Après les États-Unis et le Canada, la France a autorisé la

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Après les États-Unis et le Canada, la France a autorisé la"

Transcription

1 Traitement des surcharges en fer : place du déférasirox, nouveau chélateur oral du fer Treatment of iron overload: usefulness of deferasirox, a new oral chelator of iron F. Lainé*, Y. Deugnier** RÉSUMÉ Une surcharge importante en fer de l organisme s observe dans deux principaux types d étiologies : les hémochromatoses génétiques et les surcharges en fer post-transfusionnelles des hémopathies. Quand une surcharge en fer est constituée, l organisme est incapable de s en débarrasser spontanément et est alors exposé aux effets toxiques de ce métal, avec des risques de lésions hépatiques et cardiaques potentiellement létales. Les saignées représentent un traitement efficace et bien toléré de la surcharge en fer, mais inutilisable en cas d anémie. Dans cette situation, il faut recourir à des chélateurs du fer. Le déférasirox (Exjade ), nouveau chélateur administrable par voie orale, a récemment obtenu l autorisation de mise sur le marché pour le traitement des surcharges en fer secondaires à des transfusions répétées et importantes. Mots-clés : Surcharge en fer Saignées Chélateur Déférasirox Déféroxamine Défériprone. S U M M A RY Iron overload is observed in two main types of aetiology: genetic hemochromatosis and iron overload for repeated and massive blood transfusions. When iron overload is constituted, the organism is unable to clear it and is exposed to the toxic effects of iron mainly on liver and heart, with the risk of lethal complications. Venesection therapy is effective and safe but unusable in anaemic patients. Then, iron chelators must be used. Deferasirox (Exjade ) is a new oral chelator that was recently licensed and can be prescribed in case of iron overload secondary to repeated transfusions. Keywords: Iron overload Venesection therapy chelator Deferasirox Deferoxamine Deferiprone. * Centre d investigation clinique, CIC Inserm 23, hôpital Pontchaillou, Rennes. ** Service des maladies du foie, hôpital Pontchaillou, Rennes. Après les États-Unis et le Canada, la France a autorisé la mise sur le marché du déférasirox (Exjade ), nouveau chélateur du fer administrable par voie orale. Son indication principale est le traitement de la surcharge en fer chronique secondaire à des transfusions sanguines fréquentes (> 7 ml/kg/ mois de concentrés érythrocytaires) chez les patients atteints de β-thalassémie majeure âgés de 6 ans et plus. Le déférasirox est aussi indiqué dans le traitement de la surcharge en fer chronique secondaire à des transfusions sanguines lorsque le traitement par la déféroxamine (Desféral ), chélateur administrable par voie parentérale, est contre-indiqué ou inadapté : chez les patients présentant d autres anémies, les patients âgés de 2 à 5 ans et les patients présentant une β-thalassémie majeure avec une surcharge en fer chronique secondaire à des transfusions sanguines peu fréquentes (< 7 ml/kg/mois de concentrés érythrocytaires). métabolisme du fer (1) L organisme doit maintenir des réserves en fer stables, tout excès ou toute carence de ce métal lui étant préjudiciable. Il n existe cependant pas de mécanisme physiologique permettant de réguler l excrétion du fer. Celle-ci est assurée de manière uniquement passive via l élimination du fer contenu dans les cellules cutanées et digestives qui desquament, avec en outre chez les femmes des pertes lors des règles. Le seul mécanisme physiologique de régulation des stocks en fer de l organisme est donc l absorption digestive. L hepcidine est un des acteurs clés de cette régulation. Chez les sujets normaux, l hepcidine induit, en cas de baisse des stocks en fer, une augmentation compensatrice de l absorption digestive de fer. À l inverse, elle limite cette absorption en cas de stocks élevés. Habituellement, un sujet normal absorbe quotidiennement 1 mg de fer sur les 1 à 15 mg contenus dans son alimentation, ce qui suffit à compenser les pertes en fer. Quand une surcharge en fer est constituée, l organisme est incapable de s en débarrasser spontanément et est alors exposé aux effets toxiques du fer. Ces derniers sont principalement le fait du fer libre (non lié à la transferrine), qui, par sa capacité à induire des réactions d oxydoréduction, est à l origine de la génération de radicaux libres sources de lésions cellulaires. Les principaux organes lésés sont alors le foie, le cœur, le pancréas et les articulations. Évoquée devant une hyperferritinémie, la surcharge peut être authentifiée et quantifiée par l analyse biochimique de la quantité de fer contenue dans un échantillon biopsique 68

