JUILLET/AOÛT/SEPTEMBRE 2014 L ARTOTHÈQUE - PALAIS DUCAL, IMPASSE DUC ROLLON, CAEN. Première artiste en résidence à l Artothèque

Transcription

1 Première artiste en résidence à l Artothèque Durant les mois de juillet/août/septembre, l Artothèque Espaces d art contemporain, accueille la plasticienne Anne Houel pour une résidence artistique. Artiste en résidence L Espace Projet est un nouveau lieu d expérimentation de près de 100 m² dans l enceinte de l Artothèque, ouvert à toutes formes artistiques résistant au standard. Il donne lieu à une programmation dynamique principalement dédiée à la création émergente. La résidence d Anne Houel marque l inauguration de ce lieu en tant que tel. Cet atelier ouvert permettra au public de découvrir, d échanger, de constater et d observer le processus de création et la démarche de l artiste (réflexions, recherches, réalisations, remises en question, exposition). Après deux mois de résidence (juillet/août) le travail réalisé in situ sera exposé durant le mois de septembre. Le projet Dent creuse Anne Houel fera de cette résidence un laboratoire de recherche sur le concept de la Dent creuse. Ce concept est évoqué par les architectes lorsque un bâtiment est détruit et que le terrain se trouve vide dans l attente d une nouvelle construction. La Dent creuse s intéresse donc à la notion de vide, l idée d un avant et d un après, et d un état transitoire des choses, un espace qui se trouve figé en vue d une évolution. Ce projet in situ mêlera installations (palissade de chantier), dessins sur les espaces vitrés avec du blanc de Meudon (matière utilisée lors de période de travaux sur les vitrines des boutiques), plongeant les visiteurs dans cette atmosphère d état transitoire et d évolution du travail. CONTACT PRESSE Marie Leloup Benjamin Vernet Tél +33 (0) info@artotheque-caen.fr 1/5

2 Palissade Anne Houel 2/5

3 «La ville et les ruines qu elle génère sont au centre du travail d Anne Houel. Arpenteuse de rues, elle y déniche les traces d un passé bien souvent menacé de destruction dans le mouvement de perpétuelles mutations de la ville contemporaine. L artiste prélève des fragments de ces paysages en transformation, morceaux de parpaing ou restes de béton qui gardent en eux une histoire singulière de la ville moderne et à qui elle donne une seconde existence. Elle en lisse les contours, les ensevelit ou les enveloppe créant des sculptures proches du rebut, de petites architectures ou parfois encore de linceul. Son geste semble autant une tentative de retenir de l oubli les traces de l ancienne ville que celui de ritualiser sa disparition, deux faces d un même travail de mémoire. Si Anne Houel extrait des traces matérielles de la ville, elle collecte aussi des photographies des lieux bientôt en destruction, des chantiers, ici ou ailleurs, là ou elle se trouve. Elles servent de support à des dessins faits de cendre, de poussière de ciment ou de blanc de Meudon qui, amenés à s effacer avec le temps, portent en eux leur disparition. Ces images, dessins en creux, gravures ou projections sont issus d un geste d effacement et prennent des allures de fantômes de paysages qui hésitent à se faire voir ou peinent à se faire oublier. Toutes les œuvres de la jeune artiste semblent d ailleurs hésiter entre apparition et disparition. Ses matériaux, qui sont presque exclusivement empruntés au chantier, permettent en effet des sculptures paradoxalement éphémères ou qui prennent la forme de ruine. Anne Houel joue d inversions et de renversements. Les paysages urbains ou les maisons s invitent à l intérieur des espaces qu elle investit et ses constructions sont aussi des effondrements ; elle donne à voir en effaçant la matière, crée des volumes qui dissimulent l espace, rend visible des images en occultant des transparences, garde ce qui aurait du disparaître ou fait le choix du détail pour représenter des architectures négligées. Michel de Certeau parlait des ruines dans la ville comme des témoins sans langage qui «ouvrent une profondeur dans le présent», sorte d «étrangetés sauvages, délinquantes» dont la force réside dans leur mutisme. Anne Houel travaille le temps dans lequel elle tente de se frayer un passage en donnant à voir des images à la frontière de l oubli. Ses oeuvres sont autant de formes de l état transitoire et de la fragilité du paysage urbain. Au delà du regard sur la ville, elles sont un condensé tout en subtilité de visibilité et d effacement, des réminissences qui refusent de s évanouir, des objets et images instables qui n ont pas choisi entre présence et souvenir.» Mathilde Johan, avril /5

4 ANNE HOUEL NÉE EN VIT ET TRAVAILLE À CAEN DIPLOMÉE EN 2011 DU DNSEP ESAM CAEN/CHERBOURG EXPOSITIONS PERSONNELLES 2014 Dent creuse, L Artothèque, Espaces d art contemporain, Espace Projet, Caen (septembre) La Forme, Lieu d exposition Art Contemporain Architecture, Le Havre (juin) 2013 Et après, Galerie ART4, Caen 2012 Tout doit disparaître, carte blanche à l Art Hôtel, Le Portique Hors les murs, Le Havre Compte Rendu, la Fermeture Éclair, Caen EXPOSITIONS COLLECTIVES 2014 CRAC, Biennale d arts actuels, Champigny sur Marne (juin) La Soupe Américaine, commissariat Jordi Colomer, Frac BN au Pôle Image Haute Normandie, Rouen (mai) 3some, commissariat Théo-Robine Langlois / Jessica Guez, Cergy (mars) Nouvel arrivage 4, Ecole et Espace d Art contemporain Camille Lambert, Juvisy sur Orge 2013 Les pléiades, les Abattoirs, Toulouse Les iconoclasses XV, Galerie Duchamp, Yvetot Soirée Préfab, La soupe américaine, Jordi Colomer, FRAC BN, Caen Entrée Libre #3, Engrenage, Rouen 2012 Syntaxes Urbaines, Place de l hôtel de Ville, Colombelles To be Continued, Ateliers ICI, Le Havre Un train peut en cacher un autre, La Ruche, Rouen L artiste comme détective, Lycée Jacques Prévert, Pont-Audemer 4/5

5 ANNE HOUEL jeu de construction, bois, 2014 Photographie Laurent Ardhuin intervention au blanc de meudon, Espace d Art Contemporain Camille Lambert, Juvisy, 2014 Photographie Laurent Ardhuin 5/5