LES 24 & 25 NOVEMBRE 2005 A FES (MAROC) SOUS LE THEME : «PROJET TERRITORIAL ET DEVELOPPEMENT»
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- Sandrine Breton
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1 PREMIERE RENCONTRE DES AGENCES URBAINES LES 24 & 25 NOVEMBRE 2005 A FES (MAROC) SOUS LE THEME : «PROJET TERRITORIAL ET DEVELOPPEMENT» RAPPORT GENERAL (PROVISOIRE) 1
2 PREAMBULE : A l initiative du Ministère Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de l Habitat et de l Urbanisme, la première rencontre des Agences Urbaines est tenue, les 24 et 25 Novembre 2005 au palais des congrès de la ville de Fès, sous le thème «Projet Territorial et Développement». Cette rencontre est voulue comme une occasion d échange d expériences et de points de vue entre Agences Urbaines marocaines et leurs homologues françaises. Les travaux de cette manifestation ont démarré par une séance d ouverture lors de laquelle ont été présentées des communications liminaires de Messieurs : le Vice Président de la commune urbaine de Fès, le Délégué général de la Fédération des Agences d urbanisme françaises et le Directeur général de l urbanisme et de l Architecture relevant du Ministère Délégué auprès du premier Ministre, chargé de l Habitat et de l Urbanisme. La séance d ouverture a été l occasion de mettre l accent sur l importance du rôle des Agences Urbaines dans l aménagement et l organisation de l espace et le développement local et régional. Il a été fait également une présentation des spécificités des agences d urbanisme françaises comparées à leurs homologues marocaines, tant en ce qui concerne leur statut que leurs attributions et dans l évolution de leur démarche de travail, en fonction des conjonctures et nécessités du développement, ayant été appelées à dépasser leurs missions classiques de gestion et de planification urbaines pour agir dans le cadre du «projet urbain», après le «projet d agglomération», évoluant vers l approche nouvelle de «projet de territoire», avec tout ce que requiert cette évolution comme effort de changement dans la démarche de travail. Ce sont les mêmes processus qui sont appelées à suivre les Agences Urbaines au Maroc, qui bénéficient de plus en plus d un intérêt grandissant en même temps que leur généralisation sur le territoire et les forts signaux de Sa Majesté le Roi dans différents discours et interventions, soulignant la nécessité de les doter en moyens nécessaires et renforcer leur rôle en tant qu acteur dans le développement local. Après ces préalables, la rencontre s est déroulée autour de six (6) séances au cours desquelles ont été présentées douze communications, où ont été exposées des expériences de gestion territoriale en France et au Maroc, diversifiées aussi bien par l échelle des territoires concernés, que du degré de maturité des projets et leur état d avancement. 2
3 Les expériences développées dans le cas français concernent les territoires des agglomérations de : Nancy-Metz, la région urbaine de Marseille, la métropole transfrontalière (Euro-district Strasbourg-Ortenau), l Est Parisien, Dunkerque et le grand Clermont. Dans le cas du Maroc, les expériences présentées concernent : l aire métropolitaine d Agadir, la région du Gharb-Chrarda-Bni Hssen, la ville de Fès et sa région, le grand Casablanca, Beni-Mellal et Taza. Les larges débats fructueux, qui ont suivi les exposés riches et variés, ont permis des analyses profondes et de nombreuses idées intéressantes que nous tenterons de résumer dans cette synthèse provisoire, sachant que plusieurs conclusions, idées et recommandations de portée limitées, seront rapportées dans le rapport final des travaux de cette rencontre. Quant à la présente synthèse préliminaire, elle sera organisée autour de trois (3) principaux axes: I- Au niveau de la méthode et concepts II- Au niveau des expériences III- Conclusions et recommandations. I- PRINCIPALES CONCLUSIONS DE LA RENCONTRE AU NIVEAU DE LA METHODE ET DES CONCEPTS Des communications présentées sur les expériences marocaines et françaises, ainsi que les débats qui les ont suivis, s est dégagé une sorte d unanimité à adopter le concept de «projet de territoire», mais avec des différences au niveau des approches et du concept, qui peuvent se résumer