2 hépatique (valeur normale < 36 µmol par gramme de foie sec) ou par des moyens non invasifs tels que l IRM hépatique et la mesure de la susceptibilité magnétique hépatique. étiologies des surcharges en fer (tableau I) Tableau I. Principales étiologies des surcharges en fer. Troubles primitifs du métabolisme du fer Héréditaires Hémochromatoses génétiques (Hg) Type 1 : Hg HFE (homozygotie C282Y) Type 2A : Hg juvénile par mutation de l hémojuvéline Type 2B : Hg juvénile par mutation de l hepcidine Type 3 : Hg par mutation du récepteur de la transferrine 2 Type 4 : Hg par mutation de la ferroportine Acéruloplasminémie Acquis Hépatosidérose dysmétabolique Traitement en fer par voie parentérale Troubles secondaires du métabolisme du fer Héréditaires β-thalassémie Drépanocytose Acquis Myélodysplasie On distingue deux grands types étiologiques de surcharge en fer : les troubles primitifs du métabolisme du fer, dominés par les hémochromatoses génétiques, et les troubles secondaires, représentés essentiellement par les maladies hématologiques. Ces deux types étiologiques présentent des mécanismes différents de constitution de la surcharge. Lors des anémies chroniques nécessitant des transfusions répétées (à l exception des anémies par saignement chronique), chaque culot globulaire transfusé apporte environ 2 mg de fer contenu dans les hématies. Lors de la sénescence de ces hématies transfusées, les capacités de recyclage du fer par les cellules macrophagiques sont dépassées et le fer s accumule dans l organisme. Dans le cas des hémochromatoses génétiques, l absorption digestive de fer n est plus correctement régulée et il se produit une hyperabsorption de fer conduisant à son accumulation. On distingue plusieurs types d hémochromatose génétique, la principale forme rencontrée étant l hémochromatose HFE liée à la présence, à l état homozygote, de la mutation C282Y du gène HFE, dont la prévalence est estimée à 4,5 pour mille en Europe. Traitement de la surcharge en fer La phlébotomie thérapeutique ou saignée Le principe sur lequel elle repose est l inverse de celui de la transfusion, chaque litre de sang total retiré permettant d extraire approximativement,5 g de fer. C est le traitement de référence de l hémochromatose génétique. Des recommandations récentes émises par la Haute Autorité de santé préconisent de prélever 7 ml/kg à chaque saignée (sans dépasser 55 ml). Les saignées sont réalisées de façon hebdomadaire jusqu à ce que la ferritinémie chute en deçà de 5 µg/l, puis tous les 2 à 3 mois pour maintenir la ferritinémie sous ce seuil. La tolérance de ce traitement est généralement bonne, sous réserve que la saignée soit réalisée dans de bonnes conditions. La saignée peut être plus délicate à pratiquer chez les sujets ayant des voies veineuses difficiles à ponctionner. Les chélateurs du fer La déféroxamine (Desféral ) C est le premier chélateur ayant eu l AMM pour le traitement des surcharges en fer. Il a été démontré que le traitement par la déféroxamine augmente la durée de vie chez les patients thalassémiques (2). Il s agit d une molécule hexadentée, ayant une forte affinité pour les anions trivalents essentiellement ferriques et aluminiques (la déféroxamine a également obtenu l AMM pour le traitement de l intoxication aluminique chez l insuffisant rénal chronique dialysé). Chaque molécule de déféroxamine fixe un atome de fer libre. Le complexe ainsi formé est éliminé à parts égales dans les selles et les urines. Sa biodisponibilité après administration orale étant très faible et sa demi-vie étant courte, la déféroxamine est administrée en continu par voie parentérale s.c. ou i.v. à l aide d une pompe pendant 8 à 12 heures la nuit, 5 à 7 fois par semaine. Les principaux effets indésirables, outre des réactions locales au point d injection, sont des atteintes visuelles variées (rétinopathie, cataracte) et une surdité neurosensorielle ou des acouphènes, ce qui justifie la surveillance régulière par examens ophtalmologiques et audiométriques (3). La principale limite à l utilisation de la déféroxamine est la lourdeur de ce traitement, à l origine de problèmes de compliance, particulièrement chez les adolescents. Cela a conduit au développement des chélateurs oraux. La défériprone (Ferriprox ) La défériprone est un chélateur bidenté qui se lie au fer selon un rapport molaire de 3/1. Rapidement absorbée, elle est principalement métabolisée par glucuroconjugaison. Sa demi-vie est d environ 2 heures, ce qui nécessite 3 prises quotidiennes (4). Une étude rapporte une efficacité de la défériprone supérieure à celle de la déféroxamine pour diminuer la concentration du fer évaluée par IRM dans le myocarde et améliorer la fonction ventriculaire gauche, chez des patients thalassémiques. En revanche, comme l ont constaté d autres essais, la défériprone a, comparativement à la déféroxamine, un effet moindre sur la ferritinémie et la concentration hépatique en fer (5). Une des limites importantes de la défériprone est qu elle provoque, chez 6,5 % des patients, une neutropénie allant jusqu à l agranulocytose dans 1,2 % des cas. De ce fait, son indication est limitée aux patients présentant une thalassémie majeure et pour lesquels un traitement par déféroxamine est contre-indiqué ou s accompagne d une toxicité sévère (6, 7). 69

