L ENFANT DYSPRAXIQUE ET L ECOLE. Corinne Masson Friedli HEP BEJUNE

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Daniel St-Amand
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1 L ENFANT DYSPRAXIQUE ET L ECOLE Corinne Masson Friedli HEP BEJUNE

L ENFANT DYSPRAXIQUE A LA MAISON Se cogne souvent, trébuche, renverse les objets, bouscule, il est maladroit L habillage autonome est lent à s automatiser : enfiler un

2 L ENFANT DYSPRAXIQUE A LA MAISON Se cogne souvent, trébuche, renverse les objets, bouscule, il est maladroit L habillage autonome est lent à s automatiser : enfiler un pull, des chaussettes boutonner, mettre ses habits dans l ordre, enfiler ses habits dans le bon sens. Le boutonnage du pantalon et le laçage sont les dernières acquisitions.

3 A table : bien se tenir assis, utiliser le couteau et la fourchette de façon coordonnée, se verser à boire, dévisser des couvercles,

4 Faire du vélo, de la trottinette, du ski, du patin sont des défis comme tous les jeux d équilibre, Mais aussi le football, le basket, le tennis, la natation et tous les sports de coordination. Ils évitent très souvent les jeux de construction, les puzzles.

5 L ENFANT DYSPRAXIQUE A L ECOLE C EST DIFFICILE : D écrire: rester assis efficace, le graphisme des lettres, être rapide, tenir compte de l orthographe. De copier depuis le tableau noir.

6 De relier des objets entre eux, De s organiser à sa table avec son matériel, De découper, coller, colorier, De souligner, utiliser le compas, la règle, l équerre.

7 La couture, les travaux manuels, S intégrer dans des moments communs et à la récréation, L habillage au vestiaire dans un temps court, La gymnastique habillage, tous les mouvements coordonnés, jeux de ballons, d équilibre, de raquette, jeux de groupe, jeux de règle.

8 GENERALITES 6 % de la population des enfants scolarisés sont touchés, donc environ 1 enfant par classe Les ¾ des enfants dyspraxiques sont des garçons Handicap déconcertant car il complexe, peu connu et peu reconnu Handicap caché, Dr Mazeau

9 DEFINITION DE LA DYSPRAXIE La praxie : C est la capacité de planifier et d exécuter des actes non familiers, en séquences correctes, en vue d un objectif précis, avec comme but d automatiser ces actes pour être plus performant. Savoir qu est-ce que je vais faire, dans quel ordre et comment je vais le faire pour être performant

10 PAR CONSEQUENT L enfant dyspraxique doit constamment apprendre chaque variante d une tâche comme si elle était nouvelle. Il est lent et peu efficace dans ses actions. Ses gestes nécessitent un contrôle volontaire extrêmement fatiguant.

11 Les troubles dys Dyslexie: trouble du langage écrit Dysphasie: trouble du langage oral Dyscalculie: trouble des apprentissages numériques

12 Dysorthographie : trouble de l acquisition de l orthographe Dysgraphie: trouble de l écriture TDAH: trouble du déficit d attention avec ou sans hyperactivité

13 LES COMORBIDITES DE LA DYSPRAXIE 75% des enfants dyspraxiques ont des troubles de l écriture Dysgraphie. 50% ont des troubles de l apprentissage de la parole Dysphasie. 50% ont des troubles de l attention et/ou de l hyperactivité THADA.

14 20-40% ont des difficultés d apprentissages notamment dans la lecture et les mathématiques Dyslexie et dyscalculie. Trouble de l acquisition de l orthographe Dysorthographie Troubles visuo-spatiaux.

15 Trouble graphique Les enfants dyspraxiques, qui viennent en traitement, présentent pour la majorité des symptômes de dysgraphie, difficulté de copie, d organisation dans la tâche et avec la matériel. Ces différentes difficultés peuvent constituer des entraves aux apprentissages scolaires.

18 Ecrire: - posture - motricité fine de la main - travail oculo-manuel et oculo-moteu

19 Une posture La posture réalise le 50% de l écriture, La posture dépend: - d un bon tonus, - d une bonne perception de son corps, - de bons appuis et reports de poids, - d un bon réglage de la table et de la chaise.

20 La motricité fine de la main écrire, c est dissocier les doigts, sans crispation = geste fluide, tonus dans la main, doser son geste, tous ces aspects sont déficitaires chez l enfant dyspraxique.

