L engraissement dans les
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- Tiphaine Boisvert
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1 L engraissement dans les exploitations bovines en France opportunité économique ou production à part entière? Patrick SARZEAUD Institut de l Elevage
2 Introduction L engraissement de bovins : une activité souvent considérée comme une spéculation : recherche d opportunité entre le prix du gras et le prix du maigre, de bonne valorisation des aliments disponibles, de valorisation de surfaces, main d œuvre, équipements disponibles Et de fait une activité complémentaire qui doit faire sa place à côté de productions plus structurantes : allaitante, bovins lait, cultures.. Activité donc marginale dont la rentabilité est difficile à approcher et fonction d objectifs d économie de gamme Mais incontournable pour la production de viande bovine et la filière Engraissement : assurer la couverture musculaire et graisseuse des bovins au cours de leur croissance ce et de leur finition to en vue de répondre à la demande en terme e de poids et de qualité de la viande (état de gras, couleur.) Des enjeux majeurs face à l évolution de la demande interne et mondiale Confrontation à la volatilité des prix des produits et des intrants, à la compétition mondiale, aux concurrences entre les productions (élevage/cultures) 2
3 L engraissement des bovins : une neétape qui iconcerneto tous les systèmesstèmes Part des animaux au finis dans la production o de viande depar type da d atelier e (en kg vif) 100% 7% 5% Males finis 90% 32% 80% 34% 39% 49% 70% 2% Males maigres 60% 50% 4% 99% 40% 30% 45% Femelles finies 63% 30% 42% 20% 24% 10% Femelles maigres 16% 0% 3% 5% Naisseur rustique Naisseur Prod. Veaux Naiss engr. Engraisseurs Une implication de tous les systèmes, avec des spécialisations en terme de produits, de conduites Source : Réseaux d élevage
4 Une activité qui s adapte au contexte de l exploitation Une diversité de conduites, une diversité de produits Herbe Auge herbe et Auge maïs et Concentrés maïs concentrés Autonomie ++ + Performances (IC) Besoins d équipement Besoins en main d œuvre dœuvre Types de produits Bœufs Génisses Réformes Jeunes Bovins Jeunes Bovins Jeunes Bovins type laitiers et races viande races mixtes Réformes conformées Et la confrontation au marché : poids, type de finition, régularité d approvisionnement 4
5 L engraissement dans les exploitations allaitantes exploitations allaitantes bovines de plus de 20 VA producteurs de Veaux sous la mère producteurs de Veaux lourds NE Jeunes Bovins moins d un an NE Jeunes Bovins classiques NE Bœufs Naisseurs broutards Naisseurs broutards repoussés Naisseurs JB maigres indéterminés (<0.5 naissances par vache, ou non typés) Soit 20 25% des exploitations allaitantes Source : BDNI 2010, traitement institut de l Elevage 5
6 L engraissement dans les exploitations laitières exploitations laitières de plus de 5 VL laitiers spécialisés 5460 mixtes engraisseurs de JB 8410 mixtes naisseurs 2491 mixtes engraisseurs de bœufs 6532 laitiers engraisseurs de JB 7581 laitiers engraisseurs de bœufs Soit 30% des exploitations laitières Source : RA 2010, traitement institut de l Elevage 6
7 Les naisseurs : L évolution des productions d animaux finies dans les systèmes bovins viande (source : réseaux d élevage sur 5 ans) Poursuite de l agrandissement des troupeaux, consolidation des ventes en maigres plus de femelles finies (+6 pts de taux de réforme en plus), vaches : 425 kgc (=) Les naisseurs engraisseurs : léger repli des ventes de taurillons ( 0,03 JB/vél) au profit de catégories maigres (broutards ou semi finis), 420 kg (=), recul des conduites en rations sèches, plus de femelles produites avec alourdissement des poids de carcasse ( kgc, +1 kg par an) Les engraisseurs : croissance des ateliers et maintien par rapport aux cultures, JB : dominant charolais, (440 kgc en hausse de 3%), maintien des régimes alimentaires : à base de maïs ensilage ou mixte maïs + co produits, forte concurrence des cultures. Les producteurs de veaux lourds et veaux sous la mère : 100% des veaux hors renouvellement: 145 kgc (stable) Les producteurs de bœufs : stables en poids (443 kgc) et en orientation. Source : Réseaux d élevage 07/11 7
8 Des revenus comparables entre systèmes naisseurs et naisseurs engraisseurs rs Source : Réseaux d élevage 8