3 Le déférasirox ou ICL67 (Exjade ) Le déférasirox (4-[3,5-bis(2-hydroxyphenyl)-1,2,4-triazol-1-yl]- benzoic acid) est un chélateur tridenté appartenant à la classe des triazoles. Il se lie au fer avec une forte affinité selon un rapport molaire de 2/1. Nous rapportons ici les résultats des principales études ayant conduit à sa mise sur le marché. études précliniques C. Hershko et al. (8) ont étudié, chez des rats normaux, le devenir d une dose de 59 Fe selon que ce fer avait été ou non incubé avec un chélateur préalablement à son injection. Le 59 Fe était injecté par voie intrapéritonéale ; la radioactivité totale des animaux était mesurée immédiatement après l injection et 7 jours après. Chez les animaux contrôles, qui avaient reçu du fer radioactif sans chélateur, 4 % de la dose totale injectée a été spontanément évacuée, exclusivement dans les selles. L injection de fer couplée à de la déféroxamine entraînait une élimination de 64 % de la dose totale de 59 Fe dans les urines et de 16 % dans les selles. À l inverse, l injection de 59 Fe couplée à du déférasirox entraînait une élimination de 71 % de la dose totale de 59 Fe dans les selles et de 1 % seulement dans les urines. Les effets respectifs de l administration p.o. d une dose unique de 2 mg de déférasirox et de l injection intrapéritonéale de 2 mg de déféroxamine ont été étudiés chez des rats présentant une surcharge en fer. L efficacité des chélateurs était jugée sur leur capacité à éliminer le fer séquestré par les cellules macrophagiques en utilisant des globules rouges dénaturés radiomarqués captés exclusivement par les cellules réticuloendothéliales et sur leur capacité à éliminer le fer capté par les hépatocytes en utilisant de la ferritine radiomarquée captée presque exclusivement par les hépatocytes. Une semaine après l injection d hématies dénaturées radiomarquées, la radioactivité totale du corps entier était de 83 % de la dose injectée chez les contrôles, versus 72 % dans le groupe traité par la déféroxamine et 55 % (p <,1) dans le groupe traité par le déférasirox. Après l injection de ferritine marquée, 88 % de la radioactivité initiale persistait chez les contrôles, versus 68 % chez les animaux traités par la déféroxamine et 3 % chez ceux traités par le déférasirox (p <,1). Par ailleurs, l effet doseréponse du déférasirox se révélait linéaire pour les doses allant de 25 à 1 mg/kg. Des études menées in vitro sur des cultures d hépatocytes humains, de cardiomyocytes et de macrophages murins ont montré la capacité du déférasirox à pénétrer efficacement ces différents types cellulaires et à y capter le fer libre, forme la plus toxique de ce métal (9, 1). Le déférasirox s est révélé fortement sélectif pour le fer n induisant pas d augmentation d excrétion du cuivre et du zinc, et capable de chélater le fer libre au sein des principaux types cellulaires affectés par une surcharge en fer, avec une efficacité supérieure ou égale à celle de la déféroxamine in vitro et in vivo. Par ailleurs, son absorption digestive s est révélée efficace et rapide, et sa demi-vie permettait d envisager une administra- tion p.o. unique, avec un effet dose linéaire et une élimination presque exclusivement fécale du fer chélaté. Enfin, comme pour les autres chélateurs du fer, les études de toxicité chez l animal ont rapporté des risques de néphropathie tubulaire et d opacités du cristallin. études cliniques Une étude de phase I a montré qu en administration unique le déférasirox était bien toléré jusqu à la dose de 8 mg/kg. La plupart des études cliniques ont été réalisées chez des patients atteints de β-thalassémie. Ces patients, nécessitant des polytransfusions dès l enfance, développent des surcharges en fer majeures induisant des risques de décès, principalement par défaillance cardiaque. Plusieurs études de phase II (11-14) ont permis de préciser la pharmacocinétique, la dose efficace et la tolérance du déférasirox chez ces patients. Dans une étude randomisée, en double aveugle, d escalade de dose (1 mg, 2 mg et 4 mg versus placebo), conduite pendant 12 jours chez 21 patients thalassémiques, E. Nisbet-Brown et al. (14) ont montré que les concentrations du déférasirox augmentent rapidement dans le plasma après une dose orale unique, avec un pic survenant environ 2 heures après l ingestion, de façon dose-dépendante, et des taux plasmatiques détectables pendant au minimum 24 heures. La demi-vie plasmatique, estimée après plusieurs administrations, est de 12 à 16 heures. L équilibre est atteint au bout de 3 jours, et l on n observe que de faibles concentrations de complexe fer-déférasirox dans le plasma. Il existe une relation linéaire entre la quantité de fer excrétée et l aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques de déférasirox. L étude randomisée en ouvert menée par A. Piga et al. (13) chez 71 adultes thalassémiques a comparé le déférasirox aux doses de 1 mg/kg/j et de 2 mg/kg/j à la déféroxamine à la dose de 4 mg/kg/j, pendant 48 semaines. Le critère principal de jugement était l effet du traitement sur la concentration hépatique en fer (CHF) mesurée par susceptomètre magnétique SQUID (superconducting quantum interference device). La diminution de la CHF dans le bras traité par le déférasirox à la dose de 2 mg/kg et dans le bras déféroxamine a été comparable ( 2,1 et 2, mg de fer par gramme de tissu sec respectivement), alors qu elle était de seulement,4 mg de fer par gramme de tissu sec dans le bras traité par le déférasirox à la dose de 1 mg/kg. Le pourcentage de patients chez lesquels la CHF est restée stable ou a baissé était comparable dans le bras déféroxamine et le bras déférasirox 2 mg/kg/j (91 % versus 95 %). Une autre étude (11) a montré que, chez des enfants et adolescents thalassémiques de 2 à 17 ans, la dose de 1 mg/kg était bien tolérée mais trop faible à la différence des résultats obtenus chez l adulte pour induire une négativation de la balance entrées-sorties du fer, avec une CHF qui est restée stable ou a augmenté pendant l étude. Cela s explique par l importance des transfusions reçues par ces enfants et incite à adapter les doses du chélateur à la quantité de culots globulaires trans- 7

