abbaye Saint-Pierre. Historische Huizen Gent Abbaye Saint-Pierre Sint-Pietersplein 9

5 T E sintpietersabdij@gent.be HEURES D'OUVERTURE fermé le lundi ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00 PRIX D'ENTREE visiteur individuel : 5 euros tarif réduit : 3,75 euros jeunes de -26 ans : 1 euro entrée gratuite jusqu'à 18 ans inclus CONTACT Historische Huizen Gent Fabienne Gros Presse & communication Sint-Pietersplein 9 T GSM E fabienne.gros@gent.be Responsable : Lieven Decaluwe Echevin de la Culture, du Tourisme et des Festivités Stadhuis Botermarkt 1 Tél.: Fax: schepen.decaluwe@gent.be