9 L engraissement spécialisé de jeunes bovins : évolution des ateliers et des performances (16 élevages constants) /2007 Moyenne 5 ans Nb de produits % 204 poids de carcasse (kg c) % 433 poids vifs maigre (kg v) % 319 %charolais 59% 59% 0% 57% GMQ g/j % 1330 % maïs / ration 59% 60% +2% 60% kg conc/j 4,3 3,8 12% 4,0 Prix de vente ( /100kgc) % 325 Prix concentré /t % 203 Marge brute par JB % 244 Marge brute par ha SU % 1520 Source : Réseaux d élevage 07/11 9
10 Des enjeux 120 dictés par la conjoncture 100 INDICE GENERAL IPAMPA BV Engrais. JB à partir de broutards INDICE GENERAL IPAMPA BV Engrais. JB à partir de veaux Prix bovins maigres Pi Prix Jeunes bovins Source Idele janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. janv avr. juil. oct. Face à la volatilité des prix des produits et des intrants, la maîtrise de l efficacité économique Pour maintenir une activité rentable et transmissible Compétitive dans le contexte de demande interne et mondiale Compétitive face à la concurrence des cultures. 10
11 Coûts de production en engraissement (cas des engr de JB) Facteurs de Travail Aliment production 22% 11% 35% Appro anx Foncier et 27% Capital 11% Les frais généraux 7% 224 7% /100 kgvv Gestion Bâtiments 6% Appro surf. 8% L équipement 27% Matériel 21% Frais d'elev. Les frais d élevage 9% 9% Source : Elevages engraisseurs Réseaux d élevage
12 Des marges de progrès en terme de rentabilité Tous CP CP= CP+ Ecart NB élevages JB produits UMO atelier tli BV 08 0,8 09 0,9 08 0,8 07 0,7 Production de viande (T) PBVV /UGB Coût de production( / 100 kg vif) Coût alimentaire Frais d élevage Matériel Coût des facteurs Prix de vente ( /100kg carc) Aides ( /100kg carc) Rémunération permise par le produit en SMIC/UMO 07 0,7 23 2, Prix de revient du taurillon ( /100kg carc) à 1,5 SMIC/umo à 2,5 SMIC/umo Source : Réseaux d élevage
13 Coût alimentaire : une forte sensibilité à la conjoncture Evolution des coûts alimentaires en engraissement de taurillons entre 2009 et 2012 /kg de gain Source : Idele à partir des fiches techniques engraissement Aliments au prix de marché 13
14 Mais au final une grande variabilité à même conduite Coût de production en /kg vif selon les conduites alimentaires i Source : Réseaux d élevage 26 engraisseurs de JB viande en
15 Ce qui est important, c est de garder un équilibre entre produitet coût alimentaire Le produit brut et coût alimentaire par jour en 2012 Source : fiches techniques JB Prix des fourrages au prix de cession Maïs : 140 /Tms, Blé: 230 /t 15
16 Charges Producti vité Les principaux p leviers pour améliorer l efficacité économique Efficacité économique Maîtrise de la productivité du travail par Productivité ité animale Productivité ité des UMO Rendre les charges plus efficaces en Maitriser i les coûts Optimiser i les produits 16
17 Compétitivité face aux concurrents étrangers : une affaire de coûts mais aussi de type de produits Coûts de production et prix de vente en /kg carcasse En Ch. Supplétives Batiments 250 Eau, Energie 200 Mécanisation Alimentation 150 Prix du maigre 100 Prix de vente 50 0 Allemagne France Italie USA Argentine JB laitiers JB viande JB viande 360 kgc 430 kgc 430 kgc JB viande 350 kgc JB viande 200 kgc Source agribenchmark
18 Prix du broutard /tête La confrontation avec les cultures de ventes : une question d opportunité qui se résout par les prix 4,20 4,30 4,40 4,50 4,60 4,70 4,80 4,90 Courbes de matrice de gain évaluant l opportunité de l engraissement de JB charolais Hypothèses : conjoncture 2012 : céréales 80 qx/ha, 210 /qtl, toutes charges comprises dt travail Prix du JB /kg carc 18
19 Conclusion L engraissement de bovins: une vraie production Cf étude sur les engraisseurs Une vingtaine de projets dans différents systèmes Des projets de grande dimension : +110JB en moyenne +110% de capacité de production Des trajectoires d entrepreneurs tournées vers l amélioration de la productivité du travail et vers l acte de production Les motivations fortes produire pour un marché (sans aides) et retrouver le sens de la filière optimiser le système d exploitation, la main d œuvre et les coûts de production Mais aussi des opportunités à prendre dans le contexte de demande En se basant sur les compétences des éleveurs et la disponibilité en animaux maigres 19
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