4 fusés. Comme chez l adulte, les études pharmacocinétiques ont démontré l intérêt d une prise unique quotidienne pour l enfant chez lequel, par ailleurs, l excrétion du fer est également dosedépendante et majoritairement fécale. L étude pivotale de phase III a été conduite par M.D. Cappellini et al. (15) chez 586 patients thalassémiques âgés de 2 ans et plus, ayant une CHF 2 mg de fer par gramme de tissu sec et recevant au moins 8 transfusions sanguines par an. La CHF a été déterminée dans 84 % des cas par mesure biochimique centralisée sur prélèvement biopsique hépatique, sinon par SQUID. La dose était adaptée à la CHF basale ; les patients du bras déféroxamine précédemment traités par ce médicament pouvaient maintenir leur dose habituelle même si celle-ci était supérieure à la dose de déféroxamine prévue dans le protocole. Le critère de jugement principal était l effet du traitement sur la CHF à 1 an ; le traitement était jugé efficace s il permettait de maintenir la CHF sous la barre des 7 mg de fer par gramme de tissu sec, seuil au-dessus duquel la morbidité et la mortalité augmentent, et au-dessus de 1 mg de fer par gramme de tissu sec, seuil en deçà duquel la chélation est considérée comme excessive. Chez les patients présentant une très forte surcharge, le traitement était considéré comme efficace s il permettait une baisse de la CHF d au moins 3 mg de fer par gramme de tissu sec. Les critères secondaires étaient l effet du traitement sur les taux sériques de ferritine et sur le bilan entrées-sorties du fer (figure 1). Cette étude posait l hypothèse de la non-infériorité du déférasirox par rapport à la déféroxamine en fondant cette non-infériorité sur cette différence de pourcentage de succès entre les deux bras ne dépassant pas 15 %. La taille de l échantillon a été calculée en posant l hypothèse d un taux de succès de 5 % pour chacun des traitements, avec un risque alpha à 5 %. L objectif de non-infériorité n a pas été atteint dans la population totale, la différence moyenne des taux de succès étant de 13,5 %, avec un intervalle de confiance à 95 % de 21,6 à 5,4 (tableau II). Les auteurs expliquent ce résultat par une erreur de choix de dose chez les patients ayant une CHF entre 3 et 7 mg de fer par gramme de tissu sec (cette dose entre 5 et 1 mg/kg/j est apparue insuffisante, d autant plus que les patients du bras déféroxamine avaient reçu des doses moyennes supérieures à celles préconisées dans le protocole). Ainsi, le ratio de dose déférasirox/déféroxamine était supérieur à 1/3,5. En revanche, la non-infériorité a été démontrée dans le sousgroupe de patients présentant une CHF supérieure à 7 mg de fer par gramme de tissu sec à l inclusion, avec un taux de succès du traitement de 59 % dans les deux bras. Dans ce sous-groupe, les patients, qui représentaient 69 % de l effectif total, recevaient des doses de déférasirox supérieures ou égales à 2 mg/kg/j, avec un ratio de dose déférasirox/déféroxamine d environ 1/2. Chez les 185 patients ayant reçu du déférasirox à la dose d au moins 2 mg/kg, la réduction de la CHF (figure 2, p. 72) était statistiquement significative ( 5,3 ± 8 mg de fer/g ; p <,1) et comparable à celle obtenue chez les patients ayant reçu de la déféroxamine ( 4,3 ± 5,8 mg de fer/g ; p =,37). Chez ces mêmes patients, la réduction de la CHF était accompagnée d une excrétion de fer et d une baisse des taux de ferritine, sans différence significative entre les deux bras évalués. À l inverse, chez les patients ayant reçu des doses de déférasirox inférieures à 2 mg/kg, le bilan entrées-sorties du fer était resté positif, avec une augmentation associée des taux de ferritine (figure 1) et de la CHF. Variation des taux sériques de ferritine (µg/l) Variation des taux sériques de ferritine (µg/l) A Inclusion Fin Nombre de semaines de traitement du traitement Dose de déférasirox par groupe B Inclusion 5 mg/kg 2 mg/kg Nombre de semaines de traitement 1 mg/kg 3 mg/kg Fin du traitement Valeurs (moyenne ± 2 SEM [écart standard à la moyenne]) de la ferritinémie en fonction du temps et de la dose de déférasirox (A) ou de déféroxamine (B). Figure 1. Effets du déférasirox sur la ferritinémie (d après M.D. Cappellini et al. [15]). tableau ii. taux de succès des traitements par déférasirox et déféroxamine en fonction de la concentration hépatique en fer. Population totale CHF 7 mg fer/g CHF > 7 mg fer/g Déférasirox n = % n = 85 4 % n = % Déféroxamine n = % n = % n = % 71

5 mg Fe/g de tissu sec Déféroxamine Déférasirox < mg/kg Les doses de 5 et de 1 mg/kg étaient trop faibles pour stabiliser ou réduire la CHF. Les doses de 2 mg/kg et de 3 mg/kg permettaient respectivement une stabilisation et une diminution de la CHF. déférasirox ; déféroxamine (moyenne ± déviation standard). Figure 2. Effets du déférasirox sur la CHF (d après M.D. Cappellini et al. [15]). tolérance Les troubles gastro-intestinaux douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée ont été les effets secondaires les plus fréquemment observés, survenant chez 25 % des patients. Des rashs cutanés ont été décrits chez 7 % des patients. Ces effets indésirables digestifs et cutanés ont cédé spontanément sans qu il soit nécessaire d arrêter le traitement dans la majorité des cas. Une augmentation modérée et stable de la créatinine sérique a été mesurée chez un patient sur trois. Dans la plupart des cas, la créatinine s est stabilisée ou normalisée avec ou sans réduction de dose. Aucun cas d insuffisance rénale n a été observé. Dans de rares cas (1 à 1 patients sur 1 ), des pertes d audition des hautes fréquences et des opacités du cristallin ont été observées. conclusion et PersPectives Le déférasirox représente une avancée incontestable, du fait de sa facilité d utilisation et de sa bonne tolérance, chez les patients atteints de surcharges en fer post-transfusionnelles. Une étude multicentrique de phase II est en cours pour tester son efficacité et sa tolérance chez les patients atteints d hémochromatose génétique liée à une mutation du gène HFE. S il obtient l AMM dans cette indication, le déférasirox représentera une alternative aux saignées, particulièrement quand celles-ci sont difficilement réalisables ou contre-indiquées (voies d abord, anémie liée à une pathologie associée). Ce traitement pourrait par ailleurs permettre d éviter les rebonds d hyperabsorption digestive secondaire aux saignées, et de neutraliser de façon continue, contrairement aux saignées, le fer libre, toxique pour la cellule. Le défi est de déterminer la dose nécessaire et suffisante pour contrecarrer de façon précise l excès d absorption digestive sans basculer vers la carence martiale. R é f é R e n c e s b i b l i o g R a p h i q u e s 1. Deugnier Y. Human hepatic iron overload syndromes. Bull Acad Natl Med 25;189(8): ; discussion Borgna-Pignatti C, Rugolotto S, De Stefano P et al. Survival and complications in patients with thalassemia major treated with transfusion and deferoxamine. Haematologica 24;89(1): Franchini M, Gandini G, de Gironcoli M, Vassanelli A, Borgna-Pignatti C, Aprili G. Safety and efficacy of subcutaneous bolus injection of deferoxamine in adult patients with iron overload. Blood 2;95(9): Neufeld EJ. Oral chelators deferasirox and deferiprone for transfusional iron overload in thalassemia major: new data, new questions. Blood 26;17(9): Pennell DJ, Berdoukas V, Karagiorga M et al. Randomized controlled trial of deferiprone or deferoxamine in beta-thalassemia major patients with asymptomatic myocardial siderosis. Blood 26;17(9): Hoffbrand AV, Cohen A, Hershko C. Role of deferiprone in chelation therapy for transfusional iron overload. Blood 23;12(1): Cohen AR, Galanello R, Piga A, De Sanctis V, Tricta F. Safety and effectiveness of long-term therapy with the oral iron chelator deferiprone. Blood 23;12(5): Hershko C, Konijn AM, Nick HP, Breuer W, Cabantchik ZI, Link G. ICL67A: a new synthetic oral chelator Evaluation in hypertransfused rats with selective radioiron probes of hepatocellular and reticuloendothelial iron stores and in iron-loaded rat heart cells in culture. Blood 21;97(4): Glickstein H, El RB, Shvartsman M, Cabantchik ZI. Intracellular labile iron pools as direct targets of iron chelators: a fluorescence study of chelator action in living cells. Blood 25;16(9): Glickstein H, El RB, Link G et al. Action of chelators in iron-loaded cardiac cells: accessibility to intracellular labile iron and functional consequences. Blood 26;18(9): Galanello R, Piga A, Forni GL et al. Phase II clinical evaluation of deferasirox, a once-daily oral chelating agent, in pediatric patients with beta-thalassemia major. Haematologica 26;91(1): Galanello R, Piga A, Alberti D, Rouan MC, Bigler H, Sechaud R. Safety, tolerability, and pharmacokinetics of ICL67, a new orally active iron-chelating agent in patients with transfusion-dependent iron overload due to beta-thalassemia. J Clin Pharmacol 23;43(6): Piga A, Galanello R, Forni GL et al. Randomized phase II trial of deferasirox (Exjade, ICL67), a once-daily, orally-administered iron chelator, in comparison to deferoxamine in thalassemia patients with transfusional iron overload. Haematologica 26;91(7): Nisbet-Brown E, Olivieri NF, Giardina PJ et al. Effectiveness and safety of ICL67 in iron-loaded patients with thalassaemia: a randomized, double-blind, placebo-controlled, dose-escalation trial. Lancet 23;361(9369): Cappellini MD, Cohen A, Piga A et al. A phase III study of deferasirox (ICL67), a once-daily oral iron chelator, in patients with beta-thalassemia. Blood 26; 17(9):