24 Trouble de l écriture Cela peut s exprimer par : -une lenteur -un texte illisible -des espaces pas respectés (entre les mots, texte pas sur la ligne, hauteur des lettres, ) -des difficultés dans la formation des lettres

25 Il est fondamental que l enfant automatise l écriture sinon il est constamment en double tâche

26 Les enfants avec ces difficultés ne peuvent pas apprendre en copiant et en écrivant!!!

27 Travail oculo-manuel et oculo-moteur Oculo-manuel: coordination entre la main et l œil, Oculo-moteur: mouvement de la musculature de l œil.

28 Les fonctions oculo-motrices Elles sont composées notamment: la fixation, la saccade, le balayage : balayer l espace à la recherche d un objet par des saccades et des fixations,

29 Le regard des enfants dyspraxiques est très souvent désorganisé, est alors difficile: - La recherche d objets dans l espace ou sur une feuille, - La copie.

30 Répercussions des déficiences visuelles L habillage: pour mettre ses habits dans le bon sens, Les déplacements, Les jeux de constructions, les puzzles,

31 Le dessin, La lecture, L écriture, La lecture d une carte géographique,

32 Le dénombrement, Les opérations en colonne, Les diagrammes, La géométrie

38 Les aides, plus généralement Souvent une explication verbale d un acte n aide pas l enfant, ni une démonstration. La guidance est une technique qui permet à l enfant de percevoir avec son corps un geste orienté et efficace. L apprentissage est facilité si les actes sont présentés par étape avec une sorte de «comptine» comme organisateur.

39 Les étapes pour gérer un problème de math : Déterminer ce que l on cherche : «Qu est-ce que je cherche?» Découvrir les données disponibles : «Qu est-ce que je sais?» Définir la démarche à suivre : «Comment vais-je faire?» Effectuer les opérations par étapes : «Je me mets au travail!» Estimer la justesse de la réponse : «Je vérifie si ma réponse a du sens.» Réviser le tout : «Je vérifie mon calcul.»

40 Les aides à l école Sa place de travail dans un lieu calme, proche du tableau et face au tableau. Une position correcte à la table lors d un travail de précision. Peu de matériels sur la table. Un casier accessible pour ranger ses affaires. Fourrer les cahiers de différentes couleurs selon les matières.

41 Si la lecture au tableau est trop complexe, lui mettre le texte sous les yeux. Dans les cahiers, poser des repères. Donner des consignes courtes et simples. Éviter les manipulations. Etre attentif au problème de l habillage dans les vestiaires et à la gymnastique.

42 Les aides pour le graphisme Proposer des interlignes plus larges ou des feuilles à triple tracés Attention aux fiches de mauvaise qualité Donner la possibilité de noter un numéro plutôt que d écrire une phrase

45 Etre conscient du type de tâches faites précédemment Offrir la possibilité de temps supplémentaire ou la possibilité de photocopier le cahier d un camarade ou de la maîtresse Si le graphisme est laborieux songer à l ordinateur.

46 En mathématiques Eviter les manipulations dans les jeux Compter sur les doigts pas toujours une aide La suite numérique écrite comme guide Aides en couleur pour alignement des opérations

48 Mettre des espaces larges et bien délimités dans des problèmes Favoriser toutes les opérations mentales Donner quelques repères simples lors de travail dans un quadrillage Le maniement des outils de géométrie est très difficile, faire le script, laisser du temps de manipulation, l ordinateur

49 Diagnostic et traitement Diagnostic posé souvent tard, pas avant 6-8 ans. Diagnostic important pour déculpabiliser l enfant et son entourage et mettre en place des aides. Diagnostiqué par un neuropédiatre avec un bilan neuro-psychologique.

50 Les thérapies Ergothérapie Logopédie Psychomotricité Soutien psychologique Soutien Pédagogique Spécialisé (SPS) Orthoptiste (rééducateur visuel)

51 Conclusion L enfant dyspraxique est intelligent, vif, curieux, il apprend avec plaisir. Il n est ni immature, ni paresseux, il ne recherche en aucun cas cette situation de dépendance qu il subit. Estime de soi constamment remise en question.

52 Important de donner une autonomie structurée à l enfant pour qu il s approprie la réussite Collaboration entre la famille, l école et les thérapeutes est fondamentale

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