comme suit : 1- Au niveau de l usage du concept de «projet de territoire» : Les travaux de la rencontre des différents niveaux d utilisation du concept de «projet de territoire», allant de la notion de planification et de gestion, à son utilisation dans le sens d espace d activités. Mais de nombreuses communications ont adopté le concept dans le sens approprié, dans la mesure où le projet territorial n est pas physique, il est avant tout une vision d avenir et un processus de mobilisation et de valorisation des ressources locales par des acteurs qui partagent la même vision, les mêmes valeurs et les mêmes objectifs sur une potion de territoire qui les unit. 3
4 C est un projet fédérateur qui se décline en plan d action autour d axes stratégiques. Donc, le projet territorial procède d un processus de rupture avec l approche traditionnelle de la planification. 2- Au niveau de la méthode de diagnostic : De nombreuses communications, malgré l adoption «du projet territorial» ont eu recours à une méthode de diagnostic classique. Même si cette méthode trouve encore sa justification, elle débouche forcement sur le question : Comment surmonter les contraintes et exploiter les potentialités, ce qui ne permet pas de définir des actions intégrées, à l inverse du projet territorial, qui est adopté par la majorité des interventions à bon escient, il permet notamment de : Présenter une vision prospective du territoire ; Définir les enjeux à maîtriser ; Arrêter une stratégie commune aux acteurs ; Tenir compte du diagnostic stratégique interne (potentialités propres) et externe (facteurs externes) ; Adopter un processus de concertation entre acteurs qui débouche sur un «contrat de territoire». Cette méthode d approche qui n annule pas le démarche traditionnelle de la planification et de la gestion étroite du territoire, constitue une méthode dynamique de développement, globale, intégrée et concertée, donc un projet fédérateur. II- AU NIVEAU DU CONTENU DES EXPERIENCES PRESENTEES Les expériences de «projet territorial» telles que présentées lors de la rencontre représentent la majorité des cas et situations spatio-économiques et urbanistiques aussi bien en France qu au Maroc. Les débats et discussions auxquels elles ont donné lieu ainsi que leur contenu permettent de dégager plusieurs idées fortes dont nous soulignons trois principales présentées succinctement ci après : 1- Révélation d une volonté forte, d une tendance manifeste et d une nette conviction chez l ensemble des participants, de dépasser la vision traditionnelle de planification inopérante dans le cadre du développement territorial global. Malgré la persistance avérée au niveau de quelques communications d une méthode de diagnostic classique, la méthodologie affichée se réclame néanmoins de la démarche «projet de territoire». 4
5 En effet, malgré la présentation de certains projets limités à une ville (projet urbain, projet de ville ou projet d agglomération), l ensemble des intervenants se sont inscrits du moins au niveau de l intervention dans le cadre de la démarche «projet territorial» qui permet entre autres, de prendre en considération les rapports dialectiques entre espaces, notamment urbain-rural. La ville dynamise son environnement rural, et dans certains cas au Maroc notamment la campagne dynamise la ville. 2- Disparité dans le degré et au niveau d évolution des projets présentés : La confrontation entre les modèles et expériences présentés montre une nette différence dans le niveau d avancement des projets, et dans l échelle des espaces, concernés, en fonction du degré d assimilation du concept, d une part, et des moyens disponibles et degré d adhésion de l ensemble des acteurs aux projets territoriaux, d autre part. 3 Evolution des compétences et métiers des Agences d Urbanisme Il est apparu, à travers l ensemble des interventions et des débats, que l adoption de la démarche de «projet territorial» a forcement induit et entraînera davantage, à l avenir pour les Agences d Urbanisme, aussi bien en France qu au Maroc, de dépasser le mode de planification classique, à gestion limitée et peu dynamique, en assumant le rôle d acteur majeur du développement qui nécessite pour ces institutions l exercice de nouvelles fonctions et métiers tels que médiation, intermédiation et interface entre acteurs, institutions et populations concernées par le «Projet Territorial». C est un défi que l ensemble des participants comptent relever dés aujourd hui et à l avenir, ouvrant l urbanisme sur de nouveaux horizons. Afin de permettre de faire évoluer les méthodes, affiner les concepts et approfondir les échéances d expériences, les participants à cette Première Rencontre ont émis plusieurs avis et formulé des recommandations que nous synthétisons ci-après. 5