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010 Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010 Métabolisme du fer : hepcidine Fer absorbé par les entérocytes des villosités duodénales : transporteur

Plus en détail

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Dr Florence Parent Service de Pneumologie et Soins Intensifs de Pneumologie Hôpital Bicêtre, AP-HP Inserm U999. Université Paris-Sud Traitement anticoagulant

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Traitement de l hépatite C: données récentes

Traitement de l hépatite C: données récentes Traitement de l hépatite C: données récentes J.-P. BRONOWICKI (Vandœuvre-lès-Nancy) Tirés à part : Jean-Pierre Bronowicki Service d Hépatogastroentérologie, CHU de Nancy, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy. Le

Plus en détail

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique Dominique Larrey Service d Hépatogastroenterologie et transplantation Hôpital Saint Eloi CHU Montpellier

Plus en détail

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE RECOMMANDATIONS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, mai 2005 Afssaps - 143/ 147, bd Anatole France

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier Cas clinique 2 Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier Cas clinique Patient de 60 ans, ATCD: HTA, IDM en 2007, hypercholestérolémie Juin 2008: Toux, dyspnée (sous 02) et anorexie progressive Bilan

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

Ordonnance collective

Ordonnance collective Centre de Santé et de Services sociaux de Québec-Nord NUMÉRO DE L ORDONNANCE: OC-31 Ordonnance collective Nom de l ordonnance: Initier des analyses de laboratoire pour le suivi de la clientèle présentant

Plus en détail

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 17 èmes Journées des Statisticiens des Centres de Lutte contre le Cancer 4 ème Conférence Francophone d Epidémiologie Clinique Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 Q Picat, N

Plus en détail

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Marqueur prédictif - Définition Un marqueur prédictif est un marqueur qui prédit le bénéfice

Plus en détail

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire Sylvie CHABAUD Direction de la Recherche Clinique et de l Innovation : Centre Léon Bérard - Lyon Unité de Biostatistique

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 ACTUALITES THERAPEUTIQUES Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 Traitement de fond Objectifs: Réduire le nombre de poussées Arrêter ou freiner la progression du handicap Les traitements disponibles

Plus en détail

Professeur Diane GODIN-RIBUOT

Professeur Diane GODIN-RIBUOT UE3-2 - Physiologie rénale Chapitre 5 : Mesure de la fonction rénale : la clairance rénale Professeur Diane GODIN-RIBUOT Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans)

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans) La drépanocytose Sikkelcelziekte (Frans) Qu est-ce que la drépanocytose? La drépanocytose est une maladie causée par un changement héréditaire du pigment rouge dans les globules rouges : l hémoglobine.

Plus en détail

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament : Informations sur le dabigatran (Pradaxa md ) Préambule : Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du dabigatran (Pradaxa md ). L

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md )

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Préambule Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 23 mai 2007 SUTENT 12,5 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 265-0) SUTENT 25 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 266-7) SUTENT 50 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 267-3)

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Nouveaux Anticoagulants Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Plan Petit rappel d hémostase Anticoagulant oraux classiques Les nouveaux anticoagulants (NAC) Dosage? Comment passer de l'un à l'autre

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Dr Jean-Marie Vailloud Cardiologue libéral/ salarié (CHU/clinique) Pas de lien d'intérêt avec une entreprise pharmaceutique Adhérent à l'association Mieux Prescrire

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie Compte rendu d hospitalisation hépatite C À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS HOPITAL DU BON SECOURS Service d HEPATHOLOGIE du Professeur

Plus en détail

Traitement des hépatites virales B et C

Traitement des hépatites virales B et C Traitement des hépatites virales B et C GFMER Yaoundé 26 Novembre 2007 Dr José M Bengoa foie cirrhotique foie normal Vitesse de développement de la fibrose fibrose VHD VHB VHC années Indications au traitement

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Mécanisme d action Suivi biologique: comment et quand? A.Demulder IRIS-Lab 15/05/2013 1 Anticoagulants «traditionnels»: HNF Parentéral Suivi biologique avec ajustement

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

Parasites externes du chat et du chien

Parasites externes du chat et du chien Parasites externes du chat et du chien Identification, prévention et traitement Les tiques Les tiques transmettent des maladies parfois mortelles. La prévention est la meilleure arme. 1 - Où les trouve-t-on?

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 19 octobre 2011 PEDIAVEN AP-HP G15, solution pour perfusion 1000 ml de solution en poche bi-compartiment, boîte de 4 (CIP: 419 999-0) PEDIAVEN AP-HP G20, solution pour

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE NEUCHATEL, Suisse, 7 avril/prnewswire/ -- - LA LENALIDOMIDE est évaluée par l EMEA comme thérapie orale pour

Plus en détail

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? Cliquez pour modifier le style des sous titres du masque MARIE CHRISTINE MERSCH MASSEUR KINESITHERAPEUTE Service de Réadaptation

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013? Anti-agrégants, anticoagulants et Endoscopie digestive Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013? Christian Boustière, Marseille ANGIOPAS Essai de phase II randomisé multicentrique évaluant l efficacité

Plus en détail

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence On pose fréquemment le diagnostic de migraine sévère à l urgence. Bien que ce soit un diagnostic commun,

Plus en détail

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV Guide méthodologique développé par l équipe de projets ci-dessous : Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV EQUIPE PROJET Chef de projet : Maryline CHARRA, Pharmacien Conseil Responsable de la mission

Plus en détail

*smith&nephew IV3000 Pansement pour cathéters réactif à l'humidité. Le pansement idéal pour cathéters

*smith&nephew IV3000 Pansement pour cathéters réactif à l'humidité. Le pansement idéal pour cathéters Le pansement idéal pour cathéters IV3000 diminue sensiblement le risque d infection en maintenant sec le site de ponction. IV3000 est jusqu à 8 fois plus efficace en terme d évaporation d humidité que

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 10 mai 2006 METOJECT 10 mg/ml, solution injectable en seringue pré-remplie 1 seringue pré-remplie en verre de 0,75 ml avec aiguille : 371 754-3 1 seringue pré- remplie

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper Pourquoi proposer un TTT adjuvant? Probabilité de survie à 10 ans en fonction

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND PHYSIOPATHOLOGIE DE L HYPERGLYCEMIE DU DT2 Tube digestif Pancréas endocrine α β Tissu adipeux cellules β insuline cellules

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

CRPP. Syndrome MYH9. Centre de Référence des Pathologies Plaquettaires. Livret destiné au patient

CRPP. Syndrome MYH9. Centre de Référence des Pathologies Plaquettaires. Livret destiné au patient CRPP Centre de Référence des Pathologies Plaquettaires Syndrome MYH9 Macrothrombocytopénies constitutionnelles liées à MYH9 (Anomalie de May-Hegglin, Syndrome de Sebastian, d Epstein, de Fechtner, d Alport-like

Plus en détail

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite C une maladie silencieuse.. Hépatite C une maladie silencieuse.. F. Bally Centre de Maladies Infectieuses et Epidémiologie Institut Central des Hôpitaux Valaisans Histoire Années 70 Hépatite non-a-non-b = hépatite post-transfusionelle

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa.

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa. Accidents hémorragiques aux nouveaux anticoagulants Gérard Audibert Anesthésie Réanimation CHU de Nancy Remerciements au Pr A. Steib GIHP Cibles Nouveaux ACO ORAL DIRECT FT / VIIa PARENTERAL INDIRECT AVK

Plus en détail

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants Gérard Audibert Anesthésie Réanimation CHU de Nancy Remerciements au Pr A. Steib GIHP BHR, Boeringer, LFB, Fresenius-Kabi, Integra-Neurosciences Patient

Plus en détail

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 Objectifs de la présentation Décrire l évolution clinique et la prise en charge d

Plus en détail

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida. Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida. L.Aribi, F.Kaouane, S.Oukid, C.Boucherit, M.K.Benlabiod, Y.M.Bouchakor, M.T.Abad

Plus en détail

Insulinothérapie et diabète de type 1

Insulinothérapie et diabète de type 1 Insulinothérapie et diabète de type 1 Introduction: la molécule d insuline L instauration de l insulinothérapie Dispositif d administration de l insuline Les propriétés de l insuline Insuline et schémas

Plus en détail

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Nouveaux Anti-thrombotiques Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Classification Antithrombines directes o Ximélagatran EXANTA o Désirudine

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.

Plus en détail

NAVELBINE voie orale

NAVELBINE voie orale DENOMINATION DU MEDICAMENT & FORME PHARMACEUTIQUE NAVELBINE voie orale CARACTERISTIQUES Dénomination commune : vinorelbine Composition qualitative et quantitative : Statut : A.M.M. A.T.U. Classe ATC :

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 1 23 Octobre 2012

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 1 23 Octobre 2012 Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments Avis 1 23 Octobre 2012 Titre I : Nom du médicament, DCI, Forme pharmaceutique, Dosage, Présentation - ARANESP 10 µg, Darbépoétine

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009

PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009 PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009 CHU BAB EL OUED DR OSMANE DR MAHIOU PR NAKMOUCHE Evolution du traitement de hépatite c Découverte du génome de l HVC 1989 1989 1989 Evolution du traitement

Plus en détail

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B Actualisation février 2009 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : 01 44 34 65 73 Email : sylvie.nectoux@boehringeringelheim.

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : 01 44 34 65 73 Email : sylvie.nectoux@boehringeringelheim. Les données des études pivots de phase III STARTVerso démontrent l'efficacité du faldaprevir * dans des populations de patients difficiles à guérir telles que celles co-infectées par le VIH et celles avec

Plus en détail

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Malika Benkerrou Site de référence pédiatrique national sur la drépanocytose Hôpital Robert Debré, Paris 3èmes Journées de la Drépanocytose en Martinique

Plus en détail

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse ALK et cancers broncho-pulmonaires Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse Toulouse, le 19 Février 2013 Adénocarcinomes : Lung Cancer Mutation Consortium Identification

Plus en détail

Avis 29 mai 2013. XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA.

Avis 29 mai 2013. XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA. COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 29 mai 2013 XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : 34009 358 502 4-9) B/28 (CIP : 34009 358 505 3-9) Laboratoire UCB PHARMA SA DCI Code ATC (2012) Motif de l examen Liste

Plus en détail

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants M.M. Samama, M-H. Horellou, C. Flaujac, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F. Depasse Biomnis - Ivry sur Seine TFPI TFPI

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 3 septembre 2008 PRIVIGEN 100 mg/ml, solution pour perfusion Flacon en verre de 50 ml (CIP: 572 790-7 Flacon en verre de 100 ml (CIP: 572 791-3) Flacon en verre de 200

Plus en détail

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban Améliorations attendues et problèmes M.M. Samama, M-H. Horellou, J. Conard Groupe Hémostase-Thrombose Hôtel-Dieu L. Le Flem, C. Guinet, F.

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT Sommaire Comment se fait la recherche sur un nouveau médicament? (page 1) A quoi sert la recherche sur un nouveau médicament? (page

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

La gestion du diabète lors des sports : apports des nouvelles technologies

La gestion du diabète lors des sports : apports des nouvelles technologies U S D Union Sports & Diabète La gestion du diabète lors des sports : apports des nouvelles technologies Journées nationales des diabétiques qui bougent, Vichy 17-18-19 mai 2013 Docteur Muriel TSCHUDNOWSKY

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE CONCOURS EXTERNE Session 2005 TRAVAUX PRATIQUES DE BIOCHIMIE PHYSIOLOGIE ALCOOL ET FOIE L éthanol, psychotrope puissant, est absorbé passivement dans l intestin

Plus en détail

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique»

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Tests de comparaison de moyennes Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Test de Z ou de l écart réduit Le test de Z : comparer des paramètres en testant leurs différences

Plus en détail

Les définitions des saignements ACS/PCI

Les définitions des saignements ACS/PCI Les définitions des saignements ACS/PCI Les définitions classiques et leurs limites Les nouvelles définitions Des éléments pour de futures définitions François SCHIELE, CHU de BESANCON Définition «classique»,

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Christelle MARQUIE CHRU de Lille Clinique de Cardiologie L i l l e 2 Université du Droit et de la Santé Les NOAG: QCM 1. ont les mêmes indications que

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

RELPAX. hydrobromure d élétriptan

RELPAX. hydrobromure d élétriptan RELPAX hydrobromure d élétriptan * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques * Conclusion * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques *

Plus en détail

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME Docteur Jean PERRIOT Dispensaire Emile Roux Clermont-Ferrand jean.perriot@cg63.fr DIU Tabacologie Clermont-Ferrand - 2015 NOTIONS GENERALES INTRODUCTION.

Plus en détail

NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE

NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE NEPHROGRAMME ISOTOPIQUE EXPLORATION DE L HYPERTENSION RENO-VASCULAIRE D r Eric OUHAYOUN Service de Médecine Nucléaire - P r J.P. Esquerré CHU Purpan Toulouse - France Néphrogramme isotopique Principe :

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

ESMO 14. L oncogériatrie d un coup d éventail! Dr Elisabeth Carola UCOG Picardie

ESMO 14. L oncogériatrie d un coup d éventail! Dr Elisabeth Carola UCOG Picardie ESMO 14 L oncogériatrie d un coup d éventail! Dr Elisabeth Carola UCOG Picardie Cancer du SEIN Taxotere hebdo pas mieux et plus toxique Perrone F et al Ann Oncol 2014 Phase III : CMF vs Taxotere hebdo

Plus en détail

Compléments - Chapitre 5 Spectroscopie

Compléments - Chapitre 5 Spectroscopie ompléments - hapitre 5 Spectroscopie Spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN 13 ) Tandis que la spectroscopie RMN 1 H fournit des données sur la disposition des atomes d'hydrogène dans une

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct)

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Mise en évidence par le réactif de Coombs polyspécifique d une fixation des anticorps (Igs) ou des fractions du complément (C3d) sur les hématies du

Plus en détail

The consent form is also available in English.

The consent form is also available in English. Université McGill et hôpitaux affiliés Centre universitaire de santé McGill (CUSM) Hôpital général juif - Sir Mortimer B. Davis The Sir Mortimer B. Davis - Jewish General Hospital Centre hospitalier de

Plus en détail

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

des banques pour la recherche

des banques pour la recherche ADN, cellules, tissus... des banques pour la recherche FÉVRIER 2009 Les banques d échantillons de matériel biologique (tissus, cellules, ADN ), appelées biobanques, mettent à disposition des chercheurs

Plus en détail