6 III/ PRINCIPALES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE LA RENCONTRE Les diverses communications et les riches débats qui se sont déroulés le long des six séances ont permis de dégager énormément d idées et d étaler de nombreuses données spatiales que ce rapport succinct ne permet pas de présenter exhaustivement. Aussi, sommes nous contentés d en résumer les principales comme suit : 1 Unanimité pour saluer la Rencontre des Agences d Urbanisme Cette première Rencontre à laquelle ont pris part les représentants d autres acteurs et partenaires (Elus, O.N.G., Professionnels, Médias, etc ) a été saluée à deux niveaux : - Entre Agences Urbaines marocaines, en tant qu étape majeure pour coordonner les actions, rapprocher et/ou uniformiser les visions et exposer les expériences; - Entre Agences Urbaines marocaines et leurs homologues françaises, en tant que cadre permettant l inauguration d une étape de coopération et de partenariat positifs. 2 Revoir les missions des Agences Urbaines marocaines Afin de leur permettre d assumer les nouvelles tâches et missions induites par les nouvelles démarches en matière de gestion spatiale et de développement territorial, conformément à la volonté Royale exprimée à maintes occasions et aux orientations gouvernementales plusieurs fois développées par Monsieur Le Ministre Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de l Habitat et de l Urbanisme, qui insiste sur une véritable métamorphose des Agences Urbaines. 3 Nécessité de mise en place d observatoires régionaux et locaux Afin de constituer pour les Agences Urbaines des banques de données fiables, facilitant l accès aux informations et l élaboration des études dans les meilleurs délais. 4 Affiner Cadre et formes de coopération entre Agences Urbaines marocaines et leurs homologues à l étranger, afin de garantir un partenariat permanent, positif et efficace. 6
7 5 Organiser des rencontres Périodiques et permanentes entre Agences Urbaines marocaines, afin d approfondir la réflexion sur des thèmes et sujets d intérêt commun. 6 Organiser une Rencontre dans les six mois à venir (2006) Entre Agences Urbaines marocaines, afin de débattre du projet de Charte d Urbanisme et de la réforme du cadre législatif en matière d urbanisme, et ce dans le cadre des grands chantiers ouverts, à cet effet, par le Ministère Délégué Chargé de l Habitat et de l Urbanisme, notamment : - Le projet de Loi n 04/04 relatif à l urbanisme soumis actuellement au Parlement pour adoption et approbation; - Le projet de refonte des lois et d urbanisme en code d urbanisme, dont le démarrage a été donné le 03 Octobre 2005, lors d une Journée Nationale organisée au siège du Ministère Délégué Chargé de l Habitat et de l Urbanisme, sous le haut patronage de SA MAJESTE et qui a été honorée par la Lettre Royale adressée aux participants à cette importante manifestation. Aussi, cette Rencontre de Fès ne serait pas une occasion unique et une fin en soit, mais le débat d un processus positif pour le secteur et ses institutions. 7 - PRENDRE LES MESURES NECESSAIRES POUR PUBLIER LES ACTES DE LA RENCONTRE : afin de permettre de valoriser les riches expériences qui y ont été présentées et approfondir le débat et discussions sur les questions traitées. Enfin, il y a lieu de souligner qu en marge des exposés et débats, plusieurs conventions de partenariat ont été signées entre les directeurs des Agences Urbaines et leurs homologues français, avec l espoir à l avenir de voir se concrétiser d autres projets de partenariat entre institutions d urbanisme et Collectivités Locales des deux pays. Synthèse élaborée par M. Ahmed SAADI Directeur de l Agence Urbaine d Al Hoceima (Maroc